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SPIRITANGEL Co-Admin
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 10765 Pays : MONTREAL QUEBEC CANADA R E L I G I O N : CROYANT DI
| Sujet: MOHAMET ET LA POESIE Sam 23 Nov 2013, 6:25 pm | |
| ---- Le Cercle des Poètes Disparus La poésie a marqué de son emprunte la civilisation arabo-musulmane en commençant à se développer à l’époque du règne de la dynastie Omeyyade (661 - 750) et acquit ses lettres de noblesse sous l’ère Abbasside (750 - 1258). Les Omeyyades donnaient libre cours aux poètes qui pouvaient aborder toute sorte de sujets, n’en déplaisent aux religieux : femmes, alcool, homosexualité, critiques du pouvoir et de la religion, quoique le thème dominant était l’amour. Parmi les porteurs du titre d’amîr al-mou’minîn, al-Walîd II (m. 744) était un poète sans grands égards pour l’islam et 'Abdullah ibn al-Mou'taz (m. 908) décrivait en vers le train de vie des commandants des croyants et prédit la décadence des califats, il en fut assassiner par strangulation. Les califes avaient à leur service des poètes qui leur composaient des panégyriques afin de répliquer aux satires de l’opposition, c’était le moyen de propagande le plus efficace. Avec l’arrivée de la famille Abbasside au pouvoir, la liberté d’expression fut considérablement limitée. Bachâr ibn Bourd (m. 783) fut le porte-étendard et le martyre de cet art littéraire. D’origine perse, il se fit connaitre par ses poèmes érotiques qui ne furent pas du goût du calife al-Mahdi (m. 785) avec lequel il s’était associé. On le somma de cesser d’écrire ses odes libertines, mais n’écoutant que son courage, il s’entêta à coucher ses fantasmes sur papier. Bachâr fut accusé d’hérésie. Emprisonné puis battu à mort, son corps fut jeté dans le fleuve du Tigre. D’autres poètes de génie se singularisèrent par leurs rimes anticonformistes au péril de leur vie tels que Mouti’ ibn Iyas (m. 787), célèbre pour ses compositions blasphématoires et touchant à l’homosexualité ; Moslim ibn Walid (m. 823), auteur de poèmes exaltant les plaisirs charnels ainsi que les beuveries ; ou encore Omar Khayyam (m. 1131), amateur de vin et libre penseur. La poésie reste très imprégnée dans la culture arabe du troisième millénaire. Chaque année, une chaine de télévision d’Abou Dhabi diffuse un show très populaire dans les pays du Golfe : « le Poète du Million », un concours de poésie regroupant des métromanes de diverses nationalités dont le vainqueur remporte un million de dollars. En 2010, une participante défraya la chronique par ses vers affûtés et séditieux à l’égard des ‘oulemâ’ conservateurs. Hissa Hilal, une mère de famille saoudienne d’une quarantaine d’années et vêtu du niqab, récita avec bravoure sa composition « le choc des fatâwa » devant un parterre d’admirateurs qui l’acclamèrent : « quand je dévoile la vérité, un monstre surgit de sa cachette, barbare dans la pensée et dans les actes, en colère et aveugle ; portant la mort comme vêtement et bardé d’une ceinture (en référence aux attentats suicides) ». Elle gagna le troisième prix, six cent seize mille dollars, assorti de quelques menaces de mort. Cependant, l’essor de la poésie dans le monde musulman n’aurait jamais dû voir le jour ; c’est un art proscrit par le coran, une création inspirée par les démons. Pour pallier à cela, les califes Omeyyades amoureux des rimes, avec l’aide des historiens et traditionnalistes, falsifièrent le coran et fabriquèrent un passé fictif où les joutes poétiques octroyaient gloire et honneur aux lauréats ainsi qu’à leurs clans. La version officielle Les Arabes païens étaient des passionnés de poésie et il n’était pas rare de voir s’affronter les spécialistes dans des duels acharnés. Les Qoraychites accrochaient aux murs de la Ka’aba en signe d’admiration, les plus beaux poèmes inscrits en lettres d’or, ils étaient comme des trophées pour les champions de la rime héritant de cette manière d’un profond respect et d’une grande notoriété ; ces sept éblouissantes compositions suspendues étaient appelées les mou’allaqât. Leurs auteurs étaient d’après Ibn Kathir (m. 1373) : Imroû al-Qaïs, Nâbigha al-Dhibyâni, Zouhayr ibn Abi Soulma, Tarafa ibn al-‘Abd ibn Soufyan, ‘Antar ibn Chaddâd, ‘Alqama ibn ‘Abda et Labîd ibn Rabi’a, plusieurs autres noms circulent, on parle notamment de al-Hârith ibn Hilliza. Mahomet enviait leur renommé. Se forger une réputation de poète éloquent était un excellent moyen de propager sa nouvelle foi, il adapta donc le style poétique à la révélation coranique sans pour autant obtenir le succès escompté. Son auditoire l’accusait de conter d’anciennes légendes (8.31, 27.68, 68.15, 83.13) qu’il écrivait sous la dictée d’un enseignant (25.5). « Nous avons placé sur leur cœur des enveloppes [afin] qu’ils ne le comprennent pas. Nous avons mis une fissure dans leurs oreilles. S’ils voient quelque aya, ils ne croient pas en elle »1 (6.25), se défend le prophète. Les idolâtres insinuèrent qu’il était possédé étant donné que « les Arabes de l’époque préislamique, écrit Tabari, croyaient au démon de la poésie et pensaient qu’un grand poète était directement inspiré par les démons »2. Le coran garda la trace de ce reproche adressé au Messager de Dieu dans un contexte polémique : « allons-nous délaisser nos Dieux pour un poète possédé ? » (37.36), mais c’est depuis son enfance que les soupçons pesèrent sur lui à cause de son comportement étrange et de ses fréquentes crises d’épilepsie : « elle (Amina, la mère de Mahomet) dit : « as-tu crains pour lui l’action de Satan ? » Je (Halima sa nourrice) répondis : « oui ! »3. Oum Jamîl, pour sa part, fut persuadée qu’il était sous l’emprise du démon. C’était une poétesse et la femme d’Abou Lahab, l’ennemi juré du prophète, « Ô Mohammed, je crois que ton diable t’a abandonné car je ne l’ai pas vu avec toi depuis deux ou trois nuits »4, observa-t-elle, alors que l’Envoyé de Dieu était immobilisé en raison d’une maladie. C’est à son propos que descendirent les versets 111.4-5. Quand elle l’eut appris, elle composa un vers et tourna le prophète en ridicule par un piquant jeu de mot en rapport avec son prénom, « celui qui mérite le blâme ». Nous avons désobéi à un homme qui mérite le blâme Mudamam Nous avons refusé sa mission, nous avons refusé sa religion5 Dans d’autres passages coraniques, les adversaires de Mahomet l’houspillent de n’être qu’un médiocre versificateur : « poète ! Nous l’attendons lors de l’incertitude du trépas ! » (52.30), « amas de rêves ! Il l’a forgé ! C’est un poète ! Qu’il nous apporte un signe identique à ce dont furent chargés les premiers [Envoyés] ! » (21.5)6. ‘Omar ibn al-Khattab (m. 644), grand compagnon et second calife de l’empire musulman, pointa lui aussi du doigt la ressemblance frappante de la révélation avec la poésie : Avant d’embrasser l’islam, j’étais sorti contrarier l’Envoyé. Je l’avais trouvé dans la mosquée : il m’avait devancé. Alors je m’étais mis debout derrière lui. Il avait fait l’ouverture avec la sourate al-Wâqi’a. Je m’étais donc mis à m’étonner de la formation du coran. J’avais dit : « Par Dieu ! Celui-là est un poète, comme le disent les Qoraychites ». Il avait alors récité « ce n’est pas la parole d’un poète ! Comme vous êtes de peu de foi ! » (69.41). J’avais donc dit : « c’est un devin ». Il avait alors récité « ni la parole d’un devin ! Comme vous êtes de courte mémoire ! [C’est] une révélation du Seigneur des mondes » (69.42-43). C’est, par conséquent, que l’islam avait retenti dans mon cœur d’un total retentissement.7 Mahomet se dégagea de leurs accusations en objectant que ce style littéraire ne lui fut jamais enseigné : « nous ne lui avons pas appris la poésie : [cela] ne convenait pas à lui » (36.69), puis opta pour une meilleure stratégie en vilipendant les poètes et leurs auditeurs : « de même les poètes sont suivis par les errants. Ne vois-tu point qu’en chaque vallée ils divaguent et disent ce qu’ils ne font point ? » (26.224-226) ; et vomissait la poésie « il vaut mieux se remplir le corps de pus que de le remplir de poésie »8. Ainsi, l’Envoyé de Dieu était le seul de la progéniture d’Abd al-Mouttalib qui ne récitait officiellement pas de poésie. Le sujet de prédilection des satiristes était le prophète, ses compagnons, et l’islam. Cela faisait enrager Mahomet qui ne supportait pas la critique et les moqueries à son égard, il souhaitait les faire taire en empalant leurs têtes sur un pic, cependant, les musulmans étaient encore trop faibles, peu nombreux, et non aguerris au combat pour pouvoir se débarrasser d’eux, mais ce n’était que partie remise. Il se lança par conséquent dans une campagne de dénigrement et de répression contre les fauteurs de troubles rimailleurs qu’il traitait de malfaiteurs et de suppôts de Satan, « les plus grands criminels sont les poètes qui satirisent des tribus entières »9, « si je (…) compose de la poésie, je suis le genre de personne qui ne se soucie pas de ce qu’elle fait », « je cherche refuge auprès de Dieu contre le nafkh, et le nafth, et le hamz de Satan ». Il (‘Amr) a dit : « nafth est sa poésie, nafkh est sa fierté, hamz est sa folie »10. Si un poète avait le malheur de croiser la route des musulmans, il était aussitôt capturé : Nous marchions en compagnie du Messager de Dieu en direction de al-‘Arj où nous avons rencontré un poète récitant des vers. Alors le Messager de Dieu dit : « saisissez le Satan ou arrêtez le Satan, car remplir de pus le ventre d’un homme est mieux que de le remplir de poésie ».11 Les Arabes connaissaient par cœur l’inoubliable poésie d’Imroû al-Qaïs, l’un des auteurs des mou’allaqât, aimée dans toute l’Arabie. Quand des musulmans yéménites confièrent à Mahomet qu’ils ne devaient leur salut qu’aux quatrains d’Imroû psalmodiés à l’ombre de la mort, cela eut pour effet d’exciter furieusement la jalousie du prophète, indigné que ses disciples eurent préférer la composition d’un mécréant à son œuvre : « c’est là un homme célèbre en ce bas monde et oublié dans l’autre ; noble en ce bas monde et apathique dans l’autre. Il portera dans sa main l’étendard des poètes et les mènera au feu »12. Lorsque Hasân ibn Thâbit, ‘Abdallah ibn Rawaha et Ka’b ibn Mâlik annoncèrent leur conversion à l’islam, le Messager de Dieu dû trouver un stratagème ; bon poètes, ils étaient un atout dans la manche d’Allah. En les utilisant à des fins de propagande, de prosélytisme, d’exhortation au combat et de glorification, leurs plumes étaient plus que profitables à la religion naissante : « le croyant fait la guerre sainte avec son épée et sa langue, dit le prophète à Ka’b, par celui qui détient mon âme entre ses mains, c’est comme si tu les attaquais (les polythéistes) avec des flèches »13, sans omettre de rectifier le coran au moment où ses récentes recrues pleurnichèrent à propos de l’hostilité de l’islam envers les poètes et leur art : « Ne vois-tu point qu’en chaque vallée ils divaguent et disent ce qu’ils ne font point ? Exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah et qui bénéficient de notre aide après avoir été traité injustement. Ceux qui sont injustes sauront vers quel destin ils se tournent » (26.225-227). De cette façon, il rendit licite la composition de poèmes pour les musulmans et blanchit les mercenaires de la rime fraichement enrôlés : « certaine poésie recèle de sagesse », admit-il, « ce sont les sermons et les exemples par lesquels les gens sont réprimandés », précise Sa’sa’a ibn Souhân14. Le revirement soudain de Mahomet s’explique aussi pour son amour inéluctable des pièces de vers qu’il refoula pendant tant d’années. Son poète favori était Omeyya ibn Abi as-Salt par lequel les versets 7.175-176 furent révélés selon quelques traditions. Le prophète adorait écouter sa poésie et sollicitait ses proches de lui déclamer quelques quatrains : ‘Amr ibn ach-Charîd rapporte : mon père m’a raconté le récit suivant : un jour quand je chevauchais derrière le Messager de Dieu, il me demanda : « connais-tu quelques poèmes de Omeyya ibn Abi as-Salt ? » Je répondis : « oui ». Il dit : « vas-y ». Je récitai un vers et il me dit : « continue ». Je lui récitai un autre vers et il me dit : « encore ». Je récitai cent vers.15 « Ô Fâri’a ! Mémorises-tu quelques uns des poèmes de ton frère ? »16, se renseigna un jour l’Envoyé auprès de la sœur d’Omeyya. Malgré tout Omeyya n’était pas musulman. On rapporte qu’une fois, le poète débita ses vers devant le prophète qui répliqua dans la foulée par la sourate Yasin, puis il se retira en pensant que le coran était la vérité, sans toutefois être convaincu que la charge de la prophétie revenait à Mahomet. À son retour de Syrie, en passant par Badr, Omeyya désira embrasser l’islam en professant la chahâda devant le Messager de Dieu, mais un homme qu’il rencontra lui fit remarquer que les corps de ces deux cousins maternels gisaient dans un puits de Badr. Il trouva effectivement dans le puits les cadavres en putréfaction, déchiquetés, rongés par les vers et infestés de mouches, d’Otba et Chaïba ibn Rabi’a, que les musulmans avaient laissés pourrir sous le soleil brûlant. Omeyya sut désormais à quoi s’attendre avec le culte d’Allah : « qu’y a-t-il à Badr, s’écria-t-il, sinon des dunes de sable et des crânes de maîtres ? »17. Il reconsidéra sa conversion et chassa cette idée loin de son esprit au plus grand dam de Mahomet : « si seulement il était devenu musulman »18, soupira le prophète. L’Envoyé de Dieu transgressait ouvertement la loi divine dictée par le coran, à savoir que la poésie ne lui convenait pas (36.69), en plus d’être du nombre des égarés (ghâwoun) qui appréciaient les odes des infidèles (26.224). Conscient de cela, il usa d’un artifice dans le but évident d’étouffer sa mécréance manifeste qui pourrait rendre suspect son manège de tartufe : « la science d’Omeyya ibn Abi as-Salt est auprès d’Allah », « sa poésie a cru et son cœur a mécru »19, « il était presque musulman par sa poésie »20. Omeyya n’était pas le seul poète de la Jâhiliyya pour qui l’Envoyé de Dieu avait de l’admiration. Il tenait en grand estime Labîd ibn Rabi’a dont il avait massacré les frères lors de la bataille de Badr : « les paroles les plus véridiques prononcées par un poète étaient celles de Labîd : « toute chose, à part Dieu, est vaine »21. Le prophète se complaisait également à prêter l’oreille et entonner la poésie des alter egos musulmans d’Omeyya et de Labîd. Il aimait particulièrement la prose d’Abdullah ibn Rawâha avec laquelle il martelait fréquemment les tympans de ses confrères : « Chouray dit : « j’ai demandé à ‘Aïcha : le Messager de Dieu récitait-il de la poésie ? » Elle répondit : « il récitait la poésie d’Abdullah ibn Rawâha : quelqu’un à qui vous n’avez pas donné de vivres vous apportes des nouvelles »22. Et quand il piochait énergiquement la terre dans une tranchée, la veille de la bataille des coalisés, en vue de se donner du courage et de garder le rythme : C’était le jour des coalisés et le Messager de dieu creusait le fossé, je l’ai vu porter la terre hors de la tranchée, la poussière me fit voir la peau de son abdomen et c’était un homme poilu. Je l’entendais réciter les vers poétiques composés par Ibn Rawâha tandis qu’il portait de la terre : « Ô Dieu ! Sans toi, nous ne serions pas dans le droit chemin, nous ne ferions pas l’aumône et ne prierons pas. Et envoie la sérénité sur nous et raffermis-nous face à notre ennemie car ils se sont rebellés contre nous. S’ils ont l’intention de nous combattre, nous ne fuirons pas mais résisterons ».23 Le poète ‘Amir ibn al-Akwa’ revigorait les troupes de moujâhidîn en récitant les vers d’Ibn Rawâha sur le chemin de Khaybar, et eut le plaisir de se voir gratifier du précieux sésame pour le paradis des houris en première classe24 ; cette révélation de Mahomet montre à quel point la poésie a le pouvoir de changer la destinée dans l’au-delà. Il arrivait aussi au prophète de scander des poèmes d’auteurs musulmans beaucoup moins connu de son entourage25. Hasân ibn Thâbit était quant à lui manipulé par le guide de la oumma afin de riposter aux sarcasmes des poètes opposés à l’islam : « fustige les païens et Jibrîl est avec toi »26 ; et couvrait de louanges le despote de Médine qui résonnaient à l’intérieur du lieu de culte : « le prophète avait placé une chaire pour Hasân dans la mosquée. Il s’y installait et déclamait de la poésie faisant l’éloge du Messager de Dieu »27, néanmoins cela lui était interdit avant la prière du vendredi28, sans doute pour ne pas détourner les croyants de leurs obligations religieuses le jour sacré. Hasân rendait visite de temps en temps à ‘Aïcha en dépit de l’interdiction imposée par la loi islamique de recevoir chez elle des hommes étrangers à la famille. Il lui faisait entendre quelques vers flatteurs de sa composition : Masrouq a rapporté : nous sommes allés voir ‘Aïcha tandis qu’Hasân ibn Thâbit lui récitait de sa poésie : « une femme chaste et pieuse qui n’éveille aucun soupçon, elle se lève le ventre vide car elle ne mange pas la chair des indiscrètes ». ‘Aïcha lui dit : « mais toi, tu n’es pas comme cela ». Je lui dis : « pourquoi autorises-tu une telle personne à entrer alors que Dieu a dit : à celui qui, parmi eux, s’est chargé de l’essentiel, un tourment immense (24.11) ? » ‘Aïcha répondit : « et quel pire châtiment que celui de la perte de la vue ? »29 D’après Masrouq, sans qu’Aïcha ne l’eusse démenti, le dernier passage du verset 24.11 porte sur Hasân qui serait en conséquence condamné à l’enfer éternel. En effet, le poète répandit la rumeur d’une liaison entre la mère des croyants et Safwân, il fut par conséquent flagellé de quatre-vingt coups de fouet, mais il continua d’écrire à posteriori des satires sur Safwân. Ses visites périodiques chez ‘Aïcha ne le rendait pas dupe des manigances de celle-ci malgré son handicap. À la fin de sa vie, il se mit au service du calife Mou’âwiya qui maudissait publiquement ‘Ali et la descendance du prophète. Les virulentes diatribes des poètes infidèles poignardaient l’orgueil de Mahomet et empoisonnaient sa vie. Puisque les rimes d’Hasân ne suffisaient pas à les réduire au silence, c’est le sabre tranchant des zélés guerriers musulmans qui leur couperait la langue, ainsi soit-il, la tolérance religieuse n’avait plus sa place dans la révélation divine après l’hégire. A SUIVRE LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
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| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 23 Nov 2013, 9:02 pm | |
| ---- OBSERVATION : 1 - Je note qu`en lisant les exégètes islamique 2 - On lit des passages de la vie du prophete 3 - Ses guerres , ses actions , ses pensees , ses 4 - Vengances , ses crimes , ses demandes de tuer 5 - Ses prieres a allah .... mais jamais qu`on lit 6 - Des echanges spirituels , il n`y a aucune spiritualite 7 - Dans ses actions , et je me demande bien ce qu`il dit 8 - A son dieu-lune lorsqu`il prie , lui demande-t-il de 9 - L`aider a se debarrasser de ses ennemis ? 10 - Est-ce vraiment de la spiritualite cela ? 11 - Ou des demandes criminelles ? 12 - POURTANT .... ne dit-il pas ailleur que celui qui pense 13 - A tuer un homme ne l`a-t-il pas déjà tue ? 14 - ET .... est-ce que se venger et tuer fait partie de la 15 - Spiritualite islamique ? si oui , ce n`est pas ce que 16 - Nous appellons une religion et une vie religieuse en 17 - Occident . Car notre religion en occident nous apprend 18 - A aimer et a pardonner et NON a se venger et a tuer 19 - Nos ennemis , de plus se venger n`est PAS SE DEFENDRE . LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
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| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 24 Nov 2013, 6:41 pm | |
| ---- ET ENCORE D`AUTRES MEURTRES COMMANDES PAR MOHAMET Abou ‘Afak C’était un vieil homme juif âgé de cent vingt ans qui « montra son hypocrisie lorsque l’Envoyé d’Allah tua al-Hârith ibn Suwayd ibn Sâmit. Il dit : J’ai vécu très longtemps et je n’ai jamais vu Une maison ou une société d’hommes Plus fidèle aux engagements et plus respectueuse Des pactes quand le moment arrive Que les fils de Qaylah, qui par leur rassemblement Démolissent les montagnes et ne se soumettent pas Un homme monta à eux et les divisa en deux Disant de toutes sortes de choses, ceci est licite et cela est-il licite Si vous aviez cru en la gloire ou la royauté Vous auriez dû suivre Tubba’ L’Envoyé d’Allah dit : « qui me débarrassera de ce vilain ? »30. C’est Sâlim ibn ‘Umayr qui se dévoua pour la gloire de Dieu. C’était un juif, et incitait les gens contre l’apôtre de Dieu et composait des vers (satiriques). Sâlim ibn ‘Umayr qui était un grand pleureur et avait participé à la bataille de Badr, dit : « j’ai fais le vœu de tuer Abû ‘Afak ou je mourrai avant lui ». Il attendait une opportunité jusqu’à une nuit chaude. Abû ‘Afak dormait dehors. Sâlim ibn ‘Umayr le sut, alors il plaça son sabre sur son foie et l’enfonça jusqu’à ce qu’il transperçât le lit. L’ennemie de Dieu hurla et les gens, qui étaient ses proches, se précipitèrent vers lui, l’emmenèrent chez lui et l’inhumèrent.31 Abou ‘Afak fut la première victime d’une campagne d’extermination contre les plumes persifleuses. ‘Asma bint Marwân Elle dévoila son hypocrisie après le meurtre d’Abou ‘Afak selon la chronologie d’Ibn ‘Ishaq. Du côté d’Ibn Sa’d, son assassinat se situe un mois avant l’expédition contre le vieux poète juif. Elle rédigea ces vers : Comme ils sont humiliés les banû Mâlik, les Nabît, les ‘Awf et les banû al-Khazraj ! Vous avez obéi à un étranger d‘une autre tribu, qui n’est ni de Murâd, ne de Madhij, Espérez-vous en quelque chose de bon de lui après qu’il a tué vos chefs, Comme un affamé qui attend le potage du cuisinier ? N’y a-t-il pas quelqu’un qui a de la dignité et qui profiterait d’un moment d’indvertance, Pour couper les espoirs de ceux qui attendent quelque chose de lui ? (…) Lorsque l’Envoyé d’Allah en fut informé, il dit : « qui me vengera de la fille de Marwân ? »32. ‘Umayr ibn ‘Adi se porta volontaire. Elle insultait l’islam, offensait le prophète et incitait les gens contre lui. Elle composa des vers. ‘Umayr ibn ‘Adi alla la trouver dans la nuit et pénétra chez elle. Ses enfants dormaient autour d’elle. Il y en avait un qu’elle allaitait. Il la chercha avec sa main car il était aveugle, et mis l’enfant à l’écart de sa mère. Il enfonça son épée dans sa poitrine jusqu’à ce quelle lui transperce le dos. Puis, il fit la prière du matin avec le prophète à Médine. L’apôtre de Dieu lui dit : « as-tu tué la fille de Marwân ? » Il répondit : « oui. Dois-je faire autre chose ? » Il dit : « non. Deux chèvres ne se donneraient pas des coups de corne à son sujet ».33 Les musulmans irréfléchis, et choqués par ces horribles crimes, cherchent à discréditer les rapports des meurtres du vieillard Abou ‘Afak et d‘Asma la poétesse en invoquant une faiblesse dans la chaine de transmission qui n’est pas mentionnée clairement par Ibn ‘Ishaq, « cependant, elle devient solide par les récits digne de confiance d’Abou Dâwoud »34, explique le Docteur Mahdi Rizqullah Ahmad, en faisant référence aux traditions suivantes répertoriées dans le kitâb al-houdoud au chapitre des règles relatives à ceux qui insultent le prophète : Un aveugle avait une mère-esclave qui avait l’habitude d'injurier le prophète et de le dénigrer. Il lui interdit mais elle n’arrêtait pas. Il la réprimanda mais elle n’abandonnait pas son habitude. Une nuit, elle commença à calomnier le prophète et à l’injurier. Il prit alors un poignard, le plaça sur son ventre, appuya dessus et la tua. Un enfant vint entre ses jambes et fut maculé du sang qu’il y avait. Lorsque le matin arriva, le prophète fut informé de cela. Il rassembla les gens et dit : « par Dieu ! J’adjure l’homme qui a commis cet acte, et je l’adjure par mon droit sur lui, de se lever ». L’homme se leva en sautant sur les cous des gens et en tremblant. Il vint s'asseoir devant le prophète et dit : « apôtre de Dieu ! Je suis son maître, elle avait l’habitude de t’injurier et de te dénigrer. Je lui avais interdit, mais elle ne s’est pas arrêtée. Je l’ai réprimandée mais elle n’abandonnait son habitude. J’ai d’elle deux fils qui sont comme des perles, et elle était ma compagne. La nuit dernière, elle a recommencé à t’injurier et à te dénigrer. Alors j'ai pris un poignard, l’ai mis sur son ventre, et appuya jusqu’à la tuer ». Là-dessus le prophète dit : « Ô sois en témoin, il n'y aura aucune représailles pour son sang ». Une juive avait l’habitude d’insulter le prophète et de le calomnier. Un homme l’étrangla jusqu’à ce qu’elle meure. L’Envoyé de Dieu déclara qu’il n’y avait pas de prix à payer pour son sang.35 Dans une autre critique émanant de leur part, ils ergotent sur le fait que des traditions interdisent le meurtre des personnes âgées et des femmes, mais cette interdiction n’est pas absolue et n’est pas appliquable dans le cas du blasphème ; de plus, ils ne tiennent pas compte des ahâdith authentiques détaillant l’exécution de plusieurs femmes. Les deux homicides furent rapportés dans les plus anciennes biographies en trois voies différentes, par l’intermédiaire d’Ibn ‘Ishaq (m. 767) sous sa forme remaniée par Ibn Hishâm (m. 833), dans le Kitâb al-Maghâzi d’al-Wâqidi (m. 822), et à travers Ibn Sa’d (m. 845) dans at-Tabaqat al-Kobra. Les savants musulmans ont de coutume admis au sein de leurs ouvrages biographiques les raids ciblant Abou ‘Afak et ‘Asma bint Marwân en vertu de la tradition archivée par Abou Dâwoud qui légalise l’assassinat des blasphémateurs. Citons en exemple al-Isaba fi tamyiz as-Sahaba dont l’auteur est Ibn Hajar al-Asqalani (m. 1448), l’émir des croyants en science du hadith, le Kitab ach-Chifâ’ bi-Ta'rîf Houqouq al-Moustafa rédigé par le très respecté Qadi ‘Iyâd (m. 1149), le commentaire distingué de la sîra d’Ibn Hishâm ar-Rawd al-‘Ounouf fi Tafsir as-Sîra an-Nabawiya de l’imam as-Souhayli (m. 1185), l’un des sept saints de la ville de Marrakech, jusqu’aux travaux plus récents de Muhammad Husayn Haykal (m. 1956) dans Hayat Muhammad et 23 years : A Study of the Prophetic Career of Mohammad écrit par ‘Ali Dashti (m. 1982). Dès lors, si les têtes pensantes de la sphère islamique ont accepté ces meurtres sauvages, il n’y a pas lieu de les rejeter. 1 - AHHH LE SAINT HOMME .... 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| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 24 Nov 2013, 6:52 pm | |
| ---- AHHH LES FAMEUSES REFERENCES …. 1 Ce passage est une addition ultérieure détectable par sa forme stylistique explique Régis Blachère. Il est en effet difficile de ne pas y voir de manipulation. 2 The History of at-Tabari, Volume 9, p.167, note 1151, translated by Ismail K. Poonawala, State University of New York Press, 1990 3 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome I, p.126, traduction d’Abdurrahmân Badawî, Éditions Albouraq, 2001 4 Sahih al-Boukhâri 4667 5 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome I, p.279 6 Les commentateurs attribuent les paroles des versets 21.5 et 52.30 aux païens mecquois bien que ceux-ci ne croient ni à la résurrection ni aux premiers prophètes. On penche naturellement en faveur d’une intervention des juifs. 7 Mosnad Ahmad 108. Ahmed Shâker a affaibli ce hadith, cependant, il a été rapporté par at-Tabarâni dans son livre Al-Awsat, et al-Haythami a dit à son sujet : « ses hommes sont de confiance sauf que Chourayh bin ‘Obayd n’avait pas compris qu’il s’agissait d’Omar », consulter Majma’ az-Zawâ’id wa-Manba’ al-Fawâ’id, volume 9, p.62, Maktabat al-Qoudsi, 1994. 8 Sahih al-Boukhâri 5802 9 Al-Adab al-Moufrad, Mohammed al-Boukhâri, p.302, n°874, Dâr al-Bachâ’ir al-Islâmiyya, 1989. Al-Albâni l’a authentifié dans As-Silsalat as-Sahiha, volume 2, p.390, n°763, Maktabat al-Ma’rifa. 10 Sunan Abi Dâwoud 3869 et 764. Abou Dâwoud considère que les deux sont bons. 11 Sahih Moslim 2259 12 La biographie du prophète Mohammed, Ibn Kathîr, p.85, traduction de Messaoud Boudjenoun, Éditions Universel, 2007. Voir aussi Mosnad Ahmad 7087. 13 Mosnad Ahmad 26633. Hadith sahih, cf. Al-Adab ach-Char’iyya wa-l-Minah al-Mar’iyya, Ibn Mouflih al-Maqdisi, volume 2, p.95, Dâr ‘Âlim al-Kotob. 14 Sahih al-Boukhâri 5793 et Sunan Abi Dâwoud 5012. Abou Dâwoud juge son hadith correct. 15 Sahih Moslim 2255 16 La biographie du prophète Mohammed, Ibn Kathîr, p.93 17 Ibid. p.95 18 Al-Adab al-Moufrad, p.300, n°869. Al-Albâni l’a déclaré sahih dans Sahih al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.296, Dâr as-Siddiq, 1421. 19 La biographie du prophète Mohammed, Ibn Kathîr, p.97-98 20 Sahih Moslim 2255 21 Ibid. 2256 22 Al-Adab al-Moufrad, p.300, n°867. Sahih d’après al-Albâni, se référer à Sahih al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.293. 23 Sahih al-Boukhâri 3880 24 Ibid. 3960 25 Ibid. 3694 26 Ibid. 3041 27 Sunan at-Tirmidhi 2846. Abou ‘Isa a dit : « ce hadith d’Ibn Abi az-Zinâd est hassan sahih gharîb ». 28 Ibid. 322. Abou ‘Isa a dit : « le hadith d’Abdullah bin ‘Amr bin al-‘Âs est hassan, et ‘Amr bin Chou’ayb est Ibn Mohammed bin ‘Abdullah bin ‘Amr bin al-‘Âs ». 29 Sahih al-Boukhâri 3915 30 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome II, p.561 31 At-Tabaqat al-Kobra, Ibn Sa’d, volume II, p.31, Kitab Bhavan, 1972 32 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome II, p.562 33 At-Tabaqat al-Kobra, volume II, p.30-31 34 A biography of the Prophet of Islam in the light of the original sources, an Analytical study, by Dr. Mahdi Rizqullah Ahmad, volume I, p.431, note 1, translated by Syed Iqbal Zaheer, Dar-us-Salam, 2005 35 Sunan Abi Dâwoud 4361 et 4362. Concernant le premier hadith, al-Albâni a dit : « son isnâd est sahih selon les conditions de Moslim » (Irwâ’ al-Ghalîl fi Takhrîj Ahâdith Manâr as-Sabîl, volume 5, p.91-92, al-Maktab al-Islâmi, 1985) ; quant au second, ach-Chawkâni a déclaré : « les hommes de l’isnâd du hadith sont des hommes sûrs » (Nayl al-‘Awtâr, volume 7, p.222-223, Dâr al-Hadith, 1993). ( A SUIVRE ) LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
| | | SPIRITANGEL Co-Admin
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| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Lun 25 Nov 2013, 6:03 pm | |
| ---- Xieme MEURTRE commande par Mohamet le saint homme qui n`a jamais tue personne .... SAUF POUR SE DEFENDRE Ka’b ibn al-Ashraf Ka’b était un juif qui détenait le commandement de la forteresse des Banî Nadîr et possédait un château-fort en face de celle-ci. Il avait fait fortune dans le commerce de dattes et de blé qu’il vendait à crédit. Lorsqu’il apprit la nouvelle de la mort des Qoraychites à la bataille de Badr, il fit des satires sur le prophète et ses compagnons, et composait des poèmes érotiques mettant en scène les femmes musulmanes. Mahomet demanda à ce qu’il soit tué quitte à être diffamer dans le dessein de duper l’ennemi de Dieu. La raison de son meurtre était qu’il était poète et faisait des satires sur le prophète et ses compagnons, et incitait les polythéistes contre eux, et les offensait. (…) Le Messager de Dieu dit : « Ô Dieu ! Protège-moi de Ka’b ibn al-Ashraf, de ses mauvaises paroles et de ses vers » ; il dit aussi : « qui me débarrassera de Ka’b ibn al-Ashraf ? Il m’a offensé ». Mohammad ibn Maslama dit : « Moi, Ô Messager de Dieu, je le tuerai ». Le prophète dit : « fais-le et consultes Sa’d ibn Mou’âdh au sujet de cette affaire ». Quelques personnes se joignirent à Mohammad ibn Maslama ; elles étaient ‘Abbâs ibn Bishr, ‘Abou Nâïla Silkan ibn Salama, al-Harith ibn Aws ibn Mou’âdh et ‘Abou ‘Abs ibn Jabr. Ils dirent : « Ô Messager de Dieu ! Nous le tuerons mais autorises-nous à lui parler ». Il dit : « parlez-lui ». ‘Abou Nâïla était le frère de lait de Ka’b ibn al-Ashraf. Il alla rendre visite à Ka’b. Il (Ka’b) ne l’aimait pas et avait peur de lui. Il dit : « je suis ‘Abou Nâïla, et je suis venu à ta rencontre pour t’informer que la venue de cet homme (le prophète) est une calamité pour nous. Les Arabes nous combattent et ils sont unis contre nous. Nous voulons nous débarrasser de lui. Il y a des gens de ma tribu qui sont d’accord avec moi. Je suis venu à toi pour t’acheter des vivres et des dattes. Nous te remettrons quelque chose en gage ». Il fut heureux de ses paroles et dit : « apportez-moi ce que vous voulez ». Il le quitta en convenant d’un autre rendez-vous. Il alla informer ses compagnons. Ils furent d’accord pour l’accompagner au moment de la nuit. Ensuite, ils allèrent en informer le Messager de Dieu. Il les accompagna jusqu’à al-Baqi’, puis il les envoya en disant : « partez avec les bénédictions de Dieu et son soutien ». Ils se dirigèrent vers son fort. ‘Abou Nâïla l’appela et il (Ka’b) se leva. Sa femme, avec laquelle il était récemment marié, le retint par le pan de son manteau et dit : « où vas-tu ? Tu es un guerrier ». Il dit : « je me suis engagé et c’est mon frère de lait ‘Abou Nâïla ». Il se couvrit d’une couverture et dit : « même si une personne est appelé à mourir, elle doit répondre ». Puis il descendit et discuta avec eux jusqu’à ce qu’ils lui soient devenu agréable et proche de lui. À ce moment-là, ‘Abou Nâïla passa la main dans ses cheveux et lui agrippa la tête et dit à ses compagnons : « tuez l’ennemi de Dieu ». Ils le frappèrent de leurs sabres qui s’entrechoquèrent et furent par conséquent inefficace car ils se gênaient les uns les autres. Il (Ka’b) étreignit ‘Abou Nâïla. Mohammad ibn Maslama dit : « j’ai pensé à ma rapière. Je l’ai tiré et je l’ai plongé dans son ventre et j’ai appuyé dessus en l’éventrant jusqu’au pubis ». L’ennemi de Dieu hurla tellement fort que tous les juifs de la forteresse allumèrent des torches. Ensuite, ils lui tranchèrent la tête et l’emportèrent avec eux. Quand ils atteignirent Baqi’ al-Gharqad, ils prononcèrent le takbîr (Allahou akbar). Le Messager de Dieu passa la nuit à prier. Quand il entendit leur takbîr, il le prononça aussi. Il sut alors qu’ils l’avaient tué. Dès qu’ils arrivèrent auprès du Messager de Dieu, il leur dit : « soyez béni ». Ils lui répondirent : « toi aussi, Ô Messager de Dieu ». Ils jetèrent la tête devant lui. Il (le prophète) loua Dieu pour ce meurtre.36 Ce fut le troisième poète exécuté sous les ordres de celui qui se nomme « l’exterminateur » (al-Mâhi) avec lequel Dieu extermine la mécréance37. Tabari dans son Tarikh ar-Rousoul wa-l-Moulouk souligne que le commando tua la femme de Ka’b en se retirant. 1 - AHHH qu`il est saint cet homme .... 2 - Un grand pardonneur ce Mohamet LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
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Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 10765 Pays : MONTREAL QUEBEC CANADA R E L I G I O N : CROYANT DI
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 30 Nov 2013, 6:13 pm | |
| ---- AUTRE MEURTRE COMMANDE PAR MOHAMET : Abou Râfi’ Il avait été lié d’amitié avec Ka’b ibn al-Ashraf et satirisait le prophète et les musulmans comme son ami défunt. Il résidait dans un château du hijâz, son nom complet était Abou Râfi’ Salâm ibn Abi-l-Houqayq. Le Messager de Dieu envoya ‘Abdallah ibn ‘Atîk, ‘Abdallah ibn Unays, Abou Qatâda, al-Aswad ibn Khuzâ’i et Mas’oud ibn Sinân ; et leur commanda de le tuer. Ils allèrent à Khaybar et se préparèrent à l’embuscade. Quand il n’y eut presque plus de bruit, ils se dirigèrent vers sa maison et grimpèrent les escaliers. ‘Abdallah ibn ‘Atîk prit les devants parce qu’il savait parler la langue des juifs. Il demanda à ce qu’on lui ouvre la porte et dit : « j’apporte un présent pour Abou Râfi’ ». Sa femme ouvrit la porte. Quand elle vit les armes, elle voulut crier. Ils lui donnèrent un coup avec le sabre et elle resta ainsi silencieuse. Ils entrèrent et le reconnurent par la blancheur de sa peau qui est comme celle des vêtements coptes. Ils l’attaquèrent avec leurs sabres. Ibn Unays a dit : « je ne voyais rien à cause de la nuit, alors j’ai transperçé son ventre avec mon épée et je me suis allongé dessus. Puis j’ai entendu le son de l’effusion du sang et j’ai réalisé qu’il avait expiré ». Les gens l’attaquèrent tous ensemble. Puis ils descendirent les escaliers. Sa femme cria et réveilla ses voisins. Les musulmans se cachèrent dans un canal de Khaybar. Abou Zaynab al-Hârith sorti avec trois mille hommes équipés de torches pour les poursuivre. Comme ils ne les trouvèrent pas, ils s’en retournèrent. Les musulmans restèrent cachés pendant deux jours. Quand on stoppa les recherches, ils partirent pour Médine. Chacun d’entre eux prétendait l’avoir tué. Ils arrivèrent devant le Messager de Dieu qui dit : « soyez prospères ». Ils répondirent : « sois prospère, Ô Messager de Dieu ». Ensuite ils l’informèrent de ce qui s’était passé. Il prit leurs sabres, les examina. Il trouva des traces de nourriture sur la lame de l’épée d’Abdallah ibn Unays et déclara qu’il était celui qui l’avait tué.38 Dans une autre version recensée dans le sahih al-Boukhâri, c’est ‘Abdallah ibn ‘Atîk qui tua Abou Râfi’ en solo sans l’aide de l’escouade. Il se cassa la jambe en prenant la poudre d’escampette, puis arrivé à Médine, Mahomet souffla sur sa blessure qui fut guérit immédiatement. ( 38 : At-Tabaqat al-Kobra, volume II, p.112-113. Voir aussi Sahih al-Boukhâri 3813. ) 1 - PS : A NOTER .... LA DERNIERE PHRASE .... MOHAMET GUERISSAIT TOUT COMME JESUS . LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
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Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 10765 Pays : MONTREAL QUEBEC CANADA R E L I G I O N : CROYANT DI
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Mer 04 Déc 2013, 5:39 pm | |
| ---- CE TEXTE NOUS PROUVE SANS AUCUN DOUTE DE LA FALSIFICATION DU CORAN Un bédouin de Banû ad-Dib ‘Amrou ibn ‘Oumeyya ad-Damri rentrait à Médine précipitamment après son échec dans la tentative d’assassinat d’Abou Soufyân ibn al-Hârb. Il se réfugia dans une grotte de la montagne de Dajnân dans l’intention d’échapper à ses poursuivants, et vit pénétrer dans la cavité, un bédouin borgne qui était à la recherche de sa brebis égarée. Avant de s’endormir, le vieil homme proféra soudainement des invectives contre la religion d’Amrou. Le tueur attendit qu’il tombe en léthargie avant de s’attaquer à l’impudent ; un moyen d’évacuer sa frustration accumulée dans le fiasco de sa mission que lui avait confiée le prophète. Je n’embrasserai pas l’islam tant que je suis vivant, Et je ne suivrai pas la religion des musulmans. Je me dis en moi-même : « tu verras bien ». Je lui donnais du répit. Dès qu’il dormit, je pris mon arc, je mis son extrémité dans son œil sain ; je m’appuyais sur lui jusqu’à atteindre les os. Puis, je courus me sauver.39 L’attentat mortel permit à ‘Amrou de racheter sa faute aux yeux de l’Envoyé de Dieu et d’apaiser sa colère. Un membre de Banu Kinâna Par son ode critique envers Mahomet, il devint la nouvelle proie des fanatiques mahométans. L’agression provoqua un affrontement entre sa tribu, soutenue par les Qoraychites, et celle des Khouzâ’a : « une personne du clan des Khouzâ’a avait entendu un homme du clan de Kinâna chanter un poème satirique sur le prophète ; il l’attaqua et lui fracassa la tête »40. Le Messager de Dieu profita alors de l’occasion pour envahir la Mecque puisque les polythéistes violèrent le traité d’Houdaybiya qui les liait aux musulmans, encore que les fous d’Allah l’avaient préalablement rompu en tuant quelques malheureux mecquois. ‘Abdallah ibn Khatal et ses esclaves ‘ - Spoiler:
Abdallah possédait deux servantes, Fartana et son amie Sarah, avec qui il menait une croisade anti-islam ayant pour conséquence le déchainement du courroux du Messager de Dieu qui jura de se venger : « il avait deux esclaves chanteuses pour qui il composait des diatribes contre le Prophète et les musulmans, et elles chantaient dans les cabarets. C’est pour cela qu’il fut condamné à mort ainsi que les deux chanteuses »41. À la conquête de la Mecque, Mahomet ordonna à ses compagnons de mettre « Ibn Khatal à mort, même si vous le trouvez accroché au rideau de la Ka’aba »42, Abû Barzah bifurqua vers la maison de Dieu « et le vit accrocher au rideau de la Ka’bah. Il l’éventra »43. Quant aux deux esclaves chanteuses, « l’une d’elle (Sarah) fut tuée et l’autre (Fartana) s’échappa et embrassa l’islam »44. Fartana mourut de complications suite à une côte cassée durant le califat d’Othmân.
Anas ibn Zounaym
Et enfin le dernier poète tué peu de temps avant la prise de la Mecque : « Anas ibn Zounaym al-Dîli a insulté le Messager de Dieu. Un garçon des Khouzâ’a l’a entendu et lui ai tombé dessus, puis il l’a frappé. Il est sorti au devant des gens et leur a montré sa tête ensanglanté »45.
Les autres satiristes fuirent la Mecque de peur d’être décapiter, à la manière de Ka’b ibn Zouhayr qui se réfugia dans une autre ville. L’unique moyen de conserver sa vie était la conversion à l’islam ou l’exil en terre étrangère :
Bujayr b. Zuhayr b. Abû Sulmah écrivit à son frère Ka’b b. Zuhayr pour l’informer que l’Envoyé d’Allah avait tué à Makkah des hommes qui avaient composés des satires contre lui et qui lui faisaient du mal, et que les poètes de Quraysh qui sont restés en vie, à savoir : Ibn al-Ziba’ra et Hubayrah b. Abî Wahb, ont pris la fuite en toute direction. « Si tu veux conserver la vie, va vite à l’Envoyé d’Allah, car il ne tue pas celui qui va à lui repentant. Si tu ne fais pas cela, sauve-toi en cherchant refuge n’importe où ».46
Les rumeurs qui circulaient dans le quartier de Ka’b au sujet de sa mort imminente, éliminé dans peu de temps par les égorgeurs d’Allah, le terrorisaient tellement qu’il se résolu à embrasser la foi islamique en présence du Messager de Dieu. Un Ansar se proposa pour lui trancher la tête mais le prophète le rabroua, Ka’b était nécessaire à l’endoctrinement des masses.
Roublard, Bouchayr était un poète médinois bien plus malin que les autres et se moquait des compagnons du prophète au nez et à la barbe de ceux-ci, profitant notamment de leur absence de culture intellectuelle pour les ridiculiser au grand jour ; plus le mensonge était gros, plus il passait.
Bouchayr était un hypocrite qui lisait de la poésie avec laquelle il diffamait les compagnons mais attribuait sa poésie aux anciens poètes arabes en disant qu’intel l’avait composé. Les compagnons, en l’entendant, dirent : « par Dieu, ce poète ne lit pas sa poésie. C’était cet homme mauvais qui la récitait » - ou le narrateur pensa qu’ils dirent : « Ibn Oubayriq la récitait ».47
Il finit par rejoindre plus tard le clan des idolâtres puis Hasân composa des vers satiriques sur lui.
Une fois que la poésie fut légalisée suite à la conversion d’Ibn Rawaha et consort, les musulmans en sont devenus de grands amateurs, ils la mémorisaient et la faisaient écouter à leurs coreligionnaires : « ‘Aicha dit : « (…) je rapportais la poésie de Ka’b ibn Malik qui incluait une ode de quarante vers et un peu moins que cela »48. ‘Abdullah, le fils d’Omar, n’aimait que les belles pièces de vers, bien que leurs auteurs fussent parfois du nombre des infidèles, en tout état de cause, ce genre de rimes « sataniques » étaient interdites par le coran mais cela n’avait pas vraiment l’air de l’embarrasser, pas plus que le prophète : « j’ai entendu Ibn ‘Omar réciter les vers poétiques d’Abou Talib : et une blanche (personne) qui est réquisitionnée afin de prier pour la pluie et qui prend soin des orphelins et qui est le gardien des veuves »49 ; « j’étais avec Ibn ‘Omar quand Iyyas ibn Khaythama se leva et lui dit : « puis-je réciter de la poésie, Ibn al-Faruq ? » « Oui, lui répondit-il, mais seulement de la bonne poésie »50. Les générations suivantes développèrent ce genre littéraire et en firent une marque de prestige en l’enseignant aux classes sociales aisées ; une bonne éducation passait par l’apprentissage de la poésie : « ‘Abd al-Malik ibn Marwan confia l’enseignement de ses enfants à ach-Cha’bi et lui dit : « apprends-leur la poésie afin qu’ils soient dignes et vigoureux »51.
La vérité historique
À l’origine, le coran fustige les poètes et leur art, seul les égarés leur prêtent de l’attention (26.224). Si la poésie ne convenait pas au Messager (36.69), d’autant plus que celui-ci était un privilégié (33.50), à plus forte raison elle ne convenait pas aux croyants. C’est certainement sous le califat Omeyyade que le 227ème verset de la sourate 26 fut ajouté. Dépassant amplement en longueur les précédents versets, il se différencie surtout par sa forme stylistique radicalement différente qui à tendance à rappeler la période médinoise. Un second auteur a incontestablement apporté sa touche personnelle à la sourate. Une tradition tardive, que l’on a fait remontée à Ibn ‘Abbas par soucis « d’authenticité », vient consolider la retouche, assurant que le dernier verset abroge la composition du premier rédacteur :
En ce qui concerne « De même les poètes sont suivis par les errants. Ne vois-tu point qu’en chaque vallée ils divaguent et disent ce qu’ils ne font point ? » (26.224-226), Ibn ‘Abbas a dit que cela fut abrogé et qu’une exception fut faite par sa parole : « exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah » (26.227).52
Les partisans d’Ali revendiquent qu’au départ le verset fut révélé ainsi : « Exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah et se défendent après avoir été oppressés ; et ceux qui agissent injustement à l’encontre de la famille de Mohammad, sauront vers quel destin ils se tournent »53, il fut par la suite écourter par les impies sunnites selon la doctrine chiite. Outre la rédaction du verset qui ne s’harmonise pas avec le contexte, les traditions s’y rattachant furent elles aussi « bâclées ». Étant donné que la sourate fut révélée avant l’hégire, le verset 227 ne put être révélé après les plaintes des poètes médinois qui suivirent la descente de la sourate puisqu’ils ne s’étaient pas encore convertis. Ibn Kathir l’a notifié dans son tafsîr. Dans un premier temps, l’exégète remet en doute la véracité de la tradition puis, vu l’absence d’une quelconque autre cause de révélation, échafaude une théorie alambiquée :
Quand le verset « de même les poètes sont suivis par les errants » fut révélé, Hassân bin Thâbit, ‘Abdullah bin Rawaha et Ka`b bin Mâlik sont allés trouver le Messager de Dieu en pleurs : « Dieu savait que nous étions poètes quand il révéla ce verset ». Le prophète leur récita le verset : « exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, c’est vous, ont beaucoup invoqué Allah, c’est vous, et qui bénéficient de notre aide après avoir été traité injustement, c’est vous ». Mais cette sourate fut révélée à la Mecque, alors comment se fait-il que la raison de sa révélation soit les poètes des Ansars ? Cela vaut la peine d’y réfléchir. Les récits rapportés à ce sujet sont tous mursal et on ne peut pas leur faire confiance. Et Dieu sait mieux. Mais cette exception pourrait inclure d’autres poètes que les Ansars. Elle pourrait même inclure ces poètes de la jahiliyya qui condamnèrent l’islam et ses partisans, puis se repentirent et se tournèrent vers Dieu, abandonnèrent ce qu’ils avaient l’habitude de faire et firent de bonnes actions et invoquèrent Dieu, afin de compenser les mauvaises choses qu’ils dirent précédemment par de bonnes actions recouvrant ainsi les mauvaises. Par conséquent, ils louèrent l’islam et ses adeptes pour compenser leurs insultes, comme le poète ‘Abdullah b. az-Zab`ari qui dit lorsqu’il devint musulman : « Ô Messager de Dieu, en effet ma langue essaiera de compenser les choses que j’ai prononcées quand j’étais mauvais, quand j’étais en compagnie de Satan durant des années d’égarement, et quiconque se dirige dans cette voie court à sa perte ».54
Une cause de révélation, donc, fabriquée à la va vite par des religieux peu scrupuleux à la botte du calife. D’autres traditions furent mises en circulation par les partisans du coran pour contrer, mais sans succès, les traditionalistes rattachés au pouvoir, nous en avions un exemple ci-dessus : « il vaut mieux se remplir le corps de pus que de le remplir de poésie », se heurte à « certaine poésie recèle de sagesse ». Dans le plus ancien des corpus de ahadith, on attribua au calife ‘Omar une parole par laquelle il rabaisse la poésie aux discours superflus : « ‘Omar ibn al-Khattab avait établi un endroit du côté de la mosquée, appelé al-Butayhâ’. Il disait : « celui qui veut raconter des futilités ou réciter de la poésie ou élever sa voix, qu’il aille à cet endroit »55, alors pour neutraliser la critique, Boukâri répertoria le hadith suivant :
‘Omar entra dans la mosquée tandis que Hasân récitait un poème. Hasân dit : « je récitais de la poésie dans cette mosquée en présence de celui qui est meilleur que toi ». Il se tourna ensuite vers Abou Horayra et dit : « je te demande, par Dieu, n’as-tu pas entendu le Messager de Dieu dire : prends ma défense, Ô Dieu, soutiens-le par le Saint-Esprit ». Abou Horayra dit : « oui ».56
Les traditions rapportant les propos des polythéistes sont également discordantes. On raconte qu’ils admiraient les poètes talentueux, pourtant un hadith témoigne du mépris dont ils font preuve à l’égard des auteurs des mou’allaqât :
Lors de la réunion des Qoraychites dans la maison des conférences, à propos de l’affaire du prophète, l’un d’eux a dit : « ligotez-le et épiez sur lui l’outrage du temps jusqu’à ce qu’il meure comme sont morts avant lui des poètes, tels que Zuhayr et an-Nâbigha. Il est comme l’un d’eux ». Après quoi Dieu fit descendre une partie de leurs propos : c’est un poète. Nous n’avons qu’à épier sur lui l’outrage du temps ».57
Il s’agit d’une autre tradition spécialement élaborée dans le but de nuire à l’optique des califes. Labîd ibn Rabi’a, un compositeur des mou’allaqât, se convertit à l’islam vers 630, apprend-t-on des sources musulmanes, peu après il cessa d’écrire. Mais pour quelle raison le brillant poète aurait-il renoncé à sa passion si ce n’est qu’elle est incompatible avec la loi divine ?
Dans leur volonté de distinguer le coran de la poésie, les religieux hostiles au pouvoir ont fait dire subtilement à Ibn Mas’oud que la récitation de la poésie est détestable : « un homme est venu voir Ibn Mas’oud et lui dit : « j’ai récité les moufassal la nuit dernière en une seule rak’aa ». Ibn Mas’oud a dit : « cette récitation est comme la récitation de la poésie »58, vraiment très ingénieux de la part des ecclésiastiques musulmans ! C’est toujours dans cette perspective que sera fondée la théorie de l’inimitabilité du coran au Xe siècle en prenant pour appui les versets : « qu’ils produisent un discours (hadîth) semblable s’ils sont sincères » (52.34), « ils ne sauraient produire [rien de] pareil » (17.88), « apportez dix sourates semblables à ceci » (11.13), et « apportez une sourate semblable » (2.23 ; 10.38) ; mais pour les théologiens d’antan le coran restait une œuvre pleinement imitable au niveau stylistique, ils optèrent pour une interprétation plus rationnelle que celle de leurs successeurs en octroyant aux ayât le sens d’un défi qui porte sur les valeurs religieuses du texte – et non sur sa structure littéraire. Ibn Hamz (m. 1064) s’était rallié à cette opinion bien qu’elle fût à son époque en nette régression.
C’est l’époque au cours de laquelle le théologien mu’tazilite al-Nazzâm (vers 225/839-840) affirme que les contemporains de Mahomet auraient très bien pu produire quelque chose de semblable au coran mais que le miracle est précisément que Dieu les « en a détournés » (sarfa, dissuasion). Al-Nazzâm en effet est un persan, et plusieurs autres persans se rendent compte que l’argument de la beauté linguistique et littéraire ne peut valoir que pour des arabophones. Argument de poids, qui aura des échos jusque chez un auteur andalou, Ibn Hazm (456/1064) : l’argument stylistique, dit-il, ruine en fait le caractère divin du texte coranique qu’il prétend établir. On peut parler de « degré suprême d’éloquence » pour beaucoup d’œuvres humaines – et il cite Imru’u-l-Qays (vers 540 de l’ère chrétienne) en poésie et Jâhiz (256/869) en prose -, mais toute œuvre, si haut placée soit-elle, peut un jour ou l’autre être surpassée, tandis que la valeur d’un texte religieux doit être éternelle.59
La falsification du coran passe inaperçu pour un mahométan endoctriné, elle peut rendre les ‘oulemâ’ interrogatifs, mais n’échappe pas à l’analyse minutieuse des chercheurs ; un « détail » que semble avoir oublié les faussaires, bien loin de se douter que les infidèles décortiqueront un jour le livre saint. En fin de compte, l’altération du coran fut un point positif pour la culture arabo-musulmane ; la poésie étant une bulle de liberté, l’un des seuls arts autorisés, elle permettait à la populace de développer leurs connaissances littéraires et intellectuelles dans une religion où la musique et la représentation des images (cinéma, peintures, etc.…) sont interdites. Certains juristes comme ach-Chafi’i (m. 820) enseignaient même la poésie, quant au célèbre exégète chiite Ibn Chahr Achoub (m. 1274), il était un poète de grande réputation.
39 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome II, p.560 40 The Origins of the Islamic State, Balâdhuri, volume I, p.60, translated by Philip Khûri Hitti, Columbia University, 1916 41 La biographie du prophète Mohammed, Ibn Kathîr, p.745 42 The Origins of the Islamic State, volume I, p.65. Voir aussi sahih al-Boukhâri 1749. 43 At-Tabaqat al-Kobra, volume II, p.174 44 Sunan Abi Dâwoud 2684. Al-Haythami a écrit : « Abou Dâwoud l’a rapporté en parti, et at-Tabarâni l’a rapporté et ses hommes sont dignes de confiance » (Majma’ az-Zawâ’id wa-Manba’ al-Fawâ’id, volume 6, p.173). 45 The life of Muhammad : al-Wâqidi’s kitâb al-maghâzi, Muhammad bin ‘Omar al-Wâqidi, p.385, translated by Rizwi Faizer, Amal Ismail and AbdulKader Tayob, Routledge, 2011 46 La vie du prophète Muhammad, Ibn ‘Ishaq, tome II, p.429 47 Sunan at-Tirmidhi 3036. Al-Albâni l’a qualifié d’hassan, cf. Sahih wa-Da’îf Sunan at-Tirmidhi 7/36. 48 Al-Adab al-Moufrad, p.299, n°866. Il est sahih selon al-Albâni, se référer à Sahih al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.328. 49 Sahih al-Boukhâri 963 50 Al-Adab al-Moufrad, p.297, n°856. Il se trouve qu’al-Albâni l’a jugé faible, voir Da’îf al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.114, Dâr as-Siddiq, 1421. 51 Ibid. p.301, n°873. Affaibli par al-Albâni, cf. Da’îf al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.115. 52 Ibid. p.301, n°871. Authentifié par al-Albâni dans Sahih al-Adab al-Moufrad li-imam al-Boukhâri, p.329. 53 « La famille de Mohammad et les chiites convertis ont dit : « exception faite de ceux qui ont cru, ont accompli des œuvres pies, ont beaucoup invoqué Allah et se défendent après avoir été oppressés », ensuite, ils ont mentionné leurs ennemis et leurs persécuteurs : « et ceux qui agissent injustement à l’encontre de la famille de Mohammad, sauront vers quel destin ils se tournent », c’est ainsi que Dieu l’a révélé » (Tafsir al-Qoummi, ‘Ali bin Ibrâhîm al-Qoummi, volume 2, p.125, sourate 26 verset 227, Manchourât Maktabat al-Houda, 1387). 54 Tafsîr Ibn Kathir 24.227 55 Al-Mouwatta’, Imam Mâlik, p.130, n°424, traduction de Muhammad Diakho, Éditions Albouraq, 2004. Ibrâhîm bin Salih al-Khoudayri a dit : « son isnad est moursal, mais il fait parti des marâsîl digne de confiance, et certains oulémas l’ont critiqué » (Ahkâm al-Masâjid ach-Chari’a al-Islâmiyya, p.54, Wizârat ach-Chou’oun al-Islâmiyya wa-l-Awqâf wa-d-Da’wa wa-l-Irchâd – Al-Mamlaka al-‘Arabiyya as-Sa’oudiyya, 1419). 56 Sahih al-Boukhâri 3040 57 Tafsîr Ibn Kathir 52.30 58 Sahih al-Boukhâri 742 59 Dictionnaire du Coran, sous la direction de Mohammed Ali Amir-Moezzi, p.420, Éditions Robert Laffont, 2007 LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
| | | morpheus .
Date d'inscription : 29/07/2010 Messages : 1675 Pays : --- R E L I G I O N : ---
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Mer 04 Déc 2013, 8:23 pm | |
| mahomet etait un serial killer mais surtout c'est le meilleur homme selon le coran |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Ven 06 Déc 2013, 1:08 am | |
| - morpheus a écrit:
- mahomet etait un serial killer mais surtout c'est le meilleur homme selon le coran
Qui a écrit le Saint Coran ? C'est Allah, Puissant et Sage. Qui est Allah ? C'est Mahomet. Quand tu as compris que Mahomet et Allah, c'est kif-kif bourricot, quand tu as compris ça, tu as tout compris. |
| | | CharlesX nouveau membre
Date d'inscription : 04/12/2013 Messages : 44 Pays : Canada R E L I G I O N : Universaliste
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Ven 06 Déc 2013, 1:22 am | |
| - yacoub a écrit:
Qui est Allah ? C'est Mahomet.
Quand tu as compris que Mahomet et Allah, c'est kif-kif bourricot, quand tu as compris ça, tu as tout compris. Toi,je te trouves trop intégriste.Ce n'est de cette façon qu'on rend service à l'humanité. |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Ven 06 Déc 2013, 5:22 am | |
| Intégriste de quelle religion ? |
| | | CharlesX nouveau membre
Date d'inscription : 04/12/2013 Messages : 44 Pays : Canada R E L I G I O N : Universaliste
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Ven 06 Déc 2013, 8:33 am | |
| - yacoub a écrit:
-
Intégriste de quelle religion ? Intégriste Judéo/Chretien!Du genre,croisades,déportations,guerres sans fins. |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 5:28 am | |
| Tu es dans un égarement évident, je suis contre le mahométisme ayant vécu dans un pays où le maéhométisme a fait 300 000 victimes.
J'ai bien étudié le christianisme mais si je respecte JESUS, je ne crois pas au christianisme.
Je ne crois pas aussi , bien entendu, au judaïsme.
Je ne crois à aucune religion existante. |
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 5:59 am | |
| - yacoub a écrit:
- Tu es dans un égarement évident.
Voilà une réponse qui confirme ce que pense CharlesX de toi. |
| | | florence_yvonne Membre d'honneur
Date d'inscription : 08/06/2008 Messages : 9561 Pays : FRANCE R E L I G I O N : Déiste,
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 6:45 am | |
| C'est quoi le contraire d'intégriste ? |
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 6:50 am | |
| - florence_yvonne a écrit:
- C'est quoi le contraire d'intégriste ?
L'ouverture d'esprit,la tolérance,le respect des croyances des autres. |
| | | florence_yvonne Membre d'honneur
Date d'inscription : 08/06/2008 Messages : 9561 Pays : FRANCE R E L I G I O N : Déiste,
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 6:54 am | |
| - Arlequin a écrit:
- florence_yvonne a écrit:
- C'est quoi le contraire d'intégriste ?
L'ouverture d'esprit,la tolérance,le respect des croyances des autres. J'aime cela, j'y adhère. |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 6:55 am | |
| Respecter les croyances des autres jusqu'à accepter de se faire égorger pour l'amour d’Allah, très peu pour moi.
300 000 mahométans sont morts dans un pays ravagé par le mahométisme.
Ne l’oubliez jamais. Jamais.
|
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 6:57 am | |
| - florence_yvonne a écrit:
- J'aime cela, j'y adhère.
Je suis sur,que si on continue comme ça,on va finir par communiquer par télépathie. |
| | | florence_yvonne Membre d'honneur
Date d'inscription : 08/06/2008 Messages : 9561 Pays : FRANCE R E L I G I O N : Déiste,
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Sam 07 Déc 2013, 9:59 pm | |
| - Arlequin a écrit:
- florence_yvonne a écrit:
- J'aime cela, j'y adhère.
Je suis sur,que si on continue comme ça,on va finir par communiquer par télépathie. Et pourquoi pas, nous aurions beaucoup à gagner tous les deux. |
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 7:53 am | |
| - florence_yvonne a écrit:
- Arlequin a écrit:
- Je suis sur,que si on continue comme ça,on va finir par communiquer par télépathie.
Et pourquoi pas, nous aurions beaucoup à gagner tous les deux. Je vais m'y atteler. |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 8:00 am | |
| |
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 8:04 am | |
| - yacoub a écrit:
- Victor Hugo mahométan ?
Tu veux te convertir à l’Islam ou quoi?!Tu changes ton Avatar,et juste après tu changes la couleur de ce que tu écris,arrete,sinon tu deviendrais Mahométan! |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 8:21 am | |
| Les Djinns
Murs, ville Et port, Asile De mort, Mer grise Où brise La brise Tout dort.
Dans la plaine Naît un bruit. C'est l'haleine De la nuit. Elle brame Comme une âme Qu'une flamme Toujours suit.
La voix plus haute Semble un grelot. D'un nain qui saute C'est le galop. Il fuit, s'élance, Puis en cadence Sur un pied danse Au bout d'un flot.
La rumeur approche, L'écho la redit. C'est comme la cloche D'un couvent maudit, Comme un bruit de foule Qui tonne et qui roule Et tantôt s'écroule Et tantôt grandit.
Dieu! La voix sépulcrale Des Djinns!... - Quel bruit ils font! Fuyons sous la spirale De l'escalier profond! Déjà s'éteint ma lampe, Et l'ombre de la rampe.. Qui le long du mur rampe, Monte jusqu'au plafond.
C'est l'essaim des Djinns qui passe, Et tourbillonne en sifflant. Les ifs, que leur vol fracasse, Craquent comme un pin brûlant. Leur troupeau lourd et rapide, Volant dans l'espace vide, Semble un nuage livide Qui porte un éclair au flanc.
Ils sont tout près! - Tenons fermée Cette salle ou nous les narguons Quel bruit dehors! Hideuse armée De vampires et de dragons! La poutre du toit descellée Ploie ainsi qu'une herbe mouillée, Et la vieille porte rouillée, Tremble, à déraciner ses gonds.
Cris de l'enfer! voix qui hurle et qui pleure! L'horrible essaim, poussé par l'aquillon, Sans doute, o ciel! s'abat sur ma demeure. Le mur fléchit sous le noir bataillon. La maison crie et chancelle penchée, Et l'on dirait que, du sol arrachée, Ainsi qu'il chasse une feuille séchée, Le vent la roule avec leur tourbillon!
Prophète! Si ta main me sauve De ces impurs démons des soirs, J'irai prosterner mon front chauve Devant tes sacrés encensoirs! Fais que sur ces portes fidèles Meure leur souffle d'étincelles, Et qu'en vain l'ongle de leurs ailes Grince et crie à ces vitraux noirs!
Ils sont passés! - Leur cohorte S'envole et fuit, et leurs pieds Cessent de battre ma porte De leurs coups multipliés. L'air est plein d'un bruit de chaînes, Et dans les forêts prochaines Frissonnent tous les grands chênes, Sous leur vol de feu pliés!
De leurs ailes lointaines Le battement décroît. Si confus dans les plaines, Si faible, que l'on croit Ouïr la sauterelle Crier d'une voix grêle Ou pétiller la grêle Sur le plomb d'un vieux toit.
D'étranges syllabes Nous viennent encor. Ainsi, des Arabes Quand sonne le cor, Un chant sur la grève Par instants s'élève, Et l'enfant qui rêve Fait des rêves d'or.
Les Djinns funèbres, Fils du trépas, Dans les ténèbres Pressent leur pas; Leur essaim gronde; Ainsi, profonde, Murmure une onde Qu'on ne voit pas.
Ce bruit vague Qui s'endort, C'est la vague Sur le bord; C'est la plainte Presque éteinte D'une sainte Pour un mort.
On doute La nuit... J'écoute: - Tout fuit, Tout passe; L'espace Efface Le bruit.
Victor Hugo |
| | | la reponse .
Date d'inscription : 04/12/2009 Messages : 561 Pays : Algerie R E L I G I O N : Islam
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 8:42 pm | |
| Tout compte fait, on peut donc facilement conclure que Dieu dans le Coran nous met en garde contre une poésie « errante » mais nullement contre l'art poétique lui même... A un certain moment les poètes utilisaient donc moins souvent leurs talents pour concevoir des œuvres utiles contribuant par exemple à l'épanouissement intellectuel ou au développement moral que pour exprimer de bas penchants et les tueries qui s'en suivirent. L'Islam est donc plus que clair sur ce point car pour lui la poésie étant, en soi, un moyen d'expression exceptionnel, tout jugement à son sujet ne sera lié qu'au message qu'elle véhicule…Quoi de plus évident..
La poésie reste donc une arme pour combattre le mal et il est à noter dans la Sunna que le Prophète Mohammed lui-même avait demandé à Hassân ibnou Thâbit d'écrire des poèmes afin de répondre aux attaques verbales des qouraïchites; il avait même prié en sa faveur et invoqué Allah afin qu'Il l'assiste par le saint esprit. Permettez moi donc de vous féliciter pour avoir su montrer avec tant d'adresse le message islamique sur la poésie et ce même sans le vouloir..
|
| | | SPIRITANGEL Co-Admin
Date d'inscription : 10/01/2010 Messages : 10765 Pays : MONTREAL QUEBEC CANADA R E L I G I O N : CROYANT DI
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Dim 08 Déc 2013, 10:51 pm | |
| ---- REPLIQUE D`UN FUTUR DIHMNI : - la reponse a écrit:
- Tout compte fait, on peut donc facilement conclure que Dieu dans le Coran nous met en garde contre une poésie « errante » mais nullement contre l'art poétique lui même... A un certain moment les poètes utilisaient donc moins souvent leurs talents pour concevoir des œuvres utiles contribuant par exemple à l'épanouissement intellectuel ou au développement moral que pour exprimer de bas penchants et les tueries qui s'en suivirent. L'Islam est donc plus que clair sur ce point car pour lui la poésie étant, en soi, un moyen d'expression exceptionnel, tout jugement à son sujet ne sera lié qu'au message qu'elle véhicule…Quoi de plus évident..
La poésie reste donc une arme pour combattre le mal et il est à noter dans la Sunna que le Prophète Mohammed lui-même avait demandé à Hassân ibnou Thâbit d'écrire des poèmes afin de répondre aux attaques verbales des qouraïchites; il avait même prié en sa faveur et invoqué Allah afin qu'Il l'assiste par le saint esprit. Permettez moi donc de vous féliciter pour avoir su montrer avec tant d'adresse le message islamique sur la poésie et ce même sans le vouloir..
1 - Je m`excuse d`avoir été aussi con .... je ne me suis 2 - Pas appercu d`avoir dit la verite " sans le vouloir " 3 - Que voulez-vous , nous en occident ne sommes pas 4 - Aussi eduque que vous les musulmans , on ne nous 5 - A meme pas enseigne comment egorger islamiquement 6 - On nous a enseigne que l`amour et a pardonner donc 7 - Nous ne sommes pas habilete a tuer islamiquement 8 - Vous avez raison , JESUS était un fervant pratiquant 9 - Du hadj sacre et du ramadam divin d'Allah et il tournait 10 - NU autour de la kaa`ba car c`est Mohamet qui a 11 - Aboli cette pratique et les a oubliges de se vetir de 12 - Deux drapts blancs sans coutures comme les indoux 13 - Ainsi on ne voyait plus leur nudite .... 14 - Et dire que JESUS tournait NU autour de la kaa`ba 15 - Le temple d'Allah 16 - AINSI VA LA VIE LOGIQUEMENT : SPIRITANGEL |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Lun 09 Déc 2013, 12:37 am | |
| Il y a toute une sourate concernant les Poètes et ceux qui les suivent qui sont des "égarés".
Mahomet a, à son actif, la mort d'une dizaine de poètes dont une femme, Asma Bent Marwan et un poète centenaire qui a été condamné pour 4 vers jugés vexatoires par Mahomet.
Mahomet n'aimait pas la musique excepté la musique militaire.
Lors de son entrée à la Mecque, il a fait deux chanteuses et leur parolier.
Et l'Histoire retient qu'un calife a fait émasculer tous les musiciens du califat.
De nos jours encore, les premières victimes de l'islam triomphant sont des musiciens. |
| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Lun 09 Déc 2013, 6:30 am | |
| - yacoub a écrit:
- Respecter les croyances des autres jusqu'à accepter de se faire égorger pour l'amour d’Allah,
très peu pour moi.
300 000 mahométans sont morts dans un pays ravagé par le mahométisme.
Ne l’oubliez jamais. Jamais.
Dans quel pays? |
| | | yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : france R E L I G I O N : agnostique
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Lun 09 Déc 2013, 6:52 am | |
| - Arlequin a écrit:
Dans quel pays? - Les crimes de l'islam:
Chronologie des crimes du terrorisme Islamiste.
AUX MARTYRS DE LA REPUBLIQUE: LE DEVOIR DE MEMOIRE
Les évènements en Algérie connaissent une accélération particulière et un tournant des plus tragiques. Les islamistes rackettent, mutilent, égorgent, décapitent, brûlent et exterminent dans les villes comme à la campagne. Le génocide est à l'échelle de l'Holocauste. Aujourd'hui “les défenseurs du petit peuple” sèment la mort sans vergogne dans les quartiers populaires, les cafés, les marchés publics, les écoles et sur les lieux de travail. Ils n'hésitent même pas à commettre leurs crimes dans l'espace sacré des mosquées. Le terrorisme islamiste a un seul but : inhiber et tétaniser une société qui s'ingénie tous les jours à puiser dans ses ultimes ressources pour exprimer sa résistance multiforme et dire non à la soumission. Le livre noir contre l'intégrisme reste encore à écrire. Sans prétendre être exhaustif, cette chronique sommaire (1970-1997) voudrait être un modeste témoignage des atrocités et des crimes perpétrés par l'intégrisme islamiste en Algérie. ---------------------------------------------------------------------------------
1970
Dès le début des années 1970, les étudiants progressistes sont agressés et les femmes contrevenant aux "valeurs" islamiques vitriolées.
1975
Mahfoud Nahnah, actuel chef du parti islamiste "modéré" Hamas est condamné par le tribunal militaire de Blida à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir scié avec un de ses groupes terroristes des poteaux électriques et téléphoniques. Il est libéré au lendemain de l'accession de Chadli à la Présidence de la République.
C'est encore Mahfoud Nahnah qui a organisé les premiers réseaux de jeunes Algériens envoyés en Afghanistan via l'Arabie Séoudite et le Pakistan en vue de leur assurer une formation militaire. On connaît la suite :
Ceux qui sont retournés en Algérie se sont transformés en coupeurs de têtes sans foi ni loi.
1982
Kamel Amzal, un étudiant démocrate et militant de la cause berbère est empalé au sabre par un groupe d'intégristes à la cité universitaire de Ben Aknoun (Alger).
1985
- Implantation des premiers maquis islamistes dans la région d'Alger.
- Attaque de la caserne de police de Soumaâ le jour de l'Aïd Es-seghir : deux sentinelles sont assassinées et un important lot d'armes est récupéré par les islamistes.
1990
12 juin, premières élections municipales "libres" majoritairement "gagnées" par le FIS.
1991
23 mai ABASSI Madani, chef du FIS lance une grève pour “protester” contre la loi et le découpage électoraux en vue des premières législatives, et appeler à des présidentielles anticipées.
25 mai La grève, peu suivie, est soutenue par des “marches” dans les grandes villes du pays, avec des effectifs de plus en plus nombreux amenés de l'intérieur du pays.
26 mai Les policiers sont obligés d'intervenir pour bloquer les manifestants en route vers la Présidence. Les unités d'intervention font usage de gaz lacrymogènes pour disperser les “marcheurs” devant l'université centrale d'Alger.
27 mai “Un accord verbal” a lieu entre les chefs islamistes et Mouloud Hamrouche, à l'époque chef du gouvernement, pour que les manifestants n'occupent que quatre places à Alger.
Juin
1er juin Début de la campagne électorale des législatives. Chadli donne des assurances aux responsables du parti dissous pour coopérer avec tout gouvernement issu de la nouvelle assemblée populaire.
2 juin Les forces de sécurité demandent aux islamistes d'évacuer les places publiques. A. Madani refuse. Entre temps le climat politique se détériore de plus en plus et les manifestants tentent d'obliger les citoyens à rejoindre les grévistes.
4 juin Dans la nuit du 3 au 4 juin, les forces de l'ordre interviennent pour déloger par la force les manifestants des places du premier Mai, des Martyrs, de Tripoli, et d'El-Harrach. ALI Benhadj, le n°2 du FIS dans un prêche enflammé demande aux policiers de “retourner leurs armes contre leurs supérieurs”.
5 juin Certains islamistes tentent de “reprendre” la place du premier Mai à partir de la mosquée “Kaboul” de Belcourt. Les unités d'intervention ripostent et les obligent à faire demi-tour. Le bilan des victimes est lourd. Au moins une dizaine de morts du côté des manifestants et un officier de gendarmerie tué. Des policiers sont enlevés, jugés et torturés par les militants de l'ex-FIS qui transforment le sous-sol de l'hôpital Mustapha en lieu de séquestration et de torture. Dans plusieurs villes du pays, le bilan ne fait que s'alourdir. Chadli décrète l'état de siège pour une durée de quatre mois. Les pouvoirs de police sont confiés, en vertu de ce décret, aux militaires. Mouloud Hamrouche démissionne et Sid-Ahmed Ghozali est chargé de former un autre gouvernement, tandis que les élections sont annulées.
6 juin La situation sécuritaire critique pousse les pouvoirs publics à instaurer le couvre-feu dans l'Algérois. Un accord est trouvé entre Ghozali,chef du gouvernement, Madani et Benhadj, chefs du fis,pour l'arrêt de la grève insurrectionnelle contre l'organisation des élections législatives et des présidentielles anticipées.
7 juin La suspension du mouvement de grève est annoncé par A.Benhadj à la mosquée “Essouna” de Bab El Oued lors de la prière du vendredi.
19 juin Benhadj appelle “tout musulman qui trouve une arme de la garder” en affirmant que “la charia n'interdit pas aux musulmans de prendre les armes contre l'état impie”. Les mosquées se transforment alors en casemates, où d'importantes quantités d'armes sont stockées.
21 juin Les éléments de l'Armée Nationale Populaire (ANP) interviennent pour remettre sur le fronton des mairies islamistes les anciennes appellations républicaines « Par le peuple et pour le peuple » à la place de la devise islamiste « Municipalité islamique »
24 juin Benhadj appelle la population à violer le couvre-feu en organisant des “concerts” nocturnes de casseroles dans les quartiers populaires.
28 juin Madani donne quarante huit heures à l'ANP pour évacuer les villes et menace de déclarer le “djihad”.
30 juin A. Benhadj est arrêté devant les locaux de la télévision et A. Madani quelques heures plus tard, au siège de l'ex-FIS situé à la rue Charras pour atteinte à la sécurité de l'état au même titre que Kamel Guemmazi, Abdelkader Boukhamkham, Ali Djeddi, Omar Abdelkader et Noureddine Chigara.
Décembre
- A la veille des élections législatives de décembre 1991 les intégristes attaquent la caserne de Guemmar : plusieurs jeunes du service national y sont affreusement mutilés avant d'être assassinés.
1992
FEVRIER
- Les militants islamistes attaquent la caserne située à l'amirauté et massacre dix militaires à l'arme blanche
4 avril
interdiction du FIS
29 JUIN
Assassinat du Président Boudiaf lors d'un meeting organisé au centre culturel d'Annaba.
AOUT
- Attentat à la bombe à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger : neuf morts et une centaine de blessés dont des émigrés de retour en France après des vacances passées en Algérie. Y est impliqué le syndicat islamiste (SIT) affilié au FIS dont un commandant de bord, militant de ce syndicat.
SEPTEMBRE
- Assassinat du premier militant d'un parti politique : Abderrahmane Belazhar, militant d'Ettahaddi, syndicaliste et cadre universitaire.
NOVEMBRE
- Le secrétaire général de la principale centrale syndicale des travailleurs (UGTA) Abderzak BENHAMOUDA échappe à un attentat. Un de ses proches parents y succombe.
1993
JANVIER - A Telagh, un hôtel est incendié sur ordre du FIS sous prétexte que l'on y fêtait le nouvel an et qu'on y servait de l' alcool.
FEVRIER - Le général major K.Nezzar, échappe à la mort. Un véhicule piégé a explosé au moment où sa voiture passait dans le quartier d'El Biar à Alger.
MARS - Hafid SENHADRI, cadre, syndicaliste, un des fondateurs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie (C.N.S.A.), organe créé au lendemain des élections suicidaires de décembre 1991, figure parmi l'une des premières cibles du terrorisme intégriste. - Djilali LIABES, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est assassiné au pas de sa porte. L'université de Sidi-Bel-Abbès porte aujourd'hui son nom.
AVRIL - Karima BELHADJ, secrétaire dactylographe à la direction de l'action sociale et des sports de la sûreté nationale tombe sous les balles dans un quartier périphérique d'Alger. - Amar Guendouz, militant progressiste est kidnappé puis lâchement assassiné aux environs de Boufarik. - El Hachemi Cherif Le secrétaire général du mouvement Ettahaddi-Tafat, échappe miraculeusement à un attentat en plein centre d'Alger. Le mouvement Ettahaddi-Tafat paiera le prix fort les positions courageuses qu'il aura adoptées face à l'islamisme politique.
MAI - Tahar DJAOUT, romancier, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Ruptures" est tué par balles alors qu'il accompagnait sa fille à la crèche. La "MAISON DE LA PRESSE" qui abrite plusieurs titres de journaux immortalise son nom. - L'ÉPOUSE DE L'IMAM SAÏD BELARBI témoigne à la télévision à visage découvert contre les méfaits de l'intégrisme. A titre de représailles elle subit un viol collectif.
JUIN - M'hamed BOUKHOBZA, sociologue, auteur de l'essai "La Modernité ou la disparition " est éventré puis égorgé sous les yeux de sa famille. - Mahfoud BOUCEBSI, professeur de psychiatrie, est poignardé à mort au moment où il s'apprête à regagner son cabinet médical à l'hôpital.
JUILLET - Les SAHEB, RACHIDA enseignante et son mari MOHAND OUBELAÏD, agronome, sont assassinés dans leur domicile au milieu de la nuit par une horde d'intégristes. On retrouvera le lendemain leurs deux enfants terrés dans une armoire.
AOUT - Kasdi Merbah, ex-premier ministre, ex-responsable des services de sécurité, président du parti politique MAJD est assassiné à Aïn Taya (Alger) . Pour la premiére fois, un communiqué signé du GIA revendiquera l'attentat.
SEPTEMBRE - Abderrahmane CHERGOU, ancien officier de l'Armée de Libération Nationale, journaliste, est assassiné dans son quartier à El HARRACH (ALGER). - Le complexe électronique E.N.I.E., entreprise publique employant 528 travailleurs est ravagé à 100% par un incendie criminel perpétré par les intégristes à TELAGH. Un magasin de stockage de pièces détachées de 25000 mètres carrés s'est volatilisé en fumée. Les dégâts ont été évalués à 40 milliards de centimes. En décembre 1992 ils s'y étaient déjà distingués en incendiant un hôtel.
OCTOBRE - Rabah GUENZET, professeur de philosophie, syndicaliste, est assassiné sur le parking de son immeuble. Quelques semaines auparavant, il avait osé soutenir la contradiction à A. Madani dans un débat télévisé. - Djilali BELKHENCHIR, professeur de pédiatrie, chef de service, militant actif de la société civile est assassiné sur son lieu de travail, à l'hôpital de Birtraria.
NOVEMBRE - Le F.I.S., dans un ultimatum, intime l'ordre à tous les étrangers de quitter le territoire national. - Mahfoud Saïdi, militant démocrate est assassiné.
DÉCEMBRE - Youssef SEBTI, poète est assassiné à l'arme blanche dans son lit ! - Le directeur des affaires religieuses de Constantine tombe sous les balles juste après la prière qu'il venait de faire à la mosquée. - Mohamed KERDALI, juge d'instruction au tribunal de Sidi M'hamed est assassiné dans un quartier de Belcourt. - Douze techniciens croates de la société HYDRO-ELEKTRA sont assassinés. Le mouvement islamiste pousse à la fuite les coopérants étrangers et veut l'effondrement de l'économie nationale.
1994
JANVIER - Raymond LOUZOUM, citoyen algérien d'origine juive est lâchement assassiné. - Aouati, enseignant est enlevé à Constantine puis décapité.
FEVRIER - A. CHLIGHEM, professeur d'histoire et de géographie à TAHER (JIJEL) est grièvement blessé puis achevé dans sa classe sous les yeux de ses... élèves ! . - Joachim, plus connu sous le nom de Vincent, par les habitués de la “librairie des Beaux Arts” d'Alger est assassiné. Faudrait-il croire que le métier de libraire est contraire aux “valeurs islamiques” ? - Mohamed BELAHCENE, imam, est assassiné à la sortie de la mosquée "RIMALI" à MEDEA. - LE WALI (PREFET) DE TISSEMSSILT ET SON ESCORTE sont fauchés dans une embuscade. - Mohamed TOUALI, militant syndicaliste au complexe des tracteurs (CIMOTRA) de CONSTANTINE est assassiné. - Un attentat cible deux journalistes étrangers Olivier Yves Henry et White Scott Allane respectivement de nationalités française et australienne. - Katia BENGANA, lycéenne, est assassinée au fusil à canon scié. Elle avait refusé de porter le hidjab(voile).
MARS - Le directeur de L'École DES BEAUX ARTS D'ALGER, Ahmed ASSELAH et son fils RABAH sont assassinés dans l'enceinte même de l'établissement. C'est le cinq mars de l'année 1994 que tombe le premier homme de l'art. C'était, et ce n'est presque pas le hasard, à l'intérieur de l'école des Beaux Arts et il se trouvait que la victime était le directeur de la vénérable institution : Ahmed Asselah. Le second artiste tombera tout de suite à ses côtés pour être venu à son secours. C'était, cruel destin, Rabah, l'unique enfant de Ahmed. - Abdelkader ALLOULA, célèbre dramaturge, metteur en scène et acteur est mortellement atteint par balles sur le chemin de son domicile au PALAIS de la CULTURE d' ORAN où il devait donner une conférence. Le monde de la culture est en état de choc. Le dix mars, à quelques jours de l'Aïd, durant un ramadan particulièrement sanglant, c'était au tour de l'éminent auteur de Ladjoued. La semaine d'avant, Alloula avait fait le déplacement à Alger pour être aux obsèques des Asselah. On l'avait pressé de quitter le pays et mis les moyens à sa disposition. Il s'en fâchera et poursuivra résolument son militantisme pour l'art et la culture. Et c'est sur le chemin du Palais de la Culture, où il se rendait pour donner une conférence sur le quatrième art, qu'il est froidement abattu. Lui, le novateur qui, toute sa vie, s'était consacré au théâtre citoyen, terminait sa vie et sa carrière sur une comédie où il était question de rire et d'amour. Une concession qu'il avait consentie, disait-il, parce que son pays meurtri et sa jeunesse avaient besoin qu'on leur parle d'amour. - Younès SELLAMI, travailleur agricole à HAOUCH GROS (BOUFARIK) est kidnappé puis sauvagement mutilé et égorgé. Pour semer la peur au sein de la population et la soumettre, son corps traîné par un véhicule, est exhibé dans les cafés des environs. Cet assassinat est perpétré par les intégristes en guise de représailles contre la famille SELLAMI qui s'était particulièrement distinguée et se distingue encore par son opposition farouche au diktat que l'intégrisme veut imposer à toute la région. - L.ZEMAM, commissaire de police à BOUZAREAH, est assassiné la veille de l'aïd, au moment de la rupture du jeûne. - Hadj BENZAGHOU, journaliste et homme de culture est lâchement assassiné.
AVRIL - La cimenterie de Meftah est sabotée. Deux bombes artisanales explosent dans la salle des commandes. L'entreprise la plus importante du pays cesse toute activité pendant plusieurs mois. Cet arrêt de production occasionne une perte sèche pour l'économie évaluée à 60 millions de dollars.
MAI - Trois coopérants techniques russes et huit agents de sécurité algériens succombent dans une embuscade près de Ziama-Mansouria(JIJEL). - Assassinat d'un cadre démocrate à Chlef : Bachir Djellid.
JUIN - Le Recteur de l'université Bab Ezzouar, Salah Djebaîli est assassiné au moment où il s'apprête à monter dans son véhicule. Il est le quatorzième intellectuel à être assassiné. - Maître Youssef FETHALLAH, président de La Ligue des Droits de L'Homme est assassiné à proximité de son cabinet. - F. CHERKIT, journaliste exerçant au quotidien "EL MOUDJAHID" et Hichem GUENIFI, jeune technicien stagiaire à la radio nationale (chaîne I de l'E.N.R.S.) sont assassinés dans leur quartier. - Chaâbane Rabah, militant politique meurt suite à l'explosion de la bombe lors de la marche du 29 JUIN organisée par le RCD.
JUILLET - Au port de Djendjen sept marins italiens sont tués à l'arme blanche, à l'intérieur de leur cargo transportant des produits alimentaires.L'intégrisme islamiste punit l'Italie de maintenir ses relations économiques avec la "junte militaire". - Yasmina DRICI, une correctrice au quotidien "Le SOIR D'Algérie" est retrouvée égorgée, du côté de Rouïba (ALGER). Elle avait été enlevée la veille. - Sûre qu'elle allait être assassinée devant son mari et ses enfants, Aïcha Djellid, femme travailleuse et militante de progrès, a supplié les terroristes d'avoir pour elle un peu de "rahma" (pitié!) et de la tuer par balles. Sa fille, quinze ans, a détourné la tête pour ne pas voir la scène d'horreur qu'allait subir sa mère. Un "héros" du groupe lui a rivé la tête pour l'obliger à regarder la scène de décapitation de sa mère dont la tête a été arrachée puis jetée par dessus le mur d'enceinte de la maison. Le lendemain, à l'aube, la fille a été chercher ... la tête de sa mère.
AOUT - Rabah STAMBOULI, islamologue moderniste est assassiné à TIZI-OUZOU. - L'école française "Max Marchand", ainsi que les habitations où résident les membres de la communauté française, situées à la cité Ain-Allah(ALGER), sont attaquées par les terroristes intégristes. Cinq ressortissants français, le vice-consul, un fonctionnaire du ministère du budget et trois gendarmes sont assassinés. L'intégrisme venait de signer là sa première déclaration de guerre à la FRANCE. - Un jeune adolescent du nom de CHERIF est assassiné. Son tort : avoir refusé de tuer son frère policier comme le lui demandaient les islamistes. - Un enseignant coranique, Ahmed MOKHTARI est assassiné à l'arme blanche à la sortie de MOSTAGANEM.
SEPTEMBRE - Salah CHOUAKI, inspecteur de pédagogie, auteur de nombreux écrits sur les questions de L'École, est assassiné au parking de son immeuble. - Abderrahmane FARDEHEB, le seul professeur d'économie en titre à l'université d'Oran est assassiné dans les mêmes conditions. Il décède sous les yeux de sa fille qu'il accompagnait au lycée. - L'annonce de l'assassinat de CHEB HASNI, l'une des stars les plus populaires du RAÏ, jette l'émoi et la consternation parmi la population, en particulier chez les jeunes. Le 29 septembre 1994, l'accostant traîtreusement, sous l'apparence d'un fan, l'assassin de Cheb Hasni pointe sur lui le canon de son arme. Le premier est un adepte de “zaouedj el moutaâ” (mariage de jouissance) , le second un chantre de l'amour. Son tube de l'année - Gaâ Ennsa - faisait chavirer les coeurs et chalouper les corps. C'en était trop pour les violeurs.
OCTOBRE - Le managing director de la firme de voitures DAEWOO en ALGERIE est tué à bout portant. - NASRI, P.D.G. de l'entreprise nationale ENASUCRE est assassiné. - Le colonel Hadj Cherif Djelloul est lâchement assassiné alors qu'il négociait sans arme, la reddition d'un commando qui menaçait de faire sauter ... l'immeuble "Lafayette" à Alger.
NOVEMBRE - Un militant démocrate, cadre de la sécurité sociale, Lounès DJABALLAH est assassiné. - S. BENACHOUR, journaliste à l'A.P.S.(Agence de Presse Algérienne) est abattu. - Une bombe, placée dans un cimetière de Mostaganem, tue onze scouts lors d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs de la Guerre de Libération Nationale. Toutes les victimes étaient des enfants. L'Algérie entière est brisée par les images d'horreur que lui transmet la télévision.
DECEMBRE - Aziz Belgacem, polytechnicien et prestigieux militant du Mouvement Ettahaddi, est assassiné à Alger. - Le mouvement intégriste décide l'extension de la guerre en France en détournant un Air Bus d'Air France d'Alger vers Marseille. Plus de 170 passagers, en majorité de nationalité algérienne, s'y trouvent en otage. Trois d'entre eux (un Vietnamien, un Français, un Algérien) sont exécutés à intervalles réguliers. - Saïd MEKBEL, directeur de publication du quotidien "Le MATIN" et célèbre billetiste, reçoit deux balles dans la tête pendant qu'il se restaurait à quelques mètres du siège du journal. La population lui a rendu un vibrant hommage en faisant de son enterrement de véritables funérailles nationales. - Quatre religieux, trois Français et un Belge sont assassinés à TIZI-OUZOU.
Rachida Hamadi est assassinée par son propre fiancé "travaillé" par les spécialistes de la "fission"
Une femme à Rouiba est rendue enceinte de sa propre tête enfouie dans son ventre après avoir été décapitée. Des agents de la protection civile "sautent" sur des bombes enfouies dans les dépouilles de victimes du terrorisme. Pendant l'année 1994 le terrorisme intégriste, selon des sources officielles, a tué 6.388 personnes, 2.289 blessées et occasionné deux milliards de dollars de dégâts.
1995
JANVIER
- Un véhicule piégé, lancé sur le commissariat central d'Alger, percute un bus à une heure de pointe : cinquante trois morts et deux cent quatre vingt six blessés parmi les citoyens. Le FIS venait de signer l'un des premiers attentats à la voiture piégée. ANOUAR Haddam, représentant du FIS aux USA, (Washington) "regrette" la bévue du FIS tandis que son compère Kébir le blanchit de Bonn. La barbarie du FIS et la duplicité sont sans limite. - L'assassinat de ZINOU ALIOU SALAH, journaliste au quotidien "LIBERTE" allonge la comptabilité macabre de nos hommes de presse. - REBBAH Rachid, citoyen est assassiné à Hussein Dey (Alger)
FEVRIER - Le monde de la culture est en émoi suite à l'assassinat de Djamel Eddine ZAITER, journaliste à "El Djoumhouria". - Six gardes nationaux tunisiens sont assassinés en territoire tunisien par un groupe d'islamistes venus d'Algérie. - Azzedine Medjoubi, homme de théâtre, est assassiné au sortir de l'institution dont il venait à peine de prendre la direction : Le Théâtre National d'Alger. Le quatorze février 1995, alors qu'il se vouait corps et âme à contribuer à sortir le théâtre algérien du marasme, alors qu'il était instamment appelé à venir triompher à Paris dans Hissaristan un monologue où il a été sublime à Alger, alors qu'il sortait du Théâtre National Algérien dont il venait un mois à peine à prendre les destinées en main, Azzedine Medjoubi est impitoyablement criblé de balles. “Hafila tassir” est définitivement à l'arrêt. - Fatma-Zohra Ouraïs, professeur de français est assassinée dans son quartier à El Biar (Alger). - Rabah HAMANE, policier de profession est assassiné non loin de son domicile. - Rachid Baba-Ahmed, chanteur et musicien, tourné vers la recherche du patrimoine musical et ouvert aux aux apports de la musique universelle moderne est assassiné à Oran. L'auteur de la musique de “Ladjoued”, celui qui avait commencé fort en 1965 en exhumant un nostalgique “Youk baba dji”, rappelant à Tlemcen une des facettes de sa millénaire histoire, celui auprès duquel les raïmen avaient trouvé enfin un producteur qui ne soit pas un rapace de l'édition parce qu'il était de leur bord, Rachid Baba-Ahmed tombait lui aussi sous les balles assassines à Oran dans la rue ...Mohamed Boudiaf. - Nabila Djahnine, militante féministe est assassinée à Tizi-ouzou.
MARS - El Hadj TAGREROUF, policier accompagné de sa fille âgée de trois ans sont tous deux assassinés à Bordj El Kiffane. - Assassinat de Mohamed ABDERRAHMANI directeur du quotidien "EL MOUDJAHID".
AVRIL A ce jour, plus de trois mille actes de sabotage, plus de 500 écoles détruites. Les secteurs des Télécommunications et des transports sont les premiers touchés. Il n'y a pas lieu de s'en étonner : les centres névralgiques du pays sont particulièrement visés.
MAI - Un attentat à la bombe à Khemis El Khechna cause des blessures à 13 personnes dont 2 enfants et occasionne d'importants dégâts aux habitations d'alentour. - Mourad HEMAÏZI, journaliste et présentateur à la télévision a été assassiné de trois balles après avoir été ligoté par ses ravisseurs à Gué De Constantine. - Malika SABBOUR, journaliste à la télévision est mortellement blessée lors d'une mission de travail. - Bakhti BENAOUDA, journaliste et écrivain est assassiné par balles alors qu' il assistait à un match entre jeunes de son quartier.
JUIN - Yamaha, de son vrai nom Hocine DIHIMI , coqueluche des stades, supporter infatigable du C.R.B, club de football algérois, est mort en martyr sous les balles intégristes. Son enterrement s'est transformé en manifestation de réprobation et de colère contre l'intégrisme. - N'GUYEN-NHU-VIEN, professeur d'université de nationalité vietnamienne est assassiné à hauteur de la cité CHAÏB Mohamed (Wilaya de TIARET). - Un groupe de terroristes investit la ville de LARBAÂ et procède à la pose de plusieurs bombes. Le siège du tribunal, une école primaire, des locaux d'habitation et de commerce sont soufflés par les déflagrations.
JUILLET - Selon le quotidien "EL WATAN", le terrorisme islamiste a occasionné des pertes estimées à plusieurs milliards de dollars et engendré un déficit de 50 000 emplois.
AOÛT - Salah BOUTEINE, imam de la mosquée Sidi ABDERRAHMANE à ALGER est tué par balles à l'intérieur même du lieu de culte par les terroristes intégristes.
SEPTEMBRE - Deux religieuses, Denise LECLERC (65 ans) et Jeanne LITTLE JOHN (62 ans) qui vivaient en Algérie depuis 30 ans et travaillaient bénévolement dans un centre de formation féminin du quartier de Belcourt sont assassinées par de "courageux " intégristes. - Le caricaturiste Brahim GUERROUI est kidnappé puis égorgé devant son domicile aux Eucalyptus (Alger). - Les intégristes incendient le train qui assurent la liaison Alger-Blida et font exploser une bombe sur la voie ferrée à Boufarik. Bilan : trois morts et onze blessés. - A. BELKAÏD, ancien ministre du travail, de l'enseignement supérieur et de l'intérieur est assassiné à la sortie d'une réunion. - Tazrout Saïd, journaliste est assasssiné.
OCTOBRE - Omar OUARTILANE, rédacteur en chef d' "EL KHABAR" est assassiné. - Omar ZIANI, jeune en service commandé est victime d'un attentat terroriste.
NOVEMBRE - Mebarak MAHIOU, militant politique est assassiné
DECEMBRE - Khadidja DAHMANI, 29 ans, journaliste à l'hebdomadaire "ECH CHOUROUK" est tuée par balles à Baraki (Alger) par des terroristes, non loin de son domicile. - Mohamed SELLAMI, figure de proue de la résistance anti-intégriste, père fondateur des groupes d'autodéfense dans la MITIDJA (Alger) tombe au champ d'honneur. - Un groupe d'intégristes jette une bouteille chargée de matières explosives à l'intérieur du "13", bar situé à TIZI-OUZOU. La bousculade qui s'en est suivie aggrave le bilan des morts et blessés.
1996
JANVIER - Mohamed MEKATI, journaliste à "El Moudjahid" et un jeune documentaliste du quotidien "l'Indépendant" tombent sous les balles des terroristes intégristes. - Un véhicule piégé explose en plein centre de Blida tuant cinq personnes et blessant quarante autres. - Levée du couvre feu quatre ans après son institution par décret présidentiel portant état d'urgence.
FEVRIER - Le pouvoir décide "l'imprimatur" sur l'information à caractère sécuritaire.
- Une bombe déposée devant le pavillon des urgences de l'hôpital de Aïn Bessem (wilaya de Bouïra), explose faisant cinq morts et vingt deux blessés parmi les malades et les agents de l'hôpital. Le terrorisme intégriste pousse chaque jour le seuil de l'intolérable au delà de l'inouï!
- Une voiture piégée, abandonnée en plein milieu de la circulation (les terroristes avaient simulé la panne) près de la "MAISON DE LA PRESSE" fait vingt six morts dont trois journalistes. du quotidien
"LE SOIR D'Algérie" (Allaoua Aït Mebarek, Mohamed Dorbane et Djamel Derraza). Le siège du quotidien est complètement détruit. Ceux de "L'OPINION", du "MATIN", d'"ELWATAN" et d'"ELKHABAR" sont endommagés.
- Belghezli Moh Achour, militant démocrate est assassiné.
- Deux voitures piégées à la cité d'Aïn Naâdja et dans la commune de Aïn Taya font des dégâts matériels importants à plusieurs habitations de ces deux localités et tuent plus d'une dizaine personnes.
MARS - Rabah ALLALI est la quarante neuvième victime du terrorisme intégriste parmi le personnel des Douanes. - Le train de voyageurs Tlemcen-Oran est attaqué. Bilan : douze morts et vingt blessés parmi les passagers. - Attentat à la voiture piégée à une heure d'affluence au centre de TIZI-OUZOU : six morts et vingt deux blessés. - L'explosion d'une bombe à Sidi-Moussa(Région d'Alger) dans une décharge publique fait quatre morts. - Sept religieux chrétiens de l'ordre des trappistes sont enlevés du monastère de Tibehrine dans la région de Médéa. Ils seront assassinés deux mois plus tard.
AVRIL - Lazhar OUADFEL, jeune du service national, tombe sous les balles intégristes à SIDI-BEL-ABBES.
MAI - Une bande de terroristes assassinent froidement une veuve de Chahid (martyr de la guerre de libération) âgée d'une soixantaine d'années à TADMAIT (Wilaya de TIZI-OUZOU). - Un groupe de terroristes, s'octroyant comme tant d'autres des refuges de luxe avec l'argent du racket, prennent deux familles en otage après avoir été repérés dans un appartement résidentiel à la cité Saïd Hamdine (Alger). Ils seront décimés au terme d'un échange de tirs avec les forces de sécurité. - Mohamed Hardi, ancien ministre de l'intérieur est victime d'un attentat terroriste.
JUIN
- La petite ville de Boudouaou à proximité d'Alger est secouée par l'explosion d'une voiture piégée. Deux citoyens sont tués et une dizaine d'autres blessés. Le véhicule piégé a été placé à proximité du domicile d'un patriote.
- Mokhtar BENKRAOUCHE, procureur général-adjoint, près la cour d'Alger est assassiné par quatre terroristes qui guettaient sa sortie au bas de l' immeuble à Aïn Naâdja.
JUILLET - Une bombe de forte puissance déposée dans un salon de thé sur les hauteurs d'Alger(El Biar)fait plusieurs morts et blessés. - Les habitants de BLIDA sont violemment tirés de leur sommeil par l'explosion d'un fourgon piégé. La déflagration qui a été entendue sur un rayon de cinquante kilomètres a causé l'effondrement d'un immeuble et des dizaines de victimes parmi les locataires.
AOUT - Assassinat de Monseigneur Pierre Claverie, évêque d'Oran dans son évêché.
- Une horde de terroristes armés de fusils et de couteaux interceptent un car de voyageurs à Aïn Oussera; tragique bilan : dix sept jeunes entre dix sept et vingt cinq ans sont assassinés.
- C'est au moment où il s'apprêtait à lancer l'appel à la prière que le muezzin de la mosquée de Birkhadem est égorgé.
C' est le quatre vingt sixième homme de culte assassiné selon une déclaration officielle. La réalité malheureusement est plus amère.
- Mohamed GUESSAB, journaliste à Radio Coran est assassiné.
SEPTEMBRE: - Boudjemaâ BECHIRI, chanteur connu sous le nom de CHEB AZIZ est kidnappé lors d'une soirée musicale qu' il donnait à l'occasion d'un mariage à CONSTANTINE. On le retrouve le lendemain assassiné. Les semeurs de la mort en tout ce qui est manifestation de la vie lui auront interdit à exercer son métier. - Explosion d'une ambulance piégée à Thenia. Aucune information officielle n'est fournie sur le nombre des victimes. - Une bombe explose dans un marché à Boufarik. C' est le carnage : vingt-sept morts au moins et plus de soixante quinze blessés. - Un car de voyageurs est attaqué par un faux barrage à Bouterfkine dans la région de Laghouat : trente-quatre morts ! - Quelques jours auparavant, dans une petite localité de la Kabylie une bande de terroristes décapitent quatre fidèles en pleine mosquée !
OCTOBRE - Une bombe explose un jour de marché à Koléa près d'Alger: cinq morts et plus de soixante dix blessés dont une partie dans un état très grave. - Trente-huit personnes sont assassinées non loin du centre pétrolier de Hassi R'mel. Parmi les victimes on y dénombre des membres du personnel de l' entreprise Sonatrach. L'A.I.S (armée affiliée officiellement au F.I.S) annonce dans un communiqué une offensive sur les champs pétroliers.
NOVEMBRE - A Sidi El Kebir (village de la périphérie de Blida) les habitants sont sous le coup de la stupeur : une trentaine des leurs ont été égorgés par les groupes terroristes et parmi les victimes, il y a de nombreuses femmes et enfants. Les images de la télévision les montrent fuyant leur village à la recherche de cieux plus cléments. - Une bombe explose à proximité d'un car de voyageurs à Alger. On dénombre une dizaine de morts et les blessés, pour la plupart, sont dans un état grave. - Ce mois de novembre a été particulièrement meurtrier. A deux semaines du référendum le bilan selon la presse officielle est de cent dix huit morts. - A quatre jours du référendum sur la constitution cinq personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans l'explosion d'une bombe piégée au centre de Blida (50 km au sud d'Alger). L'explosion qui a endommagé plusieurs maisons alentour, visait un hôtel habité par des policiers, mais toutes les victimes sont des passants : trois hommes, une femme et une jeune fille . La voiture était garée dans une petite rue aux abords de la place principale de Blida, très fréquentée et où se trouvent divers commerces et des cafés.
DECEMBRE - A. Haddam, représentant du F.I.S. aux États-unis est arrêté par la police américaine pour "irrégularité administrative du séjour". - Vingt neuf personnes dont dix neuf habitants du village de Benachour ont été massacrées dans la région de Blida. - Un attentat à la bombe(une bombonne de gaz de treize kilos, chargée de poudre noire et de clous) fait quatre morts et plus d'une trentaine de blessés à la station du R.E.R. de Port-Royal. La similitude avec l'attentat de juillet 1995 à Saint-Michel est la signature du terrorisme intégriste. - Un car de voyageurs est intercepté par un faux barrage dans la région de Blida. Vingt d'entre eux sont égorgés. - Vingt huit personnes sont assassinées par un groupe de terroristes dans la commune de Dhamnia (wilaya de Aîn Defla) - Trois membres de la famille Boussaboune de Constantine, le père et les deux frères dont Mimoun connu pour son appartenance politique à la mouvance démocratique sont assassinés.
1997
JANVIER - Récidive des terroristes au village de Benachour après l'hécatombe de décembre dernier : seize personnes, pour l'essentiel des femmes et des enfants sont froidement assassinés. - Dans un texte adressé au "Monde" le F.I.S. dissous affirme qu'il n'est pour rien dans les attentats contre la France mais "conseille", comme le G.I.A., aux pays occidentaux de cesser toute aide au pouvoir algérien. Le même quotidien informe, par ailleurs, que l'A.I.S. diffuse sur le réseau Internet une cassette vidéo d'une heure et demi sur ses maquis en Algérie. - A trois jours du ramadan, une voiture piégée explose en plein centre d'Alger et à quelques mètres de l'université. C'est une véritable boucherie : un autobus transportant des voyageurs et des voitures particulières s'embrasent; les façades des immeubles et magasins avoisinants sont endommagées; une panique généralisée s'en suit. Les blessés sont transportés dans des hôpitaux où souvent font défaut...les gants et le fil de chirurgie ! . Le bilan officiel est très lourd : treize morts et plus d'une centaine de blessés ! Pour la première fois des voix officielles s'élèvent contre la thèse du "terrorisme résiduel" prônée par le gouvernement tandis que les "défenseurs" des droits de l'Homme en Algérie se taisent devant le crime. - Dix neuf personnes dont cinq jeunes filles d'une même famille sont égorgées dans deux villages au sud d'Alger(respectivement à Bouinan et Chebli). Le wali est vivement interpellé par les survivants du carnage : Face à la machine à tuer la population exige des armes. Les islamistes ont promis un ramadan sanglant. - Quatorze personnes sont assassinées dans un attentat à la bombe au marché de voitures de Boufarik. L'explosion a eu lieu à dix heures du matin.
- Un institut de recherche américain influent et proche du Pentagone (la Rand Corporation) considère la prise du pouvoir par le F.I.S. comme imminente et souhaitable pour l'intérêt des États -Unis.
- Un groupe de terroristes est anéanti à l'intérieur de la Casbah par les forces de sécurité. - Comme n'importe quel quartier d'Alger après la rupture du jeûne, Belcourt ce soir là connaît une ambiance très animée. Les gens aiment bien flâner après avoir calmé la faim. C'est précisément le moment qu'a choisi la bête immonde pour perpétrer son crime : selon le quotidien "Liberté" quarante huit morts et plus de soixante blessés dans un attentat à la voiture piégée. L'explosion a été entendue à dix kilomètres à la ronde ! Spectacle de désolation : flaques de sang, façades dévastées, voitures calcinées... - A 80 kilomètres au sud d'Alger, à Beni Slimane(Wilaya de Médea) un commando islamiste lance une expédition punitive contre la population : soixante cinq morts en l'espace de quarante huit heures, tous égorgés et affreusement mutilés. Ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards ne sont épargnés. Quarante neuf d'entre eux ont été assassinés en pleine mosquée à l'heure des "Taraouïh" - En l'espace de cinq heures deux attentats à Alger font au moins sept morts : une voiture piégée explose au passage d'un bus à la place des martyrs, la seconde dans le centre commercial et de loisirs de la capitale à Riad El Feth. - Un réseau islamiste de trafic d'armes est démantelé conjointement par les polices allemande et française. - A ceux qu'ils massacrent dans les explosions à la voiture piégée un des chefs intégristes répond : "les Algériens doivent faire leurs ablutions avant de sortir de chez eux, comme ça s'ils meurent dans les explosions, ils partiront au paradis" - Abdelhak Benhamouda, secrétaire général du plus important syndicat de travailleurs algériens(U.G.T.A.) est assassiné par balles à Alger. Il avait déjoué le plan de déstabilisation du pays par le FIS lors de la grève insurrectionnelle qu'il avait lancée en juin 1991 et a été l'un des fondateurs les plus actifs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie(C.N.S.A.) créé au lendemain du premier tour des élections suicidaires de décembre 1991. Il avait soutenu la candidature de Zeroual aux élections présidentielles de novembre 1995. - Un attentat à la bombe, à Blida , ville se trouvant à cinquante kilomètres d'Alger : trois morts et une trentaine de blessés. - Un général en retraite, Habib Khelil, est assassiné à Oran. - Dix habitants de Sidi Moussa, localité de la région d'Alger sont assassinés. Parmi les victimes, un bébé de ...treize mois.
FEVRIER - Selon le quotidien El Watan, trente et une personnes ont été égorgées ou décapitées dans la région de Médéa, ville des Hauts plateaux. Les témoignages des rescapés rapportent que les habitants ont été conduits de force, un à un, vers l'égorgeur, un "nain", qui tantôt au couteau, tantôt à la hache, décapitait ses victimes. - L'Aïd El Fitr n'a pas été la fête du pardon, puisque les terroristes n'ont pas hésité à prendre pour cible de paisibles citoyens à la sortie de la mosquée comme ce fut le cas à Meftah (Alger). En effet, peu après la prière de l'Aïd, samedi dernier, des terroristes ont tiré des rafales sur des citoyens à proximité du "souk el fellah" de la localité faisant deux morts et sept blessés. Non loin de Boufarik, plus exactement au lieu dit "Haouch Gros", une bombe artisanale a été déposée au cimetière. L'engin a été fort heureusement désamorcé à temps. Toujours dans la wilaya de Blida, deux poseurs de bombes ont été tués à la veille de l'Aïd suite à l'explosion de l'engin qu'ils transportaient. Par ailleurs, quatorze personnes ont été assassinées par des terroristes dans la nuit de vendredi à samedi aux Eucalyptus. Les victimes faisaient partie de deux familles. Par ailleurs l'imam de la localité de Damous a été assassiné à la veille de l'Aïd. - Mohamed Madani, ancien joueur de l'équipe nationale de football est assassiné près de la mosquée de l'École Nationale Supérieure de Ben Aknoun (Alger) alors qu'il s'apprêtait à y accomplir la prière du vendredi. - Une bombe explose dans un marché à bétail à Boufarik : un mort (un enfant de douze ans) et quarante blessés.
- Trente trois personnes, vingt quatre femmes, six hommes et trois enfants dont un bébé ont été brûlés vifs, mitraillés ou achevés à coup de hache et de pioche à Kerrach dans un hameau près de Blida (Alger).
- Un faux barrage arrête un car de voyageurs dans la région de Saïda, ville du sud ouest oranais. Dix huit jeunes de dix sept à vingt cinq ans sont égorgés. Le terrorisme intégriste veut semer la terreur parmi les jeunes pour les dissuader d'effectuer le service national.
MARS - Les forces de sécurité ont réussi à cerner un groupe de terroristes armés, en début d'après-midi à Beau- Fraisier, quartier situé sur les hauteurs de Frais-Vallon à Alger. Les échanges de coups de feu ont duré plusieurs heures entre le groupe retranché dans une maison mitoyenne à la mosquée et les services de sécurité. Douze éléments du groupe, dont une femme, ont été abattus. Un important lot d'armes a été récupéré. - Dans la région de Sour El Ghozlane 25 terroristes ont été abattus. - A Sidi Moussa, localité de la région d'Alger, une bombe transportée dans un cartable puis dissimulée sous l'estrade a explosé à l'intérieur d'une salle de classe d'un technicum. On y a dénombré six blessés, tous des élèves. - les habitants de Kouba ont vécu une journée particulière de psychose et de tension. En deux heures, trois véhicules piégés ont explosé, dans différents endroits, faisant huit morts et plus d'une trentaine de blessés. Une peur terrible se lisait sur les visages des habitants de cette commune qui viennent de renouer avec la série noire des explosions des véhicules piégés. La psychose s'est donc réinstallée et on s'attend au pire dans les prochains jours d'autant plus que les forces de sécurité ont donné des coups très durs aux groupes armés, particulièrement ceux activant dans la capitale. - Un attentat à la bombe a eu lieu, entre deux et trois heures du matin, dans la ville de Saïda (ouest algérien) , plus précisément au niveau du quartier "Boukhors" causant la mort de sept personnes. - une trentaine de civils, dix hommes et vingt femmes, ont été égorgés ou tués, à la hache, dans le petit village de Houle Antar près de Ksar El Boukhari (150 km au sud d'Alger) dans un nouveau massacre perpétré par un groupe islamiste selon les quotidiens "El Watan" et "Liberté. Fait sans précédent, le massacre de Ouled Antar a été perpétré en plein jour. Tous les autres massacres enregistrés jusque là, ont été commis de nuit.
A la fin du concert qu'il a donné à Strasbourg dans le cadre de la lutte contre le front national, le chanteur Khaled a déclaré : "les fascistes et les terroristes, c'est la même famille"..., "Tous ces gens-là sont des enfants d'Hitler, soit chez moi (en Algérie), soit ici, soit partout"
Un des chefs du G.I.A., Yahia Rihane plus connu sous le pseudonyme de Abdellah Kronfel, l'homme qui avait tenu en haleine les services de renseignements français durant plusieurs mois, vient d'être abattu par les forces de sécurité, à l'issue d'une opération menée de nuit dans la cité des Anassers (Alger).
- Cinq collégiennes ont été assassinées dans un village situé à une vingtaine de kilomètres de Berrouaghia, wilaya de Médéa. Leur enterrement a eu lieu devant une foule nombreuse. - Attentat à la bombe dans un café de la banlieue est d'Alger. Bilan : au moins deux morts et plusieurs blessés. - L'explosion d'une bombe a fait deux morts et plusieurs blessés à Sig à l'ouest du pays.
AVRIL - Pour la première fois des sources officielles d'information annoncent le démantèlement d'un hôpital de campagne et d'un laboratoire de fabrication de bombes à Sidi-Ali-Bounab (Kabylie) .Bilan : plus d'une centaine de morts parmi les islamistes. - En l'espace de quarante huit heures une quarantaine de terroristes intégristes armés de haches, de poignards et d'épées ont égorgé quatre vingt deux citoyens dans différentes localités du pays, dont la totalité des habitants (cinquante deux villageois) du hameau de Thalit, situé entre les communes de Zoubeiria et de Seghouane près de Ksar El Boukhari (région de Médéa). - Dix sept villageois ont été assassinés dans la région de Saïda. - Treize citoyens ont été assassinés dans la région de Tlemcen.
- Onze membres du G.I.A., soupçonnés de faire partie d'une structure de l'organisation terroriste basée en Espagne, comme pont entre l'Algérie et l'Europe sont arrêtés à Valencia par la police espagnole. Les activités du groupe démantelé consistaient notamment à faciliter le passage des terroristes, d'obtenir des documents, des logements, des véhicules ainsi que de fournir l'appui nécessaire pour la préparation et la réalisation d'actions dans n'importe quel pays. - En 1992 quatre kurdes sont assassinés dans le restaurant grec "Komynos" à Berlin. Cinq ans plus tard, la justice allemande établit la responsabilité totale de l'état iranien dans cet attentat. L'Allemagne puis l'Union Européenne, en signe de solidarité, rappellent leurs ambassadeurs respectifs d'Iran. Est-ce la fin du "dialogue critique" avec l'Iran ?
- Vingt deux personnes sont égorgées dans le village de Menaâ par une bande de terroristes intégristes. - Quatre personnes succombent dans un attentat à la voiture piégée à Boufarik. - Trente personnes sont assassinées à trente cinq kilomètres au sud d'Alger, à Boufarik. - Quatre vingt treize villageois, dont quarante trois femmes et des adolescents, trois enfants âgés de quatre, cinq ans et ...neuf mois ont été égorgés à Haouch Baghli Khemisti situé à deux cent mètres du centre de Bougara (ex-Rovigo), village de la périphérie sud d'Alger. Le terrorisme, à six semaines des élections législatives, ne désarme pas et se rend coupable de la plus grosse tuerie de ces derniers mois. La démence n'a plus de limite : la pelle, la scie, la pioche sont devenues une arme d'abattoir et pour aller vite en besogne, on n'hésite pas à se servir de la tronçonneuse et de potences portables. Le seuil de l'horreur dépasse tout entendement : les femmes enceintes sont éventrées et leurs fœtus piétinés. Quatre militants islamistes soupçonnés d'appartenance au GIA sont arrêtés à Barcelone. Des partis politiques dont le MDA de Benbella, le PT de Louisa Hanoune, l'ex FIS, la Ligue des Droits de L' Homme, parrainés par des ONG se réunissent à Madrid et décident le boycott des élections législatives du 5 juin prochain. Tout le monde aura remarqué une nouvelle fois que l'ex-FIS revendique les attentats perpétrés en Algérie.
Une statuette, située en plein centre de Sétif, "Aïn El Fouara", âme de la ville, subit un acte de vandalisme en pleine nuit. Ce qui provoque une vive indignation parmi les Sétifiens. Elle est remise en état quarante huit heures plus tard. - Les polices européennes ayant démantelé plusieurs de leurs réseaux d'approvisionnement en armes au nord de la Méditerranée, les islamistes algériens se sont tournés vers l'Afrique, en particulier vers le Libéria, où l'on peut se procurer des kalachnikov à cent dollars pièce. Les convois transitent par la Mauritanie avant de pénétrer sur le territoire algérien par la frontière commune aux deux pays. De récentes saisies ont mis au jour ces nouveaux réseaux. "L'express"24-30/04/97
- Encore une fois, ce sont de paisibles citoyens qui viennent d'être la cible d'un horrible massacre commis dans un village situé dans région de Omaria, wilaya de Médéa. En effet, quarante deux citoyens ont été massacrés à coup de hache et de sabre. Parmi ces derniers, figurent dix sept femmes, vingt deux hommes et trois bébés. - Un groupe de terroristes a attaqué un bus et égorgé cinq des voyageurs à Ouezra. - Une bombe de fabrication artisanale explose à l'entrée en gare d'un train de voyageurs au gué de Constantine (banlieue d'Alger) . Sa puissance est telle qu'elle laisse un cratère de sept mètres de diamètre et réduit en pièces un wagon entier. On y dénombrera vingt et un morts et plus de vingt blessés.
MAI - Deux voitures piégées explosent à Bou-Hanifia, centre thermal à l'ouest du pays. Le nombre des victimes s'élève à dix neuf morts et à une vingtaine de blessés. - A un mois du scrutin électoral la violence terroriste frappe à Bab El Oued pour tétaniser la population. Une bombe de fabrication artisanale, placée sous une voiture, explose à l'entrée du lycée Frantz Fanon à quelques minutes de la sortie des élèves. Bilan officiel : quatre adolescentes tuées et vingt et un blessés. - Un commando de cinq hommes portant des uniformes de la gendarmerie pour mieux tromper la vigilance générale, pénètrent dans un établissement scolaire à Beni Yeni en Kabylie et assassinent, à moins d'un mois des élections législatives et sous les yeux de ses élèves, Djaâfar Ouahioune, professeur de mathématiques. La victime était connue pour être un grand militant de la cause berbère. - Trois attentats à la bombe à Alger, à proximité du Ministère de la Justice, devant la cité universitaire de jeunes filles et une discothèque se trouvant au parc zoologique font un mort et plus de soixante dix blessés. Le quatrième a ciblé une salle de jeu à Bordj El Kiffane et entraîné la mort de cinq citoyens. - Massacre de villageois à Chebli dans la région d'Alger le jour de l'ouverture de la campagne électorale : on dénombre un minimum de trente morts dont un nombre important de femmes et d'enfants ! . - Quatre citoyens dont une fillette sont assassinés à Sidi Moussa : des terroristes ont égorgé trois membres d'une famille, avant de mettre le feu dans leur maison, où une petite fille de cinq ans a été brûlée vive. - Selon un bilan non définitif, quinze personnes ont été tuées à Boufarik dans un attentat à la voiture piégée. La population a identifié le poseur de bombes et l'a livré aux forces de sécurité. - A une dizaine de jours du scrutin, deux attentats à la bombe font sept morts et quinze blessés parmi la population à Tlemcen, à l'ouest du pays. L'attentat a eu lieu à l'hôtel “Maghreb” où devait être accueillie la commission de surveillance des élections et dans le quartier populaire de Bab Zir. Le souffle des bombes a complètement détruit l'hôtel, a ravagé Bab Zir, notamment ses habitations vétustes . - Des chauffeurs de taxi découvrent ...dix huit têtes près de Djelfa, dans le sud d'Alger. A quelques jours du scrutin électoral, le seuil de la violence ne connaît pas de limite ! . - La radio annonce une vingtaine de morts en différents endroits du territoire national sans autre précision. - Une bombe explose à l'intérieur d'une salle de cinéma se trouvant sur la rue Larbi Ben M'hidi, artère principale d'Alger. Bilan : un mort et cinq blessés.
Juin - A quatre jours de la tenue des élections législatives, Alger n'en finit pas de compter ses morts : à cinquante minutes d'intervalle deux bombes ont éventré deux bus à la place des martyrs et sur les hauteurs d'Alger. Elles ont fait sept morts et soixante dix sept blessés. - L'explosion d'une bombe au marché de la rue Bouzrina (ex Lyre) à la Casbah a fait sept morts et trente sept blessés. A trois jours des élections le terrorisme est plus fort que jamais. Les terroristes ont forcé une jeune fille de passage, une enseignante, de déposer un sac à l'intérieur du marché. Comprenant de quoi il s'agissait, la femme se met à crier. Pris de panique, les deux terroristes lui tirent deux balles dans la tête et posent le sac près de son corps inerte avant de prendre la fuite dans les ruelles de la Casbah. - Le plus grand massacre vient de se dérouler dans la région d'Alger depuis la tenue des élections législatives. Les islamistes viennent d'y brûler et d'assassiner treize personnes. - Depuis la tenue des élections le 5 juin dernier, 50 morts ont été signalés. - Une bombe de fabrication artisanale explose au cinéma “Sindbad” en pleine projection à Alger. Officiellement, on annonce deux morts et vingt blessés, des jeunes surtout.
- Pour la première fois, Scotland Yard annonce le démantèlement d'un réseau islamiste sur son territoire. Trois collaborateurs du bulletin du GIA “Al Ansar” : Sofiane Kebilène, 30 ans, étudiant de nationalité algérienne, Mohamed Riad Souïdi, 33 ans, homme d'affaires de nationalité algérienne, Farid Boukmiche, 26 ans, Tunisien chômeur, seront jugés pour possession de produits chimiques, de matériel de transmission et de réception, escroquerie et falsification de documents. Ils sont également accusés d'ordonner, de préparer ou d'inciter à des actions terroristes à l'extérieur de la Grande-Bretagne.
- Un groupe d'une trentaine de terroristes a investi le petit hameau de Daïrat Labguer, daïra M'djedel, située entre Djelfa et M'sila. Les terroristes ont opéré une véritable razzia, tuant femmes, enfants, vieillards et ...bêtes. Trente-huit personnes auraient été égorgées par le groupe armé, lequel a décimé les troupeaux de vaches et de moutons appartenant aux victimes et volé leurs économies et bijoux. Selon des témoins, le massacre aurait fait une cinquantaine de morts, d'autant plus que les quatre femmes enlevées le jour de l'attaque ont été retrouvées, quelques heures plus tard, égorgées. Selon la même source, ce petit village est situé dans une région connue pour être “chaude”. Cinq jours auparavant, trois familles ont été décimées à quelques kilomètres de ce village faisant dix-sept morts, dont huit femmes. - Il est huit heures trente. Le train venant de Reghaïa (Alger) , bondé de voyageurs, avance lentement vers la gare d'El Harrach. Dès que la première voiture s'engouffre sous le pont, la première bombe explose. C'est la panique. Les passagers, affolés, tentent de prendre la fuite en se jetant par les fenêtres et les portes. Le train, à peine arrêté, une autre explosion se produit dans la seconde voiture désertée miraculeusement par les passagers. Au total, les deux bombes auront fait quarante six blessés. - Dans la nuit du 25 au 26 juin, un groupe terroriste massacre à la hache vingt-deux personnes parmi la population civile à Médéa, sur les hauts plateaux du centre du pays. - Huit citoyens sont assassinés à Tipaza, à l'ouest d'Alger.
Juillet - En l'espace de quarante huit heures, Ouzera (Médéa) a vécu l'horreur. Ainsi, dix huit personnes, dont un bébé de trois mois, ont été assassinées par un groupe terroriste qui a investi le village. Les terroristes, décidés à décimer les habitants du village sont revenus le surlendemain sur les lieux, en posant cette fois-ci une bombe dans le cimetière. Une bombe a éclaté au moment où de jeunes scouts, des enfants qui n'avaient pas encore dix ans, récitaient des chants patriotiques à l'occasion de la commémoration de la fête de l'indépendance. Trois d'entre eux sont morts. - Dans la commune de Bénia, daïra de Ain Boucif (Médéa), des barres de fer, des armes à feu et des haches sont venus à bout de tout un village qui a été fauché en quelques heures dans une nuit d'enfer : vingt-sept personnes, dont douze femmes, ont été assassinées. - Une bombe dans un cinéma à Alger fait un mort et une trentaine de blessés. - Quarante quatre personnes ont été assassinées à la hache et au couteau et vingt et une jeunes filles ont été enlevées dans plusieurs hameaux se trouvant dans la région de Médéa selon le journal “El Khabar”. - Aujourd'hui, le marché de Baraki sort de l'ordinaire. Ce quartier populaire d'Alger s'apprête à célébrer le Mouloud mais la fête y sera de courte durée. Une bombe explose dans la matinée, à une heure d'affluence, au moment où l'on fait ses dernières emplettes pour la fête. Baraki aura vécu encore une fois le cauchemar et des scènes d'horreur indescriptibles. De source officielle, le nombre des victimes s'élève à vingt et morts et des dizaines de blessés. La réalité du massacre est plus amère : On parle de plus de soixante morts. - Deux bombes explosent dans des cafés à Tlemcen, ville de l'ouest algérien se trouvant à quatre cent kilomètres d'Alger. Bilan : un mort et plus d'une trentaine de blessés. - En l'espace d'une semaine, deux membres fondateurs de l'ex-FIS, A. Hachani et A. Madani sont libérés. Le pouvoir n'en finit pas de jouer avec le feu. - triple carnage dans trois hameaux de la région de Blida rapporte le quotidien “le Matin” : une soixantaine de civils y ont été égorgés. - Benyahia, militant démocrate, psychiatre de profession, a été assassiné de cinq balles à la tête dans son cabinet médical à Constantine. - Deux fillettes de six et huit ans qui gardaient des moutons ont été déchiquetées par une mine non loin de Médéa.
Août Une bombe fait une centaine de victimes à Blida lors de l'enterrement de... victimes du terrorisme!!!
ET CE N'EST PAS FINI !
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Tragique bilan du terrorisme en 1994 en Algérie
8.677 victimes et près de 2 milliards de dollars de pertes matérielles 6.388 personnes ont été assassinées et 2.289 blessées, (...) Plus de 200.000 hold-up et 13.000 extorsions de biens à main armée ont été, en outre, perpétrés durant cette année, précise le bilan rendu public par les services du chef du gouvernement. Le bilan des services de sécurité indique que 135 agents de l'État ont été tués : un wali, onze chefs de daïras, 7 hauts fonctionnaires, 76 DEC (présidents de délégations exécutives communales) ainsi que 40 membres de ces délégations. Le décompte macabre révèle que la société civile a aussi déploré plus de 450 victimes du terrorisme durant l'année 94 : 101 enseignants, 52 imams, 41 étudiants, 122 moudjahidin, 32 gardes communaux, 31 gardiens de prisons, 21 journalistes, 21 douaniers, 15 magistrats, 10 agents de la protection civile, 5 avocats, un pilote et un chanteur. Au chapitre des dégâts matériels, et sans quantification des dégâts indirects, les pertes, durant cette année, ont été évaluées à 2 milliards de dollars, à un moment où les recettes des exportations couvraient à peine le service de la dette. Le secteur éducatif figure parmi les plus touchés dans la politique de la terre brûlée menée par le terrorisme islamiste : 915 classes du primaire, 999 blocs administratifs, 7 instituts de recherche, 9 centres de formation professionnelle, et 3 centres universitaires ont été incendiés par les groupes terroristes. Dans le chapitre des édifices publics, 224 mairies et sous préfectures ont été incendiées, des "dizaines" d'entreprises économiques ont été détruites par le feu. Les secteurs des transports et des infrastructures ont connu leur part de désastre : 1218 camions, 577 véhicules légers, 511 engins de travaux publics, 288 bus, 7 locomotives et 204 wagons ont été détruits. Le même sort a été réservé à 2.204 plateaux téléphoniques, 78 relais de communication, 178 pylônes. Ce massacre, qui n'a épargné aucune région du pays, signifie pour les auteurs du document gouvernemental que le "terrorisme islamiste" a opté pour "une politique d'épuration idéologique et de la terreur de la terre brûlée".
Coiffant les aspirations les plus viles, flattant les pulsions les plus archaïques, encourageant la paresse intellectuelle, l'intolérance, l' hypocrisie, la violence, prêchant un virilisme pathologique, justifiant les pires ignominies antiféministes, l'islam n'est ni une sagesse , ni une civilisation (mode de vie), c'est un fléau. Gérard Zwang
« L'islam retournera en Europe en conquérant et en vainqueur, après en avoir été expulsé deux fois... Je soutiens que cette fois la conquête ne se fera pas par l’épée mais par la prédication et l'idéologie. » Youssouf Qaradawi
لا ميثاق لا دستور قال الله قال الرسول
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| | | Arlequin MODERATION
Date d'inscription : 06/05/2013 Messages : 3242 Pays : Algérie R E L I G I O N : Muslim
| Sujet: Re: MOHAMET ET LA POESIE Lun 09 Déc 2013, 7:22 am | |
| - yacoub a écrit:
- Arlequin a écrit:
Dans quel pays?
- Les crimes de l'islam:
Chronologie des crimes du terrorisme Islamiste.
AUX MARTYRS DE LA REPUBLIQUE: LE DEVOIR DE MEMOIRE
Les évènements en Algérie connaissent une accélération particulière et un tournant des plus tragiques. Les islamistes rackettent, mutilent, égorgent, décapitent, brûlent et exterminent dans les villes comme à la campagne. Le génocide est à l'échelle de l'Holocauste. Aujourd'hui “les défenseurs du petit peuple” sèment la mort sans vergogne dans les quartiers populaires, les cafés, les marchés publics, les écoles et sur les lieux de travail. Ils n'hésitent même pas à commettre leurs crimes dans l'espace sacré des mosquées. Le terrorisme islamiste a un seul but : inhiber et tétaniser une société qui s'ingénie tous les jours à puiser dans ses ultimes ressources pour exprimer sa résistance multiforme et dire non à la soumission. Le livre noir contre l'intégrisme reste encore à écrire. Sans prétendre être exhaustif, cette chronique sommaire (1970-1997) voudrait être un modeste témoignage des atrocités et des crimes perpétrés par l'intégrisme islamiste en Algérie. ---------------------------------------------------------------------------------
1970
Dès le début des années 1970, les étudiants progressistes sont agressés et les femmes contrevenant aux "valeurs" islamiques vitriolées.
1975
Mahfoud Nahnah, actuel chef du parti islamiste "modéré" Hamas est condamné par le tribunal militaire de Blida à quinze ans de réclusion criminelle pour avoir scié avec un de ses groupes terroristes des poteaux électriques et téléphoniques. Il est libéré au lendemain de l'accession de Chadli à la Présidence de la République.
C'est encore Mahfoud Nahnah qui a organisé les premiers réseaux de jeunes Algériens envoyés en Afghanistan via l'Arabie Séoudite et le Pakistan en vue de leur assurer une formation militaire. On connaît la suite :
Ceux qui sont retournés en Algérie se sont transformés en coupeurs de têtes sans foi ni loi.
1982
Kamel Amzal, un étudiant démocrate et militant de la cause berbère est empalé au sabre par un groupe d'intégristes à la cité universitaire de Ben Aknoun (Alger).
1985
- Implantation des premiers maquis islamistes dans la région d'Alger.
- Attaque de la caserne de police de Soumaâ le jour de l'Aïd Es-seghir : deux sentinelles sont assassinées et un important lot d'armes est récupéré par les islamistes.
1990
12 juin, premières élections municipales "libres" majoritairement "gagnées" par le FIS.
1991
23 mai ABASSI Madani, chef du FIS lance une grève pour “protester” contre la loi et le découpage électoraux en vue des premières législatives, et appeler à des présidentielles anticipées.
25 mai La grève, peu suivie, est soutenue par des “marches” dans les grandes villes du pays, avec des effectifs de plus en plus nombreux amenés de l'intérieur du pays.
26 mai Les policiers sont obligés d'intervenir pour bloquer les manifestants en route vers la Présidence. Les unités d'intervention font usage de gaz lacrymogènes pour disperser les “marcheurs” devant l'université centrale d'Alger.
27 mai “Un accord verbal” a lieu entre les chefs islamistes et Mouloud Hamrouche, à l'époque chef du gouvernement, pour que les manifestants n'occupent que quatre places à Alger.
Juin
1er juin Début de la campagne électorale des législatives. Chadli donne des assurances aux responsables du parti dissous pour coopérer avec tout gouvernement issu de la nouvelle assemblée populaire.
2 juin Les forces de sécurité demandent aux islamistes d'évacuer les places publiques. A. Madani refuse. Entre temps le climat politique se détériore de plus en plus et les manifestants tentent d'obliger les citoyens à rejoindre les grévistes.
4 juin Dans la nuit du 3 au 4 juin, les forces de l'ordre interviennent pour déloger par la force les manifestants des places du premier Mai, des Martyrs, de Tripoli, et d'El-Harrach. ALI Benhadj, le n°2 du FIS dans un prêche enflammé demande aux policiers de “retourner leurs armes contre leurs supérieurs”.
5 juin Certains islamistes tentent de “reprendre” la place du premier Mai à partir de la mosquée “Kaboul” de Belcourt. Les unités d'intervention ripostent et les obligent à faire demi-tour. Le bilan des victimes est lourd. Au moins une dizaine de morts du côté des manifestants et un officier de gendarmerie tué. Des policiers sont enlevés, jugés et torturés par les militants de l'ex-FIS qui transforment le sous-sol de l'hôpital Mustapha en lieu de séquestration et de torture. Dans plusieurs villes du pays, le bilan ne fait que s'alourdir. Chadli décrète l'état de siège pour une durée de quatre mois. Les pouvoirs de police sont confiés, en vertu de ce décret, aux militaires. Mouloud Hamrouche démissionne et Sid-Ahmed Ghozali est chargé de former un autre gouvernement, tandis que les élections sont annulées.
6 juin La situation sécuritaire critique pousse les pouvoirs publics à instaurer le couvre-feu dans l'Algérois. Un accord est trouvé entre Ghozali,chef du gouvernement, Madani et Benhadj, chefs du fis,pour l'arrêt de la grève insurrectionnelle contre l'organisation des élections législatives et des présidentielles anticipées.
7 juin La suspension du mouvement de grève est annoncé par A.Benhadj à la mosquée “Essouna” de Bab El Oued lors de la prière du vendredi.
19 juin Benhadj appelle “tout musulman qui trouve une arme de la garder” en affirmant que “la charia n'interdit pas aux musulmans de prendre les armes contre l'état impie”. Les mosquées se transforment alors en casemates, où d'importantes quantités d'armes sont stockées.
21 juin Les éléments de l'Armée Nationale Populaire (ANP) interviennent pour remettre sur le fronton des mairies islamistes les anciennes appellations républicaines « Par le peuple et pour le peuple » à la place de la devise islamiste « Municipalité islamique »
24 juin Benhadj appelle la population à violer le couvre-feu en organisant des “concerts” nocturnes de casseroles dans les quartiers populaires.
28 juin Madani donne quarante huit heures à l'ANP pour évacuer les villes et menace de déclarer le “djihad”.
30 juin A. Benhadj est arrêté devant les locaux de la télévision et A. Madani quelques heures plus tard, au siège de l'ex-FIS situé à la rue Charras pour atteinte à la sécurité de l'état au même titre que Kamel Guemmazi, Abdelkader Boukhamkham, Ali Djeddi, Omar Abdelkader et Noureddine Chigara.
Décembre
- A la veille des élections législatives de décembre 1991 les intégristes attaquent la caserne de Guemmar : plusieurs jeunes du service national y sont affreusement mutilés avant d'être assassinés.
1992
FEVRIER
- Les militants islamistes attaquent la caserne située à l'amirauté et massacre dix militaires à l'arme blanche
4 avril
interdiction du FIS
29 JUIN
Assassinat du Président Boudiaf lors d'un meeting organisé au centre culturel d'Annaba.
AOUT
- Attentat à la bombe à l'aéroport Houari Boumediene d'Alger : neuf morts et une centaine de blessés dont des émigrés de retour en France après des vacances passées en Algérie. Y est impliqué le syndicat islamiste (SIT) affilié au FIS dont un commandant de bord, militant de ce syndicat.
SEPTEMBRE
- Assassinat du premier militant d'un parti politique : Abderrahmane Belazhar, militant d'Ettahaddi, syndicaliste et cadre universitaire.
NOVEMBRE
- Le secrétaire général de la principale centrale syndicale des travailleurs (UGTA) Abderzak BENHAMOUDA échappe à un attentat. Un de ses proches parents y succombe.
1993
JANVIER - A Telagh, un hôtel est incendié sur ordre du FIS sous prétexte que l'on y fêtait le nouvel an et qu'on y servait de l' alcool.
FEVRIER - Le général major K.Nezzar, échappe à la mort. Un véhicule piégé a explosé au moment où sa voiture passait dans le quartier d'El Biar à Alger.
MARS - Hafid SENHADRI, cadre, syndicaliste, un des fondateurs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie (C.N.S.A.), organe créé au lendemain des élections suicidaires de décembre 1991, figure parmi l'une des premières cibles du terrorisme intégriste. - Djilali LIABES, Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique est assassiné au pas de sa porte. L'université de Sidi-Bel-Abbès porte aujourd'hui son nom.
AVRIL - Karima BELHADJ, secrétaire dactylographe à la direction de l'action sociale et des sports de la sûreté nationale tombe sous les balles dans un quartier périphérique d'Alger. - Amar Guendouz, militant progressiste est kidnappé puis lâchement assassiné aux environs de Boufarik. - El Hachemi Cherif Le secrétaire général du mouvement Ettahaddi-Tafat, échappe miraculeusement à un attentat en plein centre d'Alger. Le mouvement Ettahaddi-Tafat paiera le prix fort les positions courageuses qu'il aura adoptées face à l'islamisme politique.
MAI - Tahar DJAOUT, romancier, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire "Ruptures" est tué par balles alors qu'il accompagnait sa fille à la crèche. La "MAISON DE LA PRESSE" qui abrite plusieurs titres de journaux immortalise son nom. - L'ÉPOUSE DE L'IMAM SAÏD BELARBI témoigne à la télévision à visage découvert contre les méfaits de l'intégrisme. A titre de représailles elle subit un viol collectif.
JUIN - M'hamed BOUKHOBZA, sociologue, auteur de l'essai "La Modernité ou la disparition " est éventré puis égorgé sous les yeux de sa famille. - Mahfoud BOUCEBSI, professeur de psychiatrie, est poignardé à mort au moment où il s'apprête à regagner son cabinet médical à l'hôpital.
JUILLET - Les SAHEB, RACHIDA enseignante et son mari MOHAND OUBELAÏD, agronome, sont assassinés dans leur domicile au milieu de la nuit par une horde d'intégristes. On retrouvera le lendemain leurs deux enfants terrés dans une armoire.
AOUT - Kasdi Merbah, ex-premier ministre, ex-responsable des services de sécurité, président du parti politique MAJD est assassiné à Aïn Taya (Alger) . Pour la premiére fois, un communiqué signé du GIA revendiquera l'attentat.
SEPTEMBRE - Abderrahmane CHERGOU, ancien officier de l'Armée de Libération Nationale, journaliste, est assassiné dans son quartier à El HARRACH (ALGER). - Le complexe électronique E.N.I.E., entreprise publique employant 528 travailleurs est ravagé à 100% par un incendie criminel perpétré par les intégristes à TELAGH. Un magasin de stockage de pièces détachées de 25000 mètres carrés s'est volatilisé en fumée. Les dégâts ont été évalués à 40 milliards de centimes. En décembre 1992 ils s'y étaient déjà distingués en incendiant un hôtel.
OCTOBRE - Rabah GUENZET, professeur de philosophie, syndicaliste, est assassiné sur le parking de son immeuble. Quelques semaines auparavant, il avait osé soutenir la contradiction à A. Madani dans un débat télévisé. - Djilali BELKHENCHIR, professeur de pédiatrie, chef de service, militant actif de la société civile est assassiné sur son lieu de travail, à l'hôpital de Birtraria.
NOVEMBRE - Le F.I.S., dans un ultimatum, intime l'ordre à tous les étrangers de quitter le territoire national. - Mahfoud Saïdi, militant démocrate est assassiné.
DÉCEMBRE - Youssef SEBTI, poète est assassiné à l'arme blanche dans son lit ! - Le directeur des affaires religieuses de Constantine tombe sous les balles juste après la prière qu'il venait de faire à la mosquée. - Mohamed KERDALI, juge d'instruction au tribunal de Sidi M'hamed est assassiné dans un quartier de Belcourt. - Douze techniciens croates de la société HYDRO-ELEKTRA sont assassinés. Le mouvement islamiste pousse à la fuite les coopérants étrangers et veut l'effondrement de l'économie nationale.
1994
JANVIER - Raymond LOUZOUM, citoyen algérien d'origine juive est lâchement assassiné. - Aouati, enseignant est enlevé à Constantine puis décapité.
FEVRIER - A. CHLIGHEM, professeur d'histoire et de géographie à TAHER (JIJEL) est grièvement blessé puis achevé dans sa classe sous les yeux de ses... élèves ! . - Joachim, plus connu sous le nom de Vincent, par les habitués de la “librairie des Beaux Arts” d'Alger est assassiné. Faudrait-il croire que le métier de libraire est contraire aux “valeurs islamiques” ? - Mohamed BELAHCENE, imam, est assassiné à la sortie de la mosquée "RIMALI" à MEDEA. - LE WALI (PREFET) DE TISSEMSSILT ET SON ESCORTE sont fauchés dans une embuscade. - Mohamed TOUALI, militant syndicaliste au complexe des tracteurs (CIMOTRA) de CONSTANTINE est assassiné. - Un attentat cible deux journalistes étrangers Olivier Yves Henry et White Scott Allane respectivement de nationalités française et australienne. - Katia BENGANA, lycéenne, est assassinée au fusil à canon scié. Elle avait refusé de porter le hidjab(voile).
MARS - Le directeur de L'École DES BEAUX ARTS D'ALGER, Ahmed ASSELAH et son fils RABAH sont assassinés dans l'enceinte même de l'établissement. C'est le cinq mars de l'année 1994 que tombe le premier homme de l'art. C'était, et ce n'est presque pas le hasard, à l'intérieur de l'école des Beaux Arts et il se trouvait que la victime était le directeur de la vénérable institution : Ahmed Asselah. Le second artiste tombera tout de suite à ses côtés pour être venu à son secours. C'était, cruel destin, Rabah, l'unique enfant de Ahmed. - Abdelkader ALLOULA, célèbre dramaturge, metteur en scène et acteur est mortellement atteint par balles sur le chemin de son domicile au PALAIS de la CULTURE d' ORAN où il devait donner une conférence. Le monde de la culture est en état de choc. Le dix mars, à quelques jours de l'Aïd, durant un ramadan particulièrement sanglant, c'était au tour de l'éminent auteur de Ladjoued. La semaine d'avant, Alloula avait fait le déplacement à Alger pour être aux obsèques des Asselah. On l'avait pressé de quitter le pays et mis les moyens à sa disposition. Il s'en fâchera et poursuivra résolument son militantisme pour l'art et la culture. Et c'est sur le chemin du Palais de la Culture, où il se rendait pour donner une conférence sur le quatrième art, qu'il est froidement abattu. Lui, le novateur qui, toute sa vie, s'était consacré au théâtre citoyen, terminait sa vie et sa carrière sur une comédie où il était question de rire et d'amour. Une concession qu'il avait consentie, disait-il, parce que son pays meurtri et sa jeunesse avaient besoin qu'on leur parle d'amour. - Younès SELLAMI, travailleur agricole à HAOUCH GROS (BOUFARIK) est kidnappé puis sauvagement mutilé et égorgé. Pour semer la peur au sein de la population et la soumettre, son corps traîné par un véhicule, est exhibé dans les cafés des environs. Cet assassinat est perpétré par les intégristes en guise de représailles contre la famille SELLAMI qui s'était particulièrement distinguée et se distingue encore par son opposition farouche au diktat que l'intégrisme veut imposer à toute la région. - L.ZEMAM, commissaire de police à BOUZAREAH, est assassiné la veille de l'aïd, au moment de la rupture du jeûne. - Hadj BENZAGHOU, journaliste et homme de culture est lâchement assassiné.
AVRIL - La cimenterie de Meftah est sabotée. Deux bombes artisanales explosent dans la salle des commandes. L'entreprise la plus importante du pays cesse toute activité pendant plusieurs mois. Cet arrêt de production occasionne une perte sèche pour l'économie évaluée à 60 millions de dollars.
MAI - Trois coopérants techniques russes et huit agents de sécurité algériens succombent dans une embuscade près de Ziama-Mansouria(JIJEL). - Assassinat d'un cadre démocrate à Chlef : Bachir Djellid.
JUIN - Le Recteur de l'université Bab Ezzouar, Salah Djebaîli est assassiné au moment où il s'apprête à monter dans son véhicule. Il est le quatorzième intellectuel à être assassiné. - Maître Youssef FETHALLAH, président de La Ligue des Droits de L'Homme est assassiné à proximité de son cabinet. - F. CHERKIT, journaliste exerçant au quotidien "EL MOUDJAHID" et Hichem GUENIFI, jeune technicien stagiaire à la radio nationale (chaîne I de l'E.N.R.S.) sont assassinés dans leur quartier. - Chaâbane Rabah, militant politique meurt suite à l'explosion de la bombe lors de la marche du 29 JUIN organisée par le RCD.
JUILLET - Au port de Djendjen sept marins italiens sont tués à l'arme blanche, à l'intérieur de leur cargo transportant des produits alimentaires.L'intégrisme islamiste punit l'Italie de maintenir ses relations économiques avec la "junte militaire". - Yasmina DRICI, une correctrice au quotidien "Le SOIR D'Algérie" est retrouvée égorgée, du côté de Rouïba (ALGER). Elle avait été enlevée la veille. - Sûre qu'elle allait être assassinée devant son mari et ses enfants, Aïcha Djellid, femme travailleuse et militante de progrès, a supplié les terroristes d'avoir pour elle un peu de "rahma" (pitié!) et de la tuer par balles. Sa fille, quinze ans, a détourné la tête pour ne pas voir la scène d'horreur qu'allait subir sa mère. Un "héros" du groupe lui a rivé la tête pour l'obliger à regarder la scène de décapitation de sa mère dont la tête a été arrachée puis jetée par dessus le mur d'enceinte de la maison. Le lendemain, à l'aube, la fille a été chercher ... la tête de sa mère.
AOUT - Rabah STAMBOULI, islamologue moderniste est assassiné à TIZI-OUZOU. - L'école française "Max Marchand", ainsi que les habitations où résident les membres de la communauté française, situées à la cité Ain-Allah(ALGER), sont attaquées par les terroristes intégristes. Cinq ressortissants français, le vice-consul, un fonctionnaire du ministère du budget et trois gendarmes sont assassinés. L'intégrisme venait de signer là sa première déclaration de guerre à la FRANCE. - Un jeune adolescent du nom de CHERIF est assassiné. Son tort : avoir refusé de tuer son frère policier comme le lui demandaient les islamistes. - Un enseignant coranique, Ahmed MOKHTARI est assassiné à l'arme blanche à la sortie de MOSTAGANEM.
SEPTEMBRE - Salah CHOUAKI, inspecteur de pédagogie, auteur de nombreux écrits sur les questions de L'École, est assassiné au parking de son immeuble. - Abderrahmane FARDEHEB, le seul professeur d'économie en titre à l'université d'Oran est assassiné dans les mêmes conditions. Il décède sous les yeux de sa fille qu'il accompagnait au lycée. - L'annonce de l'assassinat de CHEB HASNI, l'une des stars les plus populaires du RAÏ, jette l'émoi et la consternation parmi la population, en particulier chez les jeunes. Le 29 septembre 1994, l'accostant traîtreusement, sous l'apparence d'un fan, l'assassin de Cheb Hasni pointe sur lui le canon de son arme. Le premier est un adepte de “zaouedj el moutaâ” (mariage de jouissance) , le second un chantre de l'amour. Son tube de l'année - Gaâ Ennsa - faisait chavirer les coeurs et chalouper les corps. C'en était trop pour les violeurs.
OCTOBRE - Le managing director de la firme de voitures DAEWOO en ALGERIE est tué à bout portant. - NASRI, P.D.G. de l'entreprise nationale ENASUCRE est assassiné. - Le colonel Hadj Cherif Djelloul est lâchement assassiné alors qu'il négociait sans arme, la reddition d'un commando qui menaçait de faire sauter ... l'immeuble "Lafayette" à Alger.
NOVEMBRE - Un militant démocrate, cadre de la sécurité sociale, Lounès DJABALLAH est assassiné. - S. BENACHOUR, journaliste à l'A.P.S.(Agence de Presse Algérienne) est abattu. - Une bombe, placée dans un cimetière de Mostaganem, tue onze scouts lors d'une cérémonie de recueillement à la mémoire des martyrs de la Guerre de Libération Nationale. Toutes les victimes étaient des enfants. L'Algérie entière est brisée par les images d'horreur que lui transmet la télévision.
DECEMBRE - Aziz Belgacem, polytechnicien et prestigieux militant du Mouvement Ettahaddi, est assassiné à Alger. - Le mouvement intégriste décide l'extension de la guerre en France en détournant un Air Bus d'Air France d'Alger vers Marseille. Plus de 170 passagers, en majorité de nationalité algérienne, s'y trouvent en otage. Trois d'entre eux (un Vietnamien, un Français, un Algérien) sont exécutés à intervalles réguliers. - Saïd MEKBEL, directeur de publication du quotidien "Le MATIN" et célèbre billetiste, reçoit deux balles dans la tête pendant qu'il se restaurait à quelques mètres du siège du journal. La population lui a rendu un vibrant hommage en faisant de son enterrement de véritables funérailles nationales. - Quatre religieux, trois Français et un Belge sont assassinés à TIZI-OUZOU.
Rachida Hamadi est assassinée par son propre fiancé "travaillé" par les spécialistes de la "fission"
Une femme à Rouiba est rendue enceinte de sa propre tête enfouie dans son ventre après avoir été décapitée. Des agents de la protection civile "sautent" sur des bombes enfouies dans les dépouilles de victimes du terrorisme. Pendant l'année 1994 le terrorisme intégriste, selon des sources officielles, a tué 6.388 personnes, 2.289 blessées et occasionné deux milliards de dollars de dégâts.
1995
JANVIER
- Un véhicule piégé, lancé sur le commissariat central d'Alger, percute un bus à une heure de pointe : cinquante trois morts et deux cent quatre vingt six blessés parmi les citoyens. Le FIS venait de signer l'un des premiers attentats à la voiture piégée. ANOUAR Haddam, représentant du FIS aux USA, (Washington) "regrette" la bévue du FIS tandis que son compère Kébir le blanchit de Bonn. La barbarie du FIS et la duplicité sont sans limite. - L'assassinat de ZINOU ALIOU SALAH, journaliste au quotidien "LIBERTE" allonge la comptabilité macabre de nos hommes de presse. - REBBAH Rachid, citoyen est assassiné à Hussein Dey (Alger)
FEVRIER - Le monde de la culture est en émoi suite à l'assassinat de Djamel Eddine ZAITER, journaliste à "El Djoumhouria". - Six gardes nationaux tunisiens sont assassinés en territoire tunisien par un groupe d'islamistes venus d'Algérie. - Azzedine Medjoubi, homme de théâtre, est assassiné au sortir de l'institution dont il venait à peine de prendre la direction : Le Théâtre National d'Alger. Le quatorze février 1995, alors qu'il se vouait corps et âme à contribuer à sortir le théâtre algérien du marasme, alors qu'il était instamment appelé à venir triompher à Paris dans Hissaristan un monologue où il a été sublime à Alger, alors qu'il sortait du Théâtre National Algérien dont il venait un mois à peine à prendre les destinées en main, Azzedine Medjoubi est impitoyablement criblé de balles. “Hafila tassir” est définitivement à l'arrêt. - Fatma-Zohra Ouraïs, professeur de français est assassinée dans son quartier à El Biar (Alger). - Rabah HAMANE, policier de profession est assassiné non loin de son domicile. - Rachid Baba-Ahmed, chanteur et musicien, tourné vers la recherche du patrimoine musical et ouvert aux aux apports de la musique universelle moderne est assassiné à Oran. L'auteur de la musique de “Ladjoued”, celui qui avait commencé fort en 1965 en exhumant un nostalgique “Youk baba dji”, rappelant à Tlemcen une des facettes de sa millénaire histoire, celui auprès duquel les raïmen avaient trouvé enfin un producteur qui ne soit pas un rapace de l'édition parce qu'il était de leur bord, Rachid Baba-Ahmed tombait lui aussi sous les balles assassines à Oran dans la rue ...Mohamed Boudiaf. - Nabila Djahnine, militante féministe est assassinée à Tizi-ouzou.
MARS - El Hadj TAGREROUF, policier accompagné de sa fille âgée de trois ans sont tous deux assassinés à Bordj El Kiffane. - Assassinat de Mohamed ABDERRAHMANI directeur du quotidien "EL MOUDJAHID".
AVRIL A ce jour, plus de trois mille actes de sabotage, plus de 500 écoles détruites. Les secteurs des Télécommunications et des transports sont les premiers touchés. Il n'y a pas lieu de s'en étonner : les centres névralgiques du pays sont particulièrement visés.
MAI - Un attentat à la bombe à Khemis El Khechna cause des blessures à 13 personnes dont 2 enfants et occasionne d'importants dégâts aux habitations d'alentour. - Mourad HEMAÏZI, journaliste et présentateur à la télévision a été assassiné de trois balles après avoir été ligoté par ses ravisseurs à Gué De Constantine. - Malika SABBOUR, journaliste à la télévision est mortellement blessée lors d'une mission de travail. - Bakhti BENAOUDA, journaliste et écrivain est assassiné par balles alors qu' il assistait à un match entre jeunes de son quartier.
JUIN - Yamaha, de son vrai nom Hocine DIHIMI , coqueluche des stades, supporter infatigable du C.R.B, club de football algérois, est mort en martyr sous les balles intégristes. Son enterrement s'est transformé en manifestation de réprobation et de colère contre l'intégrisme. - N'GUYEN-NHU-VIEN, professeur d'université de nationalité vietnamienne est assassiné à hauteur de la cité CHAÏB Mohamed (Wilaya de TIARET). - Un groupe de terroristes investit la ville de LARBAÂ et procède à la pose de plusieurs bombes. Le siège du tribunal, une école primaire, des locaux d'habitation et de commerce sont soufflés par les déflagrations.
JUILLET - Selon le quotidien "EL WATAN", le terrorisme islamiste a occasionné des pertes estimées à plusieurs milliards de dollars et engendré un déficit de 50 000 emplois.
AOÛT - Salah BOUTEINE, imam de la mosquée Sidi ABDERRAHMANE à ALGER est tué par balles à l'intérieur même du lieu de culte par les terroristes intégristes.
SEPTEMBRE - Deux religieuses, Denise LECLERC (65 ans) et Jeanne LITTLE JOHN (62 ans) qui vivaient en Algérie depuis 30 ans et travaillaient bénévolement dans un centre de formation féminin du quartier de Belcourt sont assassinées par de "courageux " intégristes. - Le caricaturiste Brahim GUERROUI est kidnappé puis égorgé devant son domicile aux Eucalyptus (Alger). - Les intégristes incendient le train qui assurent la liaison Alger-Blida et font exploser une bombe sur la voie ferrée à Boufarik. Bilan : trois morts et onze blessés. - A. BELKAÏD, ancien ministre du travail, de l'enseignement supérieur et de l'intérieur est assassiné à la sortie d'une réunion. - Tazrout Saïd, journaliste est assasssiné.
OCTOBRE - Omar OUARTILANE, rédacteur en chef d' "EL KHABAR" est assassiné. - Omar ZIANI, jeune en service commandé est victime d'un attentat terroriste.
NOVEMBRE - Mebarak MAHIOU, militant politique est assassiné
DECEMBRE - Khadidja DAHMANI, 29 ans, journaliste à l'hebdomadaire "ECH CHOUROUK" est tuée par balles à Baraki (Alger) par des terroristes, non loin de son domicile. - Mohamed SELLAMI, figure de proue de la résistance anti-intégriste, père fondateur des groupes d'autodéfense dans la MITIDJA (Alger) tombe au champ d'honneur. - Un groupe d'intégristes jette une bouteille chargée de matières explosives à l'intérieur du "13", bar situé à TIZI-OUZOU. La bousculade qui s'en est suivie aggrave le bilan des morts et blessés.
1996
JANVIER - Mohamed MEKATI, journaliste à "El Moudjahid" et un jeune documentaliste du quotidien "l'Indépendant" tombent sous les balles des terroristes intégristes. - Un véhicule piégé explose en plein centre de Blida tuant cinq personnes et blessant quarante autres. - Levée du couvre feu quatre ans après son institution par décret présidentiel portant état d'urgence.
FEVRIER - Le pouvoir décide "l'imprimatur" sur l'information à caractère sécuritaire.
- Une bombe déposée devant le pavillon des urgences de l'hôpital de Aïn Bessem (wilaya de Bouïra), explose faisant cinq morts et vingt deux blessés parmi les malades et les agents de l'hôpital. Le terrorisme intégriste pousse chaque jour le seuil de l'intolérable au delà de l'inouï!
- Une voiture piégée, abandonnée en plein milieu de la circulation (les terroristes avaient simulé la panne) près de la "MAISON DE LA PRESSE" fait vingt six morts dont trois journalistes. du quotidien
"LE SOIR D'Algérie" (Allaoua Aït Mebarek, Mohamed Dorbane et Djamel Derraza). Le siège du quotidien est complètement détruit. Ceux de "L'OPINION", du "MATIN", d'"ELWATAN" et d'"ELKHABAR" sont endommagés.
- Belghezli Moh Achour, militant démocrate est assassiné.
- Deux voitures piégées à la cité d'Aïn Naâdja et dans la commune de Aïn Taya font des dégâts matériels importants à plusieurs habitations de ces deux localités et tuent plus d'une dizaine personnes.
MARS - Rabah ALLALI est la quarante neuvième victime du terrorisme intégriste parmi le personnel des Douanes. - Le train de voyageurs Tlemcen-Oran est attaqué. Bilan : douze morts et vingt blessés parmi les passagers. - Attentat à la voiture piégée à une heure d'affluence au centre de TIZI-OUZOU : six morts et vingt deux blessés. - L'explosion d'une bombe à Sidi-Moussa(Région d'Alger) dans une décharge publique fait quatre morts. - Sept religieux chrétiens de l'ordre des trappistes sont enlevés du monastère de Tibehrine dans la région de Médéa. Ils seront assassinés deux mois plus tard.
AVRIL - Lazhar OUADFEL, jeune du service national, tombe sous les balles intégristes à SIDI-BEL-ABBES.
MAI - Une bande de terroristes assassinent froidement une veuve de Chahid (martyr de la guerre de libération) âgée d'une soixantaine d'années à TADMAIT (Wilaya de TIZI-OUZOU). - Un groupe de terroristes, s'octroyant comme tant d'autres des refuges de luxe avec l'argent du racket, prennent deux familles en otage après avoir été repérés dans un appartement résidentiel à la cité Saïd Hamdine (Alger). Ils seront décimés au terme d'un échange de tirs avec les forces de sécurité. - Mohamed Hardi, ancien ministre de l'intérieur est victime d'un attentat terroriste.
JUIN
- La petite ville de Boudouaou à proximité d'Alger est secouée par l'explosion d'une voiture piégée. Deux citoyens sont tués et une dizaine d'autres blessés. Le véhicule piégé a été placé à proximité du domicile d'un patriote.
- Mokhtar BENKRAOUCHE, procureur général-adjoint, près la cour d'Alger est assassiné par quatre terroristes qui guettaient sa sortie au bas de l' immeuble à Aïn Naâdja.
JUILLET - Une bombe de forte puissance déposée dans un salon de thé sur les hauteurs d'Alger(El Biar)fait plusieurs morts et blessés. - Les habitants de BLIDA sont violemment tirés de leur sommeil par l'explosion d'un fourgon piégé. La déflagration qui a été entendue sur un rayon de cinquante kilomètres a causé l'effondrement d'un immeuble et des dizaines de victimes parmi les locataires.
AOUT - Assassinat de Monseigneur Pierre Claverie, évêque d'Oran dans son évêché.
- Une horde de terroristes armés de fusils et de couteaux interceptent un car de voyageurs à Aïn Oussera; tragique bilan : dix sept jeunes entre dix sept et vingt cinq ans sont assassinés.
- C'est au moment où il s'apprêtait à lancer l'appel à la prière que le muezzin de la mosquée de Birkhadem est égorgé.
C' est le quatre vingt sixième homme de culte assassiné selon une déclaration officielle. La réalité malheureusement est plus amère.
- Mohamed GUESSAB, journaliste à Radio Coran est assassiné.
SEPTEMBRE: - Boudjemaâ BECHIRI, chanteur connu sous le nom de CHEB AZIZ est kidnappé lors d'une soirée musicale qu' il donnait à l'occasion d'un mariage à CONSTANTINE. On le retrouve le lendemain assassiné. Les semeurs de la mort en tout ce qui est manifestation de la vie lui auront interdit à exercer son métier. - Explosion d'une ambulance piégée à Thenia. Aucune information officielle n'est fournie sur le nombre des victimes. - Une bombe explose dans un marché à Boufarik. C' est le carnage : vingt-sept morts au moins et plus de soixante quinze blessés. - Un car de voyageurs est attaqué par un faux barrage à Bouterfkine dans la région de Laghouat : trente-quatre morts ! - Quelques jours auparavant, dans une petite localité de la Kabylie une bande de terroristes décapitent quatre fidèles en pleine mosquée !
OCTOBRE - Une bombe explose un jour de marché à Koléa près d'Alger: cinq morts et plus de soixante dix blessés dont une partie dans un état très grave. - Trente-huit personnes sont assassinées non loin du centre pétrolier de Hassi R'mel. Parmi les victimes on y dénombre des membres du personnel de l' entreprise Sonatrach. L'A.I.S (armée affiliée officiellement au F.I.S) annonce dans un communiqué une offensive sur les champs pétroliers.
NOVEMBRE - A Sidi El Kebir (village de la périphérie de Blida) les habitants sont sous le coup de la stupeur : une trentaine des leurs ont été égorgés par les groupes terroristes et parmi les victimes, il y a de nombreuses femmes et enfants. Les images de la télévision les montrent fuyant leur village à la recherche de cieux plus cléments. - Une bombe explose à proximité d'un car de voyageurs à Alger. On dénombre une dizaine de morts et les blessés, pour la plupart, sont dans un état grave. - Ce mois de novembre a été particulièrement meurtrier. A deux semaines du référendum le bilan selon la presse officielle est de cent dix huit morts. - A quatre jours du référendum sur la constitution cinq personnes ont été tuées et quinze autres blessées dans l'explosion d'une bombe piégée au centre de Blida (50 km au sud d'Alger). L'explosion qui a endommagé plusieurs maisons alentour, visait un hôtel habité par des policiers, mais toutes les victimes sont des passants : trois hommes, une femme et une jeune fille . La voiture était garée dans une petite rue aux abords de la place principale de Blida, très fréquentée et où se trouvent divers commerces et des cafés.
DECEMBRE - A. Haddam, représentant du F.I.S. aux États-unis est arrêté par la police américaine pour "irrégularité administrative du séjour". - Vingt neuf personnes dont dix neuf habitants du village de Benachour ont été massacrées dans la région de Blida. - Un attentat à la bombe(une bombonne de gaz de treize kilos, chargée de poudre noire et de clous) fait quatre morts et plus d'une trentaine de blessés à la station du R.E.R. de Port-Royal. La similitude avec l'attentat de juillet 1995 à Saint-Michel est la signature du terrorisme intégriste. - Un car de voyageurs est intercepté par un faux barrage dans la région de Blida. Vingt d'entre eux sont égorgés. - Vingt huit personnes sont assassinées par un groupe de terroristes dans la commune de Dhamnia (wilaya de Aîn Defla) - Trois membres de la famille Boussaboune de Constantine, le père et les deux frères dont Mimoun connu pour son appartenance politique à la mouvance démocratique sont assassinés.
1997
JANVIER - Récidive des terroristes au village de Benachour après l'hécatombe de décembre dernier : seize personnes, pour l'essentiel des femmes et des enfants sont froidement assassinés. - Dans un texte adressé au "Monde" le F.I.S. dissous affirme qu'il n'est pour rien dans les attentats contre la France mais "conseille", comme le G.I.A., aux pays occidentaux de cesser toute aide au pouvoir algérien. Le même quotidien informe, par ailleurs, que l'A.I.S. diffuse sur le réseau Internet une cassette vidéo d'une heure et demi sur ses maquis en Algérie. - A trois jours du ramadan, une voiture piégée explose en plein centre d'Alger et à quelques mètres de l'université. C'est une véritable boucherie : un autobus transportant des voyageurs et des voitures particulières s'embrasent; les façades des immeubles et magasins avoisinants sont endommagées; une panique généralisée s'en suit. Les blessés sont transportés dans des hôpitaux où souvent font défaut...les gants et le fil de chirurgie ! . Le bilan officiel est très lourd : treize morts et plus d'une centaine de blessés ! Pour la première fois des voix officielles s'élèvent contre la thèse du "terrorisme résiduel" prônée par le gouvernement tandis que les "défenseurs" des droits de l'Homme en Algérie se taisent devant le crime. - Dix neuf personnes dont cinq jeunes filles d'une même famille sont égorgées dans deux villages au sud d'Alger(respectivement à Bouinan et Chebli). Le wali est vivement interpellé par les survivants du carnage : Face à la machine à tuer la population exige des armes. Les islamistes ont promis un ramadan sanglant. - Quatorze personnes sont assassinées dans un attentat à la bombe au marché de voitures de Boufarik. L'explosion a eu lieu à dix heures du matin.
- Un institut de recherche américain influent et proche du Pentagone (la Rand Corporation) considère la prise du pouvoir par le F.I.S. comme imminente et souhaitable pour l'intérêt des États -Unis.
- Un groupe de terroristes est anéanti à l'intérieur de la Casbah par les forces de sécurité. - Comme n'importe quel quartier d'Alger après la rupture du jeûne, Belcourt ce soir là connaît une ambiance très animée. Les gens aiment bien flâner après avoir calmé la faim. C'est précisément le moment qu'a choisi la bête immonde pour perpétrer son crime : selon le quotidien "Liberté" quarante huit morts et plus de soixante blessés dans un attentat à la voiture piégée. L'explosion a été entendue à dix kilomètres à la ronde ! Spectacle de désolation : flaques de sang, façades dévastées, voitures calcinées... - A 80 kilomètres au sud d'Alger, à Beni Slimane(Wilaya de Médea) un commando islamiste lance une expédition punitive contre la population : soixante cinq morts en l'espace de quarante huit heures, tous égorgés et affreusement mutilés. Ni les enfants, ni les femmes, ni les vieillards ne sont épargnés. Quarante neuf d'entre eux ont été assassinés en pleine mosquée à l'heure des "Taraouïh" - En l'espace de cinq heures deux attentats à Alger font au moins sept morts : une voiture piégée explose au passage d'un bus à la place des martyrs, la seconde dans le centre commercial et de loisirs de la capitale à Riad El Feth. - Un réseau islamiste de trafic d'armes est démantelé conjointement par les polices allemande et française. - A ceux qu'ils massacrent dans les explosions à la voiture piégée un des chefs intégristes répond : "les Algériens doivent faire leurs ablutions avant de sortir de chez eux, comme ça s'ils meurent dans les explosions, ils partiront au paradis" - Abdelhak Benhamouda, secrétaire général du plus important syndicat de travailleurs algériens(U.G.T.A.) est assassiné par balles à Alger. Il avait déjoué le plan de déstabilisation du pays par le FIS lors de la grève insurrectionnelle qu'il avait lancée en juin 1991 et a été l'un des fondateurs les plus actifs du Comité National de Sauvegarde de l'Algérie(C.N.S.A.) créé au lendemain du premier tour des élections suicidaires de décembre 1991. Il avait soutenu la candidature de Zeroual aux élections présidentielles de novembre 1995. - Un attentat à la bombe, à Blida , ville se trouvant à cinquante kilomètres d'Alger : trois morts et une trentaine de blessés. - Un général en retraite, Habib Khelil, est assassiné à Oran. - Dix habitants de Sidi Moussa, localité de la région d'Alger sont assassinés. Parmi les victimes, un bébé de ...treize mois.
FEVRIER - Selon le quotidien El Watan, trente et une personnes ont été égorgées ou décapitées dans la région de Médéa, ville des Hauts plateaux. Les témoignages des rescapés rapportent que les habitants ont été conduits de force, un à un, vers l'égorgeur, un "nain", qui tantôt au couteau, tantôt à la hache, décapitait ses victimes. - L'Aïd El Fitr n'a pas été la fête du pardon, puisque les terroristes n'ont pas hésité à prendre pour cible de paisibles citoyens à la sortie de la mosquée comme ce fut le cas à Meftah (Alger). En effet, peu après la prière de l'Aïd, samedi dernier, des terroristes ont tiré des rafales sur des citoyens à proximité du "souk el fellah" de la localité faisant deux morts et sept blessés. Non loin de Boufarik, plus exactement au lieu dit "Haouch Gros", une bombe artisanale a été déposée au cimetière. L'engin a été fort heureusement désamorcé à temps. Toujours dans la wilaya de Blida, deux poseurs de bombes ont été tués à la veille de l'Aïd suite à l'explosion de l'engin qu'ils transportaient. Par ailleurs, quatorze personnes ont été assassinées par des terroristes dans la nuit de vendredi à samedi aux Eucalyptus. Les victimes faisaient partie de deux familles. Par ailleurs l'imam de la localité de Damous a été assassiné à la veille de l'Aïd. - Mohamed Madani, ancien joueur de l'équipe nationale de football est assassiné près de la mosquée de l'École Nationale Supérieure de Ben Aknoun (Alger) alors qu'il s'apprêtait à y accomplir la prière du vendredi. - Une bombe explose dans un marché à bétail à Boufarik : un mort (un enfant de douze ans) et quarante blessés.
- Trente trois personnes, vingt quatre femmes, six hommes et trois enfants dont un bébé ont été brûlés vifs, mitraillés ou achevés à coup de hache et de pioche à Kerrach dans un hameau près de Blida (Alger).
- Un faux barrage arrête un car de voyageurs dans la région de Saïda, ville du sud ouest oranais. Dix huit jeunes de dix sept à vingt cinq ans sont égorgés. Le terrorisme intégriste veut semer la terreur parmi les jeunes pour les dissuader d'effectuer le service national.
MARS - Les forces de sécurité ont réussi à cerner un groupe de terroristes armés, en début d'après-midi à Beau- Fraisier, quartier situé sur les hauteurs de Frais-Vallon à Alger. Les échanges de coups de feu ont duré plusieurs heures entre le groupe retranché dans une maison mitoyenne à la mosquée et les services de sécurité. Douze éléments du groupe, dont une femme, ont été abattus. Un important lot d'armes a été récupéré. - Dans la région de Sour El Ghozlane 25 terroristes ont été abattus. - A Sidi Moussa, localité de la région d'Alger, une bombe transportée dans un cartable puis dissimulée sous l'estrade a explosé à l'intérieur d'une salle de classe d'un technicum. On y a dénombré six blessés, tous des élèves. - les habitants de Kouba ont vécu une journée particulière de psychose et de tension. En deux heures, trois véhicules piégés ont explosé, dans différents endroits, faisant huit morts et plus d'une trentaine de blessés. Une peur terrible se lisait sur les visages des habitants de cette commune qui viennent de renouer avec la série noire des explosions des véhicules piégés. La psychose s'est donc réinstallée et on s'attend au pire dans les prochains jours d'autant plus que les forces de sécurité ont donné des coups très durs aux groupes armés, particulièrement ceux activant dans la capitale. - Un attentat à la bombe a eu lieu, entre deux et trois heures du matin, dans la ville de Saïda (ouest algérien) , plus précisément au niveau du quartier "Boukhors" causant la mort de sept personnes. - une trentaine de civils, dix hommes et vingt femmes, ont été égorgés ou tués, à la hache, dans le petit village de Houle Antar près de Ksar El Boukhari (150 km au sud d'Alger) dans un nouveau massacre perpétré par un groupe islamiste selon les quotidiens "El Watan" et "Liberté. Fait sans précédent, le massacre de Ouled Antar a été perpétré en plein jour. Tous les autres massacres enregistrés jusque là, ont été commis de nuit.
A la fin du concert qu'il a donné à Strasbourg dans le cadre de la lutte contre le front national, le chanteur Khaled a déclaré : "les fascistes et les terroristes, c'est la même famille"..., "Tous ces gens-là sont des enfants d'Hitler, soit chez moi (en Algérie), soit ici, soit partout"
Un des chefs du G.I.A., Yahia Rihane plus connu sous le pseudonyme de Abdellah Kronfel, l'homme qui avait tenu en haleine les services de renseignements français durant plusieurs mois, vient d'être abattu par les forces de sécurité, à l'issue d'une opération menée de nuit dans la cité des Anassers (Alger).
- Cinq collégiennes ont été assassinées dans un village situé à une vingtaine de kilomètres de Berrouaghia, wilaya de Médéa. Leur enterrement a eu lieu devant une foule nombreuse. - Attentat à la bombe dans un café de la banlieue est d'Alger. Bilan : au moins deux morts et plusieurs blessés. - L'explosion d'une bombe a fait deux morts et plusieurs blessés à Sig à l'ouest du pays.
AVRIL - Pour la première fois des sources officielles d'information annoncent le démantèlement d'un hôpital de campagne et d'un laboratoire de fabrication de bombes à Sidi-Ali-Bounab (Kabylie) .Bilan : plus d'une centaine de morts parmi les islamistes. - En l'espace de quarante huit heures une quarantaine de terroristes intégristes armés de haches, de poignards et d'épées ont égorgé quatre vingt deux citoyens dans différentes localités du pays, dont la totalité des habitants (cinquante deux villageois) du hameau de Thalit, situé entre les communes de Zoubeiria et de Seghouane près de Ksar El Boukhari (région de Médéa). - Dix sept villageois ont été assassinés dans la région de Saïda. - Treize citoyens ont été assassinés dans la région de Tlemcen.
- Onze membres du G.I.A., soupçonnés de faire partie d'une structure de l'organisation terroriste basée en Espagne, comme pont entre l'Algérie et l'Europe sont arrêtés à Valencia par la police espagnole. Les activités du groupe démantelé consistaient notamment à faciliter le passage des terroristes, d'obtenir des documents, des logements, des véhicules ainsi que de fournir l'appui nécessaire pour la préparation et la réalisation d'actions dans n'importe quel pays. - En 1992 quatre kurdes sont assassinés dans le restaurant grec "Komynos" à Berlin. Cinq ans plus tard, la justice allemande établit la responsabilité totale de l'état iranien dans cet attentat. L'Allemagne puis l'Union Européenne, en signe de solidarité, rappellent leurs ambassadeurs respectifs d'Iran. Est-ce la fin du "dialogue critique" avec l'Iran ?
- Vingt deux personnes sont égorgées dans le village de Menaâ par une bande de terroristes intégristes. - Quatre personnes succombent dans un attentat à la voiture piégée à Boufarik. - Trente personnes sont assassinées à trente cinq kilomètres au sud d'Alger, à Boufarik. - Quatre vingt treize villageois, dont quarante trois femmes et des adolescents, trois enfants âgés de quatre, cinq ans et ...neuf mois ont été égorgés à Haouch Baghli Khemisti situé à deux cent mètres du centre de Bougara (ex-Rovigo), village de la périphérie sud d'Alger. Le terrorisme, à six semaines des élections législatives, ne désarme pas et se rend coupable de la plus grosse tuerie de ces derniers mois. La démence n'a plus de limite : la pelle, la scie, la pioche sont devenues une arme d'abattoir et pour aller vite en besogne, on n'hésite pas à se servir de la tronçonneuse et de potences portables. Le seuil de l'horreur dépasse tout entendement : les femmes enceintes sont éventrées et leurs fœtus piétinés. Quatre militants islamistes soupçonnés d'appartenance au GIA sont arrêtés à Barcelone. Des partis politiques dont le MDA de Benbella, le PT de Louisa Hanoune, l'ex FIS, la Ligue des Droits de L' Homme, parrainés par des ONG se réunissent à Madrid et décident le boycott des élections législatives du 5 juin prochain. Tout le monde aura remarqué une nouvelle fois que l'ex-FIS revendique les attentats perpétrés en Algérie.
Une statuette, située en plein centre de Sétif, "Aïn El Fouara", âme de la ville, subit un acte de vandalisme en pleine nuit. Ce qui provoque une vive indignation parmi les Sétifiens. Elle est remise en état quarante huit heures plus tard. - Les polices européennes ayant démantelé plusieurs de leurs réseaux d'approvisionnement en armes au nord de la Méditerranée, les islamistes algériens se sont tournés vers l'Afrique, en particulier vers le Libéria, où l'on peut se procurer des kalachnikov à cent dollars pièce. Les convois transitent par la Mauritanie avant de pénétrer sur le territoire algérien par la frontière commune aux deux pays. De récentes saisies ont mis au jour ces nouveaux réseaux. "L'express"24-30/04/97
- Encore une fois, ce sont de paisibles citoyens qui viennent d'être la cible d'un horrible massacre commis dans un village situé dans région de Omaria, wilaya de Médéa. En effet, quarante deux citoyens ont été massacrés à coup de hache et de sabre. Parmi ces derniers, figurent dix sept femmes, vingt deux hommes et trois bébés. - Un groupe de terroristes a attaqué un bus et égorgé cinq des voyageurs à Ouezra. - Une bombe de fabrication artisanale explose à l'entrée en gare d'un train de voyageurs au gué de Constantine (banlieue d'Alger) . Sa puissance est telle qu'elle laisse un cratère de sept mètres de diamètre et réduit en pièces un wagon entier. On y dénombrera vingt et un morts et plus de vingt blessés.
MAI - Deux voitures piégées explosent à Bou-Hanifia, centre thermal à l'ouest du pays. Le nombre des victimes s'élève à dix neuf morts et à une vingtaine de blessés. - A un mois du scrutin électoral la violence terroriste frappe à Bab El Oued pour tétaniser la population. Une bombe de fabrication artisanale, placée sous une voiture, explose à l'entrée du lycée Frantz Fanon à quelques minutes de la sortie des élèves. Bilan officiel : quatre adolescentes tuées et vingt et un blessés. - Un commando de cinq hommes portant des uniformes de la gendarmerie pour mieux tromper la vigilance générale, pénètrent dans un établissement scolaire à Beni Yeni en Kabylie et assassinent, à moins d'un mois des élections législatives et sous les yeux de ses élèves, Djaâfar Ouahioune, professeur de mathématiques. La victime était connue pour être un grand militant de la cause berbère. - Trois attentats à la bombe à Alger, à proximité du Ministère de la Justice, devant la cité universitaire de jeunes filles et une discothèque se trouvant au parc zoologique font un mort et plus de soixante dix blessés. Le quatrième a ciblé une salle de jeu à Bordj El Kiffane et entraîné la mort de cinq citoyens. - Massacre de villageois à Chebli dans la région d'Alger le jour de l'ouverture de la campagne électorale : on dénombre un minimum de trente morts dont un nombre important de femmes et d'enfants ! . - Quatre citoyens dont une fillette sont assassinés à Sidi Moussa : des terroristes ont égorgé trois membres d'une famille, avant de mettre le feu dans leur maison, où une petite fille de cinq ans a été brûlée vive. - Selon un bilan non définitif, quinze personnes ont été tuées à Boufarik dans un attentat à la voiture piégée. La population a identifié le poseur de bombes et l'a livré aux forces de sécurité. - A une dizaine de jours du scrutin, deux attentats à la bombe font sept morts et quinze blessés parmi la population à Tlemcen, à l'ouest du pays. L'attentat a eu lieu à l'hôtel “Maghreb” où devait être accueillie la commission de surveillance des élections et dans le quartier populaire de Bab Zir. Le souffle des bombes a complètement détruit l'hôtel, a ravagé Bab Zir, notamment ses habitations vétustes . - Des chauffeurs de taxi découvrent ...dix huit têtes près de Djelfa, dans le sud d'Alger. A quelques jours du scrutin électoral, le seuil de la violence ne connaît pas de limite ! . - La radio annonce une vingtaine de morts en différents endroits du territoire national sans autre précision. - Une bombe explose à l'intérieur d'une salle de cinéma se trouvant sur la rue Larbi Ben M'hidi, artère principale d'Alger. Bilan : un mort et cinq blessés.
Juin - A quatre jours de la tenue des élections législatives, Alger n'en finit pas de compter ses morts : à cinquante minutes d'intervalle deux bombes ont éventré deux bus à la place des martyrs et sur les hauteurs d'Alger. Elles ont fait sept morts et soixante dix sept blessés. - L'explosion d'une bombe au marché de la rue Bouzrina (ex Lyre) à la Casbah a fait sept morts et trente sept blessés. A trois jours des élections le terrorisme est plus fort que jamais. Les terroristes ont forcé une jeune fille de passage, une enseignante, de déposer un sac à l'intérieur du marché. Comprenant de quoi il s'agissait, la femme se met à crier. Pris de panique, les deux terroristes lui tirent deux balles dans la tête et posent le sac près de son corps inerte avant de prendre la fuite dans les ruelles de la Casbah. - Le plus grand massacre vient de se dérouler dans la région d'Alger depuis la tenue des élections législatives. Les islamistes viennent d'y brûler et d'assassiner treize personnes. - Depuis la tenue des élections le 5 juin dernier, 50 morts ont été signalés. - Une bombe de fabrication artisanale explose au cinéma “Sindbad” en pleine projection à Alger. Officiellement, on annonce deux morts et vingt blessés, des jeunes surtout.
- Pour la première fois, Scotland Yard annonce le démantèlement d'un réseau islamiste sur son territoire. Trois collaborateurs du bulletin du GIA “Al Ansar” : Sofiane Kebilène, 30 ans, étudiant de nationalité algérienne, Mohamed Riad Souïdi, 33 ans, homme d'affaires de nationalité algérienne, Farid Boukmiche, 26 ans, Tunisien chômeur, seront jugés pour possession de produits chimiques, de matériel de transmission et de réception, escroquerie et falsification de documents. Ils sont également accusés d'ordonner, de préparer ou d'inciter à des actions terroristes à l'extérieur de la Grande-Bretagne.
- Un groupe d'une trentaine de terroristes a investi le petit hameau de Daïrat Labguer, daïra M'djedel, située entre Djelfa et M'sila. Les terroristes ont opéré une véritable razzia, tuant femmes, enfants, vieillards et ...bêtes. Trente-huit personnes auraient été égorgées par le groupe armé, lequel a décimé les troupeaux de vaches et de moutons appartenant aux victimes et volé leurs économies et bijoux. Selon des témoins, le massacre aurait fait une cinquantaine de morts, d'autant plus que les quatre femmes enlevées le jour de l'attaque ont été retrouvées, quelques heures plus tard, égorgées. Selon la même source, ce petit village est situé dans une région connue pour être “chaude”. Cinq jours auparavant, trois familles ont été décimées à quelques kilomètres de ce village faisant dix-sept morts, dont huit femmes. - Il est huit heures trente. Le train venant de Reghaïa (Alger) , bondé de voyageurs, avance lentement vers la gare d'El Harrach. Dès que la première voiture s'engouffre sous le pont, la première bombe explose. C'est la panique. Les passagers, affolés, tentent de prendre la fuite en se jetant par les fenêtres et les portes. Le train, à peine arrêté, une autre explosion se produit dans la seconde voiture désertée miraculeusement par les passagers. Au total, les deux bombes auront fait quarante six blessés. - Dans la nuit du 25 au 26 juin, un groupe terroriste massacre à la hache vingt-deux personnes parmi la population civile à Médéa, sur les hauts plateaux du centre du pays. - Huit citoyens sont assassinés à Tipaza, à l'ouest d'Alger.
Juillet - En l'espace de quarante huit heures, Ouzera (Médéa) a vécu l'horreur. Ainsi, dix huit personnes, dont un bébé de trois mois, ont été assassinées par un groupe terroriste qui a investi le village. Les terroristes, décidés à décimer les habitants du village sont revenus le surlendemain sur les lieux, en posant cette fois-ci une bombe dans le cimetière. Une bombe a éclaté au moment où de jeunes scouts, des enfants qui n'avaient pas encore dix ans, récitaient des chants patriotiques à l'occasion de la commémoration de la fête de l'indépendance. Trois d'entre eux sont morts. - Dans la commune de Bénia, daïra de Ain Boucif (Médéa), des barres de fer, des armes à feu et des haches sont venus à bout de tout un village qui a été fauché en quelques heures dans une nuit d'enfer : vingt-sept personnes, dont douze femmes, ont été assassinées. - Une bombe dans un cinéma à Alger fait un mort et une trentaine de blessés. - Quarante quatre personnes ont été assassinées à la hache et au couteau et vingt et une jeunes filles ont été enlevées dans plusieurs hameaux se trouvant dans la région de Médéa selon le journal “El Khabar”. - Aujourd'hui, le marché de Baraki sort de l'ordinaire. Ce quartier populaire d'Alger s'apprête à célébrer le Mouloud mais la fête y sera de courte durée. Une bombe explose dans la matinée, à une heure d'affluence, au moment où l'on fait ses dernières emplettes pour la fête. Baraki aura vécu encore une fois le cauchemar et des scènes d'horreur indescriptibles. De source officielle, le nombre des victimes s'élève à vingt et morts et des dizaines de blessés. La réalité du massacre est plus amère : On parle de plus de soixante morts. - Deux bombes explosent dans des cafés à Tlemcen, ville de l'ouest algérien se trouvant à quatre cent kilomètres d'Alger. Bilan : un mort et plus d'une trentaine de blessés. - En l'espace d'une semaine, deux membres fondateurs de l'ex-FIS, A. Hachani et A. Madani sont libérés. Le pouvoir n'en finit pas de jouer avec le feu. - triple carnage dans trois hameaux de la région de Blida rapporte le quotidien “le Matin” : une soixantaine de civils y ont été égorgés. - Benyahia, militant démocrate, psychiatre de profession, a été assassiné de cinq balles à la tête dans son cabinet médical à Constantine. - Deux fillettes de six et huit ans qui gardaient des moutons ont été déchiquetées par une mine non loin de Médéa.
Août Une bombe fait une centaine de victimes à Blida lors de l'enterrement de... victimes du terrorisme!!!
ET CE N'EST PAS FINI !
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Tragique bilan du terrorisme en 1994 en Algérie
8.677 victimes et près de 2 milliards de dollars de pertes matérielles 6.388 personnes ont été assassinées et 2.289 blessées, (...) Plus de 200.000 hold-up et 13.000 extorsions de biens à main armée ont été, en outre, perpétrés durant cette année, précise le bilan rendu public par les services du chef du gouvernement. Le bilan des services de sécurité indique que 135 agents de l'État ont été tués : un wali, onze chefs de daïras, 7 hauts fonctionnaires, 76 DEC (présidents de délégations exécutives communales) ainsi que 40 membres de ces délégations. Le décompte macabre révèle que la société civile a aussi déploré plus de 450 victimes du terrorisme durant l'année 94 : 101 enseignants, 52 imams, 41 étudiants, 122 moudjahidin, 32 gardes communaux, 31 gardiens de prisons, 21 journalistes, 21 douaniers, 15 magistrats, 10 agents de la protection civile, 5 avocats, un pilote et un chanteur. Au chapitre des dégâts matériels, et sans quantification des dégâts indirects, les pertes, durant cette année, ont été évaluées à 2 milliards de dollars, à un moment où les recettes des exportations couvraient à peine le service de la dette. Le secteur éducatif figure parmi les plus touchés dans la politique de la terre brûlée menée par le terrorisme islamiste : 915 classes du primaire, 999 blocs administratifs, 7 instituts de recherche, 9 centres de formation professionnelle, et 3 centres universitaires ont été incendiés par les groupes terroristes. Dans le chapitre des édifices publics, 224 mairies et sous préfectures ont été incendiées, des "dizaines" d'entreprises économiques ont été détruites par le feu. Les secteurs des transports et des infrastructures ont connu leur part de désastre : 1218 camions, 577 véhicules légers, 511 engins de travaux publics, 288 bus, 7 locomotives et 204 wagons ont été détruits. Le même sort a été réservé à 2.204 plateaux téléphoniques, 78 relais de communication, 178 pylônes. Ce massacre, qui n'a épargné aucune région du pays, signifie pour les auteurs du document gouvernemental que le "terrorisme islamiste" a opté pour "une politique d'épuration idéologique et de la terreur de la terre brûlée".
Coiffant les aspirations les plus viles, flattant les pulsions les plus archaïques, encourageant la paresse intellectuelle, l'intolérance, l' hypocrisie, la violence, prêchant un virilisme pathologique, justifiant les pires ignominies antiféministes, l'islam n'est ni une sagesse , ni une civilisation (mode de vie), c'est un fléau. Gérard Zwang
« L'islam retournera en Europe en conquérant et en vainqueur, après en avoir été expulsé deux fois... Je soutiens que cette fois la conquête ne se fera pas par l’épée mais par la prédication et l'idéologie. » Youssouf Qaradawi
لا ميثاق لا دستور قال الله قال الرسول
Tu as une dent très dure envers ce pays!Sinon,le nombre des Algériens massacrés par les terroristes islamistes,ce situe entre 80 et 100 milles.Je tiens ça,d'un ami Algérien très au fait de ce qui c'est passé dans son pays. |
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