Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Film sur LOURDES Jeu 25 Avr 2019, 4:23 pm
L’UGC de Lille a fait salle comble, mardi 23 avril, pour l’avant-première du documentaire Lourdes, en salles le 8 mai. Près de 500 spectateurs, parmi lesquels des pèlerins et hospitaliers, présents dans le film, ont répondu présent à l’invitation du pèlerinage du Rosaire pour retrouver ou découvrir l’humanité de la cité mariale.
Fanny Magdelaine (à Lille),
le 25/04/2019 à 16:22
« Ce film, ça crie Dieu »
« Leur regard neutre a fait émerger le spirituel, observe le frère Benoît, dominicain, encore sous le charme. Ils ont filmé la tendresse de Lourdes… » « Ce film, ça crie Dieu, lâche le frère Franck Dubois, directeur du Rosaire qui apparaît à l’écran, en s’adressant aux réalisateurs. Bravo, vous avez filmé l’invisible. » « Comment une personne athée peut-elle faire des images de cette qualité, comme les plans sur l’encensoir ou l’étole du prêtre ? », s’interroge Laetitia, la maman de Jean-Baptiste, émue de voir son mari et son fils à l’écran.
« Les réalisateurs ont su capter la spontanéité des personnes, poursuit celle qui n’avait pas pu venir au pèlerinage pour rester auprès d’Augustin, son deuxième fils atteint d’épidermolyse bulleuse. Sauf à une ou deux reprises où Alban a dû reprendre Jean-Baptiste qui s’adressait vraiment trop directement à lui ! »
Le documentaire va loin dans l’intimité spirituelle des pèlerins, filmant les prières d’Isidore, travesti, ou de Patrick, qui demande à la Vierge de lui donner la force d’accompagner ses deux jeunes enfants… « Ces personnes sont touchées par la grande souffrance physique et morale, elles ne se plaignent pas mais se confient à la Vierge Marie, la Mère par excellence », observe André, un spectateur. Sans oublier tous les gestes d’amour, à l’image de Jean-Baptiste, « mascotte » du pèlerinage militaire international.
Avec les autres pèlerins filmés, et notamment les hospitalières au service des malades, il incarne parfaitement l’empathie vécue à Lourdes, pressant sa voisine de célébration, installée dans sa voiturette bleue de plusieurs « ça va ? » avant de lui prendre la main et de lui demander son nom. Tandis que Jean-Louis, un autre pèlerin du Nord, qui d’ordinaire s’exprime en montrant les lettres de l’alphabet, parvient à articuler un « je vous aime très fort » aux hospitaliers qui lui disent au revoir. « Ce film est comme le pèlerinage, on n’a pas envie que ça se termine », réagit une dame dans la salle.
Le public a été particulièrement touché par les scènes filmées aux piscines, « des scènes très rares », comme le précise Sonia Roquette, hospitalière du Rosaire. « La scène où Patrick va aux piscines avec son fils Jean-Baptiste m’a beaucoup ému car j’ai vécu la même chose avec mon fils et mon père », raconte Antoine, 46 ans, qui part depuis 17 ans avec l’hospitalité de Lille.
« Je ne sais pas si c’est par peur ou par pudeur mais je n’ai encore jamais franchi le pas, témoigne Serge, qui vient à Lourdes tous les deux ans, avec le Secours catholique pendant le pèlerinage diocésain de Cambrai. Alors voir ma fille se plonger dans l’eau, là, sur grand écran, ça me touche au plus profond. »
Céline, qui souffre d’épilepsie et de kystes au bras, voue une grande dévotion à sainte Bernadette. La jeune fille qui revient toujours de Lourdes apaisée, raconte : « C’est grâce au documentaire que j’ai osé parler à mes parents du harcèlement que j’ai subi… » Mardi soir, Serge a confié qu’il venait de retrouver du travail à la suite de l’avant-première diffusée à Valenciennes.