Date d'inscription : 28/05/2008 Messages : 19785 Pays : FranceR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Evangile du jour Mer 27 Oct 2010, 4:38 pm
Rappel du premier message :
Évangile de Jésus-Christ selon saint Luc 13,22-30Dans sa marche vers Jérusalem, Jésus passait par les villes et les villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y aura-t-il que peu de gens à être sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : ‘Seigneur, ouvre-nous’, il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes. ‘ Alors vous vous mettrez à dire : ‘Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places. ‘ Il vous répondra : ‘Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui faites le mal. ‘ Il y aura des pleurs et des grincements de dents quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
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Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153
Sujet: Re: Evangile du jour Lun 11 Juil 2011, 2:40 pm
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,20-24.
Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles ne s'étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps que les gens y auraient pris le vêtement de deuil et la cendre en signe de pénitence. En tout cas, je vous le déclare : Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous, au jour du Jugement. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu'au ciel ? Non, tu descendras jusqu'au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville subsisterait encore aujourd'hui. En tout cas, je vous le déclare : le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi, au jour du Jugement. »
Commentaire du jour
Saint Jacques de Saroug (v. 449-521), moine et évêque syrien Poème (trad. P. Grelot ; cf Orval)
Se convertir et revenir au Seigneur
Je reviendrai à la maison de mon Père comme le prodigue (Lc 15,18), et je serai accueilli. Comme il a fait, lui, ainsi ferai-je : ne m'exaucera-t-il pas ?... Car je suis mort par le péché, comme d'une maladie ; relève-moi de ma ruine, que je loue ton nom ! Je t'en prie, Maître de la terre et du ciel, viens à mon aide et montre-moi ton chemin, que j'aille vers toi. Amène-moi vers toi, Fils du Très-Bon, et mets le comble à ta miséricorde. J'irai vers toi et là je me rassasierai, dans l'allégresse. Le froment de vie, mouds-le pour moi en cette heure où je suis épuisé.
Je suis parti à ta recherche et le Mauvais m'a épié comme un voleur (cf Lc 10,30). Il m'a lié et enchaîné dans les plaisirs du monde mauvais ; il m'a incarcéré dans ses plaisirs et m'a fermé la porte au nez ; et personne qui me libère pour que je parte à ta recherche, ô bon Seigneur !... Je désire, Seigneur, être à toi et marcher avec toi. Voici que je médite sur tes commandements, nuit et jour (Ps 1,2). Donne-moi ce que je demande et accueille mes prières, ô miséricordieux ! Ne tranche pas, Seigneur, l'espoir de ton serviteur, car il t'attend.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153
Sujet: Re: Evangile du jour Mar 12 Juil 2011, 5:42 pm
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Le 13 Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,25-27. En ce temps-là, Jésus prit la parole : « Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l'as voulu ainsi dans ta bonté. Tout m'a été confié par mon Père ; personne ne connaît le Fils, sinon le Père, et personne ne connaît le Père, sinon le Fils, et celui à qui le Fils veut le révéler. Commentaire du jour Saint Vincent de Paul (1581-1660), prêtre, fondateur de communautés religieuses Entretiens
« Ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l'as révélé aux tout-petits »
Si vous saviez, mes filles, le plaisir que Dieu prend à voir qu'une pauvre fille de village, une pauvre [religieuse] Fille de la Charité, s'adresse avec amour à lui, oh, vous iriez avec plus de confiance que je ne vous puis conseiller. Si vous saviez combien de science vous y puiserez, combien d'amour et de douceur vous y trouverez ! Vous y trouverez tout, mes chères filles, car c'est la fontaine et la source de toutes les sciences, [de toute connaissance].
D'où vient que vous voyez des gens sans lettres parler si bien de Dieu, développer les mystères avec plus d'intelligence que ne ferait un docteur ? Un docteur qui n'a que sa doctrine parle de Dieu vraiment en la manière que sa science lui a apprise ; mais une personne d'oraison en parle d'une tout autre manière. Et la différence des deux, mes filles, vient de ce que l'un en parle par simple science acquise, et l'autre par une science infuse toute pleine d'amour, de sorte que le docteur, en ce rencontre, n'est point le plus savant. Et il faut qu'il se taise là où il y a une personne d'oraison, car elle parle de Dieu tout autrement qu'il ne peut le faire.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153
Sujet: Re: Evangile du jour Mer 13 Juil 2011, 12:14 pm
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Le 14 Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 11,28-30. En ce temps-là, Jésus prit la parole : " Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »
Commentaire du jour Bienheureux Jan van Ruusbroec (1293-1381), chanoine régulier Les Sept Degrés de l'échelle d'amour spirituel, ch. 4 (trad. Bénédictins de Saint-Paul de Wisques, 1922, p. 220-224)
« Prenez sur vous mon joug ; devenez mes disciples »
Par l'humilité nous vivons avec Dieu et Dieu vit avec nous dans une paix véritable ; en elle se trouve le fondement vivant de toute sainteté. On peut la comparer à une source d'où jaillissent quatre fleuves de vertus et de vie éternelle (cf Gn 2,10)... Le premier fleuve qui jaillit d'un sol vraiment humble c'est l'obéissance...; l'oreille devient humblement attentive, afin d'entendre les paroles de vérité et de vie qui viennent de la Sagesse de Dieu, tandis que les mains sont toujours prêtes à accomplir sa très chère volonté... Le Christ, la Sagesse de Dieu, s'est fait pauvre pour nous rendre riches (2Co 8,9), est devenu serviteur pour nous faire régner, est mort enfin pour nous donner la vie... Afin que nous sachions comment le suivre et le servir, il nous dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur ».
En effet, la douceur est le second fleuve de vertus qui jaillit du sol de l'humilité. « Bienheureux celui qui est doux, parce qu'il possède la terre » (Mt 5,5), c'est-à-dire son âme et son corps, en paix. Car sur l'homme doux et humble repose l'Esprit du Seigneur ; et lorsque notre esprit est ainsi élevé et uni à l'Esprit de Dieu, nous portons le joug du Christ, qui est agréable et doux, et nous sommes chargés de son fardeau léger... De cette douceur intime jaillit un troisième fleuve, qui consiste à vivre en toute patience. Par la tribulation et la souffrance le Seigneur nous rend visite. Si nous recevons ces envoyées d'un cœur joyeux, alors il vient lui-même, car il a dit par son prophète : « Je suis avec lui dans la tribulation : je le délivrerai et le glorifierai » (Ps 90,15)...
Le quatrième et dernier fleuve de vie humble est l'abandon de la volonté propre et de toute recherche personnelle. Ce fleuve prend sa source dans la souffrance endurée patiemment. L'homme humble...renonce à sa propre volonté et s'abandonne spontanément entre les mains de Dieu. Il devient ainsi une seule volonté et une seule liberté avec la volonté divine... Et c'est là le fond même de l'humilité... La volonté de Dieu, qui est la liberté même, nous enlève l'esprit de crainte et nous rend libres, dégagés et vides de nous-mêmes... Dieu nous donne alors l'Esprit des élus qui nous fait crier avec le Fils : « Abba, c'est-à-dire Père » (Rm 8,15).
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 14 Juil 2011, 1:32 pm
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Le 15 Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,1-8. En ce temps-là, Jésus passait, un jour de sabbat, à travers les champs de blé, et ses disciples eurent faim ; ils se mirent à arracher des épis et à les manger. En voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu'il n'est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur répondit : « N'avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, ainsi que ses compagnons ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l'offrande ; or, cela n'était permis ni à lui, ni à ses compagnons, mais aux prêtres seulement. Ou bien encore, n'avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre aucune faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que veut dire cette parole : C'est la miséricorde que je désire, et non les sacrifices, vous n'auriez pas condamné ceux qui n'ont commis aucune faute. Car le Fils de l'homme est maître du sabbat. »
Commentaire du jour Aphraate (?-v. 345), moine et évêque près de Mossoul, saint des Églises orthodoxes Les Exposés, n° 13, 1.3.9
« Un repos, celui du septième jour, est réservé au peuple de Dieu » (He 4,9)
Le sabbat n'a pas été établi comme une épreuve permettant un discernement entre la vie et la mort, entre justice et péché, ainsi que d'autres préceptes par lesquels « l'homme trouve la vie » (Lv 18,5) ou la mort s'il ne les observe pas. Non, le sabbat, en son temps, a été donné au peuple en vue du repos ; avec les hommes, les bêtes devaient cesser le travail (Ex 23,12)...
Si le sabbat n'avait pas été institué pour le repos de tout être qui exerce un travail corporel, les créatures qui ne travaillent pas auraient dû, dès l'origine, elles aussi, observer le sabbat afin d'être justifiées. Au contraire, nous voyons, sans répit, le soleil s'avancer, la lune parcourir son orbite, les étoiles poursuivre leur course, les vents souffler, les nuages voguer dans le ciel, les oiseaux voler, les ruisseaux sourdre des sources, les vagues s'agiter, les éclairs tomber et illuminer la création, le tonnerre éclater violemment en son temps, les arbres porter leurs fruits, et chaque créature grandir et se fortifier. Nous ne voyons en vérité aucun être se reposer le jour du sabbat, sauf les hommes et les bêtes de somme qui sont soumis à la loi du travail.
A aucun des justes de l'Ancien Testament le sabbat n'a été donné pour qu'il y trouve la vie... Mais la fidélité au sabbat a été prescrite afin que se reposent serviteurs, servantes, mercenaires, étrangers, bêtes de somme, afin que puissent se refaire ceux qui sont accablés par leur travail. Car Dieu a soin de toute sa création, des bêtes de somme comme des bêtes féroces, des oiseaux comme des animaux sauvages. Écoute maintenant quel est le sabbat qui plaît à Dieu. Isaïe l'a dit : « Voici mon repos : faites reposer celui qui est fatigué » (28,12)... Nous donc, gardons fidèlement le sabbat de Dieu ; faisons ce qui plaît à son cœur. Nous entrerons ainsi dans le sabbat du grand repos où ciel et terre se reposeront, où toute créature est recréée.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Ven 15 Juil 2011, 1:03 pm
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Le 16 Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,14-21. Les pharisiens se réunirent contre Jésus pour voir comment le faire périr. Jésus, l'ayant appris, quitta cet endroit ; beaucoup de gens le suivirent, et il les guérit tous. Mais Jésus leur défendit vivement de le faire connaître. Ainsi devait s'accomplir la parole prononcée par le prophète Isaïe : Voici mon serviteur que j'ai choisi, mon bien-aimé en qui j'ai mis toute ma joie. Je ferai reposer sur lui mon Esprit, aux nations il fera connaître le jugement. Il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix sur les places publiques. Il n'écrasera pas le roseau froissé, il n'éteindra pas la mèche qui faiblit, jusqu'à ce qu'il ait fait triompher le jugement. Les nations païennes mettent leur espoir en son nom.
Commentaire du jour Philoxène de Mabboug (?-v. 523), évêque en Syrie Homélie n°5, Sur la simplicité, 137-139 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 6, p. 138)
« Il ne protestera pas, il ne criera pas »
Écoute le prophète annoncer notre Seigneur. Il le compare à l'agneau, à la brebis, les plus innocents des animaux : « Il a été conduit à l'abattoir comme un agneau, il se taisait comme une brebis devant le tondeur » (Is 53,7)... Notre Seigneur n'a pas été comparé à un lion quand il a été conduit à la mort... Comme un agneau, une brebis, il gardait le silence quand il a été conduit à la Passion et à la mort : « Il se taisait comme une brebis devant le tondeur. Il n'a pas ouvert la bouche » dans son humiliation.
Confirmant la parole de la prophétie par sa conduite, il a gardé le silence quand ils l'ont emmené, il s'est tu quand ils l'ont jugé, il ne s'est pas plaint quand ils l'ont flagellé, il n'a pas discuté quand ils l'ont condamné, il ne s'est pas irrité quand ils l'ont ligoté. Il n'a pas murmuré quand ils lui ont frappé les joues, il n'a pas crié quand il a été dépouillé de ses vêtements, comme une brebis de sa toison. Il ne les a pas maudits quand ils lui ont donné le fiel et le vinaigre ; il ne s'est pas irrité contre eux quand ils l'ont cloué sur le bois.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Sam 16 Juil 2011, 1:40 pm
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Le 17 Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,24-43. Jésus proposa cette parabole à la foule : « Le Royaume des cieux est comparable à un homme qui a semé du bon grain dans son champ. Or, pendant que les gens dormaient, son ennemi survint ; il sema de l'ivraie au milieu du blé et s'en alla. Quand la tige poussa et produisit l'épi, alors l'ivraie apparut aussi. Les serviteurs du maître vinrent lui dire : 'Seigneur, n'est-ce pas du bon grain que tu as semé dans ton champ ? D'où vient donc qu'il y a de l'ivraie ? ' Il leur dit : 'C'est un ennemi qui a fait cela. ' Les serviteurs lui disent : 'Alors, veux-tu que nous allions l'enlever ? ' Il répond : 'Non, de peur qu'en enlevant l'ivraie, vous n'arrachiez le blé en même temps. Laissez-les pousser ensemble jusqu'à la moisson ; et, au temps de la moisson, je dirai aux moissonneurs : Enlevez d'abord l'ivraie, liez-la en bottes pour la brûler ; quant au blé, rentrez-le dans mon grenier. ' » Il leur proposa une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à une graine de moutarde qu'un homme a semée dans son champ. C'est la plus petite de toutes les semences, mais, quand elle a poussé, elle dépasse les autres plantes potagères et devient un arbre, si bien que les oiseaux du ciel font leurs nids dans ses branches. » Il leur dit une autre parabole : « Le Royaume des cieux est comparable à du levain qu'une femme enfouit dans trois grandes mesures de farine, jusqu'à ce que toute la pâte ait levé. » Tout cela, Jésus le dit à la foule en paraboles, et il ne leur disait rien sans employer de paraboles, accomplissant ainsi la parole du prophète : C'est en paraboles que je parlerai, je proclamerai des choses cachées depuis les origines. Alors, laissant la foule, il vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : « Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ. » Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !
Commentaire du jour Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Les Discours sur les psaumes, Ps 99, 8-9
« Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père »
« Quand ce qui est périssable en nous deviendra impérissable, quand ce qui est mortel revêtira l'immortalité » (1Co 15,54), alors ce sera la douceur parfaite, la jubilation parfaite, une louange sans fin, un amour sans danger... Et ici-bas ? N'y goûterons-nous aucune joie ?... Assurément, on trouve ici-bas de la joie ; nous goûtons ici-bas dans l'espérance de la vie future une joie dont nous serons pleinement rassasiés dans le ciel.
Mais il faut que le blé ait beaucoup à supporter au milieu de l'ivraie. Les grains sont mêlés à la paille et le lys grandit au milieu des épines. En effet, qu'a-t-on dit à l'Église ? « Comme le lys au milieu des épines, ainsi ma bien-aimée au milieu des jeunes filles » (Ct 2,2). « Au milieu de mes filles », est-il dit, et non parmi les étrangères. Ô Seigneur, quelles consolations donnes-tu ? Quel réconfort ? Ou plutôt quel effroi ? Tu appelles épines tes propres filles ? Épines elles sont, répond-il, par leur conduite, mais filles par mes sacrements...
Mais où devra donc se réfugier le chrétien pour ne pas gémir au milieu de faux frères ? Où ira-t-il ? Que fera-t-il ? Fuira-t-il au désert ? Les occasions de chute l'y suivront. Se séparera-t-il, lui qui progresse bien, jusqu'à ne plus supporter aucun de ses semblables ? Mais, dites-moi, lui, avant sa conversion, si personne n'avait voulu le supporter ? Si donc, sous prétexte qu'il progresse, il ne veut supporter personne, par ce fait même il est évident qu'il n'a pas encore progressé. Écoutez bien ces paroles : « Supportez-vous les uns les autres avec amour. Ayez à cœur de garder l'unité dans l'Esprit par le lien de la paix » (Ep 4,2-3). N'y a-t-il rien en toi qu'un autre n'ait à supporter ?
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Dim 17 Juil 2011, 2:16 pm
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Le 18 Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,38-42. Quelques-uns des scribes et des pharisiens adressèrent la parole à Jésus : « Maître, nous voudrions voir un signe venant de toi. » Il leur répondit : « Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne sera donné que celui du prophète Jonas. Car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même, le Fils de l'homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Lors du Jugement, les habitants de Ninive se lèveront en même temps que cette génération, et ils la condamneront ; en effet, ils se sont convertis en réponse à la proclamation faite par Jonas, et il y a ici bien plus que Jonas. Lors du Jugement, la reine de Saba se dressera en même temps que cette génération, et elle la condamnera ; en effet, elle est venue de l'extrémité du monde pour écouter la sagesse de Salomon, et il y a ici bien plus que Salomon.
Commentaire du jour Rupert de Deutz (v. 1075-1130), moine bénédictin De la Trinité et de ses œuvres, 42, 4 ; PL 167, 1130 (trad. Sr Isabelle de la Source, Lire la Bible, t. 4, p.122)
« Il y a ici bien plus que Salomon »
Le prophète Nathan s'étant concerté avec Bethsabée, ils ont plaidé tous deux leur projet devant le vieillard, le sage roi David qui allait mourir (1R 1). C'est alors que Salomon dont le nom signifie « seigneur pacifique » a reçu l'onction royale. Puis tout le peuple est remonté à sa suite ; la foule jouait du cor et se livrait à une joie si grande que les clameurs faisaient vibrer la terre, car le roi avait déclaré : « C'est Salomon que j'institue comme roi sur Israël et sur Juda » (v. 35.40). Cette intronisation préfigure sans aucun doute le mystère dont parle Daniel : « Tandis que le tribunal siégeait et que les livres étaient ouverts voici venant avec les nuées comme un Fils d'homme. Il parvint jusqu'au vieillard et on le fit avancer devant lui. Il lui fut donné domination, gloire et royauté » (Dn 7,10-14).
C'est donc à l'initiative d'un prophète que Salomon est établi roi, comme c'est en accomplissant les prophéties dans leur sens spirituel que le Christ, Fils de Dieu, est reconnu Roi pacifique, Roi de la gloire du Père, attirant tout à lui. Salomon est devenu roi du vivant de son père, comme le Christ est établi roi par Dieu le Père qui ne peut mourir. Oui, assurément, il le fait roi, « héritier de toutes choses » (He 1,2), celui qui ne meurt pas et ne mourra jamais. Et, chose admirable et unique, le Christ, héritier d'un Père toujours vivant et ne devant jamais mourir, est mort, lui, une fois pour toutes ; il est revenu à la vie et ne connaîtra plus jamais la mort.
Alors Salomon « s'assit sur la mule du roi » (1R 1,38). Bien mieux c'est sur le trône de son Père, c'est-à-dire sur toute l'Église..., « au-dessus des principautés et des puissances, des trônes et des dominations » (Ep 1,21), que le Christ est assis maintenant « à la droite de la Majesté dans les cieux » (He 1,3). Voilà pourquoi toute la multitude monte à sa suite, peuple qui chante et se réjouit. Et la terre frémit de leurs clameurs. Nous aussi nous avons entendu la grande joie de ceux qui proclamaient cette gloire, c'est-à-dire l'allégresse des apôtres parlant les langues de tous (Ac 2) puisque « par toute la terre a retenti le son de leurs voix » et que « leurs paroles sont allées jusqu'aux confins du monde » (Ps 18,5).
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Lun 18 Juil 2011, 1:06 pm
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Le 19 Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 12,46-50. Comme Jésus parlait encore à la foule, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu'un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus répondit à cet homme : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, tendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère. »
Commentaire du jour Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église Lettre 142 (OC, Cerf DDB 1996, p. 463) « Celui qui fait la volonté de mon Père..., celui-là est pour moi un frère, une sœur et une mère »
« Mes pensées ne sont pas vos pensées dit le Seigneur » (cf Is 55,8). Le mérite ne consiste pas à faire ni à donner beaucoup, mais plutôt à recevoir, à aimer beaucoup. Il est dit que c'est bien plus doux de donner que de recevoir (Ac 20,35), et c'est vrai, mais alors, quand Jésus veut prendre pour lui la douceur de donner, ce ne serait pas gracieux de refuser. Laissons-le prendre et donner tout ce qu'il voudra ; la perfection consiste à faire sa volonté, et l'âme qui se livre entièrement à lui est appelée par Jésus lui-même « sa mère, sa sœur » et toute sa famille. Et ailleurs: « Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole » (c'est-à-dire il fera ma volonté) « et mon Père l'aimera, et nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure » (Jn 14,23). Oh, comme c'est facile de plaire à Jésus, de ravir son cœur ; il n'y a qu'à l'aimer sans se regarder soi-même, sans trop examiner ses défauts...
Les directeurs font avancer dans la perfection en faisant faire un grand nombre d'actes de vertu et ils ont raison, mais mon directeur qui est Jésus ne m'apprend pas à compter mes actes ; il m'enseigne à faire tout par amour, à ne lui rien refuser, à être contente quand il me donne une occasion de lui prouver que je l'aime, mais cela se fait dans la paix, dans l'abandon ; c'est Jésus qui fait tout et moi je ne fais rien.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mar 19 Juil 2011, 4:29 pm
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Le 20 Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,1-9. Ce jour-là, Jésus était sorti de la maison, et il était assis au bord du lac. Une foule immense se rassembla auprès de lui, si bien qu'il monta dans une barque où il s'assit ; toute la foule se tenait sur le rivage. Il leur dit beaucoup de choses en paraboles : « Voici que le semeur est sorti pour semer. Comme il semait, des grains sont tombés au bord du chemin, et les oiseaux sont venus tout manger. D'autres sont tombés sur le sol pierreux, où ils n'avaient pas beaucoup de terre ; ils ont levé aussitôt parce que la terre était peu profonde. Le soleil s'étant levé, ils ont brûlé et, faute de racines, ils ont séché. D'autres grains sont tombés dans les ronces ; les ronces ont poussé et les ont étouffés. D'autres sont tombés sur la bonne terre, et ils ont donné du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. Celui qui a des oreilles, qu'il entende ! »
Commentaire du jour Saint Jean-Marie Vianney (1786-1859), prêtre, curé d'Ars Sermons (Éds Ste Jeanne d'Arc 1982, t. 1, p. 265)
« Voici que le semeur est sorti pour semer »
Si maintenant vous me demandez ce que veut dire Jésus Christ par ce semeur qui sortit de grand matin pour aller répandre sa semence dans son champ, mes frères, le semeur, c'est bon Dieu lui-même, qui a commencé à travailler à notre salut dès le commencement du monde, et cela en nous envoyant ses prophètes avant la venue du Messie pour nous apprendre ce qu'il fallait pour être sauvés ; il ne s'est pas contenté d'envoyer ses serviteurs, il est venu lui-même, il nous a tracé le chemin que nous devions prendre, il est venu nous annoncer la parole sainte.
Savez-vous ce que c'est qu'une personne qui n'est pas nourrie de cette parole sainte ou en abuse ? Elle est semblable à un malade sans médecin, à un voyageur égaré et sans guide, à un pauvre sans ressource ; disons mieux, mes frères, qu'il est tout à fait impossible d'aimer Dieu et de lui plaire sans être nourri de cette parole divine. Qu'est ce qui peut nous porter à nous attacher à lui, sinon parce que nous le connaissons ? Et qui nous le fait connaître avec toutes ses perfections, ses beautés et son amour pour nous, sinon la parole de Dieu, qui nous apprend tout ce qu'il a fait pour nous et les biens qu'il nous prépare dans l'autre vie, si nous cherchons à lui plaire ?
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mer 20 Juil 2011, 11:53 am
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Le 21-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,10-17. Les disciples s'approchèrent de Jésus et lui dirent : « Pourquoi leur parles-tu en paraboles ? » Il leur répondit : « A vous il est donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, mais à eux ce n'est pas donné. Celui qui a recevra encore, et il sera dans l'abondance ; mais celui qui n'a rien se fera enlever même ce qu'il a. Si je leur parle en paraboles, c'est parce qu'ils regardent sans regarder, qu'ils écoutent sans écouter et sans comprendre. Ainsi s'accomplit pour eux la prophétie d'Isaïe : Vous aurez beau écouter, vous ne comprendrez pas. Vous aurez beau regarder, vous ne verrez pas. Le cœur de ce peuple s'est alourdi : ils sont devenus durs d'oreille, ils se sont bouché les yeux, pour que leurs yeux ne voient pas, que leurs oreilles n'entendent pas, que leur cœur ne comprenne pas, et qu'ils ne se convertissent pas. Sinon, je les aurais guéris ! Mais vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, et vos oreilles parce qu'elles entendent ! Amen, je vous le dis : beaucoup de prophètes et de justes ont désiré voir ce que vous voyez, et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l'ont pas entendu.
Commentaire du jour Jean Tauler (v. 1300-1361), dominicain à Strasbourg Sermon 53, §4-5, 8 (trad. Cerf 1991, p. 431s)
« Heureux vos yeux parce qu'ils voient »
Notre Seigneur a dit : « Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu ». Par prophètes, il faut entendre les grands esprits subtils et raisonneurs qui s'en tiennent à la subtilité de leur raison naturelle et en tirent vanité. Ces yeux-là ne sont pas heureux. Par rois il faut entendre les hommes à nature de maître, à forte et puissante énergie, qui sont maîtres d'eux-mêmes, de leurs paroles, de leurs œuvres, de leur langue, et qui peuvent faire tout ce qu'ils veulent en fait de jeûnes, veilles et prières. Mais ils en font grand cas, comme si c'était quelque chose d'extraordinaire, et ils méprisent les autres. Ce ne sont pas là non plus des yeux qui voient ce qui les rend heureux.
Tous ceux-là voulaient voir et n'ont pas vu. Ils voulaient voir et ils s'en sont tenus à leur volonté propre... La volonté propre recouvre les yeux intérieurs comme une membrane ou une pellicule recouvre l'œil extérieur, l'empêchant de voir... Aussi longtemps que tu demeures en ta propre volonté, tu seras privé de la joie de voir par l'œil intérieur. Car tout vrai bonheur vient du véritable abandon, du détachement de la volonté propre. Tout cela naît dans le fond de l'humilité... Plus on est petit et humble, moins on a de volonté propre...
Quand tout est apaisé, l'âme voit sa propre essence et toutes ses facultés ; elle se reconnaît comme l'image raisonnable de Celui dont elle est sortie. Les yeux...qui plongent leur regard jusque-là peuvent à bon droit être appelés bienheureux, à cause de ce qu'ils voient. C'est la merveille des merveilles qu'on découvre alors, ce qu'il y a de plus pur, de plus sûr ; c'est ce qui peut le moins vous être enlevé... Puissions-nous suivre ce chemin et voir de telle façon que nos yeux soient bienheureux. Qu'à cela Dieu nous aide !
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 21 Juil 2011, 3:22 pm
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Le 22-Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 20,1-2.11-18. Le premier jour de la semaine, Marie Madeleine se rend au tombeau de grand matin, alors qu'il fait encore sombre. Elle voit que la pierre a été enlevée du tombeau. Le matin de Pâques, Marie-Madeleine courut trouver Simon-Pierre et l'autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l'a mis. » Marie Madeleine restait là dehors, à pleurer devant le tombeau. Elle se penche vers l'intérieur, tout en larmes, et, à l'endroit où le corps de Jésus avait été déposé, elle aperçoit deux anges vêtus de blanc, assis l'un à la tête et l'autre aux pieds. Ils lui demandent : « Femme, pourquoi pleures-tu ? » Elle leur répond : « On a enlevé le Seigneur mon Maître, et je ne sais pas où on l'a mis. » Tout en disant cela, elle se retourne et aperçoit Jésus qui était là, mais elle ne savait pas que c'était Jésus. Jésus lui demande : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Le prenant pour le gardien, elle lui répond : « Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis, et moi, j'irai le reprendre. » Jésus lui dit alors : « Marie ! » Elle se tourne vers lui et lui dit : « Rabbouni ! » ce qui veut dire : « Maître » dans la langue des Juifs. Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. Va plutôt trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Marie Madeleine s'en va donc annoncer aux disciples : « J'ai vu le Seigneur, et voilà ce qu'il m'a dit. »
Commentaire du jour Saint Grégoire Palamas (1296-1359), moine, évêque et théologien Homélie 20 : PG 151, 266.271 (trad. Orval rev.)
« Va trouver mes frères »
Parmi celles qui ont porté du parfum au tombeau du Christ, Marie Madeleine est la seule dont nous célébrons la mémoire. Le Christ avait chassé d'elle sept esprits mauvais (Lc 8,2), pour faire place aux sept opérations de la grâce de l'Esprit. Sa persévérance à demeurer près du tombeau lui a valu la vision et la conversation des anges ; puis, après avoir vu le Seigneur, elle devient son apôtre auprès des apôtres. Instruite et pleinement assurée par la bouche même de Dieu, elle va leur annoncer qu'elle a vu le Seigneur et leur répéter ce qu'il a dit.
Considérons, mes frères, combien Marie Madeleine le cédait en dignité à Pierre, le chef des apôtres, et à Jean, le théologien bien-aimé du Christ, et combien pourtant elle a été plus favorisée que ceux-ci. Eux, lorsqu'ils ont accouru au sépulcre, n'ont vu que les bandelettes et le suaire ; mais elle, qui était restée jusqu'au bout avec une ferme persévérance à la porte du tombeau, elle a vu, avant les apôtres, non seulement les anges, mais le Seigneur des anges lui-même ressuscité dans la chair. Elle a entendu sa voix et ainsi Dieu, par sa propre parole, l'a mise à son service.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Ven 22 Juil 2011, 4:31 pm
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Le 23-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 15,1-8. À l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père, il disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l'enlève ; tout sarment qui donne du fruit, il le nettoie, pour qu'il en donne davantage. Mais vous, déjà vous voici nets et purifiés grâce à la parole que je vous ai dite : Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter du fruit par lui-même s'il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu'un ne demeure pas en moi, il est comme un sarment qu'on a jeté dehors, et qui se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voudrez, et vous l'obtiendrez. Ce qui fait la gloire de mon Père, c'est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi, vous serez pour moi des disciples.
Pour édifier la nouvelle Europe sur des bases solides, il ne suffit certes pas de lancer un appel aux seuls intérêts économiques qui, s'ils rassemblent parfois, d'autres fois divisent, mais il est nécessaire de s'appuyer plutôt sur les valeurs authentiques, qui ont leur fondement dans la loi morale universelle, inscrite dans le cœur de tout homme. Une Europe qui remplacerait les valeurs de tolérance et de respect universel par l'indifférentisme éthique et le scepticisme en matière de valeurs inaliénables, s'ouvrirait aux aventures les plus risquées et verrait tôt ou tard réapparaître sous de nouvelles formes les spectres les plus effroyables de son histoire.
Pour conjurer cette menace, le rôle du christianisme, qui désigne inlassablement l'horizon idéal, s'avère encore une fois vital. À la lumière des nombreux points de rencontre avec les autres religions que le Concile Vatican II a reconnues (cf. Nostra Aetate), on doit souligner avec force que l'ouverture au Transcendant est une dimension vitale de l'existence. Il est donc essentiel que tous les chrétiens présents dans les différents pays du continent s'engagent à un témoignage renouvelé. Il leur appartient de nourrir l'espérance de la plénitude du salut par l'annonce qui leur est propre, celle de l'Évangile, à savoir la « bonne nouvelle » que Dieu s'est fait proche de nous et que, en son Fils Jésus Christ, il nous a offert la rédemption et la plénitude de la vie divine. Par la force de l'Esprit Saint qui nous a été donné, nous pouvons lever les yeux vers Dieu et l'invoquer avec le doux nom d' « Abba », Père (Rm 8,15 ;Ga 4,6).
C'est justement cette annonce d'espérance que j'ai voulu confirmer en proposant à une dévotion renouvelée, dans une perspective « européenne », ces trois figures de femmes : sainte Brigitte de Suède, sainte Catherine de Sienne, sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix, qui, à des époques diverses, ont apporté une contribution très significative à la croissance non seulement de l'Église, mais de la société elle-même.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Sam 23 Juil 2011, 4:48 pm
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Le 24-Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,44-52. Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle. Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils. Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. »
Commentaire du jour Origène (v. 185-253), prêtre et théologien Commentaire sur l'évangile de Matthieu, 10, 9-10 ; GCS 10, 10-11 (trad. Delhougne, Les Pères commentent, p.120 rev. ; cf SC p. 173)
La perle de grande valeur
À l'homme « qui recherche de belles perles », il faut appliquer les paroles suivantes : « Cherchez et vous trouverez » et « Celui qui cherche, trouve » (Mt 7,7-8). En effet, à quoi peuvent bien se rapporter « cherchez » et « celui qui cherche, trouve » ? Disons-le sans hésiter : aux perles, et particulièrement à la perle acquise par l'homme qui a tout donné et tout perdu. A cause de cette perle, Paul dit : « J'ai accepté de tout perdre afin de gagner le Christ » (Ph 3,8). Par le mot « tout » il entend les belles perles, et par « gagner le Christ » l'unique perle de grand prix.
Précieuse, assurément, est la lampe pour ceux qui sont dans les ténèbres et qui en ont besoin jusqu'au lever du soleil. Précieuse aussi la gloire resplendissante sur le visage de Moïse (2Co 3,7) et aussi, je crois, sur celui des autres prophètes. Elle est belle à voir car elle nous aide à progresser jusqu'à ce que nous puissions contempler la gloire du Christ, à laquelle le Père rend témoignage en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis tout mon amour » (Mt 3,17). « Ce qui a été glorieux de manière partielle ne l'est plus, parce qu'il y a maintenant une gloire qui dépasse tout » (2Co 3,10). Nous avons besoin en un premier temps d'une gloire susceptible de disparaître devant « la gloire qui dépasse tout », comme nous avons besoin « d'une connaissance partielle » qui « disparaîtra quand viendra ce qui est parfait » (1Co 13,9s).
Ainsi toute âme qui est encore dans l'enfance et chemine « vers la perfection d'adultes » (He 6,1) a besoin d'être enseignée, entourée, accompagnée jusqu'à ce que s'instaure en elle la « plénitude du temps » (Ga 4,4)... A la fin elle atteindra sa majorité et recevra son patrimoine : la perle de grand prix, « ce qui est parfait et qui fait disparaître ce qui est partiel » (1Co 13,10). Elle parviendra à ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ (Ph 3,8). Mais beaucoup ne comprennent pas la beauté des nombreuses perles de la Loi et de la « connaissance partielle » répandue chez tous les prophètes ; ils s'imaginent à tort que sans la Loi et les prophètes parfaitement compris ils pourront trouver l'unique perle de grand prix... : la compréhension plénière de l'Evangile et tout le sens des actes et des paroles du Christ Jésus.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Dim 24 Juil 2011, 3:34 pm
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Le 25-Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 20,20-28. La mère de Jacques et de Jean, fils de Zébédée, s'approcha de Jésus avec ses fils et se prosterna pour lui faire une demande. Jésus lui dit : « Que veux-tu ? » Elle répondit : « Voilà mes deux fils : ordonne qu'ils siègent, l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Ils lui dirent : « Nous le pouvons. » Il leur dit : « Ma coupe, vous y boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, il ne m'appartient pas de l'accorder ; il y a ceux pour qui ces places sont préparées par mon Père. » Les dix autres avaient entendu, et s'indignèrent contre les deux frères. Jésus les appela et leur dit : « Vous le savez : les chefs des nations païennes commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne doit pas en être ainsi : celui qui veut devenir grand sera votre serviteur ; et celui qui veut être le premier sera votre esclave. Ainsi, le Fils de l'homme n'est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour la multitude. »
Commentaire du jour Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélies sur l'évangile de Matthieu, n° 65, 2-4 ; PG 58, 619 ( cf bréviaire : 25/07)
Boire à sa coupe pour siéger à sa droite
Par l'intermédiaire de leur mère, les fils de Zébédée demandent à leur maître, en présence de leurs collègues : « Ordonne que nous siégions l'un à ta droite et l'autre à ta gauche » (cf Mc 10,35s)... Le Christ s'empresse de les tirer de leurs illusions, en leur disant qu'ils doivent être prêts à souffrir des injures, des persécutions et même la mort : « Vous ne savez pas ce qui vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Que personne ne soit étonné de voir les apôtres dans des dispositions si imparfaites. Attends que le mystère de la croix soit accompli, que la force de l'Esprit Saint leur ait été communiquée. Si tu veux voir leur force d'âme, regarde-les plus tard, et tu les verras supérieurs à toutes les faiblesses humaines. Le Christ ne cache pas leurs petitesses, pour que tu voies tout ce qu'ils deviendront après, par la puissance de la grâce qui les transformera...
« Vous ne savez pas ce que vous demandez. » Vous ne savez pas combien est grand cet honneur, combien c'est prodigieux. Être assis à ma droite ? Cela dépasse même les puissances angéliques. « Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Vous me parlez de trônes et de diadèmes insignifiants ; moi je vous parle de combats et de souffrances. Ce n'est pas maintenant que je recevrai ma royauté ; ce n'est pas encore l'heure de la gloire. Pour moi et les miens il s'agit pour l'instant de violence, de combats et de dangers.
Remarque bien qu'il ne leur demande pas directement : « Aurez-vous le courage de verser votre sang ? » Pour les encourager, il leur propose de partager sa propre coupe, de vivre en communion avec lui... Plus tard tu verras ce même saint Jean, qui pour l'instant cherche la première place, toujours céder la préséance à saint Pierre... Quant à Jacques, son apostolat n'a pas duré longtemps. Brûlant de ferveur, méprisant entièrement les intérêts purement humains, par son zèle il a mérité d'être le premier martyr parmi les apôtres (Ac 12,2).
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Lun 25 Juil 2011, 12:53 pm
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Le 26-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,36-43. Laissant la foule, Jésus vint à la maison. Ses disciples s'approchèrent et lui dirent : " Explique-nous clairement la parabole de l'ivraie dans le champ." Il leur répondit : « Celui qui sème le bon grain, c'est le Fils de l'homme ; le champ, c'est le monde ; le bon grain, ce sont les fils du Royaume ; l'ivraie, ce sont les fils du Mauvais. L'ennemi qui l'a semée, c'est le démon ; la moisson, c'est la fin du monde ; les moissonneurs, ce sont les anges. De même que l'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi en sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges, et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal, et ils les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père. Celui qui a des oreilles, qu'il entende !
Commentaire du jour La Lettre à Diognète (v. 200) Ch 8 ; SC 33 (trad. Orval rev. ; cf SC p. 71)
La patience de Dieu
Le Maître et le Créateur de l'univers, Dieu, qui a fait toutes choses et les a disposées avec ordre, s'est montré non seulement plein d'amour pour les hommes, mais plein de patience. Lui, il a toujours été, il est et il restera le même : secourable, bon, doux, véridique -- lui seul est bon. Pourtant lorsqu'il a conçu son dessein d'une grandeur inexprimable, il n'en a fait part qu'à son Fils unique. Tant qu'il maintenait dans le mystère et réservait le plan de sa sagesse, il semblait nous négliger et ne pas se soucier de nous. Mais quand il a révélé par son Fils bien-aimé et manifesté ce qu'il avait préparé depuis le commencement, il nous a offert tout en même temps : participer à ses bienfaits, voir, et comprendre la largesse de ses dons. Qui de nous aurait jamais pu s'y attendre ?
Dieu avait donc déjà tout disposé à part lui avec son Fils ; mais, jusqu'à ces derniers temps, il nous a permis de nous laisser emporter au gré de nos penchants désordonnés, entraînés par les plaisirs et les passions. Non qu'il ait pris le moins du monde plaisir à nos péchés ; il tolérait seulement ce temps où sévissait le mal sans y consentir. Il préparait le règne actuel de la justice. Durant cette période, nos propres œuvres nous montraient indignes de la vie ; nous en devenons dignes maintenant par l'effet de la bonté de Dieu. Nous nous sommes montrés incapables d'accéder par nous-mêmes au Royaume de Dieu ; c'est sa puissance qui nous en rend capables maintenant... Dieu ne nous a pas haïs, ni repoussés, il n'a pas tenu rancune, mais il a patienté longtemps.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mar 26 Juil 2011, 2:22 pm
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Le 27-Juillet 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,44-46.
Jésus disait à la foule ces paraboles : « Le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ. Ou encore : Le Royaume des cieux est comparable à un négociant qui recherche des perles fines. Ayant trouvé une perle de grande valeur, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète la perle.
Commentaire du jour Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus (1873-1897), carmélite, docteur de l'Église Lettre 145 (OC, Cerf DDB 1992, p. 470) Un trésor caché
L'épouse [du Cantique] des Cantiques dit...qu'elle se leva de son lit pour chercher son Bien-aimé dans la ville, mais ce fut en vain ; après être sortie de la cité elle trouva Celui que son cœur aimait (Ct 3,1-4). Jésus ne veut pas que nous trouvions dans le repos sa présence adorable, il se cache... Oh, quelle mélodie pour mon cœur que ce silence de Jésus. Il se fait pauvre afin que nous puissions lui faire la charité, il nous tend la main comme un mendiant afin qu'au jour radieux du jugement, alors qu'il paraîtra dans sa gloire, il puisse nous faire entendre ces douces paroles : « Venez, les bénis de mon Père, car j'ai eu faim et vous m'avez donné à manger, j'ai eu soif et vous m'avez donné à boire, je ne savais où loger et vous m'avez donné un asile, j'étais en prison, malade, et vous m'avez secouru » (Mt 25,34-36). C'est Jésus lui-même qui a prononcé ces mots, c'est lui qui veut notre amour, qui le mendie. Il se met pour ainsi dire à notre merci, il ne veut rien prendre sans que nous le lui donnions...
Jésus est un trésor caché, un bien inestimable que peu d'âmes savent trouver car il est caché et le monde aime ce qui brille. Ah, si Jésus avait voulu se montrer à toutes les âmes avec ses dons ineffables, sans doute il n'en est pas une seule qui l'aurait dédaigné, mais il ne veut pas que nous l'aimions pour ses dons, c'est lui-même qui doit être notre récompense.
Pour trouver une chose cachée, il faut se cacher soi-même ; notre vie doit donc être un mystère, il nous faut ressembler à Jésus, à Jésus dont le visage était caché (Is 53,3)... Jésus t'aime d'un amour si grand que si tu le voyais tu serais dans une extase de bonheur..., mais tu ne le vois pas et tu souffres. Bientôt Jésus « se lèvera pour sauver tous les doux et les humbles de la terre » (Ps 75,10).
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mer 27 Juil 2011, 5:52 pm
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Le 28-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 13,47-53. Jésus disait à la foule cette parabole : " Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet qu'on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s'assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges viendront séparer les méchants des justes et les jetteront dans la fournaise : là il y aura des pleurs et des grincements de dents. Avez-vous compris tout cela ? - Oui », lui répondent-ils. Jésus ajouta : « C'est ainsi que tout scribe devenu disciple du Royaume des cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l'ancien. » Jésus acheva ainsi de proposer des paraboles, puis il s'éloigna de là.
Commentaire du jour Sainte Catherine de Sienne (1347-1380), tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe Le Dialogue, ch. 39 (trad. cf Guigues, Seuil 1953, p. 132)
« Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie » (Jn 3,36)
[Sainte Catherine a entendu Dieu dire : ] Au dernier jour du jugement, lorsque le Verbe, mon Fils, revêtu de ma majesté, viendra juger le monde avec sa puissance divine, il ne viendra pas comme ce pauvre misérable qu'il était lors de sa naissance du sein de la Vierge, dans une étable au milieu des animaux, ou tel qu'il est mort, entre deux larrons. Alors, ma puissance était cachée en lui ; je lui laissais endurer comme homme peines et tourments. Non point que ma nature divine ait été séparée de la nature humaine, mais je le laissais souffrir comme un homme pour expier vos fautes. Non, ce n'est pas ainsi qu'il viendra au moment suprême : il viendra dans toute la puissance et dans tout l'éclat de sa propre personne...
Aux justes, il inspirera en même temps qu'une crainte respectueuse, une grande jubilation. Non pas que son visage change : son visage, en vertu de la nature divine, est immuable parce qu'il ne fait qu'un avec moi, et en vertu de la nature humaine son visage est également immuable puisqu'il a assumé la gloire de la résurrection. Aux yeux des réprouvés il apparaîtra terrible, parce que c'est avec cet œil d'épouvante et de trouble qu'ils portent au-dedans d'eux-mêmes que les pécheurs le verront.
N'est-ce pas ce qui se passe pour un œil malade ? Dans le soleil brillant il ne voit que ténèbres, alors que l'œil sain y voit la lumière. Ce n'est pas que la lumière ait quelque défaut ; ce n'est pas le soleil qui change. Le défaut est dans l'œil aveugle. C'est ainsi que les réprouvés verront mon Fils dans les ténèbres, la haine et la confusion. Ce sera la faute de leur propre infirmité et non pas à cause de ma majesté divine avec laquelle mon Fils apparaîtra pour juger le monde.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 28 Juil 2011, 12:27 pm
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Le 29-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 11,19-27. Beaucoup de Juifs étaient venus manifester leur sympathie à Marthe et à Marie, dans leur deuil. Lorsque Marthe apprit l'arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été là, mon frère ne serait pas mort. Mais je sais que, maintenant encore, Dieu t'accordera tout ce que tu lui demanderas. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu'il ressuscitera au dernier jour, à la résurrection. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, tu es le Messie, je le crois ; tu es le Fils de Dieu, celui qui vient dans le monde. »
Commentaire du jour Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre Sermon « The Tears of Christ at the Grave of Lazarus » PPS, vol. 3, n°10
Marthe lui dit : « Oui, Seigneur, je le crois »
Le Christ est venu pour ressusciter Lazare, mais l'éclat de ce miracle sera la cause immédiate de son arrestation et de sa crucifixion (Jn 11,46s)... Il sentait bien que Lazare revenait à la vie au prix de son propre sacrifice ; il se sentait lui-même descendre au tombeau d'où il allait faire sortir son ami ; il sentait que Lazare devait vivre et que lui-même devait mourir. Les apparences allaient se renverser : il y aurait un festin chez Marthe (Jn 12,1s), mais la dernière pâque de tristesse lui revenait à lui. Et Jésus savait qu'il acceptait totalement ce renversement : il était venu du sein de son Père pour racheter par son sang tout le péché des hommes et ainsi faire remonter tout croyant de sa tombe comme son ami Lazare -- les ramener à la vie, non pour un temps, mais pour toujours...
Face à l'ampleur de ce qu'il envisageait de faire dans cet unique acte de miséricorde, Jésus a dit à Marthe : « Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en moi, même s'il meurt, vivra ; et tout homme qui vit et qui croit en moi ne mourra jamais ». Faisons nôtre cette parole de réconfort, à la fois face à notre propre mort et à celle de nos amis : là où il y a foi en Christ, le Christ est là en personne. « Le crois-tu ? » demande-t-il à Marthe. Là où un cœur peut répondre comme Marthe : « Oui, je le crois », là le Christ se rend miséricordieusement présent. Bien qu'invisible, il se tient là, même devant un lit de mort ou une tombe, que ce soit nous-mêmes qui dépérissons ou ceux que nous aimons. Que son nom soit béni ! Rien ne peut nous enlever cette consolation. Par sa grâce, nous sommes aussi sûrs qu'il est là avec tout son amour que si nous le voyions. Après notre expérience de ce qui est arrivé à Lazare, nous ne douterons pas un instant qu'il est plein d'égards pour nous et qu'il se tient à nos côtés.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Ven 29 Juil 2011, 3:05 pm
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Le 30-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,1-12. En ce temps-là, Hérode, prince de Galilée, apprit la renommée de Jésus et dit à ses serviteurs : « Cet homme, c'est Jean le Baptiste, il est ressuscité d'entre les morts, et voilà pourquoi il a le pouvoir de faire des miracles. » Car Hérode avait fait arrêter Jean, l'avait fait enchaîner et mettre en prison, à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe. En effet, Jean lui avait dit : « Tu n'as pas le droit de vivre avec elle. » Hérode cherchait à le mettre à mort, mais il eut peur de la foule qui le tenait pour un prophète. Lorsque arriva l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa devant tout le monde, et elle plut à Hérode. Aussi s'engagea-t-il par serment à lui donner tout ce qu'elle demanderait. Poussée par sa mère, elle dit : « Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean le Baptiste. » Le roi fut contrarié, mais à cause de son serment et des convives, il commanda de la lui donner. Il envoya décapiter Jean dans la prison. La tête de celui-ci fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l'apporta à sa mère. Les disciples de Jean arrivèrent pour prendre son corps, l'ensevelirent et allèrent en informer Jésus.
L'Église du premier millénaire est née du sang des martyrs : « Sanguis martyrum semen christianorum ; le sang des martyrs est une semence de chrétiens » (Tertullien). Les événements historiques...n'auraient jamais pu garantir à l'Église un développement comme celui qui se réalisa durant le premier millénaire s'il n'y avait eu les semailles des martyrs et le patrimoine de sainteté qui caractérisèrent les premières générations chrétiennes. Au terme du deuxième millénaire, l'Église est devenue à nouveau une Église de martyrs. Les persécutions à l'encontre des croyants -- prêtres, religieux et laïcs -- ont provoqué d'abondantes semailles de martyrs dans différentes parties du monde. Le témoignage rendu au Christ jusqu'au sang est devenu un patrimoine commun aux catholiques, aux orthodoxes, aux anglicans et aux protestants, comme le notait déjà Paul VI... C'est là un témoignage à ne pas oublier...
En notre siècle, les martyrs sont revenus ; souvent inconnus, ils sont comme des « soldats inconnus » de la grande cause de Dieu. Dans toute la mesure du possible, il faut éviter de perdre leur témoignage dans l'Église... Il faut que les Églises locales fassent tout leur possible pour ne pas laisser perdre la mémoire de ceux qui ont subi le martyre, en rassemblant à cette intention la documentation nécessaire.
Et cela ne saurait manquer d'avoir un caractère œcuménique marqué. L'œcuménisme des saints, des martyrs, est peut-être celui qui convainc le plus. La voix de la « communio sanctorum », la communion des saints, est plus forte que celle des fauteurs de division... Le plus grand hommage que toutes les Églises rendront au Christ au seuil du troisième millénaire sera de montrer la présence toute-puissante du Rédempteur par les fruits de foi, d'espérance et de charité chez des hommes et des femmes de si nombreuses langues et races qui ont suivi le Christ dans les diverses formes de la vocation chrétienne.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Sam 30 Juil 2011, 2:03 am
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Le 31-Juillet 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,13-21. Jésus partit en barque pour un endroit désert, à l'écart. Les foules l'apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de pitié envers eux et guérit les infirmes. Le soir venu, les disciples s'approchèrent et lui dirent : « L'endroit est désert et il se fait tard. Renvoie donc la foule : qu'ils aillent dans les villages s'acheter à manger ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n'avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les-moi ici. » Puis, ordonnant à la foule de s'asseoir sur l'herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Tous mangèrent à leur faim et, des morceaux qui restaient, on ramassa douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
« Le pain que je donnerai, c'est ma chair, donnée pour que le monde ait la vie » (Jn 6,51). Par ces paroles, le Seigneur révèle la véritable signification du don de sa propre vie pour tous les hommes, nous montrant aussi la profonde compassion qu'il a pour toute personne. En effet, à de nombreuses reprises, les évangiles nous rapportent les sentiments de Jésus à l'égard des hommes, tout particulièrement des personnes qui souffrent et des pécheurs. À travers un sentiment profondément humain, il exprime l'intention salvifique de Dieu pour tout homme, afin qu'il atteigne la vraie vie.
Toute célébration eucharistique actualise sacramentellement le don que Jésus a fait de sa vie sur la croix pour nous et pour le monde entier. En même temps, dans l'eucharistie, Jésus fait de nous des témoins de la compassion de Dieu pour chacun de nos frères et sœurs. Autour du mystère eucharistique naît ainsi le service de la charité vis-à-vis du prochain, qui « consiste précisément dans le fait que j'aime aussi, en Dieu et avec Dieu, la personne que je n'apprécie pas ou que je ne connais même pas. Cela ne peut se réaliser qu'à partir de la rencontre intime avec Dieu, une rencontre qui est devenue communion de volonté pour aller jusqu'à toucher le sentiment. J'apprends alors à regarder cette autre personne non plus seulement avec mes yeux et mes sentiments, mais selon la perspective de Jésus Christ ». De cette façon, dans les personnes que j'approche, je reconnais des frères et des sœurs pour lesquels le Seigneur a donné sa vie en les aimant « jusqu'au bout » (Jn 13,1).
Par conséquent, nos communautés, quand elles célèbrent l'eucharistie, doivent prendre toujours plus conscience que le sacrifice du Christ est pour tous, et que l'eucharistie presse alors toute personne qui croit en lui à se faire « pain rompu » pour les autres et donc à s'engager pour un monde plus juste et plus fraternel. En pensant à la multiplication des pains et des poissons, nous devons reconnaître que le Christ, encore aujourd'hui, continue à exhorter ses disciples à s'engager personnellement : « Donnez-leur vous-mêmes à manger ». La vocation de chacun de nous consiste véritablement à être, avec Jésus, pain rompu pour la vie du monde.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Dim 31 Juil 2011, 12:45 pm
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Le 01-Aout 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,22-36. Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! » Ayant traversé le lac, ils abordèrent à Génésareth. Les gens de cet endroit reconnurent Jésus ; ils firent avertir toute la région, et on lui amena tous les malades. Ils le suppliaient de leur laisser seulement toucher la frange de son manteau, et tous ceux qui la touchèrent furent sauvés.
Commentaire du jour Saint Hilaire (v. 315-367), évêque de Poitiers et docteur de l'Église Commentaire de l'évangile de Matthieu, 14, 15 ; SC 258 (trad. cf SC, p. 29) « Seigneur, sauve-moi ! »
Le fait que, de tous les passagers de la barque, Pierre ose répondre et demande de recevoir l'ordre de venir sur les eaux vers le Seigneur indique la disposition de son cœur au moment de la Passion. Alors lui seul, marchant sur les traces du Seigneur au mépris des agitations du monde, comparables à celles de la mer, il l'a accompagné avec le même courage pour mépriser la mort. Mais son manque d'assurance révèle sa faiblesse dans la tentation qui l'attendait ; car, bien qu'il ait osé s'avancer, il s'enfonçait. La faiblesse de la chair et la crainte de la mort l'ont obligé à aller jusqu'à la fatalité du reniement. Pourtant, il pousse un cri et demande au Seigneur le salut. Ce cri est la voix gémissante de son repentir...
Il y a une chose à considérer chez Pierre : il a devancé tous les autres par la foi, car, tandis qu'ils étaient dans l'ignorance, il a été le premier à répondre : « Tu es le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16). Il a été le premier à rejeter la Passion, pensant qu'elle était un malheur (Mt 16,22) ; il a été le premier à promettre qu'il mourrait et ne renierait pas (Mt 26,35) ; il a été le premier à refuser qu'on lui lave les pieds (Jn 13,8) ; il a tiré aussi son glaive contre ceux qui se saisissaient du Seigneur (Jn 18,10). Le calme que connaissent le vent et la mer quand le Seigneur est monté dans la barque est présenté comme la paix et la tranquillité de l'Église éternelle à la suite de son retour glorieux. Parce qu'alors il viendra en se manifestant à tous, un juste étonnement a fait dire à tous ceux qui étaient dans la barque : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ». A son retour dans la gloire tous les hommes feront l'aveu clair et public que le Fils de Dieu a rendu la paix à l'Église, non plus dans l'humilité de la chair, mais dans la gloire du ciel.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Lun 01 Aoû 2011, 1:12 pm
Le 02-Aout 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,1-2.10-14. Alors des pharisiens et des scribes venus de Jérusalem s'approchent de Jésus et lui disent : « Pourquoi tes disciples désobéissent-ils à la tradition des anciens ? En effet ils ne se lavent pas les mains avant de prendre leur repas. » Jésus appela la foule et lui dit : « Écoutez et comprenez bien ! Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l'homme impur. Mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l'homme impur. » Alors les disciples s'avancèrent et lui dirent : « Sais-tu que les pharisiens ont été scandalisés en entendant cette parole ? » Mais il répondit : « Toute plante que mon Père du ciel n'a pas plantée sera arrachée. Laissez-les dire : ce sont des guides aveugles pour des aveugles. Si un aveugle guide un aveugle, ils tomberont tous les deux dans un trou. »
Commentaire du jour Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Sermons sur l'évangile de Jean, n°34, 9-10 ; CCL 36, 315
« Ce sont des guides aveugles pour des aveugles »
Le Seigneur a dit : « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres ». En effet, il éclaire ceux qui sont aveugles. Nous sommes éclairés dès cette vie, mes frères, par le collyre de la foi. Le Seigneur a commencé par mêler sa salive avec de la terre pour l'étendre sur les yeux de l'aveugle-né (Jn 9,16) ; nous aussi, enfants d'Adam, nous sommes des aveugles-nés, et nous avons besoin que le Sauveur nous éclaire. Il mêle sa salive avec de la terre : « Et le Verbe s'est fait chair, et il a habité parmi nous » (Jn 1,14)...
Il a dit aussi : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jn 14,6)... Il est la vérité et la vie en tant qu'il demeure dans le sein de son Père ; il s'est fait notre chemin en se revêtant de notre chair. On ne te dit pas : « Donne-toi du mal ; cherche le chemin pour parvenir à la vérité et à la vie » ; non, on ne te dit pas cela. Lève-toi, paresseux ; le chemin en personne vient vers toi, et il t'a éveillé de ton sommeil, si du moins tu te laisse éveiller : « Lève-toi et marche ! » (Mt 9,6) Peut-être essaies-tu de marcher, et tu ne peux pas parce que tu as les pieds malades... Mais le Verbe de Dieu a guéri aussi les boiteux. « Eh bien, dis-tu, j'ai les pieds en bon état, mais mes yeux ne voient pas le chemin. » Il a éclairé aussi les aveugles... « Je suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie. »
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mar 02 Aoû 2011, 12:53 pm
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Le 03-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 15,21-28. Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon. Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. » Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! » Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. - C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. » Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.
Commentaire du jour Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°52, 1-3 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 200 rev.)
La puissance d'une prière persévérante
Alors qu'elle devrait se retirer découragée, la Cananéenne approche de plus près et, adorant Jésus, elle lui dit : « Seigneur, viens à mon secours ! » Mais alors, femme..., tu ne l'as pas entendu dire : « Je n'ai été envoyé que pour les brebis perdues de la maison d'Israël » ? Je l'ai entendu, réplique-t-elle ; mais je sais qu'il est le Seigneur de toutes choses...
C'est parce qu'il prévoyait sa réponse que le Christ retardait d'exaucer sa prière. Il refusait sa demande pour souligner sa piété. S'il n'avait pas voulu l'exaucer, il ne lui aurait pas accordé sa demande à la fin... Ses réponses n'étaient pas destinées à lui faire de la peine, mais plutôt à l'attirer et à révéler ce trésor caché.
Mais considère, je te prie, en même temps que sa foi, son humilité profonde. Jésus a donné aux juifs le nom d'enfants ; la Cananéenne renchérit encore sur ce titre et les appelle des maîtres, tant elle était loin d'être jalouse des louanges prodiguées aux autres : « Les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table des maîtres »... Et c'est à cause de son humilité qu'elle a été admise au nombre des enfants. Le Christ lui dit alors : « Femme, ta foi est grande ». Il lui tardait de prononcer cette parole et de récompenser cette femme : « Qu'il t'advienne selon ton désir ! »... Tu le vois, la Cananéenne a une grande part dans la guérison de sa fille. En effet, le Christ ne dit pas : Que ta fille soit guérie, mais : « Ta foi est grande, qu'il t'advienne selon ton désir ! » Et remarque encore bien ceci : là où les apôtres avaient échoué et n'avaient rien obtenu, elle a réussi. Telle est la puissance d'une prière persévérante.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mer 03 Aoû 2011, 1:10 pm
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Le 04-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,13-23. Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples : « Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes ? » Ils répondirent : « Pour les uns, il est Jean Baptiste ; pour d'autres, Élie ; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes. » Jésus leur dit : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Prenant la parole, Simon-Pierre déclara : « Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » Alors, il ordonna aux disciples de ne dire à personne qu'il était le Messie. A partir de ce moment, Jésus le Christ commença à montrer à ses disciples qu'il lui fallait partir pour Jérusalem, souffrir beaucoup de la part des anciens, des chefs des prêtres et des scribes, être tué, et le troisième jour ressusciter. Pierre, le prenant à part, se mit à lui faire de vifs reproches : « Dieu t'en garde, Seigneur ! cela ne t'arrivera pas. » Mais lui, se retournant, dit à Pierre : « Passe derrière moi, Satan, tu es un obstacle sur ma route ; tes pensées ne sont pas celles de Dieu, mais celles des hommes. »
Commentaire du jour Bienheureux John Henry Newman (1801-1890), théologien, fondateur de l'Oratoire en Angleterre Sermons on Subjects of the Day, n°6, « Faith and Experience », 2.4 « Sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l'emportera pas sur elle »
C'était autrefois une source de perplexité pour les croyants, comme nous le lisons dans les psaumes et les prophètes, de voir que les méchants réussissaient là où les serviteurs de Dieu semblaient échouer. Il en est de même au temps de l'Évangile. Et pourtant l'Église a ce privilège spécial, que ne possède aucune autre religion, de savoir qu'ayant été fondée lors de la première venue du Christ, elle ne disparaîtra pas avant son retour.
Cependant, dans chaque génération, il semble qu'elle succombe et que ses ennemis triomphent. Le combat entre l'Église et le monde a ceci de particulier : il semble toujours que le monde l'emporte sur elle ; mais c'est elle, en fait, qui gagne. Ses ennemis triomphent constamment, la disant vaincue ; ses membres perdent souvent l'espoir. Mais l'Église demeure... Les royaumes se fondent et s'écroulent ; les nations s'étendent et se resserrent ; les dynasties commencent et finissent ; les princes naissent et meurent ; les coalitions, les partis, les ligues, les métiers, les corporations, les institutions, les philosophies, les sectes et les hérésies se font et se défont. Ils ont leur temps, mais l'Église est éternelle. Et cependant, en leur temps, ils paraissent avoir une grande importance...
En ce moment, beaucoup de choses mettent notre foi à l'épreuve. Nous ne voyons pas l'avenir ; nous ne voyons pas que ce qui semble réussir maintenant et se pavaner ne durera pas longtemps. Aujourd'hui, nous voyons des philosophies, des sectes et des clans s'étendre, florissants. L'Église paraît pauvre et impuissante... Prions Dieu, pour qu'il nous instruise : nous avons besoin d'être enseignés par lui, nous sommes bien aveugles. Une fois, quand les paroles du Christ les avaient mis à l'épreuve, les apôtres lui ont dit : « Augmente notre foi » (Lc 17,5). Venons à lui sincèrement : nous ne nous connaissons pas ; nous avons besoin de sa grâce. Quelle que soit la perplexité que le monde nous inspire..., venons à lui avec un esprit pur et sincère. Demandons-lui humblement de nous montrer ce que nous ne comprenons pas, de rabaisser notre cœur quand il s'obstine, et de nous donner de l'aimer et de lui obéir loyalement dans notre recherche.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 04 Aoû 2011, 2:21 pm
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Le 05-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 16,24-28. Jésus disait à ses disciples : " Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix et qu'il me suive. Car celui qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Quel avantage en effet un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? Et quelle somme pourra-t-il verser en échange de sa vie ? Car le Fils de l'homme va venir avec ses anges dans la gloire de son Père ; alors il rendra à chacun selon sa conduite. Amen, je vous le dis : parmi ceux qui sont ici, certains ne connaîtront pas la mort avant d'avoir vu le Fils de l'homme venir dans son Règne. »
Commentaire du jour Saint Bonaventure (1221-1274), franciscain, docteur de l'Église Vie de Saint François, Legenda major, ch. 13 (trad. Vorreux, Éds franciscaines 1951, p. 682)
« Si quelqu'un veut marcher derrière moi..., qu'il prenne sa croix et qu'il me suive »
Deux ans avant sa mort..., François comprit qu'après avoir imité l'activité du Christ durant sa vie, il devait lui ressembler encore...dans sa Passion. Il ne s'effraya pas, mais...transporté en Dieu par son désir d'une fougue toute séraphique et transformé par compassion en Celui qui « dans son excès d'amour » (Ep 2,4) a voulu être crucifié, il priait un matin sur le versant de la montagne qu'on appelle le Mont Alverne ; c'était aux environs de la fête de l'Exaltation de la Sainte Croix. Et voici qu'il vit descendre du haut du ciel un séraphin aux six ailes resplendissantes comme le feu. D'un vol très rapide il arriva près de l'endroit où se tenait l'homme de Dieu, et un personnage apparut alors entre les ailes : c'était un homme crucifié, les mains et les pieds étendus et attachés à une croix...
Cette apparition plongea François dans un profond étonnement, tandis qu'en son cœur se mêlaient la tristesse et la joie. Il se réjouissait du bienveillant regard dont il se voyait considéré par le Christ sous l'aspect d'un séraphin, mais ce crucifiement « transperçait son âme » de douleur et de compassion « comme d'un glaive » (Lc 2,35). Une apparition si mystérieuse le plongeait dans la plus grande stupeur, car il savait que les souffrances de la Passion ne peuvent en aucune manière atteindre un séraphin, qui est un esprit immortel. Il comprit enfin, grâce aux lumières du ciel, pourquoi la divine Providence lui avait envoyé cette vision : ce n'était pas le martyre de son corps, mais l'amour incendiant son âme qui devrait le transformer à la ressemblance du Christ crucifié.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Ven 05 Aoû 2011, 11:52 am
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Le 06-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,1-9. Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et il les emmène à l'écart, sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. Voici que leur apparurent Moïse et Élie, qui s'entretenaient avec lui. Pierre alors prit la parole et dit à Jésus : « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici ! Si tu le veux, je vais dresser ici trois tentes, une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » Il parlait encore, lorsqu'une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » Entendant cela, les disciples tombèrent la face contre terre et furent saisis d'une grande frayeur. Jésus s'approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n'ayez pas peur ! » Levant les yeux, ils ne virent plus que lui, Jésus seul. En descendant de la montagne, Jésus leur donna cet ordre : « Ne parlez de cette vision à personne, avant que le Fils de l'homme soit ressuscité d'entre les morts. »
Commentaire du jour Saint Jean de Damas (v. 675-749), moine, théologien, docteur de l'Église Homélie sur la Transfiguration ; PG 96, 545 (trad. cf coll. Spi. Or. n°39, Bellefontaine 1985, p. 187)
« ' Celui-ci est mon Fils bien-aimé '... Ainsi se confirme pour nous la parole des prophètes » (2P 1,17-19)
Aujourd'hui, c'est l'abîme de la lumière inaccessible. Aujourd'hui, sur le mont Thabor, l'effusion infinie de l'éclat divin luit devant les apôtres. Aujourd'hui Jésus Christ se manifeste comme maître de l'Ancienne et de la Nouvelle Alliance... Aujourd'hui sur le mont Thabor, Moïse, le législateur de Dieu, le chef de l'Ancienne Alliance, assiste comme un serviteur son maître, le Christ, lui le donateur de la Loi. Et il reconnaît son dessein auquel il avait été initié autrefois par des préfigurations ; c'est ce que signifie, à mon avis, « voir Dieu de dos » (Ex 33,23). Maintenant il voit clairement la gloire de la divinité, « abrité sous la fente du rocher » (Ex 33,22), mais « ce rocher était le Christ » (1Co 10,4), comme Paul l'a enseigné expressément : le Dieu incarné, Verbe et Seigneur...
Aujourd'hui le chef de la Nouvelle Alliance, qui avait...proclamé le Christ comme Fils de Dieu en disant : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16,16), voit le chef de l'Ancienne Alliance, qui se tient près du donateur de l'une et de l'autre, et qui lui dit : « Voici Celui qui est. Voici celui dont j'ai dit qu'il se lèverait un prophète comme moi (Ex 3,14; Dt 18,15; Ac 3,22) –- comme moi en tant qu'homme et en tant que chef du peuple nouveau, mais au-dessus de moi et de toute créature, lui qui dispose, pour moi et pour toi, les deux Alliances, l'Ancienne et la Nouvelle »...
Venez donc, obéissons à David le prophète ! Chantons notre Dieu, chantons notre roi, chantons ! « Il est roi de toute la terre » (Ps 46,7-8). Chantons avec sagesse ; chantons avec allégresse... Chantons aussi l'Esprit « qui sonde tout, même les profondeurs de Dieu » (1Co 2,10), en voyant, dans cette lumière du Père qu'est l'Esprit illuminant toutes choses, la lumière inaccessible, le Fils de Dieu. Aujourd'hui se manifeste ce que des yeux de chair ne peuvent pas voir : un corps terrestre rayonnant de splendeur divine, un corps mortel débordant de la gloire de la divinité... Les choses humaines deviennent celles de Dieu, et les divines celles de l'homme.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Sam 06 Aoû 2011, 1:15 pm
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Le 07-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 14,22-33. Aussitôt après avoir nourri la foule dans le désert, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive, pendant qu'il renverrait les foules. Quand il les eut renvoyées, il se rendit dans la montagne, à l'écart, pour prier. Le soir venu, il était là, seul. La barque était déjà à une bonne distance de la terre, elle était battue par les vagues, car le vent était contraire. Vers la fin de la nuit, Jésus vint vers eux en marchant sur la mer. En le voyant marcher sur la mer, les disciples furent bouleversés. Ils disaient : « C'est un fantôme », et la peur leur fit pousser des cris. Mais aussitôt Jésus leur parla : « Confiance ! c'est moi ; n'ayez pas peur ! » Pierre prit alors la parole : « Seigneur, si c'est bien toi, ordonne-moi de venir vers toi sur l'eau. » Jésus lui dit : « Viens ! » Pierre descendit de la barque et marcha sur les eaux pour aller vers Jésus. Mais, voyant qu'il y avait du vent, il eut peur ; et, comme il commençait à enfoncer, il cria : « Seigneur, sauve-moi ! » Aussitôt Jésus étendit la main, le saisit et lui dit : « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Et quand ils furent montés dans la barque, le vent tomba. Alors ceux qui étaient dans la barque se prosternèrent devant lui, et ils lui dirent : « Vraiment, tu es le Fils de Dieu ! »
Commentaire du jour Saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église Homélies sur l'évangile de Matthieu, n°50, 1-2 (trad. Véricel, L'Évangile commenté, p. 168 rev.) « Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? »
Les disciples sont de nouveau le jouet des flots et une tempête pareille à la première (Mt 8,24) se déchaîne contre eux ; mais alors ils avaient Jésus avec eux, tandis que cette fois ils sont seuls et livrés à eux-mêmes... Je pense que le Sauveur voulait ainsi ranimer leur cœur endormi ; en les jetant dans l'angoisse, il leur inspirait un plus vif désir de sa présence et il rendait son souvenir constamment présent à leur pensée. C'est pourquoi il n'est pas venu tout de suite à leur secours, mais « Vers la fin de la nuit, il est venu vers eux en marchant sur la mer »...
Pierre, toujours bouillant, toujours devançant les autres disciples, lui dit : « Seigneur, si c'est bien toi, donne-moi l'ordre de venir à toi sur les eaux »... Il ne lui dit pas : « Donne-moi l'ordre de marcher sur les eaux » mais « de venir à toi », car personne n'aimait Jésus comme lui. Il a fait la même chose après la résurrection : ne pouvant pas supporter d'aller aussi lentement que les autres dans la barque, il s'est jeté à l'eau pour les devancer et satisfaire son amour du Christ... Descendant donc de la barque, Pierre s'avançait vers Jésus, plus heureux d'aller vers lui que de marcher sur les eaux. Mais après être venu à bout du danger le plus grand, celui de la mer, il a failli succomber à un moins grave, celui du vent. Telle est la nature humaine : souvent, après avoir dominé des dangers sérieux, nous sommes abattus par de moins importants... Pierre n'était pas encore délivré de toute frayeur...malgré la présence du Christ près de lui. C'est qu'il ne sert de rien d'être à côté du Christ, si on n'en est pas proche par la foi. Voilà ce qui souligne la distance qui séparait le maître et le disciple...
« Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté ? » Si donc la foi de Pierre n'avait pas faibli, il aurait résisté au vent sans difficulté. Et la preuve, c'est que Jésus saisit Pierre, tout en laissant le vent souffler... De même que la mère soutient de ses ailes le petit oiseau sorti du nid avant le temps, quand il va tomber à terre, et le ramène dans le nid, ainsi fait le Christ à l'égard de Pierre.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Dim 07 Aoû 2011, 1:44 pm
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Le 08-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 17,22-27. Comme Jésus et les disciples étaient réunis en Galilée, il leur dit : « Le Fils de l'homme va être livré aux mains des hommes ; ils le tueront et, le troisième jour, il ressuscitera. » Et ils furent profondément attristés. Comme ils arrivaient à Capharnaüm, ceux qui perçoivent les deux drachmes pour le Temple vinrent trouver Pierre et lui dirent : « Votre maître paye bien les deux drachmes, n'est-ce pas ? » Il répondit : « Oui. » Quand Pierre entra dans la maison, Jésus prit la parole le premier : « Simon, quel est ton avis ? Les rois de la terre, sur qui perçoivent-ils les taxes ou l'impôt ? Sur leurs fils, ou sur les autres personnes ? » Pierre lui répondit : « Sur les autres. » Et Jésus reprit : « Donc, les fils sont libres. Mais il faut éviter d'être pour les gens une occasion de chute : va donc jusqu'au lac, jette l'hameçon, et saisis le premier poisson qui mordra ; ouvre-lui la bouche, et tu y trouveras une pièce de quatre drachmes. Prends-la, tu la donneras pour toi et pour moi. »
Commentaire du jour Saint Pacien de Barcelone (?-v. 390), évêque Homélie sur le baptême, 7 (trad. bréviaire : 19e sam) Libérés par le Fils de l'homme qui se livre aux mains des hommes
Tous les peuples ont été libérés des puissances qui les tenaient captifs par notre Seigneur Jésus Christ. C'est lui, oui c'est lui qui nous a rachetés. Comme dit l'apôtre Paul : « Il nous a pardonné tous nos péchés, il a supprimé le billet attestant notre désobéissance, il l'a annulé en le clouant à la croix. En se dépouillant lui-même, il a traîné les puissances du mal dans le cortège de son triomphe » (Col 2,13-15). Il a délivré les enchaînés et il a brisé nos liens, comme David l'avait dit : « Le Seigneur redresse les opprimés, le Seigneur délie les enchaînés, le Seigneur ouvre les yeux des aveugles ». Et encore : « Tu as brisé mes chaînes, je t'offrirai le sacrifice de louange » (Ps 145,7-8; 115,16-17).
Oui, nous sommes délivrés de nos chaînes, nous qui avons été rassemblés à l'appel du Seigneur par le sacrement du baptême...; nous avons été libérés par le sang du Christ et l'invocation de son nom... Donc, mes bien-aimés, une fois pour toutes nous sommes lavés par l'eau du baptême, une fois pour toutes nous sommes libérés, une fois pour toutes nous sommes accueillis dans le Royaume immortel. Une fois pour toutes, « heureux ceux dont les crimes sont pardonnés, dont les péchés sont couverts » (Ps 31,1; Rm 4,7). Maintenez avec courage ce que vous avez reçu, conservez-le pour votre bonheur, ne péchez plus. Désormais, gardez-vous purs et irréprochables pour le jour du Seigneur.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Lun 08 Aoû 2011, 12:32 pm
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Le 09-Aout 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 25,1-13. Jésus parlait à ses disciples de sa venue ; il disait cette parabole : « Le royaume des cieux sera comparable à des jeunes filles invitées à des noces, qui prirent leur lampe et s'en allèrent à la rencontre de l'époux. Cinq d'entre elles étaient insensées, et cinq étaient prévoyantes : les insensées avaient pris leur lampe sans emporter d'huile, tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leur lampe, de l'huile en réserve. Comme l'époux tardait, elles s'assoupirent toutes et s'endormirent. Au milieu de la nuit, un cri se fit entendre : 'Voici l'époux ! Sortez à sa rencontre. ' Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et préparèrent leur lampe. Les insensées demandèrent aux prévoyantes : 'Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s'éteignent. ' Les prévoyantes leur répondirent : 'Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous ; allez plutôt vous en procurer chez les marchands. ' Pendant qu'elles allaient en acheter, l'époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces et l'on ferma la porte. Plus tard, les autres jeunes filles arrivent à leur tour et disent : 'Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! ' Il leur répondit : 'Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas. ' Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l'heure.
Celui qui prie ne perd jamais l'espérance, même lorsqu'il en vient à se trouver dans des situations difficiles voire humainement désespérées. C'est ce que nous enseigne la Sainte Écriture et ce dont témoigne l'histoire de l'Église. Combien d'exemples, en effet, pourrions nous apporter de situations où c'était véritablement la prière qui a soutenu le chemin des saints et du peuple chrétien ! Parmi les témoignages de notre époque je voudrais citer celui de deux saints dont nous célébrons ces jours-ci la mémoire : Thérèse Bénédicte de la Croix, Édith Stein, dont nous avons célébré la fête le 9 août, et Maximilien Marie Kolbe, que nous célébrerons le 14 août, veille de la solennité de l'Assomption de la Bienheureuse Vierge Marie. Tous deux ont conclu leur vie terrestre par le martyre dans le camp d'Auschwitz. Apparemment leurs existences pourraient être considérées comme un échec, mais c'est précisément dans leur martyre que resplendit l'éclair de l'amour, qui vainc les ténèbres de l'égoïsme et de la haine. A saint Maximilien Kolbe sont attribuées les paroles suivantes qu'il aurait prononcées en pleine fureur de la persécution nazie : « La haine n'est pas une force créatrice : seul l'amour en est une »...
Édith Stein, le 6 août 1942, à trois jours de sa fin dramatique, approchant de ses consœurs du monastère de Echt, en Hollande, leur a dit : « Je suis prête à tout. Jésus est ici aussi au milieu de nous. Jusqu'à présent j'ai pu très bien prier et j'ai dit de tout mon cœur : ' Ave, Crux, spes unica. Je te salue, ô croix, notre unique espérance ' ». Des témoins qui sont parvenus à échapper au massacre horrible ont raconté que Thérèse Bénédicte de la Croix, tandis qu'elle revêtait l'habit carmélitain, avançait consciemment vers sa mort. Elle se distinguait par son comportement empli de paix, par son attitude sereine et par des manières calmes et attentives aux nécessités de tous. La prière a été le secret de cette sainte copatronne de l'Europe, qui « même après être parvenue à la vérité dans la paix de la vie contemplative, a dû vivre jusqu'au bout le mystère de la croix » (Jean-Paul II, Spes aedificandi).
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Mar 09 Aoû 2011, 12:16 pm
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Le 10-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Jean 12,24-26. Quelques jours avant la Pâque, Jésus disait à ses disciples : " Amen, amen, je vous le dis : si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perd ; celui qui s'en détache en ce monde la garde pour la vie éternelle. Si quelqu'un veut me servir, qu'il me suive ; et là où je suis, là aussi sera mon serviteur. Si quelqu'un me sert, mon Père l'honorera. Commentaire du jour Saint Augustin (354-430), évêque d'Hippone (Afrique du Nord) et docteur de l'Église Sermon 329, pour la fête des martyrs, 1-2 ; PL 38, 1454 (trad. bréviaire : commun) « S'il meurt, il donne beaucoup de fruit »
Les exploits glorieux des martyrs, qui font en tout lieu l'ornement de l'Église, nous permettent de comprendre par nous-mêmes la vérité de ce que nous avons chanté : « Aux yeux du Seigneur, la mort de ses saints a un grand prix » (Ps 115,15). En effet, elle a un grand prix à nos yeux, et aux yeux de celui pour le nom duquel ils sont morts.
Mais le prix de toutes ces morts, c'est la mort d'un seul. Combien de morts a-t-il achetés, en mourant lui seul, puisque, s'il n'était pas mort, le grain de blé ne se serait pas multiplié ? Vous avez entendu ce qu'il disait lorsqu'il approchait de sa Passion, c'est-à-dire alors qu'il approchait de notre rédemption : « Si le grain de blé tombé en terre ne meurt pas, il reste seul ; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruits ». Quand son côté a été ouvert par la lance qui le frappait, ce qui en a jailli, c'est le prix de l'univers (cf Jn 19,34).
Les fidèles et les martyrs ont été achetés ; mais la foi des martyrs a fait ses preuves, leur sang en est témoin. « Le Christ a donné sa vie pour nous ; nous aussi, nous devons donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16). Il est dit ailleurs : « Lorsque tu t'assieds à une table magnifique, regarde bien ce que l'on te sert, car il faut que tu en prépares autant » (cf Pr 23,1). C'est une table magnifique, celle où l'on mange avec le maître du banquet lui-même. Il est l'hôte qui invite, il est lui-même la nourriture et la boisson. Les martyrs ont donc fait attention à ce qu'ils mangeaient et buvaient, pour pouvoir en rendre autant. Mais comment auraient-ils pu en rendre autant, si celui qui a fait la première dépense ne leur avait donné de quoi lui rendre ? Ainsi c'est ce que nous recommande le psaume où nous avons chanté cette parole : « Aux yeux du Seigneur, la mort de ses amis a un grand prix ».
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 11 Aoû 2011, 8:43 am
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Le 11-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 18,21-35.19,1. Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu'à sept fois ? » Jésus lui répondit : « Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois. En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout. ' Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette. Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant : 'Rembourse ta dette ! ' Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : 'Prends patience envers moi, et je te rembourserai. ' Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : 'Serviteur mauvais ! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi ? ' Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. » Jésus acheva ainsi son discours, puis il s'éloigna de la Galilée et se rendit en Judée, au-delà du Jourdain.
« Ne devais-tu pas à ton tour, avoir pitié de ton compagnon ? »
Si le pape Paul VI a indiqué à plusieurs reprises que la « civilisation de l'amour » était le but vers lequel devaient tendre tous les efforts dans le domaine social et culturel comme dans le domaine économique et politique, il convient d'ajouter que ce but ne sera jamais atteint tant que, dans nos conceptions et nos réalisations concernant le domaine large et complexe de la vie en commun, nous nous en tiendrons au principe « œil pour œil et dent pour dent » (Ex 21,24; Mt 5,38), tant que nous ne tendrons pas, au contraire, à le transformer dans son essence, en agissant dans un autre esprit. C'est aussi dans cette direction que nous conduit le Concile Vatican II, lorsque, parlant d'une manière répétée de « la nécessité de rendre le monde plus humain » (GS 40), il présente la mission de l'Église dans le monde contemporain comme la réalisation de cette tâche. Le monde des hommes ne pourra devenir toujours plus humain que si nous introduisons dans le cadre multiforme des rapports interpersonnels et sociaux, en même temps que la justice, cet amour miséricordieux qui constitue le message messianique de l'Évangile.
Le monde des hommes pourra devenir « toujours plus humain » seulement lorsque nous introduirons, dans tous les rapports réciproques qui modèlent son visage moral, le moment du pardon, si essentiel pour l'Évangile. Le pardon atteste qu'est présent dans le monde l'amour plus fort que le péché. En outre, le pardon est la condition première de la réconciliation, non seulement dans les rapports de Dieu avec l'homme, mais aussi dans les relations entre les hommes. Un monde d'où on éliminerait le pardon serait seulement un monde de justice froide et irrespectueuse, au nom de laquelle chacun revendiquerait ses propres droits vis-à-vis de l'autre...
C'est pourquoi l'Église doit considérer comme un de ses principaux devoirs -- à chaque étape de l'histoire, et spécialement à l'époque contemporaine -- de proclamer et d'introduire dans la vie le mystère de la miséricorde, révélé à son plus haut degré en Jésus Christ.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Jeu 11 Aoû 2011, 2:04 pm
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Le 12-Aout 2011.
Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,3-12. Des pharisiens s'approchèrent de lui pour le mettre à l'épreuve ; ils lui demandèrent : « Est-il permis de renvoyer sa femme pour n'importe quel motif ? » Il répondit : « N'avez-vous pas lu l'Écriture ? Au commencement, le Créateur les fit homme et femme, et il leur dit : 'Voilà pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, il s'attachera à sa femme, et tous deux ne feront plus qu'un. ' A cause de cela, ils ne sont plus deux, mais un seul. Donc, ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas ! » Les pharisiens lui répliquent : « Pourquoi donc Moïse a-t-il prescrit la remise d'un acte de divorce avant la séparation ? » Jésus leur répond : « C'est en raison de votre endurcissement que Moïse vous a concédé de renvoyer vos femmes. Mais au commencement, il n'en était pas ainsi. Or je vous le dis : si quelqu'un renvoie sa femme - sauf en cas d'union illégitime - pour en épouser une autre, il est adultère. » Ses disciples lui disent : « Si telle est la situation de l'homme par rapport à sa femme, il n'y a pas intérêt à se marier. » Il leur répondit : « Ce n'est pas tout le monde qui peut comprendre cette parole, mais ceux à qui Dieu l'a révélée. Il y a des gens qui ne se marient pas car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu'il comprenne !
Commentaire du jour Le Missel romain Le rituel du mariage : bénédiction solennelle
« Ils ne sont plus deux, mais un seul »
Seigneur notre Dieu, regarde avec bonté ces nouveaux époux et daigne répandre sur eux tes bénédictions : Qu'ils soient unis dans un même amour et avancent vers une même sainteté. Qu'ils aient la joie de participer à ton amour créateur et puissent ensemble éduquer leurs enfants. Qu'ils vivent dans la justice et la charité pour montrer ta lumière à ceux qui te cherchent. Qu'ils mettent leur foyer au service du monde et répondent aux appels de leurs frères. Qu'ils soient fortifiés par les sacrifices et les joies de leur vie et sachent témoigner de l'Évangile. Qu'ils vivent longtemps sans malheur ni maladie et que leur travail à tous deux soit béni. Qu'ils voient grandir en paix leurs enfants, qu'ils aient le soutien d'une famille heureuse. Qu'ils parviennent enfin avec tous ceux qui les ont précédés dans ta demeure où leur amour ne finira jamais.
N. et N., et vous tous ici présents, que Dieu tout-puissant vous bénisse, le Père, le Fils et le Saint Esprit.
Gilles Membre_Actif
Date d'inscription : 07/10/2010 Messages : 11153 Pays : canadaR E L I G I O N : Catholique
Sujet: Re: Evangile du jour Ven 12 Aoû 2011, 1:13 pm
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Le 13-Aout 2011. Évangile de Jésus-Christ selon saint Matthieu 19,13-15. On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Il leur imposa les mains, puis il partit de là. Commentaire du jour Saint Clément d'Alexandrie (150-v. 215), théologien Le Pédagogue, I, 12, 17 ; SC 70 (trad. coll. Pères dans la foi, n°44, 1991, p. 37s rev.)
« Le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent »
Le rôle du Christ, notre Pédagogue, est, comme son nom l'indique, de conduire des enfants. Il reste à examiner de quels enfants veut parler l'Écriture, puis à leur donner leur Pédagogue. Les enfants, c'est nous. L'Écriture nous célèbre de bien des façons ; elle se sert d'images diverses pour nous désigner, colorant de mille tons la simplicité de la foi. Il est dit dans l'Évangile : « Le Seigneur s'arrêta sur le rivage et s'adressa à ses disciples –- ils pêchaient –- : ' Mes petits enfants, n'avez-vous pas de poisson ? ' » (Jn 21,4-5) C'étaient ses disciples qu'il appelait enfants. « On lui amena de petits enfants pour qu'il leur impose les mains et les bénisse. Comme ses disciples les repoussaient, Jésus dit : ' Laissez les petits enfants ; ne les empêchez pas de venir à moi, car le Royaume des cieux appartient à ceux qui leur ressemblent ' ». Le Seigneur lui-même éclaire le sens de cette parole en disant : « Si vous ne changez pas pour devenir semblables à ces petits enfants, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux » (Mt 18,3). Cela ne désigne pas la régénération, mais propose à notre imitation la simplicité des enfants...
On peut vraiment les nommer des enfants, ceux qui ne connaissent que Dieu leur Père –- des nouveau-nés, simples et purs... Ce sont des êtres qui ont progressé dans le Verbe, qu'il invite à se détacher des préoccupations d'ici-bas pour écouter seulement leur Père, en imitant des petits enfants. C'est pourquoi il leur dit : « Ne vous inquiétez pas du lendemain ; à chaque jour suffit sa peine » (Mt 6,34). Voilà comment il nous exhorte à nous dégager des soucis d'ici-bas pour nous attacher seulement à notre Père. Celui qui pratique ce commandement est réellement un nouveau-né, un enfant pour Dieu et pour le monde, car celui-ci le considère comme ignorant tout et celui-là un objet de tendresse.