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 Adam et Eve

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CHRISTOPHEG
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CHRISTOPHEG

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MessageSujet: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 07 Avr 2014, 10:45 pm

Rappel du premier message :

Genèse 3
 
3.1 Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l'Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin?
3.2 La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin.
3.3 Mais quant au fruit de l'arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n'en mangerez point et vous n'y toucherez point, de peur que vous ne mouriez.
3.4 Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point;
3.5 mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s'ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.
3.6 La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence; elle prit de son fruit, et en mangea; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d'elle, et il en mangea.
3.7 Les yeux de l'un et de l'autre s'ouvrirent, ils connurent qu'ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s'en firent des ceintures.
3.8 Alors ils entendirent la voix de l'Éternel Dieu, qui parcourait le jardin vers le soir, et l'homme et sa femme se cachèrent loin de la face de l'Éternel Dieu, au milieu des arbres du jardin.
3.9 Mais l'Éternel Dieu appela l'homme, et lui dit: Où es-tu?
3.10 Il répondit: J'ai entendu ta voix dans le jardin, et j'ai eu peur, parce que je suis nu, et je me suis caché.
3.11 Et l'Éternel Dieu dit: Qui t'a appris que tu es nu? Est-ce que tu as mangé de l'arbre dont je t'avais défendu de manger?
3.12 L'homme répondit: La femme que tu as mise auprès de moi m'a donné de l'arbre, et j'en ai mangé.
3.13 Et l'Éternel Dieu dit à la femme: Pourquoi as-tu fait cela? La femme répondit: Le serpent m'a séduite, et j'en ai mangé.
3.14 L'Éternel Dieu dit au serpent: Puisque tu as fait cela, tu seras maudit entre tout le bétail et entre tous les animaux des champs, tu marcheras sur ton ventre, et tu mangeras de la poussière tous les jours de ta vie.
3.15 Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon.
3.16 Il dit à la femme: J'augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi.
3.17 Il dit à l'homme: Puisque tu as écouté la voix de ta femme, et que tu as mangé de l'arbre au sujet duquel je t'avais donné cet ordre: Tu n'en mangeras point! le sol sera maudit à cause de toi. C'est à force de peine que tu en tireras ta nourriture tous les jours de ta vie,
3.18 il te produira des épines et des ronces, et tu mangeras de l'herbe des champs.
3.19 C'est à la sueur de ton visage que tu mangeras du pain, jusqu'à ce que tu retournes dans la terre, d'où tu as été pris; car tu es poussière, et tu retourneras dans la poussière.
3.20 Adam donna à sa femme le nom d'Eve: car elle a été la mère de tous les vivants.
3.21 L'Éternel Dieu fit à Adam et à sa femme des habits de peau, et il les en revêtit.
3.22 L'Éternel Dieu dit: Voici, l'homme est devenu comme l'un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d'avancer sa main, de prendre de l'arbre de vie, d'en manger, et de vivre éternellement.
3.23 Et l'Éternel Dieu le chassa du jardin d'Éden, pour qu'il cultivât la terre, d'où il avait été pris.
3.24 C'est ainsi qu'il chassa Adam; et il mit à l'orient du jardin d'Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l'arbre de vie.
 
Vous connaissez tous la Genèse.  Je voudrais m'intéresser particulièrement à Genèse 3.
 
Dans la Genèse 1 et 2, on nous explique que Dieu est le Créateur de toute chose.
 
En cela compris, les acteurs du drame.  Adam, Eve, le serpent et l'arbre du bien et du mal.
 
On remarque ainsi que Dieu a aussi créé le tentateur, l'objet de la tentation et derrière la punition.
 
Si on s'intéresse au couple d'humains, on remarque que par leurs actions ils sont imparfaits.
 
Dire que Dieu n'avait pas prévu cette situation serait vraiment Le prendre pour un imbécile.  Ce qui est vraiment à déconseiller ...
 
Il nous a donc piègé nous connaissant forcément parfaitement, pour ensuite nous punir.  Vicieux ce Dieu quand-même pour Quelqu'un qui est Tout Amour ...
 
Dieu a donc fait des êtres intrinsèquement imparfaits, puis Il a exigé qu'ils soient parfaits ou punis pour l'éternité.
 
Plusieurs milliers d'années après avoir lancé l'expérience du monde, Il est revenu sur Sa décision, disant que, dès lors, l'homme n'avait pas nécessairement à être bon, mais qu'il se sentirait mal lorsqu'il n'était pas bon et à recevoir en tant que sauveur le Seul être qui pouvait toujours être parfait, satisfaisant ainsi le désir de perfection  de Dieu.
 
Ensuite, nous disons que Son Fils (le Seul Être Parfait) nous a sauvé de notre propre imperfection — l'imperfection que Dieu nous a donnée.
 
Autrement dit, le Fils de Dieu nous a sauvé de ce que Son Père a fait.
 
Il y a un bug dans la matrice ...  Qui m'explique ?
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 22 Sep 2014, 10:02 am

Cher Christophe

Merci pour avoir pensé à ma souhaiter mon anniversaire, c'est très gentil.

Au sujet de
CHRISTOPHEG a écrit:

OK pour l'impératif de veille,
je dois me préparer à la Rencontre, c'est clair que ça s'approche (62 ans déjà !)... mais ne sommes-nous pas déjà ressuscités ? alors que craindre ?

OK pour le pardon inconditionnel,

OK pour l'appel à l'amour...
mais est-ce un appel à promouvoir l'amour tel que le conçoit Hitler, une exhortation à généraliser l'amour tel que le conçoit Dutrout ?
Sommes-nous invités à encore plus l'amour de soi que ce que nous enseigne la modernité individualiste ? Est-ce possible de plus d'amour de soi ?

Et je ne reconnais pas vraiment notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ ni dans l'opposition réalité/illusion (quel sens ont ces deux mots ? ne sont-ils pas synonymes ?) ni dans les efforts de description d'un monde troublé,

Très amicalement,

votre petite sœur
pauline
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CHRISTOPHEG
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 22 Sep 2014, 7:37 pm

pauline.px a écrit:
Cher Christophe

Merci pour avoir pensé à ma souhaiter mon anniversaire, c'est très gentil.

Au sujet de
CHRISTOPHEG a écrit:

OK pour l'impératif de veille,
je dois me préparer à la Rencontre, c'est clair que ça s'approche (62 ans déjà !)... mais ne sommes-nous pas déjà ressuscités ? alors que craindre ?

OK pour le pardon inconditionnel,

OK pour l'appel à l'amour...
mais est-ce un appel à promouvoir l'amour tel que le conçoit Hitler, une exhortation à généraliser l'amour tel que le conçoit Dutrout ?
Sommes-nous invités à encore plus l'amour de soi que ce que nous enseigne la modernité individualiste ? Est-ce possible de plus d'amour de soi ?

Et je ne reconnais pas vraiment notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ ni dans l'opposition réalité/illusion (quel sens ont ces deux mots ? ne sont-ils pas synonymes ?) ni dans les efforts de description d'un monde troublé,

Très amicalement,

votre petite sœur
pauline

Bonjour Pauline,

Je pense que la Rencontre a déjà eu lieu. Elle prendra une forme différente pour se poursuivre; c'est tout. Déjà ressuscités ? Oui. Absolument rien à craindre en effet.

Il s'agit ici d'un appel à promouvoir l'amour pour ceux qui veulent l'entendre. Si l'appel s'adresse à tout le monde, il en touchera certains et absolument pas d'autres. Il s'agit d'une exhortation à généraliser l'amour tel que le conçoit JESUS. Hitler ou Dutroux ne se situent sûrement pas dans cette perspective dont ils railleraient sans doute la naïveté. Leur chemin est tortueux mais ils y arriveront aussi.

Je partage votre dernière réflexion.

J'attends avec impatience votre retour sur ma dernière intervention.

A bientôt, bien à vous,

Christophe.
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pauline.px
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedVen 26 Sep 2014, 9:45 am

Mon cher Christophe,

CHRISTOPHEG a écrit:
Si l’amour inconditionnel est une évidence pour beaucoup, la plupart nient en même temps le mot inconditionnel. On y reviendra.

Vous avez raison d’insister sur le mot "inconditionnel" car il s’impose à tous.
Si D.ieu, béni soit-Il, est amour inconditionnel cela signifie que c’est aussi notre vocation, nous devons aimer inconditionnellement et concrétiser cet amour par des actes inconditionnels.
C’est précisément le message de notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ :
Matthieu 5, 42 Donne à celui qui te demande, et ne te détourne point de celui qui veut emprunter de toi.
Jean 15:13 Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis.

CHRISTOPHEG a écrit:
L’exigence que cet amour représente vous est propre comme elle l’est pour tout le monde.

L’amour relatif à chacune de nos petites personnes est sans intérêt, c’est aussi insignifiant que les notions de bien et de mal de chacun… si Dutrout croyait témoigner de l’amour à chacune de ses victimes cela ne signifie pas que c’était de l’amour, Dutrout n’est pas une référence d’amour. Le type qui décapite les otages croit peut-être faire un acte d’amour envers ses victimes mais qu’importe, il n’a jamais eu vocation d’être un modèle d’amour.
Toutes ses façons personnelles d’imaginer l’amour ne sont rien par rapport à cet absolu incontournable qu’est l’Amour.

Ce qui importe n’est pas ma façon de penser l’amour mais ce qu’en pense l’Amour.

J’admets très volontiers que je pose une affirmation très forte :
Au contraire du bien et du mal qui sont des notions relatives il existe un Amour absolu, celui de D.ieu, béni soit-Il, et que c’est à l’aune de cet absolu que s’évaluent nos actes et nos pensées, nous ne sommes pas la mesure de l’amour.
L’Amour est un absolu et voilà pourquoi la haine ne sert à rien pour connaître l’Amour.

CHRISTOPHEG a écrit:
Quelqu’un pourrait dire aussi que telles ou telles actions que vous avez accomplies ne sont pas frappée du sceau de l’amour alors que vous en êtes convaincue.

Depuis ma conversion, je ne vis plus ce genre d’illusion.
Seul D.ieu, béni soit-Il, est bon.

Par ailleurs, on peut toujours me soupçonner de n’agir que guidée par mon amour propre.
En ce sens l’amour de soi est présenté comme le contraire de l’Amour.

Et c’est ce qui me trouble considérablement dans les NDE, les gens parlent de l’amour comme d’un bain chaud, comme d’une douce sensation de bien-être, ils se sentent aimés, ils sentent qu’ils aiment sans que l’on sache le sens de ce verbe " aimer " car on ne voit pas ce que l’amour leur inspire à part raconter leur expérience personnelle.
Sont-ils comme des bambins qui pénètrent dans une confiserie et qui crient très sincèrement « J’aime tout » ?

Je suis vraiment très mal à l’aise avec l’impression d’un abîme infranchissable qui nous sépare.

Vous me parlez d’un amour qui n’a absolument aucun sens à mes yeux, ou plus exactement qui ne ressemble pas à l’Amour.

Cela doit être une infirmité de mon côté car je dois vous avouer que chaque fois que j’aborde de loin un "maître" comme le Dalaï Lama, Sogyal Rinpoché, Arnaud Desjardin, ou encore Ramana Maharshi… je vois de la douceur, de la bienveillance, de la sérénité mais je ne vois pas l’Amour.
D’ailleurs j’ai arrêté ce genre d’exploration. Le sourire du Grand Maître et les grandes vérités ne me satisfont pas. Que ce sourire soit lié à son amour de lui-même ne me surprendrait pas. Qu’il ne souffre pas est particulièrement inquiétant car cela signifie qu’il ne compatit pas.

Par contre, m’est tombé dessus un petit bijou sur la vie et le message d’un sage soufi d’Afrique noire, Tierno Bokar… là j’ai vu l’Amour. L’Amour pur, sans vérités universelles…

CHRISTOPHEG a écrit:
L’harmonie impressionnante. Je suis certain que JESUS en dégageait à revendre. Dirait-on qu’on ne voyait pas beaucoup d’amour en Lui ?

Ce n’est pas l’essentiel du message évangélique, je crois qu’Il impressionnait tout particulièrement par Ses actes et Ses paroles. On a pu dire aussi qu’Il parlait avec autorité.

Je suis convaincue que l’on voyait beaucoup d’amour en Lui parce qu’Il aimait et agissait conformément à l’Amour.

Pour le libre-arbitre, nous ne nous accorderons pas non plus.

Pour moi c’est précisément le contraire de la liberté et le contraire de l’arbitrage quand mon inconscient décide de rater la mayonnaise en s’opposant à mon libre-arbitre conscient. Si notre personne jouit de trois ou quatre libre-arbitre en concurrence les uns avec les autres je ne pense pas que le mot "libre-arbitre" ait encore un sens.

Par ailleurs, il n’y a aucune raison de succomber à l’illusion de la séparation, c’est évidemment l’Univers tout entier qui décide si je dois rater ma mayonnaise comme c’est lui qui décide le crash de l’avion de Marcel Cerdan ou le tsunami de l’océan indien.

Au plan anthropologique, je ne suis pas tout à fait contre l’idée de l’animal humain qui serait un pur véhicule terrestre, conçu pour être aussi autonome qu’un animal mais destiné à accueillir une personne qui ressemblerait à un pilote.
L'idée est plaisante, néanmoins, je me demande si ce n’est pas un peu méprisant pour le reste de la création, dont chaque élément est tout autant D.ieu, béni soit-Il, que nous. Pourquoi songer qu’un animal ou une étoile serait comme un être humain mais sans le "pilote" (celui qui vit la NDE) ?
Les témoignages de NDE parlent-ils de leur rencontre avec le "pilote" de la planète Mars ?

CHRISTOPHEG a écrit:
C’est votre Soi personnel qui alimente modestement le Soi Collectif et non le contraire. Consciemment et inconsciemment. Vous êtes l’acteur de votre vie, le décideur. Vous avez décidé de rater cette mayonnaise. Une introspection peut mener à cette conclusion en observant a postériori les éléments que vous avez attirés.

L'introspection peut mener à tout...

Je crois que vous cédez à l’illusion de la séparation, il n’y a aucune raison pour que UN humain soit le seul décideur de sa vie, cet humain est déjà le produit des autres et chacun de ses actes s’organise avec ceux des autres.

Quelle pensée purement personnelle puis-je revendiquer ?
À quelle initiative purement personnelle puis-je prétendre ?

CHRISTOPHEG a écrit:
Mais vous êtes l’Amour. Ce n’est donc pas ce que vous faites qui vous définit mais ce que vous êtes

C’est précisément parce que je suis l’Amour comme tout le reste de toutes les Créations que ce qui me définit vis-à-vis des autres n’est pas ce que je suis comme eux mais au contraire ce qui fait que la Voie que suit aujourd’hui pauline est une Voie singulière.
La seule chose qui me définit ce n’est même pas mon niveau de conscience puisqu’il est temporaire mais c’est mon impact éternel sur l’infini de toutes les Créations. Quand j’aurais terminé mes cycles et que j’aurais rejoint la Source, seuls subsisteront et ce à jamais mes interactions avec l’infini de toutes les créations. À jamais car il est impossible d’effacer ce qui a été écrit.

Pauline aura été un burin qui aura gravé une Voie singulière, quand ce burin sera reparti à la fonderie pour se noyer dans le métal originel en fusion, sa Voie aura été gravée définitivement et, si je vous ai compris, c’est même pour cette œuvre éternelle que j’aurai été forgée par Celui qui voulait vivre par le biais de mon expérience.

CHRISTOPHEG a écrit:
En effet, tous les types d’états de conscience sont des événements créés par vous-même, individualisation temporaire du Divin.

Sincèrement je n’y crois pas.
Déjà en faisant abstraction de toute idée de divin, cela paraît très orgueilleux d’imaginer que nous soyons maîtres de nos états de conscience, et de surcroît si nous admettons que nous sommes UN alors je ne vois pas la place pour une séparabilité.

CHRISTOPHEG a écrit:

De tels actes ne se seraient jamais passés dans les sociétés amérindiennes ou africaines que nous qualifions de primitives et avons fait disparaître.

Je ne partage pas votre rousseauisme.
Ma génération a découvert l’ampleur de l’inceste qui paraissait l’exception et de la pédophilie et qui n’avait sûrement pas attendu qu’on en parle pour exister.
Les sociétés en bonne santé se taisent, c’est dans leur décadence qu’elles parlent.
Par ailleurs, dans toutes les sociétés, il y a ceux dont on parle et ceux dont on ne parle pas.
Il y a enfin ceux de la société et ceux qui n’en sont pas, les bonnes manières ne s’appliquent qu’à ceux de la société.

ROBYN a écrit:

Si je l’avais voulu, j’aurais pu faire lever le bras du médecin

Ces NDE convergent vers une idée importante : « à un certain niveau nous sommes tout-puissants ».
Robyn peut commander les gestes du médecin, sans pour autant avoir fusionné avec lui puisqu’elle affirme qu’il y a encore deux libre-arbitres distincts. Elle éprouve le sentiment d’unité, mais je pense que le mot "communion" conviendrait mieux puisque tout reste séparé dans l’esprit de Robyn.

CHRISTOPHEG a écrit:

C’est l’apprentissage par l’opposition

Nous avons longuement évoqué la place de l’opposition dans la connaissance.

Le sucre n’a pas de contraire. Je reconnais l’odeur de patchouli sans avoir eu besoin de connaître l’odeur de l’anti-patchouli.
De quel amour la haine est-elle d’ailleurs le contraire ?
Pourquoi opposer haine et amour d'ailleurs ?
la haine n’est pas la détestation qui, elle, pourrait être le contraire de « aimer bien »…

Il y a incontestablement des oppositions qui structurent notre langage, mais avons-nous appris ces oppositions ou bien les avons-nous instituées pour simplifier notre connaissance ?

Je songe néanmoins à une opposition radicale entre l’amour de soi et l’amour des autres.

CHRISTOPHEG a écrit:

La sagesse populaire dit qu’il faut s’aimer soi-même pour pouvoir aimer l’autre. Cette sagesse a raison. C’est par l’exemple que nous édifions l’autre ; tout comme JESUS l’a fait par exemple.

Je ne vois pas très bien à quelle vénérable sagesse populaire vous faites allusion, il me semble que c’est plutôt la modernité qui fait l’éloge de l’amour de soi. Encore qu’il s’agit plutôt de l’estime de soi. Mais l’estime n’est pas l’amour.

Je ne vois pas non plus quels exemples d’amour de Lui-même aurait manifestés notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ.

Et s’il s’agit de Ses enseignements, je ne vois pas tellement la promotion de l’amour de soi dans
« Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. »
« Si quelqu’un prend ton manteau, ne l’empêche pas de prendre encore ta tunique. »
« Pourquoi vois-tu la paille qui est dans l’œil de ton frère, et n’aperçois-tu pas la poutre qui est dans ton œil ? »
« Vous de même, quand vous avez fait tout ce qui vous a été ordonné, dites : "Nous sommes des serviteurs inutiles, nous avons fait ce que nous devions faire". »

En définitive, si vous considérez que JESUS a donné l’exemple de l’amour : de quel exemple d’amour s’agit-il principalement ?


CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, il est bien plus efficace d’apprendre à quelqu’un à s’aimer que de se sacrifier pour lui

Vous parlez d’efficacité comme si l’efficacité pouvait être un impératif alors que vous affirmez que « l’échec n’existe pas ».

Quelle est la mesure de cette efficacité ? l’efficacité se mesure par rapport au but recherché.
Pour moi, s’aimer soi-même ne sert à rien, c’est inefficace, cela ne sert qu'à s'aimer soi-même. Si on veut que l’humain s’aime soi-même, il est évidemment plus efficace de lui apprendre à s’aimer lui-même.

Si l’on veut que l’humain lâche prise et renverse la hiérarchie égoïste des priorités, l’exemple du sacrifice n’est pas inefficace.
"sacrifice" est un mot intéressant, il s'agit de faire une offrande sacrée. L'importance de l'offrande est secondaire comme nous le rappelle la veuve qui met un quart de sou dans le tronc du Temple  
La vie quotidienne en regorge.
L’aumône est un sacrifice, le temps perdu pour échanger quelques mots est un sacrifice, la prière d’intercession est un sacrifice…
J’ai élevé mes enfants en tâchant de leur faire comprendre que c’est à chacun de nous de prendre l’initiative du don si l’on veut promouvoir une haute idée de la société avec de grands principes comme le respect, la solidarité et la fraternité.
J’ai également tenté de leur faire comprendre que l’amour exige des sacrifices car l’amour a un très grand prix.
Le sacrifice est l'échange d'une réalité terrestre contre une réalité spirituelle.

Pour moi, s’aimer soi-même est de l’idolâtrie puisqu’on aime la personne éphémère que notre personne habite provisoirement au lieu d’aimer D.ieu, béni soit-Il. C’est d’autant plus idolâtre que cette personne éphémère enracine son autonomie dans la séparation d’avec D.ieu béni soit-Il.

S’aimer soi-même c’est aimer la séparation. Aimer tout le reste, y compris D.ieu, béni soit-Il, c’est voir au-delà de la séparation.
Si je suis D.ieu, béni soit-Il, comment pourrais-je commencer par aimer pauline avant d'aimer D.ieu ? béni soit-Il !

CHRISTOPHEG a écrit:

La soumission est une coquille vide puisque vous donneriez votre libre-arbitre à quelqu’un ou à quelque chose ; ce qui n’est pas possible

Vous confondez l’état de soumission où, contrainte ou aliénée, je ne peux pas me dé-soumettre et la soumission volontaire à une idée, un projet, une image, un désir, une ambition, un idéal, à une haute idée de moi-même, à ce qui compte le plus.

J’ai essayé de vous faire comprendre que si je choisis à chaque instant de me soumettre ou non, c’est bien ce prétendu libre-arbitre qui choisit.

De même à chaque instant D.ieu, béni soit-Il, peut tout interrompre et abandonner Son projet, cela signifie qu’à chaque instant D.ieu, béni soit-Il, Se soumet à Son projet.

CHRISTOPHEG a écrit:

Nous ne pouvons donc dire que quelqu’un se trompe parce que nous ne sommes qu’un…

Dans cet esprit, si nous ne sommes qu’un nous ne pouvons pas parler des Maîtres non plus. Nous ne pouvons d’ailleurs pas parler de qui que ce soit puisque nous sommes un.
Si vous dépeignez un Maître et son élévation alors il faut consentir à dépeindre les autres.

CHRISTOPHEG a écrit:

Nous ne pouvons donc dire que quelqu’un se trompe parce que nous ne sommes qu’un et parce que le Plan Divin ne contient pas d’erreur.

Où est le libre-arbitre si je ne puis commettre d’erreur ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Un niveau de conscience élevé, auquel nous aspirons tous par définition de nous-même, nous fait choisir systématiquement et naturellement le bien aux dépens du mal.

Vous savez très bien que le bien et le mal ne sont pas des notions pertinentes.

CHRISTOPHEG a écrit:

Il a exercé son libre-arbitre au plus loin, fait tous les choix du mal

C’est quand même bizarre.
Pourquoi l’expérience de tout le mal serait nécessaire ? est-elle possible d’ailleurs ? non seulement vous êtes incapable de définir ce qui est mal mais de surcroît le mal est un puits sans fond. Je peux toujours approfondir ma cruauté, "améliorer" les tortures que j’inflige, etc…

Et surtout, voilà une affirmation qui discrédite complètement la nature humaine et par conséquent la nature divine. D.ieu, béni soit-Il, puisqu’elle prétend que nous serions à ce point bornés qu’il nous faudrait une connaissance exhaustive de mal pour choisir le bien ?

CHRISTOPHEG a écrit:

et tous les choix du bien pour se rendre compte que seuls les choix du bien existent, les autres n’étant qu’illusion qui ne mènent à rien.

Selon vous, le bien des époux Dutrout existe donc, le bien d’Hitler existe.
De quel choix du bien parlez-vous ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Mais je me sers une fois encore de cet exemple pour parler de la nature de Dieu et du caractère acquis de notre sauvegarde dans Son Amour.

Cela ne me pose aucun problème de retrouver au Paradis Caïn, Judas et Hitler, et encore moins celles et ceux qui m’ont nui. ( car je dois avouer qu’il m’est plus facile de pardonner à celui qui m’a offensé que de pardonner à celui qui a offensé mon prochain)

Mais si l’amour est inconditionnel c’est bien parce qu’il passe outre leurs actes abominables, par conséquent pour magnifier pleinement l’inconditionnalité de l’amour divin il importe que nous soyons très lucides sur les actes des uns et des autres et sur leur exercice de ce prétendu libre-arbitre… même si vous souhaitez ne parler ni de péché ni de faute, ni d’erreur, ni de mal...

CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, vous ne pratiquez pas le meurtre parce qu’il fait partie du pire du groupe « mal » selon votre définition.

Je ne prétendrais pas que je ne pratique plus le meurtre.
Si je le pratique peu c’est surtout parce que, en général, tuer un être vivant ne peut répondre à aucun mobile sérieux quand l’impératif est l’Amour.
Dernièrement, il m’est arrivé une micro aventure : j’enfile des escarpins que je ne mets jamais. Après quelques dizaines de pas, une violente douleur me saisit, je me déchausse, secoue l’escarpin et fait tomber une grosse araignée qui m’avait mordu et qui s’enfuit. Sans raison je l’ai écrasée. Il n’est pas question de bien et de mal, j'ai agi sottement et surtout j’ai manqué à l’amour.

CHRISTOPHEG a écrit:

Les enjeux de ce que nous faisons ne sont pas du tout ceux que nous croyons.

Si l'échec n'existe pas pourquoi voulez-vous qu’il y ait un enjeu ?
Même si l'échec existe, la réussite pourrait-elle être un enjeu ?

Très amicalement
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedDim 28 Sep 2014, 6:47 am

Très Chère Pauline,

Je reviens un instant sur le terme « inconditionnel » pour dire que je partage votre point de vue tant sur cette nature de l’Amour Divin que sur la nature de nos actions même s’il est clair que nous avons beaucoup à apprendre et à mettre en œuvre dans ce domaine.

J’insiste toutefois sur le fait que les hommes ne sont ingéniés à conditionner l’Inconditionnel à travers les dogmes et doctrines, propres aux religions. En cela, ils ont tenu l’homme pendant des millénaires sur la culpabilité, garante de leur pouvoir. Ils ont même inventé un diable qui serait en guerre contre Dieu alors qu’il s’agit de toute autre chose.

Autant le bien et le mal sont les notions relatives dont nous avons parlé et dont nous nous servons de temps à autre autant l’amour de nos petites personnes n’est pour moi pas du tout relatif mais authentique même s’il n’est qu’une bougie devant le soleil.

Chacun définit et applique ce qui est pour lui l’amour. C’est son libre arbitre. Cela témoigne de son niveau de conscience aussi. A partir de là, chacun se prononce sur la définition et les actions de l’autre en fonction de sa définition propre. Nous entendrons aussi bien dire de quelqu’un que c’est un saint homme et d’un autre un pur barbare.

On peut introduire ici une nouvelle dimension dans la démarche ; celle de la route vers l’Unité (gardons le concept par facilité). Un Dutroux ne se pose que très peu voire pas du tout la question subjective du qualitatif de son amour pour les autres. Il pense que cet amour est parfait en l’état. La démarche est individuelle. Plus l’être évolue plus cette question est présente. Son ouverture d’esprit et sa volonté de progresser sont du domaine du conscient, il se situe par rapport aux autres, repère une famille d’âme qui comme lui est en recherche d’un meilleur qualitatif. La démarche est collective.

L’étape suivante est celui du croyant qui va situer son amour par rapport à l’Amour Divin. Il prend conscience de l’impossibilité de l’égaler ou de pleinement le rejoindre mais confusément il le perçoit et tente de s’en approcher. La démarche est alors universelle.

Trois types de démarches, trois consciences différentes. Plus la conscience est fine plus le nombre de personnes concernées est élevé. Ainsi, JESUS avait conscience de l’ensemble de l’humanité.

La haine existe bien aussi. Elle est synonyme d’isolement. Le contraire de Dieu. Elle est le point de départ de tout le monde. Si ce n’est dans cette vie, c’est dans une autre, bien antérieure. Le processus d’évolution ne se conçoit évidemment pas à l’échelle d’une seule apparition de 80 années. Confusément aussi (ou moins), nous le savons.

Elle correspond à cette première démarche individuelle d’une personne qui se considère seule dans sa sphère. Chaque personne rencontrée est très vite un ennemi parce qu’il refuse de se soumettre à ce que Dutroux par exemple considère comme l’amour.

Pourtant, cette dernière personne est bien dans l’amour, l’amour d’elle-même. La forme la plus primaire ou primitive. Elle existe chez tout le monde et c’est un bien parce qu’elle est la base sur laquelle se construisent les deux autres démarches.

Je ne dirais pas que seul Dieu est bon mais plutôt que seul Dieu EST la bonté. Nous nous y essayons par de timides tentatives. C’est déjà cela. Peut mieux faire.

Si l’amour propre mène à l’isolement et à l’égocentrisme, l’expression est en effet antinomique. L’amour de soi n’a rien à voir avec cela.

Les expérimentateurs de NDE s’efforcent de décrire l’indescriptible. Comment voulez-vous qu’ils fassent mieux que cela … Ils le disent eux-mêmes qu’ils rendent dérisoirement peu justice à ce qu’ils ont vécu. Par contre, ils ont reçu bien souvent l’instruction de raconter. Pas facile. Comment décrire avec des mots une sensation, une émotion, un sentiment qui les traversent au sens propre … Ils sont dans l’amour et pour certains ils sont l’amour.

Il leur faut des années pour intégrer cette petite expérience (en temps), en tirer les fruits et appliquer le peu qu’ils ont appris lors de cette expérience dans leur vie. Je retiens surtout qu’ils ont changé de vie et que leur attention aux autres est très exacerbée.

Autant nous ne comprenons pas l’amour de Dutroux, autant nous ne comprenons pas l’amour du grand maître à l’autre bout du spectre.

Vous cherchez l’amour chez ces maîtres sans peut-être avoir eu l’occasion de discuter en privé avec eux. Ce sont souvent des expériences transformatrices non par ce qu’ils ont dit mais par ce que vous avez ressenti.

Vous n’avez pas besoin d’entendre les grandes vérités puisque vous les connaissez. L’amour ne se transmet définitivement que très très peu par les mots, si limités.

Vous dites avoir rencontré ou vu un petit bijou et là vous avez vu l’amour, sans doute pas entendu. En effet, c’est celui qui vous transmettra une émotion, une vibration pour être plus précis qui vous interpelle.

Nous lisons les mots de JESUS, les apôtres les ont vécu. La différence est magistrale. C’est ce que vit de manière décuplée l’être éthérique.

L’amour est une vibration. Les mots vibrent peu. Les chansons un peu plus. Les expériences des cinq sens réunis encore plus. Difficile d’aller plus loin dans le monde matériel d’où la confusion et la désorientation des NDEistes qui ont vécu des moments inconciliables.

Je ne pense pas en bon non-dualiste que je suis que JESUS agissait conformément à l’Amour mais qu’Il l’était.

Je vois notre différence de conception concernant le libre-arbitre. Il est pour moi total. Je dirais que ce qui est déroutant est de ne pas savoir le pourquoi d’une mayonnaise ratée.

N’ayant pas d’explication évidente, il est sans doute plus facile de l’attribuer à l’Univers. Ce qui d’ailleurs ne donne pas plus de sens à l’événement.

Je m’inscris en faux devant cet univers qui déciderait la réussite de la mayonnaise tout comme le crash d’un avion ou d’un tsunami. J’y vois un Dieu qui manipule des marionnettes en fonction d’un plan mystérieux et de pauvres victimes qui subissent sans comprendre.

Je pense au contraire que l’étincelle de Dieu qui est en chacun attire à lui une série d’événements qui correspond à l’expérience retenue par la personne elle-même ou par le groupe de personnes si la situation est collective. Je pense aussi que nous avons le pouvoir de changer les choses qui nous arrivent en intégrant un plan de conscience différent. Cela est très vérifiable. Par introspection ou par toute autre technique.

L’être humain ne peut être le seul décideur de sa vie puisque les êtres sont liés les uns avec les autres. Toutefois, dans sa sphère évolutive qui s’inscrit dans le plan Divin global, il est tout à fait autonome. C’est donc avec un éclairage qu’il prend une décision par rapport aux différents scénarios qui s’offrent à lui.

L’être n’est donc pas le produit des autres mais il s’intègre dans une démarche collective avant de s’incarner. Son âme qui connaît le chemin l’oriente immanquablement vers l’objectif retenu. Il l’atteindra plus ou moins selon les digressions de son libre-arbitre.

Si vous regardez à nouveau les NDE, vous voyez (témoignages vidéos sur le net) à quel point les pensées et les initiatives des gens ont changé du tout au tout. Ils n’ont plus la même vie. Voilà le pouvoir de leur libre-arbitre qui choisit après avoir reçu un éclairage une voie plus directe. Sachant qu’ils n’ont pas reçu d’instructions, de contraintes, d’avertissement ou de jugement.

Le pilote existe bien en effet pour toute conscience. Chez l’homme, le pilote est individualisé. Chez l’animal, il est collectif. Les planètes en disposent d’un aussi. Il suffit de voir comment réagit la nôtre à nos errements.

Le passage concernant le burin. Vous n’êtes pas le burin mais l’amour qui a décidé de prendre la forme d’un burin. Ce que vous avez écrit est de toute éternité mais c’est le texte gravé qui montre qui vous êtes, pas le burin.

Nous ne sommes pas maîtres de tous nos états de conscience. De certains, parfois. Les interactions entre notre âme, notre esprit et notre corps nous donnent souvent une lisibilité difficile des motivations de notre âme, les seules qui soient essentielles.

Nous sommes trop ancrés dans le matérialisme, lourd et interférant. Des êtres plus conscients réussissent une certaine abstraction de ce contexte. Là se trouve notre enjeu, dépasser le contexte matériel.

Nous sommes bien UN mais comme je le disais, nous sommes aussi une individualisation temporaire du UN pour une mission bien précise.

Je parle de certaines sociétés amérindiennes ou africaines dites primitives souvent autarciques (pas de toutes). Celles-ci avaient une avance remarquable en termes de spiritualité et de conscience de l’autre et de l’unité.
Les exactions sans nom dont vous parlez sont précisément la marque de fabrique des sociétés autoproclamées civilisées. C’est le propre des sociétés primitives de se croire évoluées.

Le caractère primitif n’est pas un jugement en soi, c’est un constat. Décadent est plus péjoratif.

Je ne pense pas qu’il faille considérer les dires de cette Robyn comme la manifestation d’une toute-puissance à l’image de celle de Dieu. Elle se rend compte qu’elle est reliée à tout mais elle n’est pas fusionnée en tout. Ainsi, tout reste séparé mais tout est relié. Elle fait l’expérience d’une moindre individualisation. L’expérience de Nancy était à ce niveau plus profonde. Elle constate aussi que elle seule à cette conscience à ce moment. Elle ne peut donc pas intervenir sur une base de non-réciprocité.
Je vois plus la communion en réciprocité. Mais la communion reste un vocabulaire matériel.

Nous revenons sur l’apprentissage par l’opposition. Cet apprentissage ne concerne bien sûr que le monde expérientiel matériel.

C’est le cœur de notre libre-arbitre, outil de progression. Nous opposons en permanence ceci à cela. Sans doute pas pour le sucre ou le patchouli mais en effet pour l’amour et la haine par exemple. Même si ceux-ci ont bien un contraire qui est l’absence de sucre et l’absence de patchouli opposés à du sucre et du patchouli pur.

Ainsi le contraire du sucre n’est pas le sel mais l’absence de sucre. Le contraire de Dieu n’est pas le diable mais l’absence de Dieu.

Vous qualifiez en permanence de bien et de mal (notions subjectives et illusoires mais utiles) tels ou tels comportements.
On pourrait faire passer devant vous des scénarios que vous qualifieriez selon cette échelle.

Comme nous l’avons dit, le bien et le mal sont dépassés quand on a en plus besoin. C’est l’espace des maîtres.

L’amour de soi est une expression dangereuse et difficile à manier. Il faut voir à quoi elle participe. A Dutroux dans sa bulle ou à Mère Thérésa réalisant son rêve de vivre parmi les plus pauvres et de les aider. En faisant cela, elle s’aime profondément parce que la définition qu’elle se donne est des plus claires pendant que Dutroux se perd dans son isolement. J’ai lu des écrits de l’un et de l’autre, c’est édifiant.

L’Amour de soi du Christ est particulièrement parlant. Il est basé sur la définition que le Christ se faisait de Lui-même. Que mon audace me soit pardonnée mais le Christ avait décidé que l’Amour du prochain était ce qui Le définissait. C’est ce qu’Il a fait. Ses actions et Ses enseignements n’étaient marqués que par cela (comme vous les citez d’ailleurs).

Il avait compris que l’Univers est un volume fermé et que ce qu’Il y envoie Lui revient. Quelle joie ! Ainsi, l’Amour que j’envoie me revient bonifié par Dieu dans Sa Plénitude. Parce qu’Il savait comment cela fonctionne.

Il nous a donné la recette la plus efficace de l’amour de Soi. Le don total. (« Je vous le rendrai au centuple »).

Quand je parle d’efficacité, je veux simplement parler de ce qui fonctionne le mieux par rapport à ce qui fonctionne moins ou pas. L’échec n’existe en effet pas. Tout au plus la latence.

Ainsi, la forme la plus élevée, la plus proche du Divin, celle qui fonctionne le mieux de l’amour de soi-même est le don total. Je vous rejoints mais par un autre chemin.
Le point central du raisonnement étant la question suivante : « Qui suis-je ? Qui veux-je être ? » La définition de soi-même.

Il ne s’agit donc pas de sacrifice mais d’amour. Il faut donc commencer par avoir une très haute idée de soi-même. Une très haute idée de soi-même conduit au don total de soi. La négation de soi-même par le sacrifice est un non-sens par contre.

Est-ce que Dutroux a une très haute idée de lui-même. En fait, non. Il se déteste. Quoiqu’il en dise.

Nous tournons tout autant autour d’idées similaires en ce qui concerne la soumission. Elle revêt pour moi un caractère passif et est contre notre nature. Ainsi, je ne me soumets à rien mais je m’engage volontiers comme partie prenante d’un projet auquel j’apporte ma contribution plutôt que d’attendre qu’on me dise ce que je dois faire.

C’est à mon sens l’engagement que Dieu nous demande pas la soumission. Sinon pourquoi créer des individus dotés d’une conscience propre. Dieu n’a eu qu’un projet et Il l’a réalisé.

Je retiens par contre le lâcher-prise qui n’est pas une soumission mais la volonté de se laisser guider en confiance dans l’action ou la réflexion.

Vous avez compris que nous sommes à la fois UN et à la fois séparés, dépendant de l’angle de vue, matériel ou éthérique. Raisonnement inclusif.

Nous avons dit que le bien et le mal n’existaient pas en soi mais sont des outils dont nous nous servons. Je ne peux définir ce qui est bien ou mal puisque par définition, c’est un choix temporaire et personnel. Comment ferais-je ?

Ainsi, il est vrai que le mal est un puit sans fond. Chacun y mettant sa variété. Quelqu’un a donc fait le tour du mal selon lui, pas selon les autres.

Il ne nous faut donc pas une connaissance exhaustive (impossible par définition) du mal pour passer à autre chose. Le péché, la faute, l’erreur sont ceux que vous décidez. J’en ai d’autres et mon voisin aussi. C’est notre libre-arbitre. Qui déciderait ? Qui fixe la limite ? Dieu ? Il n’a rien dit à ce sujet. Si ? Selon la Bible ou le Coran ou … ?? Non, c’est le privilège qu’il nous donne, enfants de Lui-même.

Il en va de même pour le bien. Nous choisissons un chemin, pas tous les chemins.

La lucidité de nos actes envers les autres est un point important en effet. Et JESUS nous invite à la plus grande vigilance à ce sujet dans sa conscience de l’Unité. « Ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, … ». Aimer les autres comme soi-même aussi qui indirectement nous invite à nous aimer nous-même et pas à nous nier. Sinon, comment allons-nous aimer l’autre …

Combien de fois me suis-je fait la réflexion similaire à la vôtre concernant l’araignée. J’étais mal à l’aise parce que ce que je viens de faire ne correspond pas à la définition de moi-même. Mon libre-arbitre me l’a permis. Dieu n’est pas intervenu mais je sais qu’Il m’en reparlera. Je Lui montrerai que j’ai compris la leçon que j’avais moi-même demandée et nous passerons à autre chose. Parfois, je mets beaucoup de temps à comprendre … Je continue à manger des êtres vivants tués. Cela, parmi d’autres choses, explique pourquoi je me suis incarné dans un monde aussi primitif que le nôtre.

L’enjeu ne suppose pas un échec mais une réussite éclatante ou plus terne. Ceci étant bien sûr subjectif et personnel.
L’échec ne fait pas partie du vocabulaire de Dieu. Même si Il a voulu à travers nous en faire l’expérience. Il l’a donc voulu partiel et temporaire comme toutes les illusions.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 29 Sep 2014, 2:22 am

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 02 Oct 2014, 9:21 am

Cher Christophe

Je crains de vous affliger en répétant toujours les mêmes arguments qui témoignent plus de mon incompréhension que d'un questionnement constructif de vos convictions.

Je reste très dubitative vis à vis de vos concepts de perfection et d’absence d’échec.

CHRISTOPHEG a écrit:

… même s’il est clair que nous avons beaucoup à apprendre et à mettre en œuvre dans ce domaine.

Si l’on admet que tout est parfait, je m’interroge sur le sens de vos remarques : « même s’il est clair que nous avons beaucoup à apprendre et à mettre en œuvre dans ce domaine ».
Voulez-vous dire que nous avons à apprendre pour davantage de perfection ?

CHRISTOPHEG a écrit:

J’insiste toutefois sur le fait que les hommes ne sont ingéniés à conditionner l’Inconditionnel à travers les dogmes et doctrines, propres aux religions. En cela, ils ont tenu l’homme pendant des millénaires sur la culpabilité, garante de leur pouvoir. Ils ont même inventé un diable qui serait en guerre contre Dieu alors qu’il s’agit de toute autre chose.

1 ) Vous semblez ne pas percevoir tout l’amour qui a animé et anime toujours ceux qui consentent tant d’efforts à conditionner l’Inconditionnel. Si tout est parfait, je ne perçois pas bien le sens de votre critique.
Tout est parfait, y compris l’état des messages spirituels et des enseignements religieux. Nous les avons voulus, nous avons choisi d’en faire l’expérience. On peut donc même considérer qu'ils sont bons pour notre évolution.

2 ) La culpabilité n’a pas bonne réputation aujourd’hui. Toutefois dans l’histoire de la bestiole inutilement tuée, quand vous dites « J’étais mal à l’aise parce que ce que je viens de faire ne correspond pas à la définition de moi-même » d’où provient ce malaise alors que vous avez parfaitement réussi l’épreuve que vous aviez choisi de vivre.
Vous semblez regretter de manger des animaux tués, nous ne sommes pas très loin de la culpabilité. Est-ce que M. A. Hitler regrettait, lui aussi, des trucs ?

3 ) Néanmoins, on dirait aussi que vous savez qu’un objectif serait de ne pas manger des animaux tués, que vous remettez à plus tard l’exécution de cet objectif pourtant réalisable très facilement et que vous trouvez un alibi dans l’état primitif du monde. Quelle que soit la façon de percevoir cette distance (regret ou alibi), comment peut-on parler de perfection ?
Dans cette perspective, vous choisissez consciemment de faire ce qui vous semble inadapté à votre définition de l’amour, comment expliquez-vous ce mésusage de votre libre-arbitre ? avez-vous voulu dire que votre libre-arbitre est dominé par l’état primitif du monde ?

4 ) Désormais que M. A. Hitler peut faire le point sur son œuvre terrestre et sur sa parfaite réussite, doit-il être satisfait au point de vouloir faire encore plus dans la même direction à la prochaine occasion ? ou bien, pensez-vous qu’il pourrait ressentir un certain malaise et ne pas avoir envie d’approfondir le même sillon ?

5 ) Après sa parfaite réussite, comment M. Hitler va-t-il réaliser qu’il doit évoluer dans sa compréhension de l’amour ?
Quand tout est parfaitement réussi, quel est le moteur de l’évolution ?

6 ) Dans le même esprit, si quelqu’un sait qu’il est D.ieu, béni soit-Il, et que tout est parfait alors ce quelqu’un peut-il considérer qu’il pourrait y avoir du "meilleur qualitatif" ? peut-il trouver quelque chose à redire à quoi que ce soit ?

Nous avons tous fait l’expérience de l’insatisfaction vis-à-vis d’une réalité de notre monde avec le sentiment que cela pourrait être "meilleur qualitativement"…
Nous avons tous fait l’expérience intime d’une de nos pensées ou d’un de nos actes qui nous laisse un petit goût d’insatisfaction, comme si on aurait bien voulu "mieux" penser ou "mieux" faire…
… mais si tout est parfaite réussite comment expliquer cette attirance pour un "meilleur qualitatif" ou un "niveau plus élevé" ? Est-ce parce que l’on reste incapable de percevoir que tout est parfaite réussite ?
Dans ce cas, que penser de cet aveuglement et de l’insatisfaction qui va avec ?
Notre aveuglement serait-il le moteur de l'évolution ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’enjeu ne suppose pas un échec mais une réussite éclatante ou plus terne. Ceci étant bien sûr subjectif et personnel.

1 ) Oui, vous en venez à imaginer un jugement subjectif sur la réussite.
2 ) Une réussite parfois éclatante, parfois terne mais toujours parfaite, quel sens donner à "perfection" ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’échec ne fait pas partie du vocabulaire de Dieu. Même si Il a voulu à travers nous en faire l’expérience. Il l’a donc voulu partiel et temporaire comme toutes les illusions.

Je peine à songer que ce qui a été voulu par D.ieu, béni soit-Il, puisse être une illusion (au sens ou l’illusion serait d’une nature différente de la réalité).

CHRISTOPHEG a écrit:

Un Dutroux ne se pose que très peu voire pas du tout la question subjective du qualitatif de son amour pour les autres. Il pense que cet amour est parfait en l’état.

1 ) Si tout est parfait, alors M. Dutroux a (parfaitement) raison, son amour pour les autres est objectivement parfait.

2 ) Quel sens donnez-vous à la question subjective de son amour pour les autres ?
Imaginez-vous qu’une personne puisse ne pas être très satisfaite de la qualité de son amour pour les autres ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Est-ce que Dutroux a une très haute idée de lui-même. En fait, non. Il se déteste. Quoiqu’il en dise.

1 ) Voulez-vous dire qu’il se déteste tout en pensant que son amour pour lui-même est parfait ?

2 ) Voulez-vous dire qu’en réalité il aimait ses victimes mais qu’il ne s’aimait pas ?

3 ) Mais si l’amour parfait coïncide avec la détestation, ne faut-il pas conclure que le concept d’ "amour de soi-même" n’a pas beaucoup de sens ?

CHRISTOPHEG a écrit:

La démarche est individuelle. Plus l’être évolue plus cette question est présente.

Pourquoi la question subjective de la qualité de l’amour pour les autres est-elle de plus en plus présente ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Son ouverture d’esprit et sa volonté de progresser sont du domaine du conscient, il se situe par rapport aux autres, repère une famille d’âme qui comme lui est en recherche d’un meilleur qualitatif. La démarche est collective.

Ici, avec l’expression meilleur qualitatif j’ai l’impression que vous suggérez que l’amour pour les autres d’un M. A. Hitler pourrait être de "moins bonne qualité" que celui d’une autre personne plus évoluée.
Cette moins bonne qualité est-elle subjective ou objective ?

Au fond, n’êtes-vous pas en train de remplacer l’évaluation banale en termes « bien/mal » par une évaluation « moins bon qualitatif/meilleur qualitatif » ?

CHRISTOPHEG a écrit:

La haine existe bien aussi. Elle est synonyme d’isolement. Le contraire de Dieu. Elle est le point de départ de tout le monde. Si ce n’est dans cette vie, c’est dans une autre, bien antérieure. Le processus d’évolution ne se conçoit évidemment pas à l’échelle d’une seule apparition de 80 années. Confusément aussi (ou moins), nous le savons.

Si nous "démarrons" notre itinéraire de perfection par la haine, cela n’est-il pas contredit par vos propos sur les civilisations dites primitives ?

CHRISTOPHEG a écrit:

… l’amour de nos petites personnes n’est pour moi pas du tout relatif mais authentique même s’il n’est qu’une bougie devant le soleil.

Vous avez sûrement raison quant à l’authenticité de l’intérêt que nous inspire notre propre personne. Mais s’agit-il d’un sentiment d’amour ? n’est-ce pas un abus de langage que de parler de l’amour de soi-même ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Pourtant, cette dernière personne est bien dans l’amour, l’amour d’elle-même. La forme la plus primaire ou primitive. Elle existe chez tout le monde et c’est un bien parce qu’elle est la base sur laquelle se construisent les deux autres démarches.

Si je vous comprends un peu,
… votre idée serait qu’il n’existe qu’un seul amour, l’amour du "Soi-même" mais que peu à peu ce "Soi-même" grossit pour inclure d’abord l’entourage, puis le clan, puis la nation, et ainsi de suite…

Je ne suis pas opposée par principe à cette thèse évolutive… thèse où vous semblez affirmer que l’amour de soi est isolement et que le moteur de l’évolution est l’amour des autres, de plus en plus d’autres…

CHRISTOPHEG a écrit:

Vous n’avez pas besoin d’entendre les grandes vérités puisque vous les connaissez.

Je ne pense pas connaître de grandes vérités mais quelques vérités d’une grande banalité. Je ne suis pas tellement en quête de grandes vérités… peut-être parce que je suis lente à y croire.

CHRISTOPHEG a écrit:

Vous cherchez l’amour chez ces maîtres sans peut-être avoir eu l’occasion de discuter en privé avec eux. Ce sont souvent des expériences transformatrices non par ce qu’ils ont dit mais par ce que vous avez ressenti.

Non, je ne cherche pas vraiment l’amour chez un maître, je cherche à comprendre ce que je ne comprends pas.

CHRISTOPHEG a écrit:

L’amour ne se transmet définitivement que très très peu par les mots, si limités.

Selon moi, l’Amour se "transmet" par des actes d’amour et des témoignages d’amour.

Je crois que nous touchons là un point de divergence considérable.

L’amour dont je parle, l’Agapê, (et j’ai l’impression qu’il s’agit de l’amour dont parle notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ) est observable et objectif, il n’est pas relatif à celui qui le vit ni subjectif selon l'observateur.
L’Agapê n’existe que par sa traduction en pensée, en parole ou en acte.
Elle n’a pas de rapport étroit ni avec la vie sentimentale ni avec l’idée que se fait celui qui la pratique.

Pour l’Agapê, peu importe les mécanismes qui nous conduisent à la pratiquer (émotion, morale, éducation, automatisme, crainte, calcul, naïveté…), peu importe que nous en soyons conscients ou non (même si je pense que le "bon" projet, pour la chrétienne, que je suis est de ne plus en avoir conscience du tout, "que ta main gauche ignore…").

CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, JESUS avait conscience de l’ensemble de l’humanité.

1 ) Notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ a conscience de toute la Création :
Luc 19:10 Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver CE qui était perdu
Et non pas ceux qui étaient perdus

2 ) Pensez-vous que, vous et moi, nous n’avons pas conscience que notre amour embrasse toute la création ?
La question est de savoir ce que nous faisons de cette conscience.

Il y a une idée simple à exprimer et difficile à mettre en œuvre : penser et agir selon notre conscience.
La conscience est subjective, on peut dire tout ce que l’on veut de la conscience de M. Dutroux… seule la mise en œuvre est objective.

CHRISTOPHEG a écrit:

Je ne pense pas, en bon non-dualiste que je suis, que JESUS agissait conformément à l’Amour mais qu’Il l’était.

En bon non-dualiste, pourriez-vous dire que M. Dutroux n’est pas l’Amour ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Je vois notre différence de conception concernant le libre-arbitre. Il est pour moi total. Je dirais que ce qui est déroutant est de ne pas savoir le pourquoi d’une mayonnaise ratée.

Il y a des tas d’explications possibles… comme par exemple le manque de savoir-faire de la cuisinière ou encore la volonté d’un tiers que cette cuisinière rate sa mayonnaise.

Ce qui est déroutant à mes yeux c’est, à défaut "d’explication évidente", de se satisfaire d’une explication universelle (qui explique tout et son contraire) non prédictive, qui pose le principe de notre expertise absolue, de notre toute-puissance et d’une instance mystérieuse inconsciente "au-dedans" de nous qui choisit.

Comme je vous l’ai dit, je ne suis pas totalement opposée à l’idée de toute-puissance, cependant si vous me demandez la centième décimale de PI, si je me trompe j’aurais plutôt tendance à penser que c’est parce que je ne la connais pas et que je ne sais pas non plus la calculer plutôt que c’est parce qu’un de mes différents libres-arbitres aura choisi de me tromper.

CHRISTOPHEG a écrit:

N’ayant pas d’explication évidente, il est sans doute plus facile de l’attribuer à l’Univers. Ce qui d’ailleurs ne donne pas plus de sens à l’événement.

1 ) En dehors de l’Univers voyez-vous d’autre explication possible ?

2 ) Il est probable que la plupart des événements n’ont aucun sens… je suis perplexe sur la notion de "sens d’un événement".
Certains ont voulu donner un sens "justicier" au Tsunami de 2004… je ne partage pas.

CHRISTOPHEG a écrit:

Je m’inscris en faux devant cet univers qui déciderait la réussite de la mayonnaise tout comme le crash d’un avion ou d’un tsunami. J’y vois un Dieu qui manipule des marionnettes en fonction d’un plan mystérieux et de pauvres victimes qui subissent sans comprendre.

Pourquoi y voir un dieu manipulateur ? alors qu’Il n’intervient pas et que seuls interviennent des dieux et qu’ils sont Un…

Je manipule ce qui est à ma portée, ce qui est à portée de deux personnes est manipulé (pour simplifier) par ces deux personnes, et ainsi de suite… la création manipule ce qui est à sa portée. Tout ce qui survient est le fruit d’une manipulation collective dont on ignore les limites.

En 2009 si l’on admet que chacun des occupants du vol 7908 de Caspian Airlines a amené le crash de leur Tupolev, sont-ils les seuls avoir induit cette catastrophe ? comment identifier ceux parmi nous qui n’ont absolument rien n’à voir avec ce crash ? Pour quel motif pourrais-je prétendre n’y être absolument pour rien ?
Ne suis-je pas la gardienne de tous mes frères, selon Genèse 4:9 ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Je pense au contraire que l’étincelle de Dieu qui est en chacun attire à lui une série d’événements qui correspond à l’expérience retenue par la personne elle-même ou par le groupe de personnes si la situation est collective. Je pense aussi que nous avons le pouvoir de changer les choses qui nous arrivent en intégrant un plan de conscience différent. Cela est très vérifiable. Par introspection ou par toute autre technique.

Je peine à imaginer que tous les passagers d’un avion (qu’il y ait catastrophe ou pas) s’accordent sur les événements du vol, je peine encore plus à imaginer que les 200.000 morts et les innombrables victimes au sens large du tsunami de 2004 aient toutes attiré la catastrophe. Et que leurs libres-arbitres soient absolument les seuls responsables…

CHRISTOPHEG a écrit:

Toutefois, dans sa sphère évolutive qui s’inscrit dans le plan Divin global, il est tout à fait autonome.

Ah ? êtes-vous certain que personne ne peut vous influencer ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Le caractère primitif n’est pas un jugement en soi, c’est un constat. Décadent est plus péjoratif.

Vous avez sans doute raison.
Toutefois, je prêtais la vertu du courage de la liberté d’expression au "décadent" et le vice de la dissimulation au "primitif".

CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi le contraire du sucre n’est pas le sel mais l’absence de sucre. Le contraire de Dieu n’est pas le diable mais l’absence de Dieu.

Je ne suis pas très convaincue par cette nouvelle définition… mais si je vous suis, alors le contraire de l’amour n’est pas la haine mais l’absence d’amour, ce qui n’est probablement pas l’indifférence et ne porte par conséquent aucun nom, ce qui est curieux pour la pédagogie des contraires.

CHRISTOPHEG a écrit:

On pourrait faire passer devant vous des scénarios que vous qualifieriez selon cette échelle.

Je ne crois pas avoir beaucoup de souci avec les qualificatifs de bien et de mal.
J’admets l’hypothèse d’un absolu : l’Amour. Peu importe, à mes yeux, les qualificatifs que l’on choisit pour qualifier la distance objective par rapport à cet Absolu.
Je dis bien "qualifier" la distance et non pas la mesurer.

CHRISTOPHEG a écrit:

En faisant cela, elle s’aime profondément parce que la définition qu’elle se donne est des plus claires pendant que Dutroux se perd dans son isolement. J’ai lu des écrits de l’un et de l’autre, c’est édifiant.

M. Dutroux s’aime-t-il ou se déteste-t-il ?

Dans la spiritualité chrétienne, il est assez rare de proclamer son amour de soi-même… Avez-vous lu de Mère Teresa « Je m’aime » ou bien avez-vous lu cet amour entre les lignes ? ou en négatif ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’Amour de soi du Christ est particulièrement parlant. Il est basé sur la définition que le Christ se faisait de Lui-même. Que mon audace me soit pardonnée mais le Christ avait décidé que l’Amour du prochain était ce qui Le définissait. C’est ce qu’Il a fait. Ses actions et Ses enseignements n’étaient marqués que par cela (comme vous les citez d’ailleurs).

Oui, notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ est l’Amour, c’est-à-dire l’Amour (simultané car équivalent) de D.ieu, béni soit-Il, et du prochain.
Je ne lis nulle part l’amour de Soi.

CHRISTOPHEG a écrit:

Il avait compris que l’Univers est un volume fermé et que ce qu’Il y envoie Lui revient. Quelle joie ! Ainsi, l’Amour que j’envoie me revient bonifié par Dieu dans Sa Plénitude. Parce qu’Il savait comment cela fonctionne.

Notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ affirme pourtant qu’il ne faut jamais avoir en tête une récompense et que les ouvriers de la onzième heure seront traités comme ceux de la première heure.

CHRISTOPHEG a écrit:

Il nous a donné la recette la plus efficace de l’amour de Soi. Le don total. (« Je vous le rendrai au centuple »).

1 ) Pourquoi n’a-t-Il pas parlé de cet amour de Soi ?

2 ) Le centuple de quoi ?
Matthieu 19:29 Et quiconque aura quitté, à cause de mon nom, ses frères, ou ses sœurs, ou son père, ou sa mère, ou sa femme, ou ses enfants, ou ses terres, ou ses maisons, recevra le centuple, et héritera la vie éternelle.

3 ) Et cette rétribution énigmatique n’est pas de cet univers-ci. La rétribution n’est pas l’effet du volume fermé, elle est l’effet du pouvoir transformant de l’Agapê, c’est-à-dire amour-don.

CHRISTOPHEG a écrit:

Quand je parle d’efficacité, je veux simplement parler de ce qui fonctionne le mieux par rapport à ce qui fonctionne moins ou pas. L’échec n’existe en effet pas.

Si "bien" n’a que le sens relatif qu’on veut bien lui donner alors que voulez-vous dire par "mieux" ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’échec n’existe en effet pas. Tout au plus la latence.

Serait-ce la vitesse le gage de l’efficacité ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Le point central du raisonnement étant la question suivante : « Qui suis-je ? Qui veux-je être ? » La définition de soi-même.

Si je suis parfaite, que je réussis tout et que je sais que je suis D.ieu, béni soit-Il, que me manque-t-il ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Il ne s’agit donc pas de sacrifice mais d’amour. Il faut donc commencer par avoir une très haute idée de soi-même.

Que voulez-vous dire par ce "très haute" ?
car si je suis consciente d’être D.ieu, béni soit-Il, puis-je avoir une plus haute idée ?
mais est-ce une haute idée de pauline ou une basse idée de D.ieu ? béni soit-Il !

CHRISTOPHEG a écrit:

Une très haute idée de soi-même conduit au don total de soi. La négation de soi-même par le sacrifice est un non-sens par contre.

Le sacrifice de sa vie n’est pas négation de soi.

CHRISTOPHEG a écrit:

C’est à mon sens l’engagement que Dieu nous demande pas la soumission. Sinon pourquoi créer des individus dotés d’une conscience propre.

1 ) Pour que les personnes comprennent que la véritable liberté commence par la soumission à tout ce que nous ne pouvons pas changer et à tout ce que nous ne devons pas changer.

2 ) Et surtout, pour que les personnes puissent se soumettre volontairement à l’intérêt collectif.

CHRISTOPHEG a écrit:

Aimer les autres comme soi-même aussi

Notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ semble plutôt affirmer « Aimez-vous les uns les autres » et même « aimer les autres comme Je vous ai aimés ».
Cette insistance sur l’amour des autres et le silence sur l’amour de Soi ne sont pas négligeables.

CHRISTOPHEG a écrit:

qui indirectement nous invite à nous aimer nous-même et pas à nous nier.

Pourquoi établissez-vous un lien entre « se nier » et le fait que « s’aimer soi-même n’a pas de rapport avec l’Amour » ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Sinon, comment allons-nous aimer l’autre…

Concrètement, au seul motif que c’est l’autre et qu’il est D.ieu, béni soit-Il.

Très amicalement
Votre sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedDim 05 Oct 2014, 3:51 am

Chère Pauline,

Nos courriers ne sont pas pour moi du domaine de l'affliction mais plutôt un échange cordial de la perception réciproque que nous avons du Divin et comment nous vivons notre relation avec Lui.

Il faut dire que ce ne sont pas des sujets simples à évoquer pour des êtres en recherche comme je le pense nous le sommes.

Ainsi, nous balayons toutes sortes d'approches de manière désordonnée ; nous y venons et y revenons quand nous le souhaitons.  Je trouve cela très sympathique.  Cela n'a rien de lassant et cela nous permet d'affiner nos approches respectives et de découvrir toujours mieux celles de l'autre ; ce qui est le but finalement d'un forum tel que celui-ci.

Je reviens donc sur le concept de perfection.

Nous avions convenu qu'il était impossible d'en donner une définition plus ou moins correcte dans la mesure où elle est l'apanage exclusif de Dieu.

Nous pouvons toutefois dire à quoi elle s'applique de manière exclusive.

- Dieu dans Sa Plénitude ;
- Dieu dans son Plan Divin, création et déroulement.

Je considère ceci comme le postulat du croyant.

Le premier est inaccessible.  Le second se déroule pour partie sur notre planète.

Nous voyons Dieu faire l'expérience de l'imperfection à différents niveaux parce qu'Il ne l'avait jamais connue.  Il fait donc l'expérience de l'imperfection à partir d'un Plan parfait.

**Je vous propose donc deux grilles de lecture, une qui concerne la Perfection du Plan et une qui concerne l'imperfection évolutive.

Démarche évolutive qui ramène par toute une série de voies l'imperfection à la perfection.  Parties du Divin, nous avons manifesté notre intérêt pour la démarche dans un monde matérialisé, contraint en oubliant nos origines momentanément pour vivre une expérience de dualité.  En effet, sans dualité, pas d'imperfection.

Nous évoluons dans ce sens.  Nous qualifions de nombreuses choses d'imperfections parce qu'elles ne correspondent pas à notre niveau d'évolution actuel.  Ainsi, je trouvais peut-être normal de voir brûler sur un bûcher un hérétique au Moyen-Age alors que je trouve dans cette vie que c'est une abomination.

1)  Je ne dis pas que l'amour n'anime pas ceux qui conditionnent l'inconditionnel.  Je dis simplement qu'en faisant cela, ils occultent ce qu'ils veulent montrer ; ce qui est paradoxal.  Je dis aussi que l'homme a toujours voulu introduire des intermédiaires entre Dieu et l'homme en rendant cet intermédiaire indispensable.  A ce titre, toutes les religions sont de pathétiques échecs ; ce qui ne nuit pourtant en rien aux Messages Divins.
Le Plan est Parfait.  L'exécution aussi.  Le sens de ma remarque consiste à regretter que nous ne choisissions pas une voie plus directe.  Sur ce point, ma volonté ou mon libre-arbitre n'est visiblement pas le même que la majorité de la population.  Qu'il en soit ainsi s'il doit en être ainsi.

2) Mon libre-arbitre me permet de tuer la mouche ou de ne pas la tuer.  La définition que je fais de moi-même n'est pas linéaire.  Elle est faite de progrès et de reculs.  J'accueille favorablement les progrès et considèrent les reculs comme inutiles dans ma progression parce que déjà vécus.
Ainsi, tuer un mouche est un recul.  Devenir végétarien est un progrès.  Voilà par exemple où je me situe dans la définition de moi-même pour le moment.  Culpabilité, non.  Impatience, oui.  Je pense qu'Hitler se situait exactement dans le même fonctionnement.  Tout comme tout le monde d'ailleurs.  Chacun dans un qualitatif différent, bien sûr.  Je suis certain que vous aussi.

3) Devenir végétarien est un objectif réalisable pour des êtres plus évolués que moi sur ce point. Pour moi, c'est difficile.  L'état primitif du monde n'est pas un alibi mais une réalité tout comme ma difficulté à devenir végétarien.  Ce qui me semble inadapté à ma définition personnelle est quelque chose dont j'ai conscience.  Si j'en ai conscience, c'est qu'il s'agit d'un objectif proche que je me suis fixé.  Le libre-arbitre n'est que l'outil qui me permettra ce choix quand j'aurais progressé.  Ce libre-arbitre est bien sûr influencé par le libre-arbitre collectif.  Dans certains domaines, je suis en avance sur le libre-arbitre collectif, dans d'autres non.

4) C'est le Plan Divin qui est parfait pas les actes d'Hitler.  Selon lui, oui.  Selon la majorité des autres, non, loin de là.  Nous en avons parlé.  La logique de progression va vers un effacement progressif de l'imperfection pas le contraire.  Hitler a pu évaluer ses actes dans une toute autre perspective que la nôtre.  Sa prochaine apparition sera qualitativement plus élevée mais sera encore loin de rejoindre la vôtre par exemple.  La perspective éthérique avec laquelle il a jugé lui-même ses actes le fera s'éloigner quelque peu qualitativement de sa vie matérielle passée.  Il aura compris certaines leçons qui sont de son niveau.

5)  Le moteur de l'évolution est la progression vers l'Amour.  La diminution des imperfections ou autrement dit l'estompement progressif de l'illusion de ce monde.

6) Seule une poignée de gens depuis le début des temps savent qu'ils sont Dieu et vivent leur vie incarnée dans ce sens.  Ces gens ont un objectif personnel différent.  Ce sont des Guides pour les autres.

Ce qui nous laisse un goût d'insatisfaction est ce qui est proche de la définition de nous-mêmes que nous voulons atteindre.  Ce qui est trop éloigné pour le moment, nous n'en avons qu'une perception confuse.

L'estompement progressif de notre cécité est le moteur de l'évolution.  Le Plan est parfait.  Nous vivons dans le monde de l'imperfection provisoire.

1)  La réussite est par définition subjective si on la situe par rapport à quelqu'un d'autre.  Sinon, je dirais qu'elle est très personnelle.  A nouveau, le Plan est parfait.

Ce qui a été voulu par Dieu est une illusion.  Oui et non.  Comme toujours.  Oui, parce que ce n'est pas la réalité ultime.  Non, parce que nous nous y consacrons amnésiques provisoires corps et âme.

1) L'amour de Dutroux est objectivement parfait.  Selon lui, fraction du divin.  Pour les autres, c'est une énorme imperfection, une des plus lourdes, comme celles d'Hitler.

2) C'est précisément cela sa subjectivité.  Par rapport aux autres.  Plus le qualitatif de conscience augmente, plus la personne est exigeante avec sa propre qualité d'amour jusqu'à ce que cette exigence embrasse le monde entier.  Mère Theresa estimait son amour pour les autres très perfectible.  Elle a dit qu'elle a fait ce qu'elle pouvait et a demandé pardon pour tous ceux qu'elle n'a pas suffisamment aimé.  Il y avait plus d'amour à aller chercher, amour qui lui aurait donné plus deforce, plus de joie, qu'elle aurait à son tour pu transmettre.

1)2)3)  Je vous propose ici de distinguer l'amour de soi avec l'amour propre.  Ce sera plus facile. Dutroux a un grand amour propre (orgueil, autosatisfaction, égocentrisme) mais quasiment pas d'amour de soi.  L'amour de soi a pour symptôme la manière dont nous aimons les autres.  On sait ce qu'il en est le concernant.  Il a aimé les autres comme il s'aime.  Il déteste par dessus tout ce vide en lui.  Tuer des enfants en témoigne, symbole le plus pur de l'amour de soi.

La qualité de l'amour est subjective quand elle se compare aux autres.  Elle devient objective quand d'autres constatent que vous avez fait progresser une ou des personnes sur le chemin de l'amour et que cela a enrichit votre amour personnel.  D'autres cultures diraient votre niveau karmique.

Nous faisons généralement l'impasse sur le bien et le mal sauf quand cela nous aide dans nos discussions.  Moins bon et meilleur qualitatif, c'est cela, oui.  Variations sur un même thème mais pas d'opposition.  Basses ou hautes vibrations mais toujours vibrations.

Nous ne démarrons par une situation d'imperfections telle que oui, on peut la comparer à la haine.  Celle de Dutroux par exemple.  Vous le dites bien, les civilisations « dites » primitives.  Elles ne le sont pas ; c'est la nôtre qui l'est ...

L'amour propre s'efface progressivement au gré de notre évolution parce qu'il n'a rien à voir avec l'amour.  L'amour de soi est essentiel ; c'est notre essence.  JESUS a tué son égo.

L'amour propre est l'isolement.  L'amour de soi embrasse le monde (quand on s'appelle JESUS Le Christ).  Et vous cherchez bien l'Amour chez un maître, le plus grand qui ait jamais existé.  Tout comme moi et beaucoup d'autres d'ailleurs.

L'Agapê est bien observable surtout par des personnes extérieures à vous-mêmes.  J'en parlais plus haut.

Tout le monde le pratique, chacun à son échelle.  Consciemment ou non.  Le Maître repère tout de suite la vibration la plus intense à transmettre, le disciple tape de tous côtés et confusément.

Je disais simplement que les mots sont un canal de transmission de l'amour limité.  Sujet à mauvaises interprétation.  Le Christ n'a pas dit un mot de trop ni un mot trop peu mais voilà deux mille ans que l'on se dispute autour de Sa Parole.

Il est étonnant de constater combien l'homme a attaché d'importance à la Parole de Dieu mise en textes et si peu comparativement à l'expérience de Dieu.

1)  Oui.  Exactement.
2) Nous savons confusément que notre amour embrasse toute la Création mais cela nous dépasse pour le moment.  Nous y travaillons pour qu'il prenne forme.
Je crois avoir parlé plus haut de la subjectivité de l'amour et de son objectivité.  On peut y revenir.

Dutroux est bien Amour.  C'est son essence.  Il en est fait.  C'est sa composition « génétique » si je puis dire. Il ne peut en être autrement.

Si on revient sur cette vilaine mayonnaise.  Je voulais dire à propos du libre-arbitre que notre âme a des raisons que nous ne connaissons pas une fois incarnés.  Elle agit selon un plan pré-déterminé.  

L'âme qui est omniscience nous guide vers les expériences qu'elle souhaite réaliser parce qu'elle ne les connaît pas.  Pas encore.  Nous ne sommes pas manipulés ni utilisés mais l'expérience doit être crédible, c'est pour cela que l'amnésie est nécessaire.
Toutefois, l'être évolué sait entrer en communication avec son âme pour connaître les grandes lignes de son développement.  A nouveau, JESUS connaissait parfaitement les plans de Son âme.  Ils les annonçait même à l'avance.

Il est donc possible d'entrer en contact avec son soi supérieur.  Les philosophies orientales le font plus que nous.

Vous ne connaissez pas la centième décimale de PI.  La connaissance est sans importance dans le monde matérialisé.  Nous ne sommes pas là pour cela.  Votre libre-arbitre est au service de votre âme qui elle se moque de cette information qu'elle connaît.

1)  Pourquoi pas attribuer l'explication à l'Univers en considérant alors que c'est vous pour ce qui vous concerne.

2) Tous les événements ont un sens mais pas celui qu'on pense.  Car en effet, vus du monde matériel, cela n'en a aucun.  Tout ce que vous faites à un sens, forcément en tant que fraction de Dieu.  Le sens peut être individuel ou collectif selon des réunions de libre-arbitres.  La justice n'est pas un réalité à portée de l'humain.

Tous les occupants d'un vol qui se crashe ont fait un choix en commun.  Sans exception.  Une association de libre-arbitres.  Il ne peut en être autrement sauf s'il y a un survivant.  Son libre-arbitre n'avait choisi qu'une partie de l'expérience.  Dieu ne fait pas d'erreur.

Ces catastrophes sont à l'image de notre société et de sa conscience.  Nous pourrions faire autrement mais nous ne le voulons pas.  Il en va de même pour la souffrance.  La terre n'est pas insensible à notre négativité et sa conscience réagit en rapport.

Vous êtes la gardienne de vos frères dans le contexte de la mission que vous avez choisie.

La responsabilité est un concept humain.  Vous n'êtes pas responsable de vos choix mais vous en êtes l'auteur.  La responsabilité n'a pas de sens (éthérique) car il n'existe qu'un seul être.  Alors, oui ...  Dieu est responsable devant Dieu.

Personne ne peut m'influencer et me faire varier du chemin que mon âme a choisi.  Dieu Lui-même ne le fait pas.  Ce sont Ses règles.

Le contraire de l'amour n'existe pas mais l'amour peut être fort ou faible.  S'il est faible, il y a alors beaucoup de place pour l'imperfection.  Les contraires n'existent que dans le monde matériel.  L'Amour est énergie.

Celui qui proclame son amour de lui-même est souvent dans l'amour propre.  Celui qui pratique l'amour de soi ne dit rien ; cela se voit.  L'Amour du Christ pour l'humanité était sans commune mesure.  Or, Il a été Lui-même un homme.

Pas nécessaire d'attendre une récompense ou même d'y penser.  C'est automatique.  La manière dont seront traités tels types d'ouvriers par rapport à d'autres suppose un jugement.  Pas trop ma tasse de thé.  Certains plus éloignés d'autre plus près d'un meilleur qualitatif.  Une évaluation personnelle, des pistes de progrès et retour à l'expérience.

Le Christ ne nous a pas parlé de l'amour de soi ... parce que c'est évident.  Comment aimer l'humanité entière ou votre conjoint en vous détestant ?

L'amour est une maladie contagieuse.  Une bien bonne maladie.  Si vous ne l'avez peu, comment la transmettre en quantité ?

Ce qui est rendu au centuple, c'est en effet l'amour donné.  Pourquoi cette multiplication ?  Parce que vous vivez dans la dualité, càd sans conscience affirmée de votre Divinité.  Vous avez cru sans avoir vu.  L'enrichissement qualitatif de votre âme sur le plan éthérique est très important.

Le sommet qualitatif que nous pouvons atteindre sur terre de l'amour de soi est de donner sa vie pour quelqu'un.  C'est un acte de foi d'une très grande portée dans la dualité matérielle.  Parce que cela signifie que vous avez compris que nous ne faisons qu'un seul être.

Mieux veut dire plus rapidement.  Il n'est en effet pas nécessaire pour l'humanité d'attendre des millénaires avant d'évoluer.  Elle pourrait le faire plus vite mais ce n'est pas son choix.

Vous êtes en effet parfaite sous votre forme éthérique.  Sous votre forme matérielle, vous continuez à effacer les imperfections.  Tout comme moi.  Mais c'est vrai, il ne vous manque rien.  Tout est en vous.

Le Christ était parfait.  Pas une seule fois, Il ne s'est remis en question Lui-même et pas une seule fois Il est resté dépourvu.  A peine une fois un petit doute l'espace d'une demi-phrase.

Très haute idée de soi-même.  Si on a conscience d'être Dieu, c'est évident qu'il n'existe rien de qualitativement meilleur.  Mais le sommes-nous, conscients ?

Le sacrifice de sa vie est la négation de soi parce que c'est une démarche passive.  Le don de soi est une forme très pure d'amour.  Question de terminologie sans doute.

Sur la soumission et l'engagement aussi sans doute.  Question de terminologie.  Nous pouvons en effet tout changer.  Nous avons ce pouvoir et certains parmi nous l'on fait.  Ils ne se sont pas soumis mais engagés aux côtés de la Lumière.

La soumission est pour moi l'image de la dualité.  L'engagement est tout aussi volontaire mais il est est celui d'un être uni.

Si vous aimez l'autre au motif qu'il est Dieu, c'est bien exact.  Si vous ne commencez pas par la personne qui doit en être le plus convaincue, c'est paradoxal.  

J'espère de la sorte avoir pu vous donner quelques éléments de réponses à certaines de vos questions.  Je me réjouis d'avance de vous lire en réponse.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMer 22 Oct 2014, 10:08 am

Cher Christophe

Encore beaucoup de temps passé depuis votre dernière contribution, je ne vous oublie pas mais je n’ai vraiment pas beaucoup de temps d’accès serein à l’ordinateur.

Et pour ne rien arranger, quand je reçois vos messages je laisse mûrir leur lecture avant d’envisager une réaction.
Quand je prends le clavier après quelques jours, je me retrouve en réelle difficulté devant l’amer constat que mes réactions ne sont pour l’essentiel que des questions : j’ai encore mille questions à vous poser parce que, probablement, je n’ai pas encore compris grand-chose.

Je n’ai pas vraiment le sentiment de progresser dans la connaissance. Veuillez me pardonner si je pose toujours les mêmes questions, à mon âge on commence à craindre de radoter. Même si cela ne se remarque pas j’essaie de formuler ma contribution en hiérarchisant mes interrogations.

Il me semble que dans votre dernier message vous introduisez (ou bien, vous en soulignez davantage l’importance) la notion d’imperfection qui serait le propre de notre monde matériel, le monde éthérique étant parfait.

L’évolution consisterait sans doute à effacer les imperfections… mais quelles imperfections au juste ? Je n’ai toujours pas saisi à quelles imperfections vous faisiez allusion.

Car vous affirmez « L'amour de Dutroux est objectivement parfait » ou encore « Tous les occupants d'un vol qui se crashe ont fait un choix en commun. Sans exception. Une association de libre-arbitres. Il ne peut en être autrement <…>. Dieu ne fait pas d'erreur. », alors je ne vois vraiment pas où pourrait alors se nicher l’imperfection.

Admettons que la pauline terrestre présente quelques imperfections (je l’admets mais j’ignore le sens que vous accordez à ce mot)
À mon trépas, ma vie terrestre s’interrompt et avec elle mes imperfections.
Mes imperfections ne s’effacent-elles pas d’elles-mêmes ? En cas de découragement, il me suffit d’attendre que je meure.
Pourquoi me préoccuper de mes imperfections éphémères ? La pauline qui vous écrit n’a qu’un temps. Avant sa naissance elle a tout oublié (mais existait-elle ?), après son trépas elle disparaît et un autre être poursuit son expérience sous la responsabilité d’un individu éthérique supposé parfait et libre.

Toutefois j’ai l’impression que vous considérez que mon moi éthérique bien qu’omniscient (est-ce déjà mon âme ?) a eu besoin de ma vie terrestre pour faire l’expérience de mes imperfections (si j’en ai) et en faire l’analyse avant une nouvelle vie matérielle (mais ce ne sera plus pauline). Comptait-il sur moi pour en effacer quelques-unes des imperfections dont il m’avait dotée ?

En fait, il semble qu’il ne comptait pas particulièrement sur moi pour faire quelques efforts pendant mon existence terrestre. Quand vous écrivez : « La perspective éthérique avec laquelle il a jugé lui-même ses actes le fera s'éloigner quelque peu qualitativement de sa vie matérielle passée. Il aura compris certaines leçons qui sont de son niveau. » ce n’est pas un être parfait qui fait le point, car s’il était parfait il ne se contenterait pas d’un "quelque peu". Par conséquent, si j’ai bien compris, mon moi éthérique compte sur la pauline transitoire et imparfaite ( ? ) pour programmer "quelque peu" d’effacement pour la prochaine existence de son successeur. Les progrès s’opèrent dans l’antichambre, la vie terrestre est un spectacle qui n’attend de moi que sa contemplation.

Pourtant, imaginons qu’Hitler considère post mortem sa vie et ses actes d’un point de vue éthérique, est-ce qu’il peut y voir autre chose que la perfection ? Objectivement, peut-il trouver dans cette perfection une piste pour davantage de perfection ? Ou même subjectivement, que peut-il trouver à améliorer ?

Quelles peuvent bien être les motivations de cet être éthérique pour continuer l’expérience d’effacement de l’imperfection, lui qui n’est pas affecté par l’imperfection ? Je ne vois pas bien pourquoi ce moi éthérique, parfait et omniscient, qui a choisi en conscience mes imperfections aurait envie de les voir s’effacer au gré des cycles de ses vies terrestres à lui. Se lasserait-il ? Serait-il sensible à l’attrait de la nouveauté ?

Que ce soit Hitler, que ce soit l’être éthérique qu’il incarne ou que ce soit D.ieu, béni soit-Il, qu’est-ce qui va les inciter au progrès et comment pourront-ils donner un sens au mot progrès ?

Et surtout pourquoi cet être éthérique organiserait une forme de continuité entre les différentes vies terrestres qu’il organise ? Pourquoi penser qu’après le trépas de la pauline d’aujourd’hui un autre être prendra le relais pour continuer à tracer le même sillon ? Pour respecter ce qui a été institué par la Séparation ? Mais quel sens donner à cet asservissement quasiment "héréditaire" ?

J’ai l’impression que ce moi éthérique n’est pas libre et qu’il est contraint à cette quête de perfection soumise à l’imperfection, aux errances et au niveau de conscience des êtres terrestres dans une obligation de continuité … alors que, par hypothèse, il est libre et parfait.

En quoi consiste donc cette « imperfection évolutive » ?

Mais admettons le principe d’une évolution… autant vous l’avouer je peine à trouver saine la quête de perfection.

C’est d’abord un affreux vecteur de frustration.
Dès que l’on se fait une idée de ce qui serait un progrès, comment supporter de ne pas le voir réalisé ? Comment ne pas être "impatient" ? Comment ne pas aspirer à la rapidité contre la lenteur ?

L’idée même de "progrès" dans l’effacement des imperfections, n’est-elle pas encore plus délétère que l’idée de "perfection" ou celle de "vertu" ?

Comment puis-je supporter de ne pas être végétarienne quand je sais que ce serait mieux de l’être ? Quelle attitude adopter face à ce progrès qui semble à portée de main ? Consentir des efforts surhumains pour devenir végétarienne ou bien remettre à plus tard, quand mon niveau de conscience me le permettra…
Subsistent donc deux solutions opposées :
« il faut s’employer à évoluer dès maintenant par tous les moyens » versus « il suffit d’attendre cette évolution dans une autre existence car la frustration d’aujourd’hui est prometteuse… ».

Mais si j’attends sans rien faire l’élévation de mon niveau de conscience puis-je être impatiente alors que je ne fais rien ?

Et j’en viens tout naturellement à m’interroger sur cette idée d’évolution qui serait l’effacement des imperfections.

D’abord, on dirait que c’est seulement une belle hypothèse égocentrée pour interpréter et intérioriser le fait qu’il y a, autour de nous, des êtres qui nous paraissent "plus ou moins évolués", de plus ou moins haut "niveau", des êtres "primaires" et des "sages" ou des "maîtres".
L’idée d’évolution semble le produit d’un point de vue plutôt autosatisfait.

On se voit plus évolué que tel autre d’une façon très comparable à nos civilisations qui se croient plus évoluées que d’autres. Là où l’on pourrait se contenter prudemment de voir des différences, notre orgueil nous invite à expliquer les différences par le concept d’évolution, et sous-entendu une évolution vers le mieux ou vers le haut.

Hélas, au niveau des civilisations il n’est nullement évident que l’Histoire soit une évolution vers le mieux, on peut raisonnablement penser que les civilisations qui ne semblent pas avoir beaucoup évolué ont quelque chose de plus que notre civilisation. De sorte que si nous posons l’hypothèse que l’évolution des civilisations existe alors il n’est pas certain que cette évolution soit orientée vers un « mieux qualitatif », vers un plus haut niveau. Elle semble n’être orientée que vers le plus.
Et quand vous faites l’éloge des civilisations dites primitives vous contestez ainsi l’idée que l’évolution serait un effacement des imperfections, qu’elle serait un mouvement vers du mieux qualitatif, une progression vers le haut. Vous contestez l’idée même de progrès et de recul. L’équilibre n’est-il pas meilleur que l’agitation ?
Pourquoi le temps serait-il favorable au "mieux qualitatif" ? Pourquoi la répétition produirait des progrès ?
Pourquoi imaginez-vous que la succession des cycles dessinerait une progression vers le haut ?
Même si l'évolution, la réincarnation et les cycles existent, rien ne permet d'affirmer que l'évolution serait orientée dans le "bon" sens.

Sincèrement il n’y a aucune raison objective pour faire l'hypothèse de l'imperfection évolutive sinon notre orgueil et notre ambition.



Déjà on peut se demander si le vivant et son évolution darwinienne progresse vers le "haut" ou seulement vers le "plus compliqué"…

Et puisque j’en parle, au contraire de l’évolution darwinienne, il semble que vous parliez d’une évolution dont le but fixé et dont l’issue est assurée, on pourrait dire fatale. Cette évolution sait où elle aboutit, mais en raison de votre hypothèse du libre-arbitre il devrait être très exagéré de parler de plan, le plan se réduit au but.

Le moteur de l’évolution darwinienne est l’instabilité providentielle du matériel génétique qui invente de formes nouvelles, elle est vaguement orientée par une hypothèse ad hoc aussi mystérieuse que le libre arbitre : la sélection naturelle au profit des "mieux adaptés".

Par contre, dans votre version de l’évolution, j’ignore s’il est exact qu’une tendance à éliminer les défauts se dessine et je me demande pourquoi une telle tendance à éliminer les imperfections pourrait se dessiner alors que, d’une part, l’imperfection est précisément le choix initial, et que d’autre part, la pauline terrestre va simplement attendre que sa conscience s’élève toute seule. Si le désir divin est de faire l’expérience de l’imperfection, tout ce qui est parfait semble contraire au plan et si le désir divin est malgré tout de faire de moins en moins l’expérience de l’imperfection, il suffit d’attendre.

Voilà, à mes yeux, un obstacle à ma compréhension du plan de ce D.ieu, béni soit-Il, même si je suis évolutionniste (mais pas vers le "haut")…
… un obstacle à la compréhension de l’idée même de plan.

Dans le tableau que vous brossez, D.ieu, béni soit-Il, veut faire l’expérience de l’imperfection, soit !

Il la crée avec la séparation. Simultanément, l’effacement de l’imperfection comme de la séparation est programmé.
Les êtres séparés peuvent se croire libres mais ils ne font qu’exécuter un plan, leur marge de manœuvre n’est en fait que la vitesse d’exécution. Et encore, l’impatience de certains êtres démontre qu’ils ne pèsent pas beaucoup sur la pédale d’accélérateur. Certains voudraient être végétariens, eh bien non ! ils ne seront végétariens que lorsqu’une instance supérieure l’aura accepté. Selon le point de vue que l’on adopte, ou bien on voit partout et en tout être D.ieu, béni soit-Il, qui exécute Son plan librement choisi ou bien on voit des êtres imparfaits (puisque séparés) qui dans l’illusion de la liberté exécutent un plan auquel ils sont soumis (et non pas auquel ils ont choisi librement de se soumettre).
Ces êtres imparfaits sont complètement niés puisque non seulement leur liberté est contrainte mais de surcroît tout ce qu’ils vivent individuellement est qualifié d’illusion sans valeur. Quand ils souffrent c’est une illusion, autrement dit leur souffrance n’est pas respectée. Et même leurs efforts individuels sont sans valeur puisqu’il n’y aurait aucune différence objective (autrement dit, aucune différence aux yeux de D.ieu, béni soit-Il) entre Hitler et Mère Teresa.

Dans ce que je comprends de votre schéma, avec l’idée d’imperfection, on pourrait penser que les êtres sont appelés à s’élever du très imparfait au presque parfait (le parfait étant le retour à l’unité) et que, par conséquent, les êtres (ou tout autre réalité) peuvent être qualifiés de façon objective (c’est-à-dire selon le point de vue impartial de D.ieu, béni soit-Il) selon l’importance de leurs imperfections…
Mais non ! l’amour d’Hitler est objectivement parfait. Et si certains humains le critiquent ce n’est que pure subjectivité sans intérêt.
Décidément cette perfection omniprésente complique ma compréhension de l’imperfection évolutive.

Si nous éliminions cette idée que l’amour d’Hitler est objectivement parfait, et si nous admettions qu’il y a de l’imperfection chez lui, c’est-à-dire qu’il est imparfait, le moteur de l’évolution pourrait se traduire de la façon suivante :

1 ) Nous commençons notre hyper-histoire complètement aveugles.

2 ) dans notre cécité nous croyons que tout est parfait alors que cela ne l’est pas, l’illusion principale est d’observer l’univers et son histoire comme une perfection ;

3 ) quand nous acquérons un peu d’acuité visuelle nous découvrons quelques imperfections (comment savoir ce qui est imparfait est une autre histoire) et nous commençons à réaliser ce qui pourrait être amélioré et ce qui est à notre portée ;

4 ) certains d’entre nous réalisent vite, d’autres moins vite. Globalement certaines communautés réalisent vite, d’autres moins… Globalement certains mondes réalisent vite, d’autres moins…

5 ) à chaque progrès, c’est-à-dire à chaque fois que l’on renonce à une imperfection, notre regard se fait plus perçant et nous en découvrons d’autres qui paraissent à notre portée. Et ainsi de suite.

Seulement…
Il ne suffit pas d’ouvrir les yeux pour voir des imperfections il faut au moins pas mal de lucidité,
Il ne suffit pas de voir pour œuvrer, il faut être motivé pour prendre à sa charge une part de l’évolution, puis il faut que cette motivation induise un comportement qui va dans le sens du progrès. (Si tous nous optons pour le "recul"...)

L’hypothèse de cécité est intéressante même si elle est peu compatible avec la perfection (être aveugle et parfait ?) mais elle ne fournit toujours ni moteur ni pilotage à l’évolution.

L’hypothèse de la « progression vers l’amour » comme moteur ne me satisfait guère quand je songe à l’amour objectivement parfait d’Hitler et surtout quand je n’ai toujours pas compris ce que vous entendiez par amour.
Enfin, j’ai plutôt l’impression que « progression vers l’amour » n’est qu’un synonyme non explicatif de « imperfection évolutive ».

Un moteur de votre évolution pourrait être l’insatisfaction et la volonté propre des êtres terrestres… « Ce qui nous laisse un goût d'insatisfaction est ce qui est proche de la définition de nous-mêmes que nous voulons atteindre. Ce qui est trop éloigné pour le moment, nous n'en avons qu'une perception confuse »
Certes, Hitler a sans doute connu une forme d’insatisfaction quand sa carrière s’est interrompue.
Je ne peux pas être certaine que son insatisfaction témoigne d’une tension vers le "progrès".
Et je ne vois pas pourquoi la définition de lui-même qu’Hitler voulait (ou veut ou voudra) atteindre serait "meilleure", c’est-à-dire que cette définition irait dans le sens de l’effacement des imperfections ?
Avant son incarnation, Hitler voulait atteindre une définition de lui-même, peut-être est-il un peu déçu de son score en horreurs, peut-être sa définition comportait l’élimination de tous les Juifs… Après son trépas, Hitler va-t-il réévaluer la définition de lui-même ?
Tous ces mouvements de conscience d’Hitler relèvent de sa subjectivité, tout est donc possible et je ne vois pas où pourrait s’insinuer une tendance vers le mieux qualitatif.

Dans votre message, vous évoquez l’imperfection subjective « Ainsi, je trouvais peut-être normal de voir brûler sur un bûcher un hérétique au Moyen-Âge » sans que cela ne nous renseigne beaucoup sur l’imperfection objective.
Imperfection objective que je cherche, sinon à définir, du moins à situer.

Le plan est parfait, admettons, et son exécution parfaite, admettons encore. Dès lors, si l’imperfection résulte d’une exécution parfaite d’un plan parfait, c’est que l’imperfection est voulue et que son effacement suit parfaitement le cours prévu par le plan parfait.
Pourtant, il vous arrive de « regretter que nous ne choisissions pas une voie plus directe », comme si une voie plus directe était possible et souhaitable.

Au plan logique, est-il envisageable de comparer des perfections ? une voie parfaite peut-elle être préférable à une autre voie parfaite ? la vitesse préférable à la lenteur ?

Mais a-t-on vraiment le choix ? En effet, votre « Qu'il en soit ainsi s'il doit en être ainsi » suggère fortement un déterminisme qui s’accorde mal avec l’idée de libre-arbitre.
Et même si on peut éviter le déterminisme, votre « il doit en être ainsi » affirme que la voie choisie n’avait pas de réelle alternative.

Vous pouvez porter des jugements négatifs sur l’exécution parfaite d’un plan parfait en affirmant que « Tuer une mouche est un recul ».
Cela pose deux questions :
1 ) Est-ce que ce recul devait arriver ou non ?
Un recul qui devait arriver n’est qu’une apparence de recul puisqu’il devait arriver. Mais s’il devait arriver alors où est votre libre-arbitre ?
Si les reculs sont parfaits, faut-il en déduire que vous êtes dans l’erreur en les croyant inutiles.

2 ) Il me semble que vous substituez le couple « progrès/recul » au couple « réussite/échec » que vous avez naguère critiqué. Ce n’est qu’une façon de parler du mieux et du moins bien.
Et par votre « Chacun dans un qualitatif différent », vous reconnaissez que c’est une pratique banale. Sans doute beaucoup de gens portent des jugements en termes de « mieux/moins bien ». Chacun choisit des qualificatifs propres à son type de fonctionnement : « progrès/recul » « réussite/échec » « succès/erreur »…

Il y a sans doute souvent un continuum entre le pire et le meilleur dans le domaine subjectif : « Moins bon et meilleur qualitatif, c'est cela, oui. Variations sur un même thème mais pas d'opposition. Basses ou hautes vibrations mais toujours vibrations. » Mais est-ce universel ? Ou bien encore, même si l’on peut se plaire à imaginer un continuum entre recul et progrès, pourquoi ne pas consentir à voir une opposition entre recul et progrès ? Est-ce par crainte de l’opposition ?
Pourtant vous avez fait l’apologie de la pédagogie des contraires…

Mais… si l’exécution est parfaite, si nos choix et nos voies sont parfaits, est-il légitime d’adopter un tel usage sémantique de qualificatifs ?
Laissons donc tomber le subjectif puisque tout est parfait !

Une fois le subjectif mis de côté, la question serait de savoir si, quand tout est parfait, il est encore légitime d’envisager un « Objectivement moins bon » et un « objectivement meilleur qualitatif » et quel serait alors le critère objectif ?

Enfin je note que si l’exécution était parfaite et si nous étions vraiment libres alors notre libre-arbitre serait confronté à des choix dont toutes les options sont parfaites… Et pourtant, nous avons l’impression qu’il y aurait un enjeu, qu’il y aurait des options meilleures que d’autres… alors qu’en définitive nous choisissons toujours l’option qui devait être choisie puisqu’il ne peut pas en être autrement.

Je reviens sur le lien entre progrès, impatience et libre-arbitre…
Vous avez affirmé « Le libre-arbitre n'est que l'outil qui me permettra ce choix quand j'aurais progressé » ce qui me suggère que votre libre-arbitre n’est pas libre de tous ses choix.
Je crois comprendre que lorsque vous aurez acquis cette liberté vous en déduirez que vous avez "progressé".

S’offre à vous le choix d’être végétarien mais vous n’en êtes pas libre.
Actuellement vous n’êtes donc pas libre de progresser à votre guise.
Votre libre-arbitre est donc soumis à votre évolution, vous êtes soumis sans avoir choisi la soumission.


Avec ce libre-arbitre contraint ou impuissant, on peut encore imaginer que la volonté divine ajuste le niveau d’imperfection de nos pensées, de nos actes, de notre conscience en veillant à réduire peu à peu ce niveau ? Mais est-ce respecter notre liberté, n’est-ce pas faire de nous des jouets ?

Néanmoins, D.ieu, béni soit-Il, peut très bien instituer l’imperfection pour en faire l’expérience. Pour autant, Il n’a aucune raison d’avoir envie de voir s’effacer progressivement cette imperfection.
Logiquement, D.ieu, béni soit-Il, n’a aucun intérêt à interrompre l’expérience, ni à en accélérer le rythme.
Logiquement, ce qui doit arriver arrive au rythme fixé.

À moins que… à moins que le projet de D.ieu, béni soit-Il, ne soit pas l’expérience de l’imperfection mais l’expérience du perfectionnement qu’Il gère à Sa guise en manipulant le levier "niveau de conscience".

D’où la forte impression que l’Histoire de l’effacement des imperfections est l’histoire d’une gigantesque manipulation.

Si vous avez un plan pour autrui, que vous le laissez libre tout en lui imposant des règles qui assureront l’exécution du plan, on n’est vraiment pas loin de la manipulation mentale.

En revanche, si vous avez un souhait, que vous laissez cet autrui parfaitement libre selon des règles qui n’orientent pas vraiment vers l’issue désirée et que de temps à autre vous intervenez pour lui dire ce que vous souhaitez, on peut rester dans une interaction loyale et non intrusive, surtout si vous vous veillez à ce que cet autrui ne soit pas contraint à tenir compte de vos propos ni même de les prendre au sérieux. Respectant parfaitement la liberté de cet autrui, vous vous inquiétez de son sort et vous préparez un plan au cas où il aurait besoin de vous. Ce plan n’impose rien à cet autrui, il ne fait que lui offrir une opportunité qu’il pourra librement saisir.

À ce point où convergent libre-arbitre et perfection, j’en viens à me demander si l’imperfection mystérieuse ne gît pas tout simplement dans l’absence de libre-arbitre : Dutroux se croyait libre mais comme il était complètement dans l’erreur, il a opéré des choix qui n’avaient que l’apparence de liberté, il n’était pas libre puisqu’il ne savait pas.

De même, Hitler se croyait libre, il voulait le bonheur de l’humanité, son amour parfait s’étendait à toute l’humanité. Animé d’une ambition qui embrasse toute la terre, il voulait d’ailleurs effacer l’imperfection, mais il se trompait, il ne savait pas.
La ménagère se croyait libre de réussir sa mayonnaise mais elle est une minable cuisinière et n’a jamais vraiment su faire la mayonnaise. Christophe voulait être végétarien mais il n’y arrive pas.
Leur liberté est une illusion, ils sont enfermés dans le carcan de leur ignorance, de leur incompétence, de leur maladresse, de leur aveuglement… et globalement de leur faiblesse, ou si vous préférez, de leur niveau de conscience….

Il n’y a pas de libre-arbitre ni dans l’ignorance ni dans l’immaturité. Seul un être parfait peut, éventuellement, si D.ieu, béni soit-Il, le souhaite être doté du libre-arbitre.

Ici où je conditionne le libre-arbitre à la connaissance, je me demande vraiment à quoi sert l’amnésie automatique, l’expérience aurait-elle moins de valeur avec des êtres expérimentés ? Si l’amnésie a du bon pourquoi ne nous réveillions pas tous les matins amnésiques ?
Si ce n’est à rendre l’idée de cycle compatible avec notre expérience quotidienne, à quoi sert vraiment ce « all reset » périodique qui voile le fruit de nos expériences au détriment de notre libre arbitre ?

N’est-ce pas, de nouveau, la négation de notre individualité qui est voulue par Celui qui Se veut le seul Expérimentateur ?

Face à ce que je ressens comme une négation et une manipulation j’en viens à me demander si l’idée que nous sommes D.ieu, béni soit-Il, ne relèverait pas tout bêtement de la négation et de la manipulation.

Pour moi, les choses sont beaucoup plus simples :
chaque personne fait l’expérience unique de vie, elle en tire les conséquences et opte ou non pour tout autre chose. Pour une créature faite à l’image de D.ieu, béni soit-Il, il n’est évidemment nul besoin de multiplier les expériences jusqu’à ce qu’enfin elle soit parfaite puisqu’elle fut créée parfaite, il lui suffit d’être restauré dans sa condition initiale. Par Sa résurrection, notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ a ouvert cette Voie, reste à la personne de choisir éternellement l’Arbre de Vie. De surcroît notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ a demandé au Père d’envoyer l’Esprit Saint sur toute chair pour nous aider au discernement.
À son trépas, il peut contempler sa vie et les vies de tous les autres vivants, passés et à venir. Et il n’y a aucune raison de penser que l’humain ait besoin de plusieurs existences personnelles pour tirer un bilan.

C’est plutôt désespérant d’imaginer l’humain astreint à redoubler toutes ses classes jusqu’à ce qu’il retrouve enfin son niveau initial.
Faut qu’il soit drôlement imparfait pour ne pas comprendre dès le premier coup, et il faut que le Pédagogue soit bien peu inspiré pour se contenter de la pédagogie de la répétition à outrance.

J’en profite pour une petite parenthèse sur le rôle que vous attribuez au libre-arbitre.
« Ces catastrophes sont à l'image de notre société et de sa conscience. Nous pourrions faire autrement mais nous ne le voulons pas. Il en va de même pour la souffrance. La terre n'est pas insensible à notre négativité et sa conscience réagit en rapport » me fait songer qu’avant l’apparition des premiers hominiens, les catastrophes naturelles existaient de la même façon. Je ne crois pas que le libre-arbitre des dinosaures soit responsable de leur disparition.

De même quand vous affirmez « Tous les occupants d'un vol qui se crashe ont fait un choix en commun. Sans exception. Une association de libre-arbitres. Il ne peut en être autrement <…>. Dieu ne fait pas d'erreur. » Le « il ne peut en être autrement » m’ennuie un peu, pourquoi ne pas voir dans de tels désordres l’expression de l’imperfection ?

Puis, pourquoi un tel consensus ?

Enfin, le « Dieu ne fait pas d’erreur » me laisse penser que vous attribuez à D.ieu, béni soit-Il, le rôle d’exécuteur parfait de la volonté des humains comme si la volonté des humains était toute-puissance et qu’absolument rien dans l’Univers n’échappait à la volonté de pauline.
En effet, dans cette perspective, si demain une comète percute la terre, cela signifiera que les humains d’aujourd’hui auront réussi à créer cette comète il y a quelques milliards d’années pour lui donner la trajectoire idoine. Ou bien que D.ieu, béni soit-Il, veillera à trahir Ses lois astronomiques pour obéir à nos vœux unanimes.

Pour finir, provisoirement, un dernier mot sur l’amour…
CHRISTOPHE a écrit:

Si vous aimez l'autre au motif qu'il est Dieu, c'est bien exact. Si vous ne commencez pas par la personne qui doit en être le plus convaincue, c'est paradoxal.

Je crois que c’est plus compliqué que cela.
De façon naïvement provocatrice, Marguerite Porette écrivait qu’il y a un niveau d'élévation spirituelle où il importe de ne plus pratiquer les vertus…

Aimer l’autre parce qu’il est D.ieu, béni soit-Il, n’est finalement pas très honorable, c’est plutôt une mauvaise raison mais c’est sûrement un bon début à l’instar de « la crainte est le commencement de la sagesse ».

Il me semble qu’au même titre qu’au fil de notre maturation spirituelle on ne se rend plus compte de son Agapê, il faut parvenir à tout simplement aimer l’autre juste parce qu’il est autre.

Très amicalement

Votre petite sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedDim 26 Oct 2014, 3:10 am

Chère Pauline,

Le temps nécessaire à vos courriers m'importe peu. Je suis par contre beaucoup plus concerné par l'intérêt que vous pourriez y porter. J'ai en effet la crainte de vous lasser.

La perception qui est la mienne est alimentée par plusieurs canaux concordants. Le modèle développé est ainsi à la fois élémentaire et extraordinairement compliqué. Dieu s'adapte à notre niveau de compréhension. Je trouve souvent qu'un enfant de 3 ans comprend bien mieux que moi ce que je m'efforce péniblement d'expliquer sans y arriver.

Ce n'est en effet pas vous qui souffrez d'un déficit de compréhension mais plutôt moi qui m'escrime avec le vocabulaire limité de notre langue pour vous expliquer certaines petites notions que vous connaissez déjà ; parfois sans le savoir.

Revenons sur l'imperfection du monde matériel. Ce monde est un terrain d'exercice, un champ expérimental. Nous y trouvons donc tous les outils nécessaires à tous les types d'expériences. Nous utilisons ces outils en fonction de l'expérience que nous avons choisie dans cette vie incarnée. L'âme est aux commandes mais elle ne dévoile pas clairement ces intentions. Il faut être réellement à son écoute pour la comprendre. C'est le cas pour très peu de personnes.

J'utilise le mot « imperfection » pour varier l'approche et pour laisser tomber la notion de « mal » comme nous l'avons souhaité. C'est une notion par définition toute subjective ; elle est différente chez chacun.

Vous définiriez vous-même facilement ce qu'est une imperfection. Elle correspond à ce que vous souhaitez changer dans le monde qui vous entoure, pour vous-même et pour le monde entier (avec tous les intermédiaires entre les deux).

Vous souhaitez changer ces points parce que vous trouvez qu'ils ne correspondent pas à votre niveau d'évolution qualitatif. C'est subjectif et personnel.

C'est un outil de progression individuel ou collectif quand il s'applique à une société.

L'être évolué pense qu'il s'agit d'une opportunité d'élévation. Il s'en saisit et se travaille lui-même à partir de cela.

A l'autre extrême, l'être souffre passivement, maudissant le Ciel pour son contexte de vie difficile. Il pourrait aussi saisir cette difficulté et en faire le même outil de progression mais ne le fait pas.

Tant que ces imperfections existent, c'est qu'elles nous sont utiles. Quand nous n'en aurons plus besoin, nous les supprimerons. Tout comme vous avez dépassé votre phobie des araignées. Elle vous a servi à vous élever et vous n'en avez plus besoin. Vous attaquez une autre imperfection.

Toutefois, votre expérience de libération de la phobie des araignées a été transformatrice. Vous conservez en mémoire la rudesse du combat et la joie de la victoire.

Tous types de phobie, notre égocentrisme, la faim dans le monde, la déforestation, ma gestion des déchets, ... Les exemples sont sans limites.

L'amour de Dutroux est objectivement parfait veut dire que, pour lui, la manière dont il aime ne peut être améliorée. Elle est parfaite. Ses parcours de vie ultérieurs lui montreront qu'il existe d'autres niveaux qualitatifs bien plus aimants.
Pourtant Dutroux considère les nombreuses imperfections autour de lui. Tout ce dont il s'estime être victime surtout. Etre primitif, il les subit, ne cherche pas à s'y confronter, n'imaginant pas leur caractère transformateur et évolutif pour lui. Cela viendra.

L'exemple du crash d'avion est un peu différent. Il s'agit d'un ensemble de personne ayant décidé de mettre fin à leur expérience matérielle parce qu'elles en ont fait le tour des imperfections qu'elles avaient choisies pour cette vie-ci. Il s'agit d'un groupe d'âmes amies qui décident de se retrouver ensemble au même moment.

Votre nature éthérique ne comprend aucune imperfection. Votre nature humaine comprend celles que vous avez choisies pour cette vie (cf. Supra pour des exemples).

Vous vous préoccupez de vos imperfections éphémères parce que c'est celles-là que vous avez choisies comme expériences transformatrices. A votre trépas, vous emportez tout ce qu'elles contiennent (la théorie qui sera revue et le souvenir de la pratique) avec des paliers obtenus et des paliers à revoir.

A votre arrivée, vous avez tout oublié pour vous permettre de vous consacrer à plein temps à vos expériences sans être distraite par vos origines. Vous suivez le cours de théorie dans l'au-delà puis vous passez à la pratique ici-bas. En effet, un autre être matériel poursuit l'expérience mais l'être éthérique est le même. Vous pourriez très bien rencontrer ici une autre être matériel que vous qui fait une autre expérience. Ce sont des rencontres extraordinaire tant l'attirance entre ces deux personnes est forte.

Fondamentalement, n'oubliez pas qu'il n'existe qu'Un seul Etre. Toutes les parties de lui-même sont reliées à des intensités diverses.

Un bilan est donc réalisé avec votre être éthérique ainsi qu'avec toutes les personnes qui vous servent de guides parce que vous les avez choisis. Pas de jugement mais une évaluation à la lumière de l'Amour.

L'être éthérique dispose de la connaissance universelle et du bagage d'expérience de toutes ces vies matérielles vécues. C'est ainsi dans la connaissance théorique qu'il est parfait pas dans l'expérience pratique. Vous n'êtes en outre pas en mesure de connaître maintenant votre apport à votre être éthérique ne connaissant que peu ou pas les motivations de votre âme (être éthérique).

Les progrès s'opèrent dans le monde matériel et sont comptabilisés dans le monde éthérique. La vie terrestre est donc le champ d'expérimentation où l'expérience n'existe que pour l'expérience. La contemplation peut être une forme d'expérience comme toutes autres choses d'ailleurs.

L'être éthérique est très affecté par les expériences matérielles réalisées car les imperfections effacées lui permettent aussi de prendre conscience de réalités différentes, de mener des expériences plus vastes, ... en d'autres termes de se rapprocher de la lumière. Cet être recherche l'émotion, le sentiment, la pensée vécus, qu'il ne connaît qu'en théorie. Ainsi les champs d'expérimentation qui s'offrent à lui peuvent s'élargir considérablement. (Qu'a bien pu choisir Le Christ après cette mission terrestre ...).

C'est sa motivation unique tout comme la nôtre. Le retour vers le Père passe par ce chemin-là.
L'augmentation de l'énergie vibratoire qu'est l'amour est un objectif essentiel pour l'être éthérique. Nous remarquons cela dans les témoignages NDE où les gens parlent de défunts dégageant une énergie d'intensité très différente.

Autant Hitler pourra constater la perfection de son être éthérique autant les propositions d'expériences matérielles de progression seront vastes pour lui.

L'être éthérique (EH) organise et choisit en fonction de critères qui lui sont propres. Il n'y a pas un lien immédiat, directe, « héréditaire » d'une vie à l'autre. Il a son plan d'ensemble.

Dans les sociétés plus évoluées et pour certains parmi nous, la liaison EH-être matériel (EM) est direct. L'illusion de la séparation ayant pris fin. Comme pour le Christ par exemple.

L'EH ne conçoit pas comme une privation de liberté son intense motivation à rejoindre la Lumière au contraire, c'est avec une joie sans borne qu'il le fait. Joie, Vérité et Amour sont le fondement de son être. Lui le sait. Nous le découvrons en pratique.

Ce n'est pas une quête de perfection mais une quête d'amour. La première faisant partie de la seconde.

Seul compte le chemin parcouru à l'échelle d'une vie terrestre. Vous existez depuis bien plus de 14 milliards d'années. Le cheminement rapide n'est pas possible au vu de la variété d'expérience qui peuvent être menées.

Toutefois, l'impatience que vous évoquez est bien exacte ; elle concerne celle de rejoindre le Père.

L'effacement des imperfections consiste à les considérer à la lumière de l'amour. Et dans cette perspective, mener un chemin évolutif sur une très longue période.

Nous percevons intuitivement à notre portée un certain nombre d'imperfections auxquelles nous souhaitons nous atteler. Il n'y a en effet pas de délai, timing ou autre notions temporelles liées à cela.

Ne rien faire est aussi un choix. Votre libre-arbitre décide de ce genre de choses. La manière efficace de dépasser une imperfection est de postuler que vous l'avez déjà fait (nous en avons parlé).

A nouveau, ce n'est pas l'idée d'évolution ou quête de perfection qui prédomine mais le retour vers l'essence-même de nous même ; l'amour.

Ainsi, on peut dire que JESUS Le Christ ne comptait sans doute aucune différence entre son EH et son EM. Connaissances et expériences accomplies.

D'autres semblent bien loin d'une telle proximité en expliquant le monde par la seule réalité matérielle.

Entre ces deux extrêmes, on trouve en effet toute la gamme des individus humains.

Je ne pense pas qu'il y ait là une démarche d'orgueil ou de supériorité mais un simple constat. Des niveaux de conscience différents coexistent. Cela n'aurait aucun sens d'établir un classement ou un jugement de valeur. Les caractéristiques intrinsèques de toutes les personnes sont les mêmes avec simplement des parcours différents. Personne ne penserait à comparer la maturité d'un vieil homme et celle d'un enfant. Cela n'a pas de sens.

Il convient toutefois de bien choisir son entourage qui facilite l'accomplissement des exercices que nous avons choisi, exercices qui sont alors similaires à ceux de cet entourage.

Il n'y a donc pas de mieux ou de moins bien mais des catégories d'expériences différentes. Nous avons tous déjà terminés et recommencés plusieurs cycles.

Vous évoquez à présent le niveau collectif des civilisations. L'Histoire récente n'est en effet sûrement pas une évolution vers le mieux mais bien vers le plus.

Une progression dans l'univers matériel aux dépens de l'univers spirituel. Ce cycle contient aussi les ferments du chemin contraire, une fois l'impasse comprise. La progression technologique est une impasse quand elle n'est pas en ligne avec la progression spirituelle. Cela mène aux catastrophes que nous connaissons.

Les sociétés primitives ou aussi certaines sociétés d'autres planètes ont choisi une évolution spirituelle ; elles sont loin déjà dans l'effacement des imperfections. Les fruits de l'élévation spirituelle sont nettement plus profitables que ceux de la progression technologique qui créent plus de problèmes qu'ils n'en résolvent.

Ainsi, il s'agit d'observer ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas ou moins. Chaque société fait ses choix. L'élévation par une succession de cycles est incontournable. C'est pour moi une des Lois qui nous régit. Toutefois, l'ampleur des cycles dans le temps et l'espace ne nous donne pas une vue d'ensemble.

L'imperfection évolutive ne doit pas conduire à un jugement de valeur, comme je le disais plus haut, mais bien d'une part à un constat, les différences qualitatives de conscience sont bien là, et d'autre part à la prise de conscience de notre chemin personnel et collectif à travers ces imperfections.

L'évolution darwinienne semble (avec réserves sur certains aspects) être le mécanisme d'adaptation au contexte naturel matériel. Les corps s'adaptent à des réalités différentes ou disparaissent et sont remplacés par d'autres.

Ceci n'a à mon sens aucun lien tant avec notre expérience d'EM que d'EH. La forme du corps que nous empruntons importe peu. Ceci n'a aucun lien non plus avec le libre-arbitre.
Il ne s'agit que de règles applicables au champ d'expérimentation.

Il faut préciser que nos actions concernent très prioritairement nos relations avec les autres. Quand on parle d'imperfections, c'est dans ce domaine-là que nous évoluons.

En fait, nous éliminons aucune imperfection, simplement, nous la dépassons pour en vivre une autre. Chaque dépassement est un pas vers l'Unité. L'imperfection X disparaît réellement quand chaque être de notre monde en a fait l'expérience.

C'est ce que nous recherchons, nous rejoindre à travers un parcours d'obstacle et fusionner à la fin des temps avec Le Seul Etre.

C'est dans votre ADN si je puis dire de vous diriger vers ce but. L'attente dont nous avons déjà parlé n'est pas une option vide mais plutôt une phase de préparation, d'incubation, d'observation, d'introspection, de réorientation, ... avant l'action.

Rien n'est parfait dans le plan matériel. C'est par définition impossible puisque c'est un terrain d'exercices. Il suffit d'attendre en effet avec la définition que je viens d'en donner. Résultat assuré. Forcément. C'est le plan Divin.

Nous ne sommes pas des marionnettes qui ne peuvent faire varier que la vitesse d'exécution. Nous sommes fractions du Divin qui décidons de l'ensemble du parcours que nous choisissons. Nous recevons l'aide que nous demandons ou pas pour avancer.

Des êtres parfaits choisissent librement de se confronter à des situations imparfaites et inconnues qu'ils gèrent selon qui ils sont à l'instant T. Ce qu'ils vivent comme expériences matérielles est très important puisqu'ils vérifient en pratique ce qu'ils connaissent en théorie. L'illusion est de croire au caractère définitif et figé de l'expérience alors qu'elle est une étape sur laquelle on pourra revenir autant de fois que l'on estimera nécessaire.

La souffrance est un choix du libre-arbitre individuel et collectif. C'est aussi une expérience mais elle est barbare et montre bien à quel point ceux qui la subissent sont loin de l'Unité entre eux. C'est à mon sens l'expression la plus éloignée de la nature Divine.

Dieu ne juge ni ne punit. Il soulage, réconforte et aime. Penser qu'une seule créature serait sortie du champ de Dieu voudrait dire qu'Il s'est trompé ce qui n'est pas possible. Mère Thérésa bénéficie tout autant de l'amour de Dieu qu'Hitler mais la béatitude qu'ils vivent est sans commune mesure. La nature et l'ampleur des expériences auxquelles ils ont accès sont aussi sans commune mesure. Parcours évolutif différent. Vous admirez MT et détestez H, voilà votre niveau de conscience situé.

La perfection est votre nature, votre étoffe, votre essence, votre ADN, votre étincelle Divine, votre âme, votre EH.

L'imperfection est votre outil de travail.

Je peux connaître à la perfection la technique de montage d'une armoire IKEA.

Je ferai connaissance avec l'imperfection quand je vais la monter.

L'EH connaît parfaitement l'altruisme le plus profond, le plus pur.

L'EM qui le pratique comprend très vite que ce n'est pas si facile.

1) Nous commençons notre histoire pas aveugle mais amnésiques pour rester concentré sur ce que nous venons faire. Des êtres plus évolués savent ce qu'ils viennent faire (Le Christ par exemple).
2) L'enfant croit en effet que tout est parfait. Normal, c'est de là qu'il vient. Pour lui, pas d'imperfection ; le feu ne brûle pas.
3) Nous découvrons ensuite l'imperfection. Notions subjective et personnelle. Nous découvrons en fait nos expériences ; les imperfections que nous allons traiter.
4) OK
5) ... chaque fois que nous dépassons une imperfection ... OK

Ces imperfections se présentent à nous. Le Plan nous les envoie. Elles nous posent problèmes et nous estimons ou sentons que nous devons les traiter. Nous le faisons. Le sens du progrès est aussi inscrit en nous. Instinctivement, nous cherchons une solutions qualitativement supérieure. Mais avec des hauts et des bas si je puis dire, un pas en arrière, deux pas en avant.

Perfection, moteur et pilotage au retour vers le Père (= évolution) sont en nous, pas à chercher.

Progression vers l'amour oui. C'est ma trame.

L'amour parfait de Hitler est le sien. Pas le mien ni le vôtre. Pour son niveau de conscience, il a fait le maximum. Cela semble dérisoire voire même tout à fait absent d'amour mais pourtant, on peut trouver de l'amour dans sa vie. Qui juge ? Personne. Mais évidemment, si vous comparez le vôtre au sien, je comprends ce que vous dites.

On ne peut commencer sa vie comme Hitler et la finir comme JESUS. D'où les nombreuses vies nécessaires. Son champ de progression lui sera expliqué.

L'imperfection évolutive est le moyen. La progression vers l'amour, le but.

Il ne faut surtout pas regarder la carrière matérielle d'Hitler pour se faire une idée de sa progression. Cette progression est relationnelle et personnelle. Nous n'en savons pas grand chose.

Comment son amour du prochain a-t-il évolué, dans son entourage, dans les gens qu'il a cotoyé en direct est la question. Il lui sera montré les marges de progrès. Il comprendra parce qu'il vivra ce que les autres ont vécu à son contact. Ce moment nous attend tous. Il n'est pas facile à vivre.

L'imperfection objective n'existe pas. Elle n'est que subjective et personnelle. Elle n'existe pas parce qu'elle n'a pas de sens hors du monde d'expériences.

Nous pourrions en effet choisir une voie plus directe mais il faudrait pour cela abandonner la peur ; ce qui n'est pas facile. La peur m'empêche de devenir végétarien. C'est une illusion. Tous les végétariens me le diraient.

Toutes les voies sont parfaites. Tout comme le Plan et son exécution.

Il n'y a qu'un seul déterminisme, le retour au Père. Nous sommes parties de Lui-même, il ne peut en être autrement.

1) Tuer une mouche est un recul mais ne change rien à la perfection du Plan. Ce recul n'était pas inévitable. Rien ne doit arriver ; tout peut arriver. Les reculs permettent de prendre conscience de quelque chose que nous n'avions pas totalement intégré, une imperfection pas encore complètement dépassée. Prendre du recul ...

2) Réussite/échec, progrès/recul, mieux/moins bien sont des notions matériels, des notions du monde de l'expérience. Nous les utilisons pour nous-mêmes et pour les autres afin de situer notre niveau de conscience et de déterminer des marges de progrès. Ce sont des outils.

J'ai fait l'apologie de la pédagogie des contraires uniquement dans le contexte matériel, dans le monde de la dualité apparente ; c'est assez logique.

Une opposition supposerait un opposant ou deux adversaires. Or, il n'y a qu'Un seul être. Continuum est mon choix.

Laissons tomber le subjectif ... quand nous n'y serons plus. Pour le moment, c'est la trame de notre expérience terrestre.

Tout est parfait mais nous ne le vivons pas pour le moment. L'objectivité n'est pas facilement appréhendable ; elle se cache encore à nos yeux dans ce monde primaire. Nos échanges en débusquent une petite partie.

Nous ne choisissons que rarement l'option la meilleure, la plus directe vers le Divin. Mais aucune option ne doit être choisie. Toutes sont libres de choix. Notre âme via notre libre-arbitre nous incite à choisir le chemin le plus direct pour elle mais notre ego et notre corps interfèrent pas mal nous faisant perdre du temps. C'est juste partie remise. Il n'y a pas de meilleure voie, il y a des voies plus directes. Dieu connaît toutes les voies mais il fait réellement semblant de ne pas connaître celle que vous allez choisir. Préscience, oui. Prédestination, non.
Le libre-arbitre s'écarte aussi volontiers de sa trajectoire parce qu'il a été distrait par autre chose. Il choisit un chemin de traverse parce qu'il a vu quelque chose d'intéressant.

Le libre-arbitre est un enfant en maraude. Il est libre de ses choix mais est rappelé à l'ordre par la conscience de temps en temps. Celle-ci lui rappelle qu'il est à son service.

Je m'empêche de progresser à ma guise. En faisant cela, j'agis à ma guise. A la guise de mon libre-arbitre qui traîne en route.

Ainsi, mon libre-arbitre alterne de mon esprit (égo) à mon corps et à mon âme. Cela fait trois instances que je dois équilibrer avant de prendre une direction ferme. Cela prend du temps.

Dieu ne réduit pas le libre-arbitre car s'Il le faisait, Il se réduirait Lui-même.

L'imperfection ne disparaît jamais comme je le disais. Elle s'efface pour vous qui l'avez traitée ; elle reste disponible pour d'autres. L'humanité a-t-elle déjà effacé complètement une imperfection ?
Pas sûr ... Le cannibalisme peut-être.
Le rythme fait appel au concept de temps. Il n'existe pas pour Dieu. Et même pour nous, il se compte en milliards d'années. C'est dire si nous avons le temps ...

Pour moi, expérience de l'imperfection ou du perfectionnement sont synonymes sur le terrain. Dieu ne manipule aucun levier. Il ne veut pas. Vous n'intervenez pas dans les jeux de vos enfants quand tout se passe bien. Avec Dieu, tout se passe toujours bien.

Il n'impose aucune règle mais il a fixé un cadre très général et quelques principes. Tout cela nous dépasse complètement. Il intervient comme conseiller à notre demande.

Vous raisonnez souvent selon la dualité. Or Dieu veut le meilleur pour Lui-même d'une part et d'autre part, Il se fait confiance à Lui-même et à tous les êtres qui Le composent.

Le libre-arbitre est l'outil, la perfection notre nature intime. A son Image. Dieu ne contrôle pas d'individus, les orientant, les obligeant, ... Rien de tout cela.

Les NDE par exemple nous montrent très souvent que notre avis est demandé. Souhaitons-nous ou pas continuer l'expérience terrestre. Une argumentation s'engage avec le Créateur. Certains reviennent, d'autres pas. Certains ont même invoqué leur libre-arbitre devant Dieu qui a réellement dû les convaincre (pas très difficile pour Lui mais quand-même...).

Ainsi, nous ne sommes enfermés par rien mais nous devons nous mettre d'accord avec notre nature trine. Sinon, nous produisons des effets contrastés.

Le libre-arbitre est la première des Lois de l'Univers tant matériel qu'éthérique. L'ignorance et l'immaturité sont sans importance ce qui compte ce sont la réalisation des expériences prédéfinies.

L'amnésie est technique. Si vous enlevez l'amnésie, la Création n'a pas de sens parce que rien de nouveau que le monde de Dieu n'a été créé. Il fallait une séparation qui ne soit pas jouée. Toutefois, au fur et à mesure de la progression des êtres vers la Lumière, l'amnésie devient plus ténue. Pour JESUS, elle n'existait pas.

Des échanges comme le nôtre amoindrissent considérablement l'amnésie et cela se passe partout sur terre depuis quelques années.

D'autre part, nous ne sommes pas d'ici et ce n'est pas ici que nos expériences sont capitalisées. Vous ne pouvez pas en même temps faire l'expérience et compiler les résultats.

Je comprend votre raisonnement général sur votre perception.

Si l'expérience de la vie est unique, elle doit nous laisser un sacré goût de trop peu. En effet, en 80 ans, nous ne vivons quasiment rien. Quel manque d'ambition, je trouve.

Les NDE ou divers autres témoignages nous montrent qu'aucune âme n'est créée pour vivre une seule vie. L'aspect cumulatif est bien mis en valeur. Depuis la nuit des temps, la réincarnation est considérée par l'humanité. A juste titre, je pense.

L'enjeu n'est pas d'atteindre la perfection. C'est une conséquence du rapprochement avec le Divin par l'amour.

L'être humain ne perd jamais ce que vous appelez son niveau initial mais ce niveau est théorique. Le seul « problème » que Dieu ait jamais rencontré.

De répétition, il n'y a jamais, chaque vie du même être est profondément différente. Le Pédagogue est infiniment inspiré.

Les réactions ou les actions de la terre sont à l'image des êtres vivants qui la peuplent. Ils provoquent et attirent à eux ce qu'ils sont. Il en allait de même pour les dinosaures au libre-arbitre très limité à leur niveau de conscience.

Le choix de terminer une vie matérielle (crashe d'avion) n'est pas l'expression d'une imperfection mais d'une décision de quitter son enveloppe matérielle comme tout le monde le fait. La mort n'est pas une imperfection mais la manifestation de la fin du travail de l'âme pour cette fois.

Dieu exécute en effet toujours notre volonté ... qui est la Sienne. Votre puissance par cette voie est extraordinaire et ne parlons même pas de puissances de plusieurs êtres demandant la même chose par la prière.

Si nos voeux sont unanimes, cela voudra dire que nous avons pris conscience de notre Unité. Dans ce cas, nous ne demanderons que des choses positives avec un niveau de conscience aussi élevé. Quelle bénédiction !

Dieu ne déroge pas à ses règles. L'Humanité peut vraiment s'éteindre complètement ou faire exploser la planète. D'autres civilisations nous aident en douce mais c'est un autre sujet.

La chrétienté vivait très bien avec l'idée de la réincarnation dans les premiers siècles de son existence. La Bible a été expurgée de tout passage par la suite. Pouvoir oblige. Dommage. Les orientaux ont été plus intuitifs encore que les interprétations sont sujettes à caution dans ma perception. Les témoignages vérifiés abondent toutefois.

Nous aimons l'autre parce qu'il est l'autre (à un certain niveau de conscience). Nous l'aimons parce qu'il est nous-même. Nous l'aimons parce qu'il est Dieu. Comme nous. Il n'y a qu'un seul Etre. Logique donc.

Je ne sais si je l'ai fait mais je me permets de vous conseiller de lire le livre de Neale Donald Walsch intitulé « Conversation avec Dieu » Tome I, téléchargeable sur internet gratuitement en PDF.

Je vous laisse et me réjouis d'avance de vous lire, et lire aussi outre vos questions, l'expression de votre perception.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMer 19 Nov 2014, 7:13 am

Cher Christophe,

Au sujet de la réincarnation en Occident, je crois que l’on peut aisément prétendre que la Bible a été expurgée mais il faudrait encore apporter des preuves sérieuses. Le Talmud et la Kabbale sont réincarnationnistes mais ils n’ont jamais prétendu que la Bible avait été censurée et tout ce que nous savons, grâce entre autres à Qumran, du Testament Premier, et de la littérature apocryphe Juive d’avant le premier siècle n’apporte guère d’éléments probants pour accréditer une croyance populaire en la réincarnation. De même, dans le Christianisme, à ma connaissance le seul promoteur d’une idée apparentée à la réincarnation est Origène qui n’est pas nécessairement représentatif de la pensée dominante des Chrétiens.

Qu’il y ait eu et qu’il y ait toujours des Juifs ou des Chrétiens réincarnationnistes est évident ; par contre, que les Très Saintes Écritures aient été caviardées mérite une démonstration documentée car les nombreuses références au Séjour des morts, au Shéol ou aux Enfers ne sont guère compatibles avec la réincarnation, la métempsychose, la transmigration des âmes ou l’apocatastase. On peut même très légitimement s’interroger sur la consistance dans le Testament Premier d’une quelconque espérance en un "après-décès", car tout se passe comme si la seule chose qui continue après notre décès est notre descendance (qui est au cœur de toutes les promesses) ainsi que le souvenir que l’on a laissé. Tout le reste disparaît, la poussière retourne à la poussière, le souffle de vie retourne à D.ieu, béni soit-Il, je ne vois guère de place à la réincarnation.

Certes, nous pouvons trouver ici ou là des passages ambigus mais au nom de quelle cohérence doit-on privilégier une lecture réincarnationniste ?

Par exemple, si Élie doit revenir c’est bien parce qu’il est monté vivant aux cieux et non pas parce qu’il connaît une seconde existence, tandis que le nouveau Moïse ou le nouveau David tant attendus ne sont jamais présentés comme la réincarnation de ceux-ci. C’est le fils de David, et non pas David, qui est attendu. Dans le Très Saint Évangile, quand JESUS apparaît à certains comme un nouveau Jean-Baptiste ce n’est évidemment pas sa réincarnation puisqu’ils sont contemporains. À tout le moins, si la Bible avait professé qu’après notre trépas nous poursuivions notre course dans une autre existence comparable, cela introduirait d’innombrables contradictions avec d’autres passages
Dès lors ce n’est pas une simple censure mais une ample réécriture qu’il faudrait démontrer et dater.

En admettant l’hypothèse d’une forme de réincarnation, je reconnais que c’est intellectuellement satisfaisant d’imaginer que les heurs et malheurs de notre vie actuelle rétribuent nos vices et nos vertus antérieurs et que notre bonté ou notre aridité de cœur feront l’objet d’une pareille économie plus tard. C’est une réponse simple et intelligente à la question du mal. Réponse peut-être un peu trop intelligente, un peu trop économique, cette rétributivité, cette loi du Karma, n’a pas beaucoup de justification à mes yeux, c’est satisfaisant... On peut se plaire à espérer la punition du méchant et le récompense du juste… Néanmoins, je reconnais que cette rétributivité repose un peu sur un principe de permanence et d’équilibre global, ce n’est donc pas tout à fait une construction arbitraire. Sous cette forme basique, la réincarnation nous offre un modèle de vies "sans limite de durée" avec cette rétributivité automatique si rassurante, façon loi du talion, sans pardon.

On peut compléter ce modèle avec l’idée assez raisonnable d’une sortie possible de la fatalité des cycles. Cette évasion, cette libération contribuent à déconsidérer le "terrain de jeu" puisque l’ambition la plus légitime est de s’en échapper. Si l’on introduit la notion d’imperfection, l’univers est imparfait du point de vue humain puisque l’humain n’a pas d’autre but que d’en sortir. Permettez-moi de songer qu’il est assez bizarre que ce soient des humains d’exceptions qui sortent du jeu, j’aurais plutôt tendance à penser que les meilleurs d’entre nous devraient au contraire rester pour contribuer à l’amélioration globale. La Voie de la Libération vers un Nirvana ou son équivalent a pour conséquence de trier les humains pour en garder les moins bons, on peut s’attendre à un lent pourrissement de l’ensemble. Il me semble que c’est précisément ce que prévoient des doctrines extrême-orientales.

Par contre, l’idée d’évolution introduit une double asymétrie. D’abord temporelle (le futur et le passé, le bas et le haut, le recul et le progrès ne sont pas équivalents) puis qualitative (il y a du mieux et du moins bien) de sorte que se trouvent magnifiées l’élévation, la perfection ou la pureté. Face à cette option, je suis plus que réticente. J’ai, en effet, tendance à considérer qu’il est arbitraire de voir le mieux "après" et le moins bien "avant" (ou l’inverse, d’ailleurs), et de faire tant de cas de nos faiblesses intimes et de nos qualités personnelles comme si notre vocation était l’amélioration vers la perfection. Mon gros souci avec cette idée c’est que je trouve éminemment suspecte cette progression égocentrée sur mes imperfections personnelles.

Si nous sommes voués à l’amélioration où est la liberté de ce fameux libre-arbitre ? Cela ressemble à de la liberté sous contrainte. C’est une liberté partielle dans tout ce qui n’a pas grande importance et un dirigisme pour l’essentiel : « Tu peux faire tout ce que tu veux puisque secrètement je te contrains à coopérer à mon projet ». C’est la liberté du chien avec sa laisse démesurée qui reste contraint à suivre son maître bien qu’il coure dans tous les sens.

Indépendamment de la fausse liberté, je soulève encore une fois la question de l’asymétrie qu’introduit le concept d’évolution. Même si on peut trouver des faux-fuyants sémantiques l’imperfection évolutive part nécessairement du bas vers le haut, du médiocre vers le mieux qualitatif puisque les expressions mêmes d’élévation, d’impatience, de recul ou de progrès définissent ce à quoi l’on doit aspirer et ce qui doit être dépassé. D’ailleurs par votre remarque « J'utilise le mot "imperfection" pour varier l'approche et pour laisser tomber la notion de "mal" comme nous l'avons souhaité » vous convenez de la substitution sémantique.

Puisqu’il ne s’agit que d’une substitution, vous reconnaissez vous-même l’inconsistance de l’asymétrie qualitative. Et vous suggérez vous-même qu’il est très subjectif de distinguer "défaut" et "qualité".

Une infirmité neurologique ou physique est-elle un défaut ? un désordre psychologique est-il un défaut ? la beauté d’un athlète ou d’un mannequin est-elle une qualité ? Un QI élevé est-il une qualité ?

Vous semblez aspirer à un "niveau végétarien" mais il n’y a aucune raison pour que le "progrès" ne soit pas dans le régime carnivore, voire dans le cannibalisme qui évite le gaspillage. Si l’on vous suit avec le concept de libre arbitre, le cannibale présente l’avantage décisif de ne manger que des êtres consentants dont le libre-arbitre a choisi de finir en nourriture, alors que l’on peut craindre que le végétarien profite indûment de l’impuissance des végétaux à maîtriser leur destinée.
Mais s’il n’y a plus ni défaut ni qualité, ni progrès ni recul, ni moins bien ni mieux qualitatif, il n’y a plus d’évolution, il n’y a que mouvement brownien.

J’en profite pour contester l’idée que le monde matériel serait un terrain de jeu IMparfait.
Un terrain de basket est-il imparfait au motif qu’il est moins grand qu’un terrain de foot ?
L’eau de mer est-elle imparfaite au motif qu’elle est salée au lieu de sucrée…

Comme vous avez laissé entendre que les catastrophes naturelles obéissaient à notre libre-arbitre on ne peut même pas considérer que les tsunamis ou les virus soient des imperfections, il est donc sans intérêt de les faire disparaître, ils font partie des jouets que le joueur peut convoquer pour pimenter sa partie. Si les tsunamis sont des imperfections alors ce sont les libre-arbitres décideurs qui sont imparfaits.
Bien sûr, on peut regretter que des joueurs apprécient ce genre de jeu. Mais puisqu’ils ne font aucune victime (au pire, il n’y a que des coupables) il n’y a rien à améliorer de ce côté-là.

Sans doute, je trouve davantage d’amour divin en Mère Teresa qu’en Hitler mais ce n’est que mon pauvre petit point de vue personnel. Objectivement pourquoi penser qu’entre Hitler et Mère Teresa la seconde serait "plus avancée" ? Hitler a réussi à satisfaire le désir de souffrance de dizaines de millions de victimes et le désir de barbarie des quelques centaines de milliers de bourreaux qui toutes avaient, selon vos dires, choisi délibérément l’un ou l’autre aspect du martyre avant leur naissance. Mère Teresa n’a pu, quant à elle, satisfaire que le désir de quelques dizaines de milliers d’Indiens. Hitler a assumé un rôle beaucoup plus difficile que Mère Teresa, il est donc probable qu’il soit le modèle vers lequel nous progressons, ce qui ne surprendrait pas tant que ça un Friedrich Nietzsche avec son surhomme.
Peut-être que notre vocation est de devenir, toutes et tous, des Hitler à la puissance mille.

S’il y a réincarnation et évolution je peine à définir dans quel sens cette évolution pourrait se faire, mais au-delà de la question de l’orientation je ne vois vraiment pas pourquoi se dessinerait une tendance à un "mieux qualitatif" auquel nous pourrions aspirer.

Bien sûr, notre Ego et en particulier notre Sur-Moi posent un regard cru sur nos faiblesses, nos afflictions, nos désordres, nos incompétences, bref ! toutes nos "imperfections"… ils rêvent d’un Moi parfait enfin délivré de tous ces vices de fabrications « Aah ! si je pouvais mener suffisamment de vies pour devenir absolument parfaite ! »

Voilà pourtant une drôle d’ambition ! Pourquoi une telle espérance ?
D’ailleurs, j’ai l’impression que les NDE suggèrent plutôt que le retour à la vie est davantage motivé par « Les autres ont besoin de toi » plutôt que par « Tu as besoin d’un peu plus de temps dans cette existence-là », besoin personnel dont je ne perçois pas bien la signification.

Pourquoi parler de nos "imperfections" avec la secrète envie d’en être progressivement débarrassé ?
Vous semblez répondre qu’elles nous sont utiles, j’en déduis que la souffrance, le malheur et le mal nous seraient utiles et que sans eux nous ne progresserions pas. Heureusement qu’il y a du malheur car sinon nous profiterions éternellement d’un équilibre heureux qui pèserait sur notre dynamique évolutive… nous serions éternellement heureux sans le savoir au lieu d’être malheureux en le sachant.

Si les imperfections sont utiles à notre progrès et si notre progrès concerne nos imperfections, nous avons là un cercle vicieux où le progrès et les imperfections se définissent mutuellement. Ce sont vos a-priori sur ce qui vous paraît imparfait qui définissent votre progrès, le progrès relève de votre insatisfaction. Si vous considérez que le régime végétarien est mieux que le régime omnivore, vous définissez le progrès dans le sens « omnivore vers végétarien »…

Et si vous étiez satisfait de tout, à quel progrès aspireriez-vous ? par conséquent, dès qu’il est question de niveaux, d’élévation et de mieux qualitatif il est question de bas et de moins bien qualitatif, et l’idée même d’évolution révèle l’insatisfaction et pose un regard péjoratif sur l’état actuel de la création qui n’est plus qu’une étape médiocre devant être dépassée vers le mieux.
Or, le médiocre et le mieux sont subjectifs, alors quelle peut bien être l’orientation de cette évolution ? si évolution il y a.

Même si nous arrivions à imaginer qu’il y ait des imperfections objectives (ce qui n’est peut-être pas si difficile que ça… ce qui est difficile est de définir ce que l’on entend par imperfection), alors pourquoi notre âme délaisserait-elle une de nos faiblesses avec le sentiment d’en avoir fait le tour et qu’elle ne délaisserait pas une de nos qualités pour la même raison ?

Après quelques existences de pure bonté, j’imagine que l’on puisse ressentir le besoin d’explorer des pistes plus contrastées… Vous suggérez l’idée qu’on se lasserait d’un jouet et que l’on passerait naturellement à autre chose, on peut donc prévoir que les gens généreux aujourd’hui vont se lasser et se réincarner en égoïstes, il y a d’ailleurs sûrement davantage à explorer dans l’univers des jouets de l’égoïsme que dans l’univers des jouets du lâcher-prise… Le vice a plus d’imagination que la vertu.

En écrivant « Ce n'est pas une quête de perfection mais une quête d'amour. La première faisant partie de la seconde », vous semblez affirmer que cette hypothétique tendance à l’amélioration du terrain de jeu et des joueurs est une conséquence de la quête d’amour. Ce qui signifie implicitement que la quête d’amour serait naturelle, ferait partie de notre ADN… ce que je peux aisément accepter. Mais pourquoi la quête d’amour produirait une évolution matérielle, terrestre ?

Certes, l’arachnophobie ou le régime carnivore peuvent être perçus comme du non-amour des araignées ou du non-amour des animaux. Cependant, le régime végétalien n’est guère plus respectueux du vivant, la quête de l’amour devrait-elle alors déboucher sur un régime purement minéral ou sur la consommation exclusive des êtres qui ont librement choisi de servir d’aliment ?

À vous lire, la quête de perfection et donc le dépassement des imperfections seraient des bénéfices collatéraux de la quête d’amour.
Ici, je vois comme un paradoxe : plus on aime le Créateur et Sa Création et plus on distingue les imperfections de Sa Création et plus on aspire à les évacuer. Au début, on ne voit rien qui cloche puis, au fil de notre évolution, plus on aime et plus on voit les défauts, non pas avec un regard d’amour désintéressé mais avec l’impatience d’en être débarrassé. On retrouve ici une attitude négative assez courante vis-à-vis de l’état actuel de la Création qui, sous d’innombrables aspects, est perçue comme imparfaite, archaïque, dépassée, en tout cas inadaptée à notre niveau de conscience. Le règne de l’insatisfaction.

Je crois sincèrement que l’attention portée à l’imperfection, au perfectionnement, à l’élévation constitue une dérive dangereuse des spiritualités et des religions. Je ne prétends pas qu’il soit mauvais de chercher à s’améliorer personnellement, je prétends deux choses : d’abord pour définir le mieux il ne faut pas adopter son propre point de vue mais celui de D.ieu, béni soit-Il puis, une fois définis nos progrès à faire, il ne faut pas que ce soit un but en soi ni que ce soit un modèle à imposer aux autres.

En fait, je ne parviens pas à discerner de pertinence objective dans les concepts de progrès, de mieux qualitatif et autres thèmes évolutifs.
Par exemple, j’imagine plutôt qu’il est superflu de se guérir de l’arachnophobie (tant que ce n’est pas insupportable) car au fond on peut qualifier de "phobie" toutes nos attitudes incontrôlées un peu négatives. Si le progrès consiste à voir disparaître tous nos petits tracas alors c’est assez lamentable…

C’est uniquement notre Ego qui se satisfera d’être guéri de l’arachnophobie, je n’imagine pas que D.ieu, béni soit-Il, nous aimera davantage après cette guérison et je ne crois pas que mon amour pour Lui soit affecté par cette affliction psychologique.

Au contraire, amusons-nous à supposer que ce dont il s’agit de se libérer est seulement l’idée qu’il serait "mieux" d’être "non-arachnophobe". Posons l’hypothèse que le "progrès" serait de dépasser l’arachnophobie non pas en en guérissant mais en la supportant.

Au risque de la provocation je m’interroge pour savoir si ce qui est nécessaire ne serait pas plutôt de se libérer de l’idée de progrès. Voici une ambition qui me paraît plus respectueuse du Créateur : se libérer de l’idée d’imperfection, se libérer de l’attente du dépassement des imperfections, se libérer de l’insatisfaction et de l’impatience pour tout ce qui nous concerne individuellement.

Une fois ramenée à cette juste mesure, une seule petite vie de rien du tout permet de faire le tour de cette ambition. À moins d’accorder de l’importance au quantitatif, peu de temps devrait suffire. À cet égard, il me semble que pour la plupart des vénérables doctrines réincarnationnistes, l’ambition véritable est, au contraire, d’échapper au cycle des réincarnations non par l’acquisition de toutes les qualités mais par le détachement.

« Se libérer du sentiment d’imperfection » paraît à contre-courant, provocateur et paradoxal mais tout dépend où l’on situe l’imperfection. « Se libérer du sentiment d’imperfection » consisterait à reconnaître que le concept d’imperfection ne s’applique ni au terrain de jeu puisqu’il permet le jeu, ni même à mon corps malgré ses infirmités, ni même à ma physiologie malgré ses maladies, pas plus qu’à ma psychologie malgré ses désordres. Rien n’a vocation à être amélioré par nous.

« Se libérer du sentiment d’imperfection » aurait l’avantage d’écarter l’alibi de l’imperfection extérieure et de mettre un frein à l’insatisfaction chronique. Libérons-nous de cette idée que si tout était parfait tout irait mieux pour moi, en moi et dans mon rapport à l’essentiel.

« Se libérer du sentiment d’imperfection » pose le principe selon lequel l’éventuelle et seule imperfection se situe éventuellement juste dans le petit espace de notre pure spontanéité, cette micro-liberté affranchie de tous les atavismes, de toute l’éducation, de tous les conditionnements, de toutes les manipulations, de toutes les pressions psychologiques et surtout de tous les raisonnements rationnels ou non…

Toutefois, à l’inverse je puis consentir à l’idée d’un terrain de jeu imparfait, avec un univers imparfait, une humanité imparfaite, un corps imparfait, une physiologie imparfaite, une sensibilité imparfaite, une psychologie imparfaite, des compétences imparfaites, des aptitudes imparfaites, etc. l’imperfection à tous les étages… dans cette hypothèse plutôt réaliste on pourrait gagner à prendre conscience de nos imperfections (ce ne serait plus un sentiment) et les aborder sereinement en nous libérant du sentiment de toute-puissance et de l’ambition de perfectionnement... Tout est imparfait et c’est très bien comme ça, rien n’a vocation à être amélioré par nous…

Avec ces deux raisonnements opposés je crois que l’on peut mesurer la fragilité de l’idée de perfection appliquée à la Création…

La question prend à mes yeux un tout autre intérêt quand, au lieu d’adopter mon point de vue personnel, je tente d’adopte celui de « l’autre que j’aime », quel que soit cet autre. J’ose imaginer que ce point de vue pourrait s’appeler le point de vue de l’amour.

De ce point de vue décalé, la question de mon arachnophobie, de mon inaptitude à la mayonnaise, de mes défauts, de mes disgrâces, de mes lourdeurs, c’est-à-dire de presque tout ce qui peut m’importuner ou me décevoir en moi reste-elle pertinente dans le regard de « l’autre que j’aime » ? Est-ce que « l’autre que j’aime » prête attention à tout ce qui peut me décevoir en moi-même ?
Peut-être… peut-être pas.
Si je risque d’être aveuglée par l’image floue de la pauline idéale, autant adopter le point de vue d’un autre auquel on se soumet par amour.

N’êtes-vous pas aveuglé par cette ambition végétarienne ? Certains "autres" que vous aimez sont peut-être enclins à voir dans votre régime omnivore une imperfection, d’autres y sont indifférents.
C’est subjectif mais comme ce n’est plus moi le sujet, le subjectif de l’autre peut devenir objectif pour moi.

Il me semble que dans la relation vraiment amoureuse on préfère souvent plaire ou satisfaire plutôt que déplaire ou décevoir… j’ignore si c’est universel mais cela me paraît banal. Quand on est vraiment amoureux(se) sans aveuglement on est sensible à ce qui importune l’autre, lui déplaît, le déçoit un peu… et si l’on est attentif(ve) et attentionné(e) et doué(e) d’un peu de discernement on peut faire un constat très objectif de ce qu’il serait sans doute bon d’améliorer en nous-mêmes pour faire plaisir à l’autre et honorer l’amour qu’on lui porte.

Et par exemple, « l’autre que j’aime », s’il est malade, ne me reprochera probablement pas que je sois infichue de guérir sa maladie, mais il pourra être un peu déçu de mon indifférence éventuelle, de la tiédeur de mon accompagnement, de ma compassion trop formelle…
« L’autre que j’aime » me reprochera-t-il de ne pas être une athlète ? un top modèle ? de ne pas atteindre les plus hauts niveaux de telle ou telle discipline ? de ne pas avoir des connaissances encyclopédiques ? Peut-être, peut-être pas…

Il me semble que dès que l’on essaie d’adopter le point de vue de l’autre aimé, malgré le risque de la projection, du fantasme ou de l’illusion, on s’insère dans une dynamique très particulière qui peut faire "évoluer" non pas vers un imaginaire progrès mais vers un recentrage des préoccupations sur l’autre avec une plus grande sensibilité, moins d’indifférence et toujours plus d’amour.

Ainsi, indépendamment de l’idée d’imperfection évolutive, il est tout à fait raisonnable de penser qu’au fur et à mesure de notre quête de l’amour de D.ieu, béni soit-Il, puisse s’opérer une transformation personnelle. Et j’admets volontiers que cette transformation pourrait aux yeux de beaucoup évoquer l’idée de progression avec le dépassement de ce qui peut d’un certain point de vue représenter un défaut. Ce n’est pas la quête du « zéro défaut » mais l’effort de cohérence que l’on consent pour l’autre que l’on aime.

Si l’autre est D.ieu, béni soit-Il, que puis-je penser de ce qui Lui plaît et de ce qui peut Le décevoir ? Quelles sont les "imperfections" qu’Il discerne en moi ? ou plutôt quels "progrès" pourraient lui faire plaisir ?
Ici, je reconnais que le risque de projection, de fantasme et d’illusion.
Veut-Il que je sois plus belle ? plus intelligente ? plus cultivée ? plus compétente dans tel ou tel domaine ? plus sensible ? plus disponible ? plus attentionnée à Son égard ? Moins vicieuse ? Plus vertueuse ?
Mystère !
Voit-Il des imperfections ? Attend-Il des progrès ?

Il me semble pourtant évident qu’Il n’est pas indifférent puisqu’Il m’aime.

Cependant je reconnais qu’Il peut m’aimer entre attendrissement et condescendance et ainsi sourire de toutes mes sottises… « Ha ha ha, pauline me déteste et se perd en calomnies contre moi, que c’est drôle ! ». Ainsi, Il peut très bien adopter la plus stricte neutralité vis-à-vis de mon évolution, et dans cette hypothèse il n’y a aucune raison pour que j’évolue dans un sens ou dans un autre, ma quête d’amour n’induit aucune dynamique évolutive.

Toutefois, ai-je de bonnes raisons de penser que Celui qui m’aime Se fiche complètement de tout ce que je fais par amour pour Lui ?

Si des progrès sont contenus dans ma quête d’amour pour Lui, en quoi peuvent consister ces progrès ? quelles imperfections vont-elles s’étioler dans ma démarche d’amour pour Lui ?

Dans l’hypothèse d’une progression… ce qui compte peut-être à Ses yeux est que je me "réalise", peut-être que ce qui Lui plairait c’est que je devienne la pauline parfaite, celle dont Il a rêvé !
Mais alors que peuvent m’enseigner les saints, les ascètes, les maîtres et les sages ? ils ne savent rien de cette pauline parfaite…
Ne dois-je pas au contraire fuir comme la peste tous ceux que je pourrais être tentée d’imiter ?
Ne dois-je pas me boucher les oreilles à tous les messages, doctrines et éthiques puisqu’en définitive mon évolution n’a rien à voir avec tout ce fatras ?

Et si je retiens l’idée d’une tendance vers la pauline idéale dont Il a rêvé, est-ce un travail énorme de devenir la pauline dont Il a rêvé ?
Est-ce que cette tâche exige l’enchaînement d’un grand nombre d’existences ou bien est-ce tout simple, à portée de main ?
Voire instantané. Pourquoi pas ?

Pour Le combler, pour dépasser notre imperfection, faut-il une haute spiritualité ? une connaissance particulière ?
Ceux qui recherchent la connaissance ou les progrès spirituels ont sans doute l’espoir que la quête d’amour y soit incluse, comme si : « Ce n'est pas une quête de connaissance ou de progrès spirituels perfection mais une quête d'amour. La seconde faisant partie de la première »

Je crois plutôt que c’est faute de mieux que l’on vise la connaissance ou les progrès spirituels, c’est à défaut d’autre chose de plus subtil.
Sainte Thérèse de l’Enfant JESUS parlait de la "petite voie", toute simple, toute directe.

Pourquoi le progrès de pauline s’étendrait-il sur des décennies voire sur des millions d’années ?
Pourquoi tant de temps ?

Peut-être est-ce parce que les progrès qu’Il attend sont tellement considérables qu’ils dépassent ce qui est réalisable en 80 ans… mais alors il faut croire que le Créateur est d’une exigence extrême, Il attend l’impossible.

À moins que, inversement, ce qui importe au Créateur ne soit que Son œuvre de création, pas les êtres.
Ce n’est pas pauline qui l’intéresse mais pauline en tant que pion d’un jeu d’échec, ce qui Lui plaît n’est pas pauline mais l’histoire de pauline, c’est la multiplication des expériences menées par pauline et l’effet de ses expériences sur elle.
En moi, Il ne voit que le film de mes existences, je ne suis qu’un personnage et non pas une personne. Dans cette perspective, tout est parfait du début à la fin, le terrain de jeu comme les créatures qui apparaissent à l’écran. Le progrès est purement quantitatif, il se situe non dans l’amélioration des scénarios mais dans l’accumulation exhaustive de tous les scénarios possibles. Et les NDE tendent à montrer que si le scénario Lui a déplu, on peut rejouer la scène du trépas et enchaîner…

Je ne perçois pas bien l’importance de la durée.
Y a-t-il une différence significative entre 1 vie et 1000 vies ?
Ce qui importe la finitude ou non. Si cela doit s’arrêter peu importe que cela dure un jour ou mille ans, c’est éphémère.
L’éphémère est-il vraiment qualitativement différent de l’éternité ? Mathématiquement ce n’est pas facile de distinguer ] a , b [ de ] - ∞ ; + ∞ […

Cette œuvre de création a-t-elle éphémère avec un début et une fin ou est-elle coextensive à D.ieu, béni soit-Il, Lui-même ?
Est-ce un point inscrit dans l’immensité de la vie divine ou une des manifestations permanentes de la vie divine ?

Si on adopte votre qualification d’un D.ieu, béni soit-Il, créateur compulsif, il n’y a pas de raison qu’Il s’arrête de créer, il n’y a pas de raison qu’Il interrompe une expérience quasi vitale pour Lui puisqu’Il en est le Sujet. Par conséquent, s’Il crée un cycle il n’y a aucune raison pour qu’Il lui impose un terme. Et les témoignages de NDE ne confirment pas tellement l’idée que ce cycle s’interrompra nécessairement. Toujours en quête d’expériences nouvelles, le Créateur compulsif ne pourra jamais renoncer à innover.

Si « en 80 ans, nous ne vivons quasiment rien », mille fois rien ne donne pas grand-chose et je ne vois pas que mille milliards de vies représentent quelque chose de significatif par rapport à l’infini de toutes les existences minérales, végétales, animales, ou autres que l’on peut imaginer sur une durée infinie. Quasiment rien multiplié par mille milliards reste infiniment plus petit que l’infini des existences possibles sur une période illimitée. La différence qualitative entre 80 ans et 80 milliards d’années me paraît négligeable. Une petite vie ou mille milliards de vies, c’est le même modèle. Simplement, plus on a le temps, plus on "progresse". Mais comme la notion de progrès reste énigmatique, qu’apporte ce "plus" ?

Ce n’est pas une question d’ambition, qui ne serait qu’une ambition quantitative, mais une question de nature même de D.ieu, béni soit-Il. Pour le Créateur compulsif, il est plus simple que l’histoire de pauline n’ait pas de fin, qu’elle soit faite de recul et de progrès, de régression vers le pire et d’évolution vers le mieux. Il n’y a aucune raison pour que cela s’arrête après une très longue durée, fût-elle inimaginable.

La vie éternelle est peut-être de savoir/pouvoir vivre toute l’éternité en un clin d’œil.
Être rassasiée de jours par un seul clin d’œil de D.ieu, béni soit-Il. « Maintenant, Seigneur, Tu laisses ton serviteur s’en aller en paix, selon Ta parole. Car mes yeux ont vu Ton salut, » (Luc 2, 29+)

Très amicalement

Votre petite sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedVen 21 Nov 2014, 2:59 am

Très Chère Pauline,

Je lis que jusqu'au 6e siècle la Bible contenait de nombreuses références à la réincarnation et cette croyance était largement répandue chez les Chrétiens d'alors. Mais comme les hommes avaient tendance à remettre tout effort à plus tard ("Oh ce défaut-là je le surmonterai dans ma prochaine vie"), au 2e Concile de Constantinople en 553 les cardinaux d’alors décidèrent d'expurger de tous les livres de la Bible toute mention de la réincarnation et de décourager cette croyance. C'est depuis cette époque-là que les Chrétiens ne croient plus à la réincarnation.

Les théologiens chrétiens des premiers siècles semblaient ne pas en faire un problème. Resterait à regarder ce qui exactement a été expurgé mais c’est une autre histoire, sans doute plus compliquée.

En effet, pour la tradition juive, elle est mentionnée en de nombreux endroits dans les textes classiques de mysticisme juif, et tout d’abord dans le livre de référence de la Kabbale, le Zohar. JESUS était donc familier de cette notion. Il est étonnant qu’Il n’en parle jamais, soit pour l’approuver et la décrire soit pour la nier…

Si l’on part du principe de l’immortalité de l’âme et de ses tribulations, la réincarnation prend son sens.

On ne retrouve donc que d’infimes traces de celles-ci dans la Bible, traces qui ne permettent de rien conclure. Si on doit considérer une ample réécriture, on peut aussi se demander légitimement quels ajouts ou retraits ont été pratiqués au fil des siècles.

Je lis bien les exemples bibliques pertinents que vous citez mais ils ne concernent pas directement la réincarnation mais plutôt les relations avec l’au-delà d’une ou de plusieurs personnes.

Les enfers et tous les lieux assimilés en ce compris le séjour des morts sont à mon avis à considérer comme des passages provisoires, n’interrompant rien définitivement.

La métempsycose est pour moi une erreur dans le sens où l’âme aspire à des expériences toujours nouvelles et plus riches. Est-il possible d’être réincarné en vache ? Certainement. Qui choisit cela ? Personne. Déjà vécu.

On a peut-être une vision un peu plus claire de l’apocatastase que les auteurs des premières théories. Je dirais qu’il s’agit de l’inverse de big bang, la fin d’un macrocycle soit la contraction de notre univers en un point d’énergie et donc le retour de toutes choses au Divin. Mais cela ne concernerait que notre univers, quid des autres …

L’étape préalable (éthérique) à la réincarnation échappe pour moi à la logique du mal, à la rétribution du juste et à la punition du méchant. L’immortalité de l’âme plaide pour un scénario sans limite de durée. Pourtant, la notion de pardon reste tout à fait centrale ; elle montre l’évolution qualitative d’une personne dans la conscience qu’il a de l’Unité des êtres vivants.

Il ne s’agit donc pas d’un jugement comme nous l’entendons mais plutôt d’une évaluation de la vie accomplie à la lumière de l’Amour. Cette évaluation réalisée dans la pédagogie Divine propose une nouvelle expérience dans la continuité.

Je n’y vois pas la sortie d’une fatalité de cycles que vous semblez assimiler à une sorte de travail à la chaîne déprimant passant de machine à machine. J’y vois plutôt une glorieuse suite d’expériences de la vie dans une logique de suite librement désirée et non subie.

Les humains d’exceptions ne sortent pas du jeu ; ils sont dans leur jeu comme chacun d’entre nous. Il y a un jeu individuel et un jeu collectif de société, somme des jeux individuels. De plus, il y aura toujours certain nombres d’êtres d’exception, l’un remplaçant l’autre (pas si mécaniquement bien sûr).

Je ne dirais pas non plus que l’être humain cherche à s’en sortir (de l’imperfection) mais qu’il cherche à la dépasser. Ceci fait, il en tire un bénéfice personnel énorme, à la grande satisfaction de son âme.

Triage et pourrissement me font penser à une logique industrielle sans but réel. Il n’y a pas d’êtres humains moins bons ou meilleurs. Chacun est dans le Plan Divin et y évolue. Vu que le Plan est Parfait et que les êtres l’accomplissant sont fractions du Divin. Difficile de faire mieux. Il y a toutefois des êtres de conscience élevée dont on a parlé qui ont été à leur heure des êtres primitifs.

L’introduction ici de critères qualitatifs est impossible à mon sens.

L’évolution est par Volonté, asymétrique et inconsistante (sans logique d’ensemble appréhendable), selon tous les angles de vue. C’est précisément son but. Créer des contrastes, des champs d’expériences. Le temps permet la décomposition et la répétition d’une même expérience et d’expériences différentes. Le bien et le mal vous appartiennent. Il n’y a pas une seule personne qui les définisse comme vous le faites. Idem pour tout le monde.

Notre vocation est le retour vers notre Créateur. Nous ne pensons qu’à cela tout le temps. Le qualitatif évolutif de nos créations nous en rapprochent inexorablement.

Les imperfections (ou le mal) sont donc personnelles et sont des outils de travail. La progression est égocentrée dans l’Unité, pour certains. Mère Thérésa était très égocentrée. Nous avons parlé de cela avec beaucoup de précautions sur les mots choisis.

Liberté sous contrainte. Vous tenez à cette distinction entre Dieu et vous. Or, il n’y en a pas. Pour qu’il y ait contrainte, il faudrait qu’il existe deux personnes. Or, il n’y en a qu’une. L’illusion de la dualité. Vous faites rigoureusement ce que vous avez décidé et ce que vous avez décidé est ce que Dieu a décidé. Car vous ne faites qu’UN.

Si nous évoluons vers la perfection (sans définir le mot) par toutes nos tribulations, c’est parce que c’est ce que nous sommes. Nous l’avons oublié mais nous y retournons. Certaines sociétés s’en souviennent et y retournent consciemment.

Je vous assure que ce n’est pas un faux-fuyant sémantique mais l’unique aspiration de notre âme.

Les enfants se rappellent de cela mieux que nous. Qu’est-ce qui attire tant l’enfant dans un nouveau jouet ? Toutes les expériences qu’il va pouvoir en faire. Pourquoi s’en détourne-t-il ? Parce qu’il a fait toutes les expériences possibles avec ce jouet et a tout gardé en mémoire pour s’en servir. Pourquoi veut-il un autre ? Pour la même raison. Pourquoi s’acharne-t-il parfois sur un jeu ? Parce que son expérience n’est pas terminée.

Transposez ce scénario simpliste à l’adulte. Il n’y a pas une virgule de différence. Dieu en action.

Qu’est-ce qui est défaut ou qualité ? Réponse universelle impossible. Seule la réponse personnelle est pertinente. Et encore, elle est provisoire. Tout est parfait dans le coffre à outils que nous a donné Dieu.

Quel est le critère ? Le mouvement vers l’Unité à travers la prise de conscience de la nature Divine de tout ce qui est, la conscience de la vie.

C’est à la lumière de ce critère que nous expérimentons et nous savons très bien ce qui nous rapproche de la Vie et ce qui nous en éloigne (très provisoirement).

Qui pourrait dire que le cannibalisme est plus respectueux et proche de la vie que le niveau végétarien hors d’un contexte intellectuel comme celui-ci ? Personne, je pense.

On peut facilement trouver des cas limites ou des cas paradoxaux. Toutefois, notre âme sait « d’instinct » que choisir et elle nous le dit. Il n’est pas sûr du tout que nous l’écoutions.

Le but de ces expériences qui dépassent nos imperfections personnelles est d’avoir accès à un champ de compréhension plus vaste, à des vérités plus grandes. Quand on écoute les êtres les plus évolués de notre planète, on comprend bien cela.

Donc progrès, recul sont à lire selon le critère défini. Défauts et qualités sont subordonnés à cela. Les outils.

L’imperfection est subjective et personnelle, issue de votre jugement, de votre angle de vue. Vous pourriez très bien décider que pour vous la salinité de l’eau de mer est une abomination. Pourquoi pas si vous êtes pêcheur par exemple.

La terre est un organisme vivant qui réagit à nos actions, à nos états d’esprit cumulés. Il est pour moi clair que nos libre-arbitres génèrent des réactions de la terre qui sont l’image de notre conscience.

Considérons-nous les catastrophes naturelles comme des imperfections. Certains, oui. D’autres, non. Comme toujours. La terre est donc notre miroir tout comme le sont les autres êtres. Il faut croire que la situation actuelle est satisfaisante pour la conscience de la majorité et que celle-ci n’a rien envie de changer pour le moment.

A nouveau, regardons les actions de Mère Thérésa et celles d’Hitler à la lumière du critère énoncé ci-dessus.

Lequel des deux avait le plus la conscience de la Vie lors de son incarnation ? Je dis bien « lors de son incarnation » parce qu’Hitler ne savait pas que Dieu passe devant et derrière lui pour faire de ses actes une expérience parfaite pour tout le monde.

Il a voulu tuer la Vie en croyant vraiment tuer et sans savoir qu’il n’a pas ce pouvoir (encore bien).
Elle a voulu sauver la Vie en y pensant et en sachant très bien sa valeur et sans doute en sachant que Dieu sauve la mise à tous les coups.

L’expérience de vie appelée « Nietzsche » est amusante, je trouve. Mais c’est personnel.

Devenir parfaite n’a pas beaucoup de sens parce que nous ne connaissons pas, incarnés, le sens de ce mot. En outre, vous ne savez pas quelle mission vous vous êtes donnée avant de venir. Cette mission était à la largeur de vos épaules. Ni plus ni moins. Et elle sera accomplie. Il ne s’agissait sans doute pas (encore) d’atteindre le niveau de conscience de la Vie du Christ.

Devenir parfaite selon nos critères terrestre n’est pas l’ambition ; c’est une conséquence indirecte de votre rapprochement du Divin.

L’explication donnée au NDE est toujours la même : tu n’as pas fini ta mission, tu dois y retourner. La raison du retour est variable mais toujours liée aux autres. L’expérience de l’incarnation est toujours liée au relationnel.

L’expérience de l’imperfection est voulue parce que nous ne savions pas ce qu’elle est. C’est la Création de ce que Dieu n’est pas. Nous avons voulu savoir ce qui est moins que la Perfection pour que la Perfection nous apparaisse plus glorieuse encore par comparaison. Nous étions éternellement heureux.

Ce ne sont pas les imperfections qui sont utiles en soi ; c’est leur dépassement. Au fur et à mesure, elles deviennent plus ambitieuses et ouvrent à des champs de conscience plus élevés. Vous n’en savez rien parce que vous êtes le nez dans le guidon, en plein effort. Votre Moi supérieur le sait, lui.

Le progrès qualitatif est inscrit en nous. Il est le même pour tout le monde, universel. Il contient une infinité de gradations. De nouveau, ce n’est pas un progrès mais un retour.

Il n’y a pas de médiocre ou de mieux. De nouveau, c’est subjectif et personnel. L’évolution est aussi un retour. La seule satisfaction est le constat d’un rapprochement avec le Divin. Il n’en existe pas d’autre pour les âmes. La fin du voyage est la fusion permanente, une fois tous les 15 ou 20 milliards d’années (à vérifier …).

Une imperfection objective est impossible à trouver. Vous trouverez toujours quelqu’un pour qui ce n’en est pas une.

Notre âme délaisse ce qui ne rapproche pas du Divin. Qualités, défauts, faiblesses sont des outils du monde matériel.

Les expériences proposées sont classées en fonction de leur niveau de conscience de la Vie. Vous ne recommencez pas une expérience déjà faite. Un saint homme ne devient pas par la suite un meurtrier parce qu’il l’a déjà été … De même, vous ne revenez pas en mouton ou en corbeau.

La quête de l’amour ou la conscience de la vie sont synonymes. L’évolution terrestre alimente cette quête la transformant pour un point particulier en un acquis.

Une société très évoluée est en effet capable de ne consommer que des êtres ayant donné leur accord pour cela. Le minéral est vivant aussi. Primitifs que nous sommes, nous ne savons communiquer qu’avec nos semblables (et encore …).

Les imperfections de la Création sont sa Perfection. Vous décidez ce qui est inadapté et cela vous rend insatisfaite. C’est le but. Vous choisissez quelques insatisfactions et vous y mettez fin. Cela peut sembler dérisoire à l’échelle du monde mais c’est très important. Vous pouvez choisir de ne pas mettre fin à votre arachnophobie mais bien à votre boulimie, par exemple.

L’expérience peut être de s’en débarrasser ou de vivre avec dans la sérénité par exemple.

Dieu sera très satisfait de votre relation avec les araignées. Non parce que vous n’en avez plus peur mais parce que vous les aimez. Votre amour pour Lui et le contraire ne peuvent pas être affectés. C’est impossible.

L’amélioration, le progrès et autres notions équivalentes sont un retour. Il ne s’agit surtout d’imposer rien du tout à personne mais de proposer ; pour ceux qui ont ce niveau de conscience. Seul compte le chemin parcouru.


Adopter le point de vue de Dieu, c’est Lui revenir. Parabole des brebis.

L’idée est en effet de se libérer de tout le contexte matériel qui n’est qu’un décor-atelier, indispensable dans un premier temps.

C’est le but ultime de cette planète. Mais combien de personnes sont parvenus à cela. Une poignée depuis des milliers d’années. Ils ont rejoint le Divin dès leur incarnation.

Quand on observe les niveaux de conscience si différents sur la planète, on se rend bien compte que nous sommes sur un parcours à multi-entrées.

Quand on observe le parcours des Maîtres, on s’en rend encore plus compte. Personne ne peut atteindre le parfait détachement sauf eux. Pourquoi pas tout le monde ? Ils n’ont pas vécu plus longtemps que les autres pourtant.

Une vie devrait suffire pour atteindre la conscience du Christ. Ce serait plus qu’étonnant. Complètement impossible, plutôt.

Une vie serait suffisante pour atteindre la plénitude, le détachement complet du monde matériel et la parfaite communion avec les autres. Invraisemblable quand on regarde notre parcours à chacun en 80 ans.

Rien n’a vocation à être amélioré en effet. Quand vous n’avez plus besoin du marteau, vous le laissez mais vous ne l’améliorez pas. Quand vous n’avez plus besoin de l’arachnophobie, vous la supprimez ou vous vivez avec elle une relation apaisée.

Les imperfections sont indispensables jusqu’à ce qu’elles ne le soient plus. Fin de la nécessaire illusion.
Ainsi, les imperfections que vous notez pour vous-même ou pour d’autres ne sont que des jugements subjectifs que vous faites de votre propre condition. Non seulement, vous êtes souvent la seule à le penser mais en plus, elles n’existent que dans le monde matériel et pour cette vie-ci.

La déception n’a pas de sens. Un chimiste est-il déçu de ses outils dans son laboratoire ? Non, évidemment. Ce qui compte, c’est l’expérience qu’il fait.

« L’autre que j’aime » ne se situe pas du tout dans le champ de vos imperfections. Il peut les entendre, vous aider à les dépasser ou pas ou à vivre sereinement avec elles mais il est concentré sur les siennes. Cela devient vraiment intéressant quand l’addition des amours provoque indirectement l’estompement de l’un ou l’autre de ces blocages.

Pauline est la personne idéale. Par essence. Par définition. Sans rien faire. Etre.

Se changer soi-même pour plaire à l’autre ou pour honorer l’amour qu’on lui porte est pour moi une hérésie. La négation de ce que l’on est, est une impasse douloureuse.

Si toute personne qui se trouve en relation se préoccupait du Soi, de ce que le Soi est en train d'être, de faire et d'avoir; de ce que le Soi est en train de vouloir, de demander, de donner; de ce que le Soi est en train de chercher, de créer, de ressentir; toutes les relations personnelles rempliraient magnifiquement leur rôle – et serviraient leurs participants !

Que chaque personne se trouvant en relation se préoccupe, non pas de l'autre mais seulement, seulement, seulement de Soi.

Cette stratégie paraît étrange, car on vous a dit que, dans la forme de relation la plus élevée, on ne se préoccupe que de l'autre. Le fait de vous concentrer sur l'autre (votre obsession pour l'autre), c'est ce qui fait échouer les relations personnelles.

Qu'est-ce que l'autre est en train d'être? Qu'est-ce que l'autre est en train de faire? Qu'est-ce que l'autre est en train d'avoir? Qu'est-ce que l'autre est en train de dire? De vouloir? D'exiger? Qu'est-ce que l'autre est en train de penser? D'espérer? De planifier?

Le Maître comprend que ce que l'autre est en train d'être, de faire, d'avoir, de dire, de vouloir, d'exiger, n'a aucune importance. Ce que l'autre est en train de penser, d'espérer, de planifier n'a aucune importance. Tout ce qui importe, c'est ce que vous êtes, en rapport avec cela.
La personne la plus aimante est celle qui est centrée sur le Soi.

Si vous ne pouvez aimer votre Soi, vous ne pouvez aimer quelqu'un d'autre. Bien des gens font l'erreur de chercher l'amour du Soi à travers l'amour d'un autre. Bien entendu, ils ne s'en aperçoivent pas. Ce n'est pas un effort conscient : cela se déroule dans le mental, au fond du mental, dans ce que nous appelons le subconscient. Ils s'imaginent : «Il suffit que j'aime les autres pour qu'ils m'aiment. Alors, je serai digne d'être aimé, et je pourrai m'aimer.»

La situation inverse, c'est qu'un grand nombre de gens se détestent eux-mêmes parce qu'ils ont l'impression que personne ne les aime. C'est une maladie – quand les gens sont vraiment «malades d'amour» – car, en vérité, d'autres les aiment vraiment.

Il n'y a qu'une chose à faire. Vous devez respecter vos sentiments. Car respecter vos sentiments, cela veut dire respecter votre Soi. Et vous devez aimer votre semblable autant que vous-même.
Comment pouvez-vous vous attendre à comprendre et à respecter les sentiments d'un autre si vous ne pouvez respecter ceux de votre Soi?

La première question, dans tout processus interactif avec un autre, c'est : à présent, Qui Suis-Je et Qui Est-Ce Que Je Veux Être dans tout cela?

Souvent, vous ne vous rappelez pas Qui Vous Es, et vous ne savez pas Qui Vous Voulez Être, jusqu'à ce que vous essayez quelques façons d'être. C'est pourquoi il est si important de respecter vos sentiments les plus vrais.

Si votre premier sentiment est négatif, le simple fait de vivre ce sentiment, c'est souvent tout ce qu'il faut pour vous en dégager. C'est quand vous vivez cette colère, vivez ce chagrin, vivez ce dégoût, vivez cette rage, assumez cette envie de «riposter», que vous pouvez désavouer ces sentiments et les dissocier de Qui Vous Voulez Être.

Le Maître est celui qui a vécu un nombre suffisant de ces expériences pour savoir à l'avance ce que sont ses choix définitifs. II n'a besoin de rien «essayer». Il a déjà porté ces vêtements et sait qu'ils ne lui vont pas; que ce n'est pas «lui». Et puisque la vie d'un Maître est consacrée au constant accomplissement de Soi tel qu'on sait qu'on est, il n'entretiendrait jamais des sentiments qui lui vont mal.

C'est pourquoi les Maîtres sont imperturbables devant ce que d'autres pourraient appeler une calamité. Le Maître exprime sa reconnaissance devant la calamité, car le Maître sait que les germes du désastre (et de toute expérience) engendrent la croissance du Soi. Et le second but de la vie du Maître, c'est toujours la croissance, car lorsqu'on a pleinement réalisé le Soi, il ne reste plus rien à faire, sinon de l'être davantage.

C'est à ce stade que l'on passe du travail de l'âme à l'oeuvre de Dieu, car c'est Lui qui S'en charge!

Je poursuis.

La connaissance ne fait pas partie de ce monde. Nous ne savons qu’un minimum de choses que nous retenons à peine et qui nous servent à nos expériences.

La voie la plus simple est en effet la meilleure. Bien loin des théologies alambiquées. J’ai essayé de résumer cela en un seul critère ci-dessus. D’autre l’ont fait mieux que moi.

Pourquoi avez-vous décidé que l’aventure doit durer des milliards d’années ? Pourquoi l’ai-je fait ? Et tous les autres ?

Parce que nous aimons cela et que nous pensons que c’est une sacrée aventure ! Il n’y a pas d’autres explications.

Regardez des enfants qui jouent. Ils s’inventent un monde et ils y croient. Leur mère est Dieu. Elle est la force, l’énergie d’amour qui intervient quand et comme il faut. Elle recharge les batteries mais après … l’enfant préfère retourner jouer. Transposez à l’adulte. C’est exactement la même chose.

Dieu n’attend pas des progrès. C’est gagné d’avance. Vous n’attendez pas des progrès des enfants qui jouent mais vous savez très bien que leurs jeux vont leur apprendre quantités de choses et vous riez sous cape, vous observez les parties de vous-même qui redéfinissent une fois encore une autre vision de la vie avec leurs petits malheurs, leurs petites souffrances que vous solutionnez en deux minutes. Transposez à Dieu.

Vous n’êtes pas du tout d’une exigence extrême mais d’un amour extrême. Dieu est l’être le plus débonnaire que l’on puisse imaginer.

Pauline en tant que pion, ballotée, souffrante, amnésique, actrice forcée, … Oui, vous êtes tout cela … PAR VOTRE VOLONTE PROPRE pas par celle d’un Dieu cruel qui prendrait plaisir à arracher les ailes des mouches.

Dans les NDE les plus profondes, il est rappelé à l’expérimentateur qu’il doit respecter ce qu’il a choisi LUI-MÊME d’accomplir.

La quantité de vie est inconnue et m’importe peu. Je sais juste pour l’info qu’une expérience qualitativement significative sur terre tourne autour de 500 à 1000 vies. Peu importe la durée d’une vie. Les questions de nombres et de temps ne concernent que notre fonctionnement.

L’œuvre de Création a en effet un début et une fin … d’un cycle. Et puis, on recommence à 0. Expansion d’un univers, création de mondes, arrivée des âmes, contraction de l’univers, retour à la Source. Et on recommence.

Ce n’est que la fin d’un cycle. Un autre recommence donc , tout à fait différent. Pas possible de trouver cette explication dans les NDE ; c’est trop loin de leur expérience. Autre source.

Le parcours des « quasiment rien » donne le Christ à l’arrivée. Ce n’est pas rien…

Comme écrit plus haut, je vous propose d’abandonner le mot progrès et évolution par « retour ».
Ce sera peut-être plus facile.

Ce retour s’opère inexorablement, avec des temps d’arrêts, des détours, des accélérations, … mais inexorablement Dieu sonne le rappel.

La fusion avec La Source fait aussi partie du programme. C’est une expérience aussi même si elle est éthérique.

La majeure partie de vos questions trouvent réponse dans une seule Vérité : il n’existe qu’un Seul Etre Vivant. Dieu a littéralement explosé en une infinité de particules énergétiques vivantes et depuis, Il les ramasse. Si je puis dire …

Observez les petits enfants le plus possible ; ils en savent bien plus que nous.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedVen 05 Déc 2014, 10:06 am

Très cher Christophe,


Toujours mon rythme d'une bonne quinzaine de jours pour arriver à mettre en forme une réaction.

Veuillez me pardonner cette contribution un peu décousue, il est possible que, dans ce qui reste de mon ignorance, je n’ai plus grand-chose à dire sur ce sujet passionnant.

Le propre des enfants c’est de ne pas l’être longtemps.

Pour la plupart des êtres vivants le jeu n’a qu’un temps et la quête d’expériences nouvelles n’est pas une priorité. Je crains que seule notre modernité occidentale magnifie cette boulimie de nouveautés. Je ne suis pas une spécialiste ni des Sages ni des Maîtres mais l’image d’un grand joueur ne surgit pas spontanément dans mon imaginaire quand je pense à eux.
Et je m’interroge sur le sens que vous donnez à nos réincarnations en disant « vous ne revenez pas en mouton ou en corbeau » car j’ai le sentiment que les humains agités que nous sommes ont vocation à s’apaiser, à revenir aux rythmes fondamentaux après avoir joué à multiplier les expériences de façon puérile.
Par conséquent je penserais plutôt que l’évolution, si évolution il y a, nous conduit de l’agitation du bébé humain à la sérénité du minéral.

Nous retrouvons ici l’asymétrie de l’imperfection évolutive.
Je reste sur ma faim quant à la direction et les étapes que vous imaginez dans la trajectoire évolutive de retour.

D’abord en ce qui concerne la direction globale :
Comme il est vain de définir ce qui est imparfait, il est vain de prévoir dans quelle direction évolue l’univers et les êtres vivants.
Pourtant, il me semble que vous ayez une idée, éventuellement floue, des imperfections qu’il faut dépasser et surtout que vous n’hésitez pas à être plus catégorique quand il s’agit de situer tel être ou tel comportement sur l’échelle de l’évolution.

Quand vous me demandez « Qui pourrait dire que le cannibalisme est plus respectueux et proche de la vie que le niveau végétarien hors d’un contexte intellectuel comme celui-ci ? » vous faites appel à la subjectivité de l’homme du vingt-et-unième siècle.

Qu’entendez-vous par "respect de la vie" ?
ou inversement, peut-on manquer de respect à la vie ? Personne ne peut rien contre la vie. Assassiner n’interrompt pas la vie.

Torturer ? selon vos propos, le bourreau ne fait que martyriser des martyrs consentants. S’il y a un manque de respect pour la vie c’est plutôt chez les martyrs consentants qu’il faut le chercher, il leur suffirait de ne pas souhaiter ce genre d’expérience. SI je vous comprends bien, ce sont les victimes les plus coupables d’irrespect pour la vie.
Et, par conséquent, je soutiens que dans votre modèle, le cannibalisme a la vertu de ne concerner que des mangeurs et des mangés volontaires.
Et les peuples qui se livrent au cannibalisme le font en général dans le plus grand respect du mangé, c’est honorer le vaincu que de le manger. Les cannibales de la modernité n’ont sans doute pas ce genre de préoccupation mais quel irrespect discernez-vous objectivement dans ce genre de fait-divers. En quoi manque-t-il de respect pour la vie ? En quoi nous éloigne-t-il de la Vie ?

Puis, en ce qui concerne les étapes :
Dans ce que vous décrivez le corbeau et le meurtrier sont en bas tandis que le saint et le sage sont en haut. Vous envisagez comme allant de soi que, dans l’évolution, l’humain succède à l’animal et que le saint succède au meurtrier. Au fond, si j’admets très volontiers qu’il est beaucoup plus valorisant d’être grand maître que rat d’égout je vous avoue que j’ignore ce qui parvient à légitimer pour vous cette hiérarchie qui ne veut pas dire son nom mais qui vous semble si évidente.
.

CHRISTOPHEG a écrit:
Liberté sous contrainte.  Vous tenez à cette distinction entre Dieu et vous

Sans doute ai-je bien de la misère à comprendre vos propos car je reste avec le sentiment que si l’on perçoit l’univers, la vie, les êtres et les choses sous l’angle de la non-distinction alors nous n’avons plus rien à nous dire pour deux raisons :
a ) Rien ne nous distingue en tant qu’êtres : vous êtes moi et nous sommes tous les deux D.ieu, béni soit-Il.
b ) Rien ne distingue nos expérience puisqu’il n’y a qu’une seule expérience, celle de D.ieu, béni soit-Il.

Le chien, son collier et la laisse immense, le maître ne font qu’un, il n’y a donc aucune liberté du chien vis-à-vis de son maître. Le végétal et l’animal ne font qu’un, il est inutile de se poser la question du régime végétarien…

Il me semble que la non-distinction éteint toute interrogation philosophique ou métaphysique.

La plupart des concepts que nous manipulons comme "Soi", "vie", "êtres", "choses", "moi", "autre", "libre-arbitre", "amour", "parfait", "réincarnation", "prochaine vie", "créateur", "retour", etc…  n’ont plus aucun sens sous le point de vue de la non-distinction.

Si l’on adopte le point de vue de la non-distinction, que pouvons-nous dire et penser ? Que peut-on vouloir ? Notre Soi ne disparaît-il pas ?

Sous l’angle de la non-distinction, il reste peut-être une question spontanée qui est le privilège de ceux qui se détestent eux-mêmes. Car ceux qui ne peuvent pas se regarder dans la glace doivent aisément se poser l’une des seules questions qui gardent du sens à la lumière de la non-distinction : « Dans Son unité, l’UN peut-Il Se supporter Lui-même ? Peut-Il Se regarder dans la glace ? »
Au regard de la non-distinction, D.ieu, béni soit-Il, ne S'aime pas Soi-même puisqu'Il ne Se suffit pas à Lui-même.

Il ne faudrait pas, selon moi, que la non-distinction soit invoquée précisément au moment où l’on parle de deux personnes même si l’une d’entre elle est D.ieu, béni soit-Il.
À moins que vous ne considériez et c’est tout à fait possible et respectable que D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne et qu’Il n’est qu’un grand Tout.

Du point de vue de la non-distinction, le "retour" est impossible à évoquer.

Donc pour en parler, j’adopte le point de vue de la distinction et je note d’abord qu’il y a comme une contradiction entre notre vocation au retour et le temps que nous consacrons à la séparation.
Vous suggérez que malgré notre vocation nous préférons jouer à explorer de nouvelles expériences pour à chaque fois dépasser l’idée d’imperfection. Pourquoi une telle préférence qui s’oppose à notre vocation ? Il y a, à mes yeux, comme un problème de priorité.

Et justement, je ne suis pas certaine que beaucoup d’êtres vivants voient des imperfections.
Ils peuvent très bien penser que c’est comme ça, c’est dur mais c’est comme ça, il n’y a pas d’alternative, c’est comme ça depuis le commencement et ce sera ainsi jusqu’à la fin des temps…

Là encore cela me paraît intellectuel et extrêmement moderne d’oser distinguer dans tout ce qui est, ce qui est imparfait de ce qui pourrait être moins imparfait. En tant que femme je suis bien placée pour savoir que pendant des dizaines de millénaires les femmes n’ont pas songé que leur condition était imparfaite, c’était comme ça que leur mère avait vécu, il n’y avait rien ni à dépasser ni à améliorer, il n’y avait que se montrer "à la hauteur". Certes, c’est assez "glorieux", selon votre propre formulation, mais cela reste une gloire inutile.

Dès lors, même si avec la modernité ils sont désormais peu nombreux il y a des gens pour lesquels la question de l’imperfection n’a pas de sens, mais alors à quel jeu jouent-ils au lieu d’accomplir leur vocation du retour ? Pourquoi leur libre-arbitre leur impose-t-il des centaines d’existences dans la plus parfaite et intangible perfection ? Pourquoi leur libre-arbitre préfère-t-il ce que vous appelez l’aventure (voilà encore un concept qui sonne bien la modernité) au retour ?

Je suis convaincue que nos ancêtres n’observaient pas leur "terrain de jeu" selon le prisme défaut/qualité ou imperfection/perfection. Et je songe à celles et ceux qui, aujourd’hui, ne voient qu’une seule et unique imperfection : la séparation.
Quels moyens ont-ils (-elles) de la dépasser ?

Et quand vous dites « nous  savons très bien ce qui nous rapproche de la Vie et ce qui nous en éloigne (très provisoirement)
» et « Toutefois, notre âme sait "d’instinct" que choisir et elle nous le dit.  Il n’est pas sûr du tout que nous l’écoutions » voulez-vous dire qu’il existe un savoir objectif de ce qu’il faut faire et ne pas faire ?

Admettons que notre âme sache ce qu’il faut choisir et que malheureusement nous autres ne le percevions pas toujours…
Dans cette hypothèse, si mon âme me dit « Ne mange pas ton bébé », d’où tient-elle cet interdit ?
Est-ce de sa propre fantaisie qu’elle invente cette prescription ou bien la tire-t-elle d’un universel ? Est-ce une erreur de manger son bébé ? Est-ce que cela nous éloigne de la Vie ?
Pourquoi ?

S'il y a un savoir auquel notre âme a accès alors dans une démarche objective comparable à la casuistique, ne pourriez-vous pas énumérer quelques choix qui nous éloignent de la vie ?
Peut-on spéculer sur des choix qui nous en rapprochent ?

Cela ne me dérange pas que l’on pose le principe de ce "savoir objectif" que notre âme posséderait ou que notre âme acquerrait au fil des expériences, mais cela signifie qu’il y a donc objectivement "ce qu’il faut faire dans tel contexte pour telle personne" et "ce qu’il ne faut pas faire dans tel contexte pour telle personne ", cela ressemble bigrement à une morale…

Mais peut-être faut-il remplacer le verbe "savoir" par "discerner", il s’agit alors du mythe selon lequel une intelligence parfaite et absolue saurait toujours trouver le bon chemin. C'est l'ambition de toutes ceux qui prônent la science au pouvoir.

Votre Soi est assez mystérieux.
Je pense avoir mal compris.

D’une part vous dessinez la vaste fresque d’une immense suite d’existences que nous mettons à profit pour évoluer, mais d’autre part vous suggérez une forme de permanence de notre être, sous la forme du Soi qui mènerait une existence propre à laquelle nous devrions être plus attentifs.

Il me semble que dans votre idée de l’évolution et de notre vocation nous sommes appelés à changer.
Mais pas à changer l’espace d’une vie, ce qu’il faut c’est changer notre être à un niveau au-dessus, s'agit-il du Soi ?

Quoi qu'il en soit, il y a bien un être qu’il doit évoluer. La pauline qui vous écrit va disparaître mais son existence n’a de raison d’être que de faire bouger l’être dont elle fut l’incarnation.

CHRISTOPHEG a écrit:
Se changer soi-même pour plaire à l’autre ou pour honorer l’amour qu’on lui porte est pour moi une hérésie.   La négation de ce que l’on est, est une impasse douloureuse.

On dirait que la « vocation au retour » dont vous parlez ne relève pas d’une dynamique personnelle. Peut-on faire retour sans avoir opéré ni même vécu le moindre changement ?

Pourtant vous suggérez que dans une autre vie vous serez végétarien. Manifestement, vous envisagez un Christophe G qui change. Mais voulez-vous dire que le changement ne doit pas être recherché pendant notre existence terrestre ?

CHRISTOPHEG a écrit:
Dieu n’attend pas des progrès

Si D.ieu, béni soit-Il, n’attend pas de progrès, pourquoi en attendez-vous ?

Pourquoi cette évolution ?
L’évolution n’est-elle pas qu’une carotte agitée devant ceux qui sont insatisfaits de l’Univers ?
Mais les autres, ceux qui acceptent l’état des lieux, changent-ils malgré tout ? malgré eux ?

CHRISTOPHEG a écrit:
mais inexorablement Dieu sonne le rappel

Le retour est-il subi ?
Si changement il y a, votre phrase suggère que le changement n’a aucune importance et qu’un beau jour la Mère sifflera la fin du jeu de Ses enfants.
Alors pourquoi changer ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Ils s'imaginent : «Il suffit que j'aime les autres pour qu'ils m'aiment. Alors, je serai digne d'être aimé, et je pourrai m'aimer.»

Le problème est que l’on ne peut pas aimer par intérêt. L’amour n’est qu’irrationalité.  Si vous aimez autrui juste pour la réciprocité ce n’est pas de l’amour mais de l’économie.
« Aimez vos ennemis » n’a pas pour but d’en faire nos amis, ni même d'améliorer notre quotidien.

CHRISTOPHEG a écrit:

La situation inverse, c'est qu'un grand nombre de gens se détestent eux-mêmes parce qu'ils ont l'impression que personne ne les aime. C'est une maladie – quand les gens sont vraiment «malades d'amour» – car, en vérité, d'autres les aiment vraiment.
Eh bien, que ces autres le prouvent !
Ne renversez pas les rôles, c’est de la non-assistance à personne en danger de la part de ceux qui les aiment et qui ne prouvent rien.
L'amour non-démonstratif de la part des autres engendre la négation de soi. Ce n’est pas une maladie c’est de la malnutrition.

Les enfants font vite la différence entre ceux qui disent "je t'aime" et ceux qui le prouvent.

CHRISTOPHEG a écrit:

C'est pourquoi il est si important de respecter vos sentiments les plus vrais.

À vous lire, nous pouvons prendre conscience de notre Soi en étant attentifs à nos sentiments les plus vrais, comme si nos sentiments émanaient de ce Soi.
Je ne vois pas bien ce qui vous amène à donner une telle importance aux sentiments.

Il y a bien sûr la question que pose votre qualificatif de « les plus vrais » car il ne faudrait pas que ce soit un raisonnement circulaire où ce qui confère la "vérité" au sentiment, c’est qu’il vient de Soi.

En tant que chrétienne, j’imagine volontiers que l’Esprit Saint nous pénètre pour nous inspirer tel ou tel sentiment qui vient de D.ieu, béni soit-Il, dans une opération où est abolie la séparation et la distinction, il n'y a qu'un seul Esprit.

Puisque l’on parle de Soi, je m’interroge sur la portée existentielle de votre métaphysique.

Vous semblez regretter votre régime omnivore mais vous remettez à une existence ultérieure le passage au végétarisme ; dans le même temps les sages dont vous parlez seraient impatients et aspirent à une évolution plus rapide.
Comment être impatient et remettre à plus tard ?

J’ai l’impression que votre métaphysique et le regard que vous portez sur votre existence et votre vocation ne sont pas de nature à orienter vos décisions et qu’il n’y a, pour guider vos pas, que vos sentiments vrais.
Et dans les sentiments vrais vous accordez une grande importance à l’amour de Soi. Mais si vous aimez votre Soi pouvez-vous avoir envie d’évoluer ?
Votre Soi n’est qu’une illusion provisoire, par conséquent l’amour de Soi et le retour à l’Un semblent plutôt se contrarier.

Par ailleurs, vous présentez le détachement comme un objectif poursuivi par les Maîtres, voulez-vous dire que le pur détachement est le pur amour de Soi ? un pur amour de Soi où le reste de l’Univers n’a plus aucune importance.

« La personne la plus aimante est celle qui est centrée sur le Soi » nous donne une définition de l’amour qui a sa cohérence mais qui n’a guère de rapport avec ce que la plupart des gens appellent l’amour et/ou l’Agapê.

Pour moi, "aimer son Soi" (et même seulement lui attacher de l'importance) me semble le comble de la distinction.
"Se centrer sur Soi" représente la séparation la plus absolue puisqu’elle crée le deux sans créer le trois : il n’y a plus que "moi" (au centre) et "tout le reste" (dans le décor). Dualisme parfait où il n’y a plus que deux réalités sans l’inévitable troisième larron qui est la relation entre "Moi" et "tout le reste" car le détachement suprême renvoie cette inévitable relation dans le fourre-tout du "tout le reste". C'est finalement très impressionnant.

CHRISTOPHEG a écrit:

C'est pourquoi les Maîtres sont imperturbables devant ce que d'autres pourraient appeler une calamité.

Quel est l'intérêt de l'impassibilité ?
À quoi bon être imperturbable quand il est possible de partager simultanément deux sentiments vrais : compassion à l’égard des victimes et action de grâce à l’égard de D.ieu, béni soit-Il.

Pour un tel Maître, la compassion serait-elle un exemple « des sentiments qui lui vont mal » ?
C’est bizarre de souhaiter ne pas compatir pour cette raison.
Cela éclaire votre concept d’amour de Soi.

Je songe à tous ces philosophes antiques qui ont cherché des voies pour ne pas souffrir. Euthymie, Apatheia, ataraxie...
C’est très respectable mais au fond, s’il s’agit de multiplier les expériences, tout organiser depuis sa quotidienneté jusqu’à sa métaphysique juste pour ne pas souffrir me paraît contre-productif.
À quoi bon des expériences si l’on ne les vit pas à cent pour cent ?

À vous lire, on dirait que la Création est un merveilleux outil pour que D.ieu, béni soit-Il, vive des expériences jusqu’à ce qu’Il en soit complètement détaché.
Quand D.ieu, béni soit-Il, a atteint le détachement suprême, il Lui faut tout recommencer à zéro.
Le moteur de la Création devient l’Amour de D.ieu, béni soit-Il, pour Lui-même.

Ce qui m’embarrasse c’est le renversement du mobile de la Création, dans mon christianisme personnel, D.ieu, béni soit-Il, crée car Il ne peut pas faire autrement que de vivre l’amour pour autrui, dans votre modèle, D.ieu, béni soit-Il, crée pour dépasser cet amour et retrouver son impassible sérénité.


Très amicalement,
Votre petite sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 11 Déc 2014, 1:09 am

Chère Pauline,

Je me suis bien adapté à votre rythme de réponse et cela me convient très bien. La nature de votre contribution et son organisation me conviennent aussi.

Vous n’avez plus grand-chose à dire, me dites-vous mais vous écrivez à chaque fois dix pages. Pas mal pour quelqu’un qui ne saurait que dire.

Si le propre de l’enfant est de ne pas l’être longtemps, le propre de l’adulte est de le redevenir rapidement. Notre enfant peut aussi être vue comme l’essence même de notre être.
La quête d’expériences nouvelles ou répétée est notre seule occupation.

La plupart du temps inconsciemment. Nous sommes des créateurs exclusifs et compulsifs. Disons que le jeu n’est qu’un contexte sémantique.

L’apaisement de l’être humain repose sur la résolution des conflits personnels et collectifs. Son élévation spirituelle l’amène là, notamment, oui. L’ampleur de ces conflits est sans commune mesure avec ceux d’un animal ou d’un minéral qui expérimentent des réalités moins ambitieuses à ce stade. Et surtout déjà vécues pour nous.

Les expériences que nous faisons ne sont pas puériles mais elles répondent aux choix de notre conscience supérieure. C’est très sérieux et cela correspond à notre navigation entre la dualité et la non-dualité.

Plutôt qu’évolution, je choisirais le mot « retour ». Plutôt que sérénité, je choisirais « amour ».
La dissolution est imperfections ou des conflits est propre à chacun. Il ne s’agit pas tant de définir ce qui est imparfait que de le ressentir et de le résoudre ou de commencer à le faire.

Les êtres vivants évoluent dans toutes les directions et aucune n’est qualitativement meilleure qu’une autre. C’est une question de perspective. On peut toutefois savoir que les personnes en marche vers l’Unité vivent des expériences de nature plus grandioses que les personnes très égocentrées.

J’ai une idée très précise de ce qu’est une imperfection et je situe très bien un comportement sur l’échelle de retour. Mais cela ne vaut que pour moi et pour personne d’autre. Vous avez les mêmes convictions pour vous-mêmes. Nous en partageons peut-être certaines et pas d’autres.

Sans doute le collectif humain partage-t-il ma prise de position sur le cannibalisme. C’est bien une position située dans l’espace et dans le temps qui marque une évolution dans le respect de la personne humaine et donc vers le chemin de l’Unité des êtres. Certains me répondront peut-être que non. C’est leur subjectivité, je n’ai pas d’avis mais je regarde les actions à la lumière de l’Unité (ou de l’amour du prochain).

Quand je parle de respect de la vie, je situe cette expression dans le contexte matériel. En effet, nous n’avons pas le pouvoir d’empêcher ni même de nuire à la vie. Quelqu’un qui comprend le respect de la vie quand il est encore incarné et que son environnement est matériel est engagé sur le chemin du retour depuis un bon moment.

Vu que personne ne peut être tué, les actes du bourreau et du martyr prennent une autre dimension. Les motivations du tandem d’âmes bourreau et martyr m’échappent parce que je n’ai pas choisi cette expérience dans cette vie-ci. Du moins pas de la façon dont nous l’imaginons. Mais il y a plusieurs formes de torture et de martyre.

Je peux imaginer que le bourreau fait l’expérience du respect de la vie qu’il acquière progressivement et que le martyr fait l’expérience du pardon. Par exemple. Tout comme le cannibale et le cannibalisé, en effet.

Personne n’est coupable dans ces histoires, chacun évolue à son niveau de conscience.
Les décisions de réaliser telles ou telles expériences ne se prennent pas sur terre mais bien entre les consciences des gens concernés, sur le plan éthérique. Il est logique que de telles expériences nous surprennent parce que nous ne les avons pas choisies pour nous-mêmes. Elles peuvent aussi nous révolter si notre niveau de conscience est supérieur.

J’illustre. Il y a 800 ans, vous n’étiez pas dérangée de regarder une exécution avec torture préalable sur la place de votre village. Dans cette vie-ci, c’est pour vous une abomination de la pire espèce, un vrai crime contre l’humanité. Je partage votre point de vue mais beaucoup d’êtres sur la planète trouvent encore la situation d’il y a 800 ans normale.

Si le cannibalisé s’offre en guise de nourriture au cannibale qui l’accepte, c’est la marque d’une grande évolution.

Si le cannibale mange le cannibalisé après l’avoir tué au cours d’une guerre, c’est la marque d’un bas niveau de conscience. La guerre est un acte d’êtres primitifs. Et l’honneur qui est faite n’en n’est pas une car elle ne tient pas compte du libre-arbitre du mangé.

Les scénarios dont je parle ne sont pas décidés ni ici-bas ni par la personne incarnée seule.
Il « suffit » de passer l’événement par le filtre de l’amour du prochain pour savoir dans quel niveau de conscience nous nous situons. Ce n’est même pas une démarche consciente ; nous le faisons sans nous en rendre compte.

Les exemples que nous considérons comme moins évidents sont justement ceux sur lesquels nous nous interrogeons dans cette incarnation.

Il n’y a pas de hiérarchie en soi entre le meurtrier et le saint. Simplement, ils ne se situent pas dans le même niveau de conscience à ce moment-là. Dans les cycles éternels de retour/départ, le meurtrier a été saint et le saint meurtrier. Tout dépend du moment auquel on prend la photo.

C’est nous qui valorisons une expérience plutôt qu’une autre en fonction de qui nous sommes pour le moment et qui nous souhaitons devenir. L’expérience de « grand maître » semble mieux nous convenir que celle de rat d’égout. Une souris ou une taupe auront peut-être un autre avis.
Au passage, l’Homme dispose d’une conscience individualisée. L’animal d’une conscience de groupe.
Distinction et non-distinction. Dualité et non-dualité.

Les deux existent. Dichotomie Divine. Tout dépend de la perspective avec laquelle nous les abordons.

Vous êtes bien distinguée des autres pour le moment. Vous ne pouvez entrer en communion totale physique et mentale avec quiconque. C’est votre perspective matérielle.

Votre perspective éthérique est différente. Elle vous fait vivre le lien de chacun entre eux et avec la Source. C’est un lien d’amour, bien entendu. De plus, même dans cette perspective de liaison, vous conservez votre identité jusqu’à un certain point.

- Nous sommes tous les deux Dieu mais Dieu est bien plus que nous.
- Il n’y a qu’une seule expérience mais combien de sous-expériences …

Il n’y a pas de chien, de laisse et de collier qui impliquent une idée de soumission. Il n’y a que le maître qui se donne la liberté qu’il veut. En effet, le régime végétarien a ses limites dans le sens où vous le décrivez.

La non-distinction totale n’existe qu’à la fin du plus grand des cycles ; celui où le rappel est terminé. Ce moment ne dure pas « longtemps ».

L’intérêt à mon sens est de savoir que si nous vivons dans la distinction, notre véritable essence est la non-distinction. Le fait d’être conscient de cela nous fait progresser vers la Lumière et nous permet de comprendre et de vivre des réalités plus vastes, des expériences plus grandioses.

Il s’agit vraiment des deux commandements du Christ qui nous les a communiqués d’une manière simple que nous puissions comprendre à l’époque (et même là, c’était révolutionnaire pour l’époque).
La non-distinction supprime en effet votre Soi et tous les concepts y liés. C’est la fusion du Créateur et du Créé en une seule entité. C’est votre souhait le plus cher mais il se passe une fois toutes les éternités (je ne définis rien ici … difficile de s’exprimer sans parler du temps).

Le Créateur s’envoie Lui-même dans la distinction la plus totale et se rappelle Lui-même très progressivement à … Lui-même. C’est une aventure fantastique, d’une ambition sans limite.
Il s’égare Lui-même sur tous les chemins possibles et s’en amuse énormément.

Nous n’aimons pas la non-distinction non plus ou alors pour un temps limité; nous préférons créer. A Son Image. Vous n’avez jamais fait autre chose dans votre vie que de créer même quand vous dormez.

Dieu, non-distingué est un point d’énergie. Tout petit. Quand Il s’exprime, cela prend vite des dimensions impressionnantes.

Je pense ainsi avoir fait le tour de ces deux réalités co-existantes.

Nous ne consacrons pas du temps à la séparation ; nous la vivons. Elle est de moins en moins forte plus le retour s’accentue. Les imperfections sont des obstacles temporaires sur la voie de ce retour.

Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ne voyait pas d’imperfection ni pour lui-même ni pour son collectif. Celui qui pense que c’est comme ça, dur depuis le commencement et jusqu’à la fin des temps mène un raisonnement égocentré. En s’éveillant à la perspective des autres, ce raisonnement perd très vite de son sens. La recherche de l’harmonie avec l’autre donne des forces mentales supplémentaires et de nouveaux horizons.

Le retour n’a pas de sens sans une amnésie dégressive et sans la transcendance des imperfections qui sont le propre de cette dégressivité.

La notion même d’imperfection est fonction du temps et du lieu. Elle est aussi fonction de la personne et du groupe (peu importe la taille) dans lequel elle vit. Les femmes dont vous parlez ont considéré leur situation comme normale même si « inconfortable » jusqu’au jour où … elles ne l’ont plus fait. Elles se sont alors définies d’une autre manière et ont changé leur relationnel avec l’homme. La guerre de 14-18 fut par exemple l’occasion d’une prise de conscience.

A cette occasion par exemple, les femmes se sont rendues compte qu’elles avaient des siècles d’imperfections en retard et elles ont commencé leur lutte contre la société patriarcale.

Le retour ne suit pas une démarche linéaire mais est fait de temps d’arrêt, de digression, de maturation, … Ces temps ne sont pas perdus mais ne sont pas nécessaires non plus.

La question de l’imperfection concerne donc bien tout le monde et les dires de ces dames du temps passé n’auraient pas résisté bien longtemps devant des psychologues ou des sociologues bienveillants si la chose avait été possible.

L’aventure est le retour. Elles ont décidé que la forme de leur libre-arbitre avait changé et d’une situation plus passive ; elles sont passées à l’action.

Nos ancêtres vivaient les mêmes réalités à ce niveau que nous. Le contexte matériel était différent et la manière de l’exprimer aussi. Il n’y a que mon vocabulaire qui soit moderne. Toutefois, il est un fait aussi que l’éveil spirituel touche plus de personnes qu’avant. Cette dimension n’était réservée qu’à quelques illuminés (dans le sens positif du terme) alors que maintenant quantité de groupes pratiquent cet éveil selon beaucoup de techniques différentes.

La séparation reste l’imperfection la plus longue puisqu’elle s’étend de la conscience la plus primitive à la conscience la plus évoluée. Du début de la distinction jusqu’à l’épisode de non-distinction.
L’amour pour Dieu et pour le prochain atténue cette séparation.

Nous ne disposons pas d’un savoir objectif quant à ce qu’il faut faire ou non pour nous rapprocher de l’Unité. C’est une recherche intérieure pour contacter notre âme. Il n’y a rien à apprendre, il y a à être. S’en rappeler.

L’âme sait qu’il ne faut pas manger son bébé parce que cela ne la rapproche pas du prochain, de Dieu et de L’Unité du Tout. Si nous écoutons notre conscience, nous savons parfaitement ce genre de chose. Si nous l’écoutions en permanence, sans nous en laisser distraire, notre illusion de séparation serait très ténue. C’est l’espace des grands maîtres.

L’âme n’a donc pas accès à un savoir mais bien à un être. Elle est notre essence Divine, de l’Amour pur. Elle connaît dans son ADN si je puis dire le chemin du retour le plus direct, le plus facile. C’est la patronne ; c’est elle qui détermine nos plans d’incarnation et choisit notre corps et notre esprit.

Une fois incarnés, nos corps et esprits évoluent dans le monde matériel et ont bien d’autres préoccupations que celles de l’âme … qui les a pourtant programmés pour vivre telle ou telle expérience de vie. Dans l’univers matériel, l’âme est en retrait et ne communique avec le corps et l’esprit que de manière subtile. Elle le fait tout le temps ; parfois nous l’entendons, parfois nous l’écoutons, parfois pas.

Mais on n’échappe pas à son programme de rappel quel que soit le nombre d’incarnations nécessaires, nous devrons entendre, comprendre et agir. Ainsi, notre âme est Dieu en action.
L’intelligence, le discernement, la morale … sont des outils de l’être incarné via son esprit. Cet esprit en fait ce qu’il veut ; il est ainsi proche des motivations de l’âme ou plus éloigné. Ces outils sont temporaires, n’ont aucun pouvoir réel et disparaissent avec votre corps.

Ce que j’explique n’est en effet pas simple à comprendre. La lecture que je vous ai conseillée peut vous aider. Le problème n’est pas le message mais le messager et nos vocabulaires limités et source de confusions. On progresserait déjà beaucoup plus vite dans un entretien en vis-à-vis même si il resterait des sources d’incompréhensions.

Les incarnations enrichissent notre Soi/Ame/Conscience des expériences réalisées. Notre Soi ne sait en effet pas ce que veut dire « eau chaude » tant qu’il n’en a pas fait l’expérience au travers d’un corps et d’un esprit. Pour Lui, c’est une notion théorique. Maintenant, il sait. Nous lui avons appris en nous incarnant.

Les expériences pratiques sont donc complémentaires à la théorie. L’Ame connaît toute la théorie et nous envoie sur le terrain la mettre en pratique.

Il n’y a pas de vies différentes entre l’âme et le duo corps-esprit. C’est un travail d’équipe. La qualité de la relation entre ce duo s’améliore au fil des incarnations : les missions se complexifient, les enjeux sont de plus en plus importants et les réalités appréhendables aussi.

Notre âme ne peut changer ; elle est l’essence Divine. Les corps et esprits sont très multiples.
L’expérience appelée « Pauline » sera conservée seconde par seconde. Disponible à tout moment pour votre âme et pour des âmes de votre groupe qui voudraient consulter.

Le retour répond bien à une dynamique personnelle. Encore faut-il définir ce que veut dire « personnelle ». Votre âme contient beaucoup de personnes. Vous êtes bien plus grande que ce que vous pensez. Aucun changement n’est pas possible mais certains évoluent peu vers le retour multipliant ainsi les incarnations.

Dieu n’attend pas des progrès. Moi non plus. J’observe. Le retour est inéluctable. Plus vite ou plus lentement par moment et selon les incarnations.

Le retour n’est pas subi. Chacun son rythme. Quand toutes les expériences possibles sont réalisées pour toutes les âmes. Nous rentrons à la maison définitivement pour ce cycle. La Mère connaît la fin du jeu car le temps n’existe pas. Son Plan ne peut donc que se dérouler parfaitement. Elle n’aura rien à siffler mais à constater le retour des enfants.

Aimer n’est pas une action, c’est le symptôme d’un état d’être. Il y a des gens dont on dit : « Quelle belle âme ! ». Ils sont dans l’amour à un point tel que leur âme nous apparaît confusément.
Aimer nos ennemis est la prise de conscience que nous n’avons pas d’ennemis. Sauf dans l’incarnation. Mais c’est illusoire.

La malnutrition est une maladie. Sa cause est le manque de conscience de l’autre. Est-ce qu’il vous viendrait à l’idée de malmener ou de vous désintéresser de votre bras droit ou de votre jambe gauche ? Non, ce serait complètement idiot (quoique certains le fassent pour d’autres organes). L’Humanité, elle, le fait pour elle-même.

Nos sentiments émanent en effet de notre Soi. Ils sont le langage de l’âme. Ils sont énergie pure, subtile et détiennent LA vérité ; ils sont l’Amour. OK pour le rôle central de l’Esprit-Saint.
Sur le végétarisme. Comment être impatient et remettre à plus tard. Mon âme est impatiente. Mon corps et mon esprit font de la résistance.

Mon Soi n’est pas une illusion provisoire car mon Soi n’est pas mon incarnation. L’Amour de Soi est l’amour de et pour son âme pas celui du corps et de l’esprit de cette vie ou de mille autres.
Les maîtres prennent distance avec l’égo et le corps de cette vie pour être en contact avec leur grande conscience. Le pur amour de Soi est précisément l’Amour de l’Univers. Le maître s’y connecte.

La plupart des personnes ne comprennent malheureusement pas ce que veut dire la phrase : »La personne la plus aimante est celle qui est centrée sur le Soi ».

Etre centré sur le Soi est la manifestation dans ma conception de l’Unité. Cette personne a compris qu’il n’a qu’un seul être et que donc, ce qu’elle fait pour elle, elle le fait pour tous.

Cela crée le UN. Très progressivement bien sûr. Pour ceux qui veulent suivre. La sagesse populaire nous le rappelle en disant qu’il n’est possible d’aimer l’autre sans s’aimer soi-même.
En effet, mon amour pour l’autre est le reflet de mon amour pour moi-même. Plus je m’aime, plus je suis en capacité de montrer aux autres comment s’aimer et à quels sommets on peut arriver. Jusqu’à comprendre que nous ne faisons qu’un. Souvenir que nous avons de la non-distinction avec le Divin.

L’enjeu n’est pas d’aimer l’autre mais de lui montrer comment s’aimer plus. Tout ceci n’a évidemment rien à voir avec l’égocentrisme qui est l’expression même de la séparation.
Le Grand Maître est impassible pour lui-même comme pour les autres parce qu’il comprend le sens d’une calamité pour les personnes qui la vivent. Le disciple ne voit que malheur et injustice, là où n’est que perfection.

Le Christ n’a pas guéri au hasard des malades pendant son parcours terrestre. Il a guéri les personnes dont la guérison faisait partie de leur expérience d’âme. Il aurait pu les guérir tous mais s’Il l’avait fait, il aurait été à l’encontre du libre-arbitre de leurs âmes.

C’est sans doute être peu croyant que de penser qu’une calamité est le fruit du hasard ou d’un Dieu capricieux, ou en colère.

Tout s’inscrit dans le Plan Divin et le Maître le sait et le voit.

Ces calamités sont le fruit de la conscience cumulée des humains qui les provoquent les subissent.
Le travail du Maître ne se situe pas à ce niveau. Il travaille sur un autre plan à l’élévation de conscience pour que celle-ci génère des expériences bien plus gratifiantes qu’un tremblement de terre, une maladie ou une guerre.

Le Christ n’a empêché aucune calamité ou guerre durant son incarnation. Il a simplement montré comment l’éviter.

La compassion et l’action de grâce concernent des gens qui approchent le Maître parce qu’ils sont conscients du caractère unique de la vie humaine. Mais le maître a une vision plus élevée de ces situations. Il sait qui les a provoquées, pourquoi, comment y mettre fin et il voit la perfection du Plan Divin.

La Création est une merveilleuse aventure. Un cadeau que Dieu s’est fait à Lui-même. Il recommence à zéro quand tout le monde est revenu à la maison. La Création est Dieu et Dieu est Amour. Il n’existe rien d’autre que l’Amour, essence de l’Univers.

Dieu ne recherche pas l’impassibilité. Au contraire, il cherche le mouvement, la séparation, … Bref, Il a voulu voir s’Il peut faire autre chose que ce qu’Il est. C’est plutôt réussi. Tout le monde y croit.
Il peut faire autre chose que ce qu’Il est. Mais Il ne peut être autre chose que ce qu’Il est.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMer 31 Déc 2014, 6:52 am

Mon cher Christophe

J’espère que vous avez passé de belles, lumineuses et joyeuses fêtes de la Nativité.

Ces fêtes ont lourdement pesé sur mon emploi du temps, j'ai conscience d'être hors délai, veuillez accepter toutes mes excuses pour ce qui peut ressembler à de la nonchalance.


Le jeu et la quête
CHRISTOPHEG a écrit:

La quête d’expériences nouvelles ou répétées est notre seule occupation.

Là encore, les centaines de milliers d’années d’existence de l’humain ne semblent pas avoir manifesté cette préoccupation qui historiquement paraît datée et localisée. Au contraire, des milliers de générations ont eu à cœur de marcher soigneusement sur les traces de leurs ancêtres.

CHRISTOPHEG a écrit:

L’apaisement de l’être humain repose sur la résolution des conflits personnels et collectifs.

Sans doute, mais les conflits ne sont pas la règle. L’absence de conflit n’est pas une utopie absolue et les sociétés dites primitives semblent avoir une bonne maîtrise du conflit.
De sorte que j'ai l'impression que l’histoire nous enseigne plutôt la régression que l’évolution dans ce domaine.


VOIR l’imperfection.
CHRISTOPHEG a écrit:

Je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui ne voyait pas d’imperfection ni pour lui-même ni pour son collectif

Je note déjà, le verbe "voir" signifie que l’imperfection est un phénomène objectif qui se présente à nos sens.

Pourtant vous évoquez souvent les sociétés dites "primitives".
Pensez-vous que ces femmes et ces hommes "voient" des imperfections dans ce qui peut les contrarier, les incommoder, les faire souffrir ?

De même, n’y a-t-il pas une sorte de fatalisme, ou tout du moins de distance vis-à-vis des heurs et malheurs de la vie, dans beaucoup de doctrines où les fidèles sont encouragés à "voir" en tout ou bien une perfection qui les dépasse, ou bien la volonté parfaite du divin, ou bien des péripéties superficielles dont on ne doit pas se préoccuper outre mesure ?

Et plus près de nous culturellement, la Bible comme le Coran n’enseignent pas vraiment l’idée d’imperfection puisque tout est soumis à la volonté parfaite de D.ieu, béni soit-Il, la seule imperfection est l’impiété et la désobéissance.

Et, les philosophes grecs enseignent plutôt comment s’affranchir des contrariétés, c’est-à-dire le combat intérieur pour le détachement, plutôt que le combat pour éliminer les imperfections.

Enfin, le bon sens commun nous propose l’expression « prendre cela avec philosophie » qui suggère que la seule chose à parfaire c’est notre façon d’aborder la vie, la seule imperfection étant notre non-détachement.

Par ailleurs, quand je lis sous votre plume « Il y a 800 ans, vous n’étiez pas dérangée de regarder une exécution avec torture préalable sur la place de votre village. » ou bien encore « les dires de ces dames du temps passé n’auraient pas résisté bien longtemps devant des psychologues ou des sociologues bienveillants. » n’est-ce pas l’aveu que l’idée même d’imperfection est une spécialité de la modernité où tout le monde se plaint de tout et y est particulièrement encouragé ?

Mais est-ce que toutes ces plaintes modernes et occidentales sont légitimes ? prouvent-elles un degré élevé sur l’échelle de l’évolution ou une dégénérescence ?

Avec le verbe "VOIR", voulez-vous dire que les sociétés modernes ont pris conscience d’une réalité objective ? qu’elles "voient" l’imperfection objective d’une réalité objectivement mauvaise que les civilisations précédentes ne percevaient pas ?
Voulez-vous dire que chez les société dites primitives il y a une forme d’ "aveuglement" devant un mal objectif ?

Car, au plan logique,
Ou bien la "vision" d’imperfection n’a pas de base objective, elle est qu’une lecture subjective du réel qui ressemble à un caprice individuel ou sociologique vis-à-vis d’une situation de déplaisir. Dans ce cas, le sentiment d’imperfection ne serait qu’une maladie sénile de la civilisation occidentale.

Ou bien la vision de l’imperfection a une base objective, et alors dans les Temps Modernes nous assistons à une véritable prise de conscience du Mal objectif, et non pas du déplaisir ni de la contrariété. Et c’est ce que vous suggérez avec « les femmes se sont rendu compte qu’elles avaient des siècles d’imperfection en retard ». Dans ce que je lis chez vous, c’est que les femmes se sont rendu compte d’une réalité objective ignorée avant.

Et donc, à vous lire, on a l'impression que cette vision est un progrès. Dans cette perspective progressiste, l’Évolution connaîtrait trois stades :
d’abord l’ouverture des yeux sur le réel après des millénaires d’aveuglement,
puis l’invention du sentiment d’imperfection,
ensuite la prise de conscience que telle ou telle situation ne relève pas de "ce qui doit être" mais de "ce qui devrait être autrement",
et enfin le combat pour le changement.

L’amour de Soi
CHRISTOPHEG a écrit:
Il s’agit vraiment des deux commandements du Christ qui nous les a communiqués d’une manière simple que nous puissions comprendre à l’époque (et même là, c’était révolutionnaire pour l’époque). La non-distinction supprime en effet votre Soi et tous les concepts y liés. C’est la fusion du Créateur et du Créé en une seule entité. C’est votre souhait le plus cher mais il se passe une fois toutes les éternités (je ne définis rien ici … difficile de s’exprimer sans parler du temps).
et
CHRISTOPHEG a écrit:
Mon Soi n’est pas une illusion provisoire car mon Soi n’est pas mon incarnation. L’Amour de Soi est l’amour de et pour son âme pas celui du corps et de l’esprit de cette vie ou de mille autres. Les maîtres prennent distance avec l’égo et le corps de cette vie pour être en contact avec leur grande conscience. Le pur amour de Soi est précisément l’Amour de l’Univers. Le maître s’y connecte. La plupart des personnes ne comprennent malheureusement pas ce que veut dire la phrase : « La personne la plus aimante est celle qui est centrée sur le Soi ».

Ces deux passages me permettent d’aborder l’épineuse (pour moi) question de l’amour de Soi.
En effet, je ne comprends pas du tout ce que vous voulez dire par "amour de Soi" et je reste très dubitative devant "l’amour de l’Univers".

En définitive, malgré vos efforts j’ignore le sens que vous donnez à ces deux mots "amour" et "soi".

Nous pouvons aimer à peu près tout et n’importe quoi mais ce n’est pas la même chose d’aimer son enfant et d’aimer la mayonnaise, d’aimer l’équipe de France de ski alpin et d’aimer le Sudoku… pour donner un sens au mot "amour", il faut en savoir un plus sur ce que l’on aime.

Soi
Déjà, j’ignore si je peux vous demander « C’est quoi un Soi ? » ou s’il faut dire « C’est quoi le Soi ? »

« C’est quoi UN Soi ? »
En effet, vous semblez poser que le Soi et l’âme sont synonymes, s’il y a DES âmes et donc, il y a DES "soi"…
Si l’on garde cette impression d’équivalence « Soi = âme », le Soi, d’après vos propos, serait le fruit de la distinction/séparation. Il s’agirait donc d’une réalité individuelle, éphémère (même si vous trouvez que ça dure longtemps), destinée à s’éteindre à notre retour à l’Un.
Et par conséquent « être centré sur Soi » ressemble beaucoup à « être centré sur l’éphémère », même si c’est un éphémère plus subtil que l’Ego.

« Être centré sur Soi » sonne un peu comme un renversement de perspective au détriment du divin, c’est exactement le péché d’Adam.

Continuons à supposer que nous avons chacun UN Soi distinct les uns des autres.
Malgré son caractère furtif, il faut bien le doter de quelques attributs pour effleurer cette notion. Clairement vous le distinguez de tous les éléments personnels que nous pouvons énumérer comme le corps, la conscience, l’ego, l’inconscient… bref ! on sait bien ce que n’est pas le Soi. Mais réciproquement, même si l’on pose « Soi = âme », votre concept âme/Soi reste énigmatique car il ne paraît pas correspondre à la notion néotestamentaire de psychê.
Quelle consistance donne-t-on à ce concept de "soi" ou d’ "âme" ?

Quand vous parlez de l’âme, vous évoquez deux points essentiels : l’âme SAIT et l’âme CHOISIT.
(Je note incidemment que si je comprends bien… ce que l’âme sait, une conscience de niveau élevé peut le percevoir.)

L’un des problèmes est que vous répugnez à l’idée même d’objectivité et que cela pèse sur ma compréhension du mot "savoir".
Si rien n’est objectif, alors que signifient le verbe et le substantif "savoir" ?

Si l’âme SAIT, que SAIT-elle au juste de vrai ?
Il y a 800 ans, mon âme SAVAIT-elle que la torture manque de respect pour la vie ?
Hier votre âme SAVAIT-elle toutes les imperfections dont vous prenez conscience aujourd’hui ?
Dans ce cas, si elle SAIT les imperfections, cela signifie que ces imperfections sont objectives.

Ou bien, inversement, l’objectivement vrai n’existe pas et par conséquent l’âme ne SAIT rien d’objectivement vrai.
Dans cette perspective, elle ne ferait qu’élaborer une sorte de connaissance subjective dans un long processus de "maturation" au fil des incarnations où s’invente une sorte de morale subjective qui, notamment, cernera ce qu’elle appellera "respect de la vie".

L’Évolution serait l’Histoire de l’élaboration d’une subjectivité qui s’élève peu à peu… mais vers quoi cette subjectivité s’élève-t-elle ? vers une subjectivité toujours plus subtile ou bien vers une vérité objective ?

Hélas, bientôt vous écrivez que « l’âme n’a donc pas accès à un savoir mais bien à un être ».
Se peut-il que l’âme ne SACHE rien ?



Un autre problème est que je peine à savoir où est le choix, qu’est-ce qui est vraiment choisi et par qui est opéré le choix.

Qui choisit mes choix ?
Par exemple, pour votre végétarisme, « Mon âme est impatiente.  Mon corps et mon esprit font de la résistance » suggère que vote corps et votre esprit CHOISISSENT indépendamment de votre âme. Tout se passe comme si d'innombrables instances étaient à l'œuvre dans chacune de mes décisions, qu'elles ne sont pas unifiées et qu'il est impossible de dire de qui a dépendu le CHOIX final.

Mes choix et mon libre-arbitre sont-ils respectés ?
Je dois vous avouer que je suis particulièrement troublée par votre dernière contribution car jusqu’à présent je me référais à votre « Oui, les victimes d'atrocités monstrueuses l'ont choisi. »
J’avais cru comprendre que le mal n’était qu’un faux problème puisque tout le monde aurait CHOISI ses drames, ses souffrances, ses malheurs, son martyre…

Mais je lis à présent « Si le cannibale mange le cannibalisé après l’avoir tué au cours d’une guerre, c’est la marque d’un bas niveau de conscience. La guerre est un acte d’êtres primitifs. Et l’honneur qui est fait n’en n’est pas un car elle ne tient pas compte du libre-arbitre du mangé. »

Tiens ?
Y aurait-il des cannibalisés qui ont CHOISI leur martyre et d’autres qui subissent une atteinte à leur libre-arbitre ?
(Je note incidemment ici, que tout se passe comme si votre "respect de la vie" n’était en réalité qu’un "respect du libre-arbitre".)
Peut-être qu’il y a des cannibalisés qui ont CHOISI le rôle de victime et qui contraignent d’autres êtres à les manger et à devenir contre leur gré cannibales…

Pourtant vous sembliez plus catégorique en affirmant, au sujet des bourreaux et des victimes, que « L'expérience du bourreau et de la victime est la conséquence d'un CHOIX commun de deux âmes qui ont décidé de vivre cela ».

Pour qu’il y ait irrespect de la vie, faut-il soupçonner que parfois la victime est vraiment "victime" car elle n’a pas CHOISI son épreuve ?

Alors quel est l’espace du CHOIX pour l’âme ?
Que CHOISIT-elle durant toute notre existence ?

L’Histoire nous rapporte des situations extrêmes où des mères en viennent à manger leur bébé, or vous écrivez « L’âme SAIT qu’il ne faut pas manger son bébé parce que cela ne la rapproche pas du prochain, de Dieu et de L’Unité » alors qui a CHOISI ? quelle est l’instance qui s’est opposé au savoir de l’âme ?
Je peine à imaginer que l’âme SACHE et CHOISISSE l’horreur juste pour goûter la suavité d’une expérience nouvelle.

Mais c’est pourtant ce que vous suggérez en écrivant « C'est une volonté d'expérience commune qui les a amené dans cette situation ».
Si la priorité est le jeu, on comprend que les « Maîtres sont imperturbables devant ce que d'autres pourraient appeler une calamité. » En effet, si tout le monde est d’accord pour faire déferler la souffrance par jeu, les Maîtres ont un tout petit peu raison de ne pas trouver cela triste, c’est juste lamentable.

Mais est-ce que tout le monde joue au même jeu ?
Si les victimes ont vu leur libre-arbitre nié par un autre libre-arbitre (humain ou non),
si leur drame est une manifestation de manque de "respect pour la vie" de la part du libre-arbitre (humain ou non) qui les fait souffrir, alors c’est témoigner du même irrespect que de ne pas témoigner de compassion devant une calamité qui manque tant de respect pour la vie.
Respecte-t-on la vie quand on se montre indifférent face à une souffrance qui manque tant de respect pour le libre-arbitre des victimes ?

Le nouveau-né dévoré par sa mère a-t-il CHOISI ou non cette fin sinistre ?
Dans quels CHOIX réside le manque de respect de la vie ?
Qui CHOISIT l’irrespect de la vie ? Est-ce le Soi, l'âme, l'être éthérique, l'Ego, la conscience, l'esprit, le corps...


CHRISTOPHEG a écrit:
Je peux imaginer que le bourreau fait l’expérience du respect de la vie qu’il acquière progressivement et que le martyr fait l’expérience du pardon.

A priori, le bourreau fait plutôt l’expérience d’autre chose que le "respect de la vie". L’histoire récente semble démontrer que plus on se conduit en bourreau et moins on a d’états d’âme.

Mais surtout, si la pauline est assassinée, ce n’est plus tellement la pauline qui se posera la question du pardon puisqu’elle sera morte, c’est éventuellement "son" être éthérique.
Mais cet être éthérique n’aura rien à pardonner puisqu’il aura CHOISI délibérément que la pauline soit victime d’un assassinat. Et le bourreau n’aura que respecté le CHOIX de la pauline. Elle n’a pas à se plaindre, puisqu’elle n’avait qu’à CHOISIR autre chose.

Ici, permettez-moi de me répéter :
Avec ce principe du CHOIX par la victime, le bourreau n’est qu’un exécutant, un comparse et c’est le martyr ayant CHOISI son martyre qui me paraît le plus irrespectueux de la vie. Si jamais votre « manque de respect pour la vie » a un sens alors les plus responsables sont tous ces êtres éthériques qui, en toute conscience et surtout en toute connaissance de cause, ont CHOISI l’expérience d’être victimes d’un bourreau animé ou inanimé).

Et je reconnais volontiers que dans votre perspective, il ne convient pas de se poser la question de la culpabilité car nous pouvons très bien considérer que ces joueurs compulsifs masochistes ne sont pas coupables, ils ont choisi en toute conscience l’irrespect de la vie car ce qui les anime c’est "la quête d’expériences nouvelles". Dès lors, plus c’est abominable et odieux (à souffrir comme à infliger) et plus c’est délicieusement exotique. Quelqu’un demande « Connais-tu les douleurs du supplice de la roue ? Non ? Ma pauvre, il faut que tu essaies ! c’est un incontournable ! »
Peu importe l’idée de culpabilité puisque tout n’est qu’un jeu et que ce qui importe c'est qu'il faut goûter au pire pour pouvoir passer à autre chose.

Et si le jeu est l’élément essentiel alors on doit même se demander si « respecter la vie » n’est pas tout simplement « respecter le jeu ». Dès lors, on ne peut pas se targuer de « respecter la vie » si on refuse à l’autre de vivre les plus atroces expériences.

Les mots les plus simples perdent leur sens.
Sauf si attribuez au "respect de la vie" un caractère objectif.
Sauf si élevez le "respect de la vie" en absolu comme un point focal vers lequel nos expériences convergent.


Si on a un Soi, que signifie l’Amour de son Soi ?
Il y a plein de termes pour désigner la large palette de sentiments que notre être nous inspire : La vanité, la fatuité, l’égoïsme, l’autosatisfaction, l’estime de soi, l’amour propre, le contentement de soi…

Dans l’amour de Soi, aime-t-on son identité ? aime-t-on le fait que l’on n’a pas le même Soi que le voisin ?
On peut dire que nous avons toutes et tous un ADN singulier (à l’exception des jumeaux) ou encore un Nom connu seulement de D.ieu, béni soit-Il. On peut aimer cet ADN ou ce Nom, mais quel est au juste ce sentiment ?
D’ailleurs, en parlant de "symptôme d’un état de l’être" vous semblez ne pas privilégier la notion de sentiment. Votre amour est-il vraiment comparable à un sentiment ?

Certes, on peut se dire que pendant sa vie terrestre, chacun de nous est le "représentant" d’un Soi dont il ignore tout mais qui est comme un fondement mystérieux. Il n’est pas absurde d’en déduire que l’on se doit d’aimer ce mystérieux fondement sans pour autant savoir de quoi il s’agit.
Mais dans cette ignorance en quoi peut donc consister cet amour ?

Vous faites allusion aux deux commandements proclamés comme équivalents par notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ :
Luc 10:27 ο δε αποκριθεις ειπεν αγαπησεις κυριον τον θεον σου εξ ολης της καρδιας σου και εξ ολης της ψυχης σου και εξ ολης της ισχυος σου και εξ ολης της διανοιας σου και τον πλησιον σου ως σεαυτον
Il lui répondit : « Tu aimeras (Agapê) le Seigneur ton D.ieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même. »

Pour moi, ils s’inscrivent dans la distinction/séparation notamment en raison du Tu/Toi-même et du fait qu’aimer (Agapê) le Seigneur ne dispense pas du devoir d’aimer (Agapê) le prochain et réciproquement. L’un ne peut pas aller sans l’autre, il faut les deux. Leur équivalence vient du fait que si l’on manque à l’un alors on manque à l’autre.

« Aimer (Agapê) le prochain comme toi-même »... Il importe peu de savoir si l’on s’aime beaucoup soi-même ou pas et quel sens on peut bien attribuer à l’amour de soi. Il s’agit simplement de ne pas accorder de préférence entre moi et mon prochain. Par ailleurs, notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ nous enseigne la consistance de cet amour (Agapê) pour le prochain :
Matthieu 7:12 Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la Loi et les Prophètes.
Cet amour "commandé" par le Seigneur, c’est-à-dire l’Agapê, est un amour non seulement en prise de conscience mais encore en acte, ni en pur sentiment, ni en paroles vaines.
« Aimer le prochain comme toi-même »... c’est faire aux autres ce dont on se serait peut-être abstenu pour soi-même.
Incidemment avec Son « Tout ce que vous voulez » (qui se distingue d’un "tout ce que vous faites pour vous") notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ semble poser que l’amour (Agapê) est basé sur le désir de satisfaire, de faire plaisir, d’offrir à l’autre ce que l’on ne s’offrira pas nécessairement...
Le Très Saint Évangile veille donc à ne pas laisser trop de flou sur ce que signifie l’Agapê.

Il n’est pas ridicule de dire que cette Agapê n’est plus tout à fait de l’ordre du sentiment, et quelle devient une attitude, un mode de vie, un comportement, une volonté infuse...

Ici j'ai l'impression que nous sommes loin de votre « Aimer n’est pas une action, c’est le symptôme d’un état d’être. Il y a des gens dont on dit : "Quelle belle âme !". Ils sont dans l’amour à un point tel que leur âme nous apparaît confusément. »
Ces gens ont-ils raison ? Parlent-ils de la même chose que notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ ?
Ne visent-ils pas plutôt vers la paix, la sérénité, la transparence…
quel rapport entre leurs propos et le sens commun du mot "amour" et plus encore du mot Agapê ?

Comment un état d’être peut-il respecter la vie ?
Il n’y a guère de rapport entre un état d’être, passif par définition, et le respect de la vie qui fait nécessairement appel à notre volonté et à notre mobilisation.

CHRISTOPHEG a écrit:

Les êtres vivants évoluent dans toutes les directions et aucune n’est qualitativement meilleure qu’une autre. C’est une question de perspective. On peut toutefois savoir que les personnes en marche vers l’Unité vivent des expériences de nature plus grandioses que les personnes très égocentrées.

Vous avez raison : "grandiose" n’est pas qualitativement meilleur.

CHRISTOPHEG a écrit:

Les expériences que nous faisons ne sont pas puériles mais elles répondent aux choix de notre conscience supérieure. C’est très sérieux et cela correspond à notre navigation entre la dualité et la non-dualité.

Eh bien ! si ce n’est pas puéril, si c’est très sérieux alors c’est particulièrement irrespectueux de la vie.

Les choix qui organisent la souffrance, les choix qui contraignent le libre-arbitre d’autrui…  ne sont pas respectueux de la vie, ils ne sont pas le fait de quelque chose de supérieur mais de ce qui est le plus bas en nous quand bien même ces choix émaneraient d’êtres éthériques.

Quand on observe l’Histoire de la vie et du cosmos, il n’y a aucune raison objective pour imaginer que l’Évolution dont vous parlez s’oriente vers des états "supérieurs".
Il n’y a donc aucune raison objective pour songer que les âmes, les êtres éthériques, les Soi, etc. soient plus haut que le minéral le plus frustre…
Rien ne plaide pour la thèse que s’opérerait chez l'humain un rapprochement « du prochain, de Dieu et de L’Unité du Tout »

Qu’on cherche à nous convaincre que le jeu des Soi, des âmes, des êtres éthériques, des humains... est orienté vers l’Unité et qu’il se dirige vers D.ieu, béni soit-Il, c’est assez normal, mais il faut des preuves que ce jeu respecte la vie et que ce jeu n’est pas de la barbarie.

« C’est quoi LE Soi ? »
En disant « Le pur amour de Soi est précisément l’Amour de l’Univers » vous semblez ne pas vraiment pouvoir distinguer le Soi de l’Univers.

Si vous parlez encore de l’Univers c’est que vous placez encore sous l’angle de vue de la distinction/séparation du divin puisque le divin est beaucoup plus que l’Univers.
De sorte que je me demande si nous ne partageons pas, toutes et tous, humains, animaux, végétaux, minéraux… animés et inanimés… le même Soi, unique, manifestation d’une unité en attente, une unité qui serait comme l’une des antichambres successives que l’on traverse avant de pousser la dernière porte celle du Retour à l’Un.
Vous avez, en effet, des phrases qui suggèrent que le Soi est unique et collectif :
« Etre centré sur le Soi est la manifestation dans ma conception de l’Unité. Cette personne a compris qu’il n’a qu’un seul être et que donc, ce qu’elle fait pour elle, elle le fait pour tous. » car comment parler d’Unité si mon Soi diffère du Soi de mon voisin ?

Incidemment, je peine à saisir l’intérêt de faire quelque chose pour soi-même si c’est comme si on le faisait au prochain. Et avec « Charité bien ordonnée commence par soi-même » le bon sens populaire ironise sur ce genre de priorité.

[quote="CHRISTOPHEG"]
L’intérêt à mon sens est de savoir que si nous vivons dans la distinction, notre véritable essence est la non-distinction.  Le fait d’être conscient de cela nous fait progresser vers la Lumière et nous permet de comprendre et de vivre des réalités plus vastes, des expériences plus grandioses.[/quote

Il y a deux aspects.
« Savoir que notre véritable essence est la non-distinction » pose la question de ce que l’on fait de ce savoir.
En quoi ce savoir "intéressant" mobilise, dynamise, fait bouger, fait agir…

J’ai déjà abordé le second versant en écrivant que le sentiment d’unité pouvait être de plusieurs sortes.
Par exemple, pour la Chrétienne que je suis, l’Unité est à édifier.
Est-il plus motivant de savoir qu’il suffit d’attendre pour retrouver l’Unité ?

Je perçois bien l’intérêt d’un tel savoir, j’imagine qu’un tel savoir offre une lecture singulière et riche de la vie quotidienne, qu’il permet d’éclairer les êtres et les phénomènes sous un angle particulier. Mais je ne perçois pas bien en quoi un tel savoir peut se traduire en décisions et en actes. Vous nous présentez le modèle des Sages et des Maîtres mais, veuillez me pardonner si, en les observant, je ne discerne pas bien les actes qu’induit le savoir dont ils sont riches.

C’est bientôt le Réveillon de la Sant-Sylvestre, il était temps que je termine ce message ! car je tenais tout particulièrement à vous présenter tous mes vœux pour l’année nouvelle avant son commencement.

Aussi suis-je très heureuse de vous souhaiter une belle année 2015 pour vous, tous les vôtres et tous ceux que vous portez dans votre cœur.

Je vous embrasse affectueusement

Votre petite sœur
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 05 Jan 2015, 9:27 pm

Très chère Pauline,

J’espère aussi que vous avez passé d’excellentes fêtes et que vous commencez cette année dans la Lumière de Notre Seigneur.

Je vous en prie ; ne vous excusez pas du temps qui vous est nécessaire pour alimenter nos échanges. Loin de moi l’idée de la nonchalance ; j’y vois plutôt des occupations bien légitimes et le temps de la réflexion ce qui est plutôt flatteur.

En outre, je suis moi-même assez tardif dans cette réponse.

Les milliers de générations qui ont marché sur les traces de leurs ancêtres ont trouvé pertinent de répéter strictement les expériences mises progressivement au point par ces mêmes ancêtres. Pertinent veut dire que ces personnes se définissaient à travers ces pratiques qui correspondaient à qui elles sont selon elles.

La répétition d’une expérience est une expérience en soi. L’approfondir en est une autre. Elles utilisent le mode de vie appris parce qu’elles estiment que celui-ci génère le meilleur niveau de conscience qualitatif.

On voit bien toute l’importance que revêt pour ces personnes cette répétition. On voit la place centrale de l’expérience. Il s’agit chaque fois toutefois d’une nouveauté pour la personne qui en fait l’expérience.

Peu importe finalement que l’expérience soit nouvelle ou répétée. La valeur ajoutée réside dans la manière dont elle est vécue. Ainsi, des générations entières ont fait les mêmes expériences observables mais l’ont intériorisée d’une manière très différente.

Ainsi, vous-même, quand vous réalisez une recette de cuisine, celle-ci vous donnera tel ou tel type de sensations, d’émotions. Si vous répétez la recette le lendemain, vos sensations seront différentes pourtant il s’agit de la même recette.

Au-delà de cela, la répétition permet de ne plus faire qu’un avec ceux qui pratiquent ce mode de vie. La répétition mène à l’Unité. Tout comme la persévérance dans la prière à un autre niveau.
Si je dis que les conflits (ou le groupe sémantique de la peur) sont la règle, cela veut dire que collectivement et individuellement, l’homme y est confronté. Nous en avons parlé ; ils sont progressivement dépassés et nous en gardons le souvenir.

L’abandon du conflit représente une évolution qualitative vers l’Unité. L’agresseur manifeste une peur qu’il n’a pas dépassée. L’agressé se défend parce qu’il a déjà vécu cette expérience et ne veut pas recommencer ; il vit autre chose.

L’imperfection nous est présentée comme un phénomène objectif, oui. Mais une réalité contextuelle qui perd son sens ailleurs. Disons qu’elle nous semble tellement réelle que nous y croyons, oui. Réelle pour nos cinq sens qui ne sont pas, et de loin, nos seuls outils de perception.
L’imperfection comme nous l’avons dit est une donnée personnelle et subjective. Ce qui l’est pour un ne l’est pas pour l’autre dans cette vie. Dans ce sens, il y a souffrance ou non pour la même « réalité » d’une personne à l’autre.

Une fois l’imperfection révélée à une personne ou à un groupe, il faut en effet voir le traitement qu’ils en font. A chaque doctrine son traitement comme vous le décrivez. Libre-arbitre. Tout le monde vient avec sa proposition de traitement. Aucune n’est vraiment complète. Aucune n’est fausse pour autant.

Le nombre d’imperfections est sans limite. Elles sont aussi issues de Dieu comme tout l’est. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le plan d’ensemble ne soit pas parfait.

Dieu peut par exemple connaître et surtout ressentir la frustration. Cela L’intéresse. Toutefois, la frustration ne fait pas partie de la nature la plus intime et la plus pure de Dieu ; le centre de Lui-même si je puis dire.

Je reviens sur deux notions qui me sont chères : raisonnement inclusif (tout et son contraire cohabitent parfaitement dans le plan Divin) et Divine Dichotomie.

Je ne pense pas que l’imperfection soit l’apanage des sociétés modernes. Je crois par contre que le nombre de personnes sur la terre et les possibilités de communication lui donnent un écho beaucoup plus audible et visible.

Ces imperfections ont été vues de tout temps. Les écrits grecs et romains sont éloquents. La société moderne a choisi la technologie pour en réduire le nombre et/ou l’intensité. Elle a réussi pour certaines mais en a en même temps créé de nouvelles (la pollution par exemple).

La dégénérescence est une évolution aussi car chaque dégénérescence est différente de l’autre. La question mérite d’être posée pour la société occidentale. Mais chaque époque n’était-elle pas convaincue d’avoir touché le fond … Nous n’échappons pas à cette façon de nous qualifier visiblement.

Ce qui est plus grave dans notre cas, c’est que les conséquences matérielles de nos actes sont de nature à nous mener rapidement vers notre extinction.

Le mal est une notion matérielle et subjective propre aux êtres incarnés. Il n’existe pas dans l’absolu.

Certaines sociétés primitives évoluées font simplement le choix de ne pas faire exister un grand nombre d’imperfections comme le vol, le viol, la jalousie, … par exemple. C’est là que l’on comprend que ces imperfections sont des illusions puisqu’elles n’existent pas partout.

La vision de l’imperfection n’a en effet pas de base objective. Ce n’est pas un caprice mais un obstacle à franchir pour celui qui l’a créée. La société occidentale n’en a pas l’apanage même si elle en tient le record du nombre.

Dans le cadre de la condition de la femme, on peut dire qu’elles ont pris conscience de cette imperfection qui était leur condition de vie. Elles vivaient déjà cette condition qui était sans doute pour certaines une grande souffrance et pas pour d’autres.

Jusqu’au jour où la conscience collective de la femme a dit que cela suffisait, qu’elles ne se définissaient plus en l’état.

Jusqu’au jour où la conscience collective du monde a dit que cela suffisait, qu’Hitler ne représentait pas l’humanité telle qu’elle voulait se définir.

Deux exemples pour une même réalité.

Le sentiment d’imperfection n’est pas inventé. Il est définit et compris. Cela prend du temps. Les enfants qui meurent de faim en Afrique ne sont pas encore une imperfection visiblement pour nous collectivement.

Ensuite, oui, la prise de conscience que la situation actuelle ne définit plus la personne telle qu’elle le veut. Et oui, le combat s’en suit.

L’Amour de Soi.

C’est une question épineuse pour moi aussi tant nous sommes marqués par le doctrinaire et le dogmatique de notre religion. J’y travaille toutefois.

Quand je parle d’Amour de l’Univers, je parle de l’Amour de Dieu en vertu de Son omniprésence. Si Dieu est en tout, je peux aimer autant la mayonnaise que mon voisin. Et donc, je peux faire varier l’intensité et la nature de mon amour en fonction de l’objet visé. Dans tous les cas, on parle d’amour et de ses multiples formes.

Cela me rappelle un passage d’une expérimentatrice de NDE qui disait pendant l’expérience qu’elle sentait l’amour de l’herbe pour sa personne.

Notre Soi est bien l’âme en effet. Avec les explications nécessaires, les distinctions provisoires.
Nous avons un Soi incarné dans le matériel entourant notre corps et nous avons un Soi global, éthérique qui gère et centralise les expériences des Soi incarnés.

Le Soi incarné et le Soi global sont éternels. Le premier rejoignant le second à la mort du corps.
Etre centré sur son Soi incarné signifie : percevoir et répondre à la mission de la fraction de notre âme momentanément incarnée. C’est donc fondamental et n’a rien à voir avec notre égo ou personnalité. Les personnes d’un niveau de conscience élevé sont de ceux-là.

L’âme supérieure ou le Soi global (c’est la même chose) possède l’omniscience et a une seule envie, se rapprocher toujours plus de la Lumière pour s’y fondre.

Toutefois, elle ne peut le faire qu’en mettant à l’épreuve sont omniscience via l’expérience. Elle se divise donc en incarnations multiples avec pour chacune d’entre elles une feuille de route très précise.

Avec aussi, les contraintes supplémentaires de deux autres partenaires, le corps et l’égo qui ne sont pas concernés par l’éternité et misent donc tout sur cette vie matérielle.

L’enjeu pour nous est de faire coïncider les envies, les besoins, les impératifs, … de ces 3 instances, âme, corps et esprit. C’est l’espace des grands maîtres. Pour les autres, les 3 instances sont rarement d’accords entre elles. Quand elles le sont pour un moment, nous faisons un saut qualitatif.

L’âme supérieure sait ce que Dieu sait. La fraction d’âme incarnée oublie tout ce qu’elle sait pour vivre son expérience. Ainsi, l’âme incarnée a vécu la torture comme spectatrice, comme bourreau et comme victime. Fin du chapitre. On n’y revient pas ; c’est du connu. On en garde la mémoire et l’enseignement.

On n’y revient pas parce que l’âme supérieure sait maintenant par son vécu que la torture ne rapproche pas de la Lumière. Pas intéressant.

Par contre, aider les plus pauvres dans un bidonville de Calcutta rapproche de la Lumière. On y reviendra encore et plus fort si possible.

Votre âme supérieure fait ses comptes si je puis dire et prépare des plans d’actions pour des fractions d’âmes, d’elle-même.

Et ainsi de suite. Le reste du monde matériel n’est qu’un décor. Le but est le retour vers la Lumière pour connaître l’Amour le plus grand possible.

Dieu Lui-même pourrait vous expliquer ce qu’est l’eau chaude ; Il n’arriverait pas à vous en faire faire l’expérience. Tel est le sens profond du fonctionnement que je décris. C’était le seul « problème » de Dieu et voici comment Il l’a résolu.

Le cannibalisé. C’est le bon moment d’en parler dans ce contexte.

Le cannibale ne tient pas compte du libre arbitre du cannibalisé tout simplement parce qu’il ne lui a pas demandé son avis. Il montre par là son bas niveau de conscience en ne tenant pas compte du libre-arbitre du cannibalisé.

Le cannibalisé vit deux réalités contradictoires comme nous venons de le voir. Il y a d’une part son corps et son esprit et d’autre part son âme incarnée qui elle sait très bien que le plan est respecté et que l’expérience doit être vécue. Il y a donc un conflit énorme au sein de cette personne.
Morale de l’histoire.

Un accord a été pris entre les âmes supérieures de ces deux êtres. Cet accord vise à élever ces personnes. Vont-ils choisir la solution de la Lumière ou une autre ?

L’âme incarnée du cannibale a reçu pour mission de s’éloigner de cette pratique qui en l’état ne rapproche pas de la Lumière. C’est raté. A refaire. Ailleurs et autrement.
L’âme incarnée du cannibalisé a reçu une mission de don de soi. C’est raté même si très peu ont réussi cela.

Le corps et l’esprit du cannibale veulent se nourrir pour l’un et en tirer du prestige pour l’autre.
Le corps et l’esprit du cannibalisé ne veulent pas mourir.

L’âme supérieure choisit tout sur base de sa parfaite connaissance théorique. Elle choisit selon son libre-arbitre et avec l’objectif que nous connaissons.

L’âme incarnée fait valoir ce choix auprès du corps et de l’esprit. Cela fonctionne parfois et parfois non. Libre-arbitre à tous les étages, le corps et l’esprit ne sont pas toujours d’accords.

Ce qui n’a pas été réalisé cette fois le sera à l’avenir. L’âme incarnée ne mangerait jamais son enfant. Le corps et l’esprit, oui (pour cette dame en tous cas). L’âme incarnée ferait plutôt mourir son corps et son esprit pour ne pas le faire. C’est raté. A refaire. Ailleurs et autrement.

Ces « ratés » n’échappent pas à la perfection du Plan Divin. La compassion est le signe d’un niveau de conscience élevé. Il y a toutefois un niveau plus élevé qui est celui de la prise de conscience de la perfection du Plan Divin en toutes situations. Prise de conscience n’est pas incantatoire ici mais réelle, telle celle du Christ.

Le bourreau fait en effet l’expérience du respect de la vie. S’il fait l’expérience, c’est qu’il ne l’a pas encore sinon il ferait une autre expérience. Va-t-il réussir est la question ? En changeant de « boulot » par exemple.

Pauline lui accordera son pardon avant de mourir tout comme le Christ car elle sait qu’un tel pardon est un grand pas de plus vers la Lumière. Il s’agit d’une expérience extrêmement difficile et donc extrêmement valorisée.

Vous pouvez aisément transposer l’expérience cannibale/cannibalisé à l’expérience bourreau/victime. La logique est la même.

Les choix de l’âme supérieure sont toujours des choix positifs qualitativement supérieurs à sa condition expérimentale actuelle.

Le bourreau : ne plus tuer ou torturer, changer de métier …
La victime : pardonner
Le cannibale : abandonner cette pratique telle que décrite
Le cannibalisé : pardonner et don de soi.

Le pardon est un concept de l’univers matérialisé, de l’incarnation. Il ne concerne pas l’être éthérique qui vit dans la perfection.

Fondamentalement, il est impossible de ne pas respecter la vie car LA VIE est Dieu. Nous n’avons pas le pouvoir de la mettre en danger.

Par contre, nous pouvons prouver que même incarnés et amnésiques (de moins en moins), nous connaissons son immense valeur et que nous agissons à la lumière de cette connaissance. Tel est l’enjeu de l’incarnation et de son évolution.

Ainsi, bien que nous sachions que nos corps et nos esprits ne sont pas la vie mais un simple moyen de transport, nous respectons chez nous et chez les autres même ce véhicule issu de la vie. Certains d’entre nous ne tueraient pas une mouche ; d’autres ont tué des centaines de personnes.
Le décalage est énorme. Les marges de progression bien différentes.

L’Amour du Soi est l’Amour de son âme incarnée, fraction de l’âme supérieure, elle-même fraction du Divin.

Certains aiment leur corps et/ou leur personnalité. Ils ne sont que des outils. Respectables en tant que tels bien sûr mais sans plus. Les traits de caractère que vous évoquez ne concernent que la personnalité et l’ADN le corps.

La véritable identité de chacun est l’âme et elle mérite les qualificatifs les plus élevés car elle est notre étincelle Divine.

Le sentiment est le mode de communication très préférentiel de l’âme.

Par rapport aux deux commandements du Christ, ils sous-entendent une chose bien simple. Nous ne faisons qu’UN et donc ce que nous donnons à quelqu’un, c’est à nous-mêmes que nous le donnons. Pourquoi dans ces conditions prendrais-je quelque chose pour moi …

On le voit mieux dans Matthieu 25:40.

Les gens à qui Le Christ s’adressait vivaient bien dans l’illusion de la séparation, nécessaire à leur évolution personnelle via cette individualisation temporaire. Il leur propose un sacré saut qualitatif.
Aimer est en effet un symptôme d’un état d’être. Cet état d’être résonne très fort chez l’autre et l’amène à se transcender.

En effet, qu’est-ce que le Christ a fait ? Il s’est peu déplacé, Il ne s’est pas physiquement investi dans l’action, n’a pas mis en place un mode de vie ou des comportements par son exemple ou participé à des actions de charité, …

Il a enseigné ce qu’Il est et cela a changé la face du monde. Par les mots. Son état d’être symptôme de l’Amour parfait a généré l’action des autres.

Ainsi, l’Amour n’est pas l’action mais l’être.

Nuançons la progressivité toutefois. Personne n’est le Christ et les restos du cœur font un boulot digne de la plus grande admiration par exemple.

Ce que je veux dire c’est que des gens par leur seule présence et leur seule parole nous entraînent vers le prochain. Ils affichent un état d’amour impressionnant sans rien faire que communiquer.

Je le disais aussi plus tôt l’Amour a tant de formes qu’il serait vain d’essayer d’en faire le tour.
Un état d’être d’amour est donc tout sauf passif puisque dans sa forme supérieure, il mobilise complètement les gens vers l’action.

Dans une société plus évoluée, l’action ne serait presque plus nécessaire puisque chaque chose serait faite pour l’autre. Quelle abondance !

Nous avons je pense de grandes raisons de penser que nous évoluons vers des états qualitativement supérieurs. De plus en plus de personnes les atteignent.

Toutefois, ces personnes ne sont pas intéressées par le pouvoir et n’y sont donc pas. Elles sont intéressées par une gestion collective et distributive qui mettra du temps à se mettre en place.

Au risque de me répéter, les choix de l’âme supérieure sont uniquement des choix positifs et élevant.
La manière dont ces choix sont traduits dans l’incarnation est une toute autre histoire comme nous l’avons vu.

En fonction du degré d’évolution de l’âme incarnée, celle-ci devient prépondérante sur le corps et l’esprit et travaille en ligne avec ses objectifs. Ceci apparaît clairement dans la vie du Christ par exemple.

Je parle de l’Univers parce qu’il nous concerne ; je l’assimile sciemment au nôtre par facilité. Bien sûr, le Divin est bien plus que cela.

L’Unité est à édifier … dans ce monde matériel. Celui-ci peut être semblable à l’Unité d’objectifs du monde éthérique.

Le désir d’actions, de mise en œuvre, de mobiliser, … est prépondérant dans notre monde tant les imperfections choisies fourmillent.

Par une série d’actions préparatoires, nous pourrions en écarter la plupart pour nous retrouver dans un monde plus unifié centré sur « l’être » et moins sur « le faire ». Mais nous en sommes très loin.

Bien affectueusement.

A très bientôt, j’espère.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 26 Jan 2015, 10:57 am

Cher Christophe,

J’ai commencé à étudier l’ouvrage que vous m’avez proposé. Comme je ne sais pas bien lire sur écran, j’en imprime des pages que je laisse mûrir, elles aussi…

Il faut reconnaître que ce d.ieu qui s’exprime dans ces "conversationss" ne ressemble pas beaucoup à celui qui parle dans le Coran par le biais du saint archange Gabriel. La différence est telle qu’à mes yeux, il paraît peu probable que ce soit le même d.ieu qui s’adresse ainsi à l’humanité tout entière.

Au plan logique, il peut paraître bizarre que Celui Qui communique déjà avec tout le monde (mais Qui a néanmoins instauré l’amnésie) trouve utile de lever un coin du voile par le biais d’un intermédiaire, qui va publier un nouveau livre alors que précisément Il désapprouve ce truchement, en regrettant que soit « … beaucoup plus sécurisant et facile d’accepter l’interprétation des autres (même de ceux qui ont vécu il y a 2 000 ans) que de chercher à interpréter le message que tu peux fort bien recevoir en ce moment même. »
Si l’on admet que « C’est pourquoi les pensées sont plus efficaces que les seules paroles, en tant qu’outils de communication. » alors pourquoi ce livre auto-contradictoire ?

Je note encore que cette intervention colle mal avec votre « Si Dieu intervient, Il met fin à Sa Création. L’histoire est terminée. Les Mystères de l’Univers dévoilés. Ce n’est visiblement pas son intention. Il ne se pose définitivement pas les mêmes questions que nous. Il observe sa Création se dérouler parfaitement devant Ses yeux. Ce qui nous paraît très souvent déroutant voire absurde ou cruel. »
Intervenir par un livre serait anodin tandis qu’intervenir par un petit miracle discret serait apocalyptique…

Au point où j’en suis, je crains donc que ma lente lecture de ce livre risque d’interférer avec notre discussion, j’espère que cela ne sera source de davantage de confusion.

Confusion et piétinement, j’ai en effet conscience de revenir trop souvent sur des sujets rebattus, mais c’est toujours parce que je reste dans le flou.

Mon sentiment est que l’hypothèse de la réincarnation nous embarque dans des considérations d’une grande complexité sans qu’au fond cela change vraiment quelque chose ni à notre vocation ni à notre relation à D.ieu, béni soit-Il. Je ne vois pas bien ce qu’apporte cette éprouvante complexité, son inutilité me la rend suspecte.

Pour en revenir à notre "conversation", je note que contrairement à d’autres contributions, votre dernier message a complètement éliminé le mot "jeu". J’ai un peu le sentiment que la cause en est que nous avons abordé des thèmes graves qui sont difficilement compatibles avec la notion de jeu.

Dans le livre, il y a des propos qui expriment une forme d’insatisfaction vis à vis de l’état du monde : « Ton monde ne serait pas dans son état actuel si tu avais tout simplement été à l’écoute de ton expérience » ou « C’est cette malhonnêteté intellectuelle et spirituelle qui te fait accepter un monde qui se trouve dans un tel état » ou « Si le monde est dans l’état où il se trouve, c’est à cause de vous et des choix que vous avez faits – ou n’avez pas réussi à faire. » etc…
et vous-même ne manquez pas d’exprimer votre insatisfaction devant tant d’imperfections. Assurément, l’imperfection joue un trop grand rôle dans votre métaphysique pour que l’on puisse poser un regard de satisfaction sur le monde.

Tout démarre à mes yeux avec l’idée extrêmement discutable de l’évidence de l’imperfection, même si vous avez beau jeu de me rétorquer qu’il n’y a peut-être que moi qui ne perçois pas d’imperfections et que je suis dans l’inconscience de m’émerveiller sans réserve devant la Création. Néanmoins vous admettez que l’imperfection est illusion. Alors pourquoi accorder tant d’importance à ce qui n’est qu’une illusion ?
Car en définitive s’il devient essentiel de prendre conscience de l’imperfection malgré son caractère illusoire cela signifie qu’il faut accorder toute leur importance aux illusions et non pas les laisser à leur place de pure apparence. Je trouve bizarre que dans l’Histoire de la Création vers un Retour hypothétique l’illusion devienne plus importante que ce qui est.

Quand vous affirmez « Une fois l’imperfection révélée à une personne ou à un groupe <…> Le nombre d’imperfections est sans limite. Elles sont aussi issues de Dieu comme tout l’est. Ce qui ne veut pas dire pour autant que le plan d’ensemble ne soit pas parfait. » je crois comprendre que la personne ou le groupe n’avait pas encore conscience d’une imperfection issue de Dieu, béni soit-Il, et qu’elle en réalise enfin l’existence objective. La personne ou le groupe ouvre les yeux sur l’existence objective d’une illusion issue de D.ieu, béni soit-Il.
J’en profite pour remarquer que je ne dois pas avoir compris ce qu’est l’illusion. Si l’illusion est issue de D.ieu, béni soit-Il, comment la distinguer de ce qui n’est pas une illusion ? Pour moi, cela reste embarrassant que l’illusion soit issue de D.ieu, béni soit-Il, non pas par rapport à l’idée que je me fais de D.ieu, béni soit-Il, mais par rapport à l’idée que je me fais de l’illusion.

… Mais revenons à ce monde qui grouille d’imperfections illusoires.
Comme le nombre des imperfections est illimité et que nous n’en prenons conscience que peu à peu cela signifie que nous voyons de plus en plus d’imperfections…
Comme le nombre des imperfections est illimité, j’en déduis que si l’imperfection joue un rôle alors elle le jouera pendant un temps illimité. Éternellement une imperfection "dépassée" ouvrira les yeux sur une autre…
La Création n’est plus qu’une énorme imperfection et l’Histoire est la litanie infinie des dépassements.
Tout ça, par jeu… un déluge d’illusions et d’imperfections pour jouer…

Cet état du monde si insatisfaisant peut-il malgré tout représenter un progrès par rapport notamment aux sociétés dites primitives, par rapport à l’ordre animal, par rapport à l’ordre végétal, par rapport à l’ordre minéral beaucoup plus apaisés ?

Qu’est-ce qui vous permet d’imaginer que l’évolution va dans le bon sens ?
Le "bon" sens ?
Se peut-il que le mot "bon" puisse avoir un sens ?

Ce qui me conduit d’abord à revenir sur la question de l’orientation de l’évolution.
Dans votre dernière contribution, il y a d’abord des affirmations comme « Peu importe finalement que l’expérience soit nouvelle ou répétée. La valeur ajoutée réside dans la manière dont elle est vécue. Ainsi, des générations entières ont fait les mêmes expériences observables mais l’ont intériorisée d’une manière très différente » qui suggèrent que, pour un d.ieu désireux d’approfondir, les expériences, la même expérience qui peut se répéter à l’infini doit se répéter à l’infini puisque toute expérience non vécue restera  à jamais une lacune.
Comment peut-il cesser de creuser toujours le même sillon ? Comment peut-il tolérer que sa Création néglige des expériences singulières ?
Si le d.ieu est un créateur compulsif et un joueur passionné, il n’y a aucune raison qu’il puisse passer à autre chose en respectant une direction donnée puisque toute orientation est forcément castratrice. Comment pourrait-il renoncer à certaines expériences ? Pourquoi préférerait-il la direction de la Lumière plutôt qu’une autre qui aiguise son goût pour l’expérimentation ?
Dès lors, si tel est bien le dessein de ce d.ieu alors il me semble impossible que se dessine une notable évolution au lieu d’un bouillonnement apte à explorer toutes les directions et toutes les alternatives. Ou plus exactement : si se dessine une évolution aux yeux d’un observateur alors cette silhouette est de l’ordre de l’illusion, c’est une projection banale de l’observateur.

Ici je vois une alternative: ou bien on a hâte de rejoindre la Lumière et les atermoiements sont incompréhensibles, ou bien on préfère expérimenter plutôt que rejoindre la Lumière. Cette seconde option où il s’agit de faire l’expérience en solo constitue exactement ce qui a valu à Adam d’être mis à la porte du Paradis.

Permettez-moi d’oser un parallèle entre votre métaphysique et la mienne sur la place de l’expérimentation.
Chez moi c’est l’humain qui veut expérimenter sans être éclairé par la Lumière de D.ieu, béni soit-Il. La conséquence est que cette expérimentation sans Lumière peut s’interrompre par le simple accord des volontés de l’humain et de D.ieu, béni soit-Il, il suffit que le lien d’Amour soit assez fort. La notion de "retour à l’Unité" n’a pas de sens car il n’y a jamais eu Unité, l’Unité est à édifier, ce qui importe c’est que le multiple sache être tout à la fois multiple et un.
Il me semble que pour vous, c’est D.ieu, béni soit-Il, qui veut expérimenter l’infinité des imperfections qu’Il est capable de concevoir. La conséquence est qu’il faudra attendre que le Jeu s’arrête. Le retour à l’Unité est plus qu’hypothétique, d’abord parce qu’il y a toujours eu unité, puis parce que le temps est illimité. Sans doute que dans ce mouvement brownien quelques êtres échapperont à la fatalité du jeu, mais je répugne à l’idée que ces êtres puissent constituer une élite triée ainsi sur le volet.

Je note ici un autre point de divergence, vous voyez D.ieu, béni soit-Il, vouloir expérimenter l’imperfection, moi je Le vois seulement expérimenter l’Amour. Vous rêvez d’une évolution vers un monde parfait réalisée sous le souffle du sentiment d’imperfection, je me satisfais d’un monde imparfait embrasé par l’Amour divin.

Incidemment, vous évoquez l’idée que des expériences semblables permettent « de ne plus faire qu’un avec ceux qui pratiquent ce mode de vie. La répétition mène à l’Unité » mais comme vous justifiez la multiplication des expériences semblables par une intériorisation différente je ne vois pas où est l’unité. Si tous les expérimentateurs vivent différemment la même expérience, il n’y a pas d’unité intime, il n’y a qu’un concours de circonstances.
Dans ma conception, comme j’ai pu déjà l’écrire, l’unité ne vient pas du partage des mêmes expériences, ce qui serait finalement assez mécanique, mais de l’empathie : « J’admets que ce que tu vis et que ce que tu ressens est unique et inimaginable, je t’aime dans ton irréductible différence et je partage avec toi non pas ton expérience ni ton ressenti mais ton humanité. »

Mais force est de constater que votre métaphysique ne peut s’empêcher de transposer l’idée d’Évolution positive en terme de jugement de valeur sur les individus dont les niveaux de conscience sont évalués et hiérarchisés. Ces différences de niveau de conscience, assez arbitraires, ne contribuent guère à donner l’impression d’Unité.
En fait, tout se passe comme si vous proclamiez l’unité en démontrant qu’elle n’existe pas et que l’on doit éternellement l’attendre.
Je ne crois pas en une éternité d’attente, je crois que par le fait même de notre multiplicité nous sommes un, dès à présent.

Ce qui me conduit ensuite à revenir sur la question du bien et du mal ou plus exactement du "meilleur qualitatif " et du moins bon, du "plus élevé" ou du moins élevé, "rapproché de la Lumière " ou du plus loin, de « la solution de la Lumière » ou d’une autre …
où, en définitive, vous me paraissez très moraliste sans trop nous l’avouer, n’hésitant pas à attribuer des plus et des moins sans, pour l’instant du moins, beaucoup de justifications.
Votre fameux libre-arbitre s’exerce dans des choix et vous n’hésitez pas à porter un jugement sur ces choix mais sur la base de critères que je peine à percer même si, au fond, je suis assez d’accord sur l’évaluation.
Oui, il y a bien un accord assez large entre nous.
Il est probable que sur des tas d’exemples de dilemme que votre libre-arbitre affronte je partagerais votre sentiment sur le caractère plus ou moins "lumineux" de telle ou telle option, sans doute verrais-je, comme vous, des niveaux de conscience plus ou moins élevés mais je n’accorde pas une grande importance à ces différences de niveau de conscience.
C’est pour moi assez subalterne car les "bas" niveaux de conscience ne sont pas appelés à s’élever, je suis convaincue que l’Amour de D.ieu, béni soit-Il, n’est pas sensible à cela. La parabole du Jugement Dernier dont vous effleuré les conclusions, met en scène des gens qui n’ont aucune conscience de ce qu’ils ont fait, dans le "bon" sens comme dans l’autre. Vouloir que les "bas" niveaux s’élèvent c’est un peu les mépriser. Nous sommes tous des enfants… pourquoi grandirions-nous ? à quoi ça sert ? N’est-ce pas très bien comme ça ?

Permettez-moi encore de relever votre « Les enfants qui meurent de faim en Afrique ne sont pas encore une imperfection visiblement pour nous collectivement ».

Je ne suis pas contre cette idée car j’assume l’idée que ne pas « être le gardien de mon frère » est mal.
En revanche, dans votre métaphysique je ne comprends pas ce qui vous conduit à écrire cela, essentiellement pour quatre raisons que j’ai pu vous opposer ici ou là :
1 ) Est-ce à cause d’une apparente passivité collective ? mais si la passivité est un critère, quels sont les Maîtres et les Sages qui démontrent par leur attitude qu’ils voient en ce drame une imperfection ? Je serais assez favorable à l’idée qu’ils ne voient pas d’imperfection du tout.
2 ) Est-ce parce que la mort d’un enfant en Afrique est plus "imparfaite" que la mort d’un autre être vivant n’importe où ? ou l’éclatement d’une roche sous l’effet du gel ?
3 ) Si les êtres éthériques qui, en toute omniscience, s’incarnent dans ces enfants, ont choisi ce sort dramatique, où voyez-vous l’imperfection ?
4 ) Si les êtres éthériques qui s’incarnent dans ces enfants, n’ont pas choisi ce sort dramatique mais que cette mort prématurée relève du mésusage du libre-arbitre de ces enfants, où voyez-vous l’imperfection ?

Dans l’exemple de la torture, je n’ai aucun souci à dire qu’il est mal de torturer mais là encore pourquoi voyez-vous une imperfection dans un drame là où il ne s’agit peut-être que de l’usage du libre-arbitre des victimes ? si tout le monde est d’accord, tout le monde est au même niveau de conscience.
En effet, vous avez pu écrire « Les NDE peuvent vous montrer la joie ineffable de toutes les âmes qui ayant terminé leur expérience ont rejoint le Père pendant la Shoah. » alors où est l’imperfection pour ces personnes ?
Vous avez pu donner l’exemple de l’enfant dont les parents veillent à lui éviter de se jeter par inadvertance par la fenêtre. Sans doute voient-ils une imperfection dans cette chute mais respectent-ils le libre-arbitre de l’être éthérique qui a souhaité interrompre une expérience ? Font-ils le pari que l’être éthérique n’a pas voulu cela ?
Ils font incontestablement le pari qu’un enfant est moins un "enfant" (c’est à dire le modèle que vous prônez) qu’un adulte. Bizarre.
En fait, dès que l’on admet une forme de toute-puissance du libre-arbitre il devient à mes yeux, difficile d’affirmer qui est victime et qui est bourreau, qui est "bas", qui est "proche de la Lumière"...

Vous abordez aussi cette question sous l’angle des « choix positifs qualitativement supérieurs ». Dans le temps on aurait opposé les choix vertueux ou spirituels aux choix peccamineux. Malgré le changement de vocabulaire vos exemples ne semblent pas révéler que les notions sont devenues radicalement différentes.
Bon… mais là encore, dans votre métaphysique qu’est-ce qui vous conduit à affirmer que tuer, torture, cannibaliser… ne sont pas des choix qualitativement supérieurs. Chacun a reçu une mission et s’y soumet. Y a-t-il des missions inférieures et des missions supérieures ?
Comment se fait-il que dans un Plan Divin Parfait on puisse oser penser qu’il y aurait des missions inférieures et des missions supérieures alors qu’elles constituent toutes des briques du même édifice parfait ?

J’admets volontiers qu’il y a un décalage entre tuer une mouche et perpétrer un génocide, mais si tout est organisé comme cela par des parties de D.ieu, béni soit-Il, il me paraît difficile de porter un jugement de valeur.
Si l’on est optimiste on peut affirmer comme vous que sur le chemin de l’Évolution et du Progrès il y a des missions qui sont organisées de façon hiérarchique, on appelle "basses" celles qui sont au début, et on appelle "hautes" celles qui sont à la fin. Et ce n’est qu’une façon de parler puisqu’il faut bien passer par les plus frustres pour atteindre les plus élaborées. Mais à ce jeu on n’arrivera jamais à explorer toutes les imperfections.
Si l’on n’est pas convaincu par l’idée d’un inévitable progrès, les missions ne sont pas particulièrement organisées, il s’agit seulement d’opérer tous les approfondissements possibles dans toutes les directions pendant un temps illimité.

Vous avez évoqué que les "âmes supérieures" (sont-ce les "êtres éthériques" ? sont-ce les "soi" ? je me perds dans toutes les instances et tous les niveaux) s’organisent entre elles au mieux « Un accord a été pris entre les âmes supérieures de ces deux êtres ». J’ai cru comprendre que ce qui cloche c’est que dans la réalité incarnée, la distance introduite par l’amnésie entre l’être terrestre et son être éthérique fait que l’expérience ne se déroule pas nécessairement comme prévu. Ce qui est curieux c’est que les êtres omniscients ne soient pas capables de prévoir comment vont s’incarner leurs projets. Le fait que les êtres terrestres soient dans l’ignorance et l’amnésie ne peut pas peser sur l’omniscience des êtres supérieurs. Comment expliquer que leur omniscience ne leur permette pas d’élaborer des plans fiables…

Même si leur omniscience est inopérante, les être supérieurs sont-ils à ce point asservis au libre-arbitre des terrestres ? N’ont-ils pas quelques pouvoirs ?
Ici, permettez-moi d’introduire un message du livre « Mais Dieu a le pouvoir absolu de faire concorder les intentions avec les résultats » ou « c’est la pensée, entretenue dans la foi, que Dieu t’accordera tout ce que tu demandes, inévitablement » on ne peut que s’interroger : pourquoi les êtres éthériques n’obtiennent pas des résultats conformes à leurs intentions ?
Sont-ils, tout à fait comme nous, en délicatesse avec « la pensée derrière la pensée » ?
À ce stade je me dis que les êtres éthériques sont comme nous dans la plus grande impuissance et en définitive "complètement dans le cirage" malgré leur mémoire intacte. Ils font l’expérience que l’omniscience ne sert à rien et comme nous ne savent pas se faire écouter de D.ieu, béni soit-Il.
Perso, je ne suis pas contre l’idée que l’omniscience comme la toute-puissance ne sert à rien, même à D.ieu, béni soit-Il.

Je crois avoir compris que les "âmes supérieures" souhaitent rejoindre la Lumière.
Or, elles savent qu’elles sont la Lumière. Alors pourquoi ce souhait ?
Elles veulent l’être plus ? mais c’est impossible !
En fait, tout se passe comme si les "âmes supérieures" souhaitaient rejoindre la lumière parce qu’elles sont exactement comme nous dans l’illusion de la dualité.
On ne peut pas regretter que certains humains ne savent pas qu’ils sont la Lumière et admettre qu’il est naturel que les êtres éthériques se croient distincts de la Lumière et souhaitent rejoindre la Lumière.
Ceci dit, je me mets à leur place quand je lis dans le livre « Vous ne mourez jamais.  La vie est éternelle. Vous êtes immortels. Vous ne mourez jamais ». Une telle affirmation doit leur faire craindre qu’il n’y aura jamais de Retour en D.ieu, béni soit-Il. Ce qui est très cohérent avec mes déductions précédentes.

Il me semble que ce qui permet de garder un petit espoir de "retour à l’Unité", c’est votre conviction qu’une société plus évoluée naîtra lentement de la répétition d’expérience, que peu à peu la question du dépassement des imperfections se passera différemment… À vous lire, j’ignore encore si c’est parce qu’il n’y aura plus de sentiment d’imperfection ou si le sentiment d’imperfection ne débouchera plus sur des tentatives de dépassement.
Une fois encore, le rôle "évolutionniste", "darwinien" et finalement "pédagogique" du déferlement des imperfections issues de D.ieu, béni soit-Il,  me paraît à la fois peu respectueux de l’Amour divin et à la fois inutilement compliqué.

Clairement vous envisagez une société idéale où le "faire" s’effacera au profit de l’ "être". J’ai cru comprendre que vous ne voulez pas accorder trop importance au "faire"…

Dans cette civilisation parfaite, je note d’abord que l’amour ne se traduira plus en acte.

Puis je m’interroge, sans le "faire" quel être existe encore ?

Si même D.ieu, béni soit-Il, ne peut s’empêcher de créer, n’est-ce pas parce que le "faire" est indispensable à Son être ?
Un d.ieu absolument passif peut-Il être votre D.ieu ? béni soit-Il !

La question simple « Qu'est-on sans le "faire" ? » m'interpelle.
À moins d'opter pour une conception très matérialiste du "faire", il me semble que l'on agit dès que l'on opère la moindre variation, variation de notre corps, de notre pensée, de notre cœur...
Dès lors, si je ne "fais" plus qu’est-ce qui me distingue du reste de l’Univers.
Alors quel contenu donnez-vous à ce verbe "Être" quand le "faire" aura disparu ?
Il me semble que le "faire" disparaîtra quand la séparation disparaîtra, mais que restera-t-il des êtres distincts de D.ieu ? béni soit-Il ! À mon avis ils ne seront plus que des souvenirs.

Dans votre métaphysique, peut-on être autre chose qu’être D.ieu ? béni soit-Il ! Si D.ieu, béni soit-Il, est un Créateur compulsif, nous serons toujours en action.

En vous remerciant, mon cher Christophe, pour votre patience et votre douce pédagogie, je vous embrasse respectueusement

Votre sœur

pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 29 Jan 2015, 2:06 am

Très chère Pauline,

C’est avec un plaisir toujours renouvelé que j’accueille vos commentaires et que j’y donne réponse dans la mesure de mes modestes moyens.

Je lis que vous avez commencé la lecture des 3 tomes des « Conversations avec Dieu ». Je pense à cet égard que les textes introductifs de l’auteur peuvent bien situer son contexte personnel. Il ne revendique rien, n’étant ni meilleur ni pire qu’un autre, conscient de ses nombreux errements et manquements.

Seule la force de sa demande de compréhension est exceptionnelle et a motivé la rédaction de cette dictée Divine qui lui est adressée.

Il n’est pas possible évidemment d’avoir une perception complète de qui est Dieu ni de Ses motivations. Chaque personne qui En parle parce qu’elle est en contact avec Lui, le fait de manière différente à travers le filtre de sa personne. Certains filtres parmi nous sont devenus plus fins, plus clairs mais ils restent tout de même des filtres.

Dans mon idée d’absence de dualité homme-Dieu, cet écrivain s’adresse à lui-même ou Dieu s’adresse à Lui-même. Ces ouvrages ont été lus par des millions de personnes ; chacun y trouvant quelque chose qui l’interpelle. Cela n’en fait pas pour autant une vérité totale et immuable. Il s’agit de quelques vérités qui permettent à ceux à qui cela correspond d’appréhender un horizon plus large.

Dieu ne cesse de lever le voile de l’amnésie car celle-ci n’est pas faite pour perdurer mais Il le fait progressivement car le retour vers Lui est progressif selon ce que nous avons ensemble décidé. Le Plan Divin vous concernant étant le reflet de vos choix personnels que vous mettez à l’épreuve d’une réalité matérielle d’espace/temps, sous pression donc.

Dans la Bible, il existe des versets avec lesquels vous n’êtes pas du tout en accord et que vous ne mettrez jamais en pratique. Même chose pour ce texte de « Conversations » dans une mesure moindre bien sûr.

Il s’agit bien d’une révélation faite à d’autres dans laquelle vous choisissez la trame qui vous correspond. Cette révélation faite à d’autres peut rester stérile si elle n’est pas vécue. Cela ne veut pas dire prendre la Bible à la carte mais choisir les passages que vous souhaitez mettre en pratique ou autrement dit la manière dont vous voulez rencontrer Dieu.

L’auteur veut rappeler que le contact avec Dieu est personnel, permanent si souhaité, en toutes choses, avec chaque personne dans chaque circonstance de vie. L’auteur montre aussi l’absence de jugement ou d’avis de Dieu. Le Divin donne des conseils quand on Lui en demande ainsi qu’un soutien sans faille. Le reste concerne notre libre-arbitre.

Chacun peut en témoigner si cela est son souhait afin d’entraîner vers le Divin ceux à qui cette perception convient et pas les autres.

Par rapport aux canaux de communication, les mots sont en effet le moyen de moins efficace pour communiquer à l’échelle de Dieu. Il s’agit de sons auxquelles nous donnons tous un sens plus ou moins similaires.

Vous lirez d’ailleurs à quel point ce mode de communication pose problème à Dieu qui dira qu’Il fait de son mieux ( !) pour faire passer des idées complexes à une personne limitée dans sa compréhension et utilisant un langage sommaire.

Il se fait que cette personne a choisi le canal de l’écriture pour communiquer ; Dieu se conformant à ce souhait. Logiquement, tout au long des livres, Dieu rappellera les canaux les plus efficaces et la manière de les utiliser.

Pour revenir à ma phrase : « Si Dieu intervient, Il met fin à sa Création ». C’est un fait s’Il intervient dans Sa Plénitude. Ce n’est pas ce qu’il souhaite. C’est pourquoi Il pratique la révélation progressive dans le temps et l’espace. Agit en permanence sans déranger pour guider par la pensée, les miracles limités car individuels, la parole, … En toute discrétion et douceur dans le cœur de chacun aussi.

Les humains se sont échinés à opposer les révélations alors qu’elles sont complémentaires avec des angles de vue différents et des périodes différentes.

A ce stade, je retiens quelques mots-clés : Non-Dualité. Révélation progressive. Révélation personnelle. Choix du canal de communication. Inclusion des révélations.

Confusion et piétinements sont le propre des gens qui Le cherchent. Nous le faisons avec plaisir et rebattons les sujets depuis des millénaires sans que cela nous pose problème ou nous lasse. Le flou ne perdure pas car nous frappons et on nous ouvrira à la perception qui deviendra la nôtre ; plus large que la précédente que nous avions. Elle nous satisfera jusqu’à ce que nous désirions une autre.

La réincarnation. Il s’agit « simplement » de la méthode qui organise le retour progressif vers le Père avec une amnésie dégressive durant les incarnations. Elle fait peu de mystère tant les témoignages vérifiés dans les faits sont courants chez les très jeunes enfants. Sa gestion par contre est sans doute un casse-tête à notre échelle et une peccadille pour Dieu.

Vous gérez vous-même votre temps passé dans l’au-delà par rapport à votre temps passé dans le monde matériel. Seule l’expérience y vécue permet le rapprochement avec le Divin ce qui est notre seule volonté. Vous verrez ce que vous avez accompli par rapport à ce que vous aviez choisi pour vous-même. Nous avons tendance à charger la barque en effet …

Par rapport au mot « jeu », j’essaie de changer souvent de champ sémantique pour élargir la compréhension. Il est vrai que certains thèmes se prêtent moins à son usage pendant notre temps d’incarnation. Après, c’est autre chose.

Le livre se prononce sur base de constats sur l’état de notre monde en effet. C’est l’auteur qui le demande. Celui-ci, tout comme moi, constate le nombre d’imperfections que nous pourrions régler mais ne le faisons pas faute de majorité. Dieu y donne réponse contextuelle.

L’imperfection est perfection à l’échelle du Plan Divin mais pour savoir cela, il faut regarder derrière le décor de notre monde matériel. Les mystiques, complètement détachés du monde matériel, très sereins, savent faire cela.

D’autres sont dans l’action pour faire cesser les plus criantes de ces imperfections au nom d’un niveau de conscience collective qualitativement plus élevé. Là est l’enjeu de la levée de ces illusions que sont les imperfections.

Cette levée donne une double joie. D’une part, d’avoir compris que c’était une illusion et d’autre part de vivre dans une nouvelle réalité.

Exemple : le mur de Berlin instituait l’imperfection de la séparation. La chute du mur, la fin de cette illusion.

Est imperfection ce qui maintient l’homme dans l’illusion de la séparation avec les autres. Et cette phrase est à prendre dans son acception la plus large possible.

L’importance de l’illusion est celle que nous lui donnons et elle dure le temps que nous souhaitons la faire durer. Laisser mourir de faim de jeunes enfants est une illusion mais nous lui donnons l’apparence et le poids de la réalité. Tout ce qui peut disparaître est illusoire, forcément. Que resterait-il si nous le faisions ? La réponse est simple …

Le potentiel des illusions est sans limite. On en trouve de toutes sortes ; nous les créons et les entretenons tant qu’elles nous servent.

Il vous suffit donc de vous poser la question de sa disparition pour savoir si vous êtes en face d’une illusion ou non. Premier indice. Il vous suffit de vous poser la question de savoir si ce que vous observez renforce ou déforce l’unité humaine. Deuxième indice.

Si le nombre d’imperfections est infini, le dépassement des plus importantes nous donnerait une qualité de vie extraordinairement meilleure. En outre, le temps où vous évoluez dans ces imperfections est très limité en durée. En sus, le nombre d’imperfections auxquelles vous êtes réellement confrontée est aussi limité, selon votre plan d’incarnation.

Manifestement, nous détestons nous ennuyer et avons créé un terrain d’expériences des plus variés lors de nos incarnations. Entre chacune, nous faisons une pause et nous retrouvons la perfection Divine. Débriefing, repos, formation et préparation de la suite.

Rien n’est bon ni mauvais. Il y a ce qui est et c’est tout. Une société est primitive aux yeux de celui qui la juge comme cela. Son voisin peut la trouver évoluée. Le minéral fait une autre expérience que l’humain. Ce n’est qu’un constat. Seule la complexité de l’expérience change. Votre niveau d’expériences qualitatives vous a fait choisir l’expérience humaine parce que vous avez déjà fait celle du minéral ou du cheval.

Sur l’orientation de l’évolution. Chaque expérience dont le nombre est inconnu doit être vécue par chaque fraction du Divin que nous sommes dont le nombre est lui aussi inconnu. Cela donne une idée de l’ambition du programme. Mais il ne s’agit jamais vraiment de la même expérience puisque vécue par quelqu’un d’autre. Si vous et moi réalisons en même temps une mayonnaise, cette expérience sera une émotion et un sentiment très différents pour vous et moi-même si nous faisons mécaniquement la même chose.

Mieux encore, la même expérience répétée par la même personne dans le contexte espace/temps donne des résultats différents à plusieurs reprises.

Les expériences purement matérielles comme celle-ci sont les moins importantes car elles ne participent que peu à notre émancipation. L’essentiel des expériences sont celles réalisées dans l’interaction avec les autres. Ainsi, plus sérieusement, on peut dire que toutes les relations d’amour sont les mêmes sous certains aspects mais chacune est bien différente d’une autre.

Aucune expérience n’est laissée de côté par aucun être vivant. De lacune ou de sillon creusé, il n’y a donc pas. Chaque expérience est bien singulière pour les raisons que nous venons de voir.
Le sens à donner à cette foule d’expériences est bien précis. Se rapprocher du Père. Ainsi, si l’expérience du minéral est sereine, complètement apaisée, elle est aussi très simple.

Pouvons-nous accéder à la même sérénité (plénitude, apaisement, …) avec des contraintes beaucoup plus compliquées telles que les nôtres ? Telles que celles d’une civilisation beaucoup plus avancée que la nôtre ? Tel est l’enjeu que nous nous sommes nous-mêmes fixés dès que nous avons été en mesure de faire des choix de plus en plus élaborés.

La direction est donnée tout en maintenant l’ensemble des possibilités offertes à chaque moment. Ainsi, dans la même vie, votre libre-arbitre vous permettrait de tuer des enfants ou de les aider à sortir de bidonvilles en y consacrant votre vie. Tuer des enfants, vous l’avez déjà fait ailleurs et dans une autre époque. Les aider à sortir des bidonvilles pas encore. Ce sera ailleurs et à une autre époque.

La progression qualitative nous apparaît clairement et ses critères aussi : Amour et Unité. Il vous est inconcevable de tuer des enfants mais consacrer votre vie aux plus démunis vous attire.
(Ceci ne vaut bien sûr que pour l’exemple)

Parfois, cette progression qualitative s’opère dans la même vie. Après un accident ou une période difficile ou une NDE, certaines personnes mènent d’une manière complètement différente la deuxième partie de leur vie.

Le saut qualitatif n’a pas attendu dans ce cas une autre vie.

Il n’y a donc rien d’erratique dans cette évolution ou plutôt ce retour. L’évolution vers l’amour et l’unité ne sont en rien une illusion mais bien la seule réalité.

Nous sommes guidés sans contrainte lorsque nous avons envie de progresser vers la Lumière, nous progressons. Vite par moment, plus lentement à d’autres moments avec la seule envie existante ; celle de rentrer chez nous.

Il n’y a qu’un chemin ; celui de la Lumière. Je vois mal Adam chassé du paradis. Comment Dieu se chasserait-il Lui-même … Mais il est vrai qu’Adam (et d’autres) a lancé l’expérience de la matérialité et de la dualité. En cela, il a réalisé notre envie commune.

Le livre de la Genèse l’a puni alors que le même livre chez les sumériens (histoire identique) montrait une fin heureuse. Combien d’autres religions ont raconté avant ou après la même histoire.
Le pouvoir des religions est fondé sur la culpabilité. Dommage, elles feraient mieux de le fonder sur l’Amour de Dieu. Elles perdraient tout pouvoir mais l’humanité aurait dépassé une grosse imperfection. En fait, une des plus grosses.

Le retour à l’Unité est un vrai faux problème. Cette Unité n’a jamais été menacée, pervertie, détruite ou abîmée. Elle est ce qui est. Il n’y a rien d’autre.

Nous avons choisi de l’oublier, d’oublier qui nous sommes et d’où nous venons et de le redécouvrir progressivement. Amnésie dégressive. C’est gagné d’avance, il n’y a rien à perdre en fait. Quelle terrible aventure Dieu vit à travers nous. Il a découvert sur le terrain la frustration et la culpabilité mais aussi les joies simples et l’amitié.

Des gens qui n’ont jamais entendu parler de Dieu vivent aussi des expérimentations. Des athées profonds aussi. Sont-ils pour la cause hors de la Lumière ? Non, mais ils ne l’utilisent pas consciemment. Cela viendra.

Je vous rejoints quand il s’agit de construire avec les autres, consciemment, une Unité plurielle ( !) qui n’a jamais été détruite ( !). Le jeu s’arrêtera quand tout le monde aura retrouvé Dieu dans sa plénitude. Chacun dira : »Quelle aventure ! On recommence ? ». Pour certains, le jeu des incarnations et des expérimentations est déjà terminé. Ils ne quittent plus la Lumière et travaillent avec elle sans s’incarner. Le temps n’existe pas et il n’y a pas d’élite. Inclusif.

Nous édifions donc une unité qui n’a pas besoin de l’être. Encore faut-il le faire comprendre à tous … Qu’il faut passer par l’étape édification pour prendre conscience qu’elle était déjà là mais que nous la voyions pas.

Tout est accompli et rien ne l’est encore. Divines dichotomies à tous les étages.

Si vous considérez que Dieu expérimente seulement l’Amour, qui sont ceux qui ne l’expérimenteraient pas ? Il n’est pas possible de ne pas être inclus dans le Plan Divin. Par définition de l’Omniprésence.

Quelqu’un peut-il faire quelque chose qui ne soit pas en droite ligne avec le Plan ? Pas possible. Par définition de l’Omnipotence.

Quelqu’un peut-il faire quelque chose que Dieu n’a pas prévu ? Pas possible. Par définition de l’Omniscience.

Tous les expérimentateurs qui vivent une même expérience en ont en effet une intériorisation différente. C’est le partage des intériorisations qui crée l’unité. Ces intériorisations échangées dans une communauté forment une unité plurielle. Les catégories d’expériences vécues rassemblent des familles d’âmes autour d’une thématique (même si les expérimentateurs ne se connaissent pas).

L’empathie, manifestation parmi d’autres de l’amour, est un bon exemple. C’est autour de l’empathie ou de l’amour que se crée l’unité, pas autour de l’humanité. L’humanité est une race. C’est une donnée, pas un choix. La conception de ce qu’est l’humanité est à géométrie variable en fonction du lieu et de l’époque.

L’amour et ses valeurs subordonnées ne connaissent pas ce genre de contraintes. Les gens se réunissent naturellement autour de valeurs qu’ils partagent avec la même intensité. Familles d’âmes.

Comme toujours, il n’y a pas d’exclusive. Il ne s’agit pas de familles fermées sur elles-mêmes mais très ouvertes à tous ceux qui le veulent sans toutefois renier les valeurs qu’ils partagent.
Les membres des familles constatent sur base de leurs échanges qu’ils partagent la même empathie par exemple mais différemment colorée, avec un angle de vue différent.

C’est l’histoire de l’alpiniste qui attaque la face sud d’une montagne par rapport à celui qui attaque la face nord. Ils vivent la même expérience sauf qu’elle est différente par ses contraintes mais elle aboutit au même endroit.

Ce n’est pas leur race humaine qui les rapproche ou qui les définit mais bien la communion de leur expérience.

En fait, nous ne faisons que cela. Créer des communions d’expériences en direct ou en différé. En accueillant la différence de l’autre, je lui dis simplement que je souhaite partager avec lui des communions qui ne me sautent pas immédiatement aux yeux. Je me mets en position d’attente proactive.

Nous avons toujours examiné l’unité sous l’angle macroscopique, globale, fondamentale, à l’échelle Divine. Mais en effet, nous la créons chaque jour à petite échelle avec notre entourage sur une infinité de thèmes. Nous ne l’attendons donc pas ; nous la mettons sans cesse en pratique.
Notre enjeu d’humains est de l’étendre à l’ensemble des êtres par la communion d’expériences réalisées et par la communion d’expériences en devenir.

Il n’y a pas de jugement de valeur dans le niveau de conscience mais simplement un constat de chemins parcourus. Tous les chemins sont parallèles et distincts mais ils vont tous dans le même sens. Certains sont plus loin sur leur chemin, d’autres moins loin. Cela n’a aucune importance en soi. Nous formons une famille d’âmes avec les personnes qui en sont au même point sur leur chemin que nous. Nous partageons un niveau de conscience commun ; cela nous réjouit beaucoup de nous trouver.

Nous avançons de concert en accueillant ceux qui nous rejoignent et en saluant ceux qui se dirigent vers une autre famille d’âme plus loin sur le chemin.

D’un point de vue macroscopique, Divine, l’Unité est singulière. Elle est plurielle dans cette phase de notre évolution incarnée. Dans tous les cas, il n’y a qu’elle, en effet.

Les bons points ou les mauvais points que je donne correspondent à mon niveau de conscience actuel. Ils sont subjectifs et personnels. Par définition. Ils ne sont justifiables que par moi et par ceux qui les partagent. C’est ma sphère de valeurs. Ce n’est ni bien ni mal ; c’est simplement un constat. Chacun peut faire le même.

Je peux aider quelqu’un qui souhaite rejoindre mon niveau de conscience. Je peux aussi laisser en paix quelqu’un qui ne le souhaite pas. Je peux aussi m’écarter d’une conscience qui ne me correspond pas. Je peux encore me rapprocher de quelqu’un qui a une perception plus large que la mienne s’il m’accepte. Le libre-arbitre en action. Un libre-arbitre connecté qui en permanence cherche des communions et les trouve toujours. Oh joie !

C’est le sens même de nos échanges ; nous cherchons des communions, des complémentarités parmi les différences.

Pour me répéter, je n’attache aussi aucune importance aux différents niveaux de conscience ; je les constate, sans plus.

En fait, il faudrait bannir cette notion de haut et de bas même si je comprends bien d’où elle vient.
Un joueur de golf qui en est au deuxième trou du parcours est-il « moins » qu’un joueur qui est au quinzième trou ? Bien sûr que non ! Mais le joueur du quinzième trou a une vision plus large, une perception plus vaste de la réalité du parcours. Sans plus. Il communiera plus naturellement avec celui qui a atteint le même trou sans pour autant juger ou exclure le joueur du deuxième trou. Au contraire, il l’accueillera plus tard dans sa communauté et dans l’intervalle lui prodiguera des conseils.

Le joueur du deuxième trou sera très heureux dans la communauté « du deuxième trou ».
Si l’on sort de l’exemple, la vision plus large, la perception plus vaste est directement liée à l’intensité d’amour reçue et échangée. Ceci est source de joie et d’allégresse, de béatitude.

C’est là que tous les chemins mènent et intuitivement, nous le savons et ne voulons que cela. Nous répondons à l’Appel.
Les enfants d’Afrique et leur drame.

1. Le Grand Maître reste impassible parce qu’il voit derrière ce terrible décor apparent. Il voit le Plan Divin parfait en toute chose et donc rien ne peut troubler sa sérénité. Mais le Grand Maître n’a pas toujours été ce qu’il l’est. Son parcours est abouti. Il est donc passé par l’indifférence, la résignation, la culpabilité, l’action, le don de soi, etc, etc. Si le Grand Maître reste impassible lui-même, il enseigne par contre aux autres. C’est le cœur de son action dans ce cas.

La passivité de l’humanité à cet égard n’est pas un critère en soi. Elle n’est qu’apparente. L’humanité considère simplement que ce n’est pas un problème et est concentrée sur autre chose même si des êtres humains de familles d’âmes plus avancées hurlent que c’est une abomination.

2. Aucune « mort » n’est imparfaite et la mort n’existe pas. Par contre, cette situation devrait provoquer notre réaction immédiate au nom du respect de la vie. Nous montrerions par là que nous avons compris que seule la vie existe et que tous les êtres sont reliés entre yeux par l’énergie de l’Amour. Ambitieux pour notre société primitive.

3. Pas d’imperfections au niveau éthérique. Les imperfections sont le propre du monde matériel. Les êtres éthériques ont choisi ce destin pour une raison qui nous est inconnue. Tout comme vous l’avez fait d’ailleurs (ou moi). Le Plan est parfait mais nous échappe la plupart du temps.

4. Un être éthérique choisi toujours son incarnation. Il compose lui-même son programme dans un large canevas. Une mort n’est jamais prématurée mais prévue. Le libre-arbitre n’est jamais mal utilisé. C’est l’outil du programme. Le programme est souple et ferme à la fois.

Je vois une imperfection dans la torture parce qu’elle ne correspond pas à mon niveau de conscience. En effet, le libre-arbitre des acteurs est en action dans ce cas comme ailleurs. Seuls les gens concernés sont toutefois d’accords. Et encore, soyons prudents. Nous sommes composés de trois entités. Seules les âmes sont d’accords entre elles. Les corps et les esprits, c’est autre chose …
Idem pour la Shoah. Seule l’âme, élément immortel de notre Soi, se réjouit du départ, mission accomplie. Pour le corps et l’esprit, cela signifie leur disparition d’où leur révolte et leur souffrance. Les personnes qui se sont sacrifiées pour que d’autres vivent savent cela.

Les parents dont l’enfant est en train de se jeter par la fenêtre savent que l’enfant dans cette action fait un certain nombre de choix mais que mourir ne fait pas partie de ces choix. Ils s’interposent donc. Ils savent que le corps et l’esprit de l’enfant sont encore inadaptés aux contraintes du monde matériel. Des enfants tombent pourtant et d’autres non. Tout dépend du choix de l’âme dans son plan d’incarnation, en effet.

Le programme de l’être éthérique s’applique.

Les parents s’inscrivent dans le cadre général du respect de toute forme de vie et l’être éthérique réalise son programme de vie sur un plan supérieur.
L’enfant n’est pas « moins » que l’adulte. Il n’a simplement pas l’expérience du monde matériel.
Le libre-arbitre s’applique dans ce monde mais son contexte d’expression n’est pas décidé ici. Pas de limite mais un contexte d’application.

Un choix qualitativement supérieur est un choix qui rapproche de la Lumière ou d’une perception plus vaste d’une réalité comme je l’ai évoqué pour le niveau de conscience ci-dessus.
Pas de jugement de valeur, de hiérarchie dans le Plan Divin, haut, bas, inférieur, supérieur, …
Mais je n’ai pas (encore) un tel niveau de conscience et donc, dans mon petit relatif personnel, j’émets des jugements sur ce qui ne me correspond pas. Une mission peut me paraître frustre et tout à fait ambitieuse pour quelqu’un d’autre.

Je fais bien la distinction entre ce que je perçois du Plan Divin et ma position personnelle. Certes, elle en fait partie mais à mon niveau.

Dieu ne juge pas ou ne hiérarchise rien. Je juge parce que je suis une partie de Dieu en formation. Certains parmi nos Grand Maîtres ont fait l’expérience de toutes les imperfections possibles de notre monde.

J’ai aussi évoqué plus haut à la lumières de quels critères on peut juger de la complexité d’une mission.

L’âme supérieure est votre âme dans sa plénitude. C’est elle qui dirige les incarnations simultanées. Une fraction de votre âme supérieure est présente en vous entourant votre corps et votre esprit dans l’incarnation appelée « Pauline ». Le Soi est synonyme d’âme incarnée ou supérieure selon l’angle de vue. L’être éthérique est un synonyme. C’est assez simple.

Qu’est ce qui nous permettrait de dire que les plans des êtres éthériques ne sont pas fiables. Ils se déroulent en effet toujours comme prévu mais avec une marge d’appréciation qualitative. L’être éthérique a une vision théorique de la vie incarnée qu’il programme. J’ai parlé de souplesse et de fermeté. L’âme incarnée n’est pas amnésique, elle. Mais elle doit composer avec le corps et l’esprit. Telle est la signification d’expérimenter sous pression.

Ce que d’aucuns appellent le jugement de Dieu est en fait le débriefing de cette marge d’appréciation qualitative. L’âme s’est efforcée de remplir les objectifs convenus ; beaucoup sont atteints et d’autres devront être recommencés. Tout se déroule comme prévu mais l’approfondissement n’est peut-être pas suffisant en l’état. C’est ici que se trouve la raison des répétitions.

L’âme supérieure dispose de l’omniscience. Son omnipotence et son omniprésence se limitent à l’expérience cumulée de ses incarnations successives. A l’image de Dieu. A une échelle réduite. Pas si réduite que cela pour certains d’entre nous. Pensez à Christ.

Prévoir comment les projets vont s’incarner n’est pas le but. L’expérience vécue ou à vivre est le but. La connaissance est le premier niveau céleste, l’expérience (ou la création), le second.
Rien ne nous permet de dire que les êtres éthériques n’obtiennent pas ce qu’ils veulent … parce qu’ils ont déjà tout ce qu’ils pourraient désirer. La question n’est donc pas s’ils l’obtiennent mais comment ils le vivent. Leur Plan est le Plan Divin converti en expériences.

Autrement dit, le résultat n’a pas d’importance parce qu’il est acquis ; seul compte le chemin.
Dieu accorde tout ce qu’on Lui demande avant qu’on Lui demande (pas de temps). L’être éthérique n’a pas ce genre de problème. Ce sont les incarnations qu’il dirige qui l’ont. Autrement dit, nous demandons de l’aide pour réaliser notre programme. Et nous l’obtenons.

Le Christ n’aurait jamais guéri une personne si cette guérison ne faisait pas partie du programme de cette âme.

Les âmes supérieures désirent rejoindre une lumière plus intense que celle qu’elles sont, se rapprocher un peu plus de l’intimité Divine. Elles savent très bien qu’elles sont Dieu mais Dieu est aussi beaucoup d’autres choses qu’elles …

L’âme incarnée, fraction de l’âme supérieure, peut se perdre en route lors du changement de perspective qui est le passage appelé « mort ». Comme l’enfant doit apprendre la peur du vide, l’âme incarnée de retour chez elle doit se souvenir que chaque pensée entraîne une création immédiate dans le monde éthérique. Elles sont bien entourées.

Le retour « final » à Dieu ne fait aucun doute car il bat le rappel en sourdine et nous l’entendons. Toutes les parties de Lui-même seront réunies à la fois distinctes et fondues pour ne former qu’une conscience. Il n’existe qu’un seul être vivant.

Le modèle des imperfections est le décor que nous avons choisi et que nous pouvons vérifier chaque jour. Certains l’ont déjà dépassé. Ce n’est pas impossible ou éternel. Le Plan Divin est à la fois inabordable de complexité et déroutant de simplicité. Il tient en un mot que vous connaissez.
L’amour par le faire est le propre d’une société primitive (non péjoratif). L’amour est l’être. JESUS le Christ n’a rien fait. Il a dit qui Il est et qui nous pouvions être. Il nous a montré combien « l’être » domine le « faire ». On peut guérir une personne par l’être …

L’être est le pouvoir de la pensée, des sentiments, des émotions que nos sociétés matérialistes nient en effet. Cet être vous le découvrirez au fil de votre lecture (tome 3). C’est un autre champ expérimental qui ne conserve que le souvenir des imperfections. On le trouve dans les sociétés les plus évoluées de l’univers.

Oui, Nous serons toujours en action. Rien ne disparaît. Dieu ne pratique pas l’automutilation.

Très affectueusement.

Votre frère en Dieu.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 29 Jan 2015, 6:31 am

@Pauline

Un témoignage vaut mieux qu'un long discours. Voici celui d'une âme incarnée mais momentanément désincarnée (NDE) rencontrant son âme supérieure :

"C’était un « moi ». C’était un être vivant, conscient, aimant.

Nous étions identiques ! Nous étions tous les deux des être vivants. Il était immense, aimant et puissant, fort et doux à la fois. Je me sentais petite et troublée mais je savais qu’il était vivant. Il connaissait cependant le « moi et l’altérité » tout comme moi. Je n’étais pas morte, il n’était pas mort, il n’avait pas une apparence « humaine » toutefois. Il me semblait humain.

J’avais conscience que cet être de lumière était conscient de lui-même comme étant en vie et en train de vivre. De la même manière il était conscient à mon égard. C’était bizarre de regarder quelque chose que j’avais cru tellement différent de moi, puis de découvrir que ce n’était pas différent. La sensation était celle d’une découverte surprenante, du genre : « Hé, c’est une autre âme ! ». Non pas tant qu’il se soit agit d’un « humain » qui aurait vécu sur terre, mais j’ai identifié que c’était un autre moi vivant et conscient.

Quand on rencontre un humain, on sait qu’il s’agit d’un autre humain, quel que soit l’apparence du corps qui le contient. Un chat ou un chien est vivant mais ce n’est pas un humain. Une fleur, une herbe est vivante mais on ne la considère pas non plus comme humaine, c’est simplement une autre forme de vie. Certains animaux s’approchent de la limite et nous semblent « presque humains », mais nous savons que ce sont toujours des animaux.

Je ressentais cet être « comme humain » ou « comme moi », mais il était puissant au delà de toute description. Il me fascinait. Nous étions semblables et en vie, mais il m’impressionnait. Cet Etre me dépassait tellement par tous ses aspects, que je me sentais petite en comparaison. Je me sentais physiquement plus petite. Je ressentais mon manque de maîtrise du moi comme une puissance moindre.

Son essence, le « moi », ou plutôt son « désintéressement » est tellement plus difficile à exprimer. J’ai senti la puissance que l’Etre paraissait créer et qui en émanait. C’était comme être dans le soleil, mais au lieu d’un rayonnement, c’est l’AMOUR qui me réchauffait. Cela ne ressemblait à rien ni personne que j’aurais pu voir ou rencontrer, mais j’ai su qu’il ne faisait qu’aimer. Il n’existe pas de mot se rapprochant davantage de ce que j’ai vécu. L’Amour Pur émanait de cet être.

La Puissance de l’Amour créée et émise par cet être était une force, tout comme l’électricité est une force. Je pouvais sentir qu’elle était émise, qu’elle touchait toute chose autour d’elle. Je tente de l’écrire et il n’existe aucune expérience dans ma vie que je puisse comparer à cela et qui saisisse l’essence de ce que j’ai ressenti. C’était différent de toute chose en ce monde.

Cet être était fait d’amour ; il créait de l’amour, il émettait de l’amour, il adressait de l’amour. Il vivait de l’amour. Il était amour ; l’Amour, la Puissance. Rien n’existait dans toute cette expérience, auprès de cet autre Etre Aimant Divin, qui ne soit pas totalement « bon » et animé par « l’amour ».

Il me faut utiliser les mots que nous connaissons ici. Ils signifient bien davantage que ce qu’il m’est possible d’exprimer en les utilisant. Il n’y avait rien de négatif dans tout cet être, ni en moi-même ni en quoi que ce soit, ni en qui que ce soit autour de moi.

Il n’y avait pas de « mal, de méchant, de mauvais, de pervers, de misérable », ces concepts ne fonctionnent même pas pour indiquer l’opposé de l’amour que j’ai ressenti. Ils ne pouvaient pas être exprimés. Ils étaient impossibles là-bas. Mauvais, négatif, malfaisant, rien de cela n’existait là-bas. Tout ce que je pouvais penser c’était : « Il n’y a que l’Amour. Ce n’est que le bien. ».

Cet autre être était bien plus grand et plus puissant que je ne l’étais. Je n’en avais absolument pas peur. Il n’y avait qu’acceptation de la justesse du moment ; Je savais que j’étais en sécurité et aimée. Je me sentais seulement davantage curieuse. Je voulais comprendre ce qui m’arrivait. Je voulais connaître cet « autre moi » puissant qui m’étreignait.

Quand on rencontre une personne pour la première fois, à mesure que l’on rassemble des informations, en voyant comment elle se tient, comment elle parle, on se forge une idée sur elle. L’expression « Nous étions debout en train de nous regarder » est juste mais trompeuse.

Aucun de nous deux n’avait de jambes pour rester debout, ni d’endroit où les poser si nous en avions eues, nous n’avions pas non plus d’yeux tels que nous les connaissons pour regarder. Il me faut utiliser les mots dont je pense qu’ils conviennent le mieux. Ce n’est pas facile.

C’était comme former une première impression dans l’esprit, mais avec un tel envahissement de mes sens que je luttais pour saisir l’intégralité de cette autre entité. En dépit de mes efforts, elle était tout simplement trop grande pour que je la comprenne.

Je savais que cet autre moi était ce qui me retenait là où je me trouvais. Il m’avait attirée à lui. J’ai alors appris qu’il me connaissait, en tout ce que j’étais, dans toute ma vie, dans toute ma vérité. Je ne pouvais rien lui cacher. Je n’avais aucun désir de cacher quoi que ce soit. Je ne ressentais ni peur, ni honte qu’il « voie » tout de moi. Alors j’ai débuté l’approche de la véritable compréhension du mot « grâce ». Cet être connaissait l’intégralité de tout ce que j’avais été et il m’aimait.

Non seulement il m’aimait, mais tout ce qui me définissait comme moi-même, différente de tout autre élément de la création, était merveilleux pour lui. Il aimait la façon dont j’étais constituée, il aimait notre rencontre, il m’aimait de tout l’amour qu’il avait en lui. Son amour me subjuguait. Je savais que j’étais précieuse pour lui et qu’il me chérissait. J’étais parfaitement ce que je suis censée être et il m’aimait exactement ainsi.

Si j’avais été un diamant, j’aurais été sans défaut, parfaitement taillé, plus que magnifique. Je n’aurais pu être aimée davantage par cet être. Rien en moi ne devait être changé pour qu’il m’aime. Telle que j’étais faite, j’étais parfaite à ses yeux. J’ai senti qu’il m’envoyait cette pensée : « En te faisant, je t’ai faite à la perfection ! » avec joie il m’aimait, telle que j’étais, totalement.

Cet être m’aimait si profondément que jamais il n’allait me faire du mal. Il voulait seulement que la totalité de mon moi aimant soit totalement le moi que j’étais censée être quand j’ai été créée. Je n’avais pas à changer. Ce qui est mon véritable moi, vivant pour toujours, est parfait. Je n’avais pas à être quoi que ce soit d’autre que moi. La vérité est là. L’amour inconditionnel ne voit que la beauté de la vérité de l’amour en chaque esprit qui vit.

Nous avons commencé à communiquer quand j’ai réalisé qu’il me « parlait ». Ensuite, j’ai compris qu’il « entendait » ce que je voulais lui transmettre. Cela ne se faisait pas avec des mots mais plutôt avec des pensées complètes, sans possibilité d’incompréhension. C’était une véritable communication entre deux esprits, avec une parfaite compréhension.

Je « demandais » puis je « connaissais » la réponse de l’être doré, lumineux et aimant. Je n’avais pas de lèvres pour parler, ni d’oreilles pour entendre, mais d’une manière ou d’une autre, j’entendais et je parlais. Lui aussi. Je me suis délectée de cette communication totale et pure. Il n’y avait pas de possibilité d’incompréhensions ou d’échappatoires. Il n’y avait pas de mots amenant de la confusion dans le sujet, entre nous n’existait que la vérité d’apprendre, de se connaître l’un l’autre.

C’est ainsi que deux personnes étaient censées communiquer et se comprendre. C’est la conversation de « cœur à cœur » portée à son niveau ultime. J’en ressens le manque ici. Les mots sont tellement incommodes et maladroits comparés au fait de simplement « montrer » à l’autre ce que je ressens ou ce que je pense. A chaque phrase que j’écris ici, je sens la lourdeur et la maladresse des mots.

Il me reste peu de souvenirs de tout ce qui est passé entre nous. Nous avons « parlé » quelque temps, dans la joie aimante d’être ensemble. J’étais petite et je posais des questions. Il me « répondait », me fournissant ce que je sentais avoir besoin de savoir, aussi vite que j’étais capable de concevoir les questions dans mes pensées. Je n’avais pas à demander les choses, elles m’étaient simplement montrées ou dites.

J’ai « su » (on m’a dit) que j’étais aimée exactement telle que j’étais. Je n’avais pas à changer quoi que ce soit pour être parfaite. J’étais parfaite pour lui. Je savais qu’il ressentait une joie réelle en étant avec moi. J’avais l’impression qu’il explosait tout simplement de bonheur parce que j’étais là. Il était plus qu’heureux de me voir, il m’aimait. Il pensait que j’étais tout simplement faite à la perfection, il était enthousiaste que nous soyons ensemble. Je le répète parce que cela m’a stupéfiée.

Cette immense et puissante entité m’a donné l’impression qu’être avec moi faisait en sorte que sa vie vaille la peine d’être vécue, qu’elle était complète. Je lui donnais de la joie simplement en étant là. Comment quelqu’un ou quelque chose que je ne connaissais même pas pouvait m’aimer tellement ? Comment pouvait-il être si content d’être avec moi, que j’aie l’impression d’une intensification de son éclat lorsque je l’ai rejoint ?

J’étais tellement aimée ! J’étais aimée totalement et juste comme j’étais, tout ce que j’étais. Petite, troublée, morte de ma propre main, j’étais chérie, aimée. J’étais précieuse pour lui. J’ai réagi à cela avec mes propres pensées de joie, dans la paix, l’amour et l’acceptation totale qu’il m’accordait. J’ai essayé de l’aimer en retour avec mon petit moi.

L’être savait que je l’aimais et que j’étais reconnaissante pour son amour à mon égard. Il m’a alors aimée encore davantage. Je l’ai aimé encore plus. Un cycle d’amour pur entre nous s’est mis à croître. C’était comme la plus merveilleuse, la plus parfaite réunion de cœurs qu’on puisse imaginer entre deux êtres. Je qualifie cela de communion parfaite."
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedDim 08 Fév 2015, 11:22 am

Très cher Christophe,

Un grand merci pour tout ce temps que vous consacrez à approfondir vos explications et vos commentaires.

Un gros point que je n’ai toujours pas parfaitement élucidé
Si le plan des êtres éthériques est fiable, est-ce que je peux y déroger ? Quel est l’horizon et la marge de manœuvre de mon libre-arbitre ?

Prenons un exemple, rien que l’exemple montrera sans doute à quel point je n’ai rien compris :
Les êtres éthériques ont choisi de faire vivre à C l’expérience du handicap et à P celle de la culpabilité.
Un matin, il pleut légèrement, C se demande s’il va prendre son vélo ou la voiture tandis que P s’interroge sur son itinéraire à cause des risques de bouchons. Leurs libres-arbitres choisissent. Voilà le vélo de C qui va bientôt croiser la route de P, la chaussée est glissante, on sent le drame arriver. Et pourtant il n’arrive pas parce que C a réalisé qu’il a oublié son téléphone, freine et fait demi-tour, et P a choisi de rouler doucement parce qu’elle n’a plus beaucoup d’essence.


Les êtres éthériques vont-ils réessayer jusqu’à ce que le plan marche ? Vont-ils se débrouiller pour que C n’oublie pas son téléphone ? Vont-ils inciter P à rouler plus vite ? Ou bien vont-ils respecter le libre-arbitre de C et de P, et renoncer joyeusement à leur plan.

Corollaire : Si je suis témoin de quelque chose qui m’incite à intervenir puis-je contrarier le plan des êtres éthériques par cette intervention ?
Ou bien inversement : si je suis témoin de quelque chose qui m’incite à intervenir dois-je m’abstenir de toute intervention pour ne pas contrarier le plan des êtres éthériques ? Il semble que cela soit l’option des Grands Maîtres.
Ou bien encore : si je suis témoin, c’était prévu et ma réaction est également prévue et je ne peux y déroger.


Bref ! mon libre-arbitre m’ouvre-t-il la possibilité de m’opposer, à mon insu évidemment, au plan des êtres éthériques ?
Et si je suis particulièrement clairvoyante sur les desseins des êtres éthériques, puis-je choisir la contestation, fût-ce pour donner du piment au jeu ?

Avec votre « Quelqu’un peut-il faire quelque chose qui ne soit pas en droite ligne avec le Plan ?  Pas possible.  Par définition de l’Omnipotence » vous semblez répondre que je ne suis pas libre de contester le plan.

Alors où est le libre-arbitre d’un être terrestre ? d’une âme incarnée ?

Quand vous dites « le libre-arbitre n’est jamais mal utilisé » j’ai l’impression que ce n’est pas moi qui use de mon libre-arbitre mais un autre qui m’impose ses choix pour assurer le succès de son plan.
L’outil n’est pas entre mes mains, il est mon carcan.

Ma marge de manœuvre est-elle réduite à mon ressenti ?

Quelques mots sur le témoignage que vous m’avez si aimablement proposé.

Que l’âme supérieure aime l’âme incarnée ne paraît pas vraiment surprenant puisque je m’attends spontanément à ce qu’il y ait une certaine sympathie de sa part mais c’est surtout parce que je veux croire que l’âme supérieure aime absolument tout.
Comme vous l’avez souligné naguère on peut aimer de tas de façons différentes, et j’ignore comment l’âme supérieure aime.

Je suis troublée par le « c’est un autre moi » qui confirme globalement l’impression d’altérité entre les deux protagonistes du témoignage. Je suis troublée parce qu’à mes yeux cela représente comme un paroxysme de la séparation. Que "moi" soit séparé de "moi" me suggère que l’espace des êtres éthériques est le lieu où la séparation est maximale.

Plus étonnant est le « J’ai essayé de l’aimer en retour avec mon petit moi », comment peut-on "essayer" d’aimer ? on peut essayer de surmonter ses préventions, essayer de faire connaissance, mais essayer d’aimer ? je ne vois pas.

Plus étonnant encore : « Cet être m’aimait si profondément que jamais il n’allait me faire du mal » qui me pose deux questions :
1 ) Pourquoi le moi terrestre pense-t-il d’abord au "faire du mal" et pas au "faire du bien" de la part du moi éthérique ?
Le "faire du bien" semble hors sujet. Il y a certes l’amour qui est bien, mais il n’y a pas de "faire du bien" ce qui donne toute son importance au "faire du mal".

2 ) Peut-être le moi éthérique va renvoyer le moi terrestre à sa vie terrestre et lui faire subir des souffrances épouvantables. Est-ce ne pas "faire du mal" que de planifier des tortures ?

Enfin, ce qui me turlupine toujours c’est le rôle de la perfection « j’étais tout simplement faite à la perfection ».
Ici, il y a deux interprétations possibles :
ou bien la témoin n’est pas parfaite mais son âme supérieure lui renvoie une image de perfection sous la lumière de l’amour ;
ou bien la témoin est parfaite et la question qui me taraude est de savoir si l’âme supérieure serait capable d’aimer l’imparfait. Si elle n'aime pas l'imparfait alors on ne peut pas parler d'amour inconditionnel

Ce qui fait le lien avec le rôle de l’imperfection dans vos contributions :
À vous lire, tout se passe comme si l’imperfection était à évacuer, comme si la seule préoccupation de l’humain était le perfectionnement, bref ! comme si on n’aimait pas l’imperfection au point de vouloir l’éradiquer.

Comme vous l’avez si justement fait remarquer, notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ ne S’est guère occupé de l’imperfection en général, on peut même dire que les Béatitudes enseignent qu’il est vain de trop y attacher d’importance ; et parallèlement les Avertissements de Luc 6, 24-26 pointent sur ce qui ne ressemble guère à des imperfections outrancières.

Ce que je ressens c’est le rôle grandissant de l’imperfection dans les conduites humaines. Nos sociétés "développées" d’abondance et de loisirs semblent obsédées par l’imperfection au contraire des sociétés dites "primitives" qui privilégient le sentiment d’harmonie. Si les carnages et les massacres des millénaires précédents reposent souvent sur la quête du pouvoir, la compétition et l’accès aux ressources économiques, la XXème siècle a inventé et mis en œuvre le « massacre contre l’imperfection », voici pourquoi je ne crois pas du tout que le sentiment d’imperfection soit un moteur de progrès.
Là encore l’attitude des Grands Maîtres ne semble pas me contredire.

L’ambition de « pouvoir régler » des imperfections dans l’espoir d’« une qualité de vie extraordinairement meilleure » me déconcerte. Cette quête est éminemment mortifère que le montrent au plan individuel des drames comme l’anorexie, que ce soit au plan collectif avec les génocides d’humains imparfaits.

Contrairement aux Grands Maîtres je ne prétends pas qu’il ne faut rien faire, je crois seulement que nous sommes appelés à vivre et à nous comporter selon l’Agapê. La nuance est d’importance, je prends un exemple : sur la misère, les Libéraux affrontent la misère en affirmant que plus on crée de la richesse et plus on élève le niveau de vie des pauvres, d’autres affrontent la misère en faisant de la politique, d’autres enfin n’affrontent pas (c’est le reproche que l’on fait au caritatif) la pauvreté mais se contentent d’accompagner les pauvres. Et notre Seigneur et Sauveur JESUS-Christ calme nos ardeurs « car vous avez toujours les pauvres avec vous, et vous pouvez leur faire du bien quand vous voulez » (Marc 14:7) ; et la Bonne Nouvelle qu’Il nous annonce aux pauvres n’est pas la fin de la pauvreté mais l’actualité du Royaume de D.ieu, béni soit-Il.

Enfin, j’ignore où se situe principalement pour vous l’imperfection : dans les désordres de la nature, dans les injustices de la société, les mœurs, les habitudes, les comportements individuels, les maladies, les afflictions, nos troubles comme l’arachnophobie ?

Pour vous dire le vrai, j’ai l’impression que, dans votre modèle, le sentiment d’imperfection est associé à quelque chose qui cloche mais qui reste un peu extérieur à mon être intime, comme vous le dites l’imperfection fait partie du décor « Le modèle des imperfections est le décor que nous avons choisi et que nous pouvons vérifier chaque jour ».

À vous lire, la maladie, l’affliction, le trouble m’affecteraient comme des agents étrangers, les mœurs me sont transmises et me viennent de l’extérieur… et même mon régime alimentaire n’est pas vraiment de moi. Un arachnophobe peut légitimement prétendre qu’il ne se reconnaît pas dans l’arachnophobie et que cette dernière n’est pas lui, il pourrait l’évacuer comme une mycose.

Quand vous dites « Pouvons-nous accéder à la même sérénité (plénitude, apaisement, …) avec des contraintes beaucoup plus compliquées telles que les nôtres ?  Telles que celles d’une civilisation beaucoup plus avancée que la nôtre ? » j’ai le sentiment que, pour vous, ce sont les contraintes et la complexité de la civilisation qui accaparent notre attention, mais les imperfections de notre être intime sont-elles soumises à ces contraintes et à la complexité de la civilisation ?

Dans ce souci impérieux de corriger ou dépasser l’imperfection, mon être intime n’est pas, dans vos propos du moins, l’objectif prioritaire, comme si vous attendiez sagement que votre niveau de conscience évolue.

A contrario, je peux comprendre un Sage qui n’aurait pour seule préoccupation de dépasser ses imperfections intimes, de se parfaire lui-même et d’aider les autres à faire de même ; je peux comprendre qu’il ne se consacre à aucune autre imperfection.

Voici pourquoi l’accent porté à toutes sortes d’imperfections paraît nous détourner de l’essentiel.

Quand je trouve compliqué le modèle réincarnationniste que vous tentez de me faire comprendre c’est quand j’essaie d’élucider pourquoi il a recours à des êtres éthériques.
Cette notion rajoute un niveau de séparation dont l’existence et le statut est pour moi incompréhensible. Une séparation extrême, comme je l’ai dit, qui va jusqu’à distinguer le "moi" et le "moi", et instaurer un rapport de pouvoir entre les deux.

Le fait que des gens se souviennent de vies passées n’est guère probant car comme vous l’avez dit « Rien ne disparaît.  Dieu ne pratique pas l’automutilation », autrement dit les vies passées existent toujours (le temps n’est qu’une illusion) et sont en accès libre et direct pour quiconque voudra "adopter" une vie antérieure qui n’est pas la sienne.

Par ailleurs, le principe de la réincarnation n’exige que la permanence d’un principe vital qui passe d’une vie à l’autre. L’amnésie ne sert sans doute à rien mais elle est une donnée du réel, il faut bien en poser l’hypothèse. On s’incarne, la vie est comme un cycle qui nous replace à un autre point de départ qui peut être à un niveau différent du point de départ précédent. On peut même imaginer que cette succession d’existences constitue une sorte d’apprentissage ou de maturation. Il n’est nul besoin de compléter ce système par une instance invisible d’êtres éthériques qui organisent tout et qui sont mus par le goût de l’expérience concrète.

Quand on voit aujourd’hui tout ce que les êtres éthériques ont pu planifier on ne peut que s’interroger sur leurs intentions.

Les êtres éthériques savent qu’ils sont D.ieu, béni soit-Il, et qu’Ils peuvent tout lui demander et être exaucés, néanmoins ils préfèrent multiplier les expériences les plus horribles vécues par leurs incarnations plutôt que revenir à D.ieu, béni soit-Il…

S’il y a une véritable imperfection, maladive, c’est bien chez ces créatures qui ne témoignent d’aucun respect de la vie terrestre puisqu’elles ne font que pérenniser la séparation et qu’elles ne cessent de manipuler la vie par jeu, parce qu’elles « détestent s’ennuyer ».
Les êtres éthériques nous aiment comme des jouets et nous manipulent comme des jouets. Nous sommes des jouets parfaits parce qu’ils peuvent tout nous faire subir.

Pour eux (et seulement pour eux) la souffrance n’existe pas mais elle est un spectacle.

Ils peuvent même essayer de nous persuader que le bien, le mal, la souffrance, l’injustice… sont des concepts sans intérêt, ce qui est pourrait être vrai pour eux.
En effet, en première analyse, ils semblent se moquer de tous ces désordres qui ne les affectent pas. Pourtant dans la vie terrestre la souffrance existe bien, la détresse aussi, la peine… et jusqu’à l’insupportable tout existe vraiment.

Et pourquoi des êtres humains (et beaucoup d’autres êtres vivants) connaissent ces expériences atroces c’est simplement parce que des êtres éthériques s’ennuient !

Et ils ont le culot de nous culpabiliser au motif que nous devrions ne voir dans tout cela que de l’illusion !
Comment admettre que quelqu’un qui ne souffre pas me dise que je ne devrais pas souffrir ? qu’il me suffirait d’avoir atteint un certain niveau de conscience pour échapper à cette malédiction ?
S’il m’aime, il reconnaît ma souffrance, il ne reste pas figé dans sa façon de penser ma souffrance et s’il en a le pouvoir il interrompt ma souffrance. Or, ils en ont le pouvoir, ce qui leur manque c’est le vouloir.

En fait, les êtres éthérique n’ont aucun intérêt au retour, il n’y a que les êtres terrestres pour nourrir cette nostalgie. À la souffrance ils répondent simplement « C’est parce que j’avais envie de cette expérience » ce qui signifie « C’est parce que j’avais envie que tu souffres ».

Et c’est précisément parce que les êtres éthériques veulent vivre une expérience qu’il est impossible de traiter cette expérience d’illusion.
Ils ne veulent pas vivre rien, donc ils veulent vivre quelque chose, en conclusion l’expérience est bien réelle.

Par conséquent, en seconde analyse, les êtres éthériques accordent le plus grand intérêt au bien, au mal, à la souffrance, à l’injustice et à l’insupportable, c’est même leur raison d’être, ces concepts soi-disant inutiles sont au cœur de leur fonction.

En conclusion provisoire, l’être éthérique instaure donc une incroyable séparation/distinction entre l’être terrestre et D.ieu, béni soit-Il, par sa nature et par sa fonction. Je note en passant qu’Adam s’est, lui-même, séparé de D.ieu, béni soit-Il, (mais D.ieu, béni soit-Il, ne S’est jamais séparé d’Adam) et il en supporte les conséquences tandis que les êtres éthériques imposent la séparation et leur volonté à leurs incarnations sans en supporter les conséquences.

Avec toute ma gratitude pour vos efforts,

Très amicalement

Je vous embrasse

votre soeur
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMar 10 Fév 2015, 12:06 am

Chère Pauline,
C’est avec plaisir que je reprends la plume pour quelques commentaires supplémentaires. J’essaye de faire passer une conceptualisation qui est en fait très simple mais que je rends involontairement à vos yeux confuse, brouillonne ou inutilement compliquée. Je vais donc faire de mon mieux pour la clarifier.

Votre être éthérique et lui seul en parfaite liaison avec le Divin décide de votre plan d’expériences. Il établit le contexte général de ce plan d’expériences (choix des partenaires, époque, société, événements majeurs de vie incarnée, …).

Vous (être éthérique) ne dérogez pas a priori à ce que vous avez-vous-même décidé car votre âme supérieure décide au mieux de l’Amour dans quelles directions vont s’accomplir son libre-arbitre.
Votre âme incarnée, fraction de votre âme supérieure/être éthérique, accomplit sa mission selon le plan prédéfini.

Le handicap et la culpabilité ne sont pas des finalités mais des moyens. Ce sont les imperfections ou les illusions à transcender. Celles qui ont été choisies par leurs auteurs. Ceux-ci vont s’en éloigner plus ou moins au cours de leur vie et comprendre bien ou moins bien qu’elles leur permettent d’accéder à des niveaux d’expériences variées … de l’Amour.

Il n’existe en effet que l’Amour comme nous le savons. L’Ame supérieure ne fait donc que des choix d’Amour.

Le Plan fonctionne toujours mais le résultat n’a pas d’importance ; ce qui compte, c’est le chemin parcouru. Le fait même que le chemin ait été « peu » parcouru n’a pas d’importance non plus. Il le sera plus par la suite.

Les scénarii concrets matérialisés n’ont pas d’importance non plus. Ils se répéteront si « besoin » sous d’autres formes à d’autres « moments ».

Le libre-arbitre de l’être éthérique s’exerce donc sur les choix des valeurs fondamentales de l’Amour (qui nous échappent par leur ampleur) qu’il souhaite expérimenter via ces événements majeurs.
Le libre-arbitre de l’être incarné s’exerce dans les modalités de réalisation et le choix d’en faire plus ou moins dans les domaines convenus. Votre libre-arbitre à ce niveau est de portée limitée par votre corps et votre esprit qui exercent de fortes pressions propres à l’univers matériel. La matérialité est la pression mise sur l’expérience.

Ainsi, notre perspective en tant qu’être incarnée est limitée. Nous ne pouvons contrarier le Plan d’ensemble de l’âme supérieure parce que nous n’y avons que peu d’accès. Que nous fassions blanc ou noir, gauche ou droite n’y change rien. Nous sommes ici pour une mission très spécialisée.
Mais … et c’est fondamental, nous avons pris toutes les décisions … nous-mêmes … à tous les étages. Le canevas de cette expérience étant fixé ; nous évoluons à travers lui. D’autres canevas seront explorés dans d’autres incarnations.

A quoi donc voudrions-nous déroger si rien ne nous est imposé hormis le respect de nos décisions et encore … pour un temps limité et un type d’expériences bien précis ?

Pour rappel, à l’instant où nous parlons qui est le seul existant, vous faites l’expérience d’un chevalier du Moyen-Age, de Pauline et vous terminez votre nième voyage vers un autre système solaire. Pas de temps mais plusieurs parties de votre âme supérieure. Rien n’a commencé et tout est terminé.

Votre libre-arbitre n’est jamais contraint par quoi que ce soit. Vous y mettez le piment que vous souhaitez et y introduisez les contradictions apparentes, les pseudo-reculs, … Votre âme supérieure peut se comparer à vous, regardant jouer un enfant en bas âge.
Quoi qu’il fasse, vous l’avez anticipé et vous avez des « solutions » pour n’importe quel type de problème. L’enfant exerce son libre-arbitre mais la perspective de celui-ci est limitée si on la compare au vôtre.

Le Grand Maître voit l’intention expérimentale de l’âme supérieure. Il peut vous enseigner ou vous donner un conseil si votre âme incarnée se cherche, embourbée qu’elle est parfois dans les compromis qu’elle doit faire avec son corps et son esprit.

Vous ne contestez pas le Plan … parce que vous l’avez fait vous-même. Mais vous jouez avec vous-même autant que vous le souhaitez. Nous ne manquons en effet pas de nous faire tourner en bourrique en oubliant souvent que nous créons nos scénarii.

Avançons dans le texte.

Votre âme supérieure n’aime pas tout ; elle EST CONSTITUEE uniquement d’Amour tout comme vous êtes à ce stade faite de chair et de sang, si j’ose cette comparaison.

Elle ne connaît et n’exerce donc que l’Amour a fortiori sur une partie d’elle-même.

L’expérimentateur de NDE est perturbé car il constate en même temps l’unité et l’altérité. L’unité est la vérité ultime mais l’altérité est encore nécessaire pour quelqu’un qui par définition n’a pas fini son expérience matérielle.

Le Grand Maître a résolu cet apparent paradoxe et il sait par ailleurs que tous les êtres éthériques sont reliés entre eux et avec Dieu, faisant partie de la même énergie, source, origine, …

L’expérimentateur raisonne donc encore en termes humains, dualistes. Il se positionne par rapport à des notions d’essais (expérience) ou des notions de bien et de mal.

La personne témoin est parfaite dans son origine lumineuse mais elle ne s’en rend pas compte, plongée qu’elle est dans l’univers matériel imparfait. Elle est regardée pour ce qu’elle est ; l’âme supérieure faisant immédiatement la part des choses entre son essence et son costume temporaire.

Un autre témoin répondait à Dieu qu’il ne pourrait faire ce qu’Il demandait. Il argumentait (le témoin) en disant qu’il n’était qu’un être humain. Cela a fait beaucoup rire Dieu.

Il ne faut en effet pas trop se focaliser sur l’imperfection qui n’est qu’un outil et non un but. Peu importe finalement le râteau que vous avez utilisé. On peut en parler mais regardons plutôt le jardin.

Plus la société parcourt de chemin, plus les imperfections qu’elle crée sont sophistiquées et/ou outrancières.

Les anciens disposaient de tablettes en argile ; nous disposons d’ordinateurs. Les finalités sont les mêmes mais la nature des outils a évolué. Tout simplement.

Le XXième siècle a donc créé une volée d’imperfections pas nouvelles mais remise au goût du jour. Rien de plus. Les mêmes thématiques mais une plus grande variété.

Il en a aussi dépassé certaines mais pas beaucoup. Ce siècle a été une période de régression (sans jugement de valeur, une régression est un progrès plus lent, un chemin de traverse).
Ce n’est donc pas l’imperfection qui est moteur de progrès mais bien notre prise de conscience au sujet des outils provisoires qu’elles sont, des illusions utiles.

Le moteur étant nos intentions et nos progrès, nos prises de conscience. Au mot progrès, je préférerais « prise de conscience d’une réalité plus vaste ».

Le Grand Maître a fait depuis longtemps le tour des imperfections. Il ne les voit plus.

Nous avons créé dans le registre des maladies l’anorexie mais nous avons supprimé la variole. Nous avons créé une certaine union des peuples en Europe mais nous avons massacré notre prochain comme jamais dans l’Histoire. Ce sont nos choix. Ils sont déroutants pour les êtres plus avancés de la planète qui doivent les subir tout en tentant d’en amener d’autres. Ces êtres-là hurlent de douleur bien souvent.

Bachar El Assad extermine son peuple et Malala Yousafzai se bat pour l’instruction des filles.

Ils veulent tous les deux supprimer des imperfections. Tout comme les politiciens. Personne n’a tort ou raison. Peu importe. Mais celui qui veut s’approcher de Dieu plus intimement sait que le chemin passe notamment par Marc 14 :7 que vous citez.

Malala s’en souvient, Bachar non. Pas encore pour lui. Pour elle. Une évidence.

Quant à vous ou moi, sans doute situés entre ces deux consciences, nous positionnons notre curseur subjectif en disant par exemple que la première mène un combat digne et honorable que nous soutenons et que le second est un épouvantable boucher. D’autres diraient autre chose.

Le Grand Maître enseigne ce qu’il faut faire mais ne le fait pas. Parce qu’il l’a déjà fait et qu’il connaît la fin de l’histoire : Dieu est Amour et Il ne fait jamais « d’erreur ».

Les thèmes où je situe les imperfections pour moi-même sont sans beaucoup d’intérêt dans une discussion conceptuelle générale même si intuitivement, je perçois que nous en partageons beaucoup.

L’imperfection est le décor ou l’outil ou … Des champs sémantiques différents pour dire la même chose. Nous les utilisons puis n’en avons plus besoin et passons à autre chose. Mais elles ne sont pas ce que nous sommes réellement. Tout comme notre corps par exemple.

Il y a le décor ou l’outil que nous utilisons à titre personnel et ceux que nous utilisons à l’échelle d’une société. Nous participons aux deux. Tout étant comme toujours inter-relié.

Votre être est bien l’objectif principal via son enrichissement en expériences dans le cadre d’une démarche très active de prise de conscience grâce aux outils précités. L’attente ou l’immobilité n’existent pas. Un rocher bouge énormément mais à une autre échelle.

Il n’y a pas de séparation entre le « moi » et le « moi » comme je le disais. Pas de rapport de pouvoir non plus. Par comparaison simpliste, il n’y a pas de rapport de pouvoir entre votre cerveau et votre pied. Plutôt une étroite collaboration, chacun dans son rôle et faisant un tout.

Les gens se souviennent de vies passées mais ne se rendent pas compte qu’ils les vivent toutes en même temps. On ne passe donc pas d’une vie à l’autre mais on les vit toutes maintenant, de front. Elles sont toutes terminées et elles n’ont pas encore commencé.

L’amnésie sert à cloisonner l’expérience sans être perturbé par d’autres dimensions d’existence. Elle est totale dans notre société primitive, beaucoup plus ténue dans des sociétés plus évoluées.
Si vous supprimez l’être éthérique qui vous est propre de l’équation, vous vous supprimez vous-même car lui seul existe.

Nous sommes une fraction de lui-même équipé pour une mission particulière. Dans notre équipement figurent notamment l'amnésie, le corps, l’esprit, la matière et surtout d’autres êtres.
Nous sommes Dieu faisant l’expérience de Lui-même hors de Sa plénitude. C’est ce que nous avons choisi en tant qu’Etre Unique. L’être éthérique, à la fois distinct et lié à la Source applique le Plan convenu.

Nous nous donnons donc à nous-mêmes ce que nous avons choisi pour nous-mêmes. C’est la grande aventure de la Création avec son cortège de drames apparents et sa merveilleuse finalité.
Votre être éthérique n’a rien à demander à Dieu qu’il n’ait déjà. A l’image du Créateur, il crée et vous aussi. Il est d’ailleurs impossible de trouver une expérience de vie qui ne soit pas de la création.

Tout ce que vous vivez et ressentez est aussi ressenti par votre être éthérique ainsi que par le Créateur. Il n’y a pas de spectacle d’êtres sadiques mais au contraire des épreuves qui se vivent et se ressentent à tous les niveaux, y compris le Suprême.

L’hypothèse non-dualiste triomphe chez les NDEistes. J’ai tendance à les croire d’autant que tant d’autres sources vont dans ce sens.

Nous avons beaucoup parlé de la souffrance. Elle est au cœur de notre quotidien … parce que nous le voulons bien comme je l’ai souvent dit. Il ne tient qu’à nous de nous en emparer et d’en finir, au moins pour les plus criantes. Ce n’est pas ce que nous faisons. Au contraire, nous raffinons les souffrances pour en trouver de nouvelles sur le même thème.

Assumons que nous sommes les acteurs de nos propres drames, entourés pourtant que nous sommes d’êtres de lumière qui nous aident et nous conseillent pour atténuer nos peines.

Dans ma perception, Adam ne s’est séparé de personne car c’est impossible, tout simplement. Il a lancé le processus d’individualisation apparente et temporaire par choix et non par erreur. Il n’y a pas de conséquences réelles autres que celles d’une grande aventure.

Vous êtes l’être éthérique mais l’être éthérique est plus grand que vous.

L’être éthérique est Dieu mais Dieu est aussi beaucoup d’autres choses.

L’être humain fonctionne dans une logique d’armoire à tiroirs dans laquelle chaque tiroir a son appellation : le bien, le mal, la souffrance, la douceur, …

Il nous est pourtant donné de comprendre que nous faisons partie d’Un Etre Unique qui s’est divisé en plusieurs entités indépendantes et inter-reliées à la fois, non dans son essence mais dans son cadre de vie. Un même tissu avec un dégradé de couleurs.

Bien respectueusement.

Serviteur en Christ,

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMar 10 Fév 2015, 12:32 am

Bonjour   . Personnellement , en tant que naturiste , donc me rapprochant de l eden et du dieu des croyants , j attends avec impatience , les beaux jours sunny  pour en jouir et jouer a adam et eve Embarassed Bonne journée Adam et Eve  - Page 6 307887
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMar 10 Fév 2015, 12:54 am

Lapelle a écrit:
Bonjour   . Personnellement , en tant que naturiste , donc me rapprochant de l eden et du dieu des croyants , j attends avec impatience , les beaux jours sunny  pour en jouir et jouer a adam et eve Embarassed Bonne journée Adam et Eve  - Page 6 307887

En voilà une idée ! Qu'elle est bonne ! Adam et Eve  - Page 6 307887
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedLun 23 Fév 2015, 9:59 am

Cher Christophe,

CHRISTOPHEG a écrit:
J’essaye de faire passer une conceptualisation qui est en fait très simple mais que je rends involontairement à vos yeux confuse, brouillonne ou inutilement compliquée. Je vais donc faire de mon mieux pour la clarifier.

Je suis consciente de manquer de la nécessaire souplesse intellectuelle pour profiter pleinement de vos efforts.

Cette fois, je vais essayer de cerner au plus près ce que je comprends sans trop me perdre dans des considérations fumeuses.

CHRISTOPHEG a écrit:

Votre être éthérique et lui seul en parfaite liaison avec le Divin décide de votre plan d’expériences. Il établit le contexte général de ce plan d’expériences (choix des partenaires, époque, société, événements majeurs de vie incarnée, …).

C’est clair.
Est moins clair le rôle du Divin dans l’ensemble des décisions prises par mon être éthérique. Si la liaison est parfaite le Divin prend les mêmes décisions. À moins que ce ne soit l’être éthérique qui prenne les mêmes décisions que le Divin.

CHRISTOPHEG a écrit:

Vous (être éthérique) ne dérogez pas a priori à ce que vous avez-vous-même décidé car votre âme supérieure décide au mieux de l’Amour dans quelles directions vont s’accomplir son libre-arbitre.

J’ai l’impression que vous distinguez « mon être éthérique » de « mon âme supérieure ».
Si tel est le cas alors je crois comprendre que mon "âme supérieure" jouit du libre arbitre et l’exerce dans l’Amour, tandis que mon "être éthérique" obéit et se prépare à assurer l’exécution du plan par l’âme incarnée.

CHRISTOPHEG a écrit:

Votre âme incarnée, fraction de votre âme supérieure/être éthérique, accomplit sa mission selon le plan prédéfini.

Bon, ici "âme supérieure"="être éthérique". Pourquoi deux mots pour le même concept ?

Puis mon "âme incarnée" obéit et exécute le plan, elle est amnésique et donc ignore le plan, elle ne jouit pas du libre-arbitre puisque, à son insu, ses décisions sont en harmonie avec le plan.

CHRISTOPHEG a écrit:

Il n’existe en effet que l’Amour comme nous le savons. L’Âme supérieure ne fait donc que des choix d’Amour.

Admettons…
mais je reste perplexe devant votre « choix d’Amour » car nos échanges sur Dutroux ou Hitler m’ont convaincue que pour vous les choix d’Amour peuvent prendre les formes les plus odieuses.
Mais après tout on peut appeler "Amour" ce que l’on veut.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le Plan fonctionne toujours mais le résultat n’a pas d’importance ; ce qui compte, c’est le chemin parcouru. Le fait même que le chemin ait été « peu » parcouru n’a pas d’importance non plus. Il le sera plus par la suite.

Effectivement cela n’a guère d’importance mais on peut s’interroger « pourquoi le chemin pourrait-il être peu parcouru ? » si le plan fonctionne jusqu’au bout. Pourquoi ce "peu" ?
Faut-il comprendre que si le plan n’est pas accompli jusqu’à son terme on recommence ?
Ou bien, le plan est global et peut éventuellement concerner plusieurs incarnations.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le libre-arbitre de l’être éthérique s’exerce donc sur les choix des valeurs fondamentales de l’Amour (qui nous échappent par leur ampleur) qu’il souhaite expérimenter via ces événements majeurs.

Bon, les théologiens embarrassés par le mal évoquent souvent le fait que les choix divins qui nous font souffrir sont des choix d’amour « qui nous échappent par leur ampleur ».
Personnellement, j’attends la démonstration de cette affirmation gratuite.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le libre-arbitre de l’être incarné s’exerce dans les modalités de réalisation et le choix d’en faire plus ou moins dans les domaines convenus.

Le libre-arbitre des êtres incarnés est donc toujours limité, non pas à ce qui est "possible", non pas à ce qui est "envisageable" rationnellement… mais seulement à ce qui est subalterne et compatible avec des déterminations plus élevées.
Le concept de "libre-arbitre" accepte-t-il une telle restriction ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Votre libre-arbitre à ce niveau est de portée limitée par votre corps et votre esprit qui exercent de fortes pressions propres à l’univers matériel. La matérialité est la pression mise sur l’expérience.

Mon esprit relève-t-il de la matérialité ?

Ceci dit, si, avec ses "fortes pressions", la matérialité joue un rôle essentiel dans l’expérience, ne trouvez pas bizarre que le Divin ne fasse pas directement l’expérience de cette matérialité ? Pourquoi tous ces étages ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, notre perspective en tant qu’être incarnée est limitée. Nous ne pouvons contrarier le Plan d’ensemble de l’âme supérieure parce que nous n’y avons que peu d’accès. Que nous fassions blanc ou noir, gauche ou droite n’y change rien.

On peut donc, à son insu, refuser d’accomplir le plan et le voir quand même s’accomplir grâce aux talents de manipulateur de notre âme supérieure.
Il ne peut donc s’agir d’un vrai libre-arbitre.

Le libre-arbitre d’une âme incarnée semble se réduire à « Tu es libre de faire tout ce que tu veux tant que tu accomplis fidèlement le plan. »
Par exemple, « Tu dois périr dans le naufrage du Titanic, mais je te laisse le choix de la cabine. »

CHRISTOPHEG a écrit:

et c’est fondamental, nous avons pris toutes les décisions … nous-mêmes … à tous les étages.

D.ieu, béni soit-Il, a décidé et comme mon "âme supérieure" est D.ieu, béni soit-Il, mon âme supérieure a pris Sa décision.
Puis, comme mon être éthérique est D.ieu, béni soit-Il, mon être éthérique a pris Sa décision.
Enfin comme mon âme incarnée est D.ieu, béni soit-Il, mon âme incarnée a pris Sa décision.
Et, à tous les étages, c’est la même décision.
Mais si c’est la même décision où est le libre arbitre à tous les étages ?
Le libre-arbitre est-il la fonction qui entérine les choix des autres étages ?

Il me semble qu’une doctrine non-dualiste pourrait se contenter de deux étages : le Divin et la singularité particulière dont on parle.

CHRISTOPHEG a écrit:

Pour rappel, à l’instant où nous parlons qui est le seul existant, vous faites l’expérience d’un chevalier du Moyen-Âge, de Pauline et vous terminez votre nième voyage vers un autre système solaire. Pas de temps mais plusieurs parties de votre âme supérieure. Rien n’a commencé et tout est terminé.

Pourtant, les témoignages de vies passées sont beaucoup plus nombreux que les témoignages de vies futures. Si tout est simultané, comment expliquer cette asymétrie ?

Ici, permettez-moi une incise sur la "réincarnation" de pauline.

C’est attribuer beaucoup d’importance à pauline que de la doter d’une individualité qui traverserait plusieurs expériences de vies. Il y a beaucoup d’individualisme dans cette interprétation des témoignages de vies passées. Pourquoi ce seraient "ses" propres vies "perso" dont un témoin se rappellerait ?

Il me semble beaucoup plus simple de reconnaître que je ne suis qu’une incarnation particulière, locale et datée de l’Adam Total (ou selon notre façon de voir les choses… du Vivant Unique, ou du Créé, ou de D.ieu, béni soit-Il…), ce n’est pas une sorte de moi qui traverse les mondes et les époques, c’est l’Unique qui vit à Lui tout seul toutes les vies.

Dans une perspective non-dualiste, nous sommes tous l’incarnation du Divin et à ce titre toutes les vies passées, présentes et futures sont les vies d’une seule entité "éthérique", car il n’y a qu’un Étant.

Dans une perspective dualiste, vous comme moi sommes l’incarnation d’Adam (créé mâle et femelle) car il n’y a qu’un Humain.

CHRISTOPHEG a écrit:

Quoi qu’il fasse, vous l’avez anticipé et vous avez des « solutions » pour n’importe quel type de problème. L’enfant exerce son libre-arbitre mais la perspective de celui-ci est limitée si on la compare au vôtre.

Je ne suis pas convaincue par l’idée qu’il y a des solutions à tout.
Quand il se verse un verre d’eau de Javel, je me précipite pour l’empêcher de boire et par conséquent je le contrains.

Et puis comme dans votre jeu, la seule motivation est de vivre des expériences, pourquoi interviendrais-je au risque de me priver de l’expérience de l’ingestion d’un bon verre d’eau de Javel ?

Bref ! pourquoi croyez-vous qu’il y a un plan ? Un plan n’a aucun intérêt. Pourquoi ne pas laisser le hasard faire son œuvre innovatrice ?
Pourquoi planifier et se priver ainsi des saveurs de l'imprévu ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Vous ne contestez pas le Plan … parce que vous l’avez fait vous-même.

J’ai oublié non seulement que mon âme supérieure avait concocté le plan mais surtout j’ai oublié le plan.
Puisque j’ignore l’avoir fait je ne peux pas consciemment le contester mais, mais si je suis douée d’un vrai libre-arbitre alors je suis libre d’adopter une conduite qui le mette en déroute. Ce qui devrait réjouir les amateurs d’expérience…

Décidément, à mes yeux cette idée de plan n’a guère de justification et pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.

CHRISTOPHEG a écrit:

Votre âme supérieure n’aime pas tout ; elle EST CONSTITUEE uniquement d’Amour tout comme vous êtes à ce stade faite de chair et de sang, si j’ose cette comparaison.

OK, mais votre définition de l’Amour ne m’incite pas à y voir quelque chose de radicalement positif.
C’est assez embarrassant de songer que, en dépit des superlatifs, vous présentez une image peu attirante de l’Amour.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le XXème siècle a donc créé une volée d’imperfections pas nouvelles mais remise au goût du jour. Rien de plus. Les mêmes thématiques mais une plus grande variété.

Ce n’est guère encourageant. Si l’on est parti pour explorer toutes les "modes" possibles au plan de l’horreur, on n’a pas fini.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le Grand Maître a fait depuis longtemps le tour des imperfections. Il ne les voit plus.

Dois-je comprendre que la bonne attitude consiste à ne plus voir les imperfections ?

J’ai dû vous écrire que « voir des imperfections » est une façon de manger de l’Arbre de la connaissance du Bien et du Mal. C’est le signe de la séparation.

CHRISTOPHEG a écrit:

Dieu est Amour et Il ne fait jamais « d’erreur ».

Quand il s’agit de D.ieu, béni soit-Il, et au lu de nos entretiens je peine à donner un sens à ces deux termes "amour " et "erreur".

CHRISTOPHEG a écrit:

Il n’y a pas de séparation entre le « moi » et le « moi » comme je le disais. Pas de rapport de pouvoir non plus. Par comparaison simpliste, il n’y a pas de rapport de pouvoir entre votre cerveau et votre pied. Plutôt une étroite collaboration, chacun dans son rôle et faisant un tout.

Il suffit que la collaboration soit moins harmonieuse pour que s’instaure une relation assez compliquée.

Imaginez que le pied soit doté d’un vrai libre-arbitre.

CHRISTOPHEG a écrit:

Les gens se souviennent de vies passées mais ne se rendent pas compte qu’ils les vivent toutes en même temps.

Pourquoi pas…
Toutefois, je ne vois pas bien la portée de la simultanéité. (qui, de surcroît, ne libère en rien du poids de la temporalité)

D’autant que les témoignages de vies futures sont plutôt rares et moins crédibles.

Comme je vous l’ai dit, je peine à interpréter les témoignages de vies passées dans ce sens d’une continuité individuelle.

CHRISTOPHEG a écrit:

Nous sommes Dieu faisant l’expérience de Lui-même hors de Sa plénitude.

Alors pourquoi voulez-vous des "lignées" distinctes de réincarnation (celle de Christophe distincte de celle de Pauline)

CHRISTOPHEG a écrit:

L’hypothèse non-dualiste triomphe chez les NDEistes. J’ai tendance à les croire d’autant que tant d’autres sources vont dans ce sens.

La sophistication des différents niveaux d’êtres qui "séparent" D.ieu, béni soit-Il, de mon âme incarnée donne un relief très particulier à l’hypothèse non-dualiste.
À quoi bon affirmer que chaque atome est D.ieu, béni soit-Il, si immédiatement on édifie une architecture séparée plus complexe que celle que nous propose l’hypothèse dualiste ?

Je serais surprise que, à l’instar de l’hypothèse dualiste, l’hypothèse non-dualiste rende compte de la nature profonde de D.ieu, béni soit-Il.

Je trouve, en effet, ces oppositions très matérialistes.

CHRISTOPHEG a écrit:

Dans ma perception, Adam ne s’est séparé de personne car c’est impossible, tout simplement.

Cela dépend de ce que l’on entend par "séparation"…

Évidemment Adam ne peut pas se séparer de D.ieu, béni soit-Il, comme on coupe un jeu de cartes en deux tas avant de distribuer.

Là encore c’est terriblement matérialiste de croire que l’on peut poser sur deux étagères distinctes D.ieu, béni soit-Il, et la Création. Ce qui EST dans nul espace et dans nulle temporalité ne peut pas se mettre de côté.

Néanmoins, notre vie quotidienne est l’expérience de la multiplicité et de toutes sortes de distinctions.
Ainsi, dans un modèle non-dualiste comme le vôtre, la séparation est nécessaire pour rendre compte de nos observations quotidiennes.

Dans un modèle dualiste comme celui de la Bible, il n’y a pas de "séparation" puisque ce qui instaure l’apparence de la dualité est une création entièrement nouvelle où réside le Créateur dans le moindre recoin. Rien de ce qui est nouveau n’est étranger à D.ieu, béni soit-Il. Pour autant cela ne signifie pas que « tout est D.ieu, béni soit-Il », qui serait encore matérialiste.

Pour revenir à l’Humain... la "séparation" dont je parle est un acte issu d’une volonté.
Dans votre modèle c’est D.ieu, béni soit-Il, qui coupe le cordon en instituant la distinction et surtout en instaurant la règle de l’oubli.
Dans ma lecture du mythe biblique, c’est l’Humain qui opte librement pour l’oubli.

CHRISTOPHEG a écrit:

Vous êtes l’être éthérique mais l’être éthérique est plus grand que vous.

Autrement dit, "je" EST "l’être éthérique" mais "l’être éthérique" N’EST PAS le "je" de la première proposition.
Pourquoi pas…

Ne faudrait-il pas plutôt dire quelque chose comme « Je suis une émanation de l’être éthérique » ? « Je suis une réalisation de l’être éthérique » ?

Pourquoi avoir deux expressions "âme supérieure" et "être éthérique" pour le même concept et pratiquer un usage aussi déroutant du verbe "être" ? Disons que pour moi, cela ne favorise guère ma compréhension fine.

CHRISTOPHEG a écrit:

L’être éthérique est Dieu mais Dieu est aussi beaucoup d’autres choses.

Je suis perplexe… comment « Dieu est aussi beaucoup d’autres choses » peut-il avoir un sens pour un non-dualiste ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’être humain fonctionne dans une logique d’armoire à tiroirs dans laquelle chaque tiroir a son appellation : le bien, le mal, la souffrance, la douceur, …

Je ne crois pas que la logique aristotélicienne, bien que fort respectable, décrive le fonctionnement intellectuel de l’humain.
J’en veux pour preuve qu’aucun de ces quatre concepts ci-dessus n’accepte de définition rationnelle.

Il me semble que notre fonctionnement ressemble davantage à une logique des prédicats "flous", on reste dans l'analogique :

Par exemple, dans « cette voiture est bleue » le mot "bleue" reste difficile à définir. Je ne crois pas qu’il y ait un tiroir "bleu" pré-rempli dans mon cerveau. Il y a un tiroir "bleu" qui permet de ranger provisoirement certains trucs et pas d’autres.
Et surtout, il y a des tiroirs vides pour qu'on y place provisoirement des trucs qui se ressemblent. Après, éventuellement, on place une étiquette sur le tiroir mais on n’a toujours pas de définition pour cette étiquette.

Mais, ce qui me paraît essentiel, on ne doute pas trop du sens du verbe "être" qui n’est qu’une copule comme dans la phrase « Laurent Joffrin est l’actuel directeur de la rédaction de Libération ».

En revanche, il me semble plus difficile d’identifier l’information qu’apporte une phrase comme « D.ieu est Amour ». Cette phrase suppose-t-elle que nous ayons auparavant très bien défini les mots "D.ieu" et "Amour" ?
Certes, dans le Nouveau Testament, j’ai le sentiment que saint Jean a une idée très claire (mais pas de définition) pour Théos et pour Agapê mais qu’en est-il de nous aujourd’hui ?

Alors, est-ce une définition d’un terme par l’autre ? Avec « D.ieu est Amour » définit-on (ou bien, caractérisons-nous) D.ieu, béni soit-Il, ou l’Amour ?
Est-ce que l’on dit ce qu’est D.ieu, béni soit-Il, à ceux qui ont une idée idéale de l’amour ou bien l’inverse ? Est-ce que l'on ne parle que d'un attribut du Divin ?

Et quel est le sens du verbe "être" ? Par exemple, peut-on en déduire « Amour est D.ieu » comme pour "LE directeur de rédaction de Libération EST Laurent Joffrin"  ?

Ou bien est-ce encore un usage singulier du verbe "être" ? Serait-il plus légitime d’affirmer « D.ieu est Amour et D.ieu est beaucoup d’autres choses » ? « D.ieu est Amour et Amour est beaucoup d’autres choses que D.ieu »…

Quand le verbe "être" perd sa fonction basique de copule, il faut alors lui trouver une définition.

Dans la perspective d’un usage strict de la copule, j’imagine volontiers un modèle non-dualiste banal qui affirmerait « pauline est le Divin » et le Divin n’est pas plus gros que pauline, Il y a coïncidence parfaite entre moi et le Divin.
Mais ce modèle s’empressera sûrement d’ajouter « d’un certain point de vue ».
Il y a coïncidence parfaite « pauline = Divin » mais seulement d’un certain point de vue.

Et ce qui est captivant est d’élucider de quel point de vue on parle.
Il me semble que l’usage extensif que vous faites du verbe "être" contribue à laisser beaucoup de flou dans beaucoup de vos affirmations. Je suis convaincue que votre énumération des étages serait plus démonstrative si elle consentait à clarifier la question du point de vue.

J’ai un peu honte de vous solliciter à ce point. Après tant de temps passé à mon édification je comprendrais votre lassitude.

Quoi qu’il en soit je vous remercie encore pour votre patience.

Très cordialement
Votre sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedVen 27 Fév 2015, 2:05 am

Chère Pauline,
Je comprends votre idée de souhaiter clarifier un certain nombre de notions, de mécanismes, de perceptions, … Je m’y attelle d’autant plus volontiers que mes modestes propos semblent susciter votre intérêt.

*Est moins clair le rôle du Divin dans l’ensemble des décisions prises par mon être éthérique. Si la liaison est parfaite le Divin prend les mêmes décisions. À moins que ce ne soit l’être éthérique qui prenne les mêmes décisions que le Divin.

Le Divin ne prend pas de décisions. Il observe. Il conseille. Il guide sur demande. Il n’a pris qu’une décision ; celle de la Création. Le Plan se déroulant parfaitement par définition, quelle décision aurait-il à prendre … Il en va tout autrement de votre être éthérique incarné ou non qui lui fait face à une foule de décisions possibles.

*J’ai l’impression que vous distinguez « mon être éthérique » de « mon âme supérieure ».
*Si tel est le cas alors je crois comprendre que mon "âme supérieure" jouit du libre arbitre et l’exerce dans l’Amour, tandis que mon "être éthérique" obéit et se prépare à assurer l’exécution du plan par l’âme incarnée.


L’être éthérique est à la fois l’âme supérieure et la partie d’âme supérieure qui est incarnée pour le moment. Souvenons-nous du NDEiste qui se rencontre lui-même. Il n’y a pas de dualité entre l’âme supérieure et la fraction d’âme supérieure. L’âme supérieure envoie une partie d’elle-même en mission. Cette mission est toujours accomplie en tout ou partie. Ce qui n’a pas été réalisé le sera une fois suivante créant le lien entre les différentes incarnations successives.

*Puis mon "âme incarnée" obéit et exécute le plan, elle est amnésique et donc ignore le plan, elle ne jouit pas du libre-arbitre puisque, à son insu, ses décisions sont en harmonie avec le plan.
Votre âme incarnée n’est pas amnésique du tout mais elle doit composer avec le corps, l’esprit qui eux sont adaptés à cette vie terrestre et n’ont aucune idée de ce qu’ils viennent y faire jusqu’à ce qu’ils se mettent à l’écoute de leur âme.


*Je reste perplexe devant votre « choix d’Amour » car nos échanges sur Dutroux ou Hitler m’ont convaincue que pour vous les choix d’Amour peuvent prendre les formes les plus odieuses.
*Mais après tout on peut appeler "Amour" ce que l’on veut.

Ce que vous qualifiez d’odieux l’est pour vous (et pour moi aussi) pas pour les gens que vous évoquez. Ils étaient réellement profondément persuadés de se livrer corps et âmes au prochain. Chacun a donc sa conception. Des êtres plus évolués que nous peuvent penser que notre amour est bien pâlot comparé au leur.

Nos chemins respectifs nous font comprendre ce qu’est l’amour de manière progressive. D’une vie à l’autre, nous progressons dans cette compréhension. Entre ces vies, nous sommes baignés et nous faisons partie de l’amour Divin qui est lui incommensurable, indicible. Se rapprocher de l’Amour du Christ pour l’humanité est déjà un objectif dépassant nos limites mais vers lequel nous pouvons et voulons (pour certains) tendre.

Nous savons que le Plan est Amour et Perfection. Ces deux notions nous échappent dans leur acception Divine mais tout doit s’expliquer de la sorte.

Beaucoup d’êtres humains ne craignant pas les contradictions proclament l’Amour Inconditionnel et la Perfection Divine pour ensuite les nier. L’enfer terrestre ou dans l’au-delà est strictement incompatible avec la nature Divine ; pourtant, certains y croient fermement. Manifestement, quelque chose ne fonctionne pas dans leur raisonnement.

*On peut s’interroger « pourquoi le chemin pourrait-il être peu parcouru ? » si le plan fonctionne jusqu’au bout. Pourquoi ce "peu" ?

*Faut-il comprendre que si le plan n’est pas accompli jusqu’à son terme on recommence ?

*Ou bien, le plan est global et peut éventuellement concerner plusieurs incarnations.

Le chemin peut être peu parcouru parce que le programme de l’âme était trop ambitieux pour une seule existence. Il était trop ambitieux parce qu’elle aspire à l’élévation vers le Divin un peu trop rapidement.
Le plan est global et nous n’en connaissons que peu de choses quand nous sommes incarnés. Nous recommençons en effet jusqu’à ce que nous réalisions ce qui a été déterminé.

La vie incarnée ne dure qu’un instant. Certains ont le tort de considérer qu’elle est unique. Cela n’a pas beaucoup de sens si on regarde nos marges de progression dans tous les domaines de la vie. L’église catholique n’a nié la réincarnation qu’après plusieurs (6 je crois) siècles d’existence pour assoir son pouvoir temporel. Le Christ Lui-même vivait dans un monde qui considérait la réincarnation comme quelque chose de tout à fait normal.

On ne peut naître avec le niveau de conscience d’Hitler et terminer la même vie avec la conscience du Christ. Cela me semble tellement évident.

*Les théologiens embarrassés par le mal évoquent souvent le fait que les choix divins qui nous font souffrir sont des choix d’amour « qui nous échappent par leur ampleur ».

*Personnellement, j’attends la démonstration de cette affirmation gratuite.

Venant du Divin, il ne peut en effet exister que des choix d’amour. Mais ce sont des propositions pas des obligations. A partir de là, notre âme supérieure fait une multitude de choix dans une multitude d’incarnations simultanées. Nous en sommes une qui accomplit une mission très spécialisée. Pleinement concentrés sur cette mission, nous n’avons logiquement pas accès à la vision d’ensemble. Nous récupérons cette vision à notre « mort ». La vision d’ensemble de notre âme supérieure est à son tour une infime vision de celle de Dieu, l’Observateur de Lui-même.

*Le libre-arbitre des êtres incarnés est donc toujours limité, non pas à ce qui est "possible", non pas à ce qui est "envisageable" rationnellement… mais seulement à ce qui est subalterne et compatible avec des déterminations plus élevées.

*Le concept de "libre-arbitre" accepte-t-il une telle restriction ?

Notre libre-arbitre n’est en soi pas limité mais il dépend de notre niveau de conscience et de compréhension. Notre libre-arbitre évolue en parallèle avec notre progression spirituelle. Les restrictions sont celles que nous nous donnons. Le Christ ne s’en est donné aucune dans ce qu’Il faisait ou disait ; on a vu le résultat qui était tout sauf subalterne. Et oui, c’était compatible avec les déterminations les plus élevées.
Le déterminisme existe bien. C’est le vôtre comme c’était le Sien.

*Mon esprit relève-t-il de la matérialité ?

*Ceci dit, si, avec ses "fortes pressions", la matérialité joue un rôle essentiel dans l’expérience, ne trouvez pas bizarre que le Divin ne fasse pas directement l’expérience de cette matérialité ? Pourquoi tous ces étages ?

Le corps et l’esprit sont les entités propres à l’existence matérielle, à l’incarnation. Le corps est recyclé. L’esprit perdure en tant que mémoire dans l’âme supérieure. C’est, pourrions-nous dire, un dossier dans un ordinateur. Il contient absolument tous les éléments (émotions, sentiments, pensées, … expurgés du contexte matériel qui est sans intérêt) de cette vie. Il est accessible en permanence à tous, incarnés (via médiums) ou non.

L’âme reforme un nouveau corps et un nouvel esprit adapté à une nouvelle mission adaptés à un environnement parfois complètement différent (époque, planète, …).

Le Divin fait l’expérience de tout par votre entremise, en direct.

*On peut donc, à son insu, refuser d’accomplir le plan et le voir quand même s’accomplir grâce aux talents de manipulateur de notre âme supérieure.

*Il ne peut donc s’agir d’un vrai libre-arbitre.

*Le libre-arbitre d’une âme incarnée semble se réduire à « Tu es libre de faire tout ce que tu veux tant que tu accomplis fidèlement le plan. »

*Par exemple, « Tu dois périr dans le naufrage du Titanic, mais je te laisse le choix de la cabine. »

Je ne perçois pas de dualisme, à aucun étage.
Il n’y a pas de distinction entre vous, votre âme supérieure et le Divin. Simplement une vision plus large ou temporairement plus restreinte.
Aucune séparation et aucun conflit n’existent entre eux. Votre âme supérieure peut contenir tous les choix de votre libre-arbitre et le Divin peut contenir tous les choix de votre âme supérieure. C’est précisément leur vision plus large qui leur permet cela.
Plus simplement dit, vous êtes Dieu sous toutes vos formes. Il n’existe qu’UN être.

*D.ieu, béni soit-Il, a décidé et comme mon "âme supérieure" est D.ieu, béni soit-Il, mon âme supérieure a pris Sa décision. Puis, comme mon être éthérique est D.ieu, béni soit-Il, mon être éthérique a pris Sa décision. Enfin comme mon âme incarnée est D.ieu, béni soit-Il, mon âme incarnée a pris Sa décision. Et, à tous les étages, c’est la même décision. Mais si c’est la même décision où est le libre arbitre à tous les étages ? Le libre-arbitre est-il la fonction qui entérine les choix des autres étages ? Il me semble qu’une doctrine non-dualiste pourrait se contenter de deux étages : le Divin et la singularité particulière dont on parle.

A tous les étages, la même décision mais pas le même niveau de compréhension, de vision.
Dans un exemple idéalisé, on pourrait dire que la mère intègre tous les choix possibles du libre-arbitre de son tout jeune enfant. Il ne s’en rend pas compte. La perspective de la mère est énormément plus large que celle de l’enfant. Elle le conseille et le guide dans l’expression de son libre-arbitre pour que les résultats soient en ligne avec la personne qu’il veut devenir.

Il y a trois étages qui n’en font qu’un. Dieu aime les logiques trines, séparées et uniques à la fois.

*Pourtant, les témoignages de vies passées sont beaucoup plus nombreux que les témoignages de vies futures. Si tout est simultané, comment expliquer cette asymétrie ?

Tout simplement parce qu’une trop grande connaissance de vos vies futures brûlerait vos étapes de progression alors que vos vies passées peuvent être examinées plus facilement puisqu’elles mènent avec ce que vous êtes « maintenant ».

Quand vous qualifiez ce monde de primitif sous tel ou tel aspect, c’est parce que vous en connaissez d’autres qui le sont beaucoup moins.

*C’est attribuer beaucoup d’importance à pauline que de la doter d’une individualité qui traverserait plusieurs expériences de vies. Il y a beaucoup d’individualisme dans cette interprétation des témoignages de vies passées. Pourquoi ce seraient "ses" propres vies "perso" dont un témoin se rappellerait ?
Il me semble beaucoup plus simple de reconnaître que je ne suis qu’une incarnation particulière, locale et datée de l’Adam Total (ou selon notre façon de voir les choses… du Vivant Unique, ou du Créé, ou de D.ieu, béni soit-Il…), ce n’est pas une sorte de moi qui traverse les mondes et les époques, c’est l’Unique qui vit à Lui tout seul toutes les vies.


*Dans une perspective non-dualiste, nous sommes tous l’incarnation du Divin et à ce titre toutes les vies passées, présentes et futures sont les vies d’une seule entité "éthérique", car il n’y a qu’un Étant.
Dans une perspective dualiste, vous comme moi sommes l’incarnation d’Adam (créé mâle et femelle) car il n’y a qu’un Humain.


Voir plus haut. Quand on parle de lien entre les vies, il s’agit du lien de l’âme, de votre essence Divine. Le corps et l’esprit, c’est une autre histoire.

L’Unique vit bien à Lui tout seul toutes les vies. Il les vit dans des consciences à la fois distinctes et non-distinctes selon le degré de compréhension des individualisations de Lui-même du Plan.

L’humanité est une race parmi tant d’autres. L’humanité est un véhicule de conscience avec un potentiel infini comme les autres races. C’est la raison pour laquelle votre âme n’est pas spécifiquement humaine. Elle est Amour dans toutes ses déclinaisons rencontrant ainsi toute la variété de la vie universelle.

L’individualisme en tant qu'humain est une illusion nécessaire lié à la séparation. Comment savoir que nous sommes UN sans avoir fait l’expérience de ne pas être UN.

*Je ne suis pas convaincue par l’idée qu’il y a des solutions à tout.
Quand il se verse un verre d’eau de Javel, je me précipite pour l’empêcher de boire et par conséquent je le contrains.
Et puis comme dans votre jeu, la seule motivation est de vivre des expériences, pourquoi interviendrais-je au risque de me priver de l’expérience de l’ingestion d’un bon verre d’eau de Javel ?
Bref ! Pourquoi croyez-vous qu’il y a un plan ? Un plan n’a aucun intérêt. Pourquoi ne pas laisser le hasard faire son œuvre innovatrice ?
Pourquoi planifier et se priver ainsi des saveurs de l'imprévu ?



L’enjeu n’est en effet pas de trouver des solutions mais de transformer les expériences pour qu’elles correspondent à qui vous choisissez d’être à l’instant T.

L’enfant qui se verse un verre d’eau de javel fait un certain nombre de choix. Parmi ces choix fondamentaux ne figure pas celui de mourir dans d’atroces souffrances. La mère sait cela et c’est pour cela qu’elle intervient. L’enfant ne connaît pas les conséquences de ses actes dans le monde matériel. Le parent souhaite amener l’enfant à l’idée la plus haute qu’il peut avoir de lui-même. Habitué à l’univers matériel, le parent guide et conseille. A l’image du parent, Dieu fait la même chose à un autre niveau. Avec cette différence qu’Il ne s’impose pas car ce n’est même pas nécessaire.

L’amnésie nous permet de profiter des saveurs de l’imprévu car nous le vivons « réellement ». Notre plan d’évolution dans son ensemble est hors de notre portée de compréhension pour le moment. Nous y avons accès par fragments. Il n’entrave donc en rien notre expérience de vie ici-bas.

*J’ai oublié non seulement que mon âme supérieure avait concocté le plan mais surtout j’ai oublié le plan.
Puisque j’ignore l’avoir fait je ne peux pas consciemment le contester mais, mais si je suis douée d’un vrai libre-arbitre alors je suis libre d’adopter une conduite qui le mette en déroute. Ce qui devrait réjouir les amateurs d’expérience…
Décidément, à mes yeux cette idée de plan n’a guère de justification et pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.


Vous n’avez rien oublié du tout, en fait. La fraction de votre âme supérieure qui est incarnée avec votre corps sait parfaitement ce qu’elle a décidé. La difficulté consiste à nous mettre à son écoute et la laisser guider notre corps et notre esprit. Tel est le sens de toutes formes de méditations ou de prières. L’amnésie de vos origines et de vos buts concerne votre corps et votre esprit. Ils construisent une existence sur base de ce qu’ils voient et comprennent. Toutes ces constructions sont orientées vers l’adaptation au monde matériel. Le challenge de l’âme incarnée est de créer l’harmonie entre nos trois composantes et d’évoluer dans le sens qu’elle a défini. Notre race primitive y arrive très peu.

Le sens du Plan est le retour à l’Unité. La fusion de tous les êtres dans la plénitude Divine. Plus qu’un plan, c’est un rappel. De toutes les manières et en tous temps, Dieu nous rappelle à Lui à travers un parcours de vie.
De problèmes, il n’y a que ceux que nous créons pendant le parcours. Ils sont illusoires. Il faut simplement nous en rendre compte et passer à autre chose.

Si j’osais une comparaison … Notre Plan ou notre Retour ou notre Rappel prévoit la construction de A à Z d’un immense gratte-ciel à taille réelle avec les innombrables contraintes et opportunités y liées.

Pour le moment, nous en sommes à assembler des lego à la maternelle. Alors oui, nous pouvons changer de modèle de lego, changer de couleurs, les casser ou ne pas jouer, … Cela ne change rien fondamentalement.
Difficile d’y voir une limitation de notre libre-arbitre dans un tel contexte …

*Votre définition de l’Amour ne m’incite pas à y voir quelque chose de radicalement positif.
C’est assez embarrassant de songer que, en dépit des superlatifs, vous présentez une image peu attirante de l’Amour.


Je ne peux malheureusement faire passer une émotion, un sentiment à travers l’aridité des mots, d’autant que nous évoluons à travers ces textes dans un registre descriptif. Nous avons chacun une conception de l’amour et nous attendons les mots ou les situations qui nous correspondent pour déclarer qu’il s’agit d’amour.
C’est le cas pour nous et notre famille d’âme. Ce ne l’est pas pour d’autres. Quelqu’un aurait-il raison contre quelqu’un d’autre ? Non.

Nous définissons l’amour qui nous correspond par rapport à ce que nous avons vécu dans cette vie. Nous ferions mieux de nous ouvrir beaucoup plus quand on sait que tout notre environnement est Amour, vibration. Pourquoi une musique vous plaît-elle par exemple ? Parce que les vibrations qu’elle dégage sont en harmonie avec les vôtres. Pourquoi un paysage vous plaît-il ? Pour la même raison. Pourquoi un objet vous plaît-il ? Encore pour la même raison. Pourquoi un être vivant (végétal, animal, minéral) vous plaît-il ? Toujours la même chose.

Nous sommes donc énergie et nous vibrons à des vitesses différentes. Nous sommes à la recherche de vitesses équivalentes. Nous rejetons les vitesses inférieures et ne comprenons pas (pas encore) les vitesses supérieures.
C’est une description à nouveau. Sèche et impersonnelle. Lire des témoignages de NDE a provoqué chez moi des émotions et des sentiments très intenses par exemple. Vivre l’amour de mes proches, encore bien plus.
Je ne peux vous communiquer la sensation de l’amour Divin ni par des mots ni par autre chose d’ailleurs. En outre, nous ne pourrions le supporter tant son intensité nous dépasse. Se consumer d’amour a un vrai sens.

Rassurons-nous. Dieu Lui-même a des difficultés quand il utilise nos mots qui ne sont que des bruits auxquels nous donnons plus ou moins le même sens. C’est pour cela qu’Il utilise rarement les mots préférant de loin les émotions, les sentiments, … toutes formes de ressenti.

*Si l’on est parti pour explorer toutes les "modes" possibles au plan de l’horreur, on n’a pas fini.

Cela me semble bien être la voie choisie par la majorité d’entre nous. Ce n’est pourtant pas une obligation.

*Dois-je comprendre que la bonne attitude consiste à ne plus voir les imperfections ?
J’ai dû vous écrire que « voir des imperfections » est une façon de manger de l’Arbre de la connaissance du Bien et du Mal. C’est le signe de la séparation.


Il n’y a pas de bonnes ou de mauvaise attitude. Quand une imperfection a été dépassée, elle disparaît parce qu’elle est illusoire.
La séparation, au-delà du sens littéral de nos mythologies (et de la misogynie d’un traducteur hébreu), est le début de l’aventure. C’est le choix que nous avons fait ; celui de la dualité apparente. Nous tous. Nous avons décidé d’oublier nos origines réelles. Une aventure n’est pas une punition. Le texte de la Genèse des sumériens est bien plus parlant que celui de la Bible (pour la même histoire en fait).

*Quand il s’agit de D.ieu, béni soit-Il, et au lu de nos entretiens je peine à donner un sens à ces deux termes "amour " et "erreur".

Moi aussi. Mais il faut bien que nous utilisions les mots … faute de mieux.

(Les vies passées)

*Toutefois, je ne vois pas bien la portée de la simultanéité. (qui, de surcroît, ne libère en rien du poids de la temporalité)
D’autant que les témoignages de vies futures sont plutôt rares et moins crédibles.
Comme je vous l’ai dit, je peine à interpréter les témoignages de vies passées dans ce sens d’une continuité individuelle.


La portée de la simultanéité nous échappe forcément puisque nous sommes placés volontairement dans un contexte temporel excluant une autre vision.

Le temps est un raisonnement horizontal qui permet de décomposer en plusieurs moments les expériences et de les analyser prises seules à seules. La réalité est différente. Il n’existe qu’une phase permanente de création. La Création est un bloc-notes d’expériences empilées, toutes les feuilles distinctes mais toutes « en même temps et au même endroit (l’espace ou la distance n’existent pas non plus)». Le vrai médium le sait et il voit à travers les premières feuilles du bloc-notes.

J’ai évoqué la continuité plus haut dans le texte. On peut y revenir.

*Pourquoi voulez-vous des "lignées" distinctes de réincarnation (celle de Christophe distincte de celle de Pauline)
Il n’existe qu’une seule lignée ou mieux encore un seul Etre. Un grand nombre de consciences individuelles issues de cet Etre permet un grand nombre d’expériences différentes à travers le temps et l’espace dans notre univers, à travers d’autres dimensions dans d’autres univers. Tout simplement, si je puis dire.


*La sophistication des différents niveaux d’êtres qui "séparent" D.ieu, béni soit-Il, de mon âme incarnée donne un relief très particulier à l’hypothèse non-dualiste.

À quoi bon affirmer que chaque atome est D.ieu, béni soit-Il, si immédiatement on édifie une architecture séparée plus complexe que celle que nous propose l’hypothèse dualiste ?

Je serais surprise que, à l’instar de l’hypothèse dualiste, l’hypothèse non-dualiste rende compte de la nature profonde de D.ieu, béni soit-Il.
Je trouve, en effet, ces oppositions très matérialistes.


Dieu aime la variété des expériences à travers la variété des consciences. Il suffit de voir la richesse de notre faune et notre flore. Il aime aussi les reliefs très particuliers mais hiérarchiser les êtres est un non-sens. Bien, mal, haut, bas sont des concepts humains actuels.

Il n’y a aucun intermédiaire obligé entre vous et Dieu. Ou plutôt, il y a les intermédiaires que vous décidez. Certains prient un saint, d’autres s’adressent à Dieu. Peu importe.

L’architecture est celle de l’Amour. Elle est comme toujours à la fois très simple et terriblement compliquée. Mais, par définition, jamais séparée.

Personne ne peut rendre compte de la vérité ultime, de la nature profonde de Dieu mais nous connaissons Son essence et nous avons la compréhension de Lui-même qu’Il nous donne à travers nous. C’est déjà pas mal.
Les oppositions sont matérialistes en effet. Je ne me lasse pas de m’en écarter dans nos échanges.

*Adam ne peut pas se séparer de D.ieu, béni soit-Il, comme on coupe un jeu de cartes en deux tas avant de distribuer.
Là encore c’est terriblement matérialiste de croire que l’on peut poser sur deux étagères distinctes D.ieu, béni soit-Il, et la Création. Ce qui EST dans nul espace et dans nulle temporalité ne peut pas se mettre de côté.
Néanmoins, notre vie quotidienne est l’expérience de la multiplicité et de toutes sortes de distinctions.

Ainsi, dans un modèle non-dualiste comme le vôtre, la séparation est nécessaire pour rendre compte de nos observations quotidiennes.


On peut le dire comme cela, oui.

*Dans un modèle dualiste comme celui de la Bible, il n’y a pas de "séparation" puisque ce qui instaure l’apparence de la dualité est une création entièrement nouvelle où réside le Créateur dans le moindre recoin. Rien de ce qui est nouveau n’est étranger à D.ieu, béni soit-Il. Pour autant cela ne signifie pas que « tout est D.ieu, béni soit-Il », qui serait encore matérialiste.

Dans mon modèle, la séparation n’est qu’apparente. Les religions ont tenté de la rendre réelle pour assoir leur pouvoir mais c’est impossible.

Je veux bien entendre ou lire que « tout » n’est pas Dieu mais alors qui aurait créé ce qui n’est pas Dieu … Impossible aussi. Dieu est matériel aussi et une infinité d’autres choses que j’ignore complètement.

*Pour revenir à l’Humain... la "séparation" dont je parle est un acte issu d’une volonté.

Une volonté partagée. Tout à fait.

*Dans votre modèle c’est D.ieu, béni soit-Il, qui coupe le cordon en instituant la distinction et surtout en instaurant la règle de l’oubli.

Dieu, c’est vous … La rupture du cordon est toute symbolique. Une rupture réelle est par définition impossible aussi. Une mère coupe le cordon mais fondamentalement elle vit en son enfant (via son ADN par exemple).

*Dans ma lecture du mythe biblique, c’est l’Humain qui opte librement pour l’oubli.

Oui. En effet. En totale connivence, pas en conflit.

*« Vous êtes l’être éthérique mais l’être éthérique est plus grand que vous. »

Autrement dit, "je" EST "l’être éthérique" mais "l’être éthérique" N’EST PAS le "je" de la première proposition.
Pourquoi pas…

Ne faudrait-il pas plutôt dire quelque chose comme « Je suis une émanation de l’être éthérique » ? « Je suis une réalisation de l’être éthérique » ?
Pourquoi avoir deux expressions "âme supérieure" et "être éthérique" pour le même concept et pratiquer un usage aussi déroutant du verbe "être" ? Disons que pour moi, cela ne favorise guère ma compréhension fine.


Si. L’être éthérique/âme supérieure est vous aussi. Tout est dans tout. Emanation ou réalisation. Non. Vulgairement, je dirais « morceau » ou conscience individualisée dans les limites quantitatives et qualitatives de notre monde matériel. Désolé pour mes errements de vocabulaire …

*Je suis perplexe… comment « Dieu est aussi beaucoup d’autres choses » peut-il avoir un sens pour un non-dualiste ?

Je ne peux connaître toutes les formes qu’Il prend ni à quel point Il s’est individualisé. Le « tout » ne faisant qu’Un.

* »L’être humain fonctionne dans une logique d’armoire à tiroirs dans laquelle chaque tiroir a son appellation : le bien, le mal, la souffrance, la douceur, … »
Je ne crois pas que la logique aristotélicienne, bien que fort respectable, décrive le fonctionnement intellectuel de l’humain.

J’en veux pour preuve qu’aucun de ces quatre concepts ci-dessus n’accepte de définition rationnelle.


La raison ou la rationalité sont des concepts humains illusoires quand il s’agit de définir qui est l’Homme. Il a à peine objectivé quelques lois de son univers matériel. Sans plus.

La subjectivité ou plutôt la perception individuelle, l’idée que nous nous faisons de tel phénomène ou personne expliquent notre parcours évolutif. Ce n’est pas l’intellect qui est en jeu ici mais plutôt l’émotionnel et le sentiment.
Ces quatre concepts ne peuvent être définis parce que chacun s’en fait sa définition. C’est l’immense richesse de nos expériences.

*Il me semble que notre fonctionnement ressemble davantage à une logique des prédicats "flous", on reste dans l'analogique :
Par exemple, dans « cette voiture est bleue » le mot "bleue" reste difficile à définir. Je ne crois pas qu’il y ait un tiroir "bleu" pré-rempli dans mon cerveau. Il y a un tiroir "bleu" qui permet de ranger provisoirement certains trucs et pas d’autres.


L’armoire à tiroirs subjective, personnelle vaut comme comparaison pour un tout autre registre que le matériel. A notre stade d’évolution, seules quelques réalités matérielles peuvent être objectivées. Même pas le bleu … en effet.

*Et surtout, il y a des tiroirs vides pour qu'on y place provisoirement des trucs qui se ressemblent. Après, éventuellement, on place une étiquette sur le tiroir mais on n’a toujours pas de définition pour cette étiquette.
Aucun tiroir n’est vide dans le monde des émotions et des sentiments. Nous avons toujours un ressenti de cet ordre même s’il est très évolutif.


*Il me semble plus difficile d’identifier l’information qu’apporte une phrase comme « D.ieu est Amour ». Cette phrase suppose-t-elle que nous ayons auparavant très bien défini les mots "D.ieu" et "Amour" ?
A la fois très facile et impossible pour les deux notions. Les deux sont en nous. Il s’agit de les vivre ; les comprendre est sans intérêt dans la mesure ils nous sont révélés au fur et à mesure de notre élévation. Nous ne faisons ici que témoigner de cette élévation.


*Alors, est-ce une définition d’un terme par l’autre ? Avec « D.ieu est Amour » définit-on (ou bien, caractérisons-nous) D.ieu, béni soit-Il, ou l’Amour ?

Toujours sans réelle définition, la Bible dit que Dieu est esprit. J’ajouterai qu’esprit veut dire énergie en langage moderne et que cette énergie est l’Amour. Les deux me semblent interchangeables. Ce n’est qu’une question de vocabulaire. Certains nomment Dieu « la Source », « l’Origine », « la Lumière », « le Grand Esprit », … Tout cela peut convenir même si c’est assez enfantin.

*Ou bien est-ce encore un usage singulier du verbe "être" ? Serait-il plus légitime d’affirmer « D.ieu est Amour et D.ieu est beaucoup d’autres choses » ? « D.ieu est Amour et Amour est beaucoup d’autres choses que D.ieu »…

Inclusif. Dieu est Amour ; sous des formes que nous connaissons et sous d’autres que nous ne connaissons pas ou pas encore.

*Quand le verbe "être" perd sa fonction basique de copule, il faut alors lui trouver une définition.
Le verbe m’intéresse peu. Je l’utilise parce que je n’en connais pas d’autres aussi fort mais je considère plus le nom.


*Dans la perspective d’un usage strict de la copule, j’imagine volontiers un modèle non-dualiste banal qui affirmerait « pauline est le Divin » et le Divin n’est pas plus gros que pauline, Il y a coïncidence parfaite entre moi et le Divin.

Mais ce modèle s’empressera sûrement d’ajouter « d’un certain point de vue ».
Il y a coïncidence parfaite « pauline = Divin » mais seulement d’un certain point de vue.
Et ce qui est captivant est d’élucider de quel point de vue on parle.


On peut imaginer tous les points de vue mais un postulat me semble incontournable. Aucune réalité ou dimension ou illusion ou être vivant ou … ne peut être autre chose que Dieu.
Cela signifierait une autre cause première, un autre Créateur, une autre source ou énergie. Les trois « OMNI » empêchent cela.
La coïncidence est parfaite en effet entre Pauline et le Créateur. Elle est tout aussi parfaite avec X ou Y et avec tout ce qui existe que nous en ayons connaissance ou non.

*Il me semble que l’usage extensif que vous faites du verbe "être" contribue à laisser beaucoup de flou dans beaucoup de vos affirmations. Je suis convaincue que votre énumération des étages serait plus démonstrative si elle consentait à clarifier la question du point de vue.

Les étages ne sont pas à prendre au sens hiérarchique que donnent volontiers les humains à leurs réalités matérielles. Si c’est malgré tout le cas, changeons de champ sémantique.
Je ne vois pas bien quel verbe je pourrais utiliser. Pas évident ça …

*J’ai un peu honte de vous solliciter à ce point. Après tant de temps passé à mon édification je comprendrais votre lassitude.
Quoi qu’il en soit je vous remercie encore pour votre patience.


C’est toujours un réel plaisir.

Affectueusement.

Christophe.
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedDim 15 Mar 2015, 4:52 am

Mon cher Christophe,


Après avoir essayé maintes façon d’appréhender votre message et ma réponse, j’ai eu l’idée pour modérer le risque d’éparpillement de recentrer notre échange sur un ou deux points précis par contribution.

Pour faire court, une fois n’est pas coutume, permettez-moi de m’interroger d’abord sur le non-dualisme.

Quand vous dites « Le Divin ne prend pas de décisions.  <…> Il en va tout autrement de votre être éthérique incarné ou non qui lui fait face à une foule de décisions possibles. » il est difficile pour moi de dire que le Divin et l’être éthérique ne sont pas deux du point de vue de la volonté. Au plan de la volonté il y en a un qui veut et l’autre pas, il y a dualité. La non-dualité est ailleurs…

De même « Il observe. Il conseille. Il guide sur demande » suggère qu’au niveau de l’action, il y a bien dualité entre Celui qui conseille et celui qui demande. Au plan de l’action, il y a dualité. La non-dualité est ailleurs…

De même avec « La coïncidence est parfaite en effet entre Pauline et le Créateur » je ne vois pas où vous situez la coïncidence puisque j’ai été créée pour expérimenter dans l’ignorance ce que le Divin connaît sans l’avoir expérimenté. Ainsi du point de vue de l’expérience, nous sommes deux. La non-dualité n’est donc pas dans l’expérimentation.

Enfin, pour paraphraser votre « L’enfer terrestre ou dans l’au-delà est strictement incompatible avec la nature Divine » je ne vois pas bien ce qu’il y a de compatible entre l’activité d’Hitler et la nature divine. De sorte que j’en déduis que la non-dualité ne situe pas non plus au niveau de la nature.

Alors que voulez-vous dire exactement par non-dualité ?

J’ai déjà pu écrire qu’il est très simple intellectuellement de proclamer que nous sommes un, que la partie est identique au tout… bref ! il est aisé de proclamer la non-dualité mais il est plus difficile de s’y tenir et de veiller à n’opérer aucune distinction au sein du Divin.

Mais surtout,
si pour rendre compte du réel on est amené à opérer certaines distinctions il me semble qu’il devient nécessaire de préciser ce que signifie au juste la non-dualité et où se situe exactement cette identité puisqu’elle n’est ni dans la volonté, ni dans l’action, ni dans l’expérimentation, ni dans la nature, ni ici, ni là…

Pardonnez-moi si je peine à savoir sur quel plan se situe la non-dualité.

Bien sûr, il est possible d’affirmer que la distinction est de l’ordre de l’illusion mais cela n’évacue pas la question lancinante puisqu’il s’agit de savoir où s’arrête cette illusion : une fois qu’on a balayé toute illusion, c’est-à-dire quand on a éliminé tout ce qui suggère que le Divin ne coïncide pas parfaitement avec pauline, qu’est-ce qui fonde l’affirmation « le Divin coïncide parfaitement avec pauline ».
Il me semble que cette "coïncidence parfaite" doit pouvoir être située au moins de manière allusive ou allégorique… et non pas uniquement affirmée catégoriquement.

Peut-être un élément de réponse se trouve dans votre affirmation : « Aucune réalité ou dimension ou illusion ou être vivant ou … ne peut être autre chose que Dieu. Cela signifierait une autre cause première, un autre Créateur, une autre source ou énergie. Les trois "OMNI" empêchent cela. »

D’abord, je ne crois pas que les notions de Cause première ou de Créateur sous-entendent que la Cause première aurait une cause ni que le Créateur aurait été créé.
Si le Créateur a TOUT créé, il n’a pas lui-même de créateur. Si la cause est PREMIÈRE il n’y en a pas de "zéroième". Je note incidemment que les trois OMNI suggèrent que le Divin n’a pas besoin d’aide pour exister au contraire du TOUT qui n’existe que selon la volonté du Créateur.

Puis, quelle que soit notre ontologie dualiste ou non, il peut rester pertinent de s’interroger sur la Cause première de votre Divin et sur son éventuel Créateur. Je ne vois pas bien l’intérêt de la non-dualité sur ce plan.
Si on admet la question « Pourquoi existe-t-il "quelque chose" plutôt que rien ? » la non-dualité n’apporte pas de réponse décisive, à mon avis.
Dans une perspective où n’existerait que l’Un, non seulement l'existence de ce UN reste énigmatique , mais de surcroît la multiplicité l’est aussi.

Enfin et surtout, j’ai l’impression à vous lire (notamment votre « ne peut être autre chose que… » et votre « le Divin peut contenir… » ) qu’avec ses parties et avec ses contenus, votre Divin est appréhendé sous une sorte de matérialité, disons qu’Il ressemble à un concret idéal.

Cela me fait songer à toutes les questions (et réponses et démonstrations…) scolastiques du genre « L’Infini peut-Il avoir des parties ? », questions qui sont à mes yeux beaucoup plus "physiques" que "métaphysiques".

Pour moi, je serais surprise que le Divin soit "autre chose" que le réel pour la simple raison qu’Il n’est rien et que je vois mal comment il pourrait en être autrement. Je note ici que l’avantage du Rien c’est qu’Il n’a pas besoin de créateur…

D’ailleurs même le mot "autre" me met confusément mal à l’aise ce qui a pour conséquence que je ne pourrai pas adopter aisément un formalisme "inclusif" qui confesse que le Divin serait à la fois "Autre" et "Pas-autre"…

Bien sûr, pour parler du Divin nous utilisons des mots nécessairement inappropriés mais il faut peut-être s’interroger pourquoi l’expression du non-dualisme devient si concrète ?
Pourquoi, même dans "l’inclusif" et même dans les NDE, le concret prend apparemment le dessus au point de se faire rencontrer concrètement deux mêmes "moi" ?
Pourquoi en vient-on à une sorte de théorie des ensembles manipulant subtilement des concepts particulièrement élaborés ?

Même votre affirmation ( consensuelle mais assez peu "non-dualiste" ), « le corps est recyclé » me paraît exagérément matérielle, comme si le corps n’était qu’un paquet de matière qui passerait d’une forme à d’autres, d’un usage à d’autres... Si tant est que le mot "matière" ait un sens, ce paquet de matière n’est que la partie émergée de l’iceberg, elle n’est que la manifestation locale et datée d’une idée éternelle qui n’a pas vocation à se "recycler".
Selon moi, le corps de pauline existe éternellement, mais évidemment pas sous la forme d’un gros paquet de particules.

Ici, m’apparaissent deux niveaux de "pourquoi".
Le premier est « Pourquoi ne peut-on pas adopter un autre vocabulaire et un autre formalisme qui rendrait mieux compte du non-dualisme ? »
Est-ce ineffable ?
Pourquoi pas !
Mais alors ce soupçon d’ineffable introduit le second niveau de pourquoi : « Si c’est ineffable, alors pourquoi consentir à ce vocabulaire et à ce formalisme "concrets" peu appropriés ? quel en est l’impact pour nous, dans notre vie ? »

Et par exemple, sur quelle façon de vivre débouche l’adhésion à ce formalisme complexe qui monte courageusement à l’assaut de l’ineffable ?

On peut, en effet, aisément convenir que si des métaphysiques sont différentes alors elles peuvent induire des morales différentes et des attitudes différentes vis-à-vis des aléas de la vie.

Dans cette perspective, celui qui professe un athéisme non spiritualiste, ou l’athée qui croit en un univers tissé d’influences mystérieuses et complexes, ou le monothéiste qui croit au courroux divin, ou celui qui croit au pardon divin, ou le non-dualiste qui croit en la logique rétributive d’une "Loi de Karma à la sauce occidentale" ou encore celui qui, comme vous, croit en une "progression évolutive"… n’appréhenderont pas la vie de la même façon.

Ce qui paraît souvent décisif dans ce passage de la métaphysique théorique à la métaphysique "pratique" c’est l’écart et la mise en perspective entre ce que nous ressentons spontanément et ce que notre conscience métaphysique perçoit et construit, comme par exemple la distance entre ce que nous aurions spontanément envie de faire et ce que notre conscience nous invite à préférer, ou encore la distance entre une souffrance très concrète et le sens que l’on pourrait lui donner…

Ce qui est troublant dans votre modèle, c’est que vous semblez disposer sur le même plan deux réactions face une société "imparfaite", celle d’Hitler et celle de Mère Teresa et que vous en déduisez une forme d’indifférentisme, à suggérer ainsi qu’ils sont tous deux représentatifs du même amour et que des deux il n’y a pas une conduite meilleure que l’autre.
Et, à vous lire, celles et ceux qui prôneraient l’exemple de Mère Teresa ne feraient que défendre un point de vue singulier n’ayant pas davantage de légitimité qu’un autre.

C’est pourquoi je me demande si face à une situation concrète vos convictions non-dualistes peuvent peser sur votre jugement et sur action et, le cas échéant, quelles orientations vos convictions non-dualistes donnent-elles à votre vie.

Mais peut-être suis-je trop indiscrète…


Très amicalement
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 19 Mar 2015, 3:52 am

Chère Pauline,

*Après avoir essayé maintes façon d’appréhender votre message et ma réponse, j’ai eu l’idée pour modérer le risque d’éparpillement de recentrer notre échange sur un ou deux points précis par *contribution.

*Pour faire court, une fois n’est pas coutume, permettez-moi de m’interroger d’abord sur le non-*dualisme.  


Expliquer le non-dualisme dans le monde de la dualité est un sacré défi mais je m’y attelle. Le postulat de base est toutefois toujours le même : il ne peut exister par définition que Dieu. La dualité nous paraît toutefois très réelle.  Elle est une illusion que nous dépassons tous par moments.

*Quand vous dites « Le Divin ne prend pas de décisions.  <…> Il en va tout autrement de votre être éthérique incarné ou non qui lui fait face à une foule de décisions possibles. » il est difficile pour moi de dire que le Divin et l’être éthérique ne sont pas deux du point de vue de la volonté. Au plan *de la volonté il y en a un qui veut et l’autre pas, il y a dualité. La non-dualité est ailleurs…

Non.  Pas de dualité.  Le Divin n’a eu qu’une seule volonté tout comme il n’a pris qu’une décision y liée et Il les a mises en place.  C’est en plus une décision commune entre la Source et tous les êtres éthériques temporairement et volontairement distincts de La Source.  Ainsi, Dieu a doté de consciences distinctes des parties de Lui-même.  Pour que cela fonctionne, l’oubli des origines était évidemment indispensable.  Oubli de plus en plus ténu comme nous l’avons vu.
L’idée première de Dieu dans Sa Seule conscience a été la séparation en consciences autonomes et la décision collective est la Création.

*De même « Il observe. Il conseille. Il guide sur demande » suggère qu’au niveau de l’action, il y a bien dualité entre Celui qui conseille et celui qui demande. Au plan de l’action, il y a dualité. La non-*dualité est ailleurs…

Toujours pas.  De manière imagée, il y a un gros aimant métallique (c’est le cas de le dire …) qui attire un petit aimant à travers un labyrinthe.  Ils sont tous les deux de même essence et ont la même volonté.  Le gros guide le petit qui se dirige vers l’endroit où l’intensité est la plus forte.  L’action est commune, de même nature ; seule l’intensité varie en fonction de la puissance des aimants respectifs.

La comparaison n’est pas si mauvaise ; nous sommes une énergie.  La fusion est l’objectif des deux aimants.  Une fois assemblés, ils sont à la fois un et deux aimants.  Telle est la volonté de notre âme, rejoindre sa Source.
On le retrouve à nouveau dans les témoignages NDE du style : «J’étais enfin rentré à la maison » ou « Je faisais partie de l’univers comme une brique dans un mur, à la fois Un et à la fois distinct ».

*De même avec « La coïncidence est parfaite en effet entre Pauline et le Créateur » je ne vois pas où vous situez la coïncidence puisque j’ai été créée pour expérimenter dans l’ignorance ce que le Divin connaît sans l’avoir expérimenté. Ainsi du point de vue de l’expérience, nous sommes deux. La *non-dualité n’est donc pas dans l’expérimentation.

Bin non … C’est vous qui faites l’expérience en tant que Dieu.  Après s’être distinct en un nombre indéterminable de consciences, la question qu’Il s’est posée à Lui-même a été de savoir qui veut faire l’expérience de quoi.  Pour réaliser cette expérience de la manière la plus sérieuse ou suffisamment réelle, il fallait quitter la Source et oublier ses origines.  Sans quoi, l’expérience ne peut être réalisée.  En effet, des émotions, des ressentis comme la colère ou la frustration ou encore l’amour au sens terrestre n’existent pas dans la Plénitude Divine.  Comment dès lors aurions-nous pu faire l’expérience de quelque chose que nous aurions su ne pas exister.  Il fallait donc un décor et des acteurs pour que nous y croyions vraiment une fois incarnés.

Et ça marche …  Jusqu’au jour où cela ne marche plus parce que certains sont allés voir derrière le décor.  Le décor a vocation à s’estomper puis à disparaître.

Même le Christ, avec toute Sa pédagogie, était souvent étonné des réactions de Ses contemporains.  Il répétait souvent : « Ne vois-tu pas ceci ? » ou « N’as-tu pas compris cela ? »

*Enfin, pour paraphraser votre « L’enfer terrestre ou dans l’au-delà est strictement incompatible avec la nature Divine » je ne vois pas bien ce qu’il y a de compatible entre l’activité d’Hitler et la nature divine. De sorte que j’en déduis que la non-dualité ne situe pas non plus au niveau de la *nature.


Nous revenons au postulat de base qui est de savoir ce qui pourrait exister ou vivre en dehors du Divin.  Rien sauf à considérer un autre Dieu … ce qui n’a pas beaucoup de sens sans doute.
J’imagine l’exaltation des âmes nouvellement distinctes devant la possibilité d’expérimenter autre chose que ce qu’elles sont et même le contraire de ce qu’elles sont.  Le Non-Dieu.  Le Non-Dieu le plus puissant parfois.
J’imagine aussi le désarroi de l’âme qui teste ce genre de Non-Dieu.  Nous connaissons bien ce désarroi.
Je reprendrais ici un texte illustratif issu d’un dialogue que vous connaissez :

« Il y avait jadis une âme qui se savait lumière. Comme c'était une âme neuve, elle avait hâte de faire des expériences. «Je suis la lumière, disait-elle. Je suis la lumière.»

Mais elle avait beau le savoir et le dire, cela ne remplaçait pas l'expérience de la chose. Et dans le Royaume d'où émergeait cette âme, il n'y avait que de la Vie.

Chaque âme était grande, chaque âme était magnifique et chaque âme luisait de l'éclat de Mon imposante lumière.

Alors, la petite âme en question était comme une chandelle au soleil. Au milieu de la plus grande lumière dont elle faisait partie, elle ne pouvait ni se voir, ni faire elle-même l'expérience de Qui et de Ce Qu'Elle Est Vraiment.

Alors, cette âme se mit à aspirer de plus en plus à se connaître.

Et si grande était son aspiration qu'un jour Je lui dis: «Sais-tu, Petite, ce que tu dois faire pour satisfaire ton aspiration?»

«Quoi donc, Dieu? Quoi? Je ferais n'importe quoi!» dit la petite âme.

«Tu dois te séparer de nous, lui répondis-Je, puis tu dois invoquer l'obscurité sur toi.»

«Qu'est-ce que l'obscurité, ô Divin?» demanda la petite âme.

«C'est ce que tu n'es pas», lui répondis-Je, et l'âme comprit.

Alors, c'est ce que fit l'âme : elle se détacha du tout et se rendit même dans un autre royaume. Et dans ce royaume, l'âme avait le pouvoir d'invoquer dans son expérience diverses sortes d'obscurité. C'est ce qu'elle fit.

Mais au milieu de toute l'obscurité, elle s'écria : «Père, Père, pourquoi m'as-Tu abandonnée ?»

Mais Je ne t'ai jamais abandonné, Je te suis toujours fidèle, prêt à te rappeler Qui Tu Es Vraiment; prêt, toujours prêt, à te ramener chez toi.

Par conséquent, sois une lampe dans l'obscurité et ne la maudis pas.

Et n'oublie pas Qui Tu Es au moment où tu seras encerclé par ce que tu n'es pas. Mais loue la création, au moment même où tu cherches à la changer.

Et sache que ce que tu feras au moment de ta plus grande épreuve sera peut-être ton plus grand triomphe. Car l'expérience que tu crées est une affirmation de Qui Tu Es — et de Qui Tu Veux Être. »

Le non-Dieu est bien compatible avec la nature Divine mais il ne L’a défini pas.

*J’ai déjà pu écrire qu’il est très simple intellectuellement de proclamer que nous sommes un, que la partie est identique au tout… bref ! il est aisé de proclamer la non-dualité mais il est plus difficile *de s’y tenir et de veiller à n’opérer aucune distinction au sein du Divin.

Plus qu’intellectuellement, il s’agit de notre perception intuitive à laquelle nous prêtons si peu d’attention.  Oui, il est difficile de s’y tenir.  Cela demande un gros effort de correction des pensées permanent alors que nous sommes pris par les charmes ou les catastrophes de la dualité.

*Mais surtout,
si pour rendre compte du réel on est amené à opérer certaines distinctions il me semble qu’il devient nécessaire de préciser ce que signifie au juste la non-dualité et où se situe exactement cette identité puisqu’elle n’est ni dans la volonté, ni dans l’action, ni dans l’expérimentation, ni dans la nature, ni ici, ni là…

*Pardonnez-moi si je peine à savoir sur quel plan se situe la non-dualité.


Elle est bien dans la volonté, dans l’action et dans l’expérimentation ainsi que dans la nature et tout autre contexte que nous oublions ici.  Cf. supra.

*Bien sûr, il est possible d’affirmer que la distinction est de l’ordre de l’illusion mais cela n’évacue pas la question lancinante puisqu’il s’agit de savoir où s’arrête cette illusion : une fois qu’on a balayé toute illusion, c’est-à-dire quand on a éliminé tout ce qui suggère que le Divin ne coïncide pas parfaitement avec pauline, qu’est-ce qui fonde l’affirmation « le Divin coïncide parfaitement avec pauline ».
Il me semble que cette "coïncidence parfaite" doit pouvoir être située au moins de manière allusive *ou allégorique… et non pas uniquement affirmée catégoriquement.


La coïncidence parfaite réside dans votre essence.  Je dirais votre ADN, la matière dont vous êtes composée (les allusions à la matière ne sont qu’illustratives bien sûr), votre nature la plus intime, votre conscience, votre petite voix intérieure, …  Vous êtes composée de cette même énergie, fraction temporaire de la Conscience Universelle, détachée en mission.

Ce qui est illusion est tout ce que vous (nous) considérez comme distinct, séparé.  Tout l’est en apparence et rien ne l’est effectivement.  C’est le scénario de la Création.  Très réel mais illusoire.

Le Christ le disait comme ceci : Jean 10-29 Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous; et personne ne peut les ravir de la main de mon Père. 30 Moi et le Père nous sommes un. 31 Alors les Juifs prirent de nouveau des pierres pour le lapider.…

Les Juifs voulaient continuer à vivre dans l’illusion de la séparation n’ayant pas compris parmi d’autres choses qu’il n’y a pas de différence d’essence entre le Christ et eux ; juste une différence (de taille) d’évolution.  Rien n’a beaucoup changé depuis pour l’humanité qui évolue très lentement.  

Il n’y a donc rien d’allégorique.  C’est vraiment très concret.

*D’abord, je ne crois pas que les notions de Cause première ou de Créateur sous-entendent que la Cause première aurait une cause ni que le Créateur aurait été créé.
Si le Créateur a TOUT créé, il n’a pas lui-même de créateur. Si la cause est PREMIÈRE il n’y en a pas de "zéroième". Je note incidemment que les trois OMNI suggèrent que le Divin n’a pas besoin d’aide *pour exister au contraire du TOUT qui n’existe que selon la volonté du Créateur.


En effet, le Créateur n’a pas été créé.  La cause première est plus une intention, une volonté de Sa part.  Une seule.  Il n’a en effet pas besoin d’aide pas plus que le TOUT (même s’il est indéfini) qui est Lui-même sous n’importe quelle forme.

*Puis, quelle que soit notre ontologie dualiste ou non, il peut rester pertinent de s’interroger sur la Cause première de votre Divin et sur son éventuel Créateur. Je ne vois pas bien l’intérêt de la non-dualité sur ce plan.
Si on admet la question « Pourquoi existe-t-il "quelque chose" plutôt que rien ? » la non-dualité n’apporte pas de réponse décisive, à mon avis.
Dans une perspective où n’existerait que l’Un, non seulement l'existence de ce UN reste *énigmatique , mais de surcroît la multiplicité l’est aussi.


Sa cause première ou sa volonté est de se connaître Lui-même, expérimentalement et par le jeu des opposés.

Il existe ce que la Conscience Universelle unifiée ou individualisée souhaite créer par sa pensée créatrice sans aucune limite d’aucune sorte.  A la place d’énigmatique, j’utiliserais « indescriptible » ; tout comme la multiplicité en effet.

*Enfin et surtout, j’ai l’impression à vous lire (notamment votre « ne peut être autre chose que… » et votre « le Divin peut contenir… » ) qu’avec ses parties et avec ses contenus, votre Divin est *appréhendé sous une sorte de matérialité, disons qu’Il ressemble à un concret idéal.

Il y a bien une « mécanique céleste » dont nous connaissons infiniment peu.  Juste quelques règles de l’univers espace/temps.  Je touche souvent aux limites du vocabulaire, c’est un fait.  « Idéal » est un jugement de valeur selon nos consciences.

*Cela me fait songer à toutes les questions (et réponses et démonstrations…) scolastiques du genre « L’Infini peut-Il avoir des parties ? », questions qui sont à mes yeux beaucoup plus "physiques" que "métaphysiques".

Pour moi, je serais surprise que le Divin soit "autre chose" que le réel pour la simple raison qu’Il n’est rien et que je vois mal comment il pourrait en être autrement. Je note ici que l’avantage du *Rien c’est qu’Il n’a pas besoin de créateur…


Ce que vous regardez, ce que vous considérez existe.  Il existe pour vous pas pour quelqu’un d’autre qui fait exister autre chose.  Ceci est valable à l’échelle individuelle ou à l’échelle mondiale.  Le Rien aussi a besoin d’un créateur pour exister.  Il faut que quelqu’un y pense et veuille voir ce que c’est.

Nous avons commencé à comprendre cela.  La physique quantique nous montre qu’une réalité dépend de la position de l’observateur.  C’est donc l’observateur qui crée sa réalité.

Ainsi, si vous pensez que l’infini est composé de parties alors il en sera ainsi.  La seule question qui nous est posée est toujours la même : « Que choisis-tu de créer ? »

Chacune de vos pensées crée un univers.  Vous créez les vôtres et vous vous promenez dans ceux des autres par curiosité.

*D’ailleurs même le mot "autre" me met confusément mal à l’aise ce qui a pour conséquence que je ne pourrai pas adopter aisément un formalisme "inclusif" qui confesse que le Divin serait à la fois *"Autre" et "Pas-autre"…

A nouveau, ce que vous souhaitez que le Divin soit, Il le sera.  C’est votre privilège de créatrice ; le cadeau que Dieu s’est fait à Lui-même.  Il y a toutefois une vérité ultime.  C’est celle du retour de toutes les âmes à l’Unité.  La fin de l’aventure avant la suivante.  Le « moment » où toutes les expériences ont été accomplies par tout le monde.

Si vous voyez un Dieu gigantesque âgé avec une grande barbe assis sur un trône qui rend des sentences, c’est  OK pour cela.  Si vous voyez Dieu dans le sourire d’un enfant, c’est juste aussi.  Tout est possible.  Quel est votre choix ?  Ce choix, vous le créez et même le matérialisez et vous l’appelez « réel ».  Il l’est pour vous jusqu’à ce que vous changiez d’avis.

*Bien sûr, pour parler du Divin nous utilisons des mots nécessairement inappropriés mais il faut peut-être s’interroger pourquoi l’expression du non-dualisme devient si concrète ?
Pourquoi, même dans "l’inclusif" et même dans les NDE, le concret prend apparemment le dessus au point de se faire rencontrer concrètement deux mêmes "moi" ?
Pourquoi en vient-on à une sorte de théorie des ensembles manipulant subtilement des concepts *particulièrement élaborés ?


Parce que nous concrétisons nos créations dans des environnements qui nous correspondent.  Nous observons nos ensembles respectifs, les décrivons, les comparons en soulignant les ressemblances et les divergences.  Nous n’avons qu’une seule question à l’esprit : »Qui suis-je ? ».  Nous répondons à cette question depuis la nuit des temps et pour l’éternité (sans définir les concepts) par tous nos choix, toutes nos créations.

La « mort » ne met pas fin à cela mais elle répond à toutes les questions.  Pas au désir d’expérimenter toutes les réponses par contre.

*Même votre affirmation (consensuelle mais assez peu "non-dualiste" ), « le corps est recyclé » me paraît exagérément matérielle, comme si le corps n’était qu’un paquet de matière qui passerait d’une forme à d’autres, d’un usage à d’autres... Si tant est que le mot "matière" ait un sens, ce paquet de matière n’est que la partie émergée de l’iceberg, elle n’est que la manifestation locale et datée d’une idée éternelle qui n’a pas vocation à se "recycler".
Selon moi, le corps de pauline existe éternellement, mais évidemment pas sous la forme d’un gros *paquet de particules.


Le corps matériel est recyclé dans l’univers matériel.  Il est en effet un paquet de matière d’une construction divinement ingénieuse.  Tout comme la mère transmet la Vie, le corps recyclé aussi.  La matière solide est une énergie vibratoire de basse fréquence.
En effet, votre corps existe éternellement.  Détaché ou fusionné.

*Ici, m’apparaissent deux niveaux de "pourquoi".
Le premier est « Pourquoi ne peut-on pas adopter un autre vocabulaire et un autre formalisme qui rendrait mieux compte du non-dualisme ? »
Est-ce ineffable ?
*Pourquoi pas !


Ne réinventons pas la roue.  Non-dualisme n’est qu’un mot.  Les explications qui l’accompagnent sont plus parlantes (j’espère).

Le meilleur concept reste celui de la Trinité à mon sens.  A la fois distinct et à la fois UN.  Le UN étant la vérité « supérieure ». Dans la Trinité, le Fils, c’est vous.

Ainsi, le Père crée.
Le Fils expérimente.
L’Esprit-Saint transmet l’expérience.

Voilà un autre vocabulaire.  Choisissons n’importe lequel qui nous convienne.

*Et par exemple, sur quelle façon de vivre débouche l’adhésion à ce formalisme complexe qui monte courageusement à l’assaut de l’ineffable ?

On peut, en effet, aisément convenir que si des métaphysiques sont différentes alors elles peuvent induire des morales différentes et des attitudes différentes vis-à-vis des aléas de la vie.

Dans cette perspective, celui qui professe un athéisme non spiritualiste, ou l’athée qui croit en un univers tissé d’influences mystérieuses et complexes, ou le monothéiste qui croit au courroux divin, ou celui qui croit au pardon divin, ou le non-dualiste qui croit en la logique rétributive d’une "Loi de Karma à la sauce occidentale" ou encore celui qui, comme vous, croit en une "progression *évolutive"… n’appréhenderont pas la vie de la même façon.


Tout à fait, oui.  Ce sont des tentatives humaines de comprendre l’incompréhensible.  C’est en fait sans beaucoup d’intérêt de tenter de définir ou d’essayer de faire le tour de ces questions.  Tout est justement dans la façon d’aborder sa vie et de pouvoir en changer quand on le souhaite.

Aucune théorie n’a un sens exhaustif et la théorie même est inutile ou plutôt elle peut se résumer en quelques mots.  Ce que vous appelez « progression évolutive » n’est en fait que l’accumulation d’expériences d’abord moins en lien avec notre essence et ensuite plus en harmonie avec ce que nous sommes tous.  Le mouvement du Divin va de la dispersion à l’union tout comme notre univers se dilate puis se contracte.

Autant nos expériences sont différentes autant notre nature est la même.

Nous nous définissons par ces appellations et nous créons une harmonie temporaire de pensées et de sentiments autour des concepts que recouvrent ces positions.

Cela nous convient un moment et puis nous créons « plus » que cela parce que nous percevons que nous sommes aussi autre chose et que nous voulons nous revendiquer d’autre chose.  Petit à petit, nous retrouvons qui nous sommes vraiment : un être d’amour absolu.

*Ce qui paraît souvent décisif dans ce passage de la métaphysique théorique à la métaphysique "pratique" c’est l’écart et la mise en perspective entre ce que nous ressentons spontanément et ce que notre conscience métaphysique perçoit et construit, comme par exemple la distance entre ce que nous aurions spontanément envie de faire et ce que notre conscience nous invite à préférer, ou *encore la distance entre une souffrance très concrète et le sens que l’on pourrait lui donner…

Nous sommes un être fait de trois parties.  La volonté des trois entités n’est harmonieuse que chez les grands maîtres.  Nos disharmonies créent des ressentis mitigés, étranges, douloureux parfois.

*Ce qui est troublant dans votre modèle, c’est que vous semblez disposer sur le même plan deux réactions face une société "imparfaite", celle d’Hitler et celle de Mère Teresa et que vous en déduisez une forme d’indifférentisme, à suggérer ainsi qu’ils sont tous deux représentatifs du même amour et que des deux il n’y a pas une conduite meilleure que l’autre.
Et, à vous lire, celles et ceux qui prôneraient l’exemple de Mère Teresa ne feraient que défendre un *point de vue singulier n’ayant pas davantage de légitimité qu’un autre.


La légitimité est une invention humaine, tout comme « meilleur » ou « moins bon ».  Elle permet à chacun de situer son niveau de conscience actuel.

La majeure partie des gens trouvent notre société très bien comme elle est.  Si cette majorité avait un autre avis, le monde serait différent.

L’indifférentisme n’est pas le mien mais celui du Divin.  Ce n’est pas non plus de l’indifférentisme mais le constat de la perfection de Son Plan.  Ce n’est pour moi qu’une théorie puisque mon niveau de conscience ne me permet pas encore de voir l’harmonie en toute chose.

Pourtant, j’en suis fermement convaincu mais je n’en ai pas encore fait l’expérience. Cela viendra.  Au stade actuel,  j’ai une position de rejet total de l’expérience « Hitler » parce que je l’ai déjà expérimentée à mon échelle et une position d’adhésion totale de l’expérience « Mère Thérésa » parce que je ne l’ai pas encore expérimentée.

*C’est pourquoi je me demande si face à une situation concrète vos convictions non-dualistes peuvent peser sur votre jugement et sur action et, le cas échéant, quelles orientations vos convictions non-dualistes donnent-elles à votre vie.

*Mais peut-être suis-je trop indiscrète…


Peser et jugement ne sont pas les mots que j’utiliserais.  Quant aux orientations, c’est très large comme spectre.  Je préfèrerais répondre à des questions plus orientées.

Je perçois plutôt de l’intérêt que de l’indiscrétion.  Cela me fait bien plaisir.

Affectueusement.

Christophe.

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 02 Avr 2015, 10:06 am

Très cher Christophe,

De loin en loin, nos échanges se poursuivent. Je vous en remercie.

Le Divin décide ?
Je m’interrogeais car vous aviez écrit initialement « Le Divin ne prend pas de décisions ». Désormais, avec votre « il n’a pris qu’une décision » cela me paraît plus simple, j’imagine qu’il s’agit d’une décision à l’échelle du Divin, donc qui contient toutes les décisions possibles de tous les êtres possibles selon tous les scénarios possibles.

Encore que…
Est-ce la Source qui décide la distinction en même temps que tout le reste, mais alors il est exagéré, du moins mes yeux, de dire que cette unique décision est collective. Ou bien est-ce qu’il y a eu deux décisions l’un pour créer la distinction et l’autre pour collectivement décider tout le reste ? Bien sûr, tout est simultané mais au plan logique l’une est la condition de l’autre.

Cette histoire de « l’une est condition de l’autre » pose peut-être une question de fond : quand vous jetez un vase par terre et qu’il se brise en mille morceaux, le vase brisé est-il "identique" au vase intact ? Chaque morceau est-il le vase ? Peut-être, mais de quel point de vue ?
Parler de non-dualité c’est d’une part dire qu’avant ou après la distinction c’est toujours le même Divin, et d’autre part que chaque "partie" est le Divin.

Si le Divin ne désigne que la substance, le matériau du vase, par exemple la porcelaine, pas trop de soucis : vous jetez de la porcelaine par terre, elle reste porcelaine et chaque morceau est porcelaine. Mais ces morceaux ont-ils la même contenance que le vase initial ? Bien sûr, il est possible de l’affirmer mais ne serait-ce pas un jeu rhétorique ?

Qu’est-ce qui fait dire que, distinction ou pas, le Divin ne change pas ? Avec ces péripéties, où réside l’immuabilité du Divin ?

Avec ce que certains appellent la Très Sainte Trinité nous avons une difficulté intellectuelle du même ordre qu’avec la non-dualité.

Je peux aisément confesser que le Père et le Fils et le Saint-Esprit sont Un, mais je ne peux consentir à parler d’identité, car l’identité est l’égalité parfaite à tous les points de vue, l’identité désigne la même réalité avec la même histoire sous des noms différents et aucun moyen de distinguer l’un de l’autre.
Je confesse également qu’ils entretiennent entre eux une relation d’altérité et je répugne néanmoins à les dénombrer.
Ils sont donc Un d’un certain point de vue (d’aucuns parlent de leur unique "ousia"), et ils sont donc distincts d’un autre point de vue (les mêmes parleront de "prosopon" distincts). Bien sûr, ousia et prosopon ne sont que des mots pour essayer de cerner quelque chose qui nous dépasse.

Voilà pourquoi je m’interroge sur le Divin : Qu’est-ce la distinction, qu’est-ce qu’elle distingue ?
Sous quel angle sommes-nous un ? sous quel angle sommes-nous autres ?
Et éventuellement, comment concevoir que l’on soit un et autres sous tous les angles ?


L’aimant

Dans l’exemple des aimants, les verbes employés (attire, guide) montrent qu’il y a un actif et l’autre qui suit, à l’image d’une maman qui emmène sa fille à l’école. Enfin, votre exemple est intéressant car il relativise l’importance de l’essence : celui qui est attiré et guidé pourrait très bien ne pas être un "petit aimant", il lui suffirait d’être un bout de fer.

Quel est le Divin qui expérimente ?
Je fais l’expérience en tant que Divin décomposé et non pas en tant que Divin sans distinction. Selon vos propos, le Divin sans distinction ne pouvait pas expérimenter, tandis que le Divin décomposé le peut et Il attend que je le fasse pour Lui, ainsi au plan de l’expérience ce ne sont pas les mêmes, il y a bien dualisme.
Il attend que je le fasse pour Lui… Il y a donc chez le Divin trois états distincts le « Divin sans distinction », le « Divin qui attend l’expérience » et le « Divin qui vit l’expérience ». Se peut-il qu’ils soient un ?

Mais le plus important c’est que si rien ne se perd… alors « des émotions, des ressentis comme la colère ou la frustration ou encore l’amour n’existent pas dans la Plénitude Divine » sont déjà dans le Divin ? Ils ne peuvent pas être "à côté", ils ne peuvent pas être "plus tard" car le temps n’existe pas…
Se peut-il qu’existe ce qui n’existe pas dans la plénitude divine ?
Si oui, il y a dualité.

Par conséquent, pourquoi penser que « des émotions, des ressentis comme la colère ou la frustration ou encore l’amour n’existent pas dans la Plénitude Divine » ? qu’est-ce qui vous fait croire que la plénitude divine, c’est-à-dire l’Amour, ne contient pas tou(te)s les amours, tous les ressentis, toutes les émotions, tous les sentiments, tous les états de conscience… bref ! absolument tout… y compris toutes les illusions.

Je me pique avec une aiguille, cela devient une expérience quand les conséquences de cet événement parviennent à un niveau quelconque de ma conscience. Cette conscience est de toute éternité sous le regard de l’Omniscient. Il sait déjà avec exactitude mon ressenti, ma réaction, mon sentiment et il sait même si cet épisode fera l’objet de réminiscences ultérieures d’interconnexions avec d’autres expérience, etc. Le moindre titillement de neurone est déjà connu, que reste-t-il à l’Omniscient à découvrir ?

J’ai l’impression que vous envisagez ce Créateur compulsif comme s’il était un ingénieur qui invente un avion mais qui se demande comment il fonctionne vraiment, car malgré sa science plein de mystères subsistent. Or, l’Ingénieur divin en inventant l’avion sait déjà tout du comportement de l’avion et connaît le détail de chacun de ses vols possibles ou impossibles. Que peut bien distinguer un vol imaginé d’un vol réel ?

Peut-être attribuez-vous à ce que nous appelons couramment le réel une consistance si particulière que le Divin pourrait avoir un sentiment de découverte en Se confrontant par notre intermédiaire à ce réel "étranger". À vous lire on pourrait croire que le "réel" est d’une nature radicalement différente du "imaginé par le Divin".

Le Non-D.ieu
Je m’interroge sur le Non-D.ieu et sur la notion si fréquente dans vos propos de "contraire".
Qu’est-ce que le contraire d’une chaise ? qu’est-ce que le contraire d’exister ? qu’est-ce que le contraire de D.ieu ? béni soit-Il !
S’il ne peut exister que D.ieu, peut-il exister du Non-D.ieu ?
quel sens non-dualiste donnez-vous à ce terme " Non-D.ieu " ?

Cette parabole de la petite lumière est très poétique, j’ai l’impression que selon les versions elle peut avoir des fins différentes.
« il n'y avait que de la Vie » et cela ne lui suffit pas !
Elle est insatisfaite, et il est vrai qu’on peut se demander en quoi consiste la vie de cette pauvre âme.

Ici avec l’obscurité, la parabole évoque une abstraction. Je ne sais pas trop ce qu’est l’obscurité à part une absence de lumière. Dans une pièce obscure, il est inutile de prendre une pelle ou un aspirateur pour tenter de vider cette pièce de son obscurité.

La petite âme n’est ni une chaise ni un concerto de Mozart, et pourtant elle ne se laisse envahir ni par une chaise ni par un concerto. « Comme une chandelle au soleil » signifie qu’elle n’est pas le soleil mais au moins elle peut savoir ce que c’est la lumière du soleil. Le « ce que tu n’es pas » est donc très défini, et pourtant il reste à mes yeux inconsistant.

Être « une lampe dans l’obscurité » est une belle vocation pour la petite âme, c’est évocateur. Ceci dit la lumière étant invisible je ne vois pas bien quelle expérience de sa lumière elle vivra dans l’obscurité. Elle ne fera que l’expérience de l’absence du soleil.

Dans l’obscurité doit-elle s’éteindre vraiment pour expérimenter sa lumière ?
Une lumière éteinte dans l’obscurité est-elle un exemple de Non-D.ieu ?

Le soleil peut faire l’expérience de l’obscurité en n’étant plus le soleil.
Le Divin peut faire l’expérience du Non-D.ieu en n’étant plus, d’où la dualité. S’il reste un peu Divin Son expérience aura toujours un goût d’imperfection.

Je dois avouer que je n’ai pas rien compris du tout à votre affirmation « Le non-Dieu est bien compatible avec la nature Divine mais il ne La définit pas. »

Entre autres remarques :
1 ) On peut donc imaginer des trucs qui pourraient être incompatibles avec la nature divine mais le Non-D.ieu est compatible…
2 ) Le contraire de quelque chose est un bon moyen de définir ce quelque chose, de sorte le Non-D.ieu n’est donc pas le contraire de D.ieu, béni soit-Il.
3 ) Le Non-D.ieu existe, il est donc D.ieu, béni soit-Il, comme tout le reste.

4 ) Hitler a-t-il fait l’expérience du Non-D.ieu ? Si oui, qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Où se situe l’unité ?
Hélas, vous semblez revenir en arrière en écrivant de façon très restrictive « La coïncidence parfaite réside dans votre essence. Je dirais votre ADN, la matière dont vous êtes composée (les allusions à la matière ne sont qu’illustratives bien sûr), votre nature la plus intime, votre conscience, votre petite voix intérieure, … Vous êtes composée de cette même énergie, fraction temporaire de la Conscience Universelle, détachée en mission. » la coïncidence parfaite ne semble plus résider que dans la nature, c’est-à-dire ni dans la volonté, l’action, l’expérimentation… ni dans les émotions, les ressentis, la colère, la frustration, l’amour au sens terrestre, et bien évidemment dans la mémoire (à cause de l’oubli).

Quand vous dites que « Elle (la non-dualité) est bien dans la volonté, dans l’action et dans l’expérimentation ainsi que dans la nature et tout autre contexte que nous oublions ici » j’ose en déduire qu’il en est de même de la distinction, elle distingue les volontés, les actions, les natures et tout autre contexte.

[quote="CHRISTOPHEG"]
Ce qui est illusion est tout ce que vous (nous) considérez comme distinct, séparé. Tout l’est en apparence et rien ne l’est effectivement. C’est le scénario de la Création. Très réel mais illusoire. [/quote

Je peine à distinguer l’illusoire du "pas illusoire".
Soit le Divin a décidé la distinction, elle n’est donc pas une illusion à Ses yeux.
Soit le Divin a décidé l’illusion, et donc Il veut faire l’expérience de l’illusion.

Néanmoins, selon vos propos, il n’y a pas de création ex nihilo et par conséquent l’illusion vient de D.ieu, béni soit-Il, il n’y a rien qui ne soit Divin, donc l’illusion est D.ieu, béni soit-Il.

Mais une phrase remet tout en question : « Ce qui est illusion est tout ce que vous (nous) considérez comme distinct, séparé. Tout l’est en apparence et rien ne l’est effectivement » car si je vous comprends alors face au même Tout, au même univers et aux mêmes réalités il me suffit de croire que ce n’est pas séparé et l’illusion disparaît, l’illusion n’est pas dans le réel mais elle gît dans ma façon de le regarder.
La chaise sur laquelle je suis assise n'est pas illusoire, ce qui est illusoire c'est de me croire distincte d'elle...

Et j’en déduis que D.ieu, béni soit-Il, a bien créé l’illusion, à l’instar de l’amnésie pour nous en affecter.

Néanmoins,
« Ainsi, Dieu a doté de consciences distinctes des parties de Lui-même »
a-t-Il créé la distinction ? ou la séparation.
La distinction est-elle illusoire ?
.

CHRISTOPHEG a écrit:

Les Juifs voulaient continuer à vivre dans l’illusion de la séparation n’ayant pas compris parmi d’autres choses qu’il n’y a pas de différence d’essence entre le Christ et eux ; juste une différence (de taille) d’évolution.

Qu’entendez-vous par "essence" ? est-ce un concept pertinent s’il n’y a qu’une seule essence en tout ?

Par exemple on peut dire que tout ce qui existe existe et que par conséquent tout ce qui existe partage l’existence, il n’y a qu’une existence, tout ce qui existe est un au plan de l'existence...etc.
Cela ne nous dit rien sur ce qui existe.
On peut remplacer le verbe "exister" par "être" et on obtient "essence"...

Alors, que signifie qu'il y ait qu'une seule essence ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Sa cause première ou sa volonté est de se connaître Lui-même, expérimentalement et par le jeu des opposés.

Donc Il crée ce qui s’oppose à Sa nature, ce qui s’oppose à ce qu’Il est, ce qui n’est pas Lui…
mais d’où tire-t-Il tout ça ?

Comme je vous l’ai dit, cela ne me paraît pas être un dessein digne de D.ieu, béni soit-Il, je préfère largement la conception onirique selon laquelle nous sommes des rêves de D.ieu, béni soit-Il.
Pas de projet, pas de séparation.
Toutefois, est-ce que le rêve et le rêveur partage la même essence ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Ce que vous regardez, ce que vous considérez existe. Il existe pour vous pas pour quelqu’un d’autre qui fait exister autre chose.

"existe" ???
À vous lire, on dirait qu’il suffit d’envisager quelque chose pour que ce quelque chose existe.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le Rien aussi a besoin d’un créateur pour exister

Je ne pense pas que le Rien existe, seule existe l’idée du Rien.

Désormais, j’avoue que je suis infichue de savoir ce que vous entendez par « exister »…

J’ai l’impression que vous laissez entendre que nous sommes des rêves du Divin et que nous aussi nous rêvons, que dans nos rêves rêvent d’autres rêveurs et ainsi de suite dans une mise en abîme infinie, et que tout ce qui est rêvé existe au même titre quel que soit le degré du rêve. Cela ne me dérange pas particulièrement.

Et si un des rêveurs rêvés finit par rêver le D.ieu, béni soit-Il, qui rêve... alors, là, rêve et rêveur ont la même essence. Mais peut-on parler de l'existence de D.ieu ? béni soit-Il.

CHRISTOPHEG a écrit:

La physique quantique nous montre qu’une réalité dépend de la position de l’observateur. C’est donc l’observateur qui crée sa réalité.

C’est l’observation qui réduit la fonction d’onde, l’identité de l’observateur n’a aucune importance, et tous les observateurs constateront le même événement.

CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, si vous pensez que l’infini est composé de parties alors il en sera ainsi. La seule question qui nous est posée est toujours la même : « Que choisis-tu de créer ? »

Je puis donc créer l’Absolu ou le Divin ?
Je n’irais pas jusqu’ affirmer que l’Absolu est composé de parties, c’est plutôt vous qui le dotez de parties.
Puis-je créer l’inexistence du Divin ?

Après le verbe "exister" quel sens donnez-vous au mot "créer" ?

CHRISTOPHEG a écrit:

Quel est votre choix ? Ce choix, vous le créez et même le matérialisez et vous l’appelez « réel ». Il l’est pour vous jusqu’à ce que vous changiez d’avis.

Voici le mot "réel" que je ne comprends plus.

Pourquoi appellerais-je "réel" ce que décrit une de mes spéculations ?

La question n’est pas de savoir les noms que je donne aux fruits de mes élucubrations mais de savoir s'ils désignent ce qui est ou pas.

CHRISTOPHEG a écrit:

Le meilleur concept reste celui de la Trinité à mon sens. A la fois distinct et à la fois UN. Le UN étant la vérité « supérieure ». Dans la Trinité, le Fils, c’est vous.

Je ne crois pas tellement que le un soit la vérité supérieure, c’est une vérité matérialiste à mes yeux, aisément extensible à tout et n’importe quoi. Généralement personne ne saura définir ce qui fait le un, on parlera de nature, d’ousia, d’essence, de substance, de subsistancia… bref… de divers concepts matérialistes.

La distinction est captivante, c’est elle qui donne son sens à l’un.

CHRISTOPHEG a écrit:

J’ai une position de rejet total de l’expérience « Hitler » parce que je l’ai déjà expérimentée à mon échelle.

1 ) Je ne vois pas très bien ce que vous voulez dire.
Si les victimes d’Hitler avaient choisi leur sort, que reprochez-vous à Hitler ?
Que savez-vous de l’expérience « Hitler » qui vous incite au rejet ?
Que savez-vous de vos expériences précédentes

2 ) Auriez-vous une position de rejet total de l’expérience « JESUS » ? ou plus humblement « saint Vincent de Paul » ? Comment se pourrait-il que vous ne les ayez pas déjà expérimentées à votre échelle ?

CHRISTOPHEG a écrit:

L’indifférentisme n’est pas le mien mais celui du Divin. Ce n’est pas non plus de l’indifférentisme mais le constat de la perfection de Son Plan.

Si le Plan est parfait, la souffrance des autres est parfaite et ne peut susciter qu’une compassion prévue par le Plan. Vous sentez-vous libre de compatir ou non à la détresse d’autrui ?

Si le Plan est parfait, il suffit de faire n’importe quoi, ce n’importe quoi fera toujours partie du Plan. Faut-il ériger en principe la plus pure spontanéité ?

Mais inversement, peut-être imaginez-vous que d’autres principes peuvent encadrer votre comportement, votre conduite, vos attitudes ? comme l’Agapê, le lâcher-prise, la non-violence… Si oui… pourquoi leur accordez-vous ce pouvoir sur votre liberté ?

Et enfin, question subsidiaire :
« Qu’est-ce que cela peut faire dans ma vie la certitude que, comme tous les êtres vivants et comme tout le reste, je suis moi aussi le Divin ? Qu’est-ce que ça change pour moi ? »

Je vous embrasse amicalement
Votre sœur
pauline
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMer 15 Avr 2015, 11:08 pm

Chère Pauline,

C’est aussi avec plaisir que je reprends la plume virtuelle pour poursuivre nos riches discussions et affiner un peu plus nos perceptions respectives.

*Le Divin décide ?
Je m’interrogeais car vous aviez écrit initialement « Le Divin ne prend pas de décisions ». Désormais, avec votre « il n’a pris qu’une décision » cela me paraît plus simple, j’imagine qu’il s’agit d’une décision à l’échelle du Divin, donc qui contient toutes les décisions possibles de tous les *êtres possibles selon tous les scénarios possibles.


Oui, selon le concept du «Tout-en-Un instantané». La Création est bien sa première et seule décision. Quand je disais qu’Il ne prenait aucune décision, j’excluais du raisonnement cette première intention.
En fait, Il n’a pris qu’une décision en tant qu’Unité homogène. En tant qu’Unité dissociée, il prend une foule de décisions via toutes les consciences créées.

*Encore que…
Est-ce la Source qui décide la distinction en même temps que tout le reste, mais alors il est exagéré, du moins mes yeux, de dire que cette unique décision est collective. Ou bien est-ce qu’il y a eu deux décisions l’un pour créer la distinction et l’autre pour collectivement décider tout le reste ? Bien sûr, *tout est simultané mais au plan logique l’une est la condition de l’autre.


La distinction est la décision qui entraîne le reste. Des fractions divines qui prennent toutes les décisions dans tous les sens et dans tous les mondes. Il faut donc distinguer Dieu en une seule conscience et une seule décision et Dieu en un nombre indéterminable de consciences et un nombre indéterminable de décisions.
Dieu crée seul et la conséquence qui en découle est une infinité de décisions sans toutefois qu’il y ait une décision supplémentaire de son Unité homogène.

*Cette histoire de « l’une est condition de l’autre » pose peut-être une question de fond : quand vous jetez un vase par terre et qu’il se brise en mille morceaux, le vase brisé est-il "identique" au vase intact ? Chaque morceau est-il le vase ? Peut-être, mais de quel point de vue ?

Parler de non-dualité c’est d’une part dire qu’avant ou après la distinction c’est toujours le même *Divin, et d’autre part que chaque "partie" est le Divin.


Il y a beaucoup de décisions dans les affirmations concernant ce vase. Nous décidons qu’il s’agit d’un vase, qu’il s’agit d’un vase entier ou qu’il s’agit d’un vase en morceaux. Par convention, l’humanité fixe ses critères, à l’unanimité dans ce cas, mais aussi en fonction de ses connaissances actuelles.
On pourrait dire que le vase est une forme d’énergie XY présenté sous une forme quand il est entier et sous une autre forme quand il est cassé.
Nous décidons donc qu’un vase cassé n’est pas la même chose qu’un vase entier parce que nous définissons un vase par son utilité et non par sa composition. En outre, nous avons une vision primitive de cette composition.
Nous vivons dans la dualité même pour un vase. Alors que si nous prenons l’explication de l’énergie et que nous y ajoutons que l’espace (entre les morceaux) n’est qu’une apparence (au même titre que le temps), nous avons à l’arrivée une explication toute différente (la bilocation par exemple montre bien l’illusion de l’espace).

*Si le Divin ne désigne que la substance, le matériau du vase, par exemple la porcelaine, pas trop de soucis : vous jetez de la porcelaine par terre, elle reste porcelaine et chaque morceau est porcelaine. Mais ces morceaux ont-ils la même contenance que le vase initial ? Bien sûr, il est possible de l’affirmer mais ne serait-ce pas un jeu rhétorique ?

Qu’est-ce qui fait dire que, distinction ou pas, le Divin ne change pas ? Avec ces péripéties, où réside *l’immuabilité du Divin ?


Idem que supra. La contenance est-elle le critère pour définir ce que nous voyons ? Je ne pense pas, fondamentalement. L’immuabilité du Divin réside dans Son Etre, Sa composition. La présentation de cette immuabilité est polymorphe. Ces différentes formes sont plus ou moins éphémères. J’aime bien l’image de la pâte à modeler. Vous réalisez les formes que vous souhaitez mais cela ne change rien à la composition de la pâte.
Après, il reste à démontrer le lien entre deux morceaux apparemment distincts de la pâte (en cours – physique quantique – déjà démontré pour la lumière).


*Avec ce que certains appellent la Très Sainte Trinité nous avons une difficulté intellectuelle du même ordre qu’avec la non-dualité.

Je peux aisément confesser que le Père et le Fils et le Saint-Esprit sont Un, mais je ne peux consentir à parler d’identité, car l’identité est l’égalité parfaite à tous les points de vue, l’identité désigne la même réalité avec la même histoire sous des noms différents et aucun moyen de distinguer l’un de l’autre.
Je confesse également qu’ils entretiennent entre eux une relation d’altérité et je répugne *néanmoins à les dénombrer.


Le choix du mot « identité » est en lui-même une notion duale puisqu’elle suppose une distinction entre les entités. Or, la Trinité est la présentation du Divin dans sa forme hétérogène, sa forme post-création.
A nouveau, Son essence, sa nature, Son ADN, Son homogénéité, Son Unité (pour utiliser ce langage inapproprié) n’est pas trine. Par contre, Son mode d’action, de présentation l’est. Ainsi, vous êtes votre âme mais c’est votre corps et votre esprit qui font l’expérience. Face à une même expérience, vos trois entités ressentent différemment le vécu mais c’est l’âme qui garde la mémoire, immortelle qu’elle est.
Tout dépend comme d’habitude de la perspective qu’on choisit pour analyser. On peut donc dire que Dieu est Un et trois à la fois.

*Voilà pourquoi je m’interroge sur le Divin : Qu’est-ce la distinction, qu’est-ce qu’elle distingue ?
Sous quel angle sommes-nous un ? sous quel angle sommes-nous autres ?
*Et éventuellement, comment concevoir que l’on soit un et autres sous tous les angles ?


Nous sommes Un dans notre composition et plusieurs dans nos actions. Plusieurs dans nos actions personnelles (3) et plusieurs dans nos actions collectives (7 milliards par exemple). Ainsi, les âmes sont liées entre elles et distinctes à la fois. Plutôt que distinctes, je dirais autonomes. Elles le vivent, en sont conscientes.
(Certaines âmes pensent qu’elles ne sont pas liées. On appelle cela de manière infantile, l’enfer. Les autres ressentent l’énergie de l’amour qui les baignent).
Elles poussent ensuite plus loin l’idée de la séparation en prenant un corps et un esprit et en adoptant provisoirement l’amnésie.

*L’aimant

Dans l’exemple des aimants, les verbes employés (attire, guide) montrent qu’il y a un actif et l’autre qui suit, à l’image d’une maman qui emmène sa fille à l’école. Enfin, votre exemple est intéressant car il relativise l’importance de l’essence : celui qui est attiré et guidé pourrait très bien ne pas être *un "petit aimant", il lui suffirait d’être un bout de fer.


Bin non … Le rôle du petit aimant est déterminant. Il n’est pas passif comme un bout de fer. C’est lui qui ramène l’expérience. La maman qui emmène sa fille à l’école se demande quel bricolage ou cadeau sa fille va lui ramener, avec qui elle aura joué, … L’important n’étant pas le cadeau en lui-même mais ce que la petite fille a éprouvé comme sentiment, comme ressenti en le faisant et en l’offrant.
La maman se souvient pourtant de ces ressentis mais elle souhaite les recréer à travers et avec sa fille pour les vivre une fois encore. La connaissance est une chose figée. L’expérience est tout. Cette expérience leur permet de fusionner leur amour (ce qu’elles sont) l’espace d’un instant, recréant ainsi l’union.

*Quel est le Divin qui expérimente ?

Je fais l’expérience en tant que Divin décomposé et non pas en tant que Divin sans distinction. Selon vos propos, le Divin sans distinction ne pouvait pas expérimenter, tandis que le Divin décomposé le peut et Il attend que je le fasse pour Lui, ainsi au plan de l’expérience ce ne sont pas les mêmes, il y a bien dualisme.

Il attend que je le fasse pour Lui… Il y a donc chez le Divin trois états distincts le « Divin sans distinction », le « Divin qui attend l’expérience » et le « Divin qui vit l’expérience ». Se peut-il qu’ils *soient un ?


Il n’attend pas que vous le fassiez pour Lui. Vous êtes Lui. Il y a deux Divin. Deux expériences. Le même sous une forme différente, « regroupée » ou « déployée ». Il a fait l’expérience de Lui-même seul et ensuite a voulu faire l’expérience de Lui-même à plusieurs.

*Mais le plus important c’est que si rien ne se perd… alors « des émotions, des ressentis comme la colère ou la frustration ou encore l’amour n’existent pas dans la Plénitude Divine » sont déjà dans le Divin ? Ils ne peuvent pas être "à côté", ils ne peuvent pas être "plus tard" car le temps n’existe pas…
Se peut-il qu’existe ce qui n’existe pas dans la plénitude divine ?
*Si oui, il y a dualité.


L’amour est la plénitude Divine. Dieu est Amour ou l’Amour est Dieu. Ce qui n’est pas Amour fait partie de la Création. Tout émane de Dieu mais il ne faut sans doute pas confondre la nature intime de Dieu, sa Plénitude et le non-Dieu ou Dieu faisant l’expérience de Lui-même par la logique des contraires. En d’autres termes, la Création n’est pas la réalité ultime.


*Par conséquent, pourquoi penser que « des émotions, des ressentis comme la colère ou la frustration ou encore l’amour n’existent pas dans la Plénitude Divine » ? qu’est-ce qui vous fait croire que la plénitude divine, c’est-à-dire l’Amour, ne contient pas tou(te)s les amours, tous les ressentis, toutes les émotions, tous les sentiments, tous les états de conscience… bref ! absolument *tout… y compris toutes les illusions.

Amour est Unité. Unité est une seule conscience. Dieu « avant » la Création. Mais même dans la Création, derrière chaque état, chaque émotion se dissimule l’Amour, prêt à être découvert par celui qui le voudra. Le non-Dieu ne résiste pas longtemps à celui qui est décidé.

Oui et non sont toujours les réponses de même que tout et le contraire de tout. Inclusif. Après, tout dépend du positionnement du raisonnement.

*Je me pique avec une aiguille, cela devient une expérience quand les conséquences de cet événement parviennent à un niveau quelconque de ma conscience. Cette conscience est de toute éternité sous le regard de l’Omniscient. Il sait déjà avec exactitude mon ressenti, ma réaction, mon sentiment et il sait même si cet épisode fera l’objet de réminiscences ultérieures d’interconnexions avec d’autres expérience, etc. Le moindre titillement de neurone est déjà connu, que reste-t-il à *l’Omniscient à découvrir ?

Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. Ainsi, ce qui est important, ce n’est pas tant la réaction de votre corps à la piqure mais bien par exemple l’échange qui s’en suit avec votre conjoint venu vous soigner.

C’est là que le Divin est en constante re-création de Lui-même. Votre conjoint va-t-il recréer une fois de plus l’union entre vous par l’empathie, sous-produit merveilleux de l’amour ? C’est de cela dont le Créateur ne se lasse jamais au même titre que vous d’ailleurs. Le corps est un outil qui permet justement cela.

*J’ai l’impression que vous envisagez ce Créateur compulsif comme s’il était un ingénieur qui invente un avion mais qui se demande comment il fonctionne vraiment, car malgré sa science plein de mystères subsistent. Or, l’Ingénieur divin en inventant l’avion sait déjà tout du comportement de l’avion et connaît le détail de chacun de ses vols possibles ou impossibles. Que peut bien distinguer *un vol imaginé d’un vol réel ?

L’imagination est réalité et la réalité est le produit de l’imaginaire. Concepts matérialistes situés dans le temps et l’espace.

Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience. Il a été une fois ingénieur, une seule fois. Il est en fait pilote, tous les pilotes, doués, moins doués, sur tous les avions, par tous les temps.

La conception n’est qu’un moyen. Varier l’expérience à l’infini est le but.

*Peut-être attribuez-vous à ce que nous appelons couramment le réel une consistance si particulière que le Divin pourrait avoir un sentiment de découverte en Se confrontant par notre intermédiaire à ce réel "étranger". À vous lire on pourrait croire que le "réel" est d’une nature *radicalement différente du "imaginé par le Divin".

Le réel est une notion subjective. Ce que vous considérez comme réel l’est pour vous. Il ne l’est souvent pas pour quelqu’un d’autre.

L’imaginaire du Divin contient tous les réels. Ils ne peuvent Lui être étrangers. Forcément. A travers ces réels toujours en mouvement, nous Le re-créons, nous nous re-créons nous-même en nous rappelant Qui nous sommes.

*Le Non-D.ieu

Je m’interroge sur le Non-D.ieu et sur la notion si fréquente dans vos propos de "contraire".
Qu’est-ce que le contraire d’une chaise ? Qu’est-ce que le contraire d’exister ? Qu’est-ce que le contraire de D.ieu ? Bénis soit-Il !
S’il ne peut exister que D.ieu, peut-il exister du Non-D.ieu ?
*Quel sens non-dualiste donnez-vous à ce terme " Non-D.ieu " ?


Le Non-Dieu est Dieu aussi, bien sûr. Le Non-Dieu est Sa Création. Ce qu’Il n’est pas dans sa Plénitude. Mais le Non-Dieu n’est qu’une apparence, une nécessaire illusion. Plus on gratte, plus on retrouve le Dieu « initial », celui « d’avant » la Création. L’Amour Absolu, dissimulé partout dans la Création.

Le contraire est tout ce qui donne l’impression d’être en opposition avec l’Amour.

*Cette parabole de la petite lumière est très poétique, j’ai l’impression que selon les versions elle peut avoir des fins différentes.
« il n'y avait que de la Vie » et cela ne lui suffit pas !
Elle est insatisfaite, et il est vrai qu’on peut se demander en quoi consiste la vie de cette pauvre *âme.


Le fait de savoir qu’elle est la vie ne lui suffit pas en effet. Elle veut se démontrer ce que veut dire être la vie.

Je dirais plutôt qu’elle est impatiente, curieuse, de savoir qui elle est. Elle part dans la joie et revient dans la joie. Elle fera progressivement le lien entre les deux et terminera son cycle de voyages en se rappelant qui elle est. Elle dira sans doute « Je suis le chemin, la vérité et la vie ». C’est en effet ce qu’elle est et elle le dira aux autres, toute à la joie qu’elle sera de vivre dans la joie entre le départ et le retour, aussi.

Ici avec l’obscurité, la parabole évoque une abstraction. Je ne sais pas trop ce qu’est l’obscurité à part une absence de lumière. Dans une pièce obscure, il est inutile de prendre une pelle ou un aspirateur pour tenter de vider cette pièce de son obscurité.

C’est une image en effet. Une illustration du non-Dieu.

*La petite âme n’est ni une chaise ni un concerto de Mozart, et pourtant elle ne se laisse envahir ni par une chaise ni par un concerto. « Comme une chandelle au soleil » signifie qu’elle n’est pas le soleil mais au moins elle peut savoir ce que c’est la lumière du soleil. Le « ce que tu n’es pas » est *donc très défini, et pourtant il reste à mes yeux inconsistant.

Cette parabole illustre l’instant qui suit immédiatement la Création. La chandelle est la lumière tout comme le soleil. La lumière est l’Amour. Ce qu’elle est, c’est clair. Son environnement aussi.

Elle veut appréhender un ou des mondes où l’amour n’est pas roi. En apparence. C’est le début de l’aventure. Dans ces mondes, elle cherchera à retrouver le Père pour se rendre compte … qu’Il est partout.

*Être « une lampe dans l’obscurité » est une belle vocation pour la petite âme, c’est évocateur. Ceci dit la lumière étant invisible je ne vois pas bien quelle expérience de sa lumière elle vivra dans *l’obscurité. Elle ne fera que l’expérience de l’absence du soleil.

Le soleil n’est jamais absent. Il n’y a qu’un voile sombre à déchirer. C’est ce qu’elle va découvrir.

Dans l’obscurité doit-elle s’éteindre vraiment pour expérimenter sa lumière ?
Une lumière éteinte dans l’obscurité est-elle un exemple de Non-D.ieu ?

Elle ne peut s’éteindre mais par contre, elle peut ne pas voir qu’elle est Lumière. Par les autres, elle verra sa lumière.

*Le soleil peut faire l’expérience de l’obscurité en n’étant plus le soleil.
Le Divin peut faire l’expérience du Non-D.ieu en n’étant plus, d’où la dualité. S’il reste un peu Divin *Son expérience aura toujours un goût d’imperfection.


Le soleil ne peut pas ne plus être le soleil. C’est une impossibilité. Par contre, il peut le jouer, « faire semblant » comme disent les enfants qui s’en souviennent encore. (Ils aiment aussi jouer à cache-cache … Allez savoir pourquoi …)

Son « semblant » est très convaincant. Le seul qui a osé dire qu’Il était Dieu a été tué pour cela. Tué aussi pour avoir dit que nous sommes les « enfants » de Dieu. L’hymne à la non-dualité. Qui pense sur terre être Dieu dans une forme infantile ? Qui oserait le dire ?

L’amnésie régressive assure la perfection du Non-Dieu.

*Je dois avouer que je n’ai rien compris du tout à votre affirmation « Le non-Dieu est bien compatible avec la nature Divine mais il ne La définit pas. »

Tout est compatible avec la nature Divine. Cela supposerait un autre Créateur, un autre être, ce qui n’est pas possible. Par définition, il ne peut donc exister quelque chose qui ne soit pas issu du Divin.

Dieu, dans son expérience personnelle, a donc créé à partir de lui-même, des situations possibles qui, bien que ne lui correspondant pas dans sa nature la plus pure, la plus intime émanent bien de Lui.

Nous savons qu’Il est fait d’Amour. Il a fractionné en « niveaux » d’intensité cet amour, du plus bas au plus haut. Le plus haut est ce qu’Il est vraiment, avant la Création.

*Entre autres remarques :

1 ) On peut donc imaginer des trucs qui pourraient être incompatibles avec la nature divine mais le Non-D.ieu est compatible…


Qui l’aurait créé ?

2 ) Le contraire de quelque chose est un bon moyen de définir ce quelque chose, de sorte le Non-D.ieu n’est donc pas le contraire de D.ieu, béni soit-Il.

Il n’y a pas de contraires en soi mais un dégradé de couleurs, de sentiments, de ressentis, par analogie.

3 ) Le Non-D.ieu existe, il est donc D.ieu, béni soit-Il, comme tout le reste.

Exact !

*4 ) Hitler a-t-il fait l’expérience du Non-D.ieu ? Si oui, qu’est-ce qui vous fait dire cela ?

Tout le monde fait l’expérience du non-Dieu. Chacun à des intensités différentes et dans toutes les directions. Nous sommes là pour ça.

*Où se situe l’unité ?

Hélas, vous semblez revenir en arrière en écrivant de façon très restrictive « La coïncidence parfaite réside dans votre essence. Je dirais votre ADN, la matière dont vous êtes composée (les allusions à la matière ne sont qu’illustratives bien sûr), votre nature la plus intime, votre conscience, votre petite voix intérieure, … Vous êtes composée de cette même énergie, fraction temporaire de la Conscience Universelle, détachée en mission. » la coïncidence parfaite ne semble plus résider que dans la nature, c’est-à-dire ni dans la volonté, l’action, l’expérimentation… ni dans les émotions, les ressentis, la colère, la frustration, l’amour au sens terrestre, et bien évidemment dans la mémoire *(à cause de l’oubli).

Pas vraiment, non. Tout dépend à nouveau de l’angle de vue ou de la « hauteur » du raisonnement. La coïncidence parfaite est dans la nature, l’essence de notre être càd qu’il n’y a pas de distinction entre la nature Divine (avant création) et notre essence.

Il y a par contre une grande distinction entre notre nature intime (notre âme) et nos actions, pensées, volontés de corps et d’esprit.

Ainsi, notre nature est Divine via notre âme. Notre corps et notre esprit font du « non-Dieu ». Le non-Dieu est Divin aussi, bien sûr, mais n’est pas l’amour absolu. La coïncidence est parfaite avec le non-Dieu selon le choix de chacun. En fonction du parcours de l’être vivant, le non-Dieu s’estompe progressivement.

*Quand vous dites que « Elle (la non-dualité) est bien dans la volonté, dans l’action et dans l’expérimentation ainsi que dans la nature et tout autre contexte que nous oublions ici » j’ose en déduire qu’il en est de même de la distinction, elle distingue les volontés, les actions, les natures et *tout autre contexte.

Oui, la non-dualité est bien là, partout et en tout derrière évidemment une énorme apparence de dualité.

["CHRISTOPHEG"]
*Ce qui est illusion est tout ce que vous (nous) considérez comme distinct, séparé. Tout l’est en apparence et rien ne l’est effectivement. C’est le scénario de la Création. Très réel mais illusoire.


Je peine à distinguer l’illusoire du "pas illusoire".

Soit le Divin a décidé la distinction, elle n’est donc pas une illusion à Ses yeux.
Soit le Divin a décidé l’illusion, et donc Il veut faire l’expérience de l’illusion.

Néanmoins, selon vos propos, il n’y a pas de création ex nihilo et par conséquent l’illusion vient de *D.ieu, béni soit-Il, il n’y a rien qui ne soit Divin, donc l’illusion est D.ieu, béni soit-Il.


La distinction est l’illusion. La Création est l’illusion. Le Divin s’y cache en attendant d’être « reconnu ». Il a donc mis en place l’illusion de la distinction. L’illusion est la dualité, le non-Dieu. C’est bien sûr Lui aussi qui se présente sous des formes différentes.

Le Divin est indescriptible. Par contre, le non-Divin est très descriptible, lui, quoique nous en connaissions peu de choses. Il se révèle par étapes successives nous permettant à chaque fois l’accès à une réalité plus grande.

A chaque bond, nous recréons Dieu (ou Il se recrée Lui-même). Le non-Dieu devient moins opaque progressivement. Cette aventure a une fin, la fin d’un macro cycle. Toutes les fractions de Lui-même sont revenues à ce qu’elles étaient au départ par le vecteur de l’amour.

Voici « recréé » Dieu dans sa plénitude. Le Divin d’avant la Création.

*Mais une phrase remet tout en question : « Ce qui est illusion est tout ce que vous (nous) considérez comme distinct, séparé. Tout l’est en apparence et rien ne l’est effectivement » car si je vous comprends alors face au même Tout, au même univers et aux mêmes réalités il me suffit de croire que ce n’est pas séparé et l’illusion disparaît, l’illusion n’est pas dans le réel mais elle gît dans ma façon de le regarder.
La chaise sur laquelle je suis assise n'est pas illusoire, ce qui est illusoire c'est de me croire distincte d'elle...


*Et j’en déduis que D.ieu, béni soit-Il, a bien créé l’illusion, à l’instar de l’amnésie pour nous en affecter.

C’est tout à fait cela mais je ne choisirais pas l’expression « nous en affecter ». C’est un beau cadeau qu’Il s’est donné.

*Qu’entendez-vous par "essence" ? Est-ce un concept pertinent s’il n’y a qu’une seule essence en tout ?

Par exemple on peut dire que tout ce qui existe existe et que par conséquent tout ce qui existe partage l’existence, il n’y a qu’une existence, tout ce qui existe est un au plan de l'existence...etc.
Cela ne nous dit rien sur ce qui existe.
On peut remplacer le verbe "exister" par "être" et on obtient "essence"...

*Alors, que signifie qu'il y ait qu'une seule essence ?

Il n’y a qu’une seule conscience faite de la même substance, l’amour.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Sa cause première ou sa volonté est de se connaître Lui-même, expérimentalement et par le jeu des opposés.


Donc Il crée ce qui s’oppose à Sa nature, ce qui s’oppose à ce qu’Il est, ce qui n’est pas Lui…
mais d’où tire-t-Il tout ça ?


Comme je vous l’ai dit, cela ne me paraît pas être un dessein digne de D.ieu, béni soit-Il, je préfère largement la conception onirique selon laquelle nous sommes des rêves de D.ieu, béni soit-Il.
Pas de projet, pas de séparation.

*Toutefois, est-ce que le rêve et le rêveur partage la même essence ?

Il n’y a pas d’autre manière de se connaître qu’en vivant le contraire de ce que nous sommes. Nous faisons d’ailleurs cela très souvent. La Création répond à un « problème » que Dieu avait. Il savait qui Il était mais Il n’avait pas essayé. Sa connaissance était théorique.

Pour répondre à cette question, il Lui fallait donc un terrain de jeu, se fractionner Lui-même (puisqu’il n’existe qu’Un seul être), donner une conscience indépendante à tout ce qui existe, lancer l’expérience dans la dualité et observer. Sa seule décision … depuis lors, Il observe.

Les artistes connaissent bien cela. Surtout les acteurs. Ils ne s’opposent à rien du tout ; ils jouent ce qu’ils ne sont pas. Ils sont à fond dans leur personnage, ils le vivent réellement. Pour ensuite l’abandonner et passer à un autre rôle.

L’acteur est et n’est pas son personnage. Il en va de même pour le Créateur.

Certains disent avec assez de pertinence, je trouve, qu’à notre mort, nous nous réveillons dans les bras du Créateur pour remarquer qu’en fait … nous ne les avons jamais quittés.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Ce que vous regardez, ce que vous considérez existe. Il existe pour vous pas pour quelqu’un d’autre qui fait exister autre chose.


*À vous lire, on dirait qu’il suffit d’envisager quelque chose pour que ce quelque chose existe.

C’est exactement cela. Votre pensée est créatrice, que vous soyez incarnée ou non. Chacune de vos pensées crée un univers sans que vous en ayez conscience. Une pensée soutenue matérialise votre volonté. Pour certains, cela prend des années. Pour les maîtres, des jours. Pour le Christ, c’est instantané.

Dieu vous donne toujours ce que nous Lui demandons.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Le Rien aussi a besoin d’un créateur pour exister
Je ne pense pas que le Rien existe, seule existe l’idée du Rien.

Désormais, j’avoue que je suis infichue de savoir ce que vous entendez par « exister »…


J’ai l’impression que vous laissez entendre que nous sommes des rêves du Divin et que nous aussi nous rêvons, que dans nos rêves rêvent d’autres rêveurs et ainsi de suite dans une mise en abîme infinie, et que tout ce qui est rêvé existe au même titre quel que soit le degré du rêve. Cela ne me dérange pas particulièrement.

Et si un des rêveurs rêvés finit par rêver le D.ieu, béni soit-Il, qui rêve... alors, là, rêve et rêveur ont *la même essence. Mais peut-on parler de l'existence de D.ieu ? béni soit-Il.

Le rien est une illusion. Il peut être créé sur demande. Nous savons le faire d’ailleurs.
Exister signifie être conscient de soi-même. Une pierre est consciente d’elle-même à un niveau élémentaire. En témoigne la cohérence de son fonctionnement atomique.

Il n’est pas possible de rêver d’autre chose que de Dieu. Rêve, illusion … ou autre chose ; question de terminologie, de champ sémantique.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

La physique quantique nous montre qu’une réalité dépend de la position de l’observateur. C’est donc l’observateur qui crée sa réalité.


C’est l’observation qui réduit la fonction d’onde, l’identité de l’observateur n’a aucune importance, *et tous les observateurs constateront le même événement.

Gardons l’analogie. L’identité n’a aucune importance ici mais la position est tout. Aucun observateur ne peut occuper la position d’un autre.

Ainsi, on peut décrire un événement dans une perspective matérielle et obtenir un consensus sur les tenants et les aboutissants.

Mais en termes de ressenti, d’émotions, de sentiments, de pensées, un même événement donnera des sensations toutes différentes.

C’est la richesse de l’expérience Divine.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Ainsi, si vous pensez que l’infini est composé de parties alors il en sera ainsi. La seule question qui nous est posée est toujours la même : « Que choisis-tu de créer ? »


Je puis donc créer l’Absolu ou le Divin ?
Je n’irais pas jusqu’ affirmer que l’Absolu est composé de parties, c’est plutôt vous qui le dotez de parties.
Puis-je créer l’inexistence du Divin ?


*Après le verbe "exister" quel sens donnez-vous au mot "créer" ?
Le vocabulaire est toujours inapproprié. Je dirais des consciences apparemment distinctes et/ou temporairement distinctes.


Créer l’inexistence du Divin est l’occupation favorite de l’humanité.
« Créer » signifie donner une autre ou une nouvelle forme au Divin.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Quel est votre choix ? Ce choix, vous le créez et même le matérialisez et vous l’appelez « réel ». Il l’est pour vous jusqu’à ce que vous changiez d’avis.

Voici le mot "réel" que je ne comprends plus.


Pourquoi appellerais-je "réel" ce que décrit une de mes spéculations ?

La question n’est pas de savoir les noms que je donne aux fruits de mes élucubrations mais de *savoir s'ils désignent ce qui est ou pas.
Les spéculations n’existent pas dans le sens où vous l’imaginez. Une spéculation est une pensée et chaque pensée est créatrice (cfr supra).

*@CHRISTOPHEG a écrit:

Le meilleur concept reste celui de la Trinité à mon sens. A la fois distinct et à la fois UN. Le UN étant la vérité « supérieure ». Dans la Trinité, le Fils, c’est vous.


Je ne crois pas tellement que le un soit la vérité supérieure, c’est une vérité matérialiste à mes yeux, aisément extensible à tout et n’importe quoi. Généralement personne ne saura définir ce qui fait le un, on parlera de nature, d’ousia, d’essence, de substance, de subsistancia… bref… de divers concepts matérialistes.

*La distinction est captivante, c’est elle qui donne son sens à l’un.

On peut en effet appliquer à tout le concept trine car tout est construit selon ce modèle. Du plus matériel au plus Absolu.

@CHRISTOPHEG a écrit:

J’ai une position de rejet total de l’expérience « Hitler » parce que je l’ai déjà expérimentée à mon échelle.

1 ) Je ne vois pas très bien ce que vous voulez dire.

Si les victimes d’Hitler avaient choisi leur sort, que reprochez-vous à Hitler ?
Que savez-vous de l’expérience « Hitler » qui vous incite au rejet ?
Que savez-vous de vos expériences précédentes

2 ) Auriez-vous une position de rejet total de l’expérience « JESUS » ? ou plus humblement « saint Vincent de Paul » ? Comment se pourrait-il que vous ne les ayez pas déjà expérimentées à votre échelle ?


1. Il n’y a rien à reprocher à Hitler (au niveau Absolu pas relatif). Dans le relatif, les gens se positionnent par rapport à cette expérience et la rejettent parce que le niveau de conscience de la collectivité est différent. Dans le relatif aussi, je m’efforce de respecter la vie sous toutes ses formes et donc je rejette l’expérience « Hitler » parce qu’elle ne me correspond pas ou plus. J’ai changé.

Je rejette donc les expériences que j’ai déjà vécues parce que j’en souhaite d’autres. Celles déjà vécues m’ont mené à ma conscience actuelle, celles auxquelles j’aspire me mèneront à une conscience différente.

Comme tout un chacun, je m’inscris dans le processus de rappel à Lui du Divin. Je choisis donc des expériences qui m’en rapprochent.

2. J’aspire à des expériences telles que celles de JESUS ou de Saint Vincent de Paul (à mon échelle) parce que je sais ne pas les avoir vécues, pas encore. Je ne les comprends (langage de l’âme) d’ailleurs que partiellement pour le moment alors que je connais bien l’expérience Hitler (à mon échelle) même si je ne l’ai pas vécue dans cette vie.

*@CHRISTOPHEG a écrit:

L’indifférentisme n’est pas le mien mais celui du Divin. Ce n’est pas non plus de l’indifférentisme mais le constat de la perfection de Son Plan.


Si le Plan est parfait, la souffrance des autres est parfaite et ne peut susciter qu’une compassion *prévue par le Plan. Vous sentez-vous libre de compatir ou non à la détresse d’autrui ?

Absolument parfait. En ce qui me concerne, je compatis. La détresse d’autrui me fait mal. J’essaye d’aider. C’est ma conscience actuelle. C’est elle qui me pousse à compatir ; c’est son souhait. La manière dont je me définis. C’est bien un choix mais je n’ai pas envie d’en faire un autre.

Si le Plan est parfait, il suffit de faire n’importe quoi, ce n’importe quoi fera toujours partie du Plan. *Faut-il ériger en principe la plus pure spontanéité ?

En effet, la plus pure spontanéité est « l’idéal » car elle est le langage de l’âme. Si cette spontanéité est vraie et pas jouée par le tandem esprit/corps, elle conduit étonnement pour certains à l’expression de l’amour.

*Mais inversement, peut-être imaginez-vous que d’autres principes peuvent encadrer votre comportement, votre conduite, vos attitudes ? comme l’Agapê, le lâcher-prise, la non-violence… Si oui… pourquoi leur accordez-vous ce pouvoir sur votre liberté ?

Qu’est-ce que la liberté si ce n’est la possibilité de faire un choix suivi d’un ou d’autres choix différents. Je n’adhère pas trop à la notion de pouvoir qui suppose une subordination. Je préfère la force de l’unité, de l’union, de l’unification. La base est bien sûr celle que vous citez, l’Agapê, le lâcher-prise, … Il s’agit pour moi de l’intégrer comme fil conducteur à titre individuel et de la multiplier par ceux qui veulent la vivre avec moi.

C’est un voyage intérieur étonnant fait de ressenti, de sentiments, d’émotions très intenses. C’est redécouvrir qui je suis à travers mon expérience et l’expérience des autres. C’est mon essentiel toujours en devenir, sans fin.

*Et enfin, question subsidiaire :
« Qu’est-ce que cela peut faire dans ma vie la certitude que, comme tous les êtres vivants et comme tout le reste, je suis moi aussi le Divin ? Qu’est-ce que ça change pour moi ? »


Vivre sa vie consciemment, en ayant compris son sens profond. La joie de la vérité et de l’amour.

Ce n’est qu’un jeu … un jeu merveilleux.

Affectueusement vôtre. Adam et Eve  - Page 6 22376

Christophe.

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 16 Avr 2015, 4:56 am

Il y a un pasteur protestant qui m'a dit que le terme Rusé a la racine étymologique de "homme"...

Ainsi l'homme se serait trompé lui-même...

Maintenant, je dis cela sans preuve, car je n'ai pas eu le temps d'en discuter plus avec lui, il a été muté en Bretagne...
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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMer 29 Avr 2015, 10:02 am

Le Christ est ressuscité !

Mon cher Christophe,

Quand je contemple la limpidité de vos réponses et leur cohérence, je me demande vraiment pourquoi j’ai encore des questions à vous poser, je me sens bien sotte, à moins que ce ne soit de la mauvaise volonté.

À relire ma propre contribution, je me demande si je n’ai pas un peu divagué, vous voudrez bien ne pas trop m’en tenir rigueur.

Christophe G a écrit:
En fait, Il n’a pris qu’une décision en tant qu’Unité homogène.
Mais est-ce vraiment une décision ? Avait-Il le choix ?
N’est-ce pas la simple expression de sa nature de "créateur compulsif" ?

De sorte que je peine à percevoir une réalité "personnelle" dans votre Divin Créateur.

J’ai sans doute surinterprété certains passages de votre contribution mais j’ai ressenti soudain l’importance de la notion de "composition".

Christophe G a écrit:
Il y a beaucoup de décisions dans les affirmations concernant ce vase.  Nous décidons qu’il s’agit d’un vase, qu’il s’agit d’un vase entier ou qu’il s’agit d’un vase en morceaux.  Par convention, l’humanité fixe ses critères, à l’unanimité dans ce cas, mais aussi en fonction de ses connaissances actuelles.

Il me semble que c’est pareil pour le Divin. Vous affirmez que la forme du vase et son intégrité n’ont pas d’importance quand on la transpose dans le Divin, mais pourquoi ?
Il me semble que l’intégrité a une importance décisive au contraire : un seul morceau : pas de création ; plusieurs morceaux : création.
Et, d’ailleurs, vous-mêmes, vous distinguez le Divin avant la création « Dieu dans sa plénitude » du Divin après la création. C’est à croire que la distinction/séparation est incontournable si l’on veut appréhender le Divin.

Christophe G a écrit:

Nous décidons donc qu’un vase cassé n’est pas la même chose qu’un vase entier parce que nous définissons un vase par son utilité et non par sa composition.  En outre, nous avons une vision primitive de cette composition.

Il est vrai que nous avons l’habitude de décider que le Rhône du IIIème siècle avant JC est "identique" au Rhône d’aujourd’hui, bien que ni la géographie de son lit ni l’eau qui y coule soient les mêmes.
Mais cet artifice sémantique est-il légitime pour D.ieu ? béni soit-Il.

Ainsi vous semblez décider que le « Divin avec une seule conscience » est le même que le « Divin avec une multitude de consciences », plénitude ou pas.
Pourquoi pas, mais puisque vous utilisez ce mot, cela ressemble à une "décision" de votre part.

Christophe G a écrit:

L’immuabilité du Divin réside dans Son Être, Sa composition.

1 ) Je ne vois pas bien à quoi vous faites allusion par le mot "composition". Le Divin serait-Il composé ? Aurait-Il des éléments entrant dans Sa composition ? Serait-Il composé d’une certaine substance ?

2 ) Quant à l’immuabilité et l’être, il me semble qu’il s’agit d’une tautologie.
Si vous identifiez un être, vous pouvez toujours affirmer que quelles que soient ces transformations c’est toujours le même être, comme pour le Mississippi, mais il s’agit ici d’une décision quasi linguistique. Ici, nous retrouvons un peu le vieux débat des nominalistes contre les essentialistes. C’est parce que vous avez décidé que le Divin Un et le Divin multiple sont le même être. Mais il n’est pas garanti que le mot "être" désigne une réalité immuable.
Là encore si l’on pouvait dire que le Divin est en porcelaine, alors la matière "porcelaine" ou "pâte à modeler" assurerait l’immuabilité du Divin, mais le Divin n’est pas fait d’une matière. J’aurais envie de dire qu’il est fait de conscience ou d’amour. J’en profite pour noter que s’Il est fait d’Amour alors tout est Amour…

En fait, dès que l’on parle de "composition" c’est pour transformer un agrégat en unité. Comme je vous l’ai maintes fois écrit, n’importe quelle multiplicité peut se prêter à ce jeu de langage. Si je considère tous les objets de ma chambre à coucher je peux imaginer qu’ils composent une unité, une unité composée mais une unité quand même.

Inversement, on peut voir Pauline comme un ensemble de particules subatomiques en fonctionnement, comme un ensemble de molécules… comme un être humain, puis comme une composante de l’humanité, une composante de l’Univers… aucun de ces points de vue est moins vrai ou plus vrai, l’un n’est pas nécessairement le fondement des autres. Tout est question de perspective. N’importe quoi est toujours inséré dans une chaîne d’appartenance, ensemble pour les uns, élément pour les autres…

Ainsi, on peut inverser la perspective et poser que la matière du Divin est le Tout avec à la fois son unité et à la fois sa multiplicité, la séparation et la distinction dans une indépendance vis-à-vis de toute temporalité.

Dès lors, le Divin est immuable, comme un Tout qui serait éternel. Et, si on le souhaite, ou plutôt si on l’imagine ainsi, on peut toujours parler d’unité du Tout puisque, comme vous le suggérez, chacun peut créer sa métaphysique.

Reste peut-être une question.
Il est possible de considérer comme vous me l’avez expliqué que le vase n’a pas changé avant et après sa casse, mais je n’ai pas compris pourquoi chaque morceau est le vase entier. En revanche, j’admets volontiers qu’un morceau de pâte à modeler peut être "semblable" (à la taille et à la forme près, donc sans importance, donc pas "identique") au morceau entier, mais là encore je peine à adapter cet exemple à une réalité personnelle car, du point de vue personnel, une conscience n’est pas identique à plusieurs consciences.

En définitive, je me demande si vous n’avez pas tout simplement "décidé" qu’il y a eu création.
Il est beaucoup plus simple de mettre en premier l’architecture qui organise l’unité, la multiplicité, la séparation et la distinction et d’évoquer les unités successives qui existent de toute éternité selon les agrégats des éléments de la composition du Grand Tout. Ainsi il n’y a jamais eu création mais seulement des unités éternelles à tous les niveaux d’organisation. Et les unités que vous évoquez comme l’humain, l’humanité, la nature, etc. ne sont que quelques cas particuliers qui nous intéressent.

Alors, pourquoi avoir parlé de création ?

Christophe G a écrit:

Le choix du mot « identité » est en lui-même une notion duale puisqu’elle suppose une distinction entre les entités.

Si les services de l’état font bien leur boulot, votre identité personnelle n’est partagée par personne d’autre que vous. Que l’on vous désigne par votre numéro de sécurité sociale ou votre iris ou votre ADN, vous êtes toujours le même. Ainsi personnellement, comme en mathématiques j’emploie le mot "identité" pour dire que sous des aspects ou des noms différents on a affaire à une et une seule entité.
Selon cette acception, quand on a affaire deux entités qui sont égales seulement d'un certain point de vue, on peut dire "semblables", "équivalents" mais pas "identiques". Par exemple, si l'on a une substance commune on peut parler de consubstantielle...

Christophe G a écrit:

Face à une même expérience, vos trois entités ressentent différemment le vécu mais c’est l’âme qui garde la mémoire, immortelle qu’elle est.

Pourtant mon corps est D.ieu, béni soit-Il, mon esprit aussi, ainsi que mon âme. Ils ont tous trois éternels car j’espère que vous ne vous laissez pas abuser par l’apparence de dissolution quand mon corps va, comme le vase, se séparer en d’innombrables parties.
D’ailleurs qu’est-ce qui vous permet de penser que j’ai changé de corps durant tout le cycle d’incarnations que mon âme a connu ?

Christophe G a écrit:

Nous sommes Un dans notre composition et plusieurs dans nos actions.  Plusieurs dans nos actions personnelles (3) et plusieurs dans nos actions collectives (7 milliards par exemple).  Ainsi, les âmes sont liées entre elles et distinctes à la fois.  Plutôt que distinctes, je dirais autonomes. Elles le vivent, en sont conscientes.

Ici, vous donnez vraiment l’impression que ce qui fonde l’unité n’est rien d’autre que l’existence de liens. Comment ne puis-je pas en déduire que la multiplicité et les unités sont simplement les deux facettes d’une même réalité ?
Et dans cet état d’esprit, je me demande s’il est pertinent de parler d’illusion, c’est pratique pour désigner un point de vue mais je ne vois pas bien en quoi la réalité le justifie.

Christophe G a écrit:

Il n’attend pas que vous le fassiez pour Lui.  Vous êtes Lui.  Il y a deux Divin.  Deux expériences.  Le même sous une forme différente, « regroupée » ou « déployée »

Il me semble que vous confirmez ici le fait que le point de vue de la multiplicité est aussi réel que le point de vue de l’unité.

Naïvement, j’aurais pu penser que si l’Unité prévalait sur la Multiplicité alors cette Multiplicité devrait s’enraciner en l’Unité et trouver en l’Un sa rationalité, or ce qui apparaît dans vos propos c’est la cohérence interne de la Multiplicité et le caractère subalterne voire superflu de l’Unité pour fonder l’essentiel de votre métaphysique.
À la limite, tout ce que vous évoquez sur les cycles de réincarnation et l’évolution reste valide même si le Divin n’existe pas.

Christophe G a écrit:

Il a fait l’expérience de Lui-même seul et ensuite a voulu faire l’expérience de Lui-même à plusieurs.

Le temps n’existant pas, il paraît assez peu probable que cette chronologie soit davantage qu’une façon de voir les choses.

Tout se passe comme si vous avez "décidé" des affirmations sur l’Unité ultime, celle du Tout, juste pour permettre l’éventualité qu’entre les deux facettes il y ait eu la décision d’une des deux facettes. J’ai l’impression que l’existence de ce Divin ne tient qu’à une décision.

Christophe G a écrit:
Tout émane de Dieu mais il ne faut sans doute pas confondre la nature intime de Dieu, sa Plénitude et le Non-Dieu ou Dieu faisant l’expérience de Lui-même par la logique des contraires.  En d’autres termes, la Création n’est pas la réalité ultime.
<…>
Plus on gratte, plus on retrouve le Dieu « initial », celui « d’avant » la Création

Vous faites-vous l’avocat de la distinction ?
Ou bien affirmez-vous que le Vase entier « l’initial » n’est pas identique au Vase brisé ?

Il me semble que la réalité ultime du Divin Créateur compulsif, est forcément l’unité la plus absolue, c’est-à-dire l’Unité parfaite des deux facettes : D.ieu et Non-D.ieu. Cette unité ne peut être parfaite que si elle inclut le lien qui unit les deux facettes.
Je vous accorde que le lien entre D.ieu et Non-D.ieu mérite très probablement d’être appelé Amour.
J’ose en déduire que l’Unité absolue est composée à son ultime niveau de D.ieu, Non-D.ieu et Amour.

Christophe G a écrit:

Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme.  Ainsi, ce qui est important, ce n’est pas tant la réaction de votre corps à la piqûre mais bien par exemple l’échange qui s’en suit avec votre conjoint venu vous soigner.

J’avais le sentiment que la différence entre la connaissance et l’expérience concernait la subtilité ineffable de tout ce que vit notre corps et notre esprit. En évacuant ainsi le monde matériel, vous me mettez dans l’embarras, je ne vois plus du tout la différence entre connaissance et expérience. Si on évacue le débordement non-verbal du monde matériel alors un auteur de roman sait tout de l’échange qui va suivre entre mon époux et moi, il n’a rien à découvrir en le vivant.

Christophe G a écrit:

Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience.  Il a été une fois ingénieur, une seule fois.  Il est en fait pilote, tous les pilotes, doués, moins doués, sur tous les avions, par tous les temps.  

Mais l’Omniscient connaît tout de ces pilotes, de leurs sentiments, de leurs émotions, de leur vie même conjugale...

Ma seule façon de vous suivre serait de faire disparaître la distinction que vous avez "décidée" entre connaissance et expérience : En reconnaissant que la différence entre connaissance et expérience est de l’ordre de l’illusion alors l’Histoire de la Création est exactement identique à la connaissance du Divin à son sujet.

Si je m’engage dans cette voie alors pour moi il ne peut plus être question d’un Divin frustré, comme la petite lumière, auquel il manque des tas de choses à Son bonheur, la Connaissance du D.ieu est identique à l’expérience du Non-D.ieu. Dans cette perspective Hitler ne surgit pas pour être une expérience nouvelle, c’est simplement ce que le Divin sait.

Enfin, permettez-moi de songer qu’il ne faut pas gratter pour retrouver le Divin "authentique", car ce serait encore une activité de séparation, il faut opérer l’action inverse et tout resituer dans sa gangue.

Christophe G a écrit:

« Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. »
« Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience »

L’âme n’aurait donc pas les mêmes impératifs que le Divin.
Pourtant elle ne peut envisager le "retour" qu’en adoptant les impératifs divins, j’imagine donc que plus les états de conscience sont élevés et plus l’âme recherchera des expériences nouvelles.
Tout ceci me paraît contradictoire.

Christophe G a écrit:

C’est là que le Divin est en constante re-création de Lui-même.  Votre conjoint va-t-il recréer une fois de plus l’union entre vous par l’empathie, sous-produit merveilleux de l’amour ?  C’est de cela dont le Créateur ne se lasse jamais au même titre que vous d’ailleurs.  Le corps est un outil qui permet justement cela.

Manifestement, le Créateur ne Se lasse pas non plus des massacres, catastrophes et autres tragédies où le corps est un sinistre outil de souffrance atroces. Et si les écologistes ont raison de s’alarmer alors non seulement Il ne Se lasse pas mais Il S’apprête à faire l’expérience de catastrophes encore inégalées.

Mais surtout, si le Divin est l’Amour Absolu, faut-il s’attendre à faire l’expérience du Non-Amour absolu ? Une sorte d’apothéose…

Christophe G a écrit:

Varier l’expérience à l’infini est le but.

Si les variations sont infinies alors le "retour vers l’Un" est un leurre.

Christophe G a écrit:

Le réel est une notion subjective.  Ce que vous considérez comme réel l’est pour vous.  Il ne l’est souvent pas pour quelqu’un d’autre. L’imaginaire du Divin contient tous les réels.  Ils ne peuvent Lui être étrangers.  Forcément.  À travers ces réels toujours en mouvement, nous Le re-créons, nous nous re-créons nous-même en nous rappelant Qui nous sommes.

Incidemment je dois vous avouer que je ne crois pas que si les avis sont partagés alors cela signifie que l’objectivité est impossible. Des tas de gens croient que le soleil tourne autour de la terre, cela ne met pas en cause l’objectivité du modèle de Copernic…

Mais peut-être voulez-vous dire que la Création est subjective ?
Il me semble que je puis vous retrouver sur cette idée qu’identifier le Divin à un Créateur n’est qu’une question de point de vue.
De toute façon, si j’adopte votre point de vue, comme vous l’avez souvent suggéré, cette histoire de Création pose la question de savoir comment aurait été créé le Créateur. Le plus simple pour éluder la question est de ne pas parler de Création.

Christophe G a écrit:

Le fait de savoir qu’elle est la vie ne lui suffit pas en effet.  Elle veut se démontrer ce que veut dire être la vie.
Je dirais plutôt qu’elle est impatiente, curieuse, de savoir qui elle est.

Pourquoi soupçonner que le Divin soit affligé par de tels drames existentiels ?

C’est une belle histoire mais représente-t-elle une réalité commune ? Ma chatte est-elle impatiente de savoir ce qu’est d’être chatte ? Les enfants qui s’inventent des personnages font-ils vraiment l’expérience de ce qu’ils ne sont pas ?

Christophe G a écrit:

Elle veut appréhender un ou des mondes où l’amour n’est pas roi.

Parce qu’elle est insatisfaite ? ou juste pour s’opposer à l’Amour ?

Si le Divin est Amour comment fait-il pour qu’émane de Lui autre chose que de l’Amour ?

Christophe G a écrit:

Le soleil ne peut pas ne plus être le soleil.  C’est une impossibilité.  Par contre, il peut le jouer, « faire semblant » comme disent les enfants qui s’en souviennent encore.  (Ils aiment aussi jouer à cache-cache …  Allez savoir pourquoi …) Son « semblant » est très convaincant.  Le seul qui a osé dire qu’Il était Dieu a été tué pour cela.

Je ne vois pas à quels propos vous faites allusion.

Christophe G a écrit:

Tué aussi pour avoir dit que nous sommes les « enfants » de Dieu.  L’hymne à la non-dualité.

La relation de filiation est duale.
Mais si vous pensez que « enfants de D.ieu » est une thèse non-dualistes cela m’invite à penser que l’Un dont vous parlez est comparable à une famille, c’est-à-dire composé.

Christophe G a écrit:

Cela supposerait un autre Créateur, un autre être, ce qui n’est pas possible. Par définition, il ne peut donc exister quelque chose qui ne soit pas issu du Divin.

C’est déjà l’idée même de création qui est problématique… car elle semble exiger de l’Incréé.
Le Divin est-Il créé ? Sa composition est-elle créée ?

Christophe G a écrit:

Dieu, dans son expérience personnelle, a donc créé à partir de lui-même, des situations possibles qui, bien que ne lui correspondant pas dans sa nature la plus pure, la plus intime émanent bien de Lui.

Toute la question est de savoir ce que vous entendez par "émaner".
Qu’est-ce qui vous incite à parler de Création (avec décision) au lieu d’Émanation (sans décision) ?

Christophe G a écrit:

La coïncidence parfaite est dans la nature, l’essence de notre être càd qu’il n’y a pas de distinction entre la nature Divine (avant création) et notre essence.

Si tout émane du Divin alors tout partage quelque chose avec le Divin, vous pouvez appeler cela "nature" ou "essence" ou "ousia"… mais cela ne nous renseigne guère sur ce qui fonde cette unité.

Christophe G a écrit:

Il y a par contre une grande distinction entre notre nature intime (notre âme) et nos actions, pensées, volontés de corps et d’esprit.

Pourquoi accordez-vous de l’importance aux apparences, notre corps, notre esprit, nos actions, pensées, volontés… émanent du Divin.
La distinction n’est qu’une question de point de vue, pourquoi cette distinction-là serait-elle grande ? qu’est-ce qui mesure la distinction ?

Christophe G a écrit:

Notre corps et notre esprit font du « Non-Dieu ».

Si vous admettez que notre corps et notre esprit sont D.ieu, pourquoi élaborer cette idée qu’ils feraient du Non-D.ieu ?

J’ai l’impression que ce que vous reconnaissez théoriquement comme non dual vous l’abordez en pratique de façon duale.
Tout se passe comme si vous vouliez dévaloriser ce que vous appelez le « monde matériel ».

Christophe G a écrit:

Le Non-Dieu est Divin aussi, bien sûr, mais n’est pas l’amour absolu.

C’est clair que d’un certain point de vue, l’Absolu se situe au-delà de la distinction, donc il peut paraître inutile de parler de l’Amour absolu dans ce qui est séparé.

Et je reconnais donc volontiers que si on reste dans l’Émanation, alors une vision très matérialiste nous suggérerait que plus on est "loin" de la source et moins on est absolu. Le concept de Non-D.ieu semble reprendre l'idée qu’au gré de l’Émanation on perd en qualité d’Absolu.

Mais si le concept d’Absolu n’a pas de sens pour ce qui est séparé, à quoi sert de noter que le séparé n’est pas l’amour absolu ?

Christophe G a écrit:

Le Non-Dieu est Divin aussi, bien sûr, mais n’est pas l’amour absolu.  La coïncidence est parfaite avec le Non-Dieu selon le choix de chacun.  En fonction du parcours de l’être vivant, le Non-Dieu s’estompe progressivement.

Je ne vois pas ce que vous voulez dire.

Christophe G a écrit:

L’illusion est la dualité, le Non-Dieu.  C’est bien sûr Lui aussi qui se présente sous des formes différentes.

Après "émaner" et "issu du Divin", voici désormais le verbe "Se présenter" qui rompt encore avec l’idée d’un Créateur.
Il me semble que vous décrivez la respiration du Divin et de toutes ses composantes et non pas l’activité d’un Créateur.

Christophe G a écrit:

Voici « recréé » Dieu dans sa plénitude.  Le Divin d’avant la Création.

Ce qu’Il n’a jamais cessé d’être.
Pourquoi est-ce si important pour vous d’adopter le point de vue créationniste ?

Christophe G a écrit:

Il n’y a qu’une seule conscience faite de la même substance, l’amour.

J’avais déjà l’impression qu’il n’y avait qu’une seule substance…
La substance du Non-D.ieu est-elle aussi l’amour ?

Ou bien y a-t-il une autre substance ?
Ou bien y a-t-il un concept plus pertinent que "substance" ?

Peut-être distinguez-vous "essence" et "substance", pouvez-vous préciser cette question de vocabulaire.

Christophe G a écrit:

Il n’y a pas d’autre manière de se connaître qu’en vivant le contraire de ce que nous sommes.  Nous faisons d’ailleurs cela très souvent.

Je ne vois pas à quoi vous faites allusion.

Christophe G a écrit:

La Création répond à un « problème » que Dieu avait.  Il savait qui Il était mais Il n’avait pas essayé.  Sa connaissance était théorique. Pour répondre à cette question, il Lui fallait donc un terrain de jeu, se fractionner Lui-même (puisqu’il n’existe qu’Un seul être), donner une conscience indépendante à tout ce qui existe, lancer l’expérience dans la dualité et observer.  Sa seule décision … depuis lors, Il observe.

Voici un Divin mu par une souffrance narcissique. Il a du mal avec son ego…
Sincèrement, l’idée d’un Créateur névrotique me paraît plus compliquée que l’idée d’un Divin vivant.

Christophe G a écrit:

Mais en termes de ressenti, d’émotions, de sentiments, de pensées, un même événement donnera des sensations toutes différentes.

OK, mais toute cette infinité est connue, je dirais même "vécue", de toute éternité par l’Omniscient, Il n’a pas besoin de créer pour trouver confirmation de sa préscience.

Christophe G a écrit:

« Créer » signifie donner une autre ou une nouvelle forme au Divin.

Et en vivant, le Divin ne cesse de changer de forme, vous appelez cela Création et vous expliquez ce vocabulaire par un "problème" existentiel du Divin avec son ego. Je crois qu’il s’agit d’une "décision" de votre part.

Christophe G a écrit:

Il n’y a rien à reprocher à Hitler (au niveau Absolu pas relatif).

Comment parler d’Hitler au niveau absolu ?

Juger Hitler est puéril mais il me semble qu’il n’y a aucune raison de ne pas juger les créations d’Hitler.
Par exemple, vous croyez en une évolution positive, n'est-il pas possible de qualifier de régressives les créations d'Hitler ?

Christophe G a écrit:

Dans le relatif aussi, je m’efforce de respecter la vie sous toutes ses formes et donc je rejette l’expérience « Hitler » parce qu’elle ne me correspond pas ou plus.  J’ai changé.

On dirait qu’aujourd’hui vous respectez la vie mais que demain cela ne vous correspondra plus.

Qu’entendez-vous par "respecter la vie" ?

Comme il serait déplacé de penser que "respecter la vie" est bien, je suis bien obligée de vous demander pourquoi vous efforcez-vous à cela ?
Est-ce seulement parce que vous êtes blasé de la barbarie ? est-ce pour vous éviter de vous ennuyer dans une répétition lassante ?
Est-ce "par devoir" parce que vous pensez que c'est ce que l'on attend de vous dans votre incarnation actuelle ?

Christophe G a écrit:

Je rejette donc les expériences que j’ai déjà vécues parce que j’en souhaite d’autres.

N’êtes-vous mu que par l’attrait de la nouveauté ?
Je reconnais que vous avez la conviction d’une évolution positive, mais n’est-ce pas une hypothèse ad hoc, juste pour se donner l’espoir d’un avenir meilleur ?

Christophe G a écrit:

Je préfère la force de l’unité, de l’union, de l’unification.  La base est bien sûr celle que vous citez, l’Agapê, le lâcher-prise, …

Il n'y a rien de bien dans l'Agapê ou le lâcher-prise, alors je suppose que ce n’est qu’une étape et que vous aspirez vivement à ce que votre âme dépasse l’Agapê et le lâcher-prise pour vous offrir de nouvelles expériences.

Christophe G a écrit:

Vivre sa vie consciemment, en ayant compris son sens profond.

Il y a des tas d’avis différents sur le sens profond de la vie, nous sommes donc dans le domaine du subjectif.
Son sens profond n’est-il pas ce que vous voulez qu’il soit ?

Christophe G a écrit:

La joie de la vérité et de l’amour.

Question de Pilate : qu’est-ce que la vérité ?

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMar 12 Mai 2015, 1:40 am

*Le Christ est ressuscité !

Amen. Hosanna !

Chère Pauline,

Nous passons pas mal de temps aux prises avec la limite des mots. Ceux-ci sont interprétés de manière différente par chacun de nous ; ce qui nécessite de revenir plusieurs fois sur un même concept.

En sus, comment évoquer avec ces mêmes mots ce qui nous est pour l’essentiel indescriptible dans notre condition actuelle ; de maturité humaine encore infantile d’une part et incarnés dans l’espace/temps matériel d’autre part.

Pourtant, nous parvenons même laborieusement à expliquer nos perceptions respectives et communes et c’est bien là l’essentiel.

*Christophe G a écrit:
En fait, Il n’a pris qu’une décision en tant qu’Unité homogène.
Mais est-ce vraiment une décision ? Avait-Il le choix ?
N’est-ce pas la simple expression de sa nature de "créateur compulsif" ?


De sorte que je peine à percevoir une réalité "personnelle" dans votre Divin Créateur.


J’ai sans doute surinterprété certains passages de votre contribution *mais j’ai ressenti soudain l’importance de la notion de "composition".

Non, Il n’avait pas le choix. La Création était le seul moyen de Se connaître Lui-même. Cette compulsion correspond à ce désir.

Il s’est donc d’abord divisé en un collectif à la fois distinct et relié.

Une fois ce collectif créé, Il a créé les univers (le support de l’expérience) et proposé au collectif de choisir parmi les univers et dans ces univers, des mondes qui correspondent à ce dont le collectif voulait faire l’expérience.

Le collectif s’est à son tour divisé en fonction de ses aspirations et est parti à l’aventure.
Il a conservé Son Essence la plus intime homogène (non investie en direct dans la Création) ce qui Lui permet d’être à la fois l’Observateur et l’Expérimentateur de Lui-même.

*Vous affirmez que la forme du vase et son intégrité n’ont pas d’importance quand on la transpose dans le Divin, mais pourquoi ?
Il me semble que l’intégrité a une importance décisive au contraire : un seul morceau : pas de création ; plusieurs morceaux : création.
Et, d’ailleurs, vous-mêmes, vous distinguez le Divin avant la création « Dieu dans sa plénitude » du Divin après la création. C’est à croire que la distinction/séparation est incontournable si l’on veut *appréhender le Divin.


(Problème technique de mise en forme du concept).

Le vase est un vase parce que vous le décidez. C’est une convention que vous partagez avec vos semblables. En fait, le vase n’a pas l’existence que vous lui attribuez mais une toute autre.

Un vase cassé n’a pas moins d’intégrité qu’un vase entier. L’énergie qui le constitue est la même dans les deux cas mais la présentation vous apparaît différente.

Nous sommes contraints par la limite de nos cinq sens. Quand ce n’est plus le cas, nous voyons les choses tout autrement.

Ces cinq sens justement permettent de vivre la vie matérialisée de manière apparemment distincte, de fractionner nos expériences dans le temps et dans l’espace. Ainsi, nous décidons qu’un vase entier n’est pas la même chose qu’un vase cassé ou qu’un vase réparé.

Ces définitions sont donc contextuelles mais ne reflètent pas ce qui est.

Il en va de même avec l’expérience du Divin qu’est la Création. La Création est à la fois le Divin et ne l’est à la fois pas.

Tout comme l’acteur est son personnage et à la fois ne l’est pas. Nous tournons donc tous un film. Il suffit de le savoir et de continuer à le jouer avec conviction en sachant que ce n’est qu’une réalité située et temporaire.

Tout acteur sort transformé ou élevé d’un film. Il n’est plus son personnage mais celui-ci a laissé des traces en lui, lui a permis des compréhensions plus grandes ou différentes.

Tel est l’apport de toutes les créations et de LA Création.

Dieu est un Etre mais pas une personne, une chose ou un lieu mais un verbe, un processus. Ce processus entraîne une présentation (une re-création) toujours différente de Lui-même.

Il faut sans doute développer une aptitude à réfléchir beaucoup plus inclusive. Cela est vrai mais le contraire de cela aussi ou encore la réponse est à la fois « oui » et « non ».

La « hauteur » ou « l’angle » de vue donne une réponse différente apparemment opposée.

Ce sont les dichotomies Divines dont nous avons déjà parlé. L’homme situé dans l’espace/temps conclut souvent par « si ceci est vrai alors cela ne l’est pas ». La Création repose sur la théorie des contrastes. Nous avons vu tout l’intérêt de cette expérience de la dualité.

*Christophe G a écrit:

Nous décidons donc qu’un vase cassé n’est pas la même chose qu’un vase entier parce que nous définissons un vase par son utilité et non par sa composition. En outre, nous avons une vision primitive de cette composition.


Il est vrai que nous avons l’habitude de décider que le Rhône du IIIème siècle avant JC est "identique" au Rhône d’aujourd’hui, bien que ni la géographie de son lit ni l’eau qui y coule soient les mêmes.
Mais cet artifice sémantique est-il légitime pour D.ieu ? béni soit-Il.


Ainsi vous semblez décider que le « Divin avec une seule conscience » est le même que le « Divin avec une multitude de consciences », plénitude ou pas.
Pourquoi pas, mais puisque vous utilisez ce mot, cela ressemble à une "décision" de votre part.


Ce n’est pas une figure de style, une astuce ou un artifice. Ce ne sont que conventions de notre part. Les critères sur lesquels nous basons nos décisions ne reposent que sur nos 5 sens.

Cf. supra.

Chaque conscience temporairement individualisée est fraction de la conscience réunie et unique. La même conscience mais présentée différemment. Le seul exemple que nous ayons à notre disposition est le dédoublement de personnalité en imaginant que ce ne soit pas une maladie, bien sûr.

Ce n’est pas une décision de ma part mais une simple observation de ce qui est.

En permanence, nous créons de nouvelles expériences qui montrent soit notre distinction avec les autres soit qui proclament notre unité avec les autres recréant de la sorte notre choix originel.
Ce choix originel repose sur le contraste et la création de limites. Or, nous n’avions jamais vécu ce qu’est une limite.

*Christophe G a écrit:

L’immuabilité du Divin réside dans Son Être, Sa composition.


*1) Je ne vois pas bien à quoi vous faites allusion par le mot "composition". Le Divin serait-Il composé ? Aurait-Il des éléments entrant dans Sa composition ? Serait-Il composé d’une certaine *substance ?

Sa composition veut dire dans notre langage la matière (ou la non-matière, ou …) dont Il est fait.
Cette « substance » est l’énergie. Cette énergie est l’Amour. Nous sommes forcément aussi faits d’elle et nous la reconnaissons avec joie quand elle nous apparaît parfois de manière plus évidente qu’à d’autres moments.

*2 ) Quant à l’immuabilité et l’être, il me semble qu’il s’agit d’une tautologie.
Si vous identifiez un être, vous pouvez toujours affirmer que quelles que soient ces transformations c’est toujours le même être, comme pour le Mississippi, mais il s’agit ici d’une décision quasi linguistique. Ici, nous retrouvons un peu le vieux débat des nominalistes contre les essentialistes. C’est parce que vous avez décidé que le Divin Un et le Divin multiple sont le même être. Mais il n’est pas garanti que le mot "être" désigne une réalité immuable.


Là encore si l’on pouvait dire que le Divin est en porcelaine, alors la matière "porcelaine" ou "pâte à modeler" assurerait l’immuabilité du Divin, mais le Divin n’est pas fait d’une matière. J’aurais envie de dire qu’il est fait de conscience ou d’amour. J’en profite pour noter que *s’Il est fait d’Amour alors tout est Amour…

Cf. supra mais on peut évidemment y revenir. Je retiens aussi la pertinence de vos deux dernières phrases. Bien sûr.

Etre est un verbe et donc un processus. Dieu est aussi appelé Celui qui bouge sans bouger. L’Immuable en perpétuel changement.

*En fait, dès que l’on parle de "composition" c’est pour transformer un agrégat en unité. Comme je vous l’ai maintes fois écrit, n’importe quelle multiplicité peut se prêter à ce jeu de langage. Si je considère tous les objets de ma chambre à coucher je peux imaginer qu’ils composent une unité, une unité composée mais une unité quand *même.

C’est exactement cela. N’importe quelle multiplicité peut être vue en unité. C’est vous qui décidez. Votre niveau de conscience détermine l’ampleur des multiplicités que vous agrégez. C’est une réalité mais la réalité est un jeu, en effet.

*Inversement, on peut voir Pauline comme un ensemble de particules subatomiques en fonctionnement, comme un ensemble de molécules… comme un être humain, puis comme une composante de l’humanité, une composante de l’Univers… aucun de ces points de vue est moins vrai ou plus vrai, l’un n’est pas nécessairement le fondement des autres. Tout est question de perspective. N’importe quoi est toujours inséré dans une chaîne d’appartenance, ensemble pour les uns, élément pour les autres…

Cela fonctionne dans les deux sens, en effet. Tout est question de perspective, c’est encore juste.
Vrai et faux sont des raisonnements de dualité. En fait, ils ne s’opposent pas ; ils coexistent. Ce qui est vrai dans une perspective devient faux dans une autre et vice versa.

*Ainsi, on peut inverser la perspective et poser que la matière du Divin est le Tout avec à la fois son unité et à la fois sa multiplicité, la séparation et la distinction dans une indépendance vis-à-vis de toute temporalité.

C’est cela. Avec toutefois une dépendance à la temporalité par notre intermédiaire. Par nous en tant que Lui. Pas seulement à la temporalité mais aussi à la frustration, la joie, la colère, la sérénité, … dans un contexte humain.

*Dès lors, le Divin est immuable, comme un Tout qui serait éternel. Et, si on le souhaite, ou plutôt si on l’imagine ainsi, on peut toujours parler d’unité du Tout puisque, comme vous le suggérez, chacun peut créer sa métaphysique.

Chacun peut en effet créer sa métaphysique. Encore, pour créer toutes ces métaphysiques, fallait-il le pouvoir en tant qu’être individualisé car « avant » cela il n’y en avait qu’Une. Dieu s’est ainsi donné les moyens d’être (de vivre) tout ce qu’Il n’est pas de toutes les manières.

*Reste peut-être une question.

Il est possible de considérer comme vous me l’avez expliqué que le vase n’a pas changé avant et après sa casse, mais je n’ai pas compris *pourquoi chaque morceau est le vase entier.

*En revanche, j’admets volontiers qu’un morceau de pâte à modeler peut être "semblable" (à la taille et à la forme près, donc sans importance, donc pas "identique") au morceau entier, mais là encore je peine à adapter cet exemple à une réalité personnelle car, du point de vue personnel, une conscience n’est pas identique à plusieurs consciences.


Cf. supra. Les liens qui tiennent le vase entier ne peuvent être rompus même si le vase est cassé. Tout simplement parce que le vase n’existe pas en tant que vase. Il existe en tant qu’énergie de basse vibration qui peut se présenter de toutes les manières tout comme de la pâte à modeler.
Donc identique en énergie, différent en présentation de l’énergie.

*En définitive, je me demande si vous n’avez pas tout simplement "décidé" qu’il y a eu création.
Il est beaucoup plus simple de mettre en premier l’architecture qui organise l’unité, la multiplicité, la séparation et la distinction et d’évoquer les unités successives qui existent de toute éternité selon les agrégats des éléments de la composition du Grand Tout. Ainsi il n’y a jamais eu création mais seulement des unités éternelles à tous les niveaux d’organisation. Et les unités que vous évoquez comme l’humain, l’humanité, la nature, etc. ne sont que quelques cas particuliers qui nous intéressent.


Alors, pourquoi avoir parlé de création ?

J’ai en effet décidé de la création mais vous étiez là aussi (avec quelques autres …).
Sans plaisanterie (pourtant réelle), le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle.

Ce qui s’en est suivi est la conséquence de l’acte primaire. Chaque entité Divine partant dans sa re-création personnelle. Certains sont entrés dans le temps et la matière comme nous, d’autres ont fait d’autres choses ailleurs, autres univers, autres dimensions.

Certains l’ont fait au moyen de leur âme divisée par moment ou rassemblée selon l’envie.
Le vecteur est la pensée. C’est elle qui crée.

Pour prendre une image facile, Dieu a éclaté en morceaux. Depuis lors, Il les ramasse. En y réfléchissant un peu, c’est ce que nous faisons tous.

Dieu est donc un collectif d’âmes en vadrouille créant ce qui lui plaît pour l’essayer avec un impératif très discret et très « lent » qui est le retour à l’Un. Le plus « tard » possible car c’est la fin de l’aventure. En effet, rien que pour cet univers, cela fait 15 milliards d’années que cela dure.

*Christophe G a écrit:

Le choix du mot « identité » est en lui-même une notion duale puisqu’elle suppose une distinction entre les entités.


Si les services de l’état font bien leur boulot, votre identité personnelle n’est partagée par personne d’autre que vous. Que l’on vous désigne par votre numéro de sécurité sociale ou votre iris ou votre ADN, vous êtes toujours le même. Ainsi personnellement, comme en mathématiques j’emploie le mot "identité" pour dire que sous des aspects ou des noms différents on a affaire à une et une seule entité.

Selon cette acception, quand on a affaire deux entités qui sont égales seulement d'un certain point de vue, on peut dire "semblables", "équivalents" mais pas "identiques". Par exemple, si l'on a une substance commune on peut parler de consubstantielle...

Précision bien utile. S’accorder sur un vocabulaire qui se fasse comprendre de l’autre est notre défi permanent.

*Christophe G a écrit:

Face à une même expérience, vos trois entités ressentent différemment le vécu mais c’est l’âme qui garde la mémoire, immortelle qu’elle est.


Pourtant mon corps est D.ieu, béni soit-Il, mon esprit aussi, ainsi que mon âme. Ils ont tous trois éternels car j’espère que vous ne vous laissez pas abuser par l’apparence de dissolution quand mon corps va, comme le vase, se séparer en d’innombrables parties.
D’ailleurs qu’est-ce qui vous permet de penser que j’ai changé de corps durant tout le cycle d’incarnations que mon âme a connu ?


Immortelle n’est qu’une figure de style.

L’âme est simplement la seule qui ne change pas de forme de présentation de l’énergie.
Ah oui, vous avez peut-être recréé plusieurs fois le même corps s’il vous plaisait. Ce n’est pas souvent choisi parce que nous préférons en essayer un autre.

*Christophe G a écrit:

Nous sommes Un dans notre composition et plusieurs dans nos actions. Plusieurs dans nos actions personnelles (3) et plusieurs dans nos actions collectives (7 milliards par exemple). Ainsi, les âmes sont liées entre elles et distinctes à la fois. Plutôt que distinctes, je dirais autonomes. Elles le vivent, en sont conscientes.


Ici, vous donnez vraiment l’impression que ce qui fonde l’unité n’est rien d’autre que l’existence de liens. Comment ne puis-je pas en déduire que la multiplicité et les unités sont simplement les deux facettes d’une même réalité ?

Et dans cet état d’esprit, je me demande s’il est pertinent de parler d’illusion, c’est pratique pour désigner un point de vue mais je ne vois pas bien en quoi la réalité le justifie.


Je n’ai pas trouvé d’autre mot que ce terme de lien. Votre formulation est meilleure.
L’illusion existe pour celui qui choisit de la faire vivre. La réalité est une illusion dépassée … avant la suivante. On peut aussi parler de vérité plus grande.

*Christophe G a écrit:

Il n’attend pas que vous le fassiez pour Lui. Vous êtes Lui. Il y a deux Divin. Deux expériences. Le même sous une forme différente, « regroupée » ou « déployée »


Il me semble que vous confirmez ici le fait que le point de vue de la multiplicité est aussi réel que le point de vue de l’unité.

Naïvement, j’aurais pu penser que si l’Unité prévalait sur la Multiplicité alors cette Multiplicité devrait s’enraciner en l’Unité et trouver en l’Un sa rationalité, or ce qui apparaît dans vos propos c’est la cohérence interne de la Multiplicité et le caractère subalterne voire superflu de l’Unité pour fonder l’essentiel de votre métaphysique.

À la limite, tout ce que vous évoquez sur les cycles de réincarnation et l’évolution reste valide même si le Divin n’existe pas.


La multiplicité est aussi réelle que l’unité, en effet. Selon l’angle de vue. Mais l’unité ne prévaut pas plus que la multiplicité. C’est simplement une présentation différente d’Une même conscience.
L’Unité est la seule conscience existante et elle est à l’origine de la démarche d’individualisation.

Difficile de s’en passer …

Je ne vois pas de notions de hiérarchie entre ces deux concepts.

*Christophe G a écrit:

Il a fait l’expérience de Lui-même seul et ensuite a voulu faire l’expérience de Lui-même à plusieurs.
Le temps n’existant pas, il paraît assez peu probable que cette chronologie soit davantage qu’une façon de voir les choses.


Tout se passe comme si vous avez "décidé" des affirmations sur l’Unité ultime, celle du Tout, juste pour permettre l’éventualité qu’entre les deux facettes il y ait eu la décision d’une des deux facettes. J’ai l’impression que l’existence de ce Divin ne tient qu’à une décision.

En effet, le temps n’existe pas mais nous ne pouvons le comprendre et sommes contraints de fonctionner avec la connaissance mais sans le vécu.

Disons qu’il s’agit de deux phases distinctes simultanées.

Une décision ou une non-décision ne sont pas de nature à remettre en question l’existence du décideur.

Plutôt que de décider, j’observe que ceux qui témoignent à leur façon par leurs actes (ou leur foi, ou …) de l’Unité ont un niveau de conscience différent des autres. Ils attirent leurs semblables qui en font des modèles dans n’importe quelle culture ou religion ou époque.

*Christophe G a écrit:
Tout émane de Dieu mais il ne faut sans doute pas confondre la nature intime de Dieu, sa Plénitude et le Non-Dieu ou Dieu faisant l’expérience de Lui-même par la logique des contraires. En d’autres termes, la Création n’est pas la réalité ultime.

Plus on gratte, plus on retrouve le Dieu « initial », celui « d’avant » la Création


Il me semble que la réalité ultime du Divin Créateur compulsif, est forcément l’unité la plus absolue, c’est-à-dire l’Unité parfaite des deux facettes : D.ieu et Non-D.ieu. Cette unité ne peut être parfaite que si elle inclut le lien qui unit les deux facettes.

Je vous accorde que le lien entre D.ieu et Non-D.ieu mérite très probablement d’être appelé Amour.
J’ose en déduire que l’Unité absolue est composée à son ultime *niveau de D.ieu, Non-D.ieu et Amour.


Toutes les formes les plus intenses de Non-Dieu sont Dieu. Par exemple, l’expression la plus forte de la peur (une mère qui craint pour la vie de son enfant dans une situation d’accident) ou la haine la plus abjecte sont des manifestations d’amour très visibles.

Dans la réalité ultime, le Non Dieu se dissout en Dieu.

*Christophe G a écrit:

Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. Ainsi, ce qui est important, ce n’est pas tant la réaction de votre corps à la piqûre mais bien par exemple l’échange qui s’en suit avec votre conjoint venu vous soigner.


J’avais le sentiment que la différence entre la connaissance et l’expérience concernait la subtilité ineffable de tout ce que vit notre corps et notre esprit. En évacuant ainsi le monde matériel, vous me mettez dans l’embarras, je ne vois plus du tout la différence entre connaissance et expérience. Si on évacue le débordement non-verbal du monde matériel alors un auteur de roman sait tout de l’échange qui va suivre entre mon époux et moi, il n’a rien à découvrir en le vivant.

Je n’évacue pas la matérialité mais je la resitue. Elle est un terrain de jeu, d’expériences. Si on prend l’exemple d’un artiste qui ne sort jamais de chez lui parce qu’il travaille, le plus important dans son œuvre est sans aucun doute les émotions et les sentiments, le ressenti que va provoquer chez l’autre ses réalisations.

A cela s’ajoute en bonus pour lui, le plaisir personnel de s’exprimer de cette manière.
Il en va de même pour un écrivain qui peut décrire une situation à la perfection mais la description en elle-même n’est pas grand-chose si on la compare à votre ressenti en la lisant.

Votre ressenti peut encore être plus intense si vous la vivez à la place de la lire.

La relation interpersonnelle est de loin l’acte qui donne le plus d’émotions. Il est donc le plus désiré.
Cela n’exclut pas pour autant d’autres modes et il n’y a aucun jugement de valeur.

L’échange d’énergie peut être provoqué avec n’importe quel élément de notre environnement. Il est simplement plus varié avec nos semblables.

*Christophe G a écrit:

Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience. Il a été une fois ingénieur, une seule fois. Il est en fait pilote, tous les pilotes, doués, moins doués, sur tous les avions, par tous les temps.


Mais l’Omniscient connaît tout de ces pilotes, de leurs sentiments, de leurs émotions, de leur vie même conjugale...

Ma seule façon de vous suivre serait de faire disparaître la distinction que vous avez "décidée" entre connaissance et expérience : En reconnaissant que la différence entre connaissance et expérience est de l’ordre de l’illusion alors l’Histoire de la Création est exactement identique à la connaissance du Divin à son sujet.

Si je m’engage dans cette voie alors pour moi il ne peut plus être question d’un Divin frustré, comme la petite lumière, auquel il manque des tas de choses à Son bonheur, la Connaissance du D.ieu est identique à l’expérience du Non-D.ieu. Dans cette perspective Hitler ne surgit pas pour être une expérience nouvelle, c’est simplement ce que le Divin sait.

Décidée ou observée ? Je connais par cœur la recette du bœuf bourguignon mais je ne conseille à personne de goûter ma réalisation. Pourtant, si j’en faisais l’expérience des dizaines de fois, on ne pourrait que noter une amélioration qualitative.

Ainsi, la connaissance des lois de l’univers n’apporte pas grand-chose si nous n’en faisons pas l’expérience. Le niveau de connaissance de l’humanité est donc en ligne avec ce dont elle veut faire l’expérience pour le moment.

Dieu connaît tout des pilotes mais ce qu’Il l’intéresse s’est de faire l’expérience du pilotage pas dans un registre technique mais plutôt en termes de ressenti, de sensations, d’émotions, de sentiments. Il le fait à travers le pilote, pilote qui, naturellement, souhaite la même chose.

La différence entre connaissance et expérience est le principe de vie le plus évident parmi ceux auxquels nous sommes confrontés.

L’omniscience est visiblement la règle de l’au-delà ; en témoignent une écrasante majorité des expérimentateurs. Il s’agit «simplement » de données téléchargées si je puis dire. L’attention accordée à l’expérience est toute autre.

Le Divin, omniscient, n’a pas de souhait en matière de connaissances. Elles ne sont « que » la description de l’architecture et des lois qu’Il a utilisées. C’est le cadre.

Une fois le cadre défini, l’intérêt réside pour Lui dans l’observation de ce que nous en faisons, de ce qu’Il en fait à travers nous. De la sorte, Il se re-crée en permanence en fonction de nos paradigmes.
L’expérience Hitler en est un parmi tous les autres.

*Christophe G a écrit:

« Les expériences du monde matériel n’ont pas beaucoup d’importance au regard de l’âme. »
« Ce n’est pas la connaissance qui intéresse le Divin, c’est l’expérience »


L’âme n’aurait donc pas les mêmes impératifs que le Divin.
Pourtant elle ne peut envisager le "retour" qu’en adoptant les impératifs divins, j’imagine donc que plus les états de conscience sont élevés et plus l’âme recherchera des expériences nouvelles.
Tout ceci me paraît contradictoire.


Cf. supra. L’âme ou Dieu, conscience unique, n’a qu’un impératif auto-proclamé, celui de se connaître elle-même. Plus les états de conscience sont élevés plus les expériences sont grandioses.

Le nombre d’expériences n’est pas un critère en soi. Quand elle aura réalisé toutes les expériences et qu’elle se sera démontré sa Divinité de toutes les façons, elle aura de facto rejoint l’Unité.

*Christophe G a écrit:

C’est là que le Divin est en constante re-création de Lui-même. Votre conjoint va-t-il recréer une fois de plus l’union entre vous par l’empathie, sous-produit merveilleux de l’amour ? C’est de cela dont le Créateur ne se lasse jamais au même titre que vous d’ailleurs. Le corps est un outil qui permet justement cela.


Manifestement, le Créateur ne Se lasse pas non plus des massacres, catastrophes et autres tragédies où le corps est un sinistre outil de souffrance atroces. Et si les écologistes ont raison de s’alarmer alors non seulement Il ne Se lasse pas mais Il S’apprête à faire l’expérience de catastrophes encore inégalées.

Mais surtout, si le Divin est l’Amour Absolu, faut-il s’attendre à faire *l’expérience du Non-Amour absolu ? Une sorte d’apothéose…


Disons qu’Il ne se donne pas de contraintes à Lui-même parce que les conséquences ne sont pas évaluées selon nos critères. Par contre, Il ne se lasse pas d’envoyer des Messagers avec toujours le même message. Il ne se lasse pas non plus d’inspirer celui d’entre nous qui le souhaite. Il est très présent pour les fractions immatures de Lui-même.

L’Amour est Absolu et relatif. Le Non-Amour n’est que relatif.

*Christophe G a écrit:

Varier l’expérience à l’infini est le but.


*Si les variations sont infinies alors le "retour vers l’Un" est un leurre.

Chaque cycle est fini, du plus micro au plus macro. La fin d’un cycle correspond au retour à l’Unité (comme pour nos vies par exemple).
Le nombre de cycles est infini.

*Christophe G a écrit:

Le réel est une notion subjective. Ce que vous considérez comme réel l’est pour vous. Il ne l’est souvent pas pour quelqu’un d’autre. L’imaginaire du Divin contient tous les réels. Ils ne peuvent Lui être étrangers. Forcément. À travers ces réels toujours en mouvement, nous Le re-créons, nous nous re-créons nous-même en nous rappelant Qui nous sommes.


Incidemment je dois vous avouer que je ne crois pas que si les avis sont partagés alors cela signifie que l’objectivité est impossible. Des tas de gens croient que le soleil tourne autour de la terre, cela ne met pas en cause l’objectivité du modèle de Copernic…

Mais peut-être voulez-vous dire que la Création est subjective ?

Il me semble que je puis vous retrouver sur cette idée qu’identifier le Divin à un Créateur n’est qu’une question de point de vue.


De toute façon, si j’adopte votre point de vue, comme vous l’avez souvent suggéré, cette histoire de Création pose la question de savoir comment aurait été créé le Créateur. Le plus simple pour éluder la question est de ne pas parler de Création.

Il y a des lois de l’univers matériel que nous connaissons. Elles sont en effet quantifiables, objectivables. Ce n’est pas pour cela qu’elles sont autre chose qu’un décor, limités que nous sommes par nos cinq sens.

Quand on parle de Création, il faut voir où on place le curseur. Il y a d’une part la séparation (apparente) d’une conscience unique en plusieurs consciences autonomes. Il y a d’autre part les conséquences (apparentes) de cet acte çàd ce que nous observons tous les jours.

Quant à une création de la conscience unique, je n’ai pas de perception; je cherche.

*Christophe G a écrit:

Le fait de savoir qu’elle est la vie ne lui suffit pas en effet. Elle veut se démontrer ce que veut dire être la vie.


Je dirais plutôt qu’elle est impatiente, curieuse, de savoir qui elle est.

Pourquoi soupçonner que le Divin soit affligé par de tels drames existentiels ?

C’est une belle histoire mais représente-t-elle une réalité commune ? Ma chatte est-elle impatiente de savoir ce qu’est d’être chatte ? Les enfants qui s’inventent des personnages font-ils vraiment l’expérience de ce qu’ils ne sont pas ?


Ce n’est pas un drame pour Lui mais une glorieuse aventure pleine de joie.

Les animaux ont une conscience « groupe » pas une conscience individuelle. La question existentielle ne se pose pas de la même manière.

Le but même du personnage est de faire l’expérience de ce que nous ne sommes pas. Les adultes le font autant que les enfants. Très souvent jusqu’à ce que nous ne le fassions moins et ensuite plus du tout.

Le Christ par exemple faisait l’expérience de qui Il est. Pleinement.

*Christophe G a écrit:

Elle veut appréhender un ou des mondes où l’amour n’est pas roi.

Parce qu’elle est insatisfaite ? ou juste pour s’opposer à l’Amour ?


Si le Divin est Amour comment fait-il pour qu’émane de Lui autre chose que de l’Amour ?
On en a parlé mais on peut y revenir.


Elle n’est pas tant insatisfaite que désireuse de se connaître. L’opposition à l’Amour n’est qu’une fiction nécessaire. Elle ne peut réellement s’opposer à elle-même.

Rien d’autres que l’Amour n’émane du Divin dans l’absolu. Dans le relatif, c’est la perception que nous en avons.

*Christophe G a écrit:

Tué aussi pour avoir dit que nous sommes les « enfants » de Dieu. L’hymne à la non-dualité.

La relation de filiation est duale.

Mais si vous pensez que « enfants de D.ieu » est une thèse non-dualistes cela m’invite à penser que l’Un dont vous parlez est *comparable à une famille, c’est-à-dire composé.

Les termes filiation et famille ont leurs limites quand ils sont compris dans leur acception stricte puisqu’ils donnent l’apparence d’une séparation que nous prenons pour vérité. Je préfère parler de mélange d’énergie de différentes formes et densité.

*Christophe G a écrit:

Dieu, dans son expérience personnelle, a donc créé à partir de lui-même, des situations possibles qui, bien que ne lui correspondant pas dans sa nature la plus pure, la plus intime émanent bien de Lui.


Toute la question est de savoir ce que vous entendez par "émaner".
Qu’est-ce qui vous incite à parler de Création (avec décision) au lieu *d’Émanation (sans décision) ?


Cf supra. La Création primaire entraîne toute une gamme de créations. Il y a bien une décision à tout niveau. Le peintre qui crée une œuvre le décide.

*Christophe G a écrit:

La coïncidence parfaite est dans la nature, l’essence de notre être càd qu’il n’y a pas de distinction entre la nature Divine (avant création) et notre essence.


Si tout émane du Divin alors tout partage quelque chose avec le Divin, vous pouvez appeler cela "nature" ou "essence" ou "ousia"… *mais cela ne nous renseigne guère sur ce qui fonde cette unité.

L’Amour fonde cette Unité.

*Christophe G a écrit:

Il y a par contre une grande distinction entre notre nature intime (notre âme) et nos actions, pensées, volontés de corps et d’esprit.

Pourquoi accordez-vous de l’importance aux apparences, notre corps, notre esprit, nos actions, pensées, volontés… émanent du Divin.


La distinction n’est qu’une question de point de vue, pourquoi cette distinction-là serait-elle grande ? qu’est-ce qui mesure la distinction ?

Tout simplement parce que la définition que nous faisons de nous-mêmes ne correspond pas à qui nous sommes (nous ne en sommes pas encore beaucoup rappelé) et que nos actions non plus.
Jusqu’au jour où ce sera le cas.

*Christophe G a écrit:

Notre corps et notre esprit font du « Non-Dieu ».


Si vous admettez que notre corps et notre esprit sont D.ieu, pourquoi élaborer cette idée qu’ils feraient du Non-D.ieu ?

J’ai l’impression que ce que vous reconnaissez théoriquement comme non dual vous l’abordez en pratique de façon duale.


Tout se passe comme si vous vouliez dévaloriser ce que vous appelez le « monde matériel ».
Le Non-Dieu est Dieu aussi.


La dualité est le propre du monde matériel. Je l’aborde dans ce sens pour préciser toutefois son caractère éphémère et illusoire.

Le monde matériel est le champ d’expériences ; je n’en fait qu’une description contextuelle sans jugement de valeur.

*Christophe G a écrit:

Le Non-Dieu est Divin aussi, bien sûr, mais n’est pas l’amour absolu.


C’est clair que d’un certain point de vue, l’Absolu se situe au-delà de la distinction, donc il peut paraître inutile de parler de l’Amour absolu dans ce qui est séparé.

Et je reconnais donc volontiers que si on reste dans l’Émanation, alors une vision très matérialiste nous suggérerait que plus on est "loin" de la source et moins on est absolu. Le concept de Non-D.ieu semble reprendre l'idée qu’au gré de l’Émanation on perd en qualité *d’Absolu.


Je peux vous rejoindre. Je parlerais toutefois plutôt d’intensité que de qualité.

Mais si le concept d’Absolu n’a pas de sens pour ce qui est séparé, à *quoi sert de noter que le séparé n’est pas l’amour absolu ?

Parce que l’Amour Absolu est la trame, la structure derrière l’apparence du séparé.

*Christophe G a écrit:

L’illusion est la dualité, le Non-Dieu. C’est bien sûr Lui aussi qui se présente sous des formes différentes.


Après "émaner" et "issu du Divin", voici désormais le verbe "Se présenter" qui rompt encore avec l’idée d’un Créateur.
Il me semble que vous décrivez la respiration du Divin et de toutes *ses composantes et non pas l’activité d’un Créateur.


Je varie comme toujours les champs sémantiques. L’artiste présente une réalité sous une forme qui lui est propre. La manière de présenter est une création en soi. L’activité du Créateur réside dans toutes les formes qu’Il choisit pour se présenter à Lui-même (ou se représenter).

*Christophe G a écrit:

Voici « recréé » Dieu dans sa plénitude. Le Divin d’avant la Création.
Ce qu’Il n’a jamais cessé d’être.
Pourquoi est-ce si important pour vous d’adopter le point de vue créationniste ?


En effet, Il n’a jamais cessé de l’être.
Plutôt que d’adopter ici le point de vue créationniste, je cherche à montrer l’alternance des mouvements d’expansion et de contraction.

*Christophe G a écrit:

La Création répond à un « problème » que Dieu avait. Il savait qui Il était mais Il n’avait pas essayé. Sa connaissance était théorique. Pour répondre à cette question, il Lui fallait donc un terrain de jeu, se fractionner Lui-même (puisqu’il n’existe qu’Un seul être), donner une conscience indépendante à tout ce qui existe, lancer l’expérience dans la dualité et observer. Sa seule décision … depuis lors, Il observe.


Voici un Divin mu par une souffrance narcissique. Il a du mal avec son ego…
Sincèrement, l’idée d’un Créateur névrotique me paraît plus compliquée que l’idée d’un Divin vivant.


Pourquoi serait-Il névrotique ? Tout à la joie qu’Il est de se contempler. Si l’être humain pouvait en faire autant …
La névrose, toutes les sortes de mal-être de l’égo nous sont propres jusqu’à ce que nous décidions de les dépasser.

*Christophe G a écrit:

Mais en termes de ressenti, d’émotions, de sentiments, de pensées, un même événement donnera des sensations toutes différentes.


OK, mais toute cette infinité est connue, je dirais même "vécue", de toute éternité par l’Omniscient, Il n’a pas besoin de créer pour *trouver confirmation de sa préscience.

Même vécues de toute éternité, une nuance différente rend chaque expérience unique. Sa préscience n’est pas ce qu’Il cherche à se démontrer.

*Christophe G a écrit:

Il n’y a rien à reprocher à Hitler (au niveau Absolu pas relatif).
Comment parler d’Hitler au niveau absolu ?


Juger Hitler est puéril mais il me semble qu’il n’y a aucune raison de ne pas juger les créations d’Hitler.
Par exemple, vous croyez en une évolution positive, n'est-il pas *possible de qualifier de régressives les créations d'Hitler ?


Hitler n’est pas ce que nous avons connu de lui. Nous ne sommes pas nos actes. Ceux-ci sont symptomatiques de notre niveau de conscience de nous-mêmes. Evolutive.
Juger les créations d’Hitler (par exemple) me permet de me situer moi-même. C’est un outil utile.
Evolution positive, oui mais pas linéaire. Je ne dispose pas de son CV, vies antérieures incluses.

*Christophe G a écrit:

Dans le relatif aussi, je m’efforce de respecter la vie sous toutes ses formes et donc je rejette l’expérience « Hitler » parce qu’elle ne me correspond pas ou plus. J’ai changé.
On dirait qu’aujourd’hui vous respectez la vie mais que demain cela ne vous correspondra plus.

Qu’entendez-vous par "respecter la vie" ?

Comme il serait déplacé de penser que "respecter la vie" est bien, je suis bien obligée de vous demander pourquoi vous efforcez-vous à cela ?
Est-ce seulement parce que vous êtes blasé de la barbarie ? est-ce pour vous éviter de vous ennuyer dans une répétition lassante ?
Est-ce "par devoir" parce que vous pensez que c'est ce que l'on *attend de vous dans votre incarnation actuelle ?


Je pourrais "régresser" (ou plutôt "digresser") par rapport à ma conscience actuelle. Dans ce cas, ce serait très temporaire. La conscience va en effet vers une meilleure compréhension de la vie.

La Vie peut s’appeler Dieu ou Amour ou Soi-même. Respecter la vie signifie en avoir conscience.
Ce n’est pas par obligation ou par ennui que je m’efforce de respecter la vie mais parce que cela me procure une joie plus grande ; j’appréhende une réalité plus grande, une conception de l’Unité dans la diversité plus aboutie.

Respecter la vie est un état d’être. Une affirmation de soi. On s’affirme peu avec pour base l’ennui, le devoir ou le simple rejet du barbarisme.

*Christophe G a écrit:

Je rejette donc les expériences que j’ai déjà vécues parce que j’en souhaite d’autres.
N’êtes-vous mu que par l’attrait de la nouveauté ?


Je reconnais que vous avez la conviction d’une évolution positive, mais n’est-ce pas une hypothèse ad hoc, juste pour se donner l’espoir d’un avenir meilleur ?

Rien n’est nouveau ; je me souviens simplement de plus en plus de qui je suis vraiment.
L’étape de la quête de sens est déjà bien avancée, l’étape de la clarté.

Ce n’est plus de l’espoir mais du vécu. Ainsi, l’adoption de cette conviction change littéralement la nature du rapport aux autres, à son environnement et provoque des effets surprenants.

L’objectif est de se souvenir de ceci :

« Le Père et moi, nous sommes un.» (Jean 10:30)

*Christophe G a écrit:

Je préfère la force de l’unité, de l’union, de l’unification. La base est bien sûr celle que vous citez, l’Agapê, le lâcher-prise, …


Il n'y a rien de bien dans l'Agapê ou le lâcher-prise, alors je suppose que ce n’est qu’une étape et que vous aspirez vivement à ce que votre âme dépasse l’Agapê et le lâcher-prise pour vous offrir de nouvelles expériences.

Le lâcher-prise est justement l’outil qui permet toutes les expériences. C’est un moyen pas un but.

*Christophe G a écrit:

Vivre sa vie consciemment, en ayant compris son sens profond.

Il y a des tas d’avis différents sur le sens profond de la vie, nous sommes donc dans le domaine du subjectif.
Son sens profond n’est-il pas ce que vous voulez qu’il soit ?

C’est exactement cela. Vivre l’expression la plus grandiose de ma subjectivité et trouver de la sorte mon sens profond.

Vivre sa vie consciemment est vivre à fond sa subjectivité.

*Christophe G a écrit:

La joie de la vérité et de l’amour.

*Question de Pilate : qu’est-ce que la vérité ?


Je m’en lave les mains. Razz

La vérité est l’expression la plus formidable que vous puissiez avoir pour vous-même.

A très bientôt. Bien affectueusement,

Christophe.

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedMar 12 Mai 2015, 5:00 am

@ Pauline

Une représentation parmi tant d'autres que j'ai des difficultés à choisir.

Allons-y pour celle-ci, donc.

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MessageSujet: Re: Adam et Eve    Adam et Eve  - Page 6 Icon_minipostedJeu 21 Mai 2015, 10:07 am

Mon cher Christophe,

Vous avez raison de souligner que nos échanges montrent à quel point nous ne parlons pas vraiment le même langage.

Dans cette nouvelle contribution, j’ai l’impression que je me suis embarquée sur du pinaillage et une ratiocination inutiles, je vous prie de m’en excuser, je ne vous tiendrais pas rigueur de ne pas répondre à l’intégralité de mes chipotages intellectuels dont je vous saoule.

Sur la vérité.
Christophe a écrit:
Ce sont les dichotomies Divines dont nous avons déjà parlé. L’homme situé dans l’espace/temps conclut souvent par « si ceci est vrai alors cela ne l’est pas ».

Je ne vois pas bien l’influence de l’espace/temps sur nos syllogismes.

Christophe a écrit:
La « hauteur » ou « l’angle » de vue donne une réponse différente apparemment opposée.

Pourquoi ne pas tenter d’adopter le point de vue du Divin ?

Christophe a écrit:
Vrai et faux sont des raisonnements de dualité. En fait, ils ne s’opposent pas ; ils coexistent. Ce qui est vrai dans une perspective devient faux dans une autre et vice versa.

Pour le vrai/faux, il est aisé de les faire cohabiter, c’est même plutôt la mode d’affirmer que la vérité n’existe pas.

Néanmoins dans une discussion comme celle que nous entretenons, il nous arrive à tous deux d’être affirmatifs, est-ce avec l’idée que l’on peut dire absolument n’importe quoi puisque tout est vrai ou faux selon le point de vue ?

Par exemple, quand vous contribuez à ce fil et écrivez
« Il ne faudrait pas nier à mon avis plusieurs choses :
- Dieu est Tout-Puissant : Pas besoin d'être audacieux. Pas de concurrence de quiconque.
- Dieu est Tout-Amour : Toutes les âmes reviennent vers Lui sans exception (surtout la brebis égarée)
- Dieu est Parfait : Aucun risque qu'Il ne rate Sa Création. Lui ou nous d'ailleurs.
- L'enfer est une illusion mais celui qui veut le vivre peut le faire ...
- Dieu nous guide discrètement et nous attend. Absolument sûr de son coup. Qui pourrait le faire douter ...
»

Pourquoi avez-vous dit « il ne faudrait pas nier » ?
A priori, si vrai et faux coexistent, d’une part il est absurde de nier quoi que ce soit, d’autre part il n’y a aucun motif sérieux pour considérer comme vrai ce qu’il ne faudrait pas nier.

Alors que devons-nous retenir de vos 5 affirmations ?
Ont-elles un rapport, fût-il lointain, avec la vérité ?

Avons-nous l’ambition (ou l’illusion) d’énoncer des propos avec la conviction sincère qu’ils sont des expressions restreintes et éventuellement maladroites de la vérité ?

Il y a bien sûr des tas de conventions qui limitent la portée de nos affirmations.
Néanmoins si on se met d’accord sur ce que l’on appelle "caillou" et sur les outils langagiers du dénombrement puis que l’on pose deux cailloux et ensuite trois autres, alors en contemplant le résultat on peut dire « Il y a un caillou » comme un célèbre Soufi ou « Il y a cinq cailloux » comme un écolier mais je ne vois pas bien comment ces deux énoncés peuvent être faux. La diversité des affirmations n’a d’ailleurs aucune importance, on peut dire encore « Il y a sept cailloux » mais je ne vois pas bien comment c’est énoncé peut être vrai sans modification de nos conventions initiales.

Perso, je ne suis pas une adepte du tiers exclu quand il s’agit du Divin, deux énoncés contraires peuvent être vrais tous les deux, je suis plus rétive à l’idée qu’un même énoncé sur le Divin peut être vrai ou faux selon le point du Divin. Le point de vue du UN ne me paraît pas versatile.

Il serait bon que l’on se mette d’accord sur la valeur de vérité de nos affirmations.
Bien sûr, pour la plupart nous ignorons si elles sont vraies ou fausses mais en les énonçant à titre d’argument est-ce que l’on estime qu’elles traduisent, fût-ce maladroitement, la vérité ?
Autrement dit : espérons-nous que nos affirmations pourraient être vraies et pas seulement de notre propre point de vue ?
Ou bien avons-nous déjà renoncé à l’absolu ?

Sur quelques mots de vocabulaire

"Absolu"
Christophe a écrit:
Rien d’autres que l’Amour n’émane du Divin dans l’absolu. Dans le relatif, c’est la perception que nous en avons.

Qu’entendez-vous par « dans l’absolu » ?

"Être"

Christophe a écrit:
Ces définitions sont donc contextuelles mais ne reflètent pas ce qui est.

Donc, il s’agit d’abord de définir ce qui est et ce qui n’est pas.

Ou bien de se passer de définitions.
Se passer de définition est naturel et ne soulève pas de difficultés particulières.

Néanmoins, c’est assez intéressant d’essayer d’explorer le sens du verbe "être" ou du verbe "exister" pour le Divin en tant qu’Un d’une part et pour chacune des "parties" le Divin.

D’où une incertitude sur la trilogie "Essence" - "Substance" - "Forme"
Christophe a écrit:
Il a conservé Son Essence…

J’ai du mal à imaginer qu’une réalité ne puisse pas conserver son essence.

Christophe a écrit:
la plus intime homogène

Y aurait-il des essences hétérogènes ?

Peut-être faudrait-il que vous précisiez ce que vous entendez par essence ?

"Substance"
Christophe a écrit:
Cette « substance » est l’énergie. Cette énergie est l’Amour. Nous sommes forcément aussi faits d’elle et nous la reconnaissons avec joie quand elle nous apparaît parfois de manière plus évidente qu’à d’autres moments.

Que vous parliez de matière ou d’énergie, cela est équivalent. Permettez-moi de vous rappeler combien je suis en délicatesse avec ce vocabulaire, je dois vous avouer que je ne le trouve pas très approprié à la non-dualité.

Parler de la substance ou de la composition de Divin instaure déjà une distinction entre le Divin et Sa composition.
Certes, on peut invoquer la difficulté de parler du Divin, mais c’est précisément cette difficulté qui doit au contraire nous inciter à ne pas parler de la composition du Divin, à moins que cette question ait une importance décisive.

Comme je vous l’ai déjà dit, que vous lui donniez le nom d’Amour ne nous renseigne ni sur l’Amour ni sur le Divin, tant que vous ne nous expliquez pas mieux l’un des deux termes.
Dans cette attente, on peut dire que tout est amour, la peste noire est amour, le tsunami est amour, Hitler est amour, le martyre du pilote jordanien par Daesh est amour, etc… ce qui ne grandit ni le Divin ni l’Amour.

Mais je n’exclus pas l’idée que je sois complètement dans l’erreur avec mon Divin-Agapê et que le "vrai" Divin-Amour soit odieux à mes yeux.

"Forme"
Sur l’expression « forme de présentation de l’énergie »
Christophe a écrit:
L’âme est simplement la seule qui ne change pas de forme de présentation de l’énergie.

J’ai du mal à cerner ce que vous entendez par « forme de présentation de l’énergie » de mon esprit.

Mon corps et mon esprit sont comme le vase, ils sont toujours les mêmes, quelle que soit la présentation.

Christophe a écrit:
Ah oui, vous avez peut-être recréée plusieurs fois le même corps s’il vous plaisait.

Pourquoi voulez-vous que mon corps ne soit pas le même quand j’étais artichaut ? À part la "forme de présentation de l’énergie".

Cette expression « forme de présentation de l’énergie » peut-elle s’appliquer à l’invisible ?
Si oui, que signifie-t-elle ?

Et je terminerai ce tour du vocabulaire par le "respect de la vie" ou plutôt par le "NON-respect de la vie"

Christophe a écrit:
Hitler n’est pas ce que nous avons connu de lui. Nous ne sommes pas nos actes. Ceux-ci sont symptomatiques de notre niveau de conscience de nous-mêmes.

Les actes d’Hitler sont-ils des symptômes d’un niveau de conscience plus élevé que le vôtre ? Pourquoi ?

Christophe a écrit:
La conscience va en effet vers une meilleure compréhension de la vie.
La Vie peut s’appeler Dieu ou Amour ou Soi-même. Respecter la vie signifie en avoir conscience.

Pouvez-vous me décrire un acte ou une pensée qui serait symptomatique d’un manque de respect de la vie ?

Christophe a écrit:
Ce n’est pas par obligation ou par ennui que je m’efforce de respecter la vie mais parce que cela me procure une joie plus grande ; j’appréhende une réalité plus grande, une conception de l’Unité dans la diversité plus aboutie.
Respecter la vie est un état d’être. Une affirmation de soi. On s’affirme peu avec pour base l’ennui, le devoir ou le simple rejet du barbarisme.

Des tas de gens n’ont pas manqué de s’affirmer, alors qu’est-ce qui pourrait vous faire dire qu’Hitler ou Pol Pot respectaient moins la vie que le Dalaï Lama, qu’est-ce qui vous fait dire qu’ils avaient une moins bonne compréhension de la vie que le Dalaï Lama ?

Ou tout simplement, connaissez-vous quelqu’un qui ne respecte pas la vie ? Comment cela se traduit-il ?

Sur notre façon d’aborder le monde de la séparation
Christophe a écrit:
Ce choix originel repose sur le contraste et la création de limites. Or, nous n’avions jamais vécu ce qu’est une limite.

En fait vous semblez très affirmatif sur la "structure" de la Création.
Il existe en effet une activité intellectuelle, dont l’inspirateur majeur est Aristote, qui se consacre à l’idée de concept et, corrélativement, de limite mais ce n’est pas, selon moi, une activité naturelle.
Personne n’a spontanément perçu ni la notion de la notion de limite en contemplant sa table et son assiette. Il n’y a pas de limite entre ma table et mon assiette, il n’y a pas de contraste non plus.

Je suis surprise que vous portiez à ce point l’accent sur ces notions alors que précisément vous devriez, du moins selon moi, vous en être affranchi.

C’est au point que je dois vous avouer que je m’interroge à présent pour savoir si vous parlez de "contrastes" et de "limites" pour décrire sérieusement la Création ou, tout au contraire, si vous parlez ainsi précisément pour brocarder ce type de description.
Avec "contrastes" et "limites", est-ce que vous décrivez le réel ou bien est-ce que vous décrivez les fausses idées que certains se font du réel ?

Christophe a écrit:
Sans plaisanterie (pourtant réelle), le seul acte de Création est celui du passage d’une Unité singulière à une Unité plurielle.

Pourquoi voulez-vous qu’il y ait un passage plutôt qu’une identité ?

Christophe a écrit:
La multiplicité est aussi réelle que l’unité, en effet. Selon l’angle de vue. Mais l’unité ne prévaut pas plus que la multiplicité. C’est simplement une présentation différente d’Une même conscience.

Voilà !
Pourquoi penser que cet état de fait ait eu besoin d’un Créateur ?

Christophe a écrit:
C’est exactement cela. N’importe quelle multiplicité peut être vue en unité. C’est vous qui décidez. Votre niveau de conscience détermine l’ampleur des multiplicités que vous agrégez. C’est une réalité mais la réalité est un jeu, en effet.

Il me semble qu’il y a un distinguo à opérer entre "décision" et "exécution".
On peut décider de tas de choses sans les mettre réellement en œuvre. On peut aisément décider de voir que l’Univers est une unité, c’est très banal, mais vivre l’univers comme unité est plus délicat.

Christophe a écrit:
Chacun peut en effet créer sa métaphysique. Encore, pour créer toutes ces métaphysiques, fallait-il le pouvoir en tant qu’être individualisé car « avant » cela il n’y en avait qu’Une.

Permettez-moi de penser que c’est cette Métaphysique-là qui m’intéresse.

On peut créer sa métaphysique mais est-ce que l’on a le Tout qui va avec ?

Christophe a écrit:
Le vecteur est la pensée. C’est elle qui crée.
Est-ce que le Divin pense ?

Sur le Divin
Christophe a écrit:
J’ai en effet décidé de la création mais vous étiez là aussi (avec quelques autres …).

C’est curieux que votre métaphysique m’impose un passé.
J’ai même l’impression que vous me prêtez la même décision que vous.
Voulez-vous dire que le libre-arbitre élimine celles et ceux qui font les mauvais choix ?

Christophe a écrit:
Pour prendre une image facile, Dieu a éclaté en morceaux. Depuis lors, Il les ramasse. En y réfléchissant un peu, c’est ce que nous faisons tous.

Certains astrophysiciens ont envisagé un univers qui éternellement oscille entre Big Bang, expansion, contraction et Big Crunch.
Là encore votre Divin « qui ramasse » semble superflu, l’Univers peut très bien faire ça tout seul.

Christophe a écrit:
Plutôt que d’adopter ici le point de vue créationniste, je cherche à montrer l’alternance des mouvements d’expansion et de contraction.

Et cela évite le concept d’un Créateur animé d’une très humaine motivation…

Christophe a écrit:
Pourquoi serait-Il névrotique ? Tout à la joie qu’Il est de se contempler. Si l’être humain pouvait en faire autant …

Parce qu’Il est narcissique, autocentré et imbu de Lui-même.

Christophe a écrit:
Sa préscience n’est pas ce qu’Il cherche à se démontrer.

En définitive, vous savez beaucoup de choses de la psychologie intime du Divin.
Je suis un peu étonnée de l’importance que prennent toutes ces considérations psychologiques sur le jardin secret du Divin.

Christophe a écrit:
Dieu est donc un collectif d’âmes en vadrouille créant ce qui lui plaît pour l’essayer avec un impératif très discret et très « lent » qui est le retour à l’Un.

Aaah, cette fois je crois que je comprends mieux cette notion de Divin.

Encore que si chaque morceau du vase est identique au vase, alors le Divin collectif doit être de même nature que chacune de ses parties, le Divin aurait donc la même nature qu’une âme.

Ceci dit, l’"Âme Totale" ne ressemble pas au Grand Tout.

Christophe a écrit:
Chaque conscience temporairement individualisée est fraction de la conscience réunie et unique. La même conscience mais présentée différemment. Le seul exemple que nous ayons à notre disposition est le dédoublement de personnalité en imaginant que ce ne soit pas une maladie, bien sûr.
Ce n’est pas une décision de ma part mais une simple observation de ce qui est.

Voulez-vous dire que vous avez observé que chaque conscience est toujours la même conscience présentée différemment ?

Certes, on peut dire que chaque chat est toujours le même chat présenté différemment.

Christophe a écrit:
Etre est un verbe et donc un processus. Dieu est aussi appelé Celui qui bouge sans bouger. L’Immuable en perpétuel changement.

Pourquoi ne pas avoir écrit « CE qui bouge sans bouger » ?

Ceci dit, vous et moi ne cessons de changer sans changer.

Et au plan logique, pour que l’on puisse parler de la même chose avant et après son changement il est indispensable que cette chose ne change pas.

Christophe a écrit:
Non, Il n’avait pas le choix. La Création était le seul moyen de Se connaître Lui-même. Cette compulsion correspond à ce désir.

Christophe a écrit:
Une décision ou une non-décision ne sont pas de nature à remettre en question l’existence du décideur.

Vous avez raison. Pour un décideur la décision et la non-décision peuvent cohabiter.
Ce qui remet en question le décideur, la décision et la non-décision, c’est l’absence de choix.
Si l’on s’en tient à l’étymologie, décider c’est trancher et prendre parti. S’il n’y a rien à trancher

Je crois qu’il n’est pas convenable que j’insiste davantage sur mes réticences.
Je ne vois pas de "décision" en absence de choix et l’idée que les épidémies, tsunamis et autres catastrophes soient conséquence d’un désir irrépressible me paraît pour l’instant sans fondement.

Christophe a écrit:
Une fois le cadre défini, l’intérêt réside pour Lui dans l’observation de ce que nous en faisons, de ce qu’Il en fait à travers nous. De la sorte, Il se re-crée en permanence en fonction de nos paradigmes. L’expérience Hitler en est un parmi tous les autres. <…>
Par contre, Il ne se lasse pas d’envoyer des Messagers avec toujours le même message. Il ne se lasse pas non plus d’inspirer celui d’entre nous qui le souhaite. Il est très présent pour les fractions immatures de Lui-même.

Voulez-vous dire que le Divin n’a jamais cessé d’inspirer Hitler ?

Christophe a écrit:
Ce n’est pas un drame pour Lui mais une glorieuse aventure pleine de joie.

Ah ? Comment fait-Il pour rester joyeux en regardant les infos à la télé ?

Christophe a écrit:
Dieu est un Etre mais pas une personne, une chose ou un lieu mais un verbe, un processus.

C’est curieux que vous puissiez dire que D.ieu, béni soit-Il, n’est pas ceci ou cela.

Pourquoi employer les mots "connaître", "désir", "décision", "amour", "attente"… si ce n’est pas une personne ?

Vous ne cessez de Lui prêter des désirs, des manques et des attitudes, vous semblez savoir mieux que lui ce qu’Il connaît et ce qu’Il ignore… Vous lui attribuez la possibilité de décider et d’intervenir dans notre vécu… Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne que signifient toutes ces considérations sur sa compulsion, sa création, son aide éventuelle à ceux qui le demandent ?
Ces considérations psychologiques ne sont pas marginales dans votre argumentaire.

Si ce n’est pas une personne, cela y ressemble beaucoup et, dès lors, je ne sais pas pourquoi vous ne voulez pas employer le mot "personne".

Si D.ieu, béni soit-Il, n’est pas une personne il faut voir une parabole mise en scène dans les « Conversations avec D.ieu » ou bien il faut que vous définissiez le mot "personne".

En général, les non-dualismes nient l’aspect personnel du UN, c’est assez raisonnable, alors, à l’instar de beaucoup de bouddhistes, ne serait-il pas plus simple de vous passer complètement du concept de D.ieu ? béni soit-Il. Principe du rasoir d'Ockham...

Je dois vous dire franchement qu’à mes yeux la métaphysique des cycles éternels de réincarnation est beaucoup plus cohérente avec un grand Tout non divin plutôt qu’avec ce Créateur compulsif.
Même les NDE me semblent plus lisibles en l’absence de l’idée même de Créateur.
Un Univers éternel avec ses respirations, ses saisons, ses cycles n’a vraiment pas besoin d’avoir été créé.

Puis-je vous demander comment se fait-il que vous en soyez venu à croire en ce Créateur énigmatique ?

Sur l’expérimentation
Christophe a écrit:
Le plus « tard » possible car c’est la fin de l’aventure. En effet, rien que pour cet univers, cela fait 15 milliards d’années que cela dure.

Et vous trouvez ça long ?

Christophe a écrit:
Il en va de même pour un écrivain qui peut décrire une situation à la perfection mais la description en elle-même n’est pas grand-chose si on la compare à votre ressenti en la lisant. Votre ressenti peut encore être plus intense si vous la vivez à la place de la lire.

Sans doute mais vous parlez à quelqu’un qui vit l’illusion de la séparation.
Pour la pauvre pauline l’écriture, la lecture, l’expérience, le ressenti… sont différenciées artificiellement,
En revanche, pour le Divin Omniscient comment voulez-vous que l’expression « plus intense » soit pertinente ?

Il me semble que vous prêtez au Divin les limitations de l’Humain.

Christophe a écrit:
La différence entre connaissance et expérience est le principe de vie le plus évident parmi ceux auxquels nous sommes confrontés.

Je ne conteste pas il y ait une différence entre "connaissance" et "expérience" pour moi, ce que je conteste c’est que cette distinction subsiste pour le Divin.
Si cette distinction préexiste dans le Divin, où est la non-dualité ?

Christophe a écrit:
Je connais par cœur la recette du bœuf bourguignon mais je ne conseille à personne de goûter ma réalisation. Pourtant, si j’en faisais l’expérience des dizaines de fois, on ne pourrait que noter une amélioration qualitative.

Quand une débutante rate sa première mayonnaise, un scientifique pourrait lui expliquer son erreur car il ne s’agit que d’une suspension colloïdale en milieu acide dont on sait presque tout. La débutante réussira bientôt sa mayonnaise mais ne saura pas vraiment pourquoi, elle restera figée sur des "astuces". L’Omniscient n’a pas besoin de rater.

Ce que vous êtes en train de me dire c’est que l’Omniscient avait le désir d’avoir besoin de rater.

Disons que cela me paraît contourné. Je garde néanmoins l’idée que le Divin pourrait avoir envie de démontrer en acte que le ratage systématique aboutit nécessairement à la réussite… La démonstration en acte étant la seule démonstration possible pour l’Omniscient.
Mais Lui faudrait-il une démonstration par exhaustion ?

Christophe a écrit:
Ainsi, la connaissance des lois de l’univers n’apporte pas grand-chose si nous n’en faisons pas l’expérience. Le niveau de connaissance de l’humanité est donc en ligne avec ce dont elle veut faire l’expérience pour le moment.

Quand faites-vous l’expérience du boson de Higgs ?
Je crois au contraire que la plupart des fruits de la science, de la philosophie, de la littérature, etc. nous apportent beaucoup en terme de connaissance mais très peu en terme d’expérience.

Sur les non-quelque chose

Christophe a écrit:
Toutes les formes les plus intenses de Non-Dieu sont Dieu. Par exemple, l’expression la plus forte de la peur (une mère qui craint pour la vie de son enfant dans une situation d’accident) ou la haine la plus abjecte sont des manifestations d’amour très visibles.
La peur est souvent la conséquence de l’attachement, on n’a pas peur pour ce qui nous indiffère. Celui qui n’est pas attaché à sa vie n’a pas peur de la perdre.
Quant à la haine… là encore il y a un lien évident avec l’attachement mais pas avec l’amour, du moins à mes yeux.

Christophe a écrit:
L’Amour est Absolu et relatif. Le Non-Amour n’est que relatif.

Oup’s !
Disons que pour moi le "non-quelquechose" ne peut pas très facilement être absolu.

Quant à votre Non-Amour, il reste aussi mystérieux que votre Amour.

Christophe a écrit:
Elle n’est pas tant insatisfaite que désireuse de se connaître. L’opposition à l’Amour n’est qu’une fiction nécessaire. Elle ne peut réellement s’opposer à elle-même.

Votre Non-Amour serait-il, lui aussi, une fiction nécessaire ?
N’est-ce pas la théorie des contrastes (dont les "non-quelquechose" sont emblématiques à mes yeux) qui serait une fiction nécessaire ?

Mon cher Christophe, si certaines de mes remarques et interrogations ont pu vous paraître pertinentes je serais heureuse d’avoir votre avis, mais si je n’ai fait que vous lasser je comprendrais que notre long et fructueux entretien trouve un terme avant que je ne vous déçoive trop par mon entêtement, ma mauvaise foi et mon étanchéité intellectuelle.

Très amicalement
Votre petite sœur
pauline
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