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 Election présidentielle en Algérie

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MessageSujet: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedMer 16 Avr 2014, 8:14 am

16/04/2014 à 19:12 Portail Orange
Les Algériens élisent jeudi leur président, sous haute surveillance

Les Algériens doivent élire jeudi leur président lors d'un scrutin placé sous haute surveillance et pour lequel le sortant Abdelaziz Bouteflika apparaît comme le favori face à Ali Benflis qui a multiplié les mises en garde contre la fraude.

Plus de 260.000 policiers et gendarmes seront déployés sur le terrain pour assurer la sécurité de près de 23 millions d'électeurs appelés à voter dans 50.000 bureaux en faveur de l'un des six candidats en lice, dont une femme, la députée trotskyste Louisa Hanoune.

Briguant un quatrième mandat malgré ses ennuis de santé et des doutes sur sa capacité à diriger encore le pays pendant un autre quinquennat, M. Bouteflika a exhorté les Algériens à se rendre aux urnes.

Il votera lui-même en personne dans une école de d'Alger, ce qui constituera sa première apparition publique depuis près deux ans, hormis les apparitions à la télévision.

Le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaïz, un proche de M. Bouteflika, a assuré que "toutes les conditions de transparence, de neutralité et de sécurité (seraient) réunies pour la réussite de ce scrutin".

Une coalition de cinq partis d'opposition appelle au boycottage du scrutin, plaidant en faveur d'une "transition démocratique", tandis que le mouvement Barakat ("Ça suffit"), hostile à un quatrième mandat de M. Bouteflika, juge que cette élection est "un non-événement". La police a empêché mercredi une manifestation de ce mouvement à Alger.

Le taux de participation sera un des enjeux de la consultation. A la présidentielle de 2009, il était officiellement de 74,11%. Un câble de l'ambassade américaine à Alger révélé par Wikileaks l'avait cependant estimée entre 25 et 30%.

Outre la participation, c'est la fraude, "mal incurable" selon le quotidien El Watan, qui fait débat, après les récentes révélations d'un ancien wali (préfet) confirmant que cette pratique avait bien lieu.

"Les élections seront truquées et le président sera élu pour un 4e mandat", a pronostiqué Abderrezak Mokri, le chef du Mouvement de la société pour la paix (MSP, islamiste), qui a appelé au boycott.

Principal rival de M. Bouteflika et connaisseur des affaires du sérail, Ali Benflis, ancien Premier ministre du président sortant, a fait de cette question un thème majeur.

Ses mises en garde répétées ont fini par mettre de l'électricité dans une campagne terne et par faire sortir de son silence un président Bouteflika, absent, qui a chargé sept de ses proches de sillonner le pays pour convaincre les électeurs.

Devant deux hôtes de marque, le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Marcia-Margallo puis l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, M. Bouteflika a accusé sans le nommer M. Benflis de "terrorisme" et de volonté de "fitna" (dissension).

- Spectre des traumatismes passés -

Un argument massue dans un pays qui n'a pas encore pansé les plaies d'une guerre civile déclenchée à la suite d'un processus électoral avorté en 1992.

Le directeur de cabinet du chef de l'Etat, Ahmed Ouyahia, a d'ailleurs évoqué le risque de voir les "portes de l'enfer" s'ouvrir à nouveau devant les Algériens.

Des imams salafistes ont évoqué le risque "de provoquer de nouvelles déchirures dans le corps de la nation" qui a "retrouvé la sécurité après la peur et le désespoir".

"Nous avons une armée puissante et des services de sécurités forts, personne ne pourra nous déstabiliser", a menacé le directeur de campagne de M. Bouteflika, son ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal.

Des journaux et des opposants ont dénoncé ce choix d'agiter le spectre des traumatismes passés. M. Benflis a jugé "irresponsables" les accusations portées contre lui, les mettant sur le compte de la "panique" du camp adverse après sa campagne réussie.

Humilié à la présidentielle de 2004 (6%) par celui dont il fut l'homme de confiance au début de son premier mandat (1999/2004), M. Benflis pense qu'une revanche est à portée de main.

Seule la fraude, une pratique "immorale", "illicite" et "déshonorante" qu'il a présentée comme son "principal adversaire" pourrait selon lui le faire perdre.

Pour s'en prémunir, il a répété avoir mis en place "une armée" d'observateurs "comprenant 60.000 personnes, pour la plupart des jeunes filles, des jeunes gens armés jusqu'aux dents de leurs convictions".
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedMer 16 Avr 2014, 10:16 pm

17/04/2014 à 10:55
Algérie: élection du président, Bouteflika favori

Les Algériens ont commencé jeudi à élire leur président lors d'un scrutin a priori sans surprise, le sortant Abdelaziz Bouteflika apparaissant comme le favori malgré ses ennuis de santé.

Ouverts depuis 08H00 (07H00 GMT), les bureaux de vote doivent fermer à 19H00 (18H00). Les résultats doivent être proclamés officiellement vendredi.

Après avoir entretenu un certain suspense, la presse semblait déjà se résigner à une reconduction inéluctable de M. Bouteflika pour un quatrième mandat de cinq ans.

"C'est juste le rideau qui tombera ce soir sur un moment de théâtralisation politique de mauvais goût", observait le quotidien El Watan, en parlant d'un "scrutin dénué de crédibilité et d'ouverture".

Pour Liberté, "les véritables manoeuvres commenceront au lendemain du 17" avril, le scrutin en lui-même étant "dénué d'enjeux rééls".

Sur le terrain, plus de 260.000 policiers et gendarmes ont été déployés pour assurer la sécurité de près de 23 millions d'électeurs appelés à voter dans 50.000 bureaux en faveur de l'un des six candidats en lice, dont l'ex-Premier ministre Ali Benflis et une femme, la députée trotskyste Louisa Hanoune.

A Alger, certains policiers étaient armés de kalachnikov ou de fusils à pompe.

Les bureaux de vote ont ouvert en présence de représentants de chaque candidat. Le chef de bureau devait ouvrir les urnes transparentes pour montrer qu'elles étaient bien vides.

M. Bouteflika, qui souffre de séquelles d'un AVC subi il y a un an ayant réduit ses capacités d'élocution et de mobilité même après trois mois d'hospitalisation en France, n'a pas mené lui-même campagne, laissant sept proches sillonner le pays en son nom. Mais il "accomplira son devoir électoral ce jeudi à 10H00 (09H00 GMT) à l'Ecole Cheikh Bachir El-Ibrahimi à El-Biar", sur les hauteurs d'Alger, selon un communiqué de son équipe, ce qui constituera sa première apparition publique depuis le 8 mai 2012.

A cette date, il avait laissé croire à une succession ouverte en déclarant que sa génération avait "fait son temps". Le 22 février, il a finalement annoncé sa décision de briguer un quatrième mandat après une lutte au sommet de l'Etat et malgré les doutes sur ses capacités à diriger le pays.

Quarante-huit heures avant l'ouverture des bureaux de vote, il a exhorté les Algériens à se rendre aux urnes.

Le taux de participation sera en effet un des enjeux de la consultation. A la présidentielle de 2009, il était officiellement de 74,11%. Un câble de l'ambassade américaine à Alger révélé par Wikileaks l'avait cependant estimé entre 25 et 30%.

Une coalition de cinq partis d'opposition a appelé au boycottage du scrutin, plaidant en faveur d'une "transition démocratique", tandis que le mouvement Barakat ("Ça suffit"), hostile à un quatrième mandat de M. Bouteflika, a estimé que cette élection était "un non-événement".


- Réaction musclée -


Mercredi, la police a empêché sans ménagement une manifestation de Barakat à Alger, préfigurant une réaction musclée des forces de l'ordre si le résultat devait être contesté dans la rue, comme on en a prêté l'intention à Ali Benflis, le principal adversaire de M. Bouteflika, qui a démenti.

Outre la participation, c'est la fraude qui "a toujours régné sur les élections algériennes", insistait encore jeudi El Watan, qui fait débat, après les récentes révélations d'un ancien wali (préfet) confirmant que cette pratique avait bien lieu.

Principal rival de M. Bouteflika et connaisseur des affaires du sérail, M. Benflis a fait de cette question un thème majeur.

Humilié à la présidentielle de 2004 (6%) par celui dont il fut l'homme de confiance au début de son premier mandat (1999/2004), M. Benflis pense qu'une revanche est à portée de main.

Ses mises en garde répétées sur les risques de fraude ont fini par mettre de l'électricité dans une campagne terne et par faire sortir M. Bouteflika de son silence.

Devant deux hôtes de marque, le chef de la diplomatie espagnole José Manuel Marcia-Margallo puis l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi, M. Bouteflika a accusé sans le nommer M. Benflis de "terrorisme" et de volonté de "fitna" (dissension).

Un argument massue dans un pays qui n'a pas encore pansé les plaies d'une guerre civile déclenchée à la suite d'un processus électoral avorté en 1992.

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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedJeu 17 Avr 2014, 4:19 am

Si l'on se réfère aux sondages entre internautes (et non sous contrainte) les résultats des déclarations des votants ne vont pas du tout dans ce sens:


Ali Benflis 29,03%
Abdelaziz Bouteflika 3,23%

Les vrais "gagnants" des élections :
Boycott/abstention/etc. 48,39%

[pas concerné par le vote (non inscrits et autres) : 19,35%]

Ce qui fera infléchir ces résultats: la fraude massive coutumière !
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedJeu 17 Avr 2014, 5:15 am

Annie B. a écrit:
Si l'on se réfère aux sondages entre internautes (et non sous contrainte) les résultats des déclarations des votants  ne vont pas du tout dans ce sens:


Ali Benflis 29,03%
Abdelaziz Bouteflika 3,23%

Les vrais "gagnants" des élections :
Boycott/abstention/etc. 48,39%

[pas concerné par le vote (non inscrits et autres) : 19,35%]

Ce qui fera infléchir ces  résultats: la fraude massive coutumière !

Moi, j'ai lu un taux de participation réel à 10% et bien sûr un bourrage massif des urnes.

En sus, élection d'un mourant à la tête d'un pays ... Bref, les caciques du régimes se partagent le pouvoir avec une marionnette, vident les caisses comme ils l'ont toujours fait, sans aucun projets de développement.

L'Algérie se souvient douloureusement des années 90 et des massacres y liés. Ils n'ont pas envie de se retrouver dans une situation similaire.

Mais le danger d'explosion est en effet bien réel !
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedJeu 17 Avr 2014, 1:19 pm

18/04/2014 à 00:18

Les Algériens ont voté pour élire leur président, taux de participation de 51,7%

Les Algériens ont voté jeudi sans se bousculer pour élire leur président lors d'un scrutin sans surprise, le sortant Abdelaziz Bouteflika, qui a voté en fauteuil roulant, apparaissant comme le favori.

Le scrutin a été émaillé de violences en Kabylie, à l'est d'Alger, où plus de 70 personnes ont été blessées dans des heurts entre des gendarmes et des jeunes, selon des sources locales. Dans cette région frondeuse, l'abstention était forte.

Les affrontements ont éclaté quand des groupes de jeunes ont saccagé des urnes dans des centres de vote des localités de Raffour, M'chedellah et Saharidj, dans le département de Bouira, entraînant une interruption momentanée du vote.

Le vote a pris fin à 20H00 (19H00 GMT) dans le pays et le dépouillement a commencé. Il a été prolongé d'une heure dans plus d'un tiers des 1.541 communes du pays.

Le taux de participation à l'élection présidentielle algérienne de jeudi s'est établi à 51,7 %, a annoncé le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz.

Ce taux est en net recul par rapport à celui de 74% officiellement annoncé en 2009.

Le plus fort taux d'abstention a été enregistré en Kabylie (autour de 25%) où des incidents ont fait 70 blessés dans le département de Bouira.

Les électeurs de la capitale n'ont pas été très nombreux à se rendre aux urnes également avec un taux de participation à Alger de seulement 37%.

Les résultats doivent être proclamés officiellement vendredi. Toutefois et malgré l'absence de sondages, les partisans du président sortant, Abdelaziz Bouteflika, donné comme favori, ont commencé à célébrer sa victoire dès la fermeture des bureaux de vote.

A Alger, M. Bouteflika, souriant, est arrivé à l'école Bachir El Ibrahimi à El Biar, entouré de deux de ses frères, dont Saïd, son conseiller spécial à qui l'on prête d'immenses pouvoirs, et d'un jeune neveu.

Il a salué la presse de la main avant de se rendre dans l'isoloir, accompagné d'un homme. Il s'est ensuite laissé photographier avant de glisser son bulletin dans l'urne, puis est parti sans faire de déclaration.

Après avoir entretenu un certain suspense, la presse semblait se résigner à une reconduction de M. Bouteflika pour un quatrième mandat de cinq ans.

Le quotidien francophone El Watan a parlé d'un "scrutin dénué de crédibilité", dénonçant la fraude qui "a toujours régné sur les élections algériennes".

Pour Liberté aussi, le scrutin est "dénué d'enjeux réels".


- Conjurer le mauvais sort -


Sur le terrain, plus de 260.000 policiers et gendarmes ont été déployés pour assurer la sécurité de près de 23 millions d'électeurs appelés à voter dans 50.000 bureaux en faveur de l'un des six candidats, dont l'ex-Premier ministre Ali Benflis et une femme, la députée trotskyste Louisa Hanoune.

A Alger, certains policiers étaient armés de kalachnikov ou de fusils à pompe et un hélicoptère tournoyait dans le ciel bleu de la capitale. Une tentative de manifestation d'opposants a été vite étouffée.

A Rais, un village de la banlieue d'Alger victime de l'un des pires massacres des années 1990, les électeurs ont expliqué choisir la stabilité et la paix.

Redouane, 44 ans, a ainsi voté sans grande conviction: "C'est juste une façon de conjurer le mauvais sort" car "j'ai peur de l'instabilité, de revivre l'horreur".

Arrivé au pouvoir en 1999, M. Bouteflika a été l'un des artisans de la réconciliation après la guerre civile.

A 77 ans, il souffre désormais de séquelles d'un AVC subi il y a un an ayant réduit ses capacités d'élocution et de mobilité, et n'a pas mené lui-même campagne.

Son passage au bureau de vote constitue sa première apparition publique depuis mai 2012. Ce jour-là, il avait laissé envisager une succession ouverte en déclarant que sa génération avait "fait son temps".

Mais le 22 février dernier, il a finalement annoncé sa décision de se représenter sur fond de profondes divergences au sein de l'armée, qui joue un rôle politique majeur, et malgré les doutes sur ses capacités à diriger le pays.

M. Bouteflika a exhorté mardi les Algériens à se rendre aux urnes.

A la présidentielle de 2009, la participation était officiellement de 74,11%. Un câble de l'ambassade américaine à Alger révélé par Wikileaks l'avait cependant estimé entre 25 et 30%.

Une coalition de cinq partis d'opposition a appelé à boycotter le scrutin, plaidant en faveur d'une "transition démocratique", tandis que le mouvement Barakat ("Ça suffit"), hostile à un quatrième mandat, a estimé que cette élection était "un non-événement".

Outre la participation, c'est la fraude qui fait débat, après les récentes révélations d'un ancien wali (préfet) confirmant que cette pratique avait bien lieu.

Principal rival de M. Bouteflika et connaisseur des affaires du sérail, M. Benflis en a fait un thème majeur.

"La fraude a déjà commencé", a-t-il même affirmé après avoir voté à Hydra, sur les hauteurs d'Alger.
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedVen 18 Avr 2014, 8:55 am

18/04/2014 à 20:32 Portail Orange
Algérie: Bouteflika obtient un 4e mandat à l'issue d'un scrutin contesté

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a été réélu par 81,53% des voix pour un 4e mandat, malgré ses ennuis de santé, à l'issue d'un scrutin boudé par la moitié des électeurs et contesté par son principal rival.

Jeudi, c'est en fauteuil roulant, aidé par un homme qui l'a accompagné jusque dans l'isoloir, que M. Bouteflika a voté au bureau de vote de l'école d'El Biar, où il est arrivé entouré de ses frères, dont Saïd, à qui l'on prête d'immenses pouvoirs.

Le résultat a été annoncé vendredi après-midi lors d'une conférence de presse par le ministre de l'Intérieur Tayeb Bélaïz. Il doit être confirmé par le Conseil constitutionnel, qui a un délai maximum de 10 jours pour examiner les éventuels recours.

Arrivé 2e avec 12,18% des voix, Ali Benflis a déclaré vendredi soir qu'il ne reconnaissait pas la victoire de M. Bouteflika, en dénonçant une élection "planifiée et préparée par une alliance entre la fraude, de l'argent suspect et des médias vendus"

Le ministre de l'Intérieur a cependant assuré que le peuple avait "choisi en toute liberté dans un climat de transparence et de neutralité". Selon lui, le peuple algérien a choisi M. Bouteflika "en reconnaissance de ce qu'il a fait pour lui avant et après l'indépendance" en 1962.

A 77 ans et après quinze ans de pouvoir, M. Bouteflika doit maintenant donner du contenu à sa promesse d'une "République rénovée" et engager des réformes économiques qui doivent rendre son pays moins dépendant du pétrole.

Il doit normalement s'atteler dès cette année à une révision de la Constitution dans le sens d'un "renforcement des libertés collectives et individuelles, des pouvoirs du Parlement et de ceux du Premier ministre", a expliqué récemment à l'AFP son directeur de campagne, Abdelmalek Sellal.

Selon lui, M. Bouteflika va enfin "donner le pouvoir à la génération de l'indépendance" dans ce pays de près de 40 millions d'habitants, jeunes dans leur écrasante majorité, et dont les principaux dirigeants sont pour beaucoup septuagénaires.

- Consolidation du statu-quo -

Mais, observe le politologue Rachid Tlemçani, "la reconduction de Bouteflika va consacrer la consolidation du statu-quo".

"Sa réélection ouvrira la voie à une période d'instabilité qui sera marquée notamment par une grogne sociale qui va s'accentuer" car "le pouvoir incarné par Bouteflika ne sera plus en mesure d'acheter la paix sociale, comme il l'a fait durant les trois précédents mandats, en raison de d'une probable baisse des revenus pétroliers du pays", estime-t-il.

La candidature de M. Bouteflika à un quatrième mandat a été longue à se dessiner. Le 8 mai 2012, lors sa dernière apparition publique jusqu'à son passage jeudi au bureau de vote, il avait affirmé que sa génération avait "fait son temps", laissant croire à une succession ouverte.

Son hospitalisation de près de trois mois au Val-de-Grâce à Paris après un AVC il y a un an a renforcé cette hypothèse. Rentré à Alger, il a effectué un important remaniement du gouvernement, plaçant ses proches aux postes-clés, et a effectué des changements importants au sein de l'armée, qui joue un rôle politique majeur dans le pays.

Le 22 février, il a finalement annoncé sa candidature après ce que la presse a présenté comme une lutte au sommet de l'Etat, soutenant que les principaux dirigeants de l'armée n'étaient pas tous favorables à un quatrième mandat, en raison de l'état de santé du président.

Mais dès lors, sa réélection ne faisait quasiment pas de doute dans un pays encore marqué par la décennie noire des années 1990. Son équipe a d'ailleurs mené campagne sur le thème de la "stabilité", attisant les peurs.

Avant même l'annonce officielle des résultats, la presse, dont une partie avait pronostiqué une compétition serrée avec M. Benflis, avait annoncé la victoire.

"Un quatrième mandat pour Bouteflika", titrait dès vendredi matin le quotidien El Khabar, illustré d'une photo du président en fauteuil roulant.

"Bouteflika président majoritaire", écrivait Ach-Chouroq en estimant que les Algériens avaient "voté pour la sécurité et la stabilité". El Watan regrettait de son côté "le chantage à la peur" et un "scrutin de l'absurde".

Le taux de participation s'est en effet établi à 51,7%, en net recul par rapport à celui de 2009, annoncé à 74% par les autorités même si un câble diplomatique américain révélé par Wikileaks l'avait située entre 25 et 30%.
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedVen 18 Avr 2014, 6:42 pm

On comprend pourquoi ce Peuple ne fait que passer d'une tutelle à une autre et n'a jamais su se libérer d'un joug que pour se soumettre à un autre joug !

Chaque Peuple se comporte en fonction d'un niveau de maturité mais aussi d'un niveau émotionnel (qui va de l'apathie à l'enthousiasme) ; clairement en Algérie on est figé par et dans la peur laquelle induit l'inaction ; même si la colère de certains se fait sentir.
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MessageSujet: Re: Election présidentielle en Algérie   Election présidentielle en Algérie Icon_minipostedVen 18 Avr 2014, 7:31 pm

Annie B. a écrit:
On comprend pourquoi ce Peuple ne fait que passer d'une tutelle à une autre et n'a jamais su se libérer d'un joug que pour se soumettre à un autre joug !

Chaque Peuple se comporte en fonction d'un niveau de maturité mais aussi d'un niveau émotionnel (qui va de l'apathie à l'enthousiasme) ; clairement en Algérie  on est figé par et dans la peur laquelle induit l'inaction ; même si la colère de certains se fait sentir.

Le constat initial que tu fais est juste mais des dizaines de milliers de morts dans les années '90 invitent à la réflexion quant aux moyens d'action.

Pas de troisième voie entre une dictature laïque et dictature islamiste ... Peut-être plus tard, maturité du peuple et soutien international sont les facteurs clés.

Pas à l'ordre du jour en fonction des intérêts des parties en présence.
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