Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Le loup regagne du terrain en France Ven 25 Avr 2014, 8:38 am | |
| Nature. Le loup regagne du terrain en FranceUn loup a été récemment photographié dans la Meuse, ce qui démontre son extension en France, au grand dam de certains éleveurs. Espèce désormais protégée, l'animal pourrait vite se réapproprier ses anciens territoires. Des attaques de troupeaux en octobre 2013 avaient éveillé les soupçons, mais ce n'est que le 18 avril qu'un loup a été photographié. La présence du prédateur était alors confirmée dans la Meuse, où il s'en est pris à treize troupeaux ovins, faisant une trentaine de victimes. Entrés à nouveau en France au début des années 90 par l'Italie et durablement installés dans les Alpes, les loups colonisent de nouveaux territoires : partie orientale des Pyrénées, massif Central, Vosges, Haute-Marne et plus récemment l'Aube. Ils augmentent leur aire de répartition en moyenne « de 20 à 25 % par an », indique Éric Marboutin, en charge du suivi des populations à l'Office National de la chasse et de la Faune Sauvage. À la fin de l'hiver dernier, ils étaient environ 250 individus, avec une augmentation de 20 % des effectifs par an, poursuit-il. Une nourriture d'abord à base d'ongulés sauvages « Le loup peut recoloniser quasiment n'importe quel écosystème, comme la forêt des Landes, le bocage normand ou les plaines de l'agriculture intensive », explique Éric Marboutin. Il cherche avant tout « des zones avec des proies en abondance et des coins tranquilles pour les périodes critiques de son cycle biologique, comme les périodes de mise bas », ajoute-t-il, précisant que les loups se nourrissent à 75 % d'ongulés sauvages et à 25 % d'espèces domestiques. Les attaques contre l'homme sont en revanche « très, très rares », et uniquement quand l'animal est enragé où quand on fouille dans sa tanière. Il semblerait que les loups reviennent sur les pas de leurs ancêtres qui ont disparu de France vers la fin du XIXe siècle. Près de 20.000 loups à leur apogée Grâce à des travaux réalisés sur des cadastres anciens, « on observe une coïncidence frappante de la réoccupation de l'espace », remarque l'historien Jean-Marc Moriceau, professeur à l'université de Caen et spécialiste du loup. À leur apogée, ils étaient entre 15.000 et 20.000 répartis dans tout le pays. Des « événements autrement traumatisants que les loups - les deux guerres mondiales - les ont rejetés dans le passé », et puis, la population s'est urbanisée et a commencé à développer un goût pour « la nature et le sauvage », explique l'historien. Mais si aujourd'hui, 75 % des Français considèrent que le loup a « toute sa place » dans le pays, l'image qu'ils en ont « pourrait changer à la faveur de son extension », prédit Jean-Marc Moriceau. À l'instar des éleveurs exaspérés, de la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur, qui se plaignent du « Plan Loup » du gouvernement et réclament que l'animal ne soit plus traité comme une « espèce protégée ». |
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