Institutrice tuée à Albi. L'auteure présumée va être hospitalisée
4 juillet 2014 à 17h54
Une institutrice de 34 ans a été poignardée à mort vendredi matin à Albi par la mère d'un élève qui a été immédiatement arrêtée et placée en garde à vue, a-t-on appris auprès du procureur d'Albi Claude Derens. Selon lui, l'état de l'auteure présumée nécessite une hospitalisation psychiatrique.
Les faits se sont déroulés vers 9 heures, au groupe scolaire Edouard-Herriot, situé rue Enjalran. Ecole où 284 enfants sont scolarisés en maternelle et primaire. La maman est arrivée avec un couteau et a poignardé devant les enfants une enseignante âgée de 34 ans.
"Quand je suis arrivé sur les lieux, on essayait de la ranimer. Elle était en arrêt cardiaque dans sa classe", a précisé le procureur.
L'auteure présumée atteinte de "troubles psychiatriques"
Selont RTL, l'agresseuse présumée serait "une femme de 47 ans déjà connue des services de police pour délaissement de mineur de 15 ans et non-signalement de disparition de mineur".
"C'est un acte odieux, un meurtre, le meurtre d'une enseignante dans sa classe, devant les élèves, par une femme qui selon les premiers éléments de l'enquête semble atteinte de troubles psychiatriques importants", a déclaré Benoît Hamon, Le ministre de l'Education nationale. Celui-ci "a immédiatement interrompu ses activités pour se rendre sur place afin d'adresser ses condoléances aux proches de l'enseignante et pour leur apporter son soutien", a indiqué un porte-parole du ministère. "Il est profondément choqué par ce crime qui endeuille cette fin d'année scolaire. Ce drame confirme la nécessité de lutter contre les
violences dans et autour de l'école, de protéger l'école, les enseignants et les élèves", a poursuivi le porte-parole.
Des "propos incohérents" rapportés
Le procureur d'Albi, Claude Derens a déclaré que "De façon immédiate, la mise en cause va être placée en milieu psychiatrique sous contrainte", précisant que cette décision faisait suite à une expertise menée vendredi après-midi par deux praticiens, au cours de laquelle la gardée à vue avait tenu des "propos incohérents".
"L'auteure présumée des faits, lorsqu'elle a été arrêtée, n'était pas en train de fuir et marchait semble-t-il paisiblement dans la rue (près de son domicile). En raison des déclarations peu cohérentes qu'elle a faites dès le début de sa garde à vue, j'ai requis deux experts pour un examen psychiatrique", a expliqué en préambule le procureur. Cette expertise conclut à l'existence de "troubles mentaux sévères sous forme d'idées délirantes de persécution", a poursuivi le magistrat. Au moment des faits, "il existait un état de décompensation psychiatrique", a-t-il souligné, ce qui signifie des "troubles psychiques ayant aboli son discernement au sens de l'article 122-1 du Code pénal".