Journée internationale de la femme africaine 2014
2014-08-04 Radio Vatican
Instituée à l’initiative d’une grande militante féministe malienne, Awa Kéita, la Journée Internationale de la Femme Africaine est née en 1962 et a été promulguée par l’ONU et l’OUA, l’actuelle Union Africaine, le 31 juillet 1963 ; date retenue pour célébrer cette journée sur le plan international.
A l’occasion de la 52ème édition de cette journée, le 31 Juillet 2014, autour du thème : « Rôle des Femmes et des Filles dans l’Education, les Sciences et les Technologies en vue d’une Renaissance Africaine», le Forum des Femmes d’Afrique fondée sur les principes de coopération sud-sud et de solidarité et préoccupées par la non atteinte des Objectifs du Millénaire pour le Développement dans la plupart de pays du continent africain, a réitéré son engagement à définir et apporter de nouvelles orientations pour accélérer le développement durable et équitable de l’Afrique et la réalisation des droits des femmes,
notamment, leur accès aux positions de prise de décision politique et économique, à un système d’éducation adapté et de qualité, ainsi qu’à une vie libre de toute forme de violence, de discrimination et de conflit ;
De son côté, le gouvernement sud-africain s’est félicité, à l’occasion de la journée de la femme africaine, de l’amélioration du statut de la sud-africaine au cours de ces vingt dernières années.
La ministre sud-africaine à la présidence responsable pour les femmes, Susan Shabangu, a affirmé que les femmes sud-africaines bénéficient maintenant des droits égaux devant loi, tout en déplorant le fait que « beaucoup d’entre elles sont affectées par les crimes, la pauvreté, l’inégalité et le chômage ».
Le 31 juillet 2014 l’Afrique du Sud célébrait à la fois la journée de la femme africaine et le lancement du mois national de la femme, le mois d’ août, axé sur le thème : « Célébrer le 60e anniversaire de la Charte des femmes et 20 ans de liberté : faire avancer l’agenda des femmes ».
Une journée ayant pour but de rappeler que « les femmes africaines ont été et seront toujours à l’avant-garde de la lutte pour l’émancipation et le développement. Aucune société africaine ne peut prétendre être libre jusqu’à ce que toutes les femmes soient libres, » a martelé Susan Shabangu.
Rappelons que les ministres africains du genre et de la femme, réunis en session extraordinaire à Maseru, au Lesotho, en décembre 2008, avaient demandé à l'Union africaine de déclarer la période 2010-2020 décennie de la femme africaine. La proposition a été adoptée par la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement en janvier 2009 à Addis-Abeba et le lancement officiel de la décennie a eu lieu en octobre 2010.
L'objectif principal de cette décennie est la promotion des politiques de développement afin de réduire l'écart entre les hommes et les femmes et renforcer les capacités des femmes africaines pour leur autonomisation économique et encourager l'entrepreneuriat féminin.
Au Togo, la ministre de l’action sociale, de la promotion de la Femme et de l’alphabétisation, Dédé Ahoéfa EKOUE a profité de la journée internationale de la femme africaine pour inviter les filles et les femmes à faire siennes les Sciences et les Technologies, en vue d’une Renaissance Africaine, comme le veut le thème de cette journée.
« Les compétences scientifiques et technologies sont indispensables pour promouvoir des avancées dans plusieurs domaines clés …», a souligné la ministre Dédé EKOUE.
Les femmes africaines réussissent aujourd’hui dans plusieurs domaines jadis reconnus à la compétence des hommes, qu’il s’agisse des charges d’Etat, de gestion d’entreprises, des nouvelles technologies…, grâce à l’éducation. Toutefois, beaucoup reste encore à faire. On dénombre encore trente et un millions de filles non scolarisées en Afrique.