AFP 09-08-2014 - 00:04
Irak: nouvelles frappes américaines contre l'Etat islamique
Les forces américaines ont procédé vendredi à de nouvelles frappes aériennes contre l'Etat islamique au nord de l'Irak, qui ont permis d'"éliminer des terroristes", a indiqué le Pentagone.
Vers 10H00, heure de Washington (14H00 GMT), une frappe menée par un drone a "éliminé des terroristes" qui se servaient d'un mortier. Puis, à 11H20 (15H20 GMT), quatre chasseurs ont largué un total de huit bombes qui ont neutralisé un convoi et un mortier près d'Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, a expliqué le porte-parole du Pentagone, le contre-amiral John Kirby.
Quelques heures auparavant, deux chasseurs avaient largué des bombes de 250 kg sur une pièce d'artillerie mobile de l'Etat islamique qui avait visé des forces kurdes à Erbil et menaçait les personnels américains qui y sont postés.
C'est la première fois que les Etats-Unis s'impliquent en Irak depuis le retrait de leurs troupes en 2011.
Le président Barack Obama a autorisé ces frappes jeudi soir pour éviter un "génocide" et freiner l'avancée des extrémistes sunnites qui menacent les minorités chrétienne et yazidie, et le Kurdistan irakien.
La Maison Blanche a précisé qu'aucune date de fin n'avait été fixée pour cette opération, mais a répété que les Etats-Unis excluaient d'envoyer des troupes au sol et de s'engager dans "un conflit militaire prolongé".
Le département d'Etat a assuré que la décision prise par Barack Obama --un vigoureux opposant à l'invasion de l'Irak en 2003-- était juridiquement inattaquable puisque les frappes sont menées à la demande du Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki.
"Le gouvernement irakien et des responsables irakiens de tous les horizons, de tous les partis et de toutes les confessions nous ont demandé cet appui. C'est le principe qui est appliqué dans ce cas-là", a déclaré Marie Harf, porte-parole du département d'Etat.
Les détracteurs de George W. Bush estime que l'invasion de l'Irak en mars 2003 était illégale, car elle n'avait pas été autorisée par le Conseil de sécurité des Nations unies.
Selon Marie Harf, l'actuel président américain, qui a assuré que l'envoi de troupes au sol était exclu, devrait bientôt officiellement notifier le Congrès de l'opération en cours, ainsi que la loi l'y oblige.