Batailles de Mahomet
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Les batailles de Mohammad, appelées en arabe مغزى, maḡzā, expédition  ; campagne militaire et غزوة ḡazwa, qui a donné razzia  ; raid  ; incursion. Les deux mots qui désignent ces expéditions dérivent de la même racine signifiant conquérir ; envahir, dresse une liste des opérations de type militaire faites par les musulmans entre l'Hégire et la mort de Mohammad.

Sommaire

   1 Principales raisons des conflits armées
   2 Situation en Arabie
   3 Type d'armement et tactique
   4 Organisation du commandement
       4.1 Chefs des expéditions et porte-drapeau
       4.2 Les règles de la guerre de Mohammad
   5 Liste des expéditions
       5.1 1e année après l'Hégire
       5.2 2e année après l'Hégire
       5.3 3e année après l'Hégire
       5.4 4e année après l'Hégire
       5.5 5e année après l'Hégire
       5.6 6e année après l'Hégire
       5.7 7e année après l'Hégire
       5.8 8e année après l'Hégire
   6 Bilan humain et territorial
       6.1 Tentative d'évaluation du nombre de victimes
       6.2 Résultats territoriaux
   7 Bibliographie
   8 Notes et références
   9 Lien externe

Principales raisons des conflits armées

Selon Hichem Djaït, l'un des motifs essentiels du combat de Mahomet contre les Quraychites étaient qu'ils fermaient l'accès de la ville sainte aux musulmans 1. Une des autres raisons avancée par l'historien est que pour faire triompher l'islam du vivant du Prophète il fallait user de la force guerrière, seule option valable pour réformer et convertir les arabes qui ne comprenaient que les rapports de force à l'époque2. Par ailleurs seuls les Muhajirun (en émigrant à Médine ils avaient perdus tous leurs biens à la Mecque) participaient aux expéditions contre les caravanes avant Badr3.
Situation en Arabie
Article détaillé : Histoire de l'Arabie pré-islamique.

En Arabie, les tribus se livraient semblablement des guerres fréquemment, ils avaient dû instaurer des mois sacrés interdisant les pillages et guerres passagèrement de sorte à permettre à l’économie de tourner. Cependant cela était de temps en temps profané4. Mahomet lui-même, en janvier 624 (an 2 de l'Hégire) prit la décision de mener une expédition durant le mois de rajab et expliqua cette transgression par les fautes graves commises par les Mecquois (Coran, II, 214)5. À Médine, les tribus de Khazraj et de Aus se livraient la guerre depuis 120 ans, s’étant chacune alliée à des tribus juives de leur région comme le veut la pratique guerrière de l’époque6. Les Khazraj étaient alliés avec les Banu Nadhir, et les Aus avec les Banu Qurayza.

Selon les premières biographies de Mohammad, comme celles d'Ibn Ishaq et d'Ibn Hicham, sont cités les raisons de chaque expédition militaire. De toutes les tribus alliées de Quraïch, et à travers toutes les batailles livrées il y aurait eu entre 216 et 250 morts parmi les « infidèles » et entre 138 et 150 parmi les hommes des tribus qui suivaient Mohammad 7,8. La plupart des arabes se sont islamisés sans guerre après la prise de la Mecque par Mahomet si on en croit la sourate Al-Fath, « la Victoire »9.
Type d'armement et tactique

Ce sont souvent de simples expéditions avec prise de butin souvent sans bataille réelle. La prise de butin ayant principalement deux buts  : récupérer les biens des émigrants — Muhâjirûns — qui les avaient laissés à la Mecque en fuyant ; fragiliser le pouvoir de Quraych qui régnait à la Mecque par le commerce, les caravanes qui passaient impérativement par les environs de Médine vers le nord de la Mecque étaient leur plus grande force10.

Les Arabes utilisaient des épées, cuirasses, lances, arcs, flèches et boucliers11 ; mais également des cottes de mailles12, et même exceptionnellement une catapulte manjanîq13 et un char cuirassé dabbâbah ou dabûr lors du siège de forteresses13.

Des étendards en général noirs ou blancs nommés liwâ et râyah étaient portés pour repérer les commandants et situer la progression de la bataille14 Une fois une râyah noire avec un croissant de lune blanc fut utilisée15.

À part les sièges de la bataille du Fossé, de Taif et de Khaïbar, les batailles ne duraient pas plus d’une demi-journée16… Comme les combattants n’avaient pas de costume particulier, ils utilisaient un cri de guerre appelé chi’ar17, mais selon certaines sources les musulmans utilisèrent plus tard une crête en laine sur la tête (casque, turban ou chapeau) nommée Sûfah18.

Mohammad envoyait des espions dans le camp adverse pour devancer leurs plans19, et des sorties de reconnaissance étaient faites pour cette même fin20.

Les soldats se relayaient pour se reposer et prier21.

Des femmes participaient aux expéditions militaires pour soigner les blessés et leur donner à manger ou boire, de rares femmes comme Umm Sulaym et Umm Harâm participaient même aux combats22.
Organisation du commandement
Chefs des expéditions et porte-drapeau

Voici la liste des commandants désignés par Mohammad par expédition, pour 25 sorties :

   Expédition de Ubayda ibn al Hârith, celui-ci fut le commandant, Mistah ibn Uthâthah portait le drapeau23.
   Expédition de Hamza, le commandant étant Hamza24, le porte-drapeau abû Marthad Khannaz al Ghanawî23.
   Expédition de Sa'd ibn abi Waqqas, avec comme porte-étendard Miqdad ibn Amr al Bahrâni25.
   Expédition d'abu Salimah, commandant abu Salimah26.
   Le Fossé, (?)27.
   Dumat al Jandal, commandant Abdarrahman ibn Auf (en), porte-étendard28.
   Mu'tah, porte-étendard Zaid ibn Harithah29.
   Taiy, commandant Ali30.
   Yemen, commandant Ali, porte-étendard Ali31.
   Palestine, commandant Usâmah, porte-étendard Buraida ibn al Husaib al Aslami32.

Les expéditions suivantes sont faites sous le commandement direct de Mohammad :

   al Abwâ, porte-étendard Hamza33.
   Buwat, porte-étendard Sa'd ibn abi Waqqas34.
   Kanz'ul Fahri, porte-étendard Ali ibn Abi Talib34.
   Badr, porte-étendards Ali et Sa'd ibn Muadh35.
   Banu Qaynuqa, porte-étendard Hamza36.
   Qarqara al Kudr, porte-étendard Ali37.
   Uhud, porte-étendards Usaid ibn Hudair et al Hubab ibn al Mundhir, et Ali38.
   Hamra al asad, porte-étendard Ali et Abu Bakr39.
   Seconde Badr, porte-étendard Ali40.
   al Muraysi, porte-étendard abu Bakr et Sa'd ibn Ubâdah41.
   Ghâbah, porte-étendard al Miqdad ibn Amr42.
   Khaybar, porte-étendard Ali, Abu Bakr, Umar43.
   La Mecque, porte-étendards, Ali, Sa'd ibn abi Waqqas, Umar, ibn Habib al Munzhir et Usaid ibn Hudair44.
   Tabuk, beaucoup de râyah45.

Les règles de la guerre de Mohammad

Mahomet établit quelques règles de la guerre à l'égard de ses troupes, voici les plus notables :

   Les prisonniers de guerre : « Le traitement des prisonniers par le Prophète retient particulièrement notre attention. D’après le Coran, la nourriture du prisonnier est gratuite : elle incombe au gouvernement musulman (Coran LXXVI : 8)… Les chroniqueurs précisent que les prisonniers recevaient la même nourriture que ceux qui les avaient capturés. Certains (…) donnaient leur pain aux prisonniers et se contentaient de dattes. Le Prophète donnait même des vêtements aux prisonniers, s’ils en avaient besoin, comme le rapportent les récits de Badr et Hunayn. On soulageait leurs souffrances46 ; ils avaient la faculté de rédiger un testament pour léguer ce qu’ils possédaient dans leur pays47. L’Islam ne permet pas de punir les prisonniers pour leurs actes de belligérance normale : « Dans les souffrances d’ici-bas, les musulmans et les polythéistes se trouvent à égalité », répètent toujours les juristes musulmans. Les compagnons du Prophète étaient unanimes à penser qu’un prisonnier de guerre ne pouvait être puni de mort48. Les crimes de guerre, les crimes civils commis contre des sujets musulmans n’entrent évidemment pas en question. Selon le Coran, le traitement des prisonniers comporte soit la libération gratuite, soit une rançon, qui peut aussi se régler par un échange (Cor. XLVII : 5). Il y a dans la vie de Mohammad de nombreux exemples de ces différents traitements.

Cependant, en l'an II de l'Hégire, après une attaque de marchands de la Mecque, les musulmans capturèrent pour la première fois soixante-dix ennemis, juste après Badr ; Mohammad se concerta avec ses compagnons sur ce qu'ils devaient faire de ces prisonniers, car il s'agissait d'une situation nouvelle. Alors qu'Umar ibn al-Khattab proposait de les tuer tous, et Abu Bakr de les libérer moyennant rançon, Mohammad dit : « qu'on exigerait d'abord une rançon, quitte à tuer ceux pour qui personne ne paierait. »49 Il semble qu'aucun prisonnier ne fut exécuté, sauf pour des crimes civils individuels50? Selon d'autres versions, Mohammad n'a pas dit qu'il fallait exécuter les prisonniers51,52.

   L’interdiction de tuer les non-combattants. Mahomet interdit strictement de tuer ceux qui ne font pas partie de l’armée : en effet, dans le Sahih-i Muslim (Kitab-i Jihad was-siyar)53, chez Sarakhsi (kitab al-Mabsut, siyar al-Kebir), etc. , celui-ci interdit strictement de tuer les vieux, les femmes et les enfants ne portant pas d'arme. Seuls les dégâts collatéraux involontaires sont tolérés dans le Sahih-i Muslim54 (ouvrage de base de l'Islam). Mahomet envoya le message suivant à ces chefs militaires qui commençaient le Jihād contre les agressions hostiles et pour défendre les territoires musulmans :

   « Avancez au nom de Dieu, avec Dieu, sur le chemin du Messager de Dieu. Cela signifie, ne tuez pas les personnes âgées, les nourrissons ou les enfants et les femmes. Ne dépassez pas les limites appropriées. Rassemblez vos butins et faites la paix et faites le bien. Car Dieu aime les bienfaisants55. »

   L'interdiction de brûler l'ennemi56. Il est interdit de brûler l’ennemi avec le feu car Mohammad a dit, « Tuez [l’ennemi], mais ne le brûlez pas. Car personne ne punit avec le feu excepté le Seigneur du feu ».

   L'interdiction de mutiler les corps‏‏57.

   L'interdiction d'user de la torture

   L'interdiction du pillage58. C'est-à-dire des actes de vandalisme (vols, destruction des biens, etc.) et de violence (violence physique, viol, etc.) envers les civils. Cependant, la prise des butins de guerre étaient pratiquée après les guerres contre ceux des adversaires qui ont participé à la guerre, en dédommagement aux dégâts provoqués par la guerre59.

Liste des expéditions

Liste des expéditions menées par les musulmans avant la mort de Mohammad d'après l'historien médiéval Tabarî. Le signe Military symbol.svg signale qu'il y a eu combat effectif. Les lignes en italique sont les batailles où Mohammad n'est pas présent.
1e année après l'Hégire

   Interception des caravane mecqoises60 ;
   Expédition menée par Hamza pour intercepter une caravane venant de Syrie (c'est un échec pour les musulmans)61 ;
   Expédition menée par `Ubayda ben al-Hârith contre les Mecquois menés par le fils d'Abû Jahl au puits de Ahyâ62 ;

Après le départ de Mohammad de la Mecque, les Mecquois ont entrepris contre lui plusieurs attaques. Alors, Mahomet dit recevoir à Médine l'ordre de défendre ses compagnons63. « Tuez les infidèles où vous les trouverez, faites-les prisonniers, assiégez-les, mettez-vous en embuscade contre eux »64 Mohammad envoya un détachement de soldats pour bloquer le chemin aux caravaniers de la Mecque et ordonna de faire la guerre contre les Mecquois.

« La permission a été donné à ceux qui veulent combattre, à cause des violences qu'ils ont essuyées65 » Hamza et trente de ses fidèles feront la guerre contre trois cavaliers. Mais, ces derniers changeront leur chemin pour éviter l'accrochage66.

À la fin, Hamza dira que la paix est préférable à la guerre66.

Après cela, Mohammad est averti d'un détachement militaire important qui allait attaquer la ville de Médine. Obaida fut chargé de commander une troupe composée de soixante musulmans66.

Le combat s'est achevé par la fuite des Mecquois. Il n'y avait aucun blessé ni mort des deux côtés66. Sa'd fut responsable d'arrêter une caravane des Mecquois, mais il est retourné à Médine, car la caravane était passée avant qu'il arrive67.
2e année après l'Hégire

   Expédition d'Al-Abwâ68 (août 62369) ;
   Expédition de Bowât68 ;
   Expédition d'Uchayra70 ;
   Première expédition de Badr71 ;
   Expédition de Batn Nakhl72 (janvier 62473) ;
   Military symbol.svg Bataille de Badr74 (février 62475) ;
   Expédition de Kodr76 ;
   Expédition contre les Banû Qaynuqâ'77 (La tribu juive des Banû Qaynuqâ' est chassée, leur biens sont pris comme butin de guerre) ;
   Expédition de Sawîq78 (expédition de la farine) (624) ;

3e année après l'Hégire

   Expédition de Dhû Amarr79 (Août 62480) ;
   Expédition de Qarada81 ;
   Expédition de Ba'hrân ;
   Military symbol.svg Bataille de Uhud82 (L'expédition de `Uhud est une victoire pour le clan quraychite) (fin mars 62583) ;
   Expédition de Radji'84 ;

4e année après l'Hégire

   Expédition contre les Banû Nadîr85 (La tribu juive des Banû Nadîr est chassée, leur biens sont pris comme butin de guerre) (juillet 62586) ;
   Expédition de Dhât ar-Riqâ`87 (625) ;
   Expédition du Rendez-vous de Badr88 ;

5e année après l'Hégire

   Expédition de Dawma al-Jandal89 (août 62690) ;
   Military symbol.svg Bataille du fossé91 (627), les musulmans de Médine sont assiégés par une coalition composée des Quraychites alliés aux tribus juive des Banû Qurayza, des Banû Nadhir et d'autres. C'est une victoire des musulmans sur leurs adversaires ;
   Expédition contre les Banû Qurayza92, cette expédition fut un siège sans confrontation armée. Mais une condamnation militaire par le commandement d'un allié awsite de la tribu, Sa'd ibn Mu'adh fut opérée envers les Banû Qurayza ayant participé à l'alliance [réf. nécessaire] avec les Quraychites lors du siège de Médine93 ; furent exécutés par décapitation tous les hommes juifs pubères des Banû Qurayza, soit entre 600 et 900 personnes94. Sa'd avait été blessé à mort pendant la bataille du Fossé, provoquée par les Banû Qurayza [réf. nécessaire], anciens alliés de la tribu des Banû Aws. Les biens des Juifs de Banû Qurayza sont pris comme butin de guerre (627) ;

6e année après l'Hégire

   Expédition contre les Banû-Li'hyân95 ;
   Expédition de Dsou-Qoroud96 ;
   Military symbol.svg Expédition contre les Banû Mustaliq97 ;
   Expédition de Hudaybiya98 (628) ;

7e année après l'Hégire

   Military symbol.svg Expédition de Khaybar99 : L'attaque de Khaybar est la réponse au siège de Médine par leur alliance avec les quraychites lors de la bataille du fossé [réf. nécessaire]. Les banu Nadir s'étant réfugiés à Khaybar ont fomenté et organisé la guerre contre Médine en s'alliant aux quraychites [réf. nécessaire]. Huyayy ibn Akhtab (en), des banu Nadir qui est à l'origine de cette bataille, sera exécuté à la fin de la bataille. Les autres seront relâchés mais expulsés du Hijaz ;
   Expédition de Fadak100 (Mohammad fait des propriétés des juifs de Fadak son bien personnel : c'est-à-dire qu'il la met dans le bayt-al mâl qui sert aux démunis, aux veuves, etc. ; personne de sa famille n'en héritera jamais.) ;
   Expédition de Wâdî'l-Qora101 (Les juifs de Wâdî'l-Qora se rendent après une semaine de siège, mais sans combat, ils perdent leurs biens) (628) ;
   Visite de l'accomplissement102 ;

8e année après l'Hégire

Huit expéditions dans la 8e année de l'Hégire103 :

   Military symbol.svg Bataille de Mu'ta104 : victoire des musulmans en petit nombre contre l'Empire byzantin en septembre 629105 ;
   Military symbol.svg Conquête de La Mecque106 : Du 11 au 22 ou 27 janvier 630107 ;
   Military symbol.svg Bataille de Hunayn : Victoire des musulmans contre le clan de Hawazin au mois de Chawwal108 ;
   Military symbol.svg Siège de Ta'if : Suite de la bataille de Hunayn où les troupes vaincues se sont retranchées109 ;
   Military symbol.svg Expédition de Tabuk110 : L'expédition de Tabuk se veut la revanche de la bataille de Mu'ta ;
   Expédition menée par Ali ibn Abi Talib pour détruire des statues adorées durant le mois de Rabia al-Awwal 9 A.H111;

Mahomet ne fit pas de nouvelles expéditions car il mourut le 8 juin 632112.
Bilan humain et territorial
Tentative d'évaluation du nombre de victimes

Le professeur Hamidullah comptabilise à partir de la biographie de Mohammad selon ibn Hicham, le nombre de morts dans les deux camps, sauf le nombre des morts dans les camps adverses à Mu'ta (les Romains), Hunanyn et Taif — que la source ne donne pas. Il obtient les nombres de 138 morts dans les rangs musulmans lors de ces 9 confrontations — marquées ci-dessus par le signe Military symbol.svg—, et de 216 morts dans les rangs adverses dans 6 de ces batailles. Il fait également l'estimation que le nombre des ennemis tués doit tourner autour de 250113. Cette étude n'est probablement pas exhaustive, mais elle donne cependant une idée de l'ordre des pertes humaines lors des batailles à cette époque, pour les batailles où une confrontation directe a eu lieu. Un bilan probablement fort inquiétant en Arabie pour l'époque114.

Il faut y ajouter les Juifs de la tribu de banu Qurayza, des hommes décapités au bord de grandes fosses creusées sur le marché de Médine, après la bataille du Fossé : entre 600 et 900 victimes115. Et les 70 disciples de Mahomet tués à Bir Ma'unah sous les ordres de Amir ibn Tufayl, chez les Sulaym où ils étaient allés enseigner la nouvelle religion116. Selon Hichem Djaït, l'affaire des Banu Qurayza est compliquée car elle pose plusieurs problèmes pour l'historien. Le Coran qui est source de première importance n'est pas prolixe à ce sujet, seul deux versets y font allusion. À la différence des Banu Qaynuqa et des Banu Nadir qui furent seulement expulsés, les Banu Qurayza furent coupable d'avoir aidé, soutenu, pris le parti des assiégeants ; c'est ce que dit le terme zaharuhum dans le verset 26 sourate XXXIII cité dans le Coran. Dans le même verset, le Coran parle de asr, (faire prisonnier) et non sabiy (capture de femmes et enfants) ceci questionne sur la possibilité de se trouver parmi les prisonniers des hommes adultes. Pour l'historien peu d'éléments racontés par les siras sont plausibles, et l'examen du nombre de tués parmi les Banu Quarayza ne tient pas la critique comme presque tous les chiffres avancés par la Sira d'Ibn Ishaq. Cela concernait une centaine de personnes selon lui (estimation du nombre total des combattants pour 500 à 600 habitants) et non 600 à 900 tués.
Résultats territoriaux
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Après environ 10 ans de batailles, les quelque 3 000 000 kilomètres carrés de la péninsule arabique qui ne connaissaient pas de répit et qui étaient le lieu de guerres perpétuelles entre tribus, sont unifiés pour la première fois dans l'histoire au prix de nombreuses batailles et pertes humaines.
Bibliographie

   (ar)/(tr)L'historien Pr. Dr Hassan Ibrahim Hassan, "Islam Tarihi", Kayıhan yayınları (1964), (traduit au turc par Dr. İsmail Yiğit) 14 tomes. L'ouvrage
   Muhammad Hamidullah, Les champs de batailles au temps du Prophète édité en 1939.
   Malek Chebel, L'esclavage en terre d'islam, Fayard, 2007.
   ibn Sa’d (m.230) Tabaqât, Leyde, 1904-1912
   ibn Hanbal (m.241) Musnad, Le Caire 1313
   (en)ibn Hicham (m.218) Sirât Rasûlillah
   ibn Majah (m.275) Göttingen 1858-1860
   ibn Hajar al-Asqalani (m.852) al isâbah Calcutta 1856
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   Le Prophète de l'islam, sa vie, son œuvre (en 2 tomes, Éditions Association des étudiants islamiques en France, ASIN 2711681017
   Janine & Dominique Sourdel, Dictionnaire historique de l'islam, PUF, coll. « Quadrige »,‎ 2004, 1056 p. (ISBN 978-2-13-054536-1)
   Tabari (trad. Hermann Zotenberg), La Chronique, Histoire des rois et des prophètes, vol. II, Actes-Sud/Sinbad, coll. « Thésaurus »,‎ 2001 (ISBN 978-2-7427-3318-7), « Mohammed, sceau des prophètes »
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Notes et références

   ↑ Hichem Djaït, "La vie de Muhammad, Le parcours du Prophète à Médine et le triomphe de l'islam", éd. Cérès, 2012, p.245
   ↑ Hichem Djaït, op. cit., p.15, 23 et 113
   ↑ Hichem Djaït, op. cit., p.112
   ↑ as-Samhûdî, Wafâ al-Wafâ fî akhbâr dârlal Mustafa 2 vol. I, p.215 Beyrouth 1955 2 éd. 1975 ; 218
   ↑ cité par Maxime Rodinson, Mohammad, Essais Seuil, 1968, réédition mai 1994, p. 195.
   ↑ as-Samhûdî, QWafâ al-Wafâ fî akhbâr dârlal Mustafa 2 vol. I, p.215 Beyrouth 1955 2 éd. 1975 ; p.215
   ↑ Le Prophète de l'islam, sa vie, son œuvre (en 2 tomes, Éditions Association des étudiants islamiques en France, ASIN 2711681017)
   ↑ "Les champs de batailles au temps du Prophète" édité en 1939, auteur : le professeur M. Hamidullah
   ↑ Coran XLVIII, La Victoire : 1-29) : « Lorsqu'est arrivée le soutien d'Allah et la victoire. Tu vois les gens entrer dans la religion d'Allah en masse… » Jâmi'ul Ahkâm'il Qur'ân, Qurtubî
   ↑ Le Prophète de l'islam, sa vie, son œuvre (en 2 tomes, Éditions Association des étudiants islamiques en France, ASIN 2711681017 t. I §364
   ↑ Ibn al Jauwzi (m.497) al Wafâ bi ahwâl al Mustafa Le Caire 1386/1966 ; p.695
   ↑ Ibn Sa’d (m.230) Tabaqât, Leyde, 1904-1912 ; I/ii, p.119/ ibn Hanbal (m.241) Musnad, Le Caire 1313 ; n° 2724
   ↑ a et b (en) Ibn Hicham (m.218) Sirât Rasûlillah ; p.873
   ↑ (en) Ibn Hicham (m.218) Sirât Rasûlillah ; pp.432-433, 845-850
   ↑ Ibn Hajar (m.852) al isâbah Calcutta 1856 ; n°4083
   ↑ al-Wâqidî (m.207) al-Maghâzî éd. Ar-Riddah (ms. Original Bangkipore) ; fol. 15a
   ↑ al-Balâdhurî (m.279) Ansâb al-achrâf (ms. Reisulkuttâb, Istanbul) 2 vol. vol I, éd. Le Caire 1959 ; I §697 etc.
   ↑ Ibn Sa’d (m.230) Tabaqât, Leyde, 1904-1912, 2/I, p.9
   ↑ Ibn Sa’d (m.230) Tabaqât, Leyde, 1904-1912 ; 2/I p.45
   ↑ (en) Ibn Hicham (m.218) Sirât Rasûlillah ; p.346
   ↑ Ibn Sa’d (m.230) Tabaqât, Leyde, 1904-1912 ; 2/i p.27
   ↑ Ibn Hajar (m.852), Fath al bâri, le n 1970 Caire.
   ↑ a et b Ibn Sa'd, Ii, p/2
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   ↑ Ibn Sa'd, Ii, p/80-81
   ↑ Ibn Sa'd, Ii, p/108
   ↑ Ibn Sa'd, Ii, p/119
   ↑ Tabari (m. 310), Tarih ar-Rusûl w'al Mulûk, Leyde, 1897. TomeI, 1341
   ↑ Sarakhsi, Charh Siyar Kabir, IV, 225
   ↑ Ibn Ruchd, Bidâyah, I, 351 (éd. Egypte)
   ↑ cité par Maxime Rodinson, Mohammad, Essais Seuil, 1968, réédition mai 1994, p. 199.
   ↑ Le Prophète de l'islam, sa vie, son œuvre (en 2 tomes), Éditions Association des étudiants islamiques en France, ASIN 2711681017), tome II, § 372-373
   ↑ (ar)/(en) Kitabi Jihâd was-Siyar, no 4360 de Sahih Muslim [archive]
   ↑ Ebu Cafer Muhammed b. Cerir et-Taberi, Taberi Tefsiri, Hisar Yayınevi: 4/139-241 : selon cette version de l'historien médiéval Tabari, Mohammad aurait cependant dit : « Aujourd'hui vous avez la supériorité : Aucun d'entre eux ne sera libéré tant que ne sera payé rançon, et ne pourront s'échapper aujourd'hui sans qu'on ne les rattrape pour les exécuter. »
   ↑ (ar)/(en) Kitabi Jihâd was-Siyar, no 4319-4320 de Sahih Muslim [archive]
   ↑ (ar)/(en) Kitabi Jihâd was-Siyar, no 4321 de Sahih Muslim [archive]
   ↑ Commandements de Mahomet à une expédition militaire, Sunan-i abû Dawûd, rapporté selon Anas ibn Mâlik.).
   ↑ (ar)/(en) Jâmi'us-Sahîh al Bukhârî Hadith n°57 [archive]
   ↑ (ar)/(en) Mezâlim Jâmi'us-Sahîh, al-Bukhârî. Hadith n°654 [archive]
   ↑ (ar)/(en) Kitabi Jihâd was-Siyar, n°4297 de Sahih Muslim [archive]
   ↑ Les traités internationaux organisent désormais des dédommagement matériels par d'autres voies, et des conventions de Genève déterminent les limites tolérables des actes de guerres.
   ↑ Tabari (trad. Hermann Zotenberg), La Chronique, Histoire des rois et des prophètes, vol. 2, Actes-Sud/Sinbad, coll. « Thésaurus »,‎ 2001 (ISBN 978-2-7427-3318-7), « Mohammed, sceau des prophètes », p. 125
   ↑ Tabari, ibidem, p. 126
   ↑ Tabari, ibidem, p. 127
   ↑ La chronique, Tabari, p125, V2
   ↑ Coran, sourate IX, vers 5
   ↑ Le Coran, « Le Pèlerinage de La Mecque », XXII [archive], 40, (ar) الحج [archive]
   ↑ a, b, c et d La chronique, Tabari, p126, V2
   ↑ La chronique, Tabari, p127, V2
   ↑ a et b Tabari, ibidem, p. 128
   ↑ Safar 2 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, p. 129
   ↑ Tabari, ibidem, p. 130
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 130-134
   ↑ Rajab 2 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 137-176
   ↑ Ramadan 2 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, p. 177
   ↑ Tabari, ibidem, p. 178
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 179-180
   ↑ Tabari, ibidem, p. 180
   ↑ Safar 3 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 185-186
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 189-209
   ↑ 8 chawwal 3 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 209-210
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 214-219
   ↑ Safar 4 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 219-220
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 220-221
   ↑ Tabari, ibidem, p. 223
   ↑ Rabi'a al-awwal 5 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 223-229
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 230-232
   ↑ pendant le siège de Médine, Mohammad a chargé Nu'aym ibn Mas'ud de semer la discorde entre les Banû Qurayza et Quraych (Tabari, ibidem, pp. 227-228).
   ↑ 800 hommes d'après l'historien médiéval Tabari, ibidem, pp. 231
   ↑ Tabari, ibidem, p. 233
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 233-234
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 234-236
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 242-250
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 253-257
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 258-259
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 260-262
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 262-265
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 265-268
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 269-271
   ↑ Jumada al-awwal 8 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 271-289
   ↑ Du 20 de ramadan au 1 ou 5 Chawwal 8 A.H.
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 289-296
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 297-306
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 306-311
   ↑ Tabari, ibidem, pp. 312-314
   ↑ Le 12 rabi'a al-awwal 11 A.H. d'après l'historien médiéval Tabari, ibidem, p. 348
   ↑ Les champs de batailles au temps du Prophète édité en 1939, auteur : le professeur M. Hamidullah)
   ↑ Maxime Rodinson, Mohammad, édition du Seuil (1994). ISBN 978-2-02-022033-0 p.34
   ↑ Maxime Rodinson, Mohammad, Essais Seuil, 1968, réédition mai 1994, p. 247.
   ↑ (ar) ibn al Jawzi (m.497), al wafâ bi-ahwâl al-Mustafa, le Caire, 1966. p.755-756.

Lien externe

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