Date d'inscription : 10/11/2010 Messages : 7769 Pays : canadaR E L I G I O N : chrétienne
Sujet: Intellectuels musulmans et la vérité sur l'islam. Ven 16 Aoû - 11:52
Intellectuels musulmans pourquoi ne dites vous pas la vérité sur l’islam ? Publié le 20 octobre 2012 par Chantal Crabère - Article du nº 273
La plupart de ces intellectuels auxquels j’aimerais m’adresser aujourd’hui ont quitté leur pays d’origine pour venir vivre en France et se faire les ambassadeurs charmeurs de l’islam, sorte de lobbyistes, puisque le mot est à la mode, de leur religion. Ils vendent l’islam, religion de paix d’amour et de tolérance, principalement à nos élus et ça marche bien. Vendre ce discours au peuple français s’avère une tache plus ardue. Les faits extrêmement graves, commis par des gens se réclamant de l’islam et tuant au nom de Allah Akbar, endeuillent tous les jours la planète. Il est vrai qu’ils se passent la plupart du temps sur les terres musulmanes, et tuent d’abord des musulmans, mais ceci n’est pas particulièrement rassurant, d’autant que nombre de chrétiens ou de juifs sont dans le lot des victimes. Chacun est capable de sentir que l’arrivée de l’islam en France, et plus largement en Europe ,amène cette violence aussi dans nos pays. La dénommer terrorisme commis au nom d’un islam qui serait radical ne change rien à l’affaire et ne trompe personne. Nous n’allons plus dorénavant échapper aux menaces, même avec des forces de renseignement uniquement vouées à déjouer certains comportements. Nos intellectuels vont donc avoir de la difficulté à poursuivre avec les paroles « peace en love » générales auxquelles nous allons de moins en moins croire. Certains l’ont bien senti qui depuis quelques années ont, sur la pointe des pieds, émis des avis, mis le doigt sur ce qui ne va pas dans l’islam, sans jamais oser aller au fond des choses. Malek Chebel avec l’islam et la raison, Fethi Benslama avec son pour un droit à l’insoumission, Abdelwahhab Meddeb avec la maladie de l’islam, ont signalé des côtés noirs ou inquiétants. Le plus clairvoyant me semble cependant être Abdennour Bidar . En écrivant dans le journal le Monde, après l’affaire Merah : Depuis des années, j’analyse dans mes travaux ce que j’ai désigné à plusieurs reprises comme une dégénérescence multiforme de cette religion : ritualisme, formalisme, dogmatisme, sexisme, antisémitisme, intolérance, inculture ou « sous-culture ». Cette médiocrité profonde dans laquelle sombre l’islam s’observe à des degrés très divers selon les individus …. la culture islamique est depuis plusieurs siècles enfermées dans ses certitudes, enfermée dans la conviction mortifère de sa « vérité ». Elle est incapable d’autocritique. Elle considère de façon paranoïaque que toute remise en cause de ses dogmes est un sacrilège. Coran, Prophète, ramadan, halal etc…la moindre tentative de remise en cause sur ces totems de l’islam se heurte à une fin de non-recevoir . Comment s’étonner que dans ce climat général de civilisation, figé et schizophrène, quelques esprits malades transforment et radicalisent cette fermeture collective en fanatisme meurtrier ? Il est donc clair pour A. Bidar que la remise en cause des dogmes Coran, Prophète, ramadan, halal s’imposerait… Oui nous aussi, aimerions qu’elle s’imposât !! Pourquoi n’est-ce pas fait ? « Mais qui aura ce courage ? Qui en prendra le risque ? » terminait le philosophe dans son article de 2012 … Oui nous aimerions Messieurs, les intellectuels de l’islam que vous commenciez à vous attaquez à une remise à plat de votre livre Saint le Coran. Que vous cessiez de nous dire que tout dans le Coran est pur amour du prochain , alors qu’il n’en est rien. Nombreux sont les non- musulmans qui prennent le temps de se plonger dans votre culture et dans le livre sacré de votre religion et qui maintenant connaissent la vérité, ce que certains d’entre vous souhaiteraient peut-être nous tenir caché. Nous aimerions que, plutôt que de nous parler d’êtres déviants qui n’auraient pas la bonne lecture des versets, vous-mêmes, fassiez preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle…Nous connaissons la violence inhérente à votre religion dont certains versets commandent aux croyants le combat, la mort, la détestation des autres. Nous savons lire, nous savons juger, jauger la nuisance que porte le Coran qui conduit certains croyants à commettre des actes insoutenables. Ils n’inventent rien hélas ! Ils obéissent à ce qu’Allah commande dans le Coran , et c’est bien cela le drame de votre religion. C’est donc par là que doit commencer votre travail… Il faut vous y atteler rapidement il y a urgence Il faut aller gratter là où ça fait mal. La majeure partie du Coran est déjà insupportable dans « une société de pureté islamique », mais dans une société où se côtoient juifs, chrétiens, athées et mécréants vos versets appelant au meurtre sont inadmissibles, dangereux, mortifères dans nos pays des droits de l’homme. Le statut et le sort des femmes est à l’opposé de nos valeurs démocratiques. Qu’attendez-vous pour l’avouer vraiment ? Les femmes sont-elles plus courageuses que vous ? Face à des Ayan Hirsi Ali ou des Wafa Sultan, qui risquent leur vie, vous, vous vous demandez : qui aura le courage, qui prendra le risque d’agir? La musulmane Wafa Sutan n’a-t-elle pas, seule, mis « l’islam en question », et dénoncé le Prophète dont certains actes ne sont pas glorieux(1). Elle dénonce tant d’autres actes du Prophète que l’on devrait juger tout à fait scandaleux aujourd’hui et elle cherche : « Où se trouvent les versets du Coran ou les traditions prophétiques permettant d’atténuer la laideur de ce comportement ? Ils n’existent pas ». Voilà une analyse bien posée une parole forte et courageuse. Où sont les vôtres, on les guette en vain ? Ne pouvez-vous pas, vous aussi, ouvertement, vous regrouper et vous lancer dans cette rénovation salutaire ? De qui de quoi avez-vous peur ? Qu’un Al Qaradawi vous balance une fatwa par internet? La terreur islamique peut-elle faire vaciller votre courage, ou manquez-vous de courage ? Craignez-vous qu’après avoir expurgé la violence du Coran il ne reste plus qu’un édifice aux fondations fragilisées qui pourrait s’écrouler ? Ou bien craignez vous, après nous avoir vendu si longtemps l’islam comme paix amour et tolérance, alors que maints faits nous prouvent de plus en plus fréquemment le contraire, que plus personne ne vous croit et que vous perdiez votre business ?
Chantal Crabère
(1)) Son mariage avec Aïcha âgée de 9 ans. Celui avec Safiya bint Huyai lui paraît un des actes les plus atroces commis par le créateur de l’islam. Cette femme juive se retrouva dans son lit alors qu’il venait de tuer son époux, son père et son frère.
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Intellectuels musulmans et la vérité sur l'islam. Ven 7 Nov - 11:45
Disparition d'Abdelwahab Meddeb
Abdelwahab Meddeb : "Le soufisme, antidote contre le fanatisme"
L’intellectuel franco-tunisien Abdelwaheb Meddeb est décédé
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Intellectuels musulmans et la vérité sur l'islam. Ven 7 Nov - 12:14
Entretien:
Abdelwahab Meddeb, essayiste : « L'horizon éthique doit primer sur la loi islamique ».
Défenseur d'une civilisation moderne qui transcenderait les clivages communautaires Abdelwahab Meddeb appelle à déclarer caducs des pans entiers du livre saint de l'islam.
Jean-Christophe Ploquin
Depuis les attentats du 11 septembre 2001, vous débusquez ce qui, au coeur de l'islam, peut mener à la violence terroriste. Vous appelez notamment les musulmans à comprendre que le Coran mêle prophétisme et contingence. Êtes-vous entendu ?
Abdelwahab Meddeb : La situation n'est pas bonne. Elle se dégrade de jour en jour. Une idéologie, l'intégrisme diffus, est en train de façonner le sujet islamique, grâce notamment à l'adaptation spectaculaire de son message à la télévision satellitaire. Les prêches, les leçons de théologie deviennent de plus en plus nombreuses sur les chaînes diffusées pour la plupart de la péninsule arabique.
Le point de départ, c'est la naissance à la fin des années 1920 du mouvement des Frères musulmans, avec pour projet de créer d'une manière polémique, forte, violente, une identité alternative par rapport à l'identité hégémonique de l'Occident. Ils refusent cette assimilation entre modernité et occidentalisation. C'est la réaction d'une tradition blessée, qui a peur de se sentir destituée. Or l'entrée dans la modernité nécessite un travail de deuil et engendre la douleur de la séparation.
Face à la violence que ce moment engendre, la plupart des États du monde arabe ont depuis passé un compromis avec les instances officielles de l'islam, malheureusement souvent acquises à l'intégrisme diffus : je vous donne la société et vous travaillez à cantonner la violence terroriste. Le résultat, spectaculaire dans un pays comme l'Égypte, c'est le renfoncement dans la superstition et l'obcurantisme.
Qu'est-ce qui motive votre engagement ?
J'essaie de sauver mon origine islamique dans le dépassement. Je travaille aussi pour l'islam européen et pour une frange du milieu lettré maghrébin qui a opté pour la modernité en conscience, même s'il conserve un lien très fort avec la croyance islamique. Il s'agit de conformer à la culture occidentale cette volonté de chercher un apaisement pour la dualité qui nous constitue. On retrouve aussi cette quête au Liban. Ce milieu est dans le désarroi. Il se sent de plus en plus étranger sur son propre sol, par rapport à sa propre communauté, et culpabilise en se demandant s'il n'est pas en train de défaillir. La pression du communautaire est très forte.
Vous appelez au renouvellement de l'exégèse coranique. Quel en est l'objectif ?
En tant qu'écrivain et critique formé à l'occidentale mais très informé par la tradition islamique, je vise à créer, à partir de l'espace de la scène islamique, un « post-islam », tout comme les amis d'origine juive et chrétienne avec qui je chemine, qui sont eux aussi dans le « post ». Cet « après » est le lieu où tout le monde peut se rencontrer, sans rien céder de son origine. C'est lui qui peut permettre aux musulmans d'Europe d'être en toute sérénité de plain-pied dans l'espace européen, dans les valeurs européennes. Plus largement, c'est lui qui contribuera à désenclaver la référence islamique pour qu'elle puisse circuler à l'échelle mondiale sur la scène commune. Bien sûr, le postulat élémentaire dans ce « post », c'est que personne ne prétend plus avoir toute la vérité !
Par où commencer ?
Le problème, c'est le statut du Coran, que la tradition islamique considère comme incréé, parole inaltérable de Dieu dans sa lettre même. Si l'on en reste là, il n'y a pas moyen de travailler sur la part du texte qu'il s'agit de neutraliser. Une part qu'on doit contextualiser et estimer caduque car elle appartient de toute évidence à un moment historique, à un état anthropologique très précis, celui du patriarcat. C'est pourquoi il me paraît essentiel de restaurer la thèse du Coran créé, en puisant notamment dans l'histoire de la pensée islamique, qui est un gisement très précieux. Cette démarche, qui nous permet de travailler sur le Coran de manière plus interventionniste, devient un enjeu démocratique majeur. Sur le fond, mon option est de donner la priorité à l'horizon éthique par rapport à l'injonction de la loi religieuse.
Vous semblez plus inspiré par l'utopie kantienne de paix des nations que par le projet de Mohammed, le prophète de l'islam. Pourquoi ?
Dans l'errance qui est la nôtre, qui nous amène à rencontrer des collègues qui peuvent devenir des amis et qui émanent d'autres communautés, comment pourrait-on demeurer dans l'exclusivisme communautaire ? C'est tout simplement impossible. Je suis rasséréné par la vision kantienne selon laquelle toutes les religions reviennent à une communauté, une identité, qui s'appelle LA religion.
Dans votre dernier ouvrage, vous consacrez trois chapitres à Benoît XVI et à la désormais fameuse controverse de Ratisbonne, un discours au cours duquel il avait laissé entendre que l'islam était une religion marquée dès les premiers temps par la violence. Vous dites que le pape est un « allié ». Dans quel sens ?
Le pape, disons-le sereinement, a été très maladroit et pas très diplomatique dans cet incident concernant l'islam. En tout cas, il a mis les pieds dans le plat ! Il sait que le sens commun islamique est actuellement fourvoyé plus que quiconque d'autre dans la production de violence au nom du dieu. Il faut que les musulmans acceptent d'ouvrir ce dossier.
Je trouve par ailleurs extraordinaire ce que son prédécesseur Jean-Paul II avait généré avec l'esprit d'Assise. Le fait d'inviter toutes les religions, même celles qui paraissaient les plus fantasques pour les monothéismes, celles qui sont encore profondément marquées par la superstition, par le mythe, était remarquable. Cette idée que toute forme de religion peut-être participante à la vérité, c'était une audace extraordinaire de la part d'un pape car c'était mettre à l'épreuve sa propre vérité et ce qu'il estimait être la seule religion vraie.
Source : http://www.la-croix.com/
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Intellectuels musulmans et la vérité sur l'islam. Ven 7 Nov - 12:21
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Sujet: Re: Intellectuels musulmans et la vérité sur l'islam.