Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7545 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: au Nigeria, les enlèvements continuent Sam 25 Oct 2014, 1:37 am | |
| Près de Chibok, au Nigeria, les enlèvements continuent
Aminu Abubakar / AFP 24-10-2014 | 02h32 Dernière mise à jour: 24-10-2014 | 02h32
KANO - Dans la région de Chibok, dans le nord-est du Nigeria, où plus de 200 lycéennes ont été enlevées par les islamistes en avril, provoquant l'indignation internationale, les attaques et les kidnappings n'ont pas cessé et la population continue à vivre dans l'angoisse.
Malgré l'annonce, le 17 octobre, par les autorités, d'un cessez-le-feu avec Boko Haram - très largement remis en cause par des experts et des responsables sur le terrain - cette région est toujours la cible d'attaques islamistes continuelles.
Selon plusieurs témoignages d'habitants, environ 60 femmes ont été enlevées samedi autour de Chibok, dans les villes de Wagga et de Gwarta.
À Wagga, des islamistes armés sont passés de maison en maison, et ont emmené 40 jeunes filles, ont rapporté des témoins.
Les assaillants «ont laissé 1 500 nairas (environ 8 dollars) et des noix de cola dans chacune des maisons où ils ont enlevé des femmes, comme dot», a déclaré Lazarus Baushe, un des anciens de Wagga, à l'AFP.
Le pasteur Enoch Mark, père et oncle d'otages de Chibok, qui a longtemps travaillé à Wagga et y a conservé des contacts, a confirmé à l'AFP que 40 femmes avaient été enlevées dans cette ville.
Des habitants de la ville de Gwarta, dans la même région, ont aussi fait état du kidnapping, ce week-end, de 20 femmes et jeunes filles, mais aucun détail n'a pu être obtenu pour le moment.
La vérification des informations sur les violences dans le Nord-Est est extrêmement complexe, à cause des liaisons téléphoniques difficiles et des déplacements presque impossibles.
L'armée et la présidence nigérianes avaient annoncé le 17 octobre avoir conclu un accord avec le groupe islamiste armé, prévoyant notamment la libération des 219 jeunes filles de Chibok toujours portées disparues.
Mais le porte-parole des services de sécurité nigérians, Mike Omeri, a affirmé qu'aucun accord n'avait encore été conclu pour la libération des lycéennes.
Le cessez-le-feu n'a pas été confirmé par le chef du groupe, Abubakar Shekau, et sa réalité a été mise en doute au cours du week-end par les témoignages de nouvelles violences.
Le lycée toujours en ruines, des proches morts de chagrin
Tout autour de Chibok, «la plupart des villages ont été détruits et désertés», ces derniers mois, raconte Usman Peter, le père d'une des lycéennes.
À Chibok, où plusieurs proches des victimes sont morts, depuis le drame, de crises cardiaques, notamment, causées par le stress et le chagrin, le lycée public pour jeunes filles d'où les adolescentes ont été extraites de leur dortoir par Boko Haram, le 14 avril au soir, est toujours en ruines.
«80 pc du lycée a été détruit», raconte l'adjoint de la directrice, Bulamodu Lawan, «sur 29 salles de classe, il n'en reste que quatre».
Avant d'emmener leurs otages, les membres de Boko Haram - dont le nom signifie «l'éducation occidentale est un péché» en langue haoussa - ont détruit leur dortoir mais aussi les bureaux de l'administration, la salle d'informatique, le laboratoire de chimie et la bibliothèque.
Le gouvernement nigérian avait pourtant promis d'aider à reconstruire ce lycée. L'ancien Premier Ministre Gordon Brown, aujourd'hui émissaire des Nations unies pour l'éducation, s'était lui aussi engagé à apporter son soutien, via le plan de l'ONU pour la sécurité des écoles.
Mais six mois plus tard, les habitants de Chibok n'ont reçu aucune aide et l'école est fermée.
Les 57 adolescentes qui ont pu échapper à leurs ravisseurs au moment de leur enlèvement ont dû être réaffectées dans d'autres établissements, dans d'autres régions du pays.
Si les lycéennes finissent un jour par être libérées, leurs proches se demandent si elles pourront revenir à Chibok.
Comment s'assurer qu'elles ne seront pas enlevées à nouveau, alors que les attaques continuent à faire rage dans la région, se demande Enoch Mark.
En outre, «le fait de rester dans cette ambiance de peur, après avoir vécu un tel traumatisme pourrait avoir un effet dévastateur sur leur santé mentale», s'inquiète-t-il.
http://fr.canoe.ca/infos/international/archives/2014/10/20141024-023216.html |
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