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| 9 Novembre 1989. Berlin veut sauver son Mur | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: 9 Novembre 1989. Berlin veut sauver son Mur Dim 9 Nov - 10:37 | |
| 9 Novembre 1989. Berlin veut sauver son Mur
9 novembre 2014 à 06h45 / De notre correspondant à Berlin, David Philippot /
ll y a 25 ans, sous la pression pacifique de centaines de milliers de manifestants, les premières brèches s'ouvraient dans le Mur de Berlin, prélude, après 40 ans de partition, à la réunification allemande. À l'époque, plus personne ne voulait entendre parler du « Mur de la honte » mais aujourd'hui, au nom du devoir de mémoire, les Berlinois veulent sauver ce qui peut encore l'être de l'édifice. Une vraie course contre la montre : 99 % des 150 km d'ouvrage ont disparu, et ses morceaux sont dispersés aux quatre coins du monde.
Ce week-end, les Berlinois retrouvent leur Mur. Mais au lieu du béton et des barbelés, 8.000 ballons lumineux retracent la frontière qui défigura Berlin entre 1961 et 1989. « On dépense un argent fou pour reconstituer le Mur avec des lampes ! Mais en même temps, on ne fait rien pour conserver ses derniers morceaux authentiques ! », peste Eberhard Elfert. Cet historien a créé l'association « Luise Nord », du nom d'un nouveau quartier d'habitations luxueuses qui doit sortir de terre le long de la rivière Spree. Le plan d'urbanisme prévoit qu'on rase tout le terrain. Y compris un petit tronçon original du Mur, oublié pendant vingt-cinq ans et au pied duquel une petite communauté de sans domicile fixe a bâti quelques cabanes. Décoré avec une pendule et des tableaux trouvés dans les poubelles, il paraît bien inoffensif.
Marchands de souvenirs
On estime que 99 % du Mur ont disparu à jamais. Dans l'euphorie du 9 novembre 1989, plus personne ne voulait entendre parler de cette frontière qui avait terrifié et séparé des familles pendant des décennies. La ville a abandonné cette mémoire aux marchands de souvenirs. « Résultat, aujourd'hui, Checkpoint Charlie qui est un lieu symbolique, emblématique de la Guerre froide, ressemble à Disneyland avec des acteurs déguisés en soldats qui réclament des sous pour être pris en photo », déplore Axel Klausmeier. Historien lui aussi, il fut l'un des premiers à avertir de la disparition de la mémoire du Mur. Sur son impulsion, Berlin s'est doté d'un mémorial officiel, un peu à l'écart des remous touristiques du centre-ville, dans la Bernauer Strasse. Il sera inauguré aujourd'hui en présence de la chancelière Angela Merkel.
Un tronçon oublié
Le long du no man's land, des marquages au sol permettent de visualiser l'emplacement des miradors, du chemin de ronde, des tunnels creusés par les passeurs. On a même réinstallé un tronçon de Mur et planté des pieux en métal pour prolonger son tracé. Le lieu est fort. Le vent de l'Histoire encore palpable. Eberhard Elfert n'en démord pas : « Là-bas, la mémoire est au musée. À Luise Nord elle est libre ». Il a donc déposé un recours auprès de la mairie de l'arrondissement. Le dossier est sur le bureau de Carsten Spalleck, chargé de l'aménagement du territoire. « Bizarrement, cette vingtaine de mètres du Mur n'apparaissait nulle part. Sous la pression des riverains, on a vérifié. Et pas de doute, c'est le vrai. Maintenant, il faut convaincre les promoteurs de l'intégrer au projet immobilier. » Sur la première parcelle de Luise Nord, on a réussi à faire cohabiter des immeubles de luxe et un ancien bunker à bateaux utilisé par les garde-côtes est-allemands pour surveiller la rivière. Mais cet élément a été pris en compte au début de l'élaboration du projet. Dans le cas présent, il faut modifier les plans et les Allemands détestent les changements de programme.
Hubert Védrine : « La réunification très bien gérée »
À l'expression « Chute du Mur », vous préférez celle d'« ouverture du Mur » ?
Oui, car le Mur de Berlin n'est pas tombé tout seul ! Et vingt-cinq ans plus tard, on peut dire que la réunification de l'Allemagne a été merveilleusement bien gérée. Il suffit de comparer avec la désintégration sanglante de la Yougoslavie. Je trouve stupides les critiques selon lesquelles l'Allemagne a trop bien réussi et doit se freiner. C'est absurde ! Tout comme les reproches sur une hégémonie allemande. Comme si Berlin ou Bruxelles nous imposaient quelque chose. Les derniers traités européens ont été signés par Sarkozy et ratifiés par Hollande ! L'Allemagne ne fait que dire ce que la Cour des comptes répète en France. C'est plutôt notre pays qui n'a pas su utiliser cette période pour réaliser les fameuses réformes. Il ne faut pas les craindre : il s'agit de réduire le coût de l'État-providence tout en conservant l'essentiel des acquis.
Une réunification pour laquelle la France, à l'époque, a oeuvré ?
Oui, car contrairement à la légende, François Mitterrand n'y était pas défavorable. D'autant qu'il l'avait annoncé avant tout le monde. Je me souviens d'une rencontre dans sa résidence de Latche où il avait fait part de son intuition au chancelier allemand, Helmut Schmidt. Il lui prédisait que la réunion des deux Allemagne aurait lieu d'ici à vingt ans et probablement d'ici à dix ans à cause de l'essoufflement de l'URSS. C'était en 1981. Le chancelier, lui, n'y croyait pas. Il disait en fumant ses cigarettes au menthol : « Je ne verrai pas la réunification de mon pays, je suis trop vieux, j'ai un pacemaker et je fume ». Résultat : non seulement la réunification a eu lieu, mais Helmut Schmidt est encore de ce monde ! Donc, pour le président français, la question n'était pas de savoir si elle aurait lieu mais quand et comment elle aurait lieu. Mais François Mitterrand voulait une réunification sous conditions : avec la stricte délimitation des frontières à l'Est sur la ligne Oder-Neisse et la monnaie unique.
Mais un quart de siècle après la réunification, l'Allemagne fait l'objet de méfiance en France, tout comme l'Europe ?
Oui, le parti numéro un, ce sont les eurosceptiques, comme le montre le taux de presque 60 % d'abstention aux dernières élections européennes. Cette situation est liée à l'attitude des élites politiques et médiatiques qui caricaturent le vote protestataire comme un vote fasciste. Il faut cesser de ridiculiser l'attachement des peuples à leurs langues, à leur identité, à leur histoire, à leur souveraineté. Quand Angela Merkel exprime sa préoccupation pour l'épargnant allemand, ça n'est pas de l'égoïsme, c'est intelligent et c'est légitime. Doit-on craindre la puissance allemande ? L'Allemagne est un pays central, puissant, le plus peuplé d'Europe et doit, selon moi, assumer davantage de responsabilités diplomatiques et militaires. Mais je comprends sa prudence, de par son histoire et son pacifisme depuis la guerre. Si Berlin s'engageait trop, cela provoquerait encore davantage de réactions négatives.
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| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: 9 Novembre 1989. Berlin veut sauver son Mur Dim 9 Nov - 14:07 | |
| Pape François : « Nous avons besoin de ponts, pas de murs »
2014-11-09 Radio Vatican
« Nous avons besoin de ponts, pas de murs ». Le Pape François ne pouvait pas manquer d’évoquer, ce dimanche 9 novembre, le 25° anniversaire de la chute du Mur de Berlin, « symbole de la division idéologique de l’Europe et du monde entier ». Il l’a fait à l’occasion de la prière de l’Angélus, devant des milliers de personnes rassemblées sur la place Saint-Pierre. Le Souverain Pontife a rendu hommage aux nombreuses personnes qui ont « lutté, prié et souffert » pour que cela se produise, certaines jusqu’au sacrifice de leur vie. Parmi elles, le saint Pape Jean-Paul II qui a joué un rôle de premier plan. Et le Pape François a profité de cet anniversaire pour inviter les fidèles à prier en faveur d’une culture de la rencontre, susceptible de « faire tomber tous les murs qui divisent encore le monde et pour que plus jamais des personnes innocentes ne soient persécutés et même tuées à cause de leur foi et de leur religion. »
Transcription de l'évocation par le Pape de la chute du Mur de Berlin :
« Il y a 25 ans, le 9 novembre 1989, tombait le Mur de Berlin, qui pendant tant de temsp avait coupé en deux la ville, et qui a symbolisé la division idéologique de l’Europe et du monde entier. La chute du Mur est advenue à l’improviste, mais elle fut rendue possible par le long et laborieux effort de tant de personnes qui pour cela ont lutté, prié et souffert, certains jusqu’à sacrifier leur vie. Parmi eux, le saint Pape Jean Paul II a joué un rôle de protagoniste. Prions pour qu’avec l’aide du Seigneur et la collaboration de tous les hommes de bonne volonté, se diffuse toujours davantage une culture de la rencontre, capable de faire tomber tous les murs qui divisent encore le monde, et qu’il n’arrive plus que des personnes innocentes soient persécutées et même tuées en raison de leur foi et de leur religion. Nous avons besoin de ponts, pas de murs ! » |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: 9 Novembre 1989. Berlin veut sauver son Mur Dim 9 Nov - 19:13 | |
| C'est le moment fort de ce week-end de commémoration de la Chute du Mur de Berlin. 7.000 ballons lumineux matérialisant l'ancienne frontière entre la RFA et la RDA ont été positionnés pour l'occasion, prêts à s'envoler dans le ciel du Berlin réunifié. Bravant le froid et la grisaille, des dizaines de milliers de personnes en liesse célébrent ce dimanche les 25 ans de la chute du Mur de Berlin, événement porteur d'espoir pour les peuples opprimés, selon la chancelière Angela Merkel. "La chute du Mur (le 9 novembre 1989) a montré que les rêves peuvent devenir réalité", a lancé Angela Merkel, dimanche midi en inaugurant une nouvelle exposition au Mémorial du Mur, dans la Bernauer Strasse, une rue divisée durant 28 ans. "Nous pouvons changer les choses en bien, c'est le message" qu'ont délivré à l'époque les centaines de milliers d'Allemands de l'Est descendus dans la rue pour réclamer plus de liberté par la seule force de leurs voix et de leurs bougies. La chancelière, qui a vécu jusqu'à l'âge de 35 ans derrière le Rideau de fer, a jugé que ce message d'espoir s'adressait aujourd'hui aux peuples opprimés "en Ukraine, en Syrie, en Irak et partout où les libertés et les droits de l'Homme sont menacés ou même foulés aux pieds". Une frontière qui s'envole Une foule compacte a arpenté ce week-end les 15 km où se dressait le Mur et où sont plantés depuis vendredi soir quelque 6.900 ballons lumineux. Pour de nombreux Allemands, l'édifice de béton qui entourait Berlin-Ouest sur 155 km a symbolisé des séparations familiales douloureuses pendant 28 ans. L'envol à partir de 19H15 (18H15) de cette "Frontière de lumière", comme s'intitule le projet, au son de l'Ode à la joie de Beethoven, l'hymne de l'Union européenne, doit constituer le temps fort des commémorations. |
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