8 décembre : fête de l'Immaculée Conception , et les autres dogmes ?
le lien :
http://www.la-croix.com/documents/doc.jsp?docId=2311513&rubId=786
nous donne un historique des 4 dogmes de la Sainte Vierge deja proclamés :
Quatre dogmes à propos de Marie
Au fil des siècles, l'approfondissement de la foi de l'Église a conduit à définir quatre vérités de foi concernant Marie. Toutes sont d'abord liées à son rapport au Christ
La maternité divine (431)
Le premier dogme énoncé à propos de Marie n’a pas d’abord la mère de Jésus pour objet. Au concile d’Éphèse (431), c’est d’abord du Christ qu’il est question. « Je ne saurais dire qu’un enfant de deux ou trois ans soit Dieu, ni me résoudre à adorer un enfant nourri de lait », affirmait alors Nestorius, évêque de Constantinople, conduisant le concile à proclamer l’indissolubilité des deux natures, humaine et divine, du Christ. Par conséquent, Marie se retrouve être tout autant mère de l’homme Jésus que «mère de Dieu» (theotokos).
La virginité perpétuelle (649)
L’Église a très tôt reconnu la virginité de Marie. Dès le début du IIe siècle, saint Ignace d’Antioche insiste sur la foi en Jésus «véritablement né d’une vierge», point sur lequel Hippolyte de Rome insiste à son tour dans sa Tradition apostolique (vers 215), un des plus anciens credos : « Crois-tu au Christ Jésus, le Fils de Dieu, qui est né par le Saint-Esprit de Marie, la Vierge ? » Il faudra attendre le concile de Latran (649) pour qu’il soit énoncé de façon dogmatique que « Jésus a été conçu de l’Esprit Saint sans semence ».
À la suite de la prophétie d’Isaïe (en sa version grecque : « Voici que la Vierge enfantera et concevra un fils »), il s’agissait pour les Pères de l’Église de souligner que la naissance de Jésus est un signe de Dieu. La virginité de Marie souligne l’initiative absolue de Dieu dans l’Incarnation : Jésus, Nouvel Adam et création nouvelle, n’a que Dieu pour Père.
L’approfondissement de la foi en la maternité virginale de Marie a conduit l’Église à professer sa virginité perpétuelle : la naissance de Jésus « n’a pas lésé sa virginité, mais l’a consacrée », affirme Vatican II. Marie est ainsi aeiparthenos, « toujours vierge ».
L’Immaculée Conception (1854)
S’ils ne reconnaissent pas la définition dogmatique de l’Immaculée Conception, les chrétiens orientaux ont très tôt appelé Marie « la Toute Sainte » (panhagia) et l’ont célébrée comme « indemne de toute trace de péché, ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature ». Très vite, l’Église a eu la certitude que Marie « comblée de grâces », selon les paroles de l’ange pour l’Annonciation, a été rachetée du péché originel dès le jour de sa conception.
Cette vision a été combattue au Moyen Âge par des théologiens aussi prestigieux que saint Bernard, saint Thomas d’Aquin ou saint Bonaventure. Aux XVe et XVIe siècles, des conciles vont toutefois reconnaître une fête de l’Immaculée Conception, sans pour autant en faire un dogme de foi.
Il faut attendre Pie IX qui, en 1854, proclamera comme vérité de foi que « la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, par une grâce et une faveur singulière du Dieu Tout-Puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel ».
L’Assomption (1950)
Dans la logique de l’Immaculée Conception, Marie, préservée de tout péché, ne pouvait pas avoir connu ensuite la corruption de la mort. Cette certitude est née en Orient, où la fête de la Dormition (15 août) s’impose dès le Ve siècle. Elle se diffuse peu à peu en Occident, recevant le nom d’Assomption. L’Église ne ressent toutefois pas le besoin d’ériger alors cette croyance en dogme.
C’est dans le grand courant de dévotion mariale du XIXe siècle, et après la proclamation de l’Immaculée Conception, que des pétitions affluent à Rome – huit millions de lettres ! – pour une définition dogmatique. En 1946, Pie XII demande l’avis des évêques du monde entier : 90 % des évêques y sont favorables, les autres s’interrogeant seulement sur l’opportunité d’une telle déclaration.
En 1950, Pie XII proclame alors comme un dogme que « la Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ».
et le C.E.C. nous dit à propos des dogmes :
Les dogmes de la foi
88 Le Magistère de l’Église engage pleinement l’autorité reçue du Christ quand il définit des dogmes, c’est-à-dire quand il propose, sous une forme obligeant le peuple chrétien à une adhésion irrévocable de foi, des vérités contenues dans la Révélation divine ou bien quand il propose de manière définitive des vérités ayant avec celles-là un lien nécessaire.
89 Il existe un lien organique entre notre vie spirituelle et les dogmes. Les dogmes sont des lumières sur le chemin de notre foi, ils l’éclairent et le rendent sûr. Inversement, si notre vie est droite, notre intelligence et notre cœur seront ouverts pour accueillir la lumière des dogmes de la foi (cf. Jn 8, 31-32).
90 Les liens mutuels et la cohérence des dogmes peuvent être trouvés dans l’ensemble de la Révélation du mystère du Christ (cf. Cc. Vatican I : DS 3016 : " nexus mysteriorum " ; LG 25). Il faut, en effet, se rappeler que " la diversité de leurs rapports avec les fondements de la foi chrétienne marque un ordre ou une ‘hiérarchie’ des vérités de la doctrine catholique "