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| L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balles au pied du Kremlin | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balles au pied du Kremlin Ven 27 Fév 2015, 10:14 pm | |
| L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balles au pied du KremlinLe Monde.fr avec AFP et Reuters | 27.02.2015 à 23h15 • Mis à jour le 28.02.2015 à 08h53 Boris Nemtsov à Moscou, le 5 décembre 2012. AFP/NATALIA KOLESNIKOVAL'opposant russe Boris Nemtsov a été abattu dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 février dans le centre de Moscou, à quelques pas du Kremlin, a rapporté la police de la capitale. Il se promenait avec une jeune femme venant d'Ukraine sur le Grand Pont de pierre enjambant la Moskova, lorsqu'il a été pris pour cible par un tireur circulant dans une voiture. Selon les forces de l'ordre, citées par l'agence de presse RIA Novosti, plusieurs personnes ont été témoins de cet assassinat. Le président Vladimir Poutine a estimé que cet événement « porte les marques d'un meurtre commandité et a tout d'une provocation ». Boris Nemtsov a été touché par quatre coups de feu, a précisé le gouvernement. Un important dispositif policier a été déployé sur les lieux. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a également indiqué que le chef de l'Etat russe avait demandé au Comité d'enquête, au ministère de l'intérieur et au FSB (ex-KGB) d'enquêter sur cette tragédie. MANIFESTATION DIMANCHE Ancien vice-premier ministre de Boris Eltsine, il avait organisé plusieurs marches pacifiques contre la guerre en Ukraine. Dans son dernier message posté sur le réseau social Facebook, il réaffirmait l'illegalité de l'annexion de la Crimée. Le président ukrainien Petro Porochenko a réagi à son meurtre sur son compte Facebook : « [Boris Nemtsov] était un pont entre l'Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard. » Il devait, d'ailleurs, participer dimanche 1er mars à l'une des plus importantes démonstrations de protestation depuis des mois dans la capitale russe. Il avait repris le flambeau de l'organisation de cette dernière après l'arrestation d'Alexeï Navalny pour distribution de tracts mi-février. Un autre responsable de la manifestation, Leonid Volkov, a annoncé que celle-ci était annulée et remplacée par une marche à la mémoire de l'opposant assassiné. Agé de 55 ans, il était, avec l'ancien champion d'échecs Garry Kasparov, le leader du mouvement d'opposition Solidarnost. Il avait aussi dénoncé à plusieurs reprises l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver à Sotchi, et même rédigé un rapport sur la corruption à l'occasion de cet événement. Il y a une quinzaine de jours, il avait confié lors d'une interview à l'hebdomadaire russe Sobesednik sa peur d'être assassiné (lien en russe). Sur France Info, la politologue et spécialiste de la Russie Hélène Blanc a estimé de son côté que ce meurtre avait toutes les apparences d'un assassinat politique. En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/27/l-opposant-russe-boris-nemtsov-tue-par-balle-en-russie_4584988_3214.html#wE1X7j6DWjJ6yd5M.99 |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balles au pied du Kremlin Lun 02 Mar 2015, 1:37 am | |
| La presse russe dénonce un « climat de peur » après la mort de Boris Nemtsov Le Monde.fr avec AFP | 02.03.2015 à 09h00 • Mis à jour le 02.03.2015 à 11h05
Au lendemain de la marche en hommage à Boris Nemtsov, qui a réuni des dizaines de milliers de Moscovites, 70 000 selon un organisateur – un nombre qui rappelle par son ampleur les grandes manifestations organisées en 2011 et 2012 contre le président Vladimir Poutine –, la presse russe se faisait l'écho, lundi 2 mars, du choc causé par le meurtre de l'opposant et ancien vice-premier ministre russe, assassiné vendredi près du Kremlin.
« Les réactions à l'assassinat de Boris Nemtsov ont été extraordinaires, à la mesure de cet homme », salue le quotidien Kommersant, qui voit dans la mort de l'opposant celle « de la politique ». Ce meurtre « constitue une barrière psychologique que vient de franchir la Russie, et elle ne sera plus jamais la même », prévient pour sa part le quotidien financier Vedomosti. « Beaucoup de gens ont dit après l'assassinat “Nous nous sommes réveillés dans un autre pays”. Oui, et certains se sont réveillés tout court », souligne le journal, qui a qualifié de « marche contre la peur » le rassemblement en hommage à Boris Nemtsov.
Alors que les autorités ont déclaré étudier toutes les pistes pour retrouver les meurtriers, certains médias dénoncent le « climat de peur » instauré par le Kremlin. « Cela fait longtemps – au moins un an – que nous vivons dans un pays où la dissidence est assimilée à la trahison, pour laquelle on peut être tué », lance Vedomosti, qui rappelle que « la guerre, tout comme les tueurs à gages, sont faciles à lancer, mais bien plus difficiles à arrêter ».
« DÉSTABILISATION RADICALE »
De son côté, le journal d'opposition Novaïa Gazeta, qui publiait un entretien réalisé avec Boris Nemtsov en avril, rappelle que l'opposant recevait régulièrement des menaces de mort, sans pour autant y croire. « Eh bien oui, ils le peuvent : me tuer je ne sais pas, mais m'envoyer en prison certainement », déclarait l'opposant, qui se disait « immunisé ». Pour le journal, « au lieu d'avoir un Maïdan », mouvement populaire qui a mené il y a un an à Kiev à la destitution du président ukrainien, « Moscou a obtenu le Donbass », région de l'est de l'Ukraine déchirée par les combats entre les séparatistes prorusses et l'armée ukrainienne.
Seul le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda dit ne pas croire à un crime motivé politiquement. « Qui de nous tue ici pour des raisons purement politiques ? Voyons, nous ne sommes pas en Ukraine (...). Pour l'argent, on tue. Pour de la politique, non », soutient le journal.
Mais selon Novaïa Gazeta, peu importe, le résultat est le même : « L'assassinat de Nemtsov c'est un point de non-retour, une déstabilisation radicale de la situation politique en Russie dont les conséquences ne sont pas encore imaginables », s'inquiète le journal. Les répercussions de son meurtre pourraient toucher jusqu'à la politique étrangère de la Russie et « devenir un solide argument en faveur des partisans d'une politique dure à l'égard de Moscou », s'alarme enfin Kommersant. |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: L'opposant russe Boris Nemtsov tué par balles au pied du Kremlin Lun 02 Mar 2015, 10:20 pm | |
| Des responsables européens indésirables aux obsèques de Boris Nemtsov
Le Monde.fr avec AFP | 02.03.2015 à 21h33 • Mis à jour le 03.03.2015 à 09h51
L'essentiel ◾L'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné vendredi 28 février, a reçu quatre balles dans le dos alors qu'il rentrait chez lui. ◾Les obsèques de l'opposant se déroule mardi matin à Moscou. ◾Des personnalités politiques polonaises et lettones ont affirmé s'être vu refuser l'entrée en Russie
C'est dans un climat de tension que se déroulent, mardi 3 mars à Moscou, les obsèques de l'opposant russe Boris Nemtsov, assassiné par balles vendredi soir à Moscou. Celles-ci doivent se tenir en présence des ambassadeurs des pays européens et d'autres responsables étrangers, parmi lesquels le chef de la diplomatie lituanienne Linas Linkevicius, le maire de Riga, la capitale lettonne, Nils Usakovs, et le vice-ministre des affaires étrangères polonais, Konrad Pawlik. Mais plusieurs responsables politiques occidentaux qui voulaient y assister ont annoncé, lundi, s'être vu refuser l'entrée en Russie.
Le président du Sénat polonais, Bogdan Borusewicz, a ainsi déclaré que les autorités russes ne lui avaient pas accordé la permission de s'y rendre, en réponse aux sanctions européennes contre Moscou. « J'ai voulu rendre hommage à Boris Nemtsov, assassiné, à tous les Russes qui pensent comme il pensait, lui. Mais je viens d'apprendre que les autorités russes ne me laisseront pas assister à ses obsèques à Moscou », a déclaré l'ancien opposant anticommuniste. Selon le directeur de l'Institut polonais des affaires internationales, Marcin Zaborowski, toute la délégation du Parlement devant accompagner M. Borusewicz s'est elle aussi vu refuser le visa russe.
L'eurodéputée lettonne Sandra Kalniete a, de son côté, annoncé dans la soirée avoir été refoulée à l'aéroport international Cheremetievo de la capitale russe. « Après deux heures d'attente, on m'a informée que le droit d'entrée en Russie m'avait été refusé sur la base de l'article 27, alinéa 1 de leur code. J'ai demandé ce que voulait dire exactement cet article, mais personne n'a pu me l'expliquer. »
Une cérémonie d'adieu devait commencer à 8 heures, heure française, au Centre Sakharov à Moscou et être suivie d'un office religieux orthodoxe, a indiqué Konstantin Merzlikine, un proche collaborateur de M. Nemtsov.
Sa compagne en route vers l'Ukraine
Par ailleurs, quelques heures avant la cérémonie, la compagne de Boris Nemtsov a été autorisée à quitter la Russie pour rentrer à Kiev. Cette dernière, un mannequin ukrainien de 23 ans, avait été le témoin de son meurtre dans la nuit du vendredi 27 au samedi 28 février, au pied du Kremlin. Ganna Douritska avait affirmé précédemment, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision câblée d'opposition Dojd, être retenue dans le pays par les autorités.
« Je ne sais pas qui a fait ça (...), je ne sais pas comment l'assassin s'est approché, il était derrière moi », avait-elle alors dit, reconnaissant être actuellement « dans un état psychologique très difficile » et soulignant vouloir rentrer chez elle en Ukraine, auprès de sa mère. « J'ai le droit de quitter la Russie, je ne suis pas un suspect. Je suis témoin et j'ai donné toutes les informations que j'avais, j'ai tout fait pour aider les enquêteurs », avait insisté la jeune femme.
Aucune piste écartée
Peu d'informations ont pour l'heure filtré sur le travail du comité d'enquête. Celui-ci n'a « pas vocation à révéler en temps réel chacune de ses avancées », avait prévenu son porte-parole, Vladimir Markine. Les enquêteurs russes ont déclaré n'écarter aucune piste : le crime politique comme la piste islamiste, en raison du soutien de l'opposant au journal satirique français Charlie Hebdo, ou encore celle d'un meurtre lié au conflit ukrainien et commis par des « éléments radicaux ».
La direction de l'enquête a été confiée au général Igor Krasnov, connu pour avoir beaucoup travaillé sur les milieux nationalistes et radicaux, notamment dans le cadre des enquêtes sur la tentative d'assassinat, en 2005, d'Anatoli Tchoubaïs, responsable d'une entreprise publique et ancien collègue de Boris Nemtsov au gouvernement russe dans les années 1990, et sur le meurtre de l'avocat Stanislav Markelov et de la journaliste Anastasia Babourova en 2009.
Un crime « minutieusement planifié »
Les compagnons de lutte politique de Boris Nemtsov se sont, pour leur part, étonnés que ce crime, « minutieusement planifié » selon les enquêteurs, ait pu avoir lieu au nez et à la barbe des forces de sécurité, à deux pas du Kremlin. « Il est quasiment exclu que Boris Nemtsov n'ait pas fait l'objet d'une surveillance » des services de sécurité à l'approche de la manifestation d'opposition qui était prévue dimanche dernier à Moscou, a estimé le principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny. Condamné fin février à quinze jours de prison pour la distribution « illégale » de tracts dans le métro de la capitale, cet opposant n'a pas été autorisé par la justice russe à assister aux obsèques de Boris Nemtsov. Des observateurs ont également souligné le fait que de nombreuses caméras surveillaient cette zone proche du Kremlin, dans laquelle circulent aussi des agents en civil.
http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/03/02/des-responsables-politiques-europeens-empeches-d-assister-aux-obseques-de-nemtsov_4586107_3214.html
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