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| Sujet: MARDI 26 MAI 2009 - SAINT PHILIPPE NERI (+1595) Dim 24 Mai 2009, 9:41 pm | |
| Le mardi de la 7e semaine de Pâques
Livre des Actes des Apôtres 20,17-27.
Paul, se hâtant de revenir à Jérusalem après avoir traversé la Grèce, avait fait escale à Milet. De là il envoya un message à Ephèse pour convoquer les Anciens de cette Église. Quand ils furent auprès de lui, il leur adressa la parole : « Vous savez comment je me suis comporté tout le temps où j'étais avec vous, depuis le jour de mon arrivée dans ce pays d'Asie. J'ai servi le Seigneur en toute humilité, dans les larmes, et au milieu des épreuves provoquées par les complots des Juifs. Vous savez que je n'ai rien négligé de ce qui pouvait vous être utile ; au contraire, j'ai prêché, je vous ai instruits en public ou dans vos maisons. J'adjurais les Juifs et les païens de se convertir à Dieu et de croire en notre Seigneur Jésus. Et maintenant, me voici contraint par l'Esprit de me rendre à Jérusalem, sans savoir ce que je vais y trouver. Je sais seulement que l'Esprit Saint, dans chaque ville où je passe, témoigne que la prison et les épreuves m'attendent. Mais pour moi la vie ne compte pas, pourvu que je tienne jusqu'au bout de ma course et que j'achève le ministère que j'ai reçu du Seigneur Jésus : rendre témoignage à la Bonne Nouvelle de la grâce de Dieu. Et maintenant, je sais que vous ne reverrez plus mon visage, vous tous chez qui je suis passé en proclamant le Royaume. J'en témoigne donc aujourd'hui devant vous : on ne peut pas me reprocher de vous avoir menés à votre perte, car je n'ai rien négligé pour vous annoncer le plan de Dieu tout entier.
Psaume 68(67),10-11.20-21.
Tu répandais sur ton héritage une pluie généreuse, et quand il défaillait, toi, tu le soutenais. Sur les lieux où campait ton troupeau, tu le soutenais, Dieu qui es bon pour le pauvre. Que le Seigneur soit béni ! Jour après jour, ce Dieu nous accorde la victoire. Le Dieu qui est le nôtre est le Dieu des victoires, et les portes de la mort sont à Dieu, le Seigneur.
Evangile de Jésus-Christ selon saint Jean 17,1-11.
Ainsi parla Jésus. Puis il leva les yeux au ciel et pria ainsi : « Père, l'heure est venue. Glorifie ton Fils, afin que le Fils te glorifie. Ainsi, comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés. Or, la vie éternelle, c'est de te connaître, toi, le seul Dieu, le vrai Dieu, et de connaître celui que tu as envoyé, Jésus Christ. Moi, je t'ai glorifié sur la terre en accomplissant l'oeuvre que tu m'avais confiée. Toi, Père, glorifie-moi maintenant auprès de toi : donne-moi la gloire que j'avais auprès de toi avant le commencement du monde. J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu as pris dans le monde pour me les donner. Ils étaient à toi, tu me les as donnés, et ils ont gardé fidèlement ta parole. Maintenant, ils ont reconnu que tout ce que tu m'as donné vient de toi, car je leur ai donné les paroles que tu m'avais données : ils les ont reçues, ils ont vraiment reconnu que je suis venu d'auprès de toi, et ils ont cru que c'était toi qui m'avais envoyé. Je prie pour eux ; ce n'est pas pour le monde que je prie, mais pour ceux que tu m'as donnés : ils sont à toi, et tout ce qui est à moi est à toi, comme tout ce qui est à toi est à moi, et je trouve ma gloire en eux. Désormais, je ne suis plus dans le monde ; eux, ils sont dans le monde, et moi, je viens vers toi. Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton nom que tu m'as donné en partage, pour qu'ils soient un, comme nous-mêmes. ******************************************************** Commentaire du jour Pape Benoît XVI Encyclique « Spe Salvi » § 41 (trad. copyright Libreria Editrice Vaticana)
« Comme tu lui as donné autorité sur tout être vivant, il donnera la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés »
Dans le grand Credo de l'Église, la partie centrale, qui traite du mystère du Christ à partir de sa naissance éternelle du Père et de sa naissance temporelle de la Vierge Marie pour arriver par la croix et la résurrection jusqu'à son retour, se conclut par les paroles : « Il reviendra dans la gloire pour juger les vivants et les morts ». Déjà dès les tout premiers temps, la perspective du Jugement a influencé les chrétiens jusque dans leur vie quotidienne en tant que critère permettant d'ordonner la vie présente, comme appel à leur conscience et, en même temps, comme espérance dans la justice de Dieu. La foi au Christ n'a jamais seulement regardé en arrière ni jamais seulement vers le haut, mais toujours aussi en avant vers l'heure de la justice que le Seigneur avait annoncée plusieurs fois...
En lui, le Crucifié, la négation des fausses images de Dieu est portée à l'extrême. Maintenant Dieu révèle son propre visage dans la figure du souffrant qui partage la condition de l'homme abandonné de Dieu, la prenant sur lui. Ce souffrant innocent est devenu espérance-certitude : Dieu existe et Dieu sait créer la justice d'une manière que nous ne sommes pas capables de concevoir et que, cependant, dans la foi nous pouvons pressentir. Oui, la résurrection de la chair existe. Une justice existe. La « révocation » de la souffrance passée, la réparation qui rétablit le droit existent.
C'est pourquoi la foi dans le Jugement final est avant tout et surtout espérance –- l'espérance dont la nécessité a justement été rendue évidente dans les bouleversements des derniers siècles. Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle. Le besoin seulement individuel d'une satisfaction qui dans cette vie nous est refusée, de l'immortalité de l'amour que nous attendons, est certainement un motif important pour croire que l'homme est fait pour l'éternité ; mais seulement en liaison avec le fait qu'il est impossible que l'injustice de l'histoire soit la parole ultime, la nécessité du retour du Christ et de la vie nouvelle devient totalement convaincante. |
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