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| « Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale » | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7549 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: « Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale » Jeu 14 Mai 2015, 9:00 am | |
| « Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale »Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters | 14.05.2015 à 17h21 • Mis à jour le 14.05.2015 à 19h29 Les djihadistes de l'Etat islamique (EI) se rapprochent de la cité antique de Palmyre, à environ 200 kilomètres au nord de Damas en Syrie, menaçant plus de 60 000 habitants et faisant craindre la destruction de ce site classé au patrimoine de l'Unesco. Depuis mardi soir, les combats avec l'armée syrienne, encerclée par l'EI, ont coûté la vie à plus de 110 personnes. Selon l'Organisation syrienne des droits de l'homme (OSDH), les djihadistes y ont exécuté 26 civils « pour collaboration avec le régime ». Dans le désert, Palmyre abrite des ruines monumentales et inestimables de ce qui fut l'un des « foyers culturels les plus importants du monde antique », d'après Maamou Abdulkarim, directeur des antiquités et des musées syriens. « Il faut que la communauté internationale se mobilise avant et non après les destructions, comme ce fut le cas jusqu'à présent. Si l'EI entre à Palmyre, ce sera sa destruction, une catastrophe internationale, car vous pouvez cacher des objets, mais comment voulez-vous protéger l'architecture antique ? Ce sera la répétition de la barbarie et de la sauvagerie qui s'est produite à Nimroud, Hadra et Mossoul. » Contrôlée en 2013 par des rebelles, Palmyre avait ensuite été reprise, au terme de violents combats, par les soldats loyalistes. Durant ces affrontements, le temple de Baal, monument hellénistique bien conservé, avait subi quelques flétrissures en raisons des échanges d'artillerie. Pour la directrice générale de l'Unesco, Irina Bokova, la situation est critique, d'autant que : « Le site a déjà souffert de quatre années de conflit, il a souffert du pillage, il représente un irremplaçable trésor pour le peuple syrien et pour le monde. » « Effroyable stratégie de nettoyage culturel » L'avancée des djihadistes vers cette cité remet en lumière la menace qui plane sur le patrimoine du pays. La guerre civile a engendré la destruction du patrimoine qui contribuait à l'identité du pays. C'est une autre tragédie, minime, au regard du nombre toujours plus élevé de victimes, plus de 200 000 morts en quatre ans. L'Unesco a averti, à plusieurs reprises, du danger guettant plusieurs sites classés, à l'image de la vieille ville d'Alep, celle de Bosra ou encore le Krac des chevaliers. Une vidéo diffusée il y a un mois montrait des hommes détruisant, à coups de bulldozers, pioches et explosifs, le site archéologique irakien de Nimroud, datant du XIIIe siècle. Ils s'étaient attaqués à Hatra, cité de la période romaine, vieille de 2 000 ans, et au musée de Mossoul. A ce moment-là, Irina Bokova avait mis en garde contre « un tournant dans l'effroyable stratégie de nettoyage culturel en cours en Irak ». En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/international/article/2015/05/14/en-syrie-l-etat-islamique-menace-la-cite-antique-de-palmyre_4633773_3210.html#AZ7rH3l4L8K5A82U.99 |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7549 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: « Si l'Etat Islamique entre à Palmyre, ce sera une catastrophe internationale » Mar 26 Mai 2015, 9:50 am | |
| Dans Palmyre contrôlée par l’EI, « l’épuration a commencé »
Ce n’est pas aux ruines de Palmyre, mais à ses habitants que l’organisation Etat islamique (EI), le nouveau maître de la ville, a entrepris de s’attaquer en premier. Les djihadistes, qui se sont emparés des lieux mercredi 20 mai, ont épargné pour l’instant les vestiges gréco-romains, qui font de cette oasis du centre de la Syrie l’un des sites archéologiques les plus grandioses du Proche-Orient. En revanche, les soldats du « califat » n’ont pas tardé à se lancer dans une purge de grande ampleur, destinée à cimenter leur emprise sur le terrain.
Au moins 217 personnes ont été exécutées depuis le début de leur offensive contre Palmyre, il y a neuf jours, selon un communiqué de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), publié dimanche 24 mai. Les trois quarts des victimes sont des membres de l’armée, des miliciens et des agents du régime syrien, abattus durant la progression de l’EI vers la ville ou dans les heures et les jours suivant la déroute finale des forces loyalistes. Mais 67 civils, dont des femmes et des enfants, auraient également été mis à mort, selon l’OSDH, qui précise que certaines victimes ont été décapitées, comme l’EI en a l’habitude.
« L’épuration a commencé », s’exclame Abou Ali Al-Badiya, le pseudonyme d’un opposant originaire de Palmyre, réfugié depuis quelques semaines en Turquie, mais en relation avec ses proches restés sur place. Selon cet homme qui travaille pour le gouvernement en exil mis en place par l’opposition syrienne, une cinquantaine de collaborateurs du régime auraient notamment été tués, vendredi 22 mai, devant l’une des mosquées de la ville, alors que les fidèles sortaient de la prière. « Daech [acronyme arabe de l’EI] a des espions en ville et ses hommes ont récupéré des noms d’habitants travaillant pour Damas dans les bureaux des services de sécurité qu’ils ont investis », affirme cette source.
« Impossible de s’échapper »
Des vidéos postées sur les réseaux sociaux par des partisans de l’EI ont montré des combattants en train de fouiller des bâtiments gouvernementaux. Par les haut-parleurs des minarets, les djihadistes ont appelé la population à livrer les partisans du régime encore présents. Dimanche, Talal Barazi, le gouverneur de la province d’Homs, dont Palmyre fait partie, a lui aussi accusé l’EI de commettre des « massacres », tandis que la télévision publique syrienne parlait de 400 exécutions, « en majorité des femmes et des enfants ». Un chiffre que les observateurs manient avec méfiance, compte tenu du fait que les médias officiels ont délibérément menti, à la chute de Palmyre, en affirmant que l’armée avait évacué les civils, avant de prendre la fuite.
« Le régime n’a secouru que son gang, lâche Abou Ali Al-Badiya. La plupart des habitants sont toujours sur place, terrés dans leur domicile. Ils n’ont pas d’électricité, presque pas d’eau. Il est impossible de s’échapper, car la ville la plus proche, Homs, est à plus de 150 km. Les gens vivent dans la hantise des exécutions de Daech et des bombardements du régime. »
En bordure de la ville, le bagne de sinistre mémoire, où des centaines de dissidents syriens ont péri durant le régime d’Hafez Al-Assad, le père de Bachar, est désormais vide. Des sources concordantes au sein de l’opposition affirment qu’une partie des détenus, à commencer par les prisonniers politiques les plus importants, ont été transférés vers Homs durant la retraite des militaires et que le restant, notamment des prisonniers de droit commun, ont été relâchés par l’EI, après sa conquête de la ville. Selon Abou Ali Al-Badiya, des déserteurs et des insoumis, appréhendés par l’armée et incarcérés à Palmyre, auraient aussi été expédiés sur le front, comme chair à canon, peu avant l’effondrement des lignes loyalistes. « On n’a pas vraiment le cœur à célébrer la chute de la prison, confie le jeune Syrien. On a trop peur que Daech s’en serve pour emprisonner ses adversaires. »
« Bataille pour l’humanité »
Ces développements sont suivis avec attention par les milliers de familles libanaises dont un membre a disparu durant la guerre civile (1975-1990). Prisonnières d’un deuil impossible, beaucoup veulent croire que le fils ou le père dont elles sont sans nouvelles depuis des décennies ne gît pas dans une fosse commune secrète, mais est toujours vivant, quelque part dans une cellule syrienne. Un fol espoir a même couru dans ces milieux, en fin de semaine, après qu’un militant islamiste de Tripoli a déclaré que des Libanais, qui croupissaient à Palmyre depuis trente-cinq ans, étaient en route pour la Turquie. L’affirmation a été démentie peu après par le ministre de l’intérieur libanais, Nohad Machnouk, et par la responsable du Comité des familles de disparus, Wadad Halawani.
L’EI a planté son drapeau noir au sommet de la citadelle mamelouk qui surplombe Palmyre. Selon le chef des antiquités syriennes, Maamoun Abdelkarim, quelques-uns de ses combattants ont même pénétré dans le musée de la ville, dont une grande partie des pièces ont été évacuées vers Damas, dans les jours précédant l’offensive des djihadistes. Mais, pour l’instant,ces derniers ne semblent pas s’être livrés aux démolitions et aux déprédations qui ont pu marquer leur entrée dans d’autres sites antiques, notamment en Irak. Ou du moins, aucune image attestant d’un quelconque saccage n’est apparue sur les réseaux sociaux. En écho aux cris d’alarme de l’Unesco, la mosquée-université d’Al-Azhar, l’une des institutions les plus influentes de l’islam sunnite, a considéré que la sauvegarde du patrimoine de Palmyre devrait constituer une « bataille pour l’humanité tout entière ».
Dimanche, les disciples d’Abou Bakr Al-Baghdadi, le chef de l’EI, ont encore consolidé leur emprise sur la Badiya, l’immense steppe désertique, qui s’étend à l’est d’Homs et se fond dans la province irakienne d’Anbar, à l’ouest de Bagdad. Ils se sont emparés du poste-frontière irakien d’Al-Walid, trois jours après la conquête de son pendant syrien, Al-Tanaf, s’assurant ainsi le contrôle des principales routes reliant les deux pays. Des dix-neuf points de passage existant entre la Syrie et ses quatre voisins (Liban, Jordanie, Irak et Turquie), Damas n’en contrôle plus que cinq, tous le long de la frontière libanaise.
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2015/05/25/dans-palmyre-controlee-par-l-ei-l-epuration-a-commence_4639923_3218.html#rcu8b5vR3Fei5L0h.99 |
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