Après un violent séisme en Afghanistan, les secours s’organisent péniblementUn bilan provisoire de 300 morts est annoncé pour le séisme qui s’est produit lundi 26 octobre aux confins du Pakistan et de l’Afghanistan.
27/10/15 - 18 H 12
Des équipes de secours tentaient mardi 27 octobre d’atteindre des victimes du séisme qui s’est produit lundi 26 aux limites du Pakistan et de l’Afghanistan. Leur tâche est compliquée par la topographie de ces régions montagneuses et la présence de talibans. Les autorités des deux pays ont, pour l’instant, dénombré 300 morts.
L’épicentre du séisme s’est situé dans les montagnes du Badakhchan, dans le nord-est de l’Afghanistan. Selon l’Institut américain de géologie (USGS), l’hypocentre, c’est-à-dire le point où prend naissance la rupture, se situait à Jurm, dans l’extrême nord-est de l’Afghanistan, à une profondeur de 213,5 kilomètres.
Dans la région, ce séisme a ravivé le souvenir du tremblement de terre de magnitude 7,6 qui avait fait plus de 75 000 morts le 8 octobre 2005, à quelques centaines de kilomètres de là. L’hypocentre était alors moins profond, rendant les secousses plus destructrices.
UNE SECOUSSE PERÇUE JUSQU’EN ASIE CENTRALE
L’Afghanistan est régulièrement touché par des tremblements de terre, dans la chaîne montagneuse de l’Hindou Kouch, qui se trouve sur la ligne de faille entre les plaques tectoniques indienne et eurasienne.
La secousse de lundi 26 octobre a été ressentie dans l’ensemble de la région. En Inde, elle a interrompu le métro de New Delhi, et des centaines d’habitants se sont précipités dans les rues à Srinagar, dans le Cachemire indien.
La secousse a été perçue jusqu’en Asie centrale, à Douchanbé, la capitale tadjike. En avril, un séisme au Népal a tué plus de 8 900 personnes et détruit un demi-million de maisons.
UN BILAN QUI RISQUE DE S’ALOURDIR
La majorité des victimes, mardi 26 octobre, étaient recensées au Pakistan, où le séisme a fait au moins 228 morts, dont 184 au Khyber Pakhtunkhwa, et plus de 1 100 blessés. L’armée a commencé à évacuer des blessés par hélicoptère vers Peshawar et Rawalpindi.
Ce bilan risque de s’élever à mesure que les secours progresseront dans les zones isolées touchées par cette secousse qui a provoqué des glissements de terrain et coupé les communications.
Par exemple, la police n’a toujours pas réussi à joindre les autorités du district de Kohistan, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa, dans le nord-ouest du pays, pour s’enquérir du sort de ses 500 000 habitants, a indiqué un officier de Peshawar.
Des équipes médicales, des tentes et des rations alimentaires ont été envoyées vers les villes pakistanaises de Chitral et Dir. Tous les hôpitaux militaires sont en alerte, tandis que l’Inde a offert son aide.
http://www.la-croix.com/Actualite/Monde/Apres-un-violent-seisme-en-Afghanistan-les-secours-s-organisent-peniblement-2015-10-27-1373492