Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19265 Pays : FRANCER E L I G I O N : CATHOLIQUE
Sujet: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 30 Jan 2016, 9:13 pm
Rappel du premier message :
Parole des Pères Nous participons au même...
Nous participons au même pain, nous devenons un même corps – Jean Chrysostome
Jean Chrysostome, Sur la Première lettre aux Corinthiens (Homélie 21 sur 1 Co 10, 16-17).
L'Eucharistie, Corpus Christie.
L'Eucharistie, sacrement de l'unité.
« Le pain que nous rompons n'est-il pas une communion au corps du Christ ? » Pourquoi l'apôtre ne parle-t-il pas de participation seulement ? Parce qu'il veut exprimer quelque chose de plus et indiquer l'intimité de l'union. Il n'y a pas seulement participation ou partage, il y a vraiment union. Comme ce corps est uni au Christ, nous aussi par le pain nous lui sommes unis également.
Pourquoi ajoute-t-il : « ... que nous rompons » ? Ce qui de fait a lieu dans l'Eucharistie, alors que sur la croix ce fut le contraire, selon ces mots de l'Ecriture : « Pas un de ses os ne sera brisé » (Ex 12, 46). Mais ce que le Christ n'a pas souffert sur la croix, il le souffre sur l'autel à cause de vous : il veut bien être rompu, afin de rassasier tous les hommes. L'apôtre vient de dire « la communion au corps... » Or il y a une différence entre celui qui communie et ce à quoi il communie. Il veut donc encore faire disparaître cette différence, si petite qu'elle pût paraître. C'est pourquoi il ajoute : « car nous sommes tous ensemble un seul pain et un seul corps ».
Que parlai-je de communion ? dit-il, nous sommes ce corps lui-même. Qu'est-ce que ce pain ? Le corps du Christ. Que deviennent ceux qui communient ? Le corps du Christ : ils ne sont pas plusieurs corps, mais un seul. Combien de grains de froment entrent dans la composition du pain ? Mais ces grains, qui les voit ? Ils sont bien dans le pain qu'ils ont formé, mais rien ne les distingue les uns des autres tant ils sont unis. Ainsi sommes-nous unis les uns les autres et avec le Christ. Celui-ci ne se nourrit pas d'un corps et celui-là d'un autre : nous sommes tous nourris d'un même corps, et c'est pourquoi l'apôtre ajoute : « parce que nous participons tous au même pain ».
Si nous participons au même pain, si nous devenons un même corps, pourquoi ne pas avoir la même charité et ne pas nous unir par ce lien puissant ? Relisez l'histoire de nos ancêtres dans la foi, vous trouverez ce prodige vivant : « La multitude des croyants n'avait qu'un seul coeur et qu'une seule âme (Ac 4, 32).
Que sont devenus ces beaux exemples ? Nous avons le contraire sous les yeux. Des divisions nombreuses, des dissensions profondes règnent entre tous et nous nous traitons les uns les autres avec une cruauté digne des bêtes. Et pourtant, frère, c'est le Christ qui est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi. Et toi, tu ne veux pas t'unir à ton frère ? Tu n'y mets pas l'empressement que tu devrais montrer. Que dis-je ? Tu te sépares violemment de lui, toi à qui le Seigneur a montré tant d'amour et donné tant de vie ! … Il a voulu en effet nous faire participer à sa propre chair, semblable à la nôtre par sa nature, mais exempte de péché et surabondante de vie…afin que nous puissions trouver à cette table l'immortalité… Nous ne participons plus seulement, en effet, à l'autel (comme les païens), mais au Christ lui-même.
Dernière édition par RAMOSI le Dim 04 Aoû 2019, 7:37 pm, édité 1 fois
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RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 13 Déc 2019, 10:19 pm
Les bienfaits de la liturgie eucharistique
par Paul Ladouceur
1. L’ENTRÉE DANS LE ROYAUME
Béni est le règne du Père, et du Fils et du Saint Esprit, maintenant et toujours et aux siècles des siècles (1).
Dès qu’il pénétre dans l’église, le fidèle quitte le monde de tous les jours pour entrer dans le Royaume de Dieu. Le Christ est là pour l’accueillir, et la Mère de Dieu, ainsi que les anges et les saints qui se tiennent devant le Saint des Saints et qui participent à la liturgie éternelle, celle du seul Grand Prêtre, le Christ lui-même ; le chœur céleste chante sans cesse la louange de Dieu et intercède pour nous qui sont sur la terre. Cet " avant-goût " du Royaume permet au fidèle de se ressourcer afin de mener la " vie en Christ (2) ", la vocation de tout chrétien. L’engagement de chacun à l’action de la Divine Liturgie et la grâce divine interviendront selon les modes de participation, qui sont multiples et personnalisés.
Cette entrée mystique dans le Royaume de Dieu est justement un des bienfaits de la Liturgie, que l’on peut nommer eschatologique : le temps de la Liturgie n’est plus le temps de ce monde et l’espace de l’action liturgique n’est plus celui de ce monde, mais ils sont ontologiques, relevant de la nature et de la finalité même du monde et de l’être humain. Nous savons quand commence la Liturgie (à quelle heure) et où elle est célébrée (l’église ou la chapelle), mais par la Liturgie nous pénétrons dans un moment d’éternité, dans le Royaume de Dieu, qui est à la fois partout et nulle part en particulier.
2. LA COMMUNION AVEC DIEU
Nous pouvons considérer d’abord les bienfaits de la Liturgie eucharistique sous deux principaux aspects : l’union ou la communion avec Dieu, et l’union ou la communion avec nos frères et nos sœurs.
Le bienfait principal de la Liturgie eucharistique est la communion avec Dieu. Pour saint Nicolas Cabasilas le mot " communion " signifie le partage de la même réalité par deux personnes (3). La qualité essentielle du partage entre Dieu et l’homme est une relation d’amour, qui se traduit par la réciprocité du don de soi. Quelle est cette relation d’amour manifestée dans l’Eucharistie ? Les paroles de JESUS au sujet du " pain de vie " nous donnent le sens profond de la Liturgie eucharistique :
Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement, et le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est ma chair... En vérité, en vérité, je vous le déclare, si vous ne mangez la chair du Fils de l’homme et si vous ne buvez son sang, vous n’avez point la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment un breuvage. Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui. De même que le Père, qui m’a envoyé, est vivant, et que moi, je vis par le Père, de même aussi celui qui me mange vivra par moi (Jn 6, 51 ; 53-57).
En participant à la Liturgie eucharistique, les fidèles participent à l’offrande même du Christ. On reprend ici, pour le dépasser aussitôt, le sens primitif du sacrifice à Dieu, connu dans toutes les traditions spirituelles : l’homme apporte son sacrifice à l’autel pour qu’il soit offert à Dieu, qui en retour sanctifie les offrandes. C’est le prêtre qui présente les offrandes au nom de la communauté, mais les offrandes sont véritablement celles de la communauté toute entière. Les offrandes eucharistiques visibles de la communauté des fidèles sont principalement le pain et le vin, mais comprennent également aussi toute offrande ayant rapport à la Liturgie : les cierges, les chants, les dons en espèces… Les offrandes mystiques sont les fidèles eux-mêmes, signifiés par la phrase que nous répétons maintes fois pendant la Liturgie : " Confions-nous nous-mêmes, les uns les autres et toute notre vie au Christ, notre Dieu ".
Nos offrandes n’ont de valeur et de sens qu’en rapport avec la véritable offrande de la Liturgie, qui est le Christ : Le pain que je donnerai pour la vie du monde, c’est ma chair (Jn 6, 51). C’est toute la vie du Christ qui est l’offrande, son Incarnation dans le sein de Marie la Mère de Dieu, sa vie publique, sa Passion, sa Mort, sa Résurrection et son Ascension au ciel. La plupart des prières de la Liturgie, en particulier celles du canon ou prière eucharistique (anaphore), sont adressées principalement au Père. Dans la prière de l’offrande nous disons : " Ce qui est à toi, le tenant de toi, nous te l’offrons en tout et pour tout ". Par la Liturgie nous nous associons au Christ et nous participons à sa vie et à sa propre offrande au Père. Nous entrons donc ainsi dans une communion intime avec le Christ, le Grand Prêtre, car nous partageons la même réalité ensemble, le Christ lui-même, en tant qu’offrande à Dieu. Incompréhensible à nos esprits est cette unité de l'offrande avec celui qui la reçoit, comme l’affirme la Liturgie : " Car c'est toi qui offres et qui es offert, toi qui reçois et qui es distribué, ô Christ notre Dieu ".
JESUS nous dit aussi qu’il est venu pour la vie du monde, et les offrandes de la Liturgie deviennent les offrandes de Dieu à l’homme. Dieu sanctifie nos offrandes et nous les donne. Ce que Dieu nous donne est la communion au Saint Corps et Précieux Sang du Christ, par lesquelles les fidèles eux-mêmes sont sanctifiés. La communion au Corps et Sang du Christ nous unit au Christ jusque dans notre chair et nous devenons des véritables enfants de Dieu :
Nous ne partageons pas seulement son Nom, mais aussi son Être même, son Sang, son Corps et sa Vie.... Le Père nous reconnaît pour les membres de son Fils unique. Il retrouve sur nos visages les traits mêmes de son Enfant (4).
Nous sommes rendus " saints " par le Christ, par notre association ou communion avec lui. La sanctification des fidèles, c’est le but même de la Liturgie, comme nous rappelle Constantin Andronikof :
L’effet essentiel, global et concret que... la Liturgie de l’Église vise à produire chez les fidèles... est la sainteté ... Le sommet du processus sacramentel de sanctification sur terre est atteint dans l’Eucharistie (5).
Andronikof, se référant à saint Maxime le Confesseur et à saint Syméon le Nouveau Théologien, précise qu’il s’agit de la sainteté " en puissance " : " Il n’y a là aucun mécanisme ni ‘magisme’. Le sacrement ne constitue pas la sainteté définitive en l’homme, il est pouvoir de sanctification (6) ". Saint Cyrille de Jérusalem écrit : " Si nous sommes saints aussi, nous ne le sommes cependant pas par nature, mais par participation, par ascèse et par prière (7) ". Cabasilas exprime la même pensée :
La grâce, en effet, nous sanctifie par les dons sacrés, à condition qu’elle nous trouve convenablement disposés pour la sanctification. Mais si elle tombe sur des âmes non préparées, elle ne nous apporte aucun profit et nous accable au contraire d’un immense dommage (8).
Cette communion avec Dieu par la participation à la Divine Liturgie est une nourriture spirituelle, un ressourcement essentiel pour le chrétien, surtout celui dans le monde, qui doit faire face à toutes les exigences et assauts d’un monde de plus en plus déchristianisé et matérialiste. C’est le parallèle avec la nourriture corporelle, essentielle pour la survie du corps ; JESUS a bien dit : Ma chair est vraiment une nourriture et mon sang est vraiment une boisson (Jn 6,56).
3. LA COMMUNION AVEC LES HOMMES
La Liturgie eucharistique est aussi une communion avec nos frères et nos sœurs, d’abord ceux qui célèbrent avec nous, dans le même lieu et en même temps, et plus généralement, avec tous ceux qui célèbrent la Liturgie partout dans le monde, qui ont célébré ou qui vont célébrer la Liturgie dans tous les temps, sur la terre et au ciel. Tous participent avec le Christ dans la célébration de l’unique Liturgie mystique. Cet aspect de la Liturgie eucharistique est évoqué dans plusieurs prières de la Liturgie, où nous faisons mention de différents groupes de vivants (par exemple, à la Grande Litanie de Paix au début de la Liturgie), ainsi que les saints et les défunts. La participation des anges est explicitement mentionnée à la Petite Entrée, la Grande Entrée et au chant du Chérubikon.
La communion eucharistique est le fondement même de l’Église, tel qu’en témoignent les Actes des Apôtres, les Épîtres de saint Paul et les écrits de l’Église primitive. La Liturgie est avant tout une action communautaire, l’adoration de Dieu, selon ses préceptes, par ceux qui partagent la même foi et qui se réunissent à ce but. JESUS a explicitement béni la prière communautaire :
Si deux d’entre vous sur terre s’accordent pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père, qui est dans les cieux. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux (Mt 18,19-20).
La participation du fidèle à la Divine Liturgie est donc une affirmation de sa communion avec tous les membres de l’Église. Les prières pour autrui permettent au fidèle de se dépasser, d’intercéder et de supplier pour sa communauté, sa ville, son pays, les autorités ecclésiastiques et civiles, les moines et moniales, ceux qui souffrent et peinent, les prisonniers, les malades etc., auxquels le fidèle peut ajouter des intentions de prière personnelles. L’amour pour le prochain se traduit dans la prière commune, la prière de tous pour tous, et se manifeste concrètement par le partage de la même coupe eucharistique.
Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Dim 19 Jan 2020, 9:38 pm
LE SACREMENT DE L'EUCHARISTIE
Catéchisme de l'Église Catholique — Abrégé
1. Qu'est-ce que l'Eucharistie?
L'Eucharistie est le sacrifice même du Corps et du Sang du Seigneur JESUS, qu'il a instituée pour perpétuer au long des siècles jusqu'à son retour le sacrifice de la croix, confiant ainsi à son Église le mémorial de sa Mort et de sa Résurrection. L'Eucharistie est le signe de l'unité, le lien de la charité, le repas pascal, où l'on reçoit le Christ, où l'âme est comblée de grâce et où est donné le gage de la vie éternelle.
2. Quand le Christ a-t-il institué l'Eucharistie?
Il l'a instituée le Jeudi saint, «la nuit même où il était livré» (1 Co 11,23), alors qu'il célébrait la dernière Cène avec ses Apôtres.
3. Comment l'a-t-il instituée?
Après avoir réuni ses Apôtres au Cénacle, JESUS prit le pain dans ses mains, le rompit et le leur donna, en disant: «Prenez, et mangez-en tous: ceci est mon corps livré pour vous». Puis il prit dans ses mains la coupe remplie de vin et leur dit: «Prenez, et buvez-en tous, car ceci est la coupe de mon sang, le sang de l'Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés. Vous ferez cela, en mémoire de moi».
4. Que représente l'Eucharistie dans la vie de l'Église?
Elle est la source et le sommet de toute la vie chrétienne. Dans l'Eucharistie culminent l'action sanctifiante de Dieu envers nous et le culte que nous lui rendons. L'Eucharistie renferme tout le bien spirituel de l'Église: le Christ lui-même, notre Pâque. La communion de la vie divine et l'unité du Peuple de Dieu sont exprimées et réalisées par l'Eucharistie. A travers la célébration eucharistique, nous nous unissons déjà à la liturgie du Ciel et nous anticipons la vie éternelle.
5. Comment désigne-t-on ce sacrement?
La richesse insondable de ce sacrement se manifeste par différents noms, qui en traduisent les aspects particuliers. Les plus communs sont: Eucharistie, Sainte Messe, Cène du Seigneur, Fraction du pain, Célébration eucharistique, Mémorial de la passion, de la mort et de la résurrection du Seigneur, Saint Sacrifice, Sainte et Divine Liturgie, Saints Mystères, Saint-Sacrement de l'autel, Communion.
6. Quelle est la place de l'Eucharistie dans le plan divin du salut?
Dans l'Ancienne Alliance, l'Eucharistie est préfigurée surtout par le repas pascal célébré chaque année par les Hébreux avec les pains azymes, en souvenir du départ précipité et libérateur de l'Égypte. JESUS l'a annoncée dans son enseignement et il l'a instituée en célébrant la dernière Cène avec ses Apôtres, au cours du repas pascal. Fidèle au commandement du Seigneur: «Vous ferez cela, en mémoire de moi» (1 Co 11,24), l'Église a toujours célébré l'Eucharistie, surtout le dimanche, jour de la Résurrection de JESUS.
7. Comment se déroule la célébration de l'Eucharistie?
Elle se déroule en deux grandes parties, qui forment un seul acte cultuel: la liturgie de la Parole, qui comprend la proclamation et l'écoute de la Parole de Dieu, et la liturgie eucharistique, qui comprend la présentation du pain et du vin, la prière ou anaphore comportant les paroles de la consécration, et la communion.
8. Qui est le ministre du sacrement de l'Eucharistie?
C'est le prêtre (Évêque ou prêtre) validement ordonné, qui agit dans la Personne du Christ Tête et au nom de l'Église.
9. Quels sont éléments essentiels et nécessaires pour l'Eucharistie?
Ce sont le pain de blé et le vin de la vigne.
10. En quel sens l'Eucharistie est-elle mémorial du sacrifice du Christ?
L'Eucharistie est mémorial en ce sens qu'elle rend présent et actualise le sacrifice que le Christ a offert à son Père, une fois pour toutes, sur la croix, en faveur de l'humanité. Le caractère sacrificiel de l'Eucharistie se manifeste dans les paroles mêmes de l'institution: «Ceci est mon corps livré pour vous» et «Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang répandu pour vous» (Lc 22,19-20). Le sacrifice de la croix et le sacrifice de l'Eucharistie sont un unique sacrifice. La victime et celui qui l'offre sont identiques. Seule la manière de l'offrir diffère. Le sacrifice est sanglant sur la croix, non sanglant dans l'Eucharistie.
11. De quelle manière l'Église participe-t-elle au sacrifice eucharistique?
Dans l'Eucharistie, le sacrifice du Christ devient aussi le sacrifice des membres de son Corps. La vie des fidèles, leur louange, leur action, leur prière, leur travail, sont unis à ceux du Christ. En tant que sacrifice, l'Eucharistie est aussi offerte pour tous les fidèles, pour les vivants et les défunts, en réparation des péchés de tous les hommes, et pour obtenir de Dieu des bienfaits spirituels et temporels. De plus, l'Église du ciel est présente dans l'offrande du Christ.
12. Comment JESUS est-il présent dans l'Eucharistie?
JESUS Christ est présent dans l'Eucharistie d'une façon unique et incomparable. Il est présent en effet de manière vraie, réelle, substantielle: avec son Corps et son Sang, avec son Âme et sa Divinité. Dans l'Eucharistie, est donc présent de manière sacramentelle, c'est-à-dire sous les espèces du pain et du vin, le Christ tout entier, Dieu et homme.
13. Que signifie la transsubstantiation?
La transsubstantiation signifie la conversion de toute la substance du pain en la substance du Corps du Christ et de toute la substance du vin en la substance de son Sang. Cette conversion se réalise au cours de la prière eucharistique, par l'efficacité de la parole du Christ et de l'action de l'Esprit Saint. Toutefois, les apparences sensibles du pain et du vin, c'est-à-dire les «espèces eucharistiques», demeurent inchangées.
14. La fraction du pain divise-t-elle le Christ?
La fraction du pain ne divise pas le Christ. Il est tout entier et intégralement présent en chacune des espèces eucharistiques et en chacune de leurs parties.
15. Jusqu'à quand demeure la présence eucharistique du Christ?
Elle demeure tant que subsistent les espèces eucharistiques.
16. Quelle sorte de culte est-il dû au sacrement de l'Eucharistie?
C'est le culte de latrie, c'est-à-dire l'adoration réservée à Dieu seul, soit durant la célébration eucharistique, soit en dehors d'elle. L'Église conserve en effet avec le plus grand soin les hosties consacrées; elle les porte aux malades et aux personnes qui sont dans l'impossibilité de participer à la Messe. Elle présente l'hostie à l'adoration solennelle des fidèles, la porte en procession, et elle invite à la visite fréquente et à l'adoration du Saint-Sacrement, conservé dans le tabernacle.
17. Pourquoi l'Eucharistie est-elle le banquet pascal?
L'Eucharistie est le banquet pascal parce que le Christ, accomplissant sacramentellement sa pâque, nous donne son Corps et son Sang offerts en nourriture et en boisson. Il nous unit à lui et entre nous dans son sacrifice.
18. Que signifie l'autel?
L'autel est le symbole du Christ lui-même, présent comme victime sacrificielle (autel–sacrifice de la croix) et comme nourriture céleste qui se donne à nous (autel–table eucharistique).
19. Quand l'Église fait-elle obligation de participer à la Messe?
L'Église fait obligation aux fidèles de participer à la Messe tous les dimanches et aux fêtes de précepte, et elle recommande d'y participer aussi les autres jours.
20. Quand doit-on communier?
L'Église recommande aux fidèles qui prennent part à la Messe de recevoir aussi, avec les dispositions voulues, la Communion, en en prescrivant l'obligation au moins à Pâques.
21. Qu'est-il exigé pour recevoir la Communion?
Pour recevoir la Communion, il faut être pleinement incorporé à l'Église catholique et être en état de grâce, c'est-à-dire sans conscience d'avoir commis de péché mortel. Celui qui est conscient d'avoir commis un péché grave doit recevoir le sacrement de la Réconciliation avant d'accéder à la Communion. Il importe aussi d'avoir un esprit de recueillement et de prière, d'observer le jeûne prescrit par l'Église et d'avoir des attitudes corporelles dignes (gestes, vêtements), comme marques de respect envers le Christ.
22. Quels sont les fruits de la Communion?
La Communion fait grandir notre union au Christ et avec son Église. Elle maintient et renouvelle la vie de grâce reçue au Baptême et à la Confirmation, et elle accroît l'amour envers le prochain. En nous fortifiant dans la charité, elle efface les péchés véniels et nous préserve, pour l'avenir, des péchés mortels.
23. Quand est-il possible d'administrer la Communion à d'autres chrétiens?
Les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux membres des Églises orientales qui ne sont pas en pleine communion avec l'Église catholique, mais qui la demandent de leur plein gré, avec les dispositions requises. Quant aux membres des autres Communautés ecclésiales, les ministres catholiques administrent licitement la Communion aux fidèles qui, en raison d'une nécessité grave, la demandent de leur plein gré, qui sont bien disposés et qui manifestent la foi catholique à l'égard du sacrement.
24. Pourquoi l'Eucharistie est-elle «gage de la gloire à venir»?
Parce que l'Eucharistie comble de toutes les grâces et bénédictions du Ciel, elle nous rend forts pour notre pèlerinage en cette vie et elle fait désirer la vie éternelle, nous unissant déjà au Christ assis à la droite du Père, à l'Église du ciel, à la bienheureuse Vierge Marie et à tous les saints.
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Jeu 27 Fév 2020, 9:02 pm
L’Eucharistie, le « trésor le plus précieux de l’Eglise et de l’humanité »
Benoît XVI évoque la fête du Saint-Sacrement
•juin 14, 2006 00:00•Redaction•Église catholique
ROME, Mercredi 14 juin 2006 (ZENIT.org) – L’Eucharistie est le « trésor le plus précieux », non seulement « de l’Eglise », mais « de l’humanité », a affirmé Benoît XVI lors de l’audience du mercredi, à propos de la fête du Saint-Sacrement, ou « Fête Dieu » qui se célèbre ce jeudi 15 juin au Vatican, et est reportée à dimanche à Rome, comme dans de nombreuses conférences épiscopales.
A la fin de l’audience, le pape s’est en effet adressé en italien aux jeunes aux malades et aux jeunes mariés en insistant sur la fête du Saint-Sacrement, le « trésor le plus précieux de l’Eglise et de l’humanité », en invitant les fidèles à participer ou à s’unir à la procession qui traversera Rome jeudi soir.
« La fête du Corpus Domini est, disait Benoît XVI, une occasion propice pour approfondir la foi en l’Eucharistie. Chers jeunes, nourrissez-vous souvent du Corps et du Sang du Christ, notre nourriture spirituelle, et vous avancerez sur le chemin de la sainteté ».
Il ajoutait: « Que l’Eucharistie soit pour vous, chers malades, soutien, lumière, et réconfort, dans l’épreuve et la souffrance ».
« Et vous, chers jeunes mariés, sachez tirer de ce Sacrement l’énergie spirituelle pour vivre le grand amour dont le Christ nous a donné la preuve, en nous donnant son Corps et son Sang, insistait Benoît XVI.
En polonais, le pape disait: « A la veille de la solennité du très saint Corps et sang du Christ, tournons nos cœurs vers le Christ, présent dans le mystère de l’Eucharistie. Avec foi dans ces paroles: « Voici mon Corps…, voici mon Sang, approchons-nous de cette source de grâce, en remerciant Dieu pour un si grand signe d’amour. Que la communion et l’adoration eucharistique nous sanctifient tous ».
Saluant les fidèles hongrois de Miskolc, le pape soulignait encore que cette semaine se célèbre la fête du Corpus Domini et recommandait: « Que la participation fréquente et digne à la Communion soit pour tous source de vie spirituelle ».
« Témoignez de votre foi par une visite fréquente au Seigneur JESUS présent dans le Mystère dans les tabernacles des églises, afin que, remplis de paix et d’amour, vous progressiez dans la sainteté », ajoutait le pape à l’adresse des pèlerins de Croatie.
•juin 14, 2006 00:00•Église catholique
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 01 Avr 2020, 9:00 pm
La sainte Communion en 10 min avec soeur Emmanuel de Medjugorje
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 02 Mai 2020, 8:29 pm
Parole des Pères Nous participons au même...
Nous participons au même pain, nous devenons un même corps – Jean Chrysostome
Jean Chrysostome, Sur la Première lettre aux Corinthiens (Homélie 21 sur 1 Co 10, 16-17).
L'Eucharistie, Corpus Christie.
L'Eucharistie, sacrement de l'unité.
« Le pain que nous rompons n'est-il pas une communion au corps du Christ ? » Pourquoi l'apôtre ne parle-t-il pas de participation seulement ? Parce qu'il veut exprimer quelque chose de plus et indiquer l'intimité de l'union. Il n'y a pas seulement participation ou partage, il y a vraiment union. Comme ce corps est uni au Christ, nous aussi par le pain nous lui sommes unis également.
Pourquoi ajoute-t-il : « ... que nous rompons » ? Ce qui de fait a lieu dans l'Eucharistie, alors que sur la croix ce fut le contraire, selon ces mots de l'Ecriture : « Pas un de ses os ne sera brisé » (Ex 12, 46). Mais ce que le Christ n'a pas souffert sur la croix, il le souffre sur l'autel à cause de vous : il veut bien être rompu, afin de rassasier tous les hommes. L'apôtre vient de dire « la communion au corps... » Or il y a une différence entre celui qui communie et ce à quoi il communie. Il veut donc encore faire disparaître cette différence, si petite qu'elle pût paraître. C'est pourquoi il ajoute : « car nous sommes tous ensemble un seul pain et un seul corps ».
Que parlai-je de communion ? dit-il, nous sommes ce corps lui-même. Qu'est-ce que ce pain ? Le corps du Christ. Que deviennent ceux qui communient ? Le corps du Christ : ils ne sont pas plusieurs corps, mais un seul. Combien de grains de froment entrent dans la composition du pain ? Mais ces grains, qui les voit ? Ils sont bien dans le pain qu'ils ont formé, mais rien ne les distingue les uns des autres tant ils sont unis. Ainsi sommes-nous unis les uns les autres et avec le Christ. Celui-ci ne se nourrit pas d'un corps et celui-là d'un autre : nous sommes tous nourris d'un même corps, et c'est pourquoi l'apôtre ajoute : « parce que nous participons tous au même pain ».
Si nous participons au même pain, si nous devenons un même corps, pourquoi ne pas avoir la même charité et ne pas nous unir par ce lien puissant ? Relisez l'histoire de nos ancêtres dans la foi, vous trouverez ce prodige vivant : « La multitude des croyants n'avait qu'un seul coeur et qu'une seule âme (Ac 4, 32).
Que sont devenus ces beaux exemples ? Nous avons le contraire sous les yeux. Des divisions nombreuses, des dissensions profondes règnent entre tous et nous nous traitons les uns les autres avec une cruauté digne des bêtes. Et pourtant, frère, c'est le Christ qui est venu te chercher, toi qui étais si loin de lui, pour s'unir à toi. Et toi, tu ne veux pas t'unir à ton frère ? Tu n'y mets pas l'empressement que tu devrais montrer. Que dis-je ? Tu te sépares violemment de lui, toi à qui le Seigneur a montré tant d'amour et donné tant de vie ! … Il a voulu en effet nous faire participer à sa propre chair, semblable à la nôtre par sa nature, mais exempte de péché et surabondante de vie…afin que nous puissions trouver à cette table l'immortalité… Nous ne participons plus seulement, en effet, à l'autel (comme les païens), mais au Christ lui-même.
RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19265 Pays : FRANCER E L I G I O N : CATHOLIQUE
Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 03 Juin 2020, 7:41 pm
La Source et le Sommet de la vie chrétienne
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Jeu 09 Juil 2020, 6:22 pm
La vie donnée – Jean-Marie Lustiger
La vie donnée – Jean-Marie Lustiger
Jean-Marie Lustiger, Homélie de la célébration diocésaine d'envoi au Congrès Eucharistique de Lourdes, Notre-Dame de Paris, 18 juin 1981.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
Les choses familières perdent leur saveur et leur goût. N'en va t-il pas ainsi pour nous, chrétiens catholiques, au sujet de la messe ? Ce rite paraît à tous tellement typique et repérable qu'un catholique peut se définir comme celui qui va à la messe (ou qui se justifie de ne plus aller à la messe...).
La messe tient une telle place dans notre tradition, que lorsque l'Église, avec l'intelligence du mystère du Christ que lui donne l'Esprit, modifie un usage liturgique, non pas en raison d'un attrait arbitraire pour le changement, mais pour que la célébration chrétienne en reçoive une plus grande profondeur, une plus grande vérité, voici qu'aussitôt des gens sont blessés, ne s'y reconnaissent plus. Les moindres signes et les moindres gestes sont revêtus d'une patine sacrée qui, parfois, l'engonce, paralyse la célébration, et en même temps la protège.
Oui, avec la messe, nous atteignons le point tout à fait central de la foi, mais aussi le point le plus méconnu dans la pratique. Nous savons que l'Eucharistie est le centre de notre vie chrétienne, de notre vie de foi, le centre de l'Église. Et pourtant quand nous nous rassemblons, beaucoup ne voient plus là que le rite convenu des catholiques. Et ils pensent que ce rite est ennuyeux. On dit : « Je vais à la messe, et je m'ennuie ; rien de vivant ne s'y passe ; rien ne change ensuite... Alors, à quoi bon ? »
Et nous, prêtres, chargés de cette Eucharistie comme d'un devoir à l'égard du corps et du peuple entier, nous portons nous aussi ces mêmes questions et ces mêmes interrogations, la même usure et la même lassitude qui éprouvent le peuple chrétien. Nous les portons pour notre propre compte, et nous les portons pour vous. Nous nous interrogeons. Nous disons : « Que faire ? Que faut-il faire ? » Je vous dis tout haut, mes frères, les questions que les prêtres se posent à eux-mêmes. Il me faut vous les dire. Nous nous demandons parlant de vous : « Pourquoi sont-ils venus à la messe ? Qu'est-ce que cela va changer dans leur vie ? Sont-ils là en consommateurs seulement ? Qui sont ces gens qui viennent ici et que nous n'arrivons pas à connaître ? Ils ne se voient même pas les uns les autres. Ils ne rencontrent personne. Ils viennent jusqu'à nous pour obtenir seulement ce qu'ils attendent de nous. Le temps de la messe passé, ils font comme si de rien n'était. Quelle espèce de chrétiens est-ce là ? »
Et nous nous interrogeons sur ce que doit être cette célébration : « Comment faire ? Que faire ? » Vous ne savez pas le nombre d'heures que nous pouvons parfois passer à préparer, dans le détail, ces célébrations qui, à certains, paraissent si maladroites, si peu ajustées et dont l'intention est immédiatement mal comprise ou trahie. Vous ne savez pas non plus ce sentiment de lassitude que parfois des prêtres peuvent avoir. Quand vous, vous venez à la messe, la messe pour vous est neuve. Mais nous, les prêtres, après une journée de dimanche dans une église de Paris, quand nous avons vu entrer et sortir les fidèles et que nous nous sommes efforcés d'être disponibles et neufs à chaque instant, quand, si souvent, nous avons vu tant de fidèles en retard et distants, comme désengagés à l'égard de la célébration, eh bien, parfois, nous avons l'impression d'avoir le tournis, d'être usés à notre tour par une répétition inhumaine, spirituellement insupportable. Pour nous aussi, en effet, cet acte devrait être unique. Nous devrions, pour la messe, pouvoir prendre tout le temps qu'il faut. Nous ne devrions pas courir comme nous le faisons. Et voilà que pour nous aussi, ministres ordonnés de cette Eucharistie, elle devient un fardeau. Nous qui devrions être au cœur de ce sacrement, voici qu'il nous écrase.
Oui, frères, quelque chose ne va pas dans la manière dont nous vivons l'Eucharistie. Un temps de grâce nous est donné d'ici l'été, jusqu'au rassemblement de Lourdes. Il ne suffirait pas qu'il soit pour nous l'occasion d'un examen de conscience, comme s'il était en notre pouvoir de faire le changement de cœur appelé par cette usure. Mais ce temps nous est peut-être accordé pour nous laisser atteindre par le Christ et sa Parole.
Ce que nous venons d'entendre désigne le centre de ce mystère eucharistique. Ce sont des lectures courtes. Vous pourrez les relire. Tout y est, vous le verrez. Eh bien, si nous essayons d'entendre ces lectures comme une parole que le Christ nous adresse, comme une parole que Dieu le Père nous adresse, comme un langage que l'Esprit Saint lui- même veut faire entendre à nos cœurs, à nos intelligences, à nos libertés, voici que brusquement, quelque chose d'autre apparaît auquel nous ne faisions pas attention. Car nous sommes comme des gens mal sortis du sommeil et qui n'ont pas vu le soleil se lever. Car nous sommes comme des gens qui entrent dans une pièce et qui ne voient pas que déjà est présent celui qui nous aime et qui nous appelle. Voilà que nous pouvons nous réveiller et découvrir ce que nous sommes venus faire ici, et pourquoi nous y sommes.
En effet, la messe n'est pas célébration des catholiques dont nous serions les maîtres. On ne « dit » pas une messe comme on dirait une prière. L'Eucharistie nous constitue comme Église et comme Corps : elle est créatrice de l'Église. Pourquoi cela ? Parce que l'Eucharistie, c'est le Christ qui agit au milieu de nous, et qui, en ce temps, par la puissance de Dieu et de l'Esprit Saint, déploie une puissance d'amour inimaginable à nos cœurs ensommeillés, à nos libertés blessées, à notre foi vacillante. C'est Dieu qui agit.
Ne pensez pas que je souligne arbitrairement un point au détriment d'un autre. Mais c'est pour que nous comprenions bien où est la source et le centre de l'Église. Le Christ dit lui-même : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang aura la Vie : moi, je vivrai en lui et lui vivra en moi ». Il s'agit bien du don que Dieu fait, que Dieu nous fait, de partager l'existence de JESUS, au point que nous ne fassions qu'une seule chair avec lui, qu'un seul corps avec lui. Vous le savez, l'expression « corps du Christ » désigne d'abord l'Église, dans la tradition chrétienne. Et l'expression « corps mystique du Christ » désigne d'abord l'Eucharistie. Vous le savez, l'Eucharistie, c'est l'acte que JESUS accomplit en nous rassemblant et en faisant de nous les membres les uns des autres. Et c'est parce qu'il est au milieu de nous, nous créant comme corps, nous pardonnant nos péchés, nous donnant la vie des enfants de Dieu, faisant de nous des sœurs et des frères du Christ, faisant de nous un corps, que nous pouvons nous offrir avec lui et que lui s'offre avec nous. Son existence est vraiment notre nourriture. Sa chair est vraiment notre nourriture et son sang un breuvage quand il nous partage ainsi son existence de Messie crucifié, par la force de sa résurrection à laquelle nous avons part. Et l'Église est créée par cet acte du Christ. Elle commence d'exister. Elle continue d'exister. Elle anticipe son achèvement.
L'Église, c'est ce corps que le Christ, sans cesse, fait vivre. Et cette pulsation de l'action du Christ vient sans cesse, en nous, balayer les résistances de l'égoïsme, du péché, du refus, de l'obscurité, du manque de foi, du manque d'amour.
Et seule cette action du Christ en nous peut nous rendre semblables à lui et nous rendre capables de faire la volonté du Père avec lui. Si nous écoutons sa Parole en dehors de lui, nous ne pouvons qu'être accablés par le poids insupportable de son exigence. L'Évangile est un défi impossible. Et devant les exigences de l'Évangile, nous ne pouvons, si nous sommes sincères, que nous considérer comme des hypocrites ou des menteurs. Elle est trop facile à faire, l'accusation que nous pouvons porter les uns contre les autres ou contre nous-mêmes. Nous prétendons aimer : n'y a-t-il vraiment pas de haine dans nos cœurs, pas de ressentiment ? Nous prétendons être disciples du Christ : accueillons-nous ses commandements avec amour, comme une parole de liberté ? Ou bien au contraire, pensons-nous qu'il nous blesse et qu'il nous heurte, souhaitons-nous qu'il s'en aille et qu'il arrête ?
Nous devrions nous aimer les uns les autres ; ne pas être attachés à l'argent ; donner aux plus pauvres. Nous ne devrions jamais désespérer. Bref, vous savez bien ce que nous devrions faire, et nous ne le faisons jamais, ou jamais complètement, ou si mal. Alors ? Sommes-nous devant une exigence insupportable qui devrait nous plonger dans le désespoir ? Oui, c'est une exigence insupportable et désespérante si elle nous est donnée comme une exigence devant laquelle nous serions seuls. Mais le mystère chrétien est le suivant : le Christ est ressuscité, et c'est lui qui sans cesse nous saisit et nous transforme en lui. Nous n'accédons à cette Eucharistie qu'au prix du pardon. Le pardon fait partie de l'Eucharistie, puisque l'Eucharistie nous change en Christ, Et par l'Esprit qui agit en nous nous rend capables de partager la condition du Christ.
Et ainsi, l'Église est comme un corps qui ne cesse de s'engendrer dans l'acte eucharistique où le Corps eucharistique est livré et donné. Elle est bien cette nourriture de vie qui, déjà en nous, affronte la mort parce qu'elle affronte le péché et nous donne la force d'aller avec le Christ jusqu'au bout, là où nous ne serions pas allés par nous-mêmes.
Mes frères, il y aurait tant de choses que je voudrais vous dire... Je ne vous en confierai que deux ce soir.
Je ne vais pas ce soir vous proposer de prière universelle. Pourquoi ? Pendant la prière eucharistique, il y a, après la consécration, des prières d'intercession : « Souviens-toi Seigneur »... Cela nous semble faire double emploi avec les prières que nous avons faites à la fin de la liturgie de la Parole. Je voudrais aujourd'hui que toute notre prière d'intercession se concentre à ce moment-là. Je voudrais que nous comprenions bien pourquoi nous osons prier Dieu à ce moment-là avec tant d'assurance et tant de force pour la paix du monde, pour le pardon mutuel, pour l'amour, pour les vivants, pour les morts, pour tous. Pourquoi osons-nous faire cela, à ce moment-là, avec tant d'assurance ? Parce que nous le faisons avec le Christ, dans le Christ, au milieu de l'Eucharistie du Christ.
Et puis, je souligne une seconde chose. Nous nous donnerons la paix, tout à l'heure. j'aimerais bien que nous tous, prêtres, après que nous nous soyons donné la paix, nous allions dans l'assemblée tout entière pour aider tous ceux qui sont là à se donner mutuellement ce signe de paix ; que nous allions, chacun, vers nos frères qui sont les plus loin,' tout au fond de la cathédrale. Car la paix que nous nous donnerons à ce moment-là, ce n'est pas un signe de réconciliation, un signe de bonne entente que l'on pourrait faire à l'entrée de l'église : c'est l'œuvre du Christ que nous nous partageons. La paix qui nous est donnée à ce moment-là, c'est le don que le Christ nous fait de sa propre paix au moment où il nous donne son Corps, nous rendant ainsi semblables à lui et faisant de nous un seul corps.
Vous voyez donc, mes frères, que ce qui se passe maintenant, c'est que nous sommes, en ce moment précis, en train de devenir corps du Christ dans l'acte de JESUS. Cette messe tout ordinaire, elle est un événement extraordinaire, puisqu'elle est un acte du Christ qui inscrit l'amour dans l'histoire par nos vies ; qui livre son Corps par nos corps ; qui est livré au monde par le Père des cieux quand Dieu nous livre avec lui au monde ; quand il se fait pain rompu pour un monde nouveau et qu'il nous donne, nous aussi, pain rompu pour un monde nouveau. Nous devenons ce que nous recevons et ainsi, Dieu nous donne la force de faire ce que le Christ fait. Et sans cesse l'Église est ainsi rassemblée, les chrétiens pardonnés et la vie répandue en surabondance.
Prions, frères, pour que ce mystère eucharistique soit la pulsation intime de l'Église et qu'ainsi, nous reconnaissions le Seigneur qui nous habite, qui fait sa demeure au milieu de nous ; que nous reconnaissions Celui qui fait de nous son Église et qu'ainsi nous puissions attester que la vie est donnée au monde.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Dim 09 Aoû 2020, 7:15 pm
La Source et le Sommet de la vie chrétienne
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Jeu 24 Sep 2020, 7:05 pm
Honorer le corps du Christ – Jean Chrysostome
Jean Chrysostome, Homélies du commentaire sur saint Matthieu, in À l'écoute de saint Jean Chrysostome, Éditions Sainte-Madeleine, p. 131.
Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l'honore pas ici avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité. Car celui qui a dit : Ceci est mon corps, est le même qui a dit : Vous m'avez vu affamé et vous ne m'avez pas nourri. Quelle utilité à ce que la table du Christ soit chargée de coupes d'or, quand il meurt de faim ? Rassasie d'abord l'affamé et orne ensuite sa table. Tu fabriques une coupe d'or et tu ne donnes pas une coupe d'eau. En ornant sa maison, veille à ne pas mépriser ton frère affligé : car ce temple-ci est plus précieux que celui-là...
Qui pratique l'aumône exerce une fonction sacerdotale. Tu veux voir ton autel ? Cet autel est constitué par les propres membres du Christ. Et le Corps du Seigneur devient pour toi un autel. Vénère-le. Il est plus auguste que l'autel de pierre où tu célèbres le saint Sacrifice... Et toi, tu honores l'autel qui reçoit le Corps du Christ. Cet autel-là, partout il t'est possible de le contempler, dans les rues et sur les places ; et à toute heure tu peux y célébrer ta liturgie.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 24 Oct 2020, 7:45 pm
Eucharistie
en grec : action de grâce Louange, action de grâce rendue à Dieu. Plus particulièrement, l’action de grâce prononcée au repas juif, plus solennellement lorsqu’elle commémore la Pâque, la sortie d’Égypte. Chez les chrétiens, et plus précisément chez les catholiques, l’Eucharistie est la célébration du sacrifice du corps et du sang de JESUS Christ présent sous les espèces du pain et du vin. L’évêque et le prêtre sont les célébrants de l’Eucharistie.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 05 Déc 2020, 7:40 pm
L'Eucharistie, le plus grand mystère de l'amour de Dieu (partie 1)
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 08 Jan 2021, 9:14 pm
L'Eucharistie dans notre vie - Partie 1 389 vues•22 avr. 2020
La vie des Saints 4,4 k abonnés L'Eucharistie dans notre vie - Partie 1 Conférence originale du père Robert Gagné, scml.
1. Lettre Encyclique du pape Jean-Paul II: L'Eucharistie et l'Église.
2. L'instruction Redemptionis Sacramentum sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très Sainte Eucharistie. (Très important, surtout à notre époque)
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Lun 15 Fév 2021, 8:11 pm
L'Eucharistie dans notre vie - Partie 2
La vie des Saints 4,83 k abonnés L'Eucharistie dans notre vie - Partie 2 Conférence originale du père Robert Gagné, scml.
1. Prodiges Eucharistiques. 2. L'Eucharistie et le prêtre.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 24 Mar 2021, 9:35 pm
L'Eucharistie dans notre vie - Partie 3 410 vues•24 avr. 2020
La vie des Saints 5,29 k abonnés L'Eucharistie dans notre vie - Partie 3 Conférence originale du père Robert Gagné, scml.
1. Les différentes parties du Saint-Sacrifice de la messe.
(Ceci est la troisième et dernière partie de la conférence; L'Eucharistie dans notre vie)
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 05 Mai 2021, 8:57 pm
L'Esprit Saint dans notre vie - partie 4 : La Trinité dans l'Eucharistie 1 067 vues•2 juin 2020
La vie des Saints 5,79 k abonnés Une belle retraite sur l'Esprit Saint d'une durée d'environ 6 heures par le père Robert Gagné, scml. En commençant par l'icône de la Trinité de Roublev, on passe aux dons du Saint-Esprit, pour découvrir l'Esprit Saint dans la vie des saints, et la place de celui-ci dans la vie de la Vierge Marie; Lettre Encyclique du Pape Jean-Paul II; la Trinité toute entière présente dans l'Eucharistie et finalement terminer par l'Esprit Saint, hôte très doux de nos âmes.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 11 Juin 2021, 8:27 pm
L'Eucharistie dans notre vie - Partie 1 652 vues•22 avr. 2020
La vie des Saints 5,96 k abonnés L'Eucharistie dans notre vie - Partie 1 Conférence originale du père Robert Gagné, scml.
1. Lettre Encyclique du pape Jean-Paul II: L'Eucharistie et l'Église.
2. L'instruction Redemptionis Sacramentum sur certaines choses à observer et à éviter concernant la très Sainte Eucharistie. (Très important, surtout à notre époque)
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 24 Juil 2021, 6:49 pm
L'Eucharistie: chemin de communion
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 03 Sep 2021, 9:31 pm
Eucharistie, source et sommet de la vie chrétienne 919 vues3 déc. 2020
Jacques Turck 9 abonnés Exposé en diaporama par Mgr Jacques Turck, Le Père Jacques Turck a enseigné la théologie sacramentaire au séminaire St Sulpice , auteur de "Entrer dans le mystère de l'Eucharistie (N° spécial de la revue "Célébrer" CNPL 2000) et du livre "Eucharistie et service de l'homme, en charge de la charité de Dieu" (2008 -éd. Bayard)'
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Jeu 21 Oct 2021, 8:27 pm
L’unité du corps du Christ – Pierre Damien
Pierre Damien, Sur le Dominus vobiscum, c. 8 (P. L. 145, 237-238), in Catholicisme, Les aspects sociaux du dogme, Henri De Lubac, Cerf, Œuvres complètes, VII, 1983, Paris, pp. 344-345.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
Dans la célébration même de la messe, après avoir dit : "Memento, Domine, famulorum, famularumque tuarum" [1], le prêtre ajoute peu après : "pro quibus tibi offerimus, vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis" [2]. Ces mots montrent clairement que ce sacrifice de louange est offert par tous les fidèles, hommes et femmes, bien qu'il paraisse être offert spécialement par le seul prêtre ; car ce que celui-ci offre de ses mains, la foule des fidèles l'offre en esprit. C'est ce qui est déclaré par cette parole : "Hanc igitur oblationem servitutis nostrae, sed et cunctae familiae tuae, quaesumus, Domine, ut placatus accipias" [3]. Il apparaît ainsi en toute clareté que le sacrifice qui est disposé sur l'autel par le prêtre, est offert par toute la famille de Dieu en général.
Cette unité de l'Église, l'Apôtre l'expose en termes manifestes lorsqu'il dit : "Nous qui sommes nombreux, nous sommes un seul corps et un seul pain". Si grande est en effet l'unité de l'Église dans le Christ, que par tout l'univers il n'y a qu'un seul pain du corps du Christ et un seul calice de son sang. Car, de même que la dignité du Verbe de Dieu, qui remplit le monde entier, est une, ainsi, bien que ce corps soit consacré en divers lieux et à de nombreux jours différents, il n'y a cependant pas plusieurs corps, mais un seul corps du Christ. Et de même que ce pain et ce vin sont vraiment changés au corps et au sang du Christ, ainsi tous ceux qui reçoivent dignement le sacrement dans l'Église deviennent, sans aucun doute, l'unique corps du Christ. Lui-même en témoigne, en diant : "Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi et moi en lui".
Si donc nous sommes tous l'unique corps du Christ, et bien que par l'apparence corporelle nous paraissons être à l'écart, nous ne pouvons cependant être séparés les uns des autres, nous qui demeurons en lui (Jean 15, 4). Je ne vois donc pas quel inconvénient il y a à suivre chacun l'usage commun de l'Église, puisque, grâce à ce sacrement de l'unité, nous ne sommes jamais séparé d'elle. En effet, lorsque dans mon apparent isolement je prononce les paroles communes de l'Église, je montre par là que je suis un avec elle et qu'elle demeure vraiment en moi par sa présence spirituelle. Or, si je suis vraiment son membre, il n'y a point d'inconvénient à ce que je remplisse l'office de mon tout.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 17 Déc 2021, 7:35 pm
177. La plus grande homélie de tous les temps sur l'Eucharistie / Michel-Marie Zanotti-Sorkine 69 218 vues25 mai 2016
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 05 Fév 2022, 10:00 pm
Honorer le corps du Christ – Jean Chrysostome
Jean Chrysostome, Homélies du commentaire sur saint Matthieu, in À l'écoute de saint Jean Chrysostome, Éditions Sainte-Madeleine, p. 131.
Veux-tu honorer le Corps du Christ ? Ne commence pas par le mépriser quand il est nu. Ne l'honore pas ici avec des étoffes de soie, pour le négliger dehors où il souffre du froid et de la nudité. Car celui qui a dit : Ceci est mon corps, est le même qui a dit : Vous m'avez vu affamé et vous ne m'avez pas nourri. Quelle utilité à ce que la table du Christ soit chargée de coupes d'or, quand il meurt de faim ? Rassasie d'abord l'affamé et orne ensuite sa table. Tu fabriques une coupe d'or et tu ne donnes pas une coupe d'eau. En ornant sa maison, veille à ne pas mépriser ton frère affligé : car ce temple-ci est plus précieux que celui-là...
Qui pratique l'aumône exerce une fonction sacerdotale. Tu veux voir ton autel ? Cet autel est constitué par les propres membres du Christ. Et le Corps du Seigneur devient pour toi un autel. Vénère-le. Il est plus auguste que l'autel de pierre où tu célèbres le saint Sacrifice... Et toi, tu honores l'autel qui reçoit le Corps du Christ. Cet autel-là, partout il t'est possible de le contempler, dans les rues et sur les places ; et à toute heure tu peux y célébrer ta liturgie.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 06 Avr 2022, 8:50 pm
La puissance de l'Eucharistie / Michel-Marie Zanotti-Sorkine 75 754 vues14 juin 2014
Pierre Desroches 9,97 k abonnés Prédication du 1er juin 2014 par le père Michel-Marie Zanotti-Sorkine (Jn 17, 1-11a) MERCI au père MICHEL-MARIE ZANOTTI-SORKINE de nous permettre de vous partager cette prédication de la Parole de Dieu.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 28 Mai 2022, 6:47 pm
Chiara Lubich: L'Eucharistie fait l'Église, l'Église fait l'Eucharistie (FRA) 50 vues18 avr. 2022
Foco Bangalore 11,6 k abonnés Chiara Lubich: L'Eucharistie fait l'Église, l'Église fait l'Eucharistie
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 20 Juil 2022, 7:01 pm
L’unité naturelle des chrétiens – Hilaire de Poitiers
Hilaire de Poitiers, Sur la Trinité, l. 8 (P. L. 10, 241-250), in Catholicisme : Les aspects sociaux du dogme, Henri de Lubac, 7ème édition, 1983, pp. 351-153.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
L'Eucharistie, sacrement de l'unité.
Ceux qui n'avaient qu'un cœur et qu'une âme (Ac 4, 32), c'est la foi qui faisait entre eux cette unité : foi unique, selon l'Apôtre, comme le Seigneur, le baptême et l'espérance. Si donc c'est par la foi, c'est-à-dire par la nature d'une foi unique que tous étaient un, comment ne pas appeler naturelle cette unité en ceux qui sont un par la nature d'une foi unique ? Tous, en effet, étaient menés à l'innocence, à l'immortalité, à la connaissance de Dieu, à la foi et à l'espérance. Et si ces choses ne peuvent être diverses d'elles-mêmes - car l'espérance est une, et Dieu est un, comme le Seigneur est un, et le baptême de régénération est un -, si ces objets sont un plutôt par accord que par nature, alors, à ceux qui sont renés en eux, assigne aussi une simple unité de vouloir. Mais si ceux-ci sont renés à la nature d'une vie unique et d'une immortalité unique, par quoi leur âme et leur cœur ne font plus qu'un, alors ne parlons plus d'une unité d'accord en ceux qui sont un dans la régénération d'une même nature.
Nous ne soutenons pas ici une opinion personnelle, et nous ne forgeons pas quelque doctrine mensongère en corrompant le sens des mots pour séduire les oreilles de nos auditeurs : ...Car l'Apôtre nous enseigne que cette trinité des fidèles vient de la nature des mystères, lorsqu'il écrit aux Galates :
Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n'y a plus ni juif ni grec, esclave ni homme libre, homme ni femme : tous vous êtes un dans le Christ JESUS.
Qu'ils soient un dans une telle diversité de peuples, de conditions et de sexes : cela vient-il d'un accord de volonté, ou de l'unité du sacrement, du fait que leur baptême est unique et que tous ils ont revêtu l'unique Christ ? Que fera donc ici l'accord des esprits, puisqu'il sont un du fait qu'ils ont revêtu le Christ unique par la nature de l'unique baptême ?...
Le Seigneur prie son Père pour que c€eux qui croiront en lui soient un, et comme lui-même est dans le Père et le Père en lui, qu'ainsi tous en eux soient un. Que viens-tu parler ici d' « ae€quanimité », d'unité d'âme et de cœur par entente volontaire ? Si c'était leur vouloir qui devait faire l'unité des croyants, le Seigneur avait assez de mots à sa disposition pour le dire en propres termes, il aurait prié ainsi : « Père, comme nous voulons la même chose, qu'eux aussi veuillent la même chose, et que tous nous soyons un par cette concorde ». Ignorait-il le sens des paroles, lui qui est la Parole ? Lui qui est la Vérité, n'a-t-il pas su dire le vrai ? Il a énoncé en perfection les vrais et authentiques mystères de la foi évangélique, ... il a désigné l'unité modèle et source de celle des croyants, il a prié pour que, comme le Père est dans le Fils et le fils dans le Père, ainsi, par l'effet et sur le type de cette unité, ils fussent tous un dans le Père et le Fils...
Ne laissant rien d'incertain à la conscience des fidèles, le Seigneur a ajouté :
Qu'ils soient un comme, moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité.
Ceux qui nous parlent d'unité de vouloir entre le Père et le Fils, je leur demande maintenant si le Christ est en nous aujourd'hui par la vérité de sa nature, ou par un accord de volonté ? Si le Verbe s'est vraiment fait chair, et si nous mangeons vraiment le Verbe-chair au repas du Seigneur, comment n'estimera-t-on pas qu'il demeure « naturellement » en nous, celui qui, né homme, a pris la nature de notre chair pour ne s'en plus séparer, et a mêlé la nature de sa chair à la nature de notre chair pour ne s'en plus séparer, et a mêlé la nature de sa chair à la nature de l'éternité dans le mystère de sa chair qu'il nous communique ? Ainsi nous sommes tous un, parce que le Père est dans le Christ et que le Christ est en nous... Du moment que nous sommes inséparablement unis dans la chair même du Fils de Dieu, il nous faut proclamer le mystère d'une unité vraie et naturelle.
... Nous ne nions pas, bien entendu, l'unanimité entre le Père et le Fils : les hérétiques ont coutume, dans leur fausseté, de prétendre que, en repoussant la simple unité d'accord, nous affirmons qu'ils sont en désaccord. Qu'ils entendent bien que nous ne nions pas l'unanimité. Le père et le Fils sont un en nature, en dignité, en puissance, et une même nature ne peut vouloir diversement...
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 17 Sep 2022, 8:18 pm
Les sacrements (4/7) : Pourquoi l'Eucharistie est "le sommet de la vie chrétienne" 778 vues30 août 2021
AleteiaFR 23 k abonnés Pendant la messe, au moment de la consécration, le pain et le vin deviennent corps et sang du Christ par la puissance de ses paroles et de l'action de l'Esprit saint.
Voici pourquoi l'Eucharistie est "la source et le sommet de la vie chrétienne".
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Sam 05 Nov 2022, 8:07 pm
l'Eucharistie fait l'Eglise et l'Eglise fait l'Eucharistie
Espace Missionnaire Reims-Est 784 abonnés
106 vues 7 avr. 2021 Homélie du 01/04/21 de la paroisse Saint-André située à Reims.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 28 Déc 2022, 9:04 pm
L’unité naturelle des chrétiens – Hilaire de Poitiers
Hilaire de Poitiers, Sur la Trinité, l. 8 (P. L. 10, 241-250), in Catholicisme : Les aspects sociaux du dogme, Henri de Lubac, 7ème édition, 1983, pp. 351-153.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
L'Eucharistie, sacrement de l'unité.
Ceux qui n'avaient qu'un cœur et qu'une âme (Ac 4, 32), c'est la foi qui faisait entre eux cette unité : foi unique, selon l'Apôtre, comme le Seigneur, le baptême et l'espérance. Si donc c'est par la foi, c'est-à-dire par la nature d'une foi unique que tous étaient un, comment ne pas appeler naturelle cette unité en ceux qui sont un par la nature d'une foi unique ? Tous, en effet, étaient menés à l'innocence, à l'immortalité, à la connaissance de Dieu, à la foi et à l'espérance. Et si ces choses ne peuvent être diverses d'elles-mêmes - car l'espérance est une, et Dieu est un, comme le Seigneur est un, et le baptême de régénération est un -, si ces objets sont un plutôt par accord que par nature, alors, à ceux qui sont renés en eux, assigne aussi une simple unité de vouloir. Mais si ceux-ci sont renés à la nature d'une vie unique et d'une immortalité unique, par quoi leur âme et leur cœur ne font plus qu'un, alors ne parlons plus d'une unité d'accord en ceux qui sont un dans la régénération d'une même nature.
Nous ne soutenons pas ici une opinion personnelle, et nous ne forgeons pas quelque doctrine mensongère en corrompant le sens des mots pour séduire les oreilles de nos auditeurs : ...Car l'Apôtre nous enseigne que cette trinité des fidèles vient de la nature des mystères, lorsqu'il écrit aux Galates :
Vous tous qui avez été baptisés dans le Christ, vous avez revêtu le Christ. Il n'y a plus ni juif ni grec, esclave ni homme libre, homme ni femme : tous vous êtes un dans le Christ JESUS.
Qu'ils soient un dans une telle diversité de peuples, de conditions et de sexes : cela vient-il d'un accord de volonté, ou de l'unité du sacrement, du fait que leur baptême est unique et que tous ils ont revêtu l'unique Christ ? Que fera donc ici l'accord des esprits, puisqu'il sont un du fait qu'ils ont revêtu le Christ unique par la nature de l'unique baptême ?...
Le Seigneur prie son Père pour que c€eux qui croiront en lui soient un, et comme lui-même est dans le Père et le Père en lui, qu'ainsi tous en eux soient un. Que viens-tu parler ici d' « ae€quanimité », d'unité d'âme et de cœur par entente volontaire ? Si c'était leur vouloir qui devait faire l'unité des croyants, le Seigneur avait assez de mots à sa disposition pour le dire en propres termes, il aurait prié ainsi : « Père, comme nous voulons la même chose, qu'eux aussi veuillent la même chose, et que tous nous soyons un par cette concorde ». Ignorait-il le sens des paroles, lui qui est la Parole ? Lui qui est la Vérité, n'a-t-il pas su dire le vrai ? Il a énoncé en perfection les vrais et authentiques mystères de la foi évangélique, ... il a désigné l'unité modèle et source de celle des croyants, il a prié pour que, comme le Père est dans le Fils et le fils dans le Père, ainsi, par l'effet et sur le type de cette unité, ils fussent tous un dans le Père et le Fils...
Ne laissant rien d'incertain à la conscience des fidèles, le Seigneur a ajouté :
Qu'ils soient un comme, moi en eux et toi en moi, afin qu'ils soient consommés dans l'unité.
Ceux qui nous parlent d'unité de vouloir entre le Père et le Fils, je leur demande maintenant si le Christ est en nous aujourd'hui par la vérité de sa nature, ou par un accord de volonté ? Si le Verbe s'est vraiment fait chair, et si nous mangeons vraiment le Verbe-chair au repas du Seigneur, comment n'estimera-t-on pas qu'il demeure « naturellement » en nous, celui qui, né homme, a pris la nature de notre chair pour ne s'en plus séparer, et a mêlé la nature de sa chair à la nature de notre chair pour ne s'en plus séparer, et a mêlé la nature de sa chair à la nature de l'éternité dans le mystère de sa chair qu'il nous communique ? Ainsi nous sommes tous un, parce que le Père est dans le Christ et que le Christ est en nous... Du moment que nous sommes inséparablement unis dans la chair même du Fils de Dieu, il nous faut proclamer le mystère d'une unité vraie et naturelle.
... Nous ne nions pas, bien entendu, l'unanimité entre le Père et le Fils : les hérétiques ont coutume, dans leur fausseté, de prétendre que, en repoussant la simple unité d'accord, nous affirmons qu'ils sont en désaccord. Qu'ils entendent bien que nous ne nions pas l'unanimité. Le père et le Fils sont un en nature, en dignité, en puissance, et une même nature ne peut vouloir diversement...
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 10 Fév 2023, 9:09 pm
Soyez ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes – Saint Augustin
Augustin d'Hippone, Sermon 272, Aux nouveaux baptisés, sur le sacrement.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
Ce que vous voyez sur l'autel de Dieu [...], c'est le pain et la coupe : c'est cela que vos yeux vous apprennent. Mais ce dont votre foi doit être instruite, c'est que ce pain est le corps du Christ, que cette coupe est le sang du Christ. Ce peu de paroles suffisent peut-être pour votre foi ; mais la foi cherche à s'instruire [...]. Comment ce pain est-il son corps, et cette coupe, ou plutôt son contenu, peut-il être son sang ?
Mes frères, c'est cela que l'on appelle des sacrements : ils expriment autre chose que ce qu'ils présentent à nos regards. Ce que nous voyons est une apparence matérielle, tandis que ce que nous comprenons est un fruit spirituel. Si vous voulez comprendre ce qu'est le corps du Christ, écoutez l'apôtre Paul, qui dit aux fidèles : « Vous êtes le corps du Christ ; et chacun pour votre part, vous êtes les membres de ce corps » (1 Co 12, 27). Donc, si c'est vous qui êtes le corps du Christ et ses membres, c'est le symbole de ce que vous êtes qui se trouve sur la table du Seigneur, et c'est votre mystère que vous recevez. Vous répondez : « Amen » à ce que vous êtes, et par cette réponse, vous y souscrivez. On vous dit : « Le corps du Christ », et vous répondez : « Amen ». Soyez donc membres du corps du Christ, pour que cet amen soit véridique.
Pourquoi donc le corps est-il dans le pain ? Ici encore, ne disons rien de nous-mêmes, écoutons encore l'apôtre qui, en parlant de ce sacrement, nous dit : « Puisqu'il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul corps » (1 Co 10, 17). Comprenez cela et soyez dans la joie : unité, vérité, dévotion, charité ! « Un seul pain » : qui est ce pain unique ? « Un seul corps, nous qui sommes multitude ». Rappelez-vous qu'on ne fait pas du pain avec un seul grain, mais avec beaucoup [...]. Soyez donc ce que vous voyez, et recevez ce que vous êtes.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mer 29 Mar 2023, 7:26 pm
Monseigneur André Vingt-Trois,
Le sacrement de l'Eucharistie
Le sacrement de l'Eucharistie est désigné par plusieurs noms qui expriment sa richesse. Eucharistie signifie bénédiction, action de grâce, remerciement pour le don reçu. Le Repas du Seigneur rappelle la Cène que le Seigneur a prise avec ses disciples la veille de sa Passion, le Jeudi Saint. La Fraction du Pain renvoie au rite du repas juif célébré par JESUS à la Cène. Ses disciples Le reconnaîtront à ce geste (Luc 24, 13-35). Saint Sacrifice rappelle que le sacrement rend présent l'unique sacrifice du Christ Sauveur. On l'appelle aussi Communion parce que ce sacrement nous unit au Christ pour former un seul corps. La Messe indique que la liturgie du sacrement s'achève par l'envoi (missio) des participants pour accomplir la volonté de Dieu dans leur vie quotidienne.
La célébration eucharistique comporte toujours, en une seule et même action : la proclamation de la parole de Dieu, l'action de grâce à Dieu le Père pour tous ses bienfaits, surtout pour le don de son Fils, la consécration du pain et du vin et la participation au repas liturgique par la réception du Corps et du Sang du Seigneur.
JESUS Le Christ se donne
C'est le Christ Lui-même qui agit par les prêtres et qui offre le sacrifice eucharistique. C'est encore le même Christ qui est l'offrande du sacrifice. Seuls les évêques et les prêtres peuvent présider l'Eucharistie et consacrer le pain et le vin qui deviennent réellement le Corps et le Sang du Seigneur.
Avec l'appel de l'Esprit Saint sur le pain et le vin, le prêtre prononce les paroles de la consécration dites par JESUS pendant la dernière Cène : "Prenez et mangez-en tous : ceci est mon Corps livré pour vous. [...] Prenez et buvez-en tous : ceci est la Coupe de mon Sang, le Sang de l'Alliance Nouvelle et Éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés."
Sous la forme visible du pain et du vin, le Christ Lui-même, vivant et glorieux, est présent de manière vraie, réelle, en son Corps et son Sang.
Qu'apporte l'Eucharistie ?
Celui qui veut recevoir le Christ dans la Communion doit se trouver en état de grâce. Celui qui a conscience d'avoir péché gravement (péché mortel) ne doit pas communier sans avoir reçu le pardon par le sacrement de la Pénitence.
La Communion au Corps et au Sang du Christ renforce l'union avec le Seigneur, et nous aide donc à lutter contre le péché. Ainsi, elle nous permet de vaincre des péchés véniels (légers) et nous préserve des péchés graves. La Communion développe l'unité de l'Église, Corps du Christ. Si l'on y est préparé, l'Église recommande de recevoir la Communion chaque fois que l'on participe à la Messe. Elle en fait l'obligation au moins une fois par an au moment de Pâques. Puisque le Christ est réellement présent dans le sacrement de l'Eucharistie, on Le respecte et on L'adore dans le Saint Sacrement conservé à l'Église dans le tabernacle.
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mar 06 Juin 2023, 7:50 pm
Le mystère de...
Le mystère de l’Église et de l’Eucharistie à la lumière du mystère de la Sainte Trinité
Commission catholique/orthodoxe, Le mystère de l'Église et de l'Eucharistie à la lumière du mystère de la Sainte Trinité, Munich, 6 juillet 1982.
Fidèle au mandat reçu à Rhodes, ce rapport aborde le mystère de l'Église par un seul de ses aspects, mais un aspect particulièrement important dans la perspective sacramentelle de l'Église, à savoir le mystère de l'Église et de l'Eucharistie à la lumière du Mystère de la Sainte Trinité. En effet, on demandait de partir de ce que nous avons en commun et, en le développant, d'aborder de l' intérieur et progressivement tous les points sur lesquels nous ne sommes pas en accord.
En rédigeant ce document, nous entendons montrer que ce faisant, nous exprimons ensemble une foi qui est la continuation de celle des apôtres.
Ce document marque la première étape de cet effort pour réaliser le programme de la commission préparatoire approuvé lors de la première réunion de la commission de dialogue.
Puisqu'il s'agit d'une première étape, abordant le mystère de l'Église par un seul de ses aspects, bien des points n'y sont pas encore traités. Ils le seront dans les étapes suivantes, telles qu'elles sont prévues dans le programme mentionné ci-dessus.
Chapitre I
1. Le Christ, Fils de Dieu incarné, mort et ressuscité, est le seul qui a vaincu le péché et la mort. Parler de la nature sacramentelle du mystère du Christ, c'est donc évoquer la possibilité donnée à l'homme et, à travers lui, au cosmos, de faire l'expérience de la nouvelle création, Royaume de Dieu, hic et nunc, par les réalités sensibles et créées. Tel est le mode (tropos) dans lequel l'unique Personne et l'unique événement du Christ existent et opèrent dans l'histoire depuis la Pentecôte et jusqu'à la Parousie. Cependant, la vie éternelle, que Dieu a donnée au monde dans l'événement du Christ, son Fils éternel, est portée dans des vases d'argile. Elle n'est donnée encore qu'en avant-goût, comme arrhes.
2. A la dernière Cène, le Christ a affirmé qu'il donnait son Corps aux disciples pour la vie de la multitude, dans l'Eucharistie. Ce don y est fait par Dieu au monde, mais sous forme sacramentelle. A partir de ce moment, l'Eucharistie existe comme sacrement du Christ lui-même. Elle devient l'avant-goût de la vie éternelle, le remède d'immortalité, le signe du Royaume à venir. Le sacrement de l'événement du Christ passe ainsi dans le sacrement de l'Eucharistie. Sacrement qui nous incorpore pleinement au Christ.
3. L'incarnation du Fils de Dieu, sa mort et sa résurrection ont été réalisées dès le départ selon la volonté du Père, dans l'Esprit Saint. Cet Esprit, qui procède éternellement du Père et se manifeste par le Fils, a préparé l'événement du Christ et il l'a réalisé pleinement dans la résurrection. Le Christ, qui est le Sacrement par excellence, donné par le Père pour le monde, continue de se donner pour la multitude, dans l'Esprit, le seul qui vivifie (Jn, 6). Le sacrement du Christ est aussi une réalité qui ne peut exister que dans l'Esprit.
4. L'Église et l'Eucharistie :
a) Bien que les Évangélistes, dans le récit de la Cène, se taisent sur l'action de l'Esprit, il était pourtant conjoint plus que jamais au Fils incarné pour l'accomplissement de l'œuvre du Père. Il n'est pas encore donné, reçu comme Personne, par les disciples (Jean 7, 39). Mais quand JESUS est glorifié, alors l'Esprit lui aussi se répand et se manifeste. Le Seigneur JESUS entre dans la gloire du Père et, en même temps, par l'effusion de l'Esprit, dans son tropos sacramentel en ce monde-ci. La Pentecôte, achèvement du mystère pascal, inaugure du même coup, les derniers temps. L'Eucharistie et l'Église, Corps du Christ crucifié et ressuscité, deviennent lieu des énergies de l'Esprit Saint.
b) Les croyants sont baptisés dans l'Esprit au nom de la Sainte Trinité pour former un seul corps (cf. 1 Co 12, 13) Quand l'Église célèbre l'Eucharistie, elle réalise « ce qu'elle est », Corps du Christ (1 Co 10, 17). Par le baptême et la chrismation, en effet, les membres du Christ sont joints par l'Esprit, greffés sur le Christ. Mais par l'Eucharistie, l'événement pascal se dilate en Église. L'Église devient ce qu'elle est appelée à être de par le baptême et la chrismation. Par la communion au Corps et au Sang du Christ, les fidèles croissent en cette divinisation mystérieuse qui accomplit leur demeure dans le Fils et le Père, par l'Esprit.
c) Ainsi, d'une part, l'Église célèbre l'Eucharistie comme expression, en ce temps-ci, de la liturgie céleste. Mais, d'autre part, l'Eucharistie édifie l'Église, en ce sens que par elle l'Esprit du Christ ressuscité façonne l'Église en Corps du Christ. C'est pourquoi l'Eucharistie est en vérité le Sacrement de l'Église, à la fois comme sacrement du don total que le Seigneur fait lui-même aux siens et comme manifestation et croissance du Corps du Christ, l'Église. L'Église pérégrinante célèbre l'Eucharistie sur la terre jusqu'à ce que son Seigneur vienne remettre la Royauté à Dieu le Père, afin que Dieu soit tout en tous. Elle anticipe ainsi le jugement du monde et sa transfiguration finale.
5. La mission de l'Esprit demeure conjointe à celle du Fils. La célébration de l'Eucharistie révèle les énergies divines manifestées par l'Esprit à l'œuvre dans le Corps du Christ :
a) L'Esprit prépare la venue du Christ en l'annonçant par les Prophètes, en guidant vers lui l'histoire du peuple élu en le faisant concevoir de la Vierge Marie, en ouvrant les cœurs à sa Parole.
b) L'Esprit manifeste le Christ dans son œuvre de Sauveur, l'Évangile qu'il est lui-même. La célébration eucharistique est l'Anamnèse (le Mémorial) : vraiment, mais sacramentellement, aujourd'hui, l'Ephapax est et advient. La célébration de l'Eucharistie est le kairos par excellence du mystère.
c) L'Esprit transforme les Dons sacrés dans le Corps et le Sang du Christ (metabolè), pour que s'accomplisse la croissance du Corps qui est l'Église. En ce sens, la célébration entière est une épiclèse, qui s'explicite davantage à certains moments. L'Église est perpétuellement en état d'épiclèse.
d) L'Esprit met en communion avec le Corps du Christ ceux qui participent au même pain et au même calice. A partir de là, l'Église manifeste ce qu'elle est : le sacrement de la koinônia trinitaire, la « demeure de Dieu avec les hommes » (cf. Ap 21, 4).
L'Esprit en actualisant ce que le Christ a fait une fois pour toutes — l'événement du mystère — l'accomplit en nous tous. Cette relation au mystère, plus évidente dans l'Eucharistie, se retrouve dans les autres sacrements, tous des actes de l'Esprit. C'est pourquoi l'Eucharistie est le centre de la vie sacramentelle.
6. La célébration eucharistique prise en son ensemble rend présent le mystère trinitaire de l'Église. On y passe de l'audition de la Parole, culminant dans la proclamation de l'Évangile — annonce apostolique de la Parole faite chair — à l'action de grâce envers le Père, au mémorial du sacrifice du Christ et à la communion en celui-ci grâce à la prière épiclétique faite dans la foi. Car, dans l'Eucharistie, l'épiclèse n'est pas uniquement une invocation pour la transformation sacramentelle du pain et de la coupe. Elle est aussi une prière pour le plein effet de la communion de tous au mystère révélé par le Fils.
De cette manière, la présence de l'Esprit lui-même s'étend par le partage du sacrement de la Parole faite chair, à tout le corps de l'Église. Sans vouloir encore résoudre les difficultés suscitées entre l'Orient et l'Occident au sujet de la relation entre le Fils et l'Esprit, nous pouvons déjà dire ensemble que cet Esprit qui procède du Père (Jean 15, 26), comme de la seule source dans la Trinité, et qui est devenu l'Esprit de notre filiation (Rom 8, 15) car il est aussi l'Esprit du Fils (Gal 4, 6), nous est communiqué, particulièrement dans l'Eucharistie, par ce Fils sur lequel il repose, dans le temps et dans l'éternité (Jean 1, 32).
C'est pourquoi le mystère eucharistique s'accomplit dans la prière qui conjoint les paroles par lesquelles la Parole faite chair a institué le sacrement et l'épiclèse dans laquelle l'Église mue par la foi, supplie le Père, par le Fils, d'envoyer l'Esprit pour que dans l'unique oblation du Fils incarné tout soit consommé dans l'unité. Par l'Eucharistie, les croyants s'unissent au Christ, qui s'offre au Père avec eux, et reçoivent le pouvoir de s'offrir en esprit de sacrifice les uns aux autres comme le Christ lui-même s'est offert au Père pour la multitude, se donnant ainsi aux hommes.
Cette consommation dans l'unité, accomplie inséparablement par le Fils et l'Esprit, agissant dans la référence au Père et à son dessein, est l'Église en sa plénitude.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Ven 04 Aoû 2023, 8:34 pm
VOICI POURQUOI VOUS NE MANQUEREZ PLUS AU SAINT SACREMENT...UN PRÊTE CATHOLIQUE TÉMOIGNE
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RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mar 19 Sep 2023, 8:02 pm
La messe expliquée - La Communion
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32 223 vues 14 mars 2016 La messe expliquée Cette partie commence après le rite de la Paix, et va jusqu'à fin de la communion. Pendant que l'Assemblée chante l'hymne de l'Agneau de Dieu, le prêtre rompt le pain consacré en plusieurs morceaux, et met dans le calice un petit fragment, en priant à voix basse. Puis il présente l'hostie rompue à l'Assemblée, qui répond. Le prêtre communie ensuite avec l'hostie et le vin consacré. Puis, il descend du choeur pour donner la communion aux fidèles qui s'avancent en procession, accompagnés d'un chant de communion. Une fois la communion terminée, les coupes sont purifiées, pendant que l'Assemblée remercie Dieu, dans une prière silencieuse. Le prêtre conclue le rite de communion par une prière demandant à Dieu qu'elle porte du fruit pour tous ceux qui l'ont reçu. Le peuple répond Amen. La messe expliquée du 14/03/2016.
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Sujet: Re: L'Eucharistie, Corpus Christi Mar 14 Nov 2023, 9:04 pm
L’unité du corps du Christ – Pierre Damien
Pierre Damien, Sur le Dominus vobiscum, c. 8 (P. L. 145, 237-238), in Catholicisme, Les aspects sociaux du dogme, Henri De Lubac, Cerf, Œuvres complètes, VII, 1983, Paris, pp. 344-345.
L'Eucharistie, Corpus Christie.
Dans la célébration même de la messe, après avoir dit : "Memento, Domine, famulorum, famularumque tuarum" [1], le prêtre ajoute peu après : "pro quibus tibi offerimus, vel qui tibi offerunt hoc sacrificium laudis" [2]. Ces mots montrent clairement que ce sacrifice de louange est offert par tous les fidèles, hommes et femmes, bien qu'il paraisse être offert spécialement par le seul prêtre ; car ce que celui-ci offre de ses mains, la foule des fidèles l'offre en esprit. C'est ce qui est déclaré par cette parole : "Hanc igitur oblationem servitutis nostrae, sed et cunctae familiae tuae, quaesumus, Domine, ut placatus accipias" [3]. Il apparaît ainsi en toute clareté que le sacrifice qui est disposé sur l'autel par le prêtre, est offert par toute la famille de Dieu en général.
Cette unité de l'Église, l'Apôtre l'expose en termes manifestes lorsqu'il dit : "Nous qui sommes nombreux, nous sommes un seul corps et un seul pain". Si grande est en effet l'unité de l'Église dans le Christ, que par tout l'univers il n'y a qu'un seul pain du corps du Christ et un seul calice de son sang. Car, de même que la dignité du Verbe de Dieu, qui remplit le monde entier, est une, ainsi, bien que ce corps soit consacré en divers lieux et à de nombreux jours différents, il n'y a cependant pas plusieurs corps, mais un seul corps du Christ. Et de même que ce pain et ce vin sont vraiment changés au corps et au sang du Christ, ainsi tous ceux qui reçoivent dignement le sacrement dans l'Église deviennent, sans aucun doute, l'unique corps du Christ. Lui-même en témoigne, en diant : "Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang, demeure en moi et moi en lui".
Si donc nous sommes tous l'unique corps du Christ, et bien que par l'apparence corporelle nous paraissons être à l'écart, nous ne pouvons cependant être séparés les uns des autres, nous qui demeurons en lui (Jean 15, 4). Je ne vois donc pas quel inconvénient il y a à suivre chacun l'usage commun de l'Église, puisque, grâce à ce sacrement de l'unité, nous ne sommes jamais séparé d'elle. En effet, lorsque dans mon apparent isolement je prononce les paroles communes de l'Église, je montre par là que je suis un avec elle et qu'elle demeure vraiment en moi par sa présence spirituelle. Or, si je suis vraiment son membre, il n'y a point d'inconvénient à ce que je remplisse l'office de mon tout.