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10h30

Multiculturelle et plurireligieuse, hindoue, musulmane ou chrétienne, la société « arc-en-ciel » de l’Île Maurice a le visage de son histoire. À l’origine inhabitée, devenue d’abord hollandaise au 16e siècle, française au 18e puis anglaise au 19e, l’île a connu l’esclavage puis l’engagisme (l’engagement par contrat de travailleurs étrangers) avant de gagner son indépendance en 1968. Le Jour du Seigneur plonge au cœur de la société mauricienne : histoire coloniale, interculturalité contemporaine, place de l’Église dans un pays où les catholiques sont minoritaires…

10h45

La messe est célébrée en l’église Saint-François-d’Assise de Pamplemousses, la plus vieille église de l’île. Elle est présidée par Mgr Maurice Piat, évêque de Port-Louis. Ici l’histoire des colonies se confond avec l’histoire de cette paroisse. Quel est son visage hier comme aujourd’hui ?

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11h35

David Milliat reçoit ensuite la théologienne et spécialiste de la question créole Danielle Palmyre. Depuis 30 ans, elle travaille pour le diocèse de Port Louis dans différents domaines : l’enseignement catholique, la création d’équipes pastorales, la question du malaise créole au sein de l’Eglise. Danielle Palmyre : « Je ne me considère pas comme une spécialiste de la question créole. C’est une question d’identité personnelle. Je me suis moi-même cherchée et je n’étais pas satisfaite des réponses que l’on me donnait. Alors je suis allée chercher dans l’histoire, l’anthropologie. »


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Question-a-mgr-maurice-piat-lidentite-creole-role-de-leglise-mauricienne

Évêque de Port-Louis, franco-mauricien d’origine, Mgr Maurice Piat est particulièrement actif dans la défense de la cause créole et de la reconnaissance de leur culture.

Il a vécu l’indépendance de 1968, moment où une grande majorité de créoles (et donc de chrétiens) s’est exilée par peur d’une « indianisation » de la société, communauté majoritaire à l’époque. Il a aussi traversé le malaise créole des années 90, a demandé pardon pour l’esclavage en 2008 et a engagé son église sur les terrains de l’action sociale et de l’éducation.

Le clergé aujourd’hui est essentiellement composé de prêtes créoles.



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Pédagogue, ex directeur du Centre Nelson Mandela pour la culture africaine et créole, Dr. Jimmy Harmon est chercheur au sein de la Commission Justice et Vérité. Il s’est beaucoup investi sur la question créole, notamment dans l’éducation nationale. Il revient sur l’identité créole, comment se définie t-elle et pourquoi est-elle encore aujourd’hui victime de discrimination sociale.

Le créole mauricien est en grande majorité descendant d’anciens esclaves, un héritage tabou qui explique aussi les crispations actuelles. Dr Harmon est lui-même issu d’une famille ouvrière créole qui ne s’est pas exilée au moment de l’indépendance.




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