Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: En Syrie, l’offensive pour libérer Rakka a débuté Lun 7 Nov - 23:14 | |
| En Syrie, l’offensive pour libérer Rakka a débutéJean-Yves Dana, le 06/11/2016 à 14h13 Mis à jour le 06/11/2016 à 18h38 La force arabo-kurde soutenue par les États-Unis a lancé dimanche 6 novembre une offensive pour reprendre la ville du centre de la Syrie, principal fief de Daech dans le pays. Trois questions pour comprendre.Dimanche 6 novembre à la mi-journée, en avance sur toutes les prévisions, « la grande bataille pour la libération de Raqa et de sa province a commencé », a déclaré une commandante des Forces démocratiques syriennes (FDS) lisant un communiqué depuis la ville d’Aïn Issa, à plus de 50 kilomètres au nord de Raqqa. / Delil Souleiman/Afp1/ Qui se trouve à l’origine de cette annonce d’offensive sur Rakka ?C’est une annonce attendue, mais qui prend tout le monde de court puisqu’elle se situe non pas après la bataille de Mossoul, en Irak, mais dans le même mouvement. Dimanche 6 novembre, à la mi-journée, « la grande bataille pour la libération de Rakka et de sa province a commencé », a déclaré une commandante des Forces démocratiques syriennes (FDS) depuis la ville d’Aïn Issa, à plus de 50 kilomètres au nord de Rakka. Activement soutenues par les États-Unis, qui lui fournissent un appui aérien, des armes et des formateurs, les FDS, créées en octobre 2015, regroupent des Kurdes, des rebelles de l’Armée syrienne libre, formée dès 2011 pour renverser Bachar Al Assad, ainsi que des chrétiens syriaques et des représentants de tribus locales. Son premier objectif est de déloger Daech du nord de la Syrie. Elle a obtenu des victoires sur le terrain, lors de la bataille de al-Hol, proche de la frontière irakienne, fin octobre 2015, puis fin décembre lors de l’offensive de Tichrine, au sud de Kobané tenu alors par Daech et dont le siège par les djihadistes avait été brisé. Enfin, en février, à Al-Chaddadeh, ville de l’est du pays également tenue jusque-là par Daech. 2/ Pourquoi maintenant ?Les Kurdes des Unités de protection du peuple (YPG pour les hommes, YPJ pour les femmes, en pointe) figurent en première ligne de l’opération. Ce n’est pas un hasard. Un responsable américain, sous couvert d’anonymat, a confirmé le début de l’opération visant, « dans un premier temps » à « isoler Rakka », et a ajouté que les FDS étaient « le partenaire le plus compétent » pour mener à bien cette mission « rapidement », soulignant l’importance de s’appuyer sur des combattants locaux. Les Kurdes connaissent en effet le terrain, la rudesse de l’hiver rendant difficiles les opérations ces prochains mois, et la nécessité de libérer les populations civiles au même moment qu’à Mossoul, alors que des combattants chiites irakiens ont coupé la route de Mossoul à Rakka. 3/ Quelle place jouera la Turquie ?À l’heure où plusieurs de leurs leaders et représentants en Turquie sont arrêtés (1), c’est sans Ankara que les Kurdes entendent livrer la grande bataille contre Daech en Syrie, quitte à mettre Washington en porte-à-faux à quarante-huit heures de l’élection présidentielle aux États-Unis, où chacun – président compris – a le regard tourné sur les enjeux intérieurs. Or dans cette phase stratégique primordiale, la place de la Turquie est un élément clé. Jouera-t-elle sa part, comme le président turc Erdogan l’avait annoncé le 27 octobre, promettant de « marcher sur Rakka » ? Pour lui, il n’est en effet pas envisageable que cette ville de 220 000 habitants (estimation de 2012) à majorité sunnite soit contrôlée par des milices kurdes qu’il considère comme des « terroristes »proches du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) en guerre contre le gouvernement turc depuis 1984. Ou bien sera-t-elle tenue à l’écart ? – Et sous quelles conditions ? « Expulsons ensemble Daech sans les Kurdes », avait un temps proposé le président turc à Washington. « Nous devons collaborer étroitement » en Syrie, lui avait répondu Barack Obama. « Les Forces démocratiques syriennes (FDS) se sont mises d’accord de manière définitive avec la coalition internationale (dirigée par Washington) qu’il n’y aura aucun rôle turc (…) dans l’offensive », affirmait dimanche à l’AFP Talalo Sello, porte-parole des FDS. Difficile d’imaginer la teneur des discussions à Ankara, dans la foulée, entre le chef d’état-major interarmées américain Joseph Dunford et son homologue turc Hulusi Akar. Jean-Yves Dana http://www.la-croix.com/Monde/Moyen-Orient/En-Syrie-l-offensive-pour-liberer-Rakka-a-debute-2016-11-06-1200801114 |
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