Saint-Étienne-du-Rouvray : le Père Jacques Hamel en voie de béatification
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Saint-Étienne-du-Rouvray : le Père Jacques Hamel en voie de béatification Jeu 13 Avr 2017, 6:42 am
Saint-Étienne-du-Rouvray : le Père Jacques Hamel en voie de béatification
Mélinée Le Priol et Claire Lesegretain, le 13/04/2017 à 17h14 Mis à jour le 13/04/2017 à 17h47
Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, a annoncé jeudi 13 avril l’ouverture du procès en béatification du Père Jacques Hamel, assassiné le 26 juillet 2016 à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine Maritime) par deux jeunes terroristes liés à Daech.
Ceux qui l’ont connu se réjouissent de la rapidité avec laquelle l’Église rend hommage à ce prêtre simple et discret, mort à 85 ans, en célébrant une messe de semaine.
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Sujet: Re: Saint-Étienne-du-Rouvray : le Père Jacques Hamel en voie de béatification Jeu 13 Avr 2017, 6:46 am
Qui était le P. Jacques Hamel, victime de Saint-Etienne-du-Rouvray ?
Loup Besmond de Senneville, le 26/07/2016 à 15h26 Mis à jour le 02/08/2016 à 14h11
Une semaine après l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray, les obsèques du P. Jacques Hamel auront lieu mardi 2 août en début d’après-midi à la cathédrale de Rouen
Humilité et simplicité. Lorsque l’on évoque le P. Jacques Hamel, 85 ans, assassiné mardi 26 juillet à Saint-Etienne-du-Rouvray, les deux mots reviennent spontanément aux lèvres de ceux qui l’ont connu. « C’était un homme qui vivait simplement, quelqu’un qui était toujours à la tâche », se souvient le P. Pierre Belhache, 46 ans, qui avait été son curé à Saint-Etienne jusqu’en 2011. « Il était toujours prêt, malgré son âge, à entrer en action », poursuit-il.
Né à Darnetal, dans la banlieue de Rouen, en 1930, le P. Jacques Hamel fait partie de cette génération de prêtres entrée massivement au séminaire après la deuxième guerre mondiale. Ordonné en 1958, le prêtre avait accueilli avec humilité la fête que lui avaient préparée ses paroissiens, en 2008, pour les 50 ans de son ordination sacerdotale.
Le prêtre octogénaire restait très actif dans la paroisse, et y célébrait encore baptêmes et mariages. « C’était un homme très attentif aux situations tout en restant discret, et avec un formidable esprit missionnaire », complète Mgr Jean-Charles Descubes, l’ancien archevêque de Rouen. « Je revois son visage : il rayonnait de bonté. »
Le « Père Jacques », comme il se faisait appeler ici, était connu de tous. La retraite s’annonçant, il avait choisi, en 2005, de revenir à Saint-Etienne-du-Rouvray, l’une des villes où il avait servi comme prêtre, dans le passé. C’est lui qui avait accueilli en 2011 le P. Auguste Moanda-Phuati, le rédemptoriste congolais en charge de la paroisse.
Un parcours dans les quartiers populaires
« C’était un garçon très simple, très fraternel », se souvient le P. Jean de Blangermont, né la même année que son confrère assassiné, et également ordonné en 1958. Il décrit un parcours en partie accompli sur la rive gauche de Rouen, particulièrement dans les quartiers les plus populaires. « Il était très apprécié parce que très proche des gens. Plus que tout, il était attaché à son ministère en paroisse, poursuit le P. de Blangermont. Sacré Jacques… »
Ses sorties, en dehors de la région le P. Hamel les réservait pour sa sœur, qui vivait à Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais. Il prenait alors sa voiture (« il tenait à sa vieille voiture, sans électronique », sourit le P. de Blangermont) et prenait la route pour le nord de la France. Entendre l’invitation de Dieu
Il y a peu, le prêtre, qui participait à toutes les réunions des prêtres de son doyenné, avait été avec eux au parc du Marquenterre, en baie de Somme. En juin, à la veille des vacances estivales, il avait exhorté ses paroissiens à prendre « un temps de ressourcement », afin d’« entendre l’invitation de Dieu ». Dans la feuille paroissiale, il invitait aussi à la prière, tout l’été : « Attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment-là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre ensemble. »
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Sujet: Re: Saint-Étienne-du-Rouvray : le Père Jacques Hamel en voie de béatification Jeu 13 Avr 2017, 6:51 am
Prêtre tué à Saint-Étienne-du-Rouvray : les réactions religieuses
Isabelle Demangeat (avec Pascale Tessier), le 26/07/2016 à 13h07
Après l’assassinat d’un prêtre et une prise d’otage dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le monde religieux s’associe à la douleur des victimes et appelle à la prière et la fraternité. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du pape François : « le pape s’associe par la prière à la souffrance des familles, ainsi qu’à la douleur de la paroisse et du diocèse de Rouen » Le pape François, à travers son secrétaire d’État, le cardinal Pietro Parolin, a tenu, par un télégramme de condoléances, à assurer Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, de sa proximité spirituelle. Informé de la prise d’otages dans l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, qui a causé la mort d’un prêtre et où une personne a été grièvement blessée, il s’est associé « par la prière à la souffrance des familles, ainsi qu’à la douleur de la paroisse et du diocèse de Rouen ». « Il invoque Dieu, Père de miséricorde, afin qu’il accueille l’abbé Jacques Hamel dans la paix de sa lumière et apporte réconfort à la personne blessée, a ajouté le cardinal Parolin. Le Saint-Père est particulièrement bouleversé par cet acte de violence qui s’est déroulé dans une église au cours d’une messe, action liturgique qui implore de Dieu sa paix pour le monde. Il demande au Seigneur d’inspirer à tous des pensées de réconciliation et de fraternité dans cette nouvelle épreuve et de répandre sur chacun l’abondance de ses Bénédictions. »
► Mgr Lebrun, archevêque de Rouen : « L’Église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes »
Ayant appris de Cracovie où il accompagne les jeunes de son diocèse aux Journées mondiales de la jeunesse (JMJ), mardi 26 juillet matin, la tuerie à l’église de Saint-Étienne-du-Rouvray, Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen a exprimé, à travers un communiqué, son « cri vers Dieu, avec tous les hommes de bonne volonté. J’ose inviter les non-croyants à s’unir à ce cri ! », a-t-il ajouté.
Précisant qu’il revenait de Cracovie et serait sur place, mardi 26 juillet au soir, dans son diocèse auprès des familles et de la communauté paroissiale « très choquée », il a expliqué que « l’Église catholique ne peut prendre d’autres armes que la prière et la fraternité entre les hommes. Je laisse ici des centaines de jeunes qui sont l’avenir de l’humanité, la vraie. Je leur demande de ne pas baisser les bras devant les violences et de devenir des apôtres de la civilisation de l’amour. »
► Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France : « notre arme à nous c’est la miséricorde »
« La chair de l’Église catholique est atteinte ici dans une symbolique très forte : au cours de l’eucharistie et une petite communauté qui ne peut pas supposer qu’on va lui en vouloir et qu’on va venir la meurtrir ». Ainsi a réagi Mgr Georges Pontier, archevêque de Marseille et président de la Conférence des évêques de France (CEF) interrogé par la presse à Cracovie, pour qui cet attentat « touche tout Français, tout le monde. »
« Nous savons que construire une vie fraternelle passe par des drames, par des étapes mais cela va fortifier notre prière surtout en cette année où l’on réfléchit à la miséricorde », a-t-il ajouté. « La miséricorde c’est notre arme à nous. Ce n’est pas la vengeance, ce n’est pas la haine. Notre arme à nous, chrétiens, c’est à la suite du Christ »
Interrogé sur le climat de peur qui peut se ressentir actuellement sur le sol français, Mgr Pontier a rappelé qu’il « ne faut pas chercher auprès de la peur de bons conseils. Il faut, pour nous chrétiens, catholiques, non pas se raidir mais au contraire aller vers des gens différentes de nous : vers des athées, des musulmans, des juifs. C’est quand on ne se connaît pas qu’on a peur. »
► P. Philippe Maheut, vicaire général du diocèse de Rouen : « Le désir du P. Jacques Hamel était d’annoncer le message pour lequel il avait donné sa vie »
« Comment peut-on s’en prendre à un prêtre âgé dans une petite église ? » C’est « l’incompréhension et des sentiments très mélangés » qui habitent le P. Philippe Maheut, vicaire général du diocèse de Rouen, quand il parle de l’assassinat du P. Jacques Hamel qu’il connaissait bien.
« Il avait accompli tout son ministère dans le diocèse de Rouen, d’abord au Petit-Quevilly, et à Cléon, notamment, avant d’arriver ici il y a dix ans, précise-t-il ainsi. C’était quelqu’un de très vif, de très zélé, toujours prêt à rendre service, très proche des gens ; son désir était d’annoncer le message pour lequel il avait donné sa vie. Même s’il ne pensait pas donner ainsi sa vie. » « C’est une chose à laquelle on ne pensait pas », ajoute-t-il avant de préciser s’être entretenu avec l’une des quatre religieuses des Filles de la charité de Saint-Vincent de Paul présentes lors du drame, à Saint-Étienne-du-Rouvray. « Elles sont effondrées et en pleurs et ont été prises en charge par la cellule psychologique. »
► Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry : « Il ne faut pas que la terreur gagne » Interrogé par BFMTV, Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry Corbeil-Essonnes à Cracovie lui aussi pour les JMJ, a exhorté à ne pas céder à la peur. « Le propre des terroristes est de faire semer la terreur, a-t-il ainsi confié. Il ne faut pas leur céder. Il ne faut pas que la terreur gagne ».
« Nous allons ici, à Cracovie, prier pour les fidèles de la paroisse de Saint-Étienne-du-Rouvray », a également indiqué Mgr Dubost. « La seule chose à faire dans ces circonstances est de se serrer les coudes et de prier, être aussi non-violents, par l’amitié, la rencontre. Le monde que nous essayons de construire ici est justement un monde où on a envie de rencontrer l’autre et non pas le tuer. »
►Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise : « en tant que chrétien, il faut être artisan de paix et de dialogue »
Interrogé par RadioVatican alors qu’il se trouvait à Cracovie, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise, a confié son bouleversement. Abasourdi « comme tout l’ensemble des JMjistes, en particulier ceux de Rouen », il a exprimé sa communion de prière avec la communauté paroissiale, le diocèse de Rouen et les familles « de toux ceux qui ont été atteints par ce drame terrible ». « C’est vraiment une folie meurtrière, a-t-il confié. C’est inacceptable. J’ai du mal à trouver mes mots. Je suis sous le coup de l’émotion. »
« En tant que chrétiens, nous devons être artisans de paix et de dialogue, a-t-il ajouté. Sans le dialogue, sans le respect de l’autre, une vie en commun n’est absolument pas possible. Entre Nice, l’Allemagne récemment, les États-Unis, cette espèce de contagion meurtrière est de l’ordre de la folie. »
►Mgr Pascal Wintzer, archevêque de Poitiers: « demeurer fermement qui nous sommes » Rouennais d’origine, l’archevêque de Poitiers s’est dit « très choqué » par l’attentat de Saint-Étienne-du-Rouvray. « Comme les précédents, cet attentat n’est pas aveugle, il vise ce qui fait notre identité et notre histoire : après des journalistes et des humoristes, des Juifs, des gens qui font la fête et sont aux terrasses des cafés, après ceux qui célèbrent le 14 juillet, ce sont aujourd’hui des catholiques qui sont pris pour cibles. Tous des Français ordinaires », relève-t-il dans un communiqué rédigé depuis Cracovie.
« Face à cela, le pire serait de réagir en oubliant cette identité », souligne encore l’archevêque de Poitiers, qui souhaite au contraire « lui faire honneur et respecter les victimes en demeurant fermement qui nous sommes : attachés à la liberté de croire ou de ne pas croire, à la liberté de critiquer, au droit et aux pouvoirs publics qui caractérisent une démocratie, à la distinction entre pouvoir politique et pouvoir religieux ».
« Les terroristes islamistes triompheront si nous entrons dans leur logique : oublier l’ordre public et nous dresser les uns contre les autres », conclut-il.