Donald Trump "accueilli" par des milliers de manifestants à Bruxelles
AFP, publié le mercredi 24 mai 2017 à 23h57
Le président américain Donald Trump est arrivé mercredi à Bruxelles pour sa première visite auprès de l'Otan et l'UE, où quelque 10.000 manifestants pacifistes, féministes ou anti-capitalistes lui ont signifié qu'il n'était "pas le bienvenu".
Parti de la gare du Nord en fin d'après-midi, peu après l'atterrissage du Boeing présidentiel Air Force One sur la base militaire de Melsbroek en provenance de Rome, le cortège bigarré a traversé le centre de Bruxelles dans une ambiance bon enfant, sous un soleil quasi estival.
Alors que le président américain était reçu en audience par le roi des Belges Philippe et la reine Mathilde, puis par le Premier ministre belge Charles Michel, les manifestants ont rivalisé d'originalité pour décrier la politique du chef de la Maison blanche
"Ceci n'est pas un président", brocardait un pancarte, détournant la célèbre maxime du peintre surréaliste belge René Magritte "Ceci n'est pas une pipe".
L'épouse du président américain, Melania, et les autres "premières dames" visiteront justement jeudi le musée consacré à l'oeuvre de l'artiste bruxellois, pendant que les dirigeants de l'Otan s'efforceront de dissiper les divergences avec la nouvelle administration à Washington.
Entre les drapeaux cubains, les banderoles pacifistes ou les étendards noirs de quelques dizaines d'anarchistes, un groupe de féministes réclamaient, pancartes tendues à bout de bras, de "combattre le sexisme".
Les membres du mouvement de jeunesse du parti de la gauche radicale PTB scandaient quant à eux un explicite "Trump go away" ("Trump va-t-en").
"Nous sommes pour la sortie de l'Otan et la réaffectation de ses moyens financiers à des opération en faveur de la paix", a expliqué à l'AFP Sophie Rauszer, candidate pour les Français du Benelux sous l'étiquette du parti de gauche La France insoumise lors des prochaines législatives.
Réunis sous le slogan "Trump not welcome" (Trump n'est pas le bienvenu), les manifestants répondaient à l'appel de mouvements de gauche, d'ONG comme Amnesty international et d'une cinquantaine d'autres associations.
"Il a nommé Bruxelles un +trou à rats+ et il se ramène en conquérant", a déploré un manifestant, Yannick Blaise, un militant de gauche.
Les forces de l'ordre, sur les dents en raison de la présence à Bruxelles du président américain et, à partir de jeudi, d'une trentaine d'autres chefs d'Etat ou de gouvernement, se sont montrées discrètes tout au long de la manifestation, qui s'est achevée sans incident et par des concerts peu avant 21H00 (19H00 GMT).
La police était en revanche plus visible dans un autre quartier de Bruxelles, où quelques dizaines de partisans du président turc Recep Tayyip Erdogan avaient bravé une interdiction de manifester pour venir l'accueillir à proximité de son hôtel.
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