Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Lallab, une association musulmane « féministe » au cœur d’une controverse Jeu 24 Aoû 2017, 8:25 am | |
| Lallab, une association musulmane « féministe » au cœur d’une controverseGauthier Vaillant, le 24/08/2017 à 17h3911 Mis à jour le 24/08/2017 à 17h40 Faux nez des revendications islamistes pour les uns, victime de l’islamophobie pour les autres : la nature réelle de « Lallab », association destinée à la défense des femmes musulmanes, fait débat depuis plusieurs jours. ZOOM Lallab
Suspicions de communautarisme contre accusations d’islamophobie : voilà une dizaine de jours que la controverse autour de Lallab, une association qui se présente comme féministe, agite sans faiblir médias et réseaux sociaux.
À l’origine de la polémique, la suppression du site de l’Agence du service civique de trois annonces mises en ligne par l’association. Une décision immédiatement interprétée par les sympathisants de Lallab comme la conséquence de pressions politiques exercées sur l’agence gouvernementale.
En effet, quelques jours avant ce retrait, l’Agence avait été interpellée sur le réseau social Twitter par des militants du mouvement laïciste « Printemps républicain » accusant Lallab d’islamisme, ainsi que par des militants du Front national.
Quand la polémique enfle L’Agence du service civique a rapidement démenti avoir cédé à des pressions politiques. « La suspension de missions lorsqu’elles ne respectent pas les principes du service civique est une procédure courante », a-t-elle indiqué le 18 août dans un communiqué, invoquant non pas un motif religieux mais un risque d’emploi dissimulé.
Mais ce démenti est loin d’avoir apaisé la controverse. Le lendemain, dans un communiqué, l’association se disait victime d’une « campagne de désinformation et de cyberharcèlement » et dénonçait « la déformation grotesque de l’essence même de (leur) message ».
Mercredi, deux tribunes ont relancé les débats. Dans la première, publiée sur le site Internet du Figaro, l’essayiste Céline Pina qualifie l’association de « laboratoire de l’islamisme ». La seconde, sur le site de Libération, prend au contraire la défense de l’association, victime d’une « campagne misogyne et islamophobe ». Elle est signée d’un collectif d’associations et de personnalités, parmi lesquelles l’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon et la militante antiraciste Rokhaya Diallo.
Les paroles et les actes Qu’en est-il réellement ? Sur son site Internet, Lallab se présente comme « un magazine en ligne et une association dont le but est de faire entendre les voix des femmes musulmanes pour lutter contre les oppressions racistes et sexistes ». Elle se dit également « areligieuse, aconfessionnelle et apartisane ».
Sa création, il y a un peu plus d’un an, a même valu à sa cofondatrice Sarah Zouak, elle-même musulmane, le prix de la « jeune Française émergente » remis par l’association Coexister, qui promeut le dialogue interreligieux.
Pourtant, dans les articles publiés par le site, le ton est résolument communautaire. Les détracteurs de Lallab lui reprochent notamment un article intitulé « 4 raisons pour lesquelles la loi de 2004 (interdisant le port de signes religieux ostentatoires à l’école, NDLR) est antiféministe ». Un autre texte brocarde le féminisme occidental, « revendication de femmes très majoritairement blanches et athées ». Une rhétorique qui rappelle celle d’autres mouvements antiracistes controversés comme le Parti des indigènes de la République.
« Un discours racialisé » Lallab entretient d’ailleurs des liens avec certains organisateurs du contesté « Camp décolonial », une université d’été interdite aux Blancs. D’autres publications contredisent la promesse « aconfessionnelle » de l’association : « Pourquoi il est important de se souhaiter un bon Aïd ! », « Le romantisme du Prophète Muhammad en 5 exemples ».
« Cette association tient un discours racialiste qui essentialise une identité “musulmane” aux dépens des identités laïques », résume Didier Leschi, auteur de Misère(s) de l’islam de France (Cerf). « Ce qui est frappant, c’est aussi l’absence de vision internationale. Il ne semble y avoir aucune conscience que la défense du voile en France n’aide pas à lutter contre l’oppression dont les femmes sont victimes là où le voile se développe et s’impose. »
Gauthier Vaillant http://www.la-croix.com/Religion/Laicite/Lallab-association-musulmane-feministe-coeur-dune-controverse-2017-08-24-1200871703
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