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Sujet: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Mer 07 Juin 2017, 6:44 pm
Père Henri Boulad : « J’accuse l’islam »
Publié par Dreuz Info le 4 mai 2017
Égypte : Au lendemain des attentats sanglants contre les chrétiens coptes célébrant le Dimanche des Rameaux, le 9 avril 2017…
J’accuse l’islam !
J’accuse l’Islam d’être la cause de cette barbarie et de tous les actes de violence commis au nom de la foi musulmane.
Je n’accuse pas les musulmans qui sont majoritairement pacifiques, bienveillants et amicaux, mais l’islam comme idéologie politique. J’ai parmi les musulmans – qui sont nos frères en humanité – beaucoup de remarquables amis fidèles et irréprochables, souhaitant eux-mêmes un islam humaniste et pacifié. De très nombreux musulmans – et ex musulmans – ne sont pas responsables de cette barbarie au nom de Dieu. Ce ne sont donc pas eux que j’accuse ici… mais l’islam comme tel.
Ce ne sont pas non plus les terroristes, ni le terrorisme que j’accuse. Ni uniquement les Frères Musulmans ou la nébuleuse de groupuscules qui gravite autour de cette confrérie jihadiste et violente. Pas plus que je n’accuse l’islamisme, ou l’islam politique et radical.
J’accuse tout simplement l’islam qui, par nature, est à la fois politique et radical.
Comme je l’avais déjà écrit il y a plus de vingt-cinq ans, l’islamisme c’est l’islam à découvert, dans toute sa logique et sa rigueur. Il est présent dans l’Islam comme le poussin dans l’œuf, comme le fruit dans la fleur, comme l’arbre dans la graine. Il est porteur d’un projet de société visant à établir un califat mondial fondé sur la charia, seule loi légitime, parce que divine. Il s’agit là d’un projet global et globalisant, total, totalisant, totalitaire.
L’Islam se veut à la fois religion, état et société, dîn wa dawla. C’est ainsi qu’il a été depuis ses plus lointaines origines.
Avec le passage de la Mecque à Médine (l’Hégire) l’Islam passe du statut de religion à celui d’État théocratique. C’est aussi le moment où Mahomet cesse d’être simple chef religieux pour devenir chef de guerre, chef d’État et leader politique. Religion et politique seront désormais indissolublement liés : « L’Islam est politique ou n’est rien » (Imam Rouhollah Khomeiny).
J’accuse de mensonge délibéré ceux qui prétendent que les atrocités commises par des musulmans « n’ont rien à voir avec l’islam ». Or, c’est bien au nom du Coran et de ses injonctions claires que ces crimes sont perpétrés. Le seul fait que l’appel à la prière et l’incitation au meurtre des infidèles soient précédés du même cri, Allah-ou akbar (Dieu est le plus grand) est hautement significatif.
J’accuse les érudits musulmans du Xème siècle d’avoir promulgué des décrets – devenus irréversibles – menant l’islam dans l’impasse d’aujourd’hui.
Le premier de ces décrets – celui de l’abrogeant et de l’abrogé – a consisté à donner la primauté aux versets médinois, porteurs de violence et d’intolérance, au détriment des versets mecquois invitant à la paix et à la concorde.
Pour rendre ce verdict irréversible, deux autres décrets furent promulgués : celui de déclarer le Coran « parole incréée d’Allah », donc immuable ; et celui d’interdire tout effort ultérieur d’interprétation en déclarant « la porte de l’ijtihad [effort de réflexion] définitivement close ». La sacralisation de ces décisions a fossilisé la pensée musulmane et contribué à maintenir les pays islamiques dans un état d’arriération et de stagnation chronique.
J’accuse l’islam de s’être enferré dans un dogmatisme dont il ne parvient pas à sortir. Pris à son propre piège de ressentiments, il rend toute l’humanité responsable de ses propres échecs dans une entreprise de victimisation, et d’autojustification.
J’accuse l’Azhar, censé incarner l’islam modéré, de nourrir un esprit de fanatisme, d’intolérance et de haine chez des millions d’étudiants et d’imams venant du monde entier se former auprès de ses institutions. Il devient ainsi une des sources principales de terrorisme dans le monde.
J’accuse l’Azhar pour son refus systématique de réformer ses programmes et ses manuels scolaires et universitaires. Malgré les demandes réitérées du Président égyptien al-Sissi d’en supprimer tous les textes incitant à la haine, à la violence et à la discrimination, rien n’a encore été entrepris.
J’accuse l’Azhar pour son refus de condamner l’État islamique/Daesh et l’islamisme salafiste/wahhabite, preuve d’une véritable proximité avec le terrorisme.
J’accuse le grand imam d’el-Azhar, le cheikh Ahmed el-Tayeb, malgré plusieurs années d’études à Paris et une thèse de doctorat soutenue à la Sorbonne, de persister à s’en tenir au courant obscurantiste et moyenâgeux. Alors qu’on attendait de sa part la promotion d’une pensée innovante dans cette vénérable institution, il a au contraire rétabli les textes incitant à la violence et à l’intolérance dans les manuels scolaires et universitaires des institutions d’el-Azhar, pourtant écartés par son prédécesseur le cheikh Mohammed Tantaoui.
J’accuse l’Azhar de ne pas faire appel aux « nouveaux penseurs musulmans » d’Orient et d’Occident afin d’amorcer avec eux une réforme en profondeur de l’islam.
J’accuse de grandes nations occidentales qui tout en prétendant défendre les valeurs de liberté, de démocratie et de droits de l’homme collaborent activement avec un islam fondamentaliste pour des intérêts bassement économiques et financiers.
J’accuse l’Occident d’avoir inventé avec les islamistes la notion mensongère d’islamophobie pour faire taire toute critique à l’égard de l’islam.
J’accuse certains dirigeants européens de céder aux revendications liberticides d’un islam de plus en plus exigeant et agressif, dont le but clairement proclamé est la conquête pure et simple de l’Occident. Ces dirigeants trahissent ainsi leurs peuples et bradent leur héritage historique. Au nom d’une idéologie multiculturaliste, d’un mondialisme sauvage et d’une ouverture tous azimuts, ils contribuent à l’effondrement d’un passé prestigieux de culture et de civilisation.
J’accuse le laxisme d’une certaine gauche libérale incapable en France d’imposer les lois de la République à une minorité refusant toute intégration. Les dirigeants, vendus par intérêt électoral à des banlieues explosives, ont participé à la dégradation sociale des « quartiers perdus de la République » au nom d’une « paix civile » qui n’est que capitulation de l’État.
J’accuse l’Église catholique de poursuivre avec l’Islam un ‟dialogue” fondé sur la complaisance, les compromissions et la duplicité. Après plus de cinquante années d’initiatives à sens unique, un tel monologue est aujourd’hui au point mort. En cédant au « politiquement correct » et sous prétexte de ne pas froisser l’interlocuteur musulman au nom du « vivre ensemble », on évite soigneusement les questions épineuses et vitales. Tout vrai dialogue commence par la vérité.
J’accuse les grands médias de manipulation et de mensonge en faisant une lecture biaisée des réalités, en avançant des chiffres tendancieux, des statistiques faussées et des “sondages” truqués. Cette désinformation systématique foule au pied la déontologie et l’éthique les plus élémentaires au profit des grands groupes financiers qui les subventionnent et dictent leurs lignes éditoriales.
Plutôt que de s’indigner d’actes terroristes de plus en plus fréquents, il est grand temps de faire face à la réalité réelle et d’oser la parole vraie.
Il est grand temps de reconsidérer le problème de l’islam sans détours, sans peur et sans complaisance. La langue de bois et le relativisme ne mènent qu’au pire. Les États occidentaux ont l’obligation légale et morale de préserver leur intégrité territoriale, leur mode de vie, leur culture et leurs valeurs face à un islam conquérant et foncièrement hostile à la civilisation occidentale.
Que les musulmans qui ne se reconnaissent pas dans ce déchaînement de haine et de violence soient confrontés sans déni ni faux-fuyants à eux-mêmes, à leurs textes fondateurs et à leur histoire ainsi qu’à leur tragique situation aujourd’hui dans le monde. Plutôt que de chercher à promouvoir un dialogue entre l’islam et le christianisme, ou entre l’islam et l’Occident, il est urgent de promouvoir un dialogue et des réformes intra islamique. Que les musulmans reconnaissent enfin que leur problème est endogène, et qu’ils aient le courage de l’aborder en toute lucidité et humilité en cessant de se voiler la face.
Il est grand temps de dépasser les clivages de gauche et de droite, de progressiste et de conservateur, de socialiste et de démocrate, de républicain et de libéral, de judéo-chrétien et de musulman, pour trouver entre tous les humains une base commune de valeurs et de principes. Or, je n’en connais point d’autre que la Charte universelle des Droits de l’Homme proclamée par l’ONU en 1948, que tous les pays arabes et musulmans ont refusé de signer dans son intégralité.
Il est grand temps de placer l’Homme au cœur du débat dans une recherche commune de vérité. Car « si vérité et amitié nous sont également chères, c’est un devoir sacré d’accorder la préférence à la vérité » (Aristote, Éthique à Nicomaque, I, 4, 1096 a 13).
Seule une vraie confrontation au réel permettrait qu’ « amour et vérité se rencontrent… que justice et paix s’embrassent » (Psaume 85:11).
yacoub MODERATION
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 08 Juin 2017, 2:16 am
L’Europe et l’Islam vus par le père jésuite Henri Boulad
Que les Français n’attendent pas que leur pays sombre dans le chaos pour se réveiller 5 mai 2017 / 16 mai 2017 (mise à jour)
En mars dernier (2017), le père jésuite Henri Boulad rencontrait le premier ministre hongrois Viktor Orban à Budapest et recevait de ses mains la nationalité hongroise : « Ce petit pays qu’est la Hongrie peut faire basculer l’Europe, et j’ai l’intention de m’y investir ! »
Dans l’entretien ci-dessous, le père Boulad explique ses motivations et le pourquoi de son souhait d’acquérir la nationalité hongroise. Il donne sa vision de l’Europe et de l’Islam, puis adresse un message aux chrétiens d’Europe et aux Français.
Le père Boulad invite notamment les Français à un sursaut, à un rejet de la manipulation dont ils sont l’objet. Qu’ils n’attendent pas que leur pays sombre dans le chaos pour se réveiller. Il serait alors trop tard.
Sont-ils conscients que des siècles d’histoire et de civilisation sont menacés de disparition? Sentent-ils que la France, qui fut à l’avant-garde de la pensée, de l’art et de la culture, risque bientôt de s’effondrer comme un château de cartes?
Enracinée dans le judéo-christianisme, l’Europe possède un trésor de culture et d’humanisme qu’il faut à tout prix sauver. Ce continent a été à la pointe de la civilisation, non seulement sur les plans technique et scientifique, mais aussi au niveau humain, moral et spirituel.
La crise que traverse la France (dont l’Europe occidentale et une bonne part de l’Occident) tient à l’idéologie de la gauche libérale liée à une islamisation exponentielle. Ces deux facteurs conjugués – qu’on appelle « islamo-gauchisme » – détruisent lentement la France, dont l’identité est en train d’être dévoyée et défigurée par celle de l’Islam de plus en plus fanatisé.
Un entretien à lire et à relire. Dans cet entretien
Comment et pourquoi je suis devenu hongrois? Avez-vous un plan d’action concret dans ce combat que vous souhaitez mener? Quel sentiment vous procure le fait d’être hongrois? Vue d’Égypte, que pensez-vous de l’Europe? Comment voyez-vous la crise actuelle en France et le problème de l’immigration? Le véritable islam n’est-il pas modéré? Que pensez-vous du dialogue avec l’islam? Dans ce contexte de crise profonde, avez-vous un message à adresser aux Français?
Comment et pourquoi je suis devenu hongrois?
Tout a commencé par une visite personnelle à Alexandrie (Égypte) du vice-premier ministre hongrois, Dr Zsolt Semjén, qui me remettait une décoration de la part de Viktor Orban, et une invitation à venir le rencontrer en Hongrie. M’ayant alors demandé si j’avais un souhait, l’idée m’est venue de postuler pour la citoyenneté hongroise… Pourquoi? Une première raison – très pratique – était qu’un passeport européen me permettait de voyager sans visa n’importe où dans le monde.
Père jésuite Henri Boulad
Depuis 1992 je me rends fréquemment en Hongrie où une cinquantaine de mes ouvrages publiés là-bas font que ce pays est celui où je suis le plus connu et aimé dans le monde – et c’est réciproque.
J’aime ce peuple pour sa profondeur, son attachement aux valeurs humanistes et son enracinement chrétien. Ce point est pour moi essentiel, car je pense que l’abandon de la foi par l’Europe est une des causes de la profonde crise qu’elle traverse.
J’admire aussi Viktor Orban pour ses prises de position fermes par rapport à l’immigration démentielle qui déferle sur l’Europe et risque de la faire sombrer. Malgré les violentes critiques et la féroce campagne médiatique contre lui, Orban maintient sa position avec beaucoup de courage.
Les raisons pour lesquelles l’ensemble des pays européens s’oriente en sens contraire tiennent surtout à l’idéologie libérale qui tend à dissoudre les identités par un multiculturalisme tous azimuts et une mondialisation sauvage. La Hongrie a eu la sagesse de ne pas tomber dans ce piège.
J’ignorais que Viktor Orban me connaisse et ait lu mes livres. Au cours du déjeuner auquel il m’a invité au Parlement, le 16 mars dernier, il me disait : « Je pense que nous pourrions faire du bon travail ensemble. » Je me suis dit alors : une porte s’ouvre providentiellement, pourquoi ne pas m’y engouffrer et imaginer avec Orban une autre Europe? Cette petite Hongrie de 10 millions d’habitants pourrait faire basculer ce continent et a déjà commencé de le faire. Pourquoi ne pas m’y investir? Avez-vous un plan d’action concret dans ce combat que vous souhaitez mener?
Je ne crois pas être appelé à un combat politique. Tel n’est pas mon rôle en tant que prêtre et religieux, bien que je m’intéresse beaucoup à la politique et suive de très près l’actualité. Or je me rends compte que ce que fait la Hongrie – notamment l’accord avec le groupe de Visegrad « V4 » (Hongrie, Slovaquie, Pologne, République tchèque) – fraie un chemin vers une nouvelle Europe, respectueuse des identités, des frontières, des cultures et des langues.
Il était grand temps que quelqu’un réagisse et refuse de se laisser mener par le bout du nez par la poignée de technocrates de Bruxelles aux ordres de la finance mondiale. Mon projet vise à encourager cette prise de distance vis-à-vis d’une mondialisation qui ne profite qu’aux milliardaires et au libre-échange sauvage généralisé.
Islamisation de l'Europe
Le deuxième problème est celui de l’islamisation exponentielle de l’Europe. Il faut oser parler vrai (lire mon pamphlet : « J’accuse l’islam »), et encourager ceux qui ont le courage de résister.
Enracinée dans le judéo-christianisme, l’Europe possède un trésor de culture et d’humanisme qu’il faut à tout prix sauver! Ce continent a été à la pointe de la civilisation, non seulement sur les plans technique et scientifique, mais aussi au niveau humain, moral et spirituel.
Le christianisme – bien qu’aujourd’hui en perte de vitesse – a été un élément essentiel de cette réussite. Il aurait toujours quelque chose d’essentiel à donner, à condition de passer par une triple réforme, comme je l’exprimais au Pape Benoît XVI, dans la lettre que je lui adressais en 2007. Mon rôle pourrait consister à soutenir – dans une toute petite mesure – les valeurs spirituelles et humaines dont l’Europe est porteuse. Quel sentiment vous procure le fait d’être hongrois?
Il ne s’agit pas de sentiment, c’est beaucoup plus profond. Au-delà de l’obstacle de la langue, que je ne posséderai sans doute jamais, je me sens sur la même longueur d’onde que ce peuple. Ma nouvelle citoyenneté concrétise une empathie spontanée.
Par ailleurs, comme je crois à la Providence, je pense que le fait que Viktor Orban m’ait envoyé jusqu’à Alexandrie son vice-premier ministre pour m’inviter à le rencontrer est pour moi un signe. Tant que le Seigneur me donnera un brin de santé et une tête qui fonctionne, je m’investirai à plein dans cette aventure dont les enjeux sont énormes. Vue d’Égypte, que pensez-vous de l’Europe?
Le monde arabe éprouve pour l’Europe une profonde admiration. Je lisais récemment dans une revue koweïtienne un article en arabe intitulé : « Un jour, on regrettera l’Europe ». L’auteur constatait avec tristesse que celle-ci était menacée d’effondrement, et un tel scénario représentait pour lui une véritable catastrophe.
Les Arabes ont développé vis-à-vis de l’Europe un sentiment complexe, fait de fascination et de rejet, d’amour et de haine. En psychologie, on appelle ça l’ambivalence. Ils éprouvent d’autant plus de haine vis-à-vis de l’Europe qu’ils l’admirent profondément.
Le monde arabe éprouve pour l’Europe une profonde admiration. Je lisais récemment dans une revue koweïtienne un article en arabe intitulé : « Un jour, on regrettera l’Europe ».
L’auteur constatait avec tristesse que celle-ci était menacée d’effondrement, et un tel scénario représentait pour lui une véritable catastrophe.
Ils voudraient être comme elle, mais n’y arrivent pas. Les contraintes religieuses, morales et sociales qui les maintiennent dans un étau de fer les empêchent d’entrer dans le processus de modernisation qui pousse le monde en avant : droits de l’homme, démocratie, réflexion critique, progrès technologique, etc.
Or, ce qu’on ne parvient pas à réaliser, on cherche souvent à le démolir… par simple dépit. Face à son retard sur tous les plans, le monde arabe vit un terrible complexe d’infériorité, qu’il compense par un complexe de supériorité dépourvu de tout fondement.
Je lisais ces jours-ci le témoignage d’une enseignante française qui s’était dévouée corps et âme plus de vingt ans dans plusieurs lycées de la banlieue parisienne. Elle avait donné le meilleur d’elle-même à ses élèves pour leur communiquer les valeurs, la culture et la langue française. En échange, elle n’avait reçu que rejet, refus, haine, rancœur et agressivité. La troisième génération d’origine maghrébine, qui était censée s’intégrer sans difficulté, refuse de le faire. Ce que demandent la plupart de ces immigrés, c’est l’argent, le bien-être, la couverture sociale.
Je comprends l’Australie, qui dit à ceux qui frappent à sa porte : vous êtes les bienvenus chez nous, à condition de faire l’effort de vous intégrer. Si vous le refusez, eh bien, rentrez chez vous. Pour n’avoir pas eu le courage d’en faire autant, l’Europe est en train de s’autodétruire. Éric Zemmour, dans un livre récent intitulé Le Suicide français, dénonce ce danger. Beaucoup d’autres penseurs en disent autant. Oui, la France est en train de se suicider, dans une inconscience généralisée. Comment voyez-vous la crise actuelle en France et le problème de l’immigration?
751 zones urbaines sensibles - France
Cette crise tient à l’idéologie de la gauche libérale liée à une islamisation exponentielle. Ces deux facteurs conjugués – qu’on appelle « islamo-gauchisme » – détruisent lentement la France, dont l’identité est en train d’être dévoyée et défigurée par celle de l’Islam de plus en plus fanatisé. Nous constatons le même phénomène dans le reste de l’Europe occidentale.
En ce qui concerne l’immigration, l’Europe a le devoir d’accueillir l’étranger et de l’aider à construire sa vie. Mais il y a un seuil de tolérance à respecter. Quand le flot d’immigrés menace sa survie, l’Europe doit savoir dire stop. Si une embarcation d’une capacité de vingt personnes en prend cent à son bord, tout le monde coulera. C’est du simple bon sens.
Par ailleurs, un immigré qui refuse de s’intégrer devrait tout simplement être renvoyé chez lui. Sinon, cela crée des zones de non-droit, où la police est non seulement incapable d’intervenir, mais a même parfois l’interdiction de le faire, même si des forcenés brûlent sous ses yeux des dizaines de voitures et saccagent des quartiers entiers. La gauche libérale est un véritable désastre. Le véritable islam n’est-il pas modéré?
Hélas, non! Car l’islam est par définition politique et radical. Tous ceux qui ont tenté de le réformer se sont heurtés à un mur. Le dernier des réformateurs, le Cheikh soudanais Mahmoud Mohamed Taha, a été pendu sur la grande place de Khartoum en juillet 1985 (à l’instigation d’al-Azhar) pour avoir voulu privilégier les versets mecquois, relativement ouverts et tolérants, aux versets médinois, incitant à la haine et à la violence. Ce faisant, il remettait en question le décret de « l’abrogeant et de l’abrogé » datant du Xème siècle, et qui a été déclaré irréversible. L’islam s’est mis ainsi dans un piège dont il ne parvient pas à sortir.
On peut donc affirmer que l’islamisme – ou islam politique et radical – exprime parfaitement la vraie nature de l’islam. J’ai écrit là-dessus un texte très clair (Islamisme et islam : le Père Henri Boulad répond à la lettre des 120 érudits musulmans qui accusent l’État islamique d’avoir sali l’Islam), disponible en plusieurs langues. Si les musulmans modérés sont légion, l’islam modéré n’existe pas.
Les tenants d’un tel islam – soufis, bahaïs, libéraux, etc. – sont ultra minoritaires et considérés comme des sectes hérétiques, à peine tolérées par l’islam sunnite majoritaire représenté par l’Azhar. Celui-ci forme des millions de prédicateurs qui diffusent à travers le monde l’interprétation la plus stricte, la plus rigoureuse, la plus radicale et la plus intolérante de l’islam.
Les appels réitérés du président égyptien al-Sissi à l’Azhar pour qu’il change de discours sont restés lettre morte. Penser qu’un islam modéré puisse un jour l’emporter sur l’orthodoxie islamique me paraît relever du ‘wishful thinking’ (vœu pieux). Le problème n’est pas dans l’interprétation de l’islam, mais dans l’islam lui-même. C’est ce que souligne l’universitaire égypto-allemand, Hamed Abdel-Samad, qui vient de publier un livre intitulé Le fascisme islamique. Bien d’autres intellectuels et universitaires égyptiens, comme Sayyed Al-Qimni, Nawal el Saadawi, Islam Behairy, Fatima Naoot, Magdi Khalil, etc. ont la même vision que lui.
Ajoutons à tout cela qu’il existe dans l’Islam un principe clairement énoncé dans le Coran nommé ‘taqiya’ (la dissimulation) autorisant la duplicité et le mensonge, si cela contribue à promouvoir l’islam en milieu infidèle. En France, par exemple, les prêches en français disent souvent le contraire de ceux en arabe, et les imams médiatiques et médiatisés tronquent systématiquement les versets coraniques de leur suite belliqueuse et violente pour leur faire dire ce qu’ils ne disent pas. C’est tromper honteusement les Français. Que pensez-vous du dialogue avec l’islam?
L’Occident et l’Église ont souvent une attitude complaisante vis-à-vis de l’islam, au nom d’un dialogue à sens unique, qui tourne en rond depuis cinquante ans. Si nous voulons sortir de l’ornière, il faut impérativement refuser le « politiquement correct » et la langue de bois. Pour avoir des chances de réussir, le dialogue doit être fondé sur la vérité. Si, aux arguments que j’avance, la seule réponse de mon interlocuteur est le chantage, la menace ou le meurtre, comment parler de dialogue? La semaine dernière, à Alexandrie un musulman converti au christianisme me disait :
« Mon beau-père, qui est musulman, veut me tuer ou me dénoncer à la police, qui me torturera impitoyablement jusqu’à ce que je renonce à ma foi chrétienne. »
Dans un tel contexte, comment parler de dialogue?
L’Église catholique est-elle prête à aborder franchement avec les musulmans certaines questions cruciales, comme celles de l’égalité citoyenne et de la liberté religieuse? Son refus de la confrontation sous prétexte de paix ne résout rien. Une paix qui n’est pas fondée sur la vérité est viciée à la base. Le psaume 85 nous le rappelle : « amour et vérité se rencontrent, justice et paix s’embrassent ».
Les échanges consistant à se dire des gentillesses autour d’une tasse de thé sont totalement stériles! Les chrétiens d’Orient ont de l’islam une perception diamétralement opposée à celle de ces “experts” occidentaux, portés à la complaisance, la naïveté et à l’angélisme – sinon à la mauvaise foi. Je vous rappelle que si ma famille a émigré de Damas pour s’installer à Alexandrie en 1860, c’était suite au massacre de 20 000 chrétiens. Dans ce contexte de crise profonde, avez-vous un message à adresser aux Français?
Je les invite d’abord à un sursaut, à un rejet de la manipulation dont ils sont l’objet. Qu’ils n’attendent pas que leur pays sombre dans le chaos pour se réveiller. Il serait alors trop tard.
Sont-ils conscients que des siècles d’histoire et de civilisation sont menacés de disparition? Sentent-ils que la France, qui fut à l’avant-garde de la pensée, de l’art et de la culture, risque bientôt de s’effondrer comme un château de cartes?
Je voudrais quand même terminer sur une note d’espérance. En lisant l’Apocalypse, on constate que c’est à travers de terribles bouleversements et une apparente victoire du Mal, que le Bien finit par l’emporter.
L’Histoire est un “suspense” continuel, où rien n’est joué d’avance. Cela nous invite à une grande vigilance et à un combat acharné contre les puissances du mal à l’œuvre dans le monde.
Tout commence par un NON jeté à la face de la fatalité. Il n’existe pas de fatalité. Il n’existe pas de destin. C’est nous qui forgeons notre avenir. C’est nous qui façonnons l’histoire.
Un seul homme est capable de changer la face de la terre. Et cet homme, c’est vous, c’est moi. C’est Julian Assange, créateur de WikiLeaks, qui fait trembler les dirigeants de ce monde. C’est Gandhi, qui a mis à genoux l’empire britannique, c’est Mère Teresa et bien d’autres qui se sont mobilisés contre la pauvreté et l’injustice. C’est le combat de David contre Goliath…
N’oublions pas que c’est David qui l’a emporté.
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 08 Juin 2017, 7:10 pm
Biographie
Henri Boulad est né à Alexandrie en 1931. Par son père il est issu d'une famille syrienne chrétienne de rite grec-catholique (melkite) originaire de Damas mais installée en Egypte dès 1860. La famille Boulad appartient à la vieille bourgeoisie damascène, elle a donné de nombreux hommes d'Église dont le Père Abdel Messih (Damas) et le Père Antoune Boulad (Monastère du Saint-Sauveur, Liban).
En 1950 Boulad entre au noviciat des jésuites à Bikfaya, au Liban1. De 1952 à 1954, il étudie au juvénat de Laval (France), puis, de 1954 à 1957, il étudie la philosophie au scolasticat jésuite de Chantilly, toujours en France. Il enseigne deux ans au Collège de la Sainte-Famille, au Caire. Après un cycle d'études théologiques (de 1959 à 1963 au Liban. Il est ordonné prêtre en 1963 selon le rite melkite. En 1965, il participe à un programme de formation des Jésuites à Pomfret, au Connecticut, et obtient un doctorat en psychologie scolaire de l'Université de Chicago.
Revenu dans son pays, l'Égypte, il y vit depuis 1967. Il est supérieur religieux des jésuites d'Alexandrie, puis provincial des jésuites du Proche-Orient, et professeur de théologie au Caire. En 2004, il est devenu recteur du Collège de la Sainte-Famille des Jésuites du Caire.
Il est fortement engagé au service des déshérités, chrétiens et musulmans, engagement qui se poursuit avec son implication dans Caritas. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas en Égypte, et président de Caritas Afrique du Nord et Moyen-Orient. De 1991 à 1995, il était vice-président de Caritas International pour le Moyen-Orient et Afrique du Nord.
Il écrit, en 2007, la lettre SOS pour l'Église d'aujourd'hui au pape Benoît XVI, lettre publiée en 2009. Il y appelle à une refonte de l'Église Catholique et propose une réforme théologique et catéchétique, une réforme pastorale et un renouveau spirituel, qui devraient être discutés lors d'un synode de l'église mondiale. En 2010, il exhorte l'Europe à "ne pas perdre son âme" .
Bon connaisseur de l'Islam, qu'il côtoie depuis son enfance en Égypte, il est très critique de certaines de ses orientations contemporaines, tout en insistant que le dialogue entre chrétiens et musulmans doit continuer, mais pas sous sa forme actuelle qui n'est que mensonge et compromission, et donc n'est pas du dialogue et l'exaspère. Défenseur et militant des droits de l'homme, il est un observateur privilégié du Printemps arabe, et en particulier de la Révolution égyptienne de 2011. Il appelle l'Occident à ne pas céder au cynisme, à soutenir les aspirations des peuples à la liberté, et à ne pas s'allier aux fondamentalistes religieux.
Le Père Boulad a publié près de 30 livres, dans 15 langues, en particulier en français, en arabe, en hongrois et en allemand.
Il a été élevé au grade de Commandeur de l'Ordre des Palmes académiques.
En 2017, il a reçu la nationalité hongroise et a loué la politique actuelle de la Hongrie de défendre les communautés chrétiennes traditionnelles en Europe et ailleurs comme un signe pour l'avenir.
Lapelle .
Date d'inscription : 11/05/2012 Messages : 813 Pays : FRR E L I G I O N : ATHEE laique
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Ven 09 Juin 2017, 9:04 am
Bonjour . Patientez et tenez vous au courant des mouvements d Athées , Agnostiques , libres penseurs et autres sans religions dans le Monde , se forment pour se structurer Le rebond des religions démontre l hallali du religieux ET VOILA .. BONNE SOIREE
HOSANNA Co-Admin
Date d'inscription : 08/08/2010 Messages : 55310 Pays : franceR E L I G I O N : CHRETIEN
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Sam 10 Juin 2017, 2:45 am
Lapelle a écrit:
Bonjour . Patientez et tenez vous au courant des mouvements d Athées , Agnostiques , libres penseurs et autres sans religions dans le Monde , se forment pour se structurer Le rebond des religions démontre l hallali du religieux ET VOILA .. BONNE SOIREE
JESUS est grand, vient faire un bisou !
Lapelle .
Date d'inscription : 11/05/2012 Messages : 813 Pays : FRR E L I G I O N : ATHEE laique
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Sam 10 Juin 2017, 10:11 am
HOSANNA un bisou BON DIMANCHE
HOSANNA Co-Admin
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Dim 11 Juin 2017, 12:17 am
Lapelle a écrit:
HOSANNA un bisou BON DIMANCHE
Un bon dimanche à toi aussi .
morpheus .
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Sam 17 Juin 2017, 2:23 pm
Henri Boulad est tres lucide
RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCER E L I G I O N : CATHOLIQUE
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Lun 10 Juil 2017, 7:36 pm
Père Henri Boulad,
"L’islamisme radical n'est pas une déviation, c'est l'islam le plus traditionnel", lâche le Père Henri Boulad
12.06.2015 par Jacques Berset, Apic
Grandvaux, 12 juin 2015 (Apic) “L’islamisme radical qui se déchaîne en Syrie et en Irak n’est pas une déviation ou une perversion du véritable islam, dont l’orientation serait uniquement spirituelle et religieuse, c’est de fait l’islam le plus traditionnel”, lâche le Père Henri Boulad.
En tournée de conférences depuis un mois à travers l’Europe, le célèbre jésuite égyptien reçoit l’Apic sur la terrasse d’un ami à Grandvaux, au coeur du vignoble du Lavaux.
Le Père Boulad nous le dit d’emblée: dans son analyse de la religion musulmane, qu’il connaît parfaitement – “je travaille sur l’islam depuis plus d’un demi-siècle, j’ai lu le Coran en arabe, de la première à la dernière page!” – il refuse le “politiquement correct” et l’irénisme naïf de trop nombreux Occidentaux. C’est pour cette raison, nous dit-il, qu’il est devenu “persona non grata” dans de nombreux milieux d’Eglise.
“Je ne suis pas islamophobe”
Le religieux passe même pour “islamophobe” auprès de certains chrétiens engagés dans le dialogue avec l’islam. Le Père Boulad rejette avec vigueur ce qualificatif: “J’ai un rapport d’amitié avec les musulmans, que je côtoie depuis toujours. Dans nos écoles catholiques, nous accueillons 50 à 60% de musulmans, certaines fois jusqu’à 95%. Dans nos cliniques et nos dispensaires, la majorité des patients sont des musulmans. C’est l’islam qui pose problème. La grande majorité des musulmans rejette l’islamisme radical, mais à la fin, ce sont les extrémistes qui ont le dernier mot, car leur argument décisif, ce n’est pas le dialogue, c’est le couteau ou le fusil…”
“Le problème, quand on dialogue avec les responsables musulmans, c’est qu’ils ne reconnaissent pas qu’il y a un problème dans l’islam même. Ils pensent être les plus intelligents, que l’Occident est dégénéré… Le monde arabe refuse de voir les problèmes en face. Pensons à la Corée du Sud, qui était un pays pauvre il n’y a pas si longtemps. C’est désormais, après la Finlande, le deuxième pays du monde sur le plan de l’éducation. Mais combien de choses avons-nous inventées dans le monde musulman au cours de ces derniers siècles ? Qu’avons-nous offert à l’humanité, à part le terrorisme?”
“C’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées”
Malheureusement, insiste le jésuite égyptien, c’est l’islam le plus obscurantiste que l’on enseigne dans les mosquées et dans les institutions d’Al-Azhar. “Dans ces institutions, dans les manuels, on trouve quantité de textes islamistes, comment haïr le juif et le chrétien, comment couper les mains… C’est toujours enseigné! Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a tancé Al-Azhar à ce sujet”.
Des musulmans libéraux, comme les journalistes Ibrahim Issa ou Islam El Behery, qui osent s’en prendre aux interprétations de l’islam imposées par Al-Azhar, sont menacés. Son émission sur la chaîne de télévision privée Al Kahera Wal Nas a été supprimée. “El Behery a été condamné le mois dernier à cinq ans de prison sous l’accusation d’avoir diffamé la religion. Il va faire appel, mais la menace est là!”
“La pensée critique est interdite en islam”
Référence mondiale pour l’islam sunnite, Al-Azhar ne semble pas prête à se rallier à un islam libéral. “Al-Azhar ne fait que reprendre les textes fondateurs de l’islam. L’exégèse en a été faite au Xe siècle. Les théologiens musulmans ont décrété à cette époque qu’il n’y avait plus lieu de réfléchir sur leur foi, ils ont fermé la porte de l’interprétation, qu’on appelle ‘l’ijtihâd’. Cette fermeture signifie le refus de toute réflexion critique en islam, et ce qui a pratiquement abouti à sa fossilisation”.
Le premier tournant a été la condamnation du motazilisme, mouvement de pensée rationaliste reconnaissant le caractère créé du Coran. C’était la période de gloire de Bagdad, avec les califes Haroun al-Rachid et al-Mamoun. Ils avaient accueilli à leur cour les ‘motazilites’ (courant minoritaire de l’islam) et fait jeter en prison Ibn Hanbal. Ce dernier était un tenant de la position rigide et un partisan du dogme du Coran incréé. Après la disparition du calife Mamoun, son successeur indirect, Mutawakkil, libère Ibn Hanbal et emprisonne les motazilites. “Il a choisi la version du Coran incréé. Cette première décision fait du Coran une parole de Dieu intouchable”.
Le courant intolérant a pris le dessus
Le Coran dit “mecquois” (livre de paix et de tolérance) vient en premier, alors que le Coran “médinois” (livre guerrier et d’intolérance) vient en second. Les versets médinois appellent à la guerre, à la violence et à l’intolérance. Ils abrogent, selon les musulmans, les versets mecquois, mystiques, religieux et ouverts.
“Ce qui a été codifié il y a un millénaire est répété depuis sans que l’on puisse y toucher. La pensée critique est interdite en islam. La répétition est dans l’essence même de l’islam. Nous avons connu la même chose dans l’Eglise catholique pendant des siècles. Pensez à l’affaire Galilée, à la position de l’Eglise face au catholicisme social, à la théorie de l’évolution de Darwin, au Syllabus… Pensez aux condamnations des Pères Lagrange, Teilhard de Chardin, Congar, de Lubac, Daniélou, tous réhabilités par Vatican II. Les principales intuitions de Luther sont finalement entrées dans l’Eglise suite au Concile Vatican II. Le procès que je fais à l’islam, je le fais aussi à l’Eglise catholique, si lente à bouger! Le tort d’un hérétique, c’est d’avoir raison trop vite!”
De plus en plus d’Egyptiens deviennent athées
Un espoir que les choses changent dans le monde musulman, c’est à ses yeux la croissance des musulmans libéraux et des athées. “Les premiers islamophobes sont les musulmans libéraux”, lance-t-il en guise de provocation. Et de se demander si ces musulmans libéraux parviendront à secouer le joug rigide de la tradition millénaire. “L’islam peut-il se réformer sans se dénaturer? La réponse est dans la question”, assure le Père Boulad. “Je ne suis pas pessimiste, peut-être que le XXIe siècle verra le basculement de l’islam… En effet, l’athéisme se développe en Egypte, car les jeunes et les moins jeunes en ont marre. Grâce notamment aux médias sociaux, internet, facebook, les athées sont toujours plus nombreux, peut-être deux à trois millions. L’Etat ne pourra jamais mettre en prison une population si nombreuse!”
Encadré
Le Père Henri Boulad a des racines syriennes
De nationalité égyptienne et libanaise, le Père Henri Boulad est né le 28 août 1931 à Alexandrie, sur la mer Méditerranée, de parents chrétiens d’origine syrienne, de rite grec-melkite catholique. Son grand-père a émigré en Egypte en venant de Damas, après la vague de massacres de chrétiens qui a fait quelque 20’000 morts en Syrie en 1860. Il étudie chez les Frères des Ecoles Chrétiennes d’Alexandrie. A seize ans et demi, il décide de consacrer sa vie à Dieu et aux autres. Après une expérience de vie professionnelle dans une société de spiritueux, il entre chez les jésuites à l’âge de 19 ans.
Dans les années 50, il fera son noviciat à Bikfaya, au Liban, puis poursuivra ses études à Laval et Chantilly, en France (il y obtiendra une licence en philosophie, un diplôme d’animateur de jeunes et un diplôme de dessin). De 1957 à 1960, il rentre au Caire, où il sera éducateur au Collège des jésuites et au Séminaire copte-catholique. De 1960 à 1964, il est à l’Université jésuite Saint-Joseph, à Beyrouth, pour sa formation théologique. Il est ordonné prêtre en 1963. Il poursuit ses études aux Etats-Unis (A l’Université de Chicago, il obtient un master en psychologie), puis rentre au Caire, où il travaille comme éducateur au Collège des jésuites.
Après avoir été, de 1975 à 1979, supérieur des jésuites d’Alexandrie, il est élu supérieur régional des jésuites d’Egypte et président de l’Assemblée des supérieurs majeurs d’Egypte, tout en étant professeur de théologie à l’Institut catholique de théologie du Caire. De 1984 à 1995, il est directeur de Caritas-Egypte, et est également, de 1991 à 1995, vice-président de Caritas Internationalis pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. En 2004, il est nommé recteur du Collège de la Sainte-Famille au Caire, puis directeur du Centre culturel jésuite d’Alexandrie. Le Père Boulad a publié un grand nombre d’ouvrages, traduits dans une quinzaine de langues. Cf. www.henriboulad.com (apic/be)
RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19281 Pays : FRANCER E L I G I O N : CATHOLIQUE
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 03 Aoû 2017, 6:40 pm
Le Malheur des Musulmans expliqué par le Père égyptien Henri Boulad
morpheus .
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Ven 04 Aoû 2017, 12:13 am
Voici la version espagnol de l'article d'Henri http://www.islam-Bible-prophecy.com/profecias-biblicas/teoria-anticristo-islamico.php
L'antichrist, vers un djihad mondial
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Mer 06 Sep 2017, 7:05 pm
Le Père Boulad chrétien d' Egypte nous met en garde
yacoub MODERATION
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 07 Sep 2017, 1:43 am
morpheus a écrit:
Voici la version espagnol de l'article d'Henri http://www.islam-Bible-prophecy.com/profecias-biblicas/teoria-anticristo-islamico.php
L'antichrist, vers un djihad mondial
Ce site est animé par une personne dénuée d'humour et un peu fanatique qui pratique le bannissement systématique.
Moi même, je viens d'être banni de ce site.
morpheus .
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 14 Sep 2017, 11:46 pm
L'antichrist islamique
yacoub MODERATION
Date d'inscription : 27/07/2010 Messages : 7006 Pays : franceR E L I G I O N : agnostique
Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Ven 15 Sep 2017, 2:20 am
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Dim 08 Oct 2017, 7:59 pm
Ajoutée le 8 juil. 2017
La taqîya, parfois orthographiée taqiyya et takia, appelée تقيّة (taqīyya) en arabe, est une pratique, au sein de l'islam, consistant à dissimuler ou à nier sa foi. Cette pratique est permise au sein du chiisme selon la charî'a dans le cas où un fidèle fait face à une menace, mais elle est aussi permise au sein du sunnisme qui peut autoriser la pratique sans utiliser le terme de « taqîya ». La pratique de la taqîya a un fondement coranique, notamment dans ces passages qui parlent du reniement de la foi en disant : « Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. » (3, 28) tandis qu'un autre passage mentionne « excepté celui qui a subi la contrainte et dont le cœur reste paisible en sa foi » (16, 106). La tâqîya est aussi un moyen stratégique de dissimuler sa foi dans un contexte de conquête. C'est le cas notamment de groupes tels qu'Al-Qaida et l'État islamique
RAMOSI Co-Admin
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Sujet: Re: Père Henri Boulad, "J'accuse l'Islam" Jeu 09 Nov 2017, 8:18 pm
Discours sur l'islam du Père Boulad à l'Assemblée Nationale
A l'invitation du député des Yvelines Jean-Frédéric Poisson, le père égyptien jésuite Henri Boulad a discouru le 27 mai 2015 au sein de l'Assemblée Nationale sur les enjeux de la montée du radicalisme chez les musulmans, la condition des Chrétiens en Terre d'islam et les menaces qui pèsent sur l'Europe.