À cette époque, `Umar Ibn Al-Khattâb — que Dieu l’agrée — était un jeune homme vigoureux, dans la force de l’âge. Il avait alors entre trente et trente cinq ans. Fort, au caractère tranchant, il était de nature à verser rapidement dans la colère et se montrait distant à l’égard de l’Islam et des musulmans. À l’opposé, il manifestait bienfaisance et tendresse envers ses proches. Cela étant, il fut ennuyé par l’émigration d’un certain nombre de musulmans vers l’Abyssinie et la protection que Négus leur accordait. Chagriné par leur départ, il lui pesait de les voir quitter leur terre et leurs proches.
Un jour, alors que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — était réuni avec ses compagnons dans quelque demeure, `Umar apprit cela et sortit de chez lui, brandissant son épée, porté par la colère et l’ardeur de l’Ignorance . Sur son chemin, il croisa un homme de sa tribu, du nom de Nu`aym Ibn An-Nahâm, qui avait embrassé l’Islam secrètement. Ce dernier s’enquit : « Où vas-tu, `Umar ? » Il rétorqua : « Je veux voir Muhammad, celui qui a divisé Quraysh, s’est moqué de ses idéaux, a critiqué sa religion et a injurié ses divinités, pour le tuer. » Nu`aym lui répondit : « Par Allâh, `Umar, tu es tombé sur la tête... Penses-tu que le clan des Banû `Abd Manâf t’épargnera si jamais tu tues Muhammad ?! Ne retournerais-tu pas plutôt chez toi pour redresser les tiens ? » Et `Umar de s’exclamer : « Les miens ? Qu’ont-ils ? » Nu`aym dit : « Ta sœur, Fâtimah Bint Al-Khattâb et son époux, Sa`îd Ibn Zayd Ibn `Amr — ton cousin — par Dieu, tous deux ont embrassé l’Islam et suivi Muhammad dans sa religion. Occupe-toi d’eux plutôt... »
`Umar rebroussa chemin et se dirigea vers la maison de sa sœur qui, en compagnie de son époux, recevait Khabbâb Ibn Al-Aratt qui leur faisait réciter la sourate Taha à partir d’un parchemin. Lorsque `Umar s’approcha de la maison et qu’ils sentirent sa présence, Khabbâb se trouva une cachette et Fâtimah s’empressa de cacher le parchemin. `Umar entra et, sur un ton inquisiteur, questionna : « Qu’étaient ces murmures que j’ai entendus ? » Elle lui dit que ce n’était rien. Mais `Umar insista : « Si ! Par Allâh, j’ai appris que vous aviez suivi Muhammad dans sa religion ! » Il s’en prit alors à son cousin Sa`îd, mais Fâtimah s’interposa entre lui et son époux. `Umar lui porta un coup qui fit couler le sang de son visage. C’est alors que les deux époux se révoltèrent en avouant : « Oui, nous avons embrassé l’Islam et nous croyons en Dieu et en Son Messager. Agis donc comme bon te semble ! » À la vue du sang de sa sœur, `Umar, confus, fut saisi de regret et lui demanda avec douceur : « Donne-moi ce parchemin que vous lisiez, que je vois ce que Muhammad prêche... » Elle lui dit « Mais nous craignions que tu l’abîmes. » Il : jura de le lui rendre. Elle lui dit qu’il était toujours païen et que seuls les gens purifiés étaient en droit de toucher ce parchemin. `Umar prit un bain et saisit le parchemin que lui tendit sa sœur.
Il lut le début de la sourate Taha et dit : « Que ces paroles sont belles et nobles ! » Entendant cela, Khabbâb sortit de sa cachette et lui dit : « Par Allâh, je souhaite qu’Allâh te choisisse pour soutenir le message de Son Prophète, car hier je l’entendis dire : "Ô Allâh ! Renforce l’Islam par Abu Al-Hakam Ibn Hishâm ou `Umar Ibn Al-Khattâb." `Umar ! Tu t’exposes là à un bienfait immense. » `Umar répondit à Khabbâb : « Dis-moi où trouver Muhammad, afin que j’aille embrasser l’Islam auprès de lui. »
Khabbâb lui indiqua le chemin et `Umar pressa son pas, avec un cœur attendri et apaisé, subjugué par la magnificence suprême des versets qu’il avaient lus, la noblesse du sens qu’ils véhiculent et la grandeur de leur message. Il frappa à la porte de la maison où se trouvait le Prophète. Un homme regarda au travers d’une fente dans la porte et annonça effrayé : « Ô Messager d’Allâh, c’est `Umar, brandissant son épée ». Hamzah Ibn `Abd Al-Muttalib dit : « S’il est venu à la recherche de quelque bien, nous le lui octroierons volontiers. Mais s’il nous veut du mal, c’est avec son épée que nous le tuerons. »
Avec la permission du Prophète — paix et bénédictions sur lui —, `Umar entra et annonça sa conversion à l’Islam. Alors le Prophète et ceux qui étaient en sa compagnie s’écrièrent avec joie « Allâhu Akbar ! ». `Umar sortit et rendit sa conversion publique. Il refusa que les musulmans pratiquent secrètement leur religion ou qu’ils se rendent dans les maquis de la Mecque pour accomplir la prière, loin de la persécution infligée par Quraysh. Il s’attela ainsi à la lutte contre Quraysh, si bien qu’il accomplit la prière ouvertement près de la Ka`bah et les musulmans purent enfin se joindre à lui.
source: http://www.islamophile.org/spip/La-conversion-de-Umar-Ibn-Al.html
voici maintenant les premier versets de sourate ta-ha:
sourate TA-HA (20)
1. Ta-Ha.
2. Nous n'avons point fait descendre sur toi le Coran pour que tu sois malheureux,
3. si ce n'est qu'un Rappel pour celui qui redoute (Allah),
4. (et comme) une révélation émanant de Celui qui a créé la terre et les cieux sublimes.
5. Le Tout Miséricordieux S'est établi ‹Istawa› sur le Trône.
6. A Lui appartient ce qui est dans les cieux, sur la terre, ce qui est entre eux et ce qui est sous le sol humide.
7. Et si tu élèves la voix, Il connaît certes les secrets, mêmes les plus cachés.
8. Allah! Point de divinité que Lui! Il possède les noms les plus beaux.
9. Le récit de Moïse t'est-il parvenu?
10. Lorsqu'il vit du feu, il dit à sa famille: ‹Restez ici! Je vois du feu de loin; peut-être vous en apporterai-je un tison, ou trouverai-je auprès du feu de quoi me guider›.
11. Puis, lorsqu'il y arriva, il fut interpellé: ‹Moïse!
12. Je suis ton Seigneur. Enlève tes sandales: car tu es dans la vallée sacrée Tuwa.
13. Moi, Je t'ai choisi. Ecoute donc ce qui va être révélé.
14. Certes, c'est Moi Allah: point de divinité que Moi. Adore-Moi donc et accomplis la Salat pour le souvenir de Moi.