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| En RDC, Les Catholiques Veulent Défier Kabila | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7545 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: En RDC, Les Catholiques Veulent Défier Kabila Sam 30 Déc 2017, 7:34 am | |
| En RDC, Les Catholiques Veulent Défier Kabila
30 décembre 2017
Les catholiques congolais appellent dimanche à une “marche pacifique”, un an jour pour jour après la signature sous l’égide des évêques d’un accord prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Joseph Kabila. Toute l’opposition et la société civile qui réclament le départ du président Kabila dès ce 31 décembre 2017 s’est jointe à l’appel à cette marche à hauts risques, interdites par les autorités comme les précédentes manifestations organisées en République démocratique du Congo. “Peuple congolais, prenons notre destin en main. Le Congo notre beau pays va mal”. Ainsi commence l’appel lancé début décembre par des “laïcs chrétiens” réunis sous la bannière d’un “comité laïc de coordination” (CLC), qui invite les catholiques à sortir dans la rue dimanche matin après la messe dans les quelque 150 paroisses de Kinshasa. Les fidèles ont été invités à marcher avec des bibles à la main. Samedi, la police et l’armée étaient déployées devant le siège du Parlement et de la commission chargée d’organiser les élections en RDC. Comme l’épiscopat, le CLC demande au président Kabila de déclarer publiquement qu’il ne sera pas candidat à sa propre succession. Et tout comme l’opposition, le CLC demande la libération “sans conditions” des prisonniers politiques, “la fin de l’exil des opposants menacés de prison”, et un calendrier électoral “consensuel”. Rien de moins consensuel que ce chronogramme qui connaît depuis deux ans des “glissements”, selon l’expression en vigueur en RDC. Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006, réélu dans la contestation en 2011, le président Kabila, 46 ans, n’a pas organisé d’élections à la fin de son deuxième et dernier mandat le 20 décembre 2016. Après la mort de dizaines de manifestants anti-Kabila fin 2016, le puissant épiscopat a parrainé un accord majorité-opposition il y a tout juste un an, le 31 décembre 2016, prévoyant des élections au plus tard en décembre 2017 entre autres mesures. Le 5 novembre, la commission électorale a finalement renvoyé les élections au 23 décembre 2018, affirmant que les violences dans le Kasai (centre de la RDC) avaient retardé le recensement. Avant comme après ce calendrier électoral, toutes les manifestations de l’opposition ont été systématiquement interdites, réprimées et dispersées, avec un mort, des dizaines de blessés et d’arrestations le 30 novembre. – Il y a 25 ans – Les organisateurs de la “marche pacifique” ont invité “la population à n’accepter aucune forme de violence” et “à ne pas considérer les policiers, les militaires, et autres agents de services de sécurité comme des ennemis, et réciproquement”.
Ce n’est pas la première fois que l’église ou ses fidèles défient frontalement le pouvoir dans l’histoire agitée de la RDC, pays de 70 à 90 millions d’habitants très majoritairement chrétiens. Il y a 25 ans, en février 1992, le même “comité laïc de coordination” avait organisé une marche identique contre la dictature du Maréchal Mobutu, accusé alors de ne pas vouloir reprendre les travaux d’une “conférence nationale” supposée libéraliser le régime. L’ancien archevêque de Kinshasa, le défunt cardinal Frédéric Etsou s’était farouchement opposé à cette marche. La répression qui s’en était suivie avait causé la mort de plusieurs dizaines de manifestants. La colère contenue de l’Eglise contre le pouvoir politique a commencé à s’exprimer clairement depuis plusieurs années. “Le résultat des élections ne sont conformes ni à la vérité, ni à la justice”, avait déclaré en décembre 2011 l’archevêque de Kinshasa, le cardinal Laurent Monsengwo, après l’annonce de la réélection contestée de Joseph Kabila. Officiellement, la puissante conférence épiscopale (Cenco) qui avait parrainé les accords du 31 décembre 2016 ne s’est pas prononcée sur la marche des laïcs. En novembre dernier, les évêques s’étaient déclarés “profondément déçus de se retrouver dans le même contexte de tensions qu’à la fin de l’année 2016. Le peuple ne tolérera pas que cela se répète en 2018”. En septembre, le nonce apostolique argentin, Mgr Luis Mariano Montemayor, un proche du pape François, avait fait fi de toute politesse diplomatique en dénonçant “un Etat prédateur”, après une visite auprès des déplacés du Kasai. Il avait rappelé que le pape refusait de se rendre en RDC dans le contexte actuel pour ne pas soutenir “un pouvoir illégitime”. AFPhttps://congoactu.net/rdc-catholiques-veulent-defier-kabila/ |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7545 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: En RDC, Les Catholiques Veulent Défier Kabila Dim 31 Déc 2017, 6:54 am | |
| RDC: cinq morts dans la répression des marches anti-Kabila
AFP, publié le dimanche 31 décembre 2017 à 18h17
Un policier et quatre civils ont été tués dimanche à Kinshasa et à Kananga (centre) en République démocratique du Congo, en marge de manifestations de catholiques contre le maintien au pouvoir du président Joseph Kabila, interdites par les autorités.
Les forces de sécurité de la République démocratique du Congo (RDC) ont réprimé des messes dans des églises à coups de gaz lacrymogène, et empêché des marches après l'appel à manifester contre le pouvoir. "Deux jeunes ont été tués à la paroisse Saint-Alphonse de Matete", dans l'est de Kinshasa, tandis qu'une autre personnes a été tuée dans la commune populaire de Masina, a déclaré le colonel Pierrot-Rombaut Mwanamputu, porte-parole de la police, à la télévision publique.
Un policier a également été tué dans la capitale, selon un communiqué du gouvernement lu à la télévision d'État.
A Kananga, au Kasaï, dans le centre du pays, un homme a été tué par balles par des militaires qui ont ouvert le feu sur des catholiques en marge d'une marche contre Joseph Kabila, dont le mandat a expiré depuis décembre 2016.
Coupure internet, déploiement sécuritaire, barrages policiers: les autorités congolaises ont sorti l'artillerie lourde pour étouffer les "marches pacifiques" des catholiques contre le chef de l'État, malgré l'appel des Nations unies et des chancelleries au respect du droit à manifester. Ces marches ont été organisées par les catholiques congolais, un an a
près la signature sous l'égide des évêques d'un accord prévoyant des élections fin 2017 pour organiser le départ du président Joseph Kabila.
A Kinshasa, au moins une quinzaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs balles, selon le décompte d'une équipe de l'AFP qui s'est rendue dans plusieurs paroisses.
- Enfants de chœur interpellés -
La police a aussi interpellé douze enfants de chœur catholiques à la sortie d'une paroisse du centre-ville. A Lubumbashi (sud-est), deuxième ville du pays, deux personnes ont été blessées par balles quand les forces de sécurité ont ouvert le feu alors que des catholiques tentaient de manifester à la sortie d'une messe.
La police a également utilisé des gaz lacrymogènes et des jeunes ont répliqué par des jets de pierres. Quatre véhicules ont été incendiés et des commerces ont été pillés.
Toute l'opposition et la société civile qui réclament le départ du président Kabila dès ce 31 décembre 2017 s'est jointe à l'appel des marches, interdite par les autorités comme les précédentes manifestations.
Dans un pays majoritairement chrétien, où les habitants survivent avec moins de un dollar par jour, c'est en pleine prière au cœur des églises que les forces de sécurité ont fait irruption.
"Alors que nous étions en train de prier, les militaires et les policiers sont entrés dans l'enceinte de l'église et ont tiré des gaz lacrymogènes dans l'église" où se déroulait la messe, a déclaré à l'AFP un chrétien de la paroisse Saint-Michel, dans le centre de Kinshasa.
A la cathédrale Notre-Dame du Congo, à Lingwala, quartier populaire du nord de Kinshasa, les forces de sécurité ont également tiré des gaz lacrymogènes à l'arrivée du leader de l'opposition Félix Tshisekedi, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les manifestants demandent au président de déclarer qu'il ne sera plus candidat. Ils veulent aussi un "calendrier électoral consensuel" à la place de l'actuel, qui prévoit des élections le 23 décembre 2018 pour le remplacer, alors que son dernier mandat a pris fin le 20 décembre 2016.
Les autorités congolaises ont coupé l'internet "pour des raisons de sécurité d'État" avant cette marche. Au cours de la nuit, l'armée et la police s'étaient déployées massivement devant les paroisses de Kinshasa, la capitale aux quelque 10 millions d'habitants, les autorités assurant être informées d'une "distribution d'armes" pour déstabiliser le régime.
Une équipe de l'AFP a été menacée à Kinshasa par un officier congolais. "Si vous ne videz pas les lieux, j'ordonne qu'on tire sur vous", a lancé l'officier.
https://actu.orange.fr/monde/rdc-cinq-morts-dans-la-repression-des-marches-anti-kabila-CNT000000UOqO5/photos/des-fideles-catholiques-congolais-chantent-et-dansent-lors-d-une-manifestation-pour-demander-la-demission-du-president-joseph-kabila-le-31-decembre-2017-a-kinshasa-e1e609ba934ab3675629d9c645269352.html
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