Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Une pensée pour Saint Joseph Mer 28 Fév 2018, 6:38 am
UNE PENSEE POUR SAINT JOSEPH
La foi d’Abraham est exemplaire parce qu’il a su « espérer contre toute espérance. » (Rm 4,18)
À nos esprits enchantés par d’abondantes louanges à la miséricorde (parfois jusqu’à des excès étrangers à l’amour de Dieu), la confiance en Dieu paraît spontanée, le combat de la petite Thérèse contre la peur semble d’un autre âge.
Assurément, Dieu s’est fait proche en JESUS-Christ, il n’y a rien à redouter de lui.
Mais de nous ? L’orgueil nous tient à la peau.
L’orgueil d’un Pranzini résistant volontairement au Saint-Esprit est certainement redoutable — Dieu nous garde d’une telle disposition intérieure —, mais sainte Thérèse a découvert qu’une âme en état de grâce peut aussi s’opposer à la miséricorde, plaçant, par un orgueil secret, une limite à ce qu’elle peut espérer de Dieu.
Or, il est demandé à toute âme d’« espérer contre toute espérance », de croire au point d’être rendue juste, tant il est vrai que la miséricorde n’est pas un blanc-seing pour la médiocrité mais un agent sanctifiant.
Comment débusquer ce péché inconscient ?
Saint Joseph apporte une incomparable réponse.
Recevant les deux trésors le plus précieux au cœur de Dieu, le saint patriarche s’est abandonné à l’inquiétude de l’amour.
Il n’a jamais laissé son cœur au repos trompeur de l’autosatisfaction.
Chaque instant, chaque souffle, était tendu vers le Ciel comme une prière de ne jamais déplaire en rien à JESUS et à Marie.
Son cœur brûlant traquait la moindre indélicatesse, il accueillait les plus fines sollicitations de l’Esprit, tant et si bien qu’il finit par vivre l’union des cœurs qui rend Dieu tout puissant dans les âmes.
Devenu incapable de rien refuser à Dieu, il ne vivait que par la miséricorde.
Saint Joseph, ouvre nos cœurs à l’amour et à l’esprit filial qui consument ton âme.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Une pensée pour Saint Joseph Lun 05 Mar 2018, 5:49 am
Saint Joseph ou l´offrande paternelle-sacerdotale par Mgr Batut, évêque de Blois.
BenJoseph Co-Admin
Date d'inscription : 08/01/2009 Messages : 16084 Pays : Ile de FranceR E L I G I O N : Chrétienne
Sujet: Re: Une pensée pour Saint Joseph Lun 05 Mar 2018, 7:05 am
Comment peuvent-ils connaître la vie intime de Joseph ? Les 4 évangiles n'en parlent pas ! Ah oui, j'oubliais que des apocryphes ne manquaient pas au second siècles .... apocryphes non reconnus par les Docteurs de l'Église ! Même Jérôme, l'auteur de de la Vulgate ne voulait pas les inclure dans sa Bible (Tobie, Les Macchabées, Judith, etc... .... mais l'Église de Rome en a décidé autrement ! Attitude fort regrettable d'ailleurs
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Une pensée pour Saint Joseph Mar 06 Mar 2018, 10:09 pm
Une pensée pour Saint-Joseph
Les intuitions de sainte Thérèse sur l’amour miséricordieux sont vertigineuses. Elle a perçu combien le pécheur qui accueille l’amour miséricordieux entre dans un amour blessé. Parce que l’amour a été trahi, le dialogue entre l’homme et le Père se déploie sur fond de contrition et de repentir. « Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi ! » (Lc 15,21) Les mots de cette heureuse conversation traversent toujours les larmes de la conversion.
Depuis le péché, l’homme aime Dieu douloureusement, d’une douleur ouvrant à la joie au-delà des larmes, laquelle est la joie de la miséricorde. Non pas une consolation consécutive à l’affliction, mais une joie gardant de la traversée des larmes une saveur caractéristique, inconnue des anges. Désormais, l’amour de Dieu ne peut plus être offert à l’homme sans une souffrance à dépasser dans les larmes, la douleur de la conversion. Ainsi, qui accueille la miséricorde est invité à souffrir d’une souffrance précieuse, heureuse, désirable.
Cette semaine encore, la Petite voie de sainte Thérèse révèle son enracinement à Nazareth. Saint Joseph en effet, dès la Présentation (cf. Lc 2,34), eut une pleine conscience de la blessure du Cœur de JESUS. Non pas l’expérience d’un homme meurtrissant le divin Cœur, ni même la prévision de la lance romaine perçant le côté offert, mais la connaissance pratique de l’amour en tant qu’il est blessé. Pour Joseph, l’amour miséricordieux eut désormais la saveur des larmes passées et à venir, larmes que seraient invités à traverser les bourreaux du Golgotha et les pécheurs de tout temps. L’offrande de saint Joseph consista à embrasser la douleur même du Cœur de son fils avec l’infinie fragilité d’un cœur de père. Par son union au Cœur du Fils, le cœur du bienheureux patriarche connut l’insondable douleur du Père, souffrance écrasante comme la joie du Ciel, intense comme l’amour trinitaire, bienheureuse comme le salut.
Frappé par la prophétie de Siméon, Joseph de Nazareth entendit ainsi l’invitation à goûter la douleur du Père éternel. En fils accompli, il prononça son « Me voici » (cf. Ps 39,8) et devint, pour les pécheurs qui auraient l’audace de le lui demander, l’initiateur à la souffrance de Dieu qu’on appelle béatitude, le gardien de tous les chemins de conversion.