Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Viols en série dans la Sambre Jeu 01 Mar 2018, 11:27 pm | |
| Viols en série dans la Sambre : les enquêteurs pas convaincus par les "pulsions incontrôlables" du suspect ENQUÊTE - Dino Scala, un père de famille de Pont-sur-Sambre (Nord), est passé aux aveux mercredi 28 février, reconnaissant une "quarantaine" de viols et d'agressions sexuelles sur des femmes. Les policiers belges et français travaillaient depuis plus de vingt ans sur celui qu'ils avaient surnommé "le violeur au bonnet" et qui était passé entre les mailles de leur filet. L'homme aurait notamment sévi à Erquelinnes, une commune belge limitrophe.02 mars 07:05M.VA l’époque, les enquêteurs belges parlent de "l’opération bonnet". C’est le signe distinctif qui revient dans les témoignages des victimes. Une dizaine de femmes sexuellement agressées par un homme camouflé sous un bonnet, qui porte des gants et utilise des cordelettes pour les immobiliser. Parfois, il frappe, menace avec un couteau. Nous sommes entre 2004 et 2011 dans le secteur d’Erquelinnes, une commune belge de 10.000 habitants qui se situe à deux kilomètres à peine de Jeumont. C’est dans ce village français que Dino Scala, soupçonné depuis ce mercredi de plusieurs dizaines de viols et d’agressions dans le bassin de la Sambre, travaillait comme agent d’entretien.
Après les trois premiers faits décrits comme d'une très grande violence, les policiers belges acquièrent une conviction : ils ont affaire à un même homme. "Il y avait un modus operandi similaire. Les faits, un ou deux par an, étaient commis plus particulièrement l’hiver, en janvier/février, et toujours très tôt le matin. Ses victimes n’avaient pas de profil type. Elles étaient souvent à pied et agressées de dos, dans des endroits isolés, une allée dérobée ou un chemin. On peut penser qu'il y avait un certain repérage", raconte le commissaire de police d’Erquelinnes, Pascal Lepinois. La psychose gagne alors la ville et de nombreuses femmes "n'osent plus emprunter leur chemin habituel pour aller travailler". [size=30]"Une dizaine de faits en Belgique"[/size]Un portrait-robot est dressé en 2007 et les policiers belges vont se rapprocher de leurs homologues français. Un ADN a été isolé et un lien est établi entre les cas belges et une vingtaine d’affaires non élucidées en France. Mais la trace de celui que les enquêteurs vont surnommer "le violeur de la Sambre", "le violeur à la cordelette", ou encore "le violeur au bonnet" ne correspond à aucun des profils répertoriés dans le Fichier national automatisé des empreintes génétiques (FNAEG). En d’autres termes, le violeur n’a jamais été condamné. Durant plus de vingt ans, une centaine de personnes vont être entendues et des investigations menées de part et d’autre.
"Nous avions établi un listing commun de tous les faits pour repérer notamment où il opérait. Un pôle de surveillance avait été mis en place et des équipes patrouillaient sur zone. D’importants moyens avaient été déployés. Malheureusement, nous n’avons pas pu mettre la main sur lui", se rappelle le commissaire. En Belgique, après 2011, les agressions qui "ressemblent" à celles du violeur au bonnet s'arrêtent. "Cela ne veut pas dire qu’il n’y en a pas eu d’autres mais nous ne les avons pas rapprochées à son mode opératoire. Pour l’heure, nous estimons qu'il y aurait une dizaine de faits ici", poursuit Pascal Lepinois.
[size=30]"Nous pensons qu’il repérait certaines de ses victimes"[/size]Jusqu'à ce 5 février, le "violeur de la Sambre" reste insaisissable. Ce jour-là, une collégienne de 16 ans est agressée à Erquelinnes et les policiers français sont informés. Un enquêteur du SRPJ de Lille croit alors reconnaître la "marque" de l’homme traqué depuis tant d’années. Policiers belges et français s’attèlent alors à faire parler les indices. Des images de vidéosurveillance de la ville permettent d'obtenir une partie de la plaque d’immatriculation d’une Peugeot 206. Lundi 26 février, Dino Scala est arrêté à Pont-de-Sambre (Nord), où il vit avec sa femme. En garde à vue, cet ouvrier, père de trois enfants passe aux aveux. Si l'information judiciaire ouverte en 1996 concerne 19 femmes âgées de 13 à 50 ans, lui reconnaît une "quarantaine" de victimes, explique le procureur de la République à Valenciennes, mercredi 28 février.
"Il est dans une logique de coopération, il assume pleinement sa responsabilité et a conscience de la gravité des faits. Il sait qu’il doit aussi la vérité aux victimes", commente son avocat Me Jean-Benoit Moreau. "Si davantage de faits étaient révélés ou d’autres victimes se manifestaient, cela fera l’objet d’une nouvelle saisine du juge d’instruction", poursuit son défenseur. Selon nos informations, les enquêteurs plancheraient sur 70 agressions commises dans la région. Un interrogatoire sur le fond de Dino Scala est prévu dans les semaines à venir. Lors de sa première audition, le suspect a expliqué avoir agi "sous le coup de pulsions qu'il ne parvenait pas à contrôler", a précisé le procureur de la République.
Un argument que peinent à croire les enquêteurs, qui relèvent "une certaine préparation avant son passage à l'acte"; en atteste notamment, selon eux, l'utilisation d'une cordelette, d'une arme blanche ou d'accessoires de dissimulation. "Nous pensons qu’il repérait certaines de ses victimes et leur trajet", ajoute une source policière française. Un intense travail d'investigations va se poursuivre également en Belgique. Le parquet de Charleroi, qui a refusé de confirmer les dix dossiers qui pourraient lui être rattachés, devrait demander son audition prochaine. - Spoiler:
https://www.lci.fr/justice/dino-scala-viols-en-serie-dans-la-sambre-les-pulsions-incontrolables-invoquees-par-le-suspect-ne-convainquent-pas-les-enqueteurs-2080255.html?xtor=ES-106-[20180302_080735_OWP_NLPERSO]-20180302-[]-65fecb0742d3c79b2a394d881e7f648c@1-20180302080735&_ope=eyJndWlkIjoiNjVmZWNiMDc0MmQzYzc5YjJhMzk0ZDg4MWU3ZjY0OGMifQ==
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