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 Mère Teresa, la sainte des « ténèbres »

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Capucine
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MessageSujet: Mère Teresa, la sainte des « ténèbres »   Mère Teresa, la sainte des « ténèbres » Icon_minipostedLun 4 Sep - 21:02

Mère Teresa, la sainte des « ténèbres »

Publié le 22 août 2016 

Mère Teresa, la sainte des « ténèbres » 201111-mereteresa-300x272


La canonisation de Mère Teresa (1910-1997) à Rome, le 4 septembre 2016, sera un temps fort de l’Année de la Miséricorde. L’occasion de mieux connaître la spiritualité qui a porté cette figure moderne de la Compassion, activiste infatigable de la charité évangélique et mystique. Par Chantal Joly.

Celle qui ne voulait être qu’ « un petit crayon dans la main de Dieu » a réussi à écrire une page marquante de l’histoire caritative. À tel point qu’en 1985, Javier Perez de Cuellar, alors secrétaire général des Nations Unies, déclara qu’elle était « la femme la plus puissante du monde ». Et que le Dalaï-Lama, qui l’admirait, affirma qu’elle était « un bodhisattva, un être accompli ».
Si, de son vivant, les superlatifs concernant l’humble religieuse albanaise, née Agnès Gonxha Bojaxhin, ont atteint des sommets ; son sourire, sa frêle silhouette voûtée et son sari blanc aux liserés bleus continuent d’habiter la mémoire populaire.
« Icône du Bon Samaritain, elle se rendait partout pour servir le Christ chez les plus pauvres » dit d’elle le pape Jean-Paul II. Il faut pourtant aller au-delà de cette dimension humanitaire et du rayonnement inouï de son action (fondation de deux congrégations internationales ; ouverture d’orphelinats, d’écoles, d’hospices, de maisons d’accueil pour malades du sida, de la lèpre ou de tuberculose…) pour mieux la comprendre.
JESUS, le Bien-Aimé

Dans un livre de référence, Mère Teresa. Viens, sois ma lumière [1], Brian Kolodiejchuk, Missionnaire de la Charité, commente les écrits intimes de la sainte de Calcutta. Il  précise notamment : « Une des meilleures descriptions de Mère Teresa fut celle d’une femme « totalement, passionnément, follement amoureuse de JESUS » ». Car c’est bien ce désir du Christ, né précocement dans une famille profondément croyante et accueillante, qui n’a cessé de l’animer. Il fut le roc sur lequel sa foi s’arrima. Au-delà de ses souffrances, de son sentiment persistant de solitude, de ses accidents de santé, de ses doutes crucifiants.
Missionnaire enseignante heureuse dans son couvent Notre-Dame de Lorette, Mère Teresa (nom choisi par attachement à sainte Thérèse de Lisieux) eut la grâce de recevoir ce qu’elle nomma « un appel dans l’appel ».
En 1946, elle a 36 ans. Une « voix », dans un train à destination de la ville de Darjeeling (Inde), lui demande une mission spéciale : celle d’apaiser la soif d’amour et des âmes de JESUS – son cri sur la croix : « J’ai soif » –  en le servant dans les plus pauvres des pauvres.

La légende dorée de son parcours de sainteté se raconte à partir de cette genèse : une religieuse, seule, qui s’arrache à la sécurité de sa congrégation, et s’enfonce dans « les trous sordides » de Calcutta pour s’occuper des malades, des mourants, des mendiants et des enfants des rues. Son unique capital ? 5 roupies, un savon et la volonté de se donner sans réserve à Dieu.

Exemple extraordinaire d’inculturation du message évangélique, Mère Teresa devient vite indienne et plus encore, universelle. Sa bonté attire une multitude d’hommes et de femmes de toutes nationalités, elle rejoint le panthéon des personnalités de son époque (tout en restant imperméable aux honneurs), acquiert un statut de « sage » avec le Prix Nobel de la Paix en 1979, traverse les frontières, y compris celle de l’ancien rideau de fer et plaide partout, y compris à contre-courant, pour la défense de la vie.
Quel contraste entre sa faiblesse physique et ses œuvres ! La preuve absolue à ses yeux que tout revenait à la grandeur de Dieu.
Le mystère du Calvaire

En 1947, esquissant les Règles qu’elle imaginait pour ses futures Sœurs et qui s’articulaient autour de trois pôles (pauvreté absolue, chasteté évangélique, obéissance joyeuse), Mère Teresa écrivait : « La vie intérieure doit devenir la force première de la vie extérieure ».

Ce fut en effet l’unique énergie, nourrie de son intense prière et de l’Eucharistie, qui anima cette marathonienne de la solidarité : une foi simple et inébranlable capable de survivre à la « nuit de la foi ».

Car comme d’autres grands saints, Mère Teresa traversa durant des décennies ce qu’elle nomma ses « ténèbres ». Une impression de néant, de désert, de froid, qui la faisait adhérer autant physiquement que moralement à l’agonie du Christ. « Ce fut l’expérience rédemptrice de sa vie lorsqu’elle prit conscience que la nuit de son cœur était sa participation spéciale à la Passion de JESUS, explique l’un de ses directeurs spirituels, le Père Neuner.
Marie, qui « gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Luc, 2, 51) étant son modèle, Mère Teresa resta pourtant sur ce point extrêmement discrète, masquant ses tourments intérieurs par une inaltérable bienveillance. Persuadée que sa mission se poursuivrait au-delà de sa disparition, elle avait promis : « Si jamais je deviens sainte -je serai certainement une sainte des ténèbres. Je serai continuellement absente du Ciel – pour allumer la lumière de ceux qui sont dans les ténèbres sur terre ». Béatifiée en express le 19 octobre 2003, la voilà désormais modèle mondial de sainteté. Sa joie spirituelle continue d’allumer « le feu qui ne s’éteint jamais… » [2].
[1]     Ed. Lethielleux, 2007.
[2]     Extrait de « Dans nos obscurités », chant de la communauté de Taizé.

http://www.eglise.catholique.fr/approfondir-sa-foi/temoigner/temoins/425187-mere-teresa-la-sainte-des-tenebres/
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MessageSujet: Re: Mère Teresa, la sainte des « ténèbres »   Mère Teresa, la sainte des « ténèbres » Icon_minipostedMar 5 Sep - 9:53

Frères missionnaires de Mère Teresa

Publié le 04 août 2016 

Mère Teresa, la sainte des « ténèbres » Frere_-Michel_mc_portrait-227x300
CJ
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Autant l’aura de leur fondatrice est grande, autant leur présence auprès des plus démunis est mal connue. A l’occasion de la canonisation de Mère Teresa, le 4 septembre 2016, à Rome, Frère Michel, régional pour l’Europe des Frères Missionnaires de la Charité, témoigne de ce qu’il vit à Paris. Par Chantal Joly.

Une petite photo noir et blanc de Mère Teresa (1910-1997) dans la chapelle, du mobilier ultra simple, une cour intérieure sans vis-à-vis où pousse au printemps une somptueuse glycine… Dans les locaux de ce qui était auparavant la Mission Suisse à Paris 15ème, six Frères Missionnaires de la Charité reçoivent depuis 1998 les plus en détresse de la capitale.

Leurs capacités sont modestes : un accueil de jour trois fois par semaine et un accueil d’ « urgence » – M. y vit depuis 16 ans ! – de 12 places. Des personnes sans domicile fixe nous sont envoyées par des services sociaux, telle paroisse donne notre adresse, le centre hospitalier Sainte-Anne nous sollicite pour un hébergement après traitement ou bien nous ramenons quelqu’un à l’issue de nos maraudes (quatre matins par semaine, dans le métro, les gares et les places, par équipe de deux avec un réseau de bénévoles et parfois des séminaristes du diocèse en mission pastorale), explique Frère Michel. « Drogue, alcool, ruptures familiales, problèmes psychologiques, extrême solitude… C’est, commente-t-il, la pauvreté avec un grand P ».

Face à ces situations, les Frères accueillent chacun avec la grâce de leur vocation. « Chaque personne est unique, arrive avec sa propre histoire, va à son propre rythme. Nous essayons de créer à leur intention un esprit de famille et d’être un lieu de guérison intérieure en les portant par la prière. Nous avons beaucoup d’échecs mais il y a aussi des clins d’œil du Seigneur dont nous ne sommes que des instruments. C’est la Providence qui gère », témoigne-t-il.

Petit exemple récent : l’hébergement de deux jeunes errants, de 19 et 21 ans. L’un s’est stabilisé en couple dans sa belle-famille et a pu suivre une formation avec la SNCF. Et l’autre a trouvé un hébergement via la Conférence St-Vincent-de-Paul et un poste de maintenance dans une clinique grâce à une religieuse infirmière.

Citation :
L’aura de Mère Teresa est toujours là. Elle attire comme un aimant



Frère Michel, qui a toujours désiré être missionnaire et « disciple de François d’Assise », a quitté le séminaire des Pères Blancs de Lille à l’issue de vacances de Noël passées chez les Frères Missionnaires de la Charité. Après avoir expérimenté « radicalité de la pauvreté authentique, une vie très très simple », « j’ai compris tout de suite, dit-il, que ma place serait là ».

C’est un petit livre sur Mère Teresa qui fut le déclic. Frère Michel a eu le privilège de la rencontrer une fois en Angleterre. « Elle avait, raconte-t-il, 83 ans et deux côtes cassées mais elle a commencé par nous servir avec la bouilloire comme une mère puis elle a parlé 45 minutes de choses très simples. J’ai senti quelque chose de très spécial, qu’elle était vraiment habitée par Dieu ».


Quant au célèbre mouroir de Kalighat à Calcutta, Frère Michel témoigne y avoir vu des jeunes Américains et Japonais donner des bains, faire des soins et être présents tous les matins à la messe de 7h. « Nés dans l’athéisme matérialiste, ils veulent, constate-t-il, revenir à l’essentiel et l’aura de Mère Teresa est toujours là. Elle attire comme un aimant ».

D’où leur accord pour aller en parler dans des paroisses et des établissements scolaires. C’est l’une des priorités de leur dernier chapitre : être visible. Le 3 septembre, veille de la canonisation de Mère Teresa à Rome, la communauté organisera une veillée de prière à l’église St-Léon (Paris 15ème).

400 Frères dans le monde

Co-fondés en 1963 par Mère Teresa et l’australien Frère Andrew (ancien Jésuite), les Missionnaires de la Charité, d’obédience ignacienne, sont 400 dans le monde dont, en toute logique, 2/3 d’Indiens pour 75 communautés.


De fait, celles-ci sont internationales comme celle de Paris composée de deux Indiens (frère Manoj et frère Jimmy, le supérieur), deux Italiens (frère Pierre et frère Gennaro), un Hollandais (frère Antoine) et un Français (frère Michel). Les vocations naissent actuellement en l’Inde, en Asie (Philippines, Corée du Sud…) mais aussi en Haïti.


Tous les Frères suivent une formation spirituelle intensive de neuf mois à Calcutta, suivie de trente jours de retraite ignacienne.
http://www.eglise.catholique.fr/actualites/424294-les-freres-missionnaires-de-mere-teresa/
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