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 Les gilets jaunes

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MessageSujet: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedVen 16 Nov 2018, 7:35 am




17 NOVEMBRE / GILETS JAUNES : TOUT COMPRENDRE
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedLun 19 Nov 2018, 6:24 am

Macron et la difficile équation des "gilets jaunes"
AFP, publié le lundi 19 novembre 2018 à 17h30

L'irruption du mouvement des "gilets jaunes" place Emmanuel Macron devant une nouvelle équation compliquée: ne rien céder, au risque de braquer encore plus ses opposants. Ou bien lâcher du lest, quitte à casser son image de président engagé à tenir ses promesses.


Directement interpellé par les manifestants tout au long du week-end, le chef de l'Etat a déclaré lundi depuis Bruxelles qu'il leur répondrait "en temps voulu", arguant de son principe de ne pas s'exprimer sur l'actualité française depuis l'étranger.


Si le Premier ministre Edouard Philippe s'est exprimé dimanche soir sur France 2, c'est bien Emmanuel Macron qui est en première ligne et cristallise les colères.


Partout sur les barrages routiers dressés à travers la France, les "gilets jaunes" ont dit leur rejet d'un président jugé lointain et hautain. Dans les campagnes et jusqu'à quelques encablures de l'Elysée, les "Macron démission" ont fusé.


Face à ce mouvement sans leader connu ni organisateur désigné, mais soutenu par près de trois quarts des Français selon plusieurs sondages, l'exécutif, estime Frédéric Dabi de l'institut IFOP, "a une marge de manœuvre extrêmement réduite".


Elle se résume essentiellement pour l'instant à jouer la carte de l'empathie, encore abattue dimanche soir par Edouard Philippe assurant avoir entendu la "colère" et la "souffrance" des manifestants.


"J'entends la colère des gens qui disent: vous ne respectez pas assez mon pouvoir d'achat et vous ne m'entendez pas", avait anticipé Emmanuel Macron dès mercredi soir lors d'une interview à TF1 sur le porte-avions Charles de Gaulle.


Sur le fond, le pouvoir, déterminé à "tenir le cap", n'a rien lâché, une inflexibilité immédiatement critiquée par l'ensemble des oppositions. Les Républicains évoquent une "apogée du mépris". Ian Brossat, chef de file du PCF pour les Européennes, estime, lui, que M. Philippe "aurait pu dire +Je vous emmerde+, ç'aurait été moins long et ç'aurait voulu dire la même chose".


- "Colonne vertébrale" -


Pour Frédéric Dabi, le président Macron est devant une équation quasi impossible à résoudre. Ne pas lâcher du lest l'expose à une colère grandissante. Mais "donner trop de gages est extrêmement compliqué" aussi, car son crédit "réside dans sa capacité réformatrice et sa capacité à tenir bon, comme lors de la réforme de la SNCF ou des ordonnances sur le travail", analyse le directeur général adjoint de l'IFOP.


Elu en mai 2017 sur un programme de "transformation", Emmanuel Macron a vu sa cote de popularité baisser constamment depuis le début de l'année, jusqu'à s'effondrer. Dans les sondages, une partie des Français continuent cependant à lui reconnaître sa volonté à tenir ses promesses, voire un certain courage pour mener ces réformes jusqu'au bout.


"Vous voulez qu'on fasse comme avant, une annonce supplémentaire, un plan, un moratoire ? Non, vous diriez: ils sont comme les autres, ils n'ont pas de colonne vertébrale", a souligné lundi le ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, en dénonçant "les zig zag qui nous ont précipités dans le mur lors des quinquennats précédents".


Cet argument du refus de "faire comme avant" a également été brandi par Emmanuel Macron, décidé à se démarquer de son prédécesseur François Hollande, qui avait reculé devant une autre fronde populaire, celle des "bonnets rouges", en 2013.


"Beaucoup de mes prédécesseurs sur les dernières décennies, quand les choses ont commencé à être difficiles, ont changé de cap. Moi, je ne le ferai pas parce que c'est l'incohérence", a-t-il encore insisté mercredi.


Le député LREM Matthieu Orphelin, un proche de Nicolas Hulot, a plaidé lundi pour que le gouvernement aille "plus loin" dans "l'accompagnement des Français" face aux prix élevés de l'énergie. La présentation de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), ces prochains jours, pourrait ainsi être l'occasion d'annoncer un geste.


Mais il est difficile d'imaginer que M. Macron recule face aux "gilets jaunes" sur le fond, d'autant que ses soutiens se trouvent d'abord parmi un électorat plus urbain et sensible à la cause écologiste.


"Il va moins répondre aux +gilets jaunes+ qu'il va tenter de convaincre l'ensemble des Français qu'il réussit sur le pouvoir d'achat. Or pour l'instant le compte n'y est pas", constate Frédéric Dabi.

https://actu.orange.fr/france/macron-et-la-difficile-equation-des-gilets-jaunes-CNT0000019cKVk.html
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedSam 24 Nov 2018, 6:07 am

"Gilets jaunes" à Paris: chaos sur les Champs-Elysées

AFP, publié le samedi 24 novembre 2018 à 17h22

Barricades incendiées, fumée noire, feux tricolores arrachés, pavés descellés, canons à eau... Envahi de gaz lacrymogène, le quartier des Champs-Elysées a été le théâtre d'incidents violents lors de la manifestation des "gilets jaunes" à Paris.


Dès la matinée, des groupes de "gilets jaunes" ont convergé vers la capitale, pour beaucoup venant de banlieue ou de province sans trop savoir exactement où se rassembler.


La manifestation n'avait été autorisée qu'au Champ-de-Mars, entouré de barrières et ceinturé de forces de l'ordre.


De petits groupes épars, gilet fluo sur le dos, ont rapidement afflué vers l'avenue, barrée par des cordons de CRS et de gendarmes mobiles à partir du rond-point des Champs-Elysées jusqu'à la Concorde.


"Macron démission", "Macron, rends le pognon" et Marseillaise répondaient aux sirènes des forces de l'ordre.


Très vite, un cordon policier est dépassé par la marée jaune qui veut rallier la Concorde, décrétée zone interdite. "C'est n'importe quoi, on n'a pas d'ordre", peste un policier casqué, bras au ciel.


- "Souviens-toi de 1789" -


Les manifestants espèrent pouvoir s'approcher de l'Elysée en descendant la célèbre avenue, encore pleine de touristes et de badauds. Peine perdue. Au rond-point des Champs-Elysées, frontière infranchissable, le cordon policier tient cette fois. 


Mais la situation dégénère très vite: de jeunes gens au visage souvent masqué par des foulards et capuches, disséminés dans le cortège, font face aux forces de l'ordre, essayant d'aller au contact.


Tirs de grenades lacrymogènes et jets des canons à eau répondent aux tirs de mortiers d'artifice et jets de projectile de toutes sortes: bouteilles, pavés, planches... La place est envahie par les fumées irritantes. Les manifestants fuient dans les rues adjacentes ou reculent vers l'Arc de Triomphe. 


"On s'est déplacé exprès d'Isère ce matin, lâche avec dépit Christophe, 49 ans, venu avec son épouse. On vient juste manifester pacifiquement et on se fait gazer... On voit comment on est reçu à Paris !"


Derrière le couple, les explosions de grenades, de pétards, de mortiers s'enchaînent, les canons à eau repoussent la foule vers le haut des Champs-Elysées.


"Vous êtes là pour nous, messieurs, il faut que vous soyez avec nous maintenant", tente Laetitia Dewalle, porte-parole des "gilets jaunes" dans le Val-d'Oise, à genoux sur la chaussée devant les gendarmes mobiles.


Sur la place, des barrières métalliques de chantier sont arrachées pour servir de barricades improvisées au milieu de "la plus belle avenue du monde". Des projectiles pleuvent sur les casques et boucliers des CRS ou gendarmes mobiles. Ces derniers chargent à plusieurs reprises.


En fin de matinée, le rond-point est évacué, petit à petit les manifestants refluent vers l'Arc-de-Triomphe.


Franck, 54 ans, un ex-commercial au chômage depuis quelques mois venu de Seine-Saint-Denis, semble déçu par la mobilisation, plus faible que le week-end dernier. "On devrait être beaucoup plus nombreux à montrer notre mécontentement par rapport à ce que fait le gouvernement. (Macron) laisse pas parler les Français, il fait de la dictature ni plus ni moins", ajoute le quinquagénaire, pancarte "Souviens-toi de 1789" sur l'épaule.


Plus bas sur l'avenue, une cabine de chantier renversée sur la chaussée brûle. Une terrasse couverte d'une chaîne de boulangerie s'enflamme à son tour. C'est l'un des rares commerces de l'avenue qui sera touché.

https://actu.orange.fr/france/gilets-jaunes-a-paris-chaos-sur-les-champs-elysees-CNT0000019NQdZ/photos/manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-24-novembre-2018-087fe694dc09082358e60efd2387a28f.html
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedVen 30 Nov 2018, 11:44 pm

EN DIRECT - Gilets jaunes à Paris : "1500 perturbateurs venus pour en découdre", selon Castaner



LA CRISE JUSQU'À QUAND ? - Le discours d'Emmanuel Macron n'a pas convaincu les Gilets jaunes. La rencontre entre les porte-parole des Gilets jaunes et le Premier ministre vendredi, a tourné au fiasco avant le rassemblement de ce samedi. Peu avant 9 heures, ce 1er décembre, les forces de l'ordre ont lancé les premiers jets de gaz lacrymo sur les Champs-Elysées. Les dernières infos sont à suivre ici en direct.


01 déc. 11:39


SCHIAPPA SUR LCI : "DES VIOLENCES INADMISSIBLES"





"Les violences sont inadmissibles" a estimé la secrétaire d'Etat chargée de l'égalité femmes-hommes Marlène Schiappa. Elle a dit faire la différence entre "des gens qui de bonne foie lancent un cri d'alarme" et "des gens très violents qui commentent des infractions et doivent être interpellés pour ceux qui en ont commis".



"On ne peut pas demander à être reçu par le gouvernement et quand le Premier ministre vous invite ne pas se rendre au rendez-vous" continue la secrétaire d'Etat, qui hier avait affirmé que Matignon n'était pas un "self-service".







1https://www.lci.fr/social/en-direct-gilets-jaunes-depuis-6-heures-les-champs-elysees-fermes-a-la-circulation-grand-rassemblement-1er-decembre-2103673.html0:00 - La rédaction de LCI
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedSam 01 Déc 2018, 6:46 am

"Ca crame!": scènes de guérilla urbaine en plein coeur de Paris 

AFP, publié le samedi 01 décembre 2018 à 17h52

"Ca sent la Révolution": de l'Opéra à l'avenue Foch en passant par la rue de Rivoli et le boulevard Haussmann, plusieurs quartiers huppés de Paris étaient le théâtre samedi de scènes de guérilla urbaine en marge de la mobilisation des "gilets jaunes".


Tractopelle en feu, voitures retournées et incendiées, vélos en libre service arrachés, radars et lampadaires mis à terre, pavés jonchant la chaussée: plusieurs arrondissements cossus du centre et de l'ouest de la capitale étaient livrés au chaos, noyés dans des nuages de gaz lacrymogènes ou nappés d'épaisses fumées noires. 


"Ca crame !!", hurle une adolescente avant de tourner les talons, alors que deux départs de feu commencent à prendre de l'ampleur boulevard des Capucines, haut lieu du shopping parisien.  


Non loin de là, le boulevard de la Madeleine est recouvert de pavés et de briques arrachées. Un "A" cerclé, symbole de l'anarchie, a été tagué sur la vitrine d'une banque tandis que flotte dans l'air une persistante odeur de brûlé. 


Sur la prestigieuse avenue Foch, une quarantaine de manifestants érigent des barricades avec des troncs d'arbre et des barrières, avant d'être aspergés de gaz lacrymogène et d'être repoussés par les forces de l'ordre. Plus loin sur l'avenue, un radar tombé à terre est piétiné par une cinquantaine de personnes. 


Des drapeaux français, dont certains ont été hissés sur le toit de l'Arc de Triomphe, côtoient des drapeaux bretons ou ceux représentant des têtes de morts, certains automobilistes klaxonnent les manifestants ou agitent leurs gilets jaunes par leurs fenêtres. 


Des manifestants se sont également brièvement introduits dans le Palais-Brongniart, ancien siège de la Bourse de Paris.


Ces scènes de violences urbaines se répétaient en plusieurs points de Paris, au grand dam de "gilets jaunes" et leurs soutiens venus protester pacifiquement. 


"Je suis solidaire avec les gilets jaunes, mais j'ai envie de pleurer face à toute cette violence, ce gâchis", témoigne Fanny, infirmière libérale de 47 ans. "Ça sent la Révolution", dit-elle à une journaliste de l'AFP. 


"C'est très impressionnant, je vois que la tradition révolutionnaire est toujours très prégnante en France", renchérit Augustin Terlinden, un Belge de 33 ans venu faire son jogging près de l'Arc de Triomphe.


"La situation est hallucinante. Nos équipes me rapportent une situation insurrectionnelle", soulignait également auprès de l'AFP Antoine Berth, porte-parole du groupuscule de l'ultra-droite, Action française.


- Sirènes de police et touristes médusés -


Depuis les premiers heurts résonnent de manière incessante des bruits d'explosions liés aux incendies de voitures et les sirènes de police et des camions de pompiers, sous le regard médusé de touristes en balade. 


Certains sapeurs-pompiers ont été pris à partie par des "gilets jaunes" boulevard Haussmann alors qu'ils tentaient de résorber plusieurs départs de feu. 


Avenue Raymond-Poincaré, envahie de fumée noire après la mise à feu de plusieurs voitures, l'intervention des pompiers se fait sous escorte des gendarmes et sous l'oeil de "gilets jaunes". "Vous savez, nous aussi on a du mal à finir les fins de mois, mais on n'a pas le droit de faire grève", glisse un membre des forces de l'ordre.


A un autre point de la capitale, un manifestant, gilet jaune sur le dos et crâne en sang, explique avoir "rencontré un flic". Selon le bilan communiqué à 17H00, les affrontements ont fait 80 blessés, dont 14 parmi les forces de l'ordre. 


Chantal, 45 ans, venue de Lorraine avec son mari et ses deux enfants approuve une "violence légitime", réponse selon elle "au silence de Macron". "Tous les mois, on finit avec 500 euros de découvert. Ça fait trois ans qu'on n'est pas partis en vacances", souffle cette fonctionnaire qui gagne 1700 euros par mois.



"Avec des fleurs au fusil on n'arrive pas à grand-chose", lâche David, la trentaine, travaillant dans les travaux publics en région Rhône-Alpes. Pour Romain, 39 ans, employé à l'Opéra de Paris, les dégradations sont aussi "un mal nécessaire", "une manière de s'exprimer". Même si, ajoute-t-il, "brûler les voitures de gens, c'est pas cool". 


"Il y a beaucoup plus de casseurs que la semaine dernière, c'est plus tendu", observe également le Francilien.  


Les autorités avaient procédé à 183 interpellations à 17H00, selon la préfecture de police. 


bur-tll-cam-adm-asl/jt/mpf

https://actu.orange.fr/france/ca-crame-scenes-de-guerilla-urbaine-en-plein-coeur-de-paris-CNT000001aBtpe/photos/un-manifestant-gilet-jaune-place-de-la-bastille-a-paris-le-1er-decembre-2018-ad00b664dd3b185eff477502edd80b34.html
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedDim 02 Déc 2018, 2:01 am

À Paris, stupeur et grand nettoyage au lendemain de la flambée de violences 

AFP, publié le dimanche 02 décembre 2018 à 13h01

"Ça me fait mal au cœur": partagés entre colère froide et une certaine compréhension, les Parisiens prennent dimanche la mesure des dégâts au lendemain de la flambée de violences dans la capitale, où les agents d'entretien sont à pied d'œuvre.


Voitures et motos calcinées, vitrines de magasins défoncées ou constellées d'impacts de projectiles, mobilier urbain détruit: les dégradations sont particulièrement visibles tout au long de l'avenue de la Grande Armée, près du rond-point de l'Étoile où ont commencé les heurts qui ont fait plus de 133 blessés et conduit à plus de 400 interpellations. 


Des étuis de grenades lacrymogènes jonchent encore en grand nombre les trottoirs et la chaussée, trouée en plusieurs endroits après avoir été dépavée. Aux abords de la place de l'Étoile plongée la veille sous un nuage quasi continu de gaz lacrymogène, la vie reprenait dimanche peu à peu un cours normal tandis que les touristes et badauds se promenaient sur la prestigieuse avenue des Champs-Élysées. 


Imperturbables, des touristes se prenaient en photo, montrant leurs sacs de luxe sans se soucier des barrières de police et des caméras de télévision. "Bravo pour hier", lancent deux piétons à un CRS qui monte la garde. 


Une femme s'émeut: "Je suis venue pour enlever les images que j'ai vues hier, c'était horrible, je voulais voir la vraie vie revenir sur les Champs, j'ai peur pour le beau pays que nous avons", confie-t-elle à une journaliste de l'AFP. 


Avant l'arrivée sur les lieux du président Emmanuel Macron, des véhicules de police sont stationnés tout autour de l'Arc de Triomphe, tout comme les véhicules verts des agents d'entretien de la ville de Paris. 


Le sol a été passé à l'eau, mais les tags inscrits sur l'arc sont en grande partie encore intacts et pris en photo par des enquêteurs de la police judiciaire. "Les gilets jaunes triompheront", "Fin de régime", "Renverser la bourgeoisie", proclament certains messages. 


- "Qui va payer ? Les riches !" -


Sur les grandes artères de l'ouest et du centre de la capitale touchées par les dégradations, les agents d'entretien, revêtus de leur gilet jaune de travail, sont à pied d'œuvre. 


De nombreux commerces, couverts de planches la veille au soir pour prévenir les pillages, sont toujours barricadés.  


L'avenue Kléber, autre artère partant du rond-point de l'Étoile, a subi un grand ménage. Ses trottoirs ont été en grande partie déblayés et les dépanneuses venues ramasser les véhicules endommagés ou détruits par le feu quittaient progressivement les lieux dans la matinée. 


"Je trouve ça incroyable, comment on peut en arriver là, laisser faire une violence pareille", s'exclame une riveraine du XVIe arrondissement, en tenue de sport. "Qui va payer ? Les riches !", s'agace-t-elle, avant qu'un périmètre de sécurité ne soit mis en place sur l'avenue et que CRS, gendarmes et pompiers ne s'alignent en rang en attendant le chef de l'État. 


Plus à l'est, dans le quartier de l'Opéra, moins touché que d'autres secteurs cossus de la capitale, les agents d'entretien procèdent également au déblayage des détritus jonchant les chaussées ou aux barricades de fortune qui ont bloqué certains croisements jusqu'à l'aube. 


Deux ouvriers retirent au petit matin les planches protégeant la façade d'une boutique Nespresso, barrée d'un "Le capital tremble", découvrant des vitrines indemnes. 


Intactes aussi, les vitrines des Galeries Lafayette illuminées pour les fêtes de Noël montrent automates en action, avec musique carillonnante. 



Aux Tuileries, la lourde grille du jardin tombée sur des manifestants, blessant grièvement l'un d'eux, est toujours à terre en début de matinée. Passant à côté, Jocelyne, professeure de lettres retraitée et Parisienne, constate les dégâts: "Tout ça me fait mal au cœur mais je suis partagée car il y a des revendications justifiées, les inégalités sont scandaleuses, rien ne change depuis 40 ans, il faut vraiment un changement de monde", explique-t-elle. 



https://actu.orange.fr/france/a-paris-stupeur-et-grand-nettoyage-au-lendemain-de-la-flambee-de-violences-CNT000001aCHXI/photos/vehicules-incendies-et-vitrines-brisees-au-lendemain-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-le-2-decembre-2018-40f96a9bb39f8d69434593351b720069.html
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedLun 03 Déc 2018, 2:26 am

"Gilets jaunes": les blocages se poursuivent lundi, pénurie d'essence en Bretagne 

AFP, publié le lundi 03 décembre 2018 à 12h44

Dépôts pétroliers, routes:  initiés par les "gilets jaunes", des blocages se poursuivaient un peu partout en France lundi, provoquant même des pénuries de carburant en Bretagne.


De nombreuses stations-services du Finistère, des Côtes d'Armor et du Morbihan étaient en rupture totale ou partielle de carburant lundi matin. Dimanche soir, le préfet du Finistère Pascal Lelarge a dû prendre des mesures de restriction de consommation "afin de garantir l'accès au carburant au plus grand nombre".


Ainsi, le montant maximal de carburant vendu par jour et par véhicule est limité à 30 euros pour les véhicules légers de moins de 3,5 tonnes, et 200 euros pour les poids lourds.


Dans le Morbihan, "quelques stations ont des problèmes d'approvisionnement car les gens font des pleins de précaution. C'est la surconsommation qui risque de créer le problème", selon la préfecture.


Le dépôt pétrolier de Lorient (Morbihan) est bloqué depuis près d'une semaine par des indépendants du secteur des travaux publics, qui dénoncent la fin, au 1er janvier, du gazole non routier (GNR) détaxé pour les entreprises du secteur. Ils ont été rejoints par des "gilets jaunes".


A Brest, les manifestants des travaux publics ont revêtu des gilets oranges pour se différencier des "gilets jaunes" et bloquent le dépôt du port depuis mercredi à l'aide d'engins de chantier. Plus aucun camion ne rentre ni ne sort depuis vendredi.


Les dépôts pétroliers du Mans (Sarthe), du Grand-Quevilly (Seine-Maritime) étaient également bloqués, ainsi que celui du port de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône).


Ce dernier blocage était critiqué jusqu'au sein du mouvement des "gilets jaunes". "L'opération est pilotée en dehors de nous", a déclaré à l'AFP Chantal, une des coordinatrices du mouvement en région Alpes-Côte-d'Azur qui regrette de manière plus générale "la récupération" de la protestation par des "éléments radicalisés".


Les blocages des dépôts pétroliers de Donges (Loire-Atlantique) et de La Rochelle (Charente-Maritime) ont eux été levés lundi matin après l'intervention des forces de l'ordre.  


- "poudrière" -


Sur les routes, on comptait également un blocage de poids lourds à Lannion (Côtes d'Armor) ainsi que des barrages filtrants dans les Bouches-du-Rhône et dans le Vaucluse, sur l'autoroute A7. De grosses difficultés de circulation étaient également signalées sur l'A9 dans l'Hérault et autour de Nîmes (Gard) en raison de blocages sur l'A54 au niveau du péage d'Arles.


Dans la nuit de dimanche à lundi, une dizaine de personnes ont détruit des barrières de péage sur l'A9 à Perpignan (Pyrénées-Orientales), selon les gendarmes. La préfecture parle "de nombreux actes de vandalisme", comme des vitres cassées et une partie des cabines saccagées". Des échauffourées ont eu lieu lors de l'intervention des forces de l'ordre venues pour débloquer le péage, selon la police.


Par ailleurs, plus d'une centaine de lycées étaient bloqués, partiellement ou totalement, lundi matin en France par un mouvement de protestation contre les réformes dans l'Éducation et en soutien parfois aux "gilets jaunes", selon le ministère de l'Éducation. 


A Lyon, des poubelles ont été brulées contre des grilles d'un établissement du 8e arrondissement. Même chose devant un lycée de Dijon, où un cortège d'environ 500 élèves a défilé dans les rues de la ville et s'est heurté aux forces de l'ordre, avec jets de pierres et tirs de grenades lacrymogènes.


"On est sur une poudrière, ça va bien monter, même en province, on va voir des choses auxquelles on ne s'attendait pas. Quand on voit qu'à Dijon, qui est une ville plutôt bourgeoise, il y a eu des gros heurts, ça fait peur", a estimé Fabien Schlegel, l'un des leaders des "gilets jaunes" à Dole (Jura).


"Il y a une colère qui monte, c'est même pire que de la colère, ça prend des proportions énormes", a-t-il ajouté.

https://actu.orange.fr/france/gilets-jaunes-les-blocages-se-poursuivent-lundi-penurie-d-essence-en-bretagne-CNT000001aDXPT/photos/beaucoup-de-stations-services-etaient-en-rupture-totale-ou-partielle-de-carburant-dimanche-2-decembre-2018-79d463d72bc75ad9ad8754b57682c446.html
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MessageSujet: Re: Les gilets jaunes   Les gilets jaunes Icon_minipostedDim 09 Déc 2018, 2:33 am

"Gilets jaunes": après une nouvelle mobilisation, tous les regards tournés vers Macron 

AFP, publié le dimanche 09 décembre 2018 à 13h45

Quelque 136.000 manifestants samedi, un nombre record d'interpellations à Paris, des dégâts matériels dans la capitale et en régions mais moins de blessés: après une quatrième journée de mobilisation des "gilets jaunes", Emmanuel Macron va annoncer de  nouvelles mesures sociales  en réponse à cette crise qui met son quinquennat à l'épreuve.


De nombreux ministres étaient déjà présents sur le front médiatique dimanche matin, à l'image de Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, selon lequel ces troubles  représentent "une catastophe pour notre économie".


"A l'évidence, nous avons sous-estimé le besoin de nos concitoyens de prendre la parole, de dire les difficultés qui sont les leurs et d'être associés à la construction des solutions", a reconnu de son côté le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.


Emmanuel Macron doit prendre la parole "en tout début de semaine" et des mesures sociales fortes et concrètes sont attendues.


"Le temps du dialogue est là" et "il faut désormais retisser l'unité nationale", mise à mal par cette fronde populaire inédite, née sur les réseaux sociaux, avait déclaré samedi soir le Premier ministre Edouard Philippe.


Pour cette quatrième grande journée de mobilisation, les autorités ont réussi à enrayer l'escalade de la violence tant redoutée notamment grâce à un recours massif aux interpellations: pour l'ensemble de la France, le ministère de l'Intérieur a fait état de 1.723 personnes interpellées, dont 1.220 ont été placées en garde à vue. 


La grande majorité concernait Paris avec 1.082 interpellations contre 412 le samedi précédent, avec notamment des personnes arrêtées avec sur eux des masses, des marteaux, des boules de pétanque...


Sur les 900 gardes à vue, 500 étaient toujours en cours dimanche matin, a précisé le Parquet de Paris et 108 individus ont été déférés.


Toutefois de nouvelles scènes de violence ont été observées dans plusieurs endroits en France. Tirs de gaz lacrymogènes en nombre dans Paris, vitrines brisées sous les lumières de Noël et pillages, voitures brûlées à Paris, à Bordeaux, Toulouse et toujours des blocages sur les routes: les images de samedi ont une nouvelle fois marqué les esprits en France comme à l'étranger. 


"De nombreux Français, notamment commerçants, ont connu un nouveau samedi noir", selon Laurent Wauquiez (LR).


- Un coût économique -


Dans la capitale, ces scènes de violences, concentrées aux abords de la place de l'Etoile et de l'Arc de Triomphe la semaine précédente, se sont produites cette fois dans plusieurs quartiers: les avenues près de l'Etoile mais aussi vers la place de la République, dans l'est.


La mairie de Paris estime même que la journée du 8 décembre a occasionné plus de dégâts matériels que huit jours auparavant et juge plus important le coût économique, car de nombreux magasins étaient fermés.


Les heurts ont toutefois causé moins de blessés que le 1er décembre, même si un homme a eu une main arrachée à Bordeaux. L'Intérieur a fait état dimanche matin d'un total de 264 blessés dont 39 chez les forces de l'ordre.


Un dispositif "exceptionnel" avait été prévu, avec 89.000 membres des forces de l'ordre déployés sur l'ensemble du territoire, dont 8.000 à Paris appuyés par 14 véhicules blindés à roue, déployés pour la première fois de leur histoire dans la capitale. La Tour Eiffel, le Louvre et de nombreux commerces étaient restés fermés. 


Samedi soir, le ministre de l'Intérieur s'est félicité qu'"un point d'arrêt (ait) été mis à l'escalade de la violence" et que la "dynamique des casseurs" ait été "brisée". 


Un millier de "gilets jaunes" ont aussi défilé à Bruxelles, où 400 personnes ont été arrêtées et un policier blessé.


Depuis la Turquie, le président Recep Tayyip Erdogan a dénoncé la "violence" des autorités françaises. "Triste jour", pour le président américain Donald Trump, qui a estimé que le mouvement des "gilets jaunes" était la preuve que l'accord de Paris sur le climat "ne marche pas".


- Des concessions en vain -


En parallèle et très majoritairement dans le calme, des milliers de personnes ont participé à des marches pour le climat dans plusieurs villes, dont une partie portant des gilets jaunes, avec des slogans appelant à lutter dans un même élan contre "l'urgence climatique" et l'urgence sociale. 


Cible récurrente des manifestants, à coup de "Macron démission", le chef de l'Etat a laissé jusqu'alors Edouard Philippe monter au front, devant le Parlement et les médias.


Les concessions de l'exécutif, notamment l'annulation de l'augmentation de la taxe sur les carburants, semblent avoir eu pour principal effet d'avoir fragilisé le Premier ministre qui défendait une simple suspension de la hausse, avant d'être brutalement désavoué par l'Elysée. Faut-il annoncer un tournant social ou "garder le cap" des réformes comme jusqu'alors?


Le chef de file de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a de nouveau évoqué samedi "la dissolution" de l'Assemblée nationale. "Les trois quarts des revendications des gilets jaunes sont dans notre programme", a-t-il aussi assuré, alors que le mouvement est rétif à toute classification politique.


Députés LFI, communistes et socialistes doivent déposer lundi une motion de censure contre le gouvernement, qui devrait être débattue mercredi ou jeudi mais n'a aucune chance d'être adoptée.



Depuis la Belgique, la présidente du RN Marine Le Pen, qui souhaite aussi une dissolution, a demandé à Emmanuel Macron des "réponses fortes" à la "souffrance" des "gilets jaunes".


Une concertation de trois mois et demi doit démarrer samedi prochain dans toute la France, avec syndicats, élus locaux et "gilets jaunes". Le gouvernement s'y est engagé afin de dégager des "mesures d'accompagnement justes et efficaces".

https://actu.orange.fr/france/gilets-jaunes-apres-une-nouvelle-mobilisation-tous-les-regards-tournes-vers-macron-CNT000001aSc56/photos/une-voiture-calcinee-pres-du-centre-beaubourg-le-9-decembre-2018-au-lendemain-de-la-manifestation-des-gilets-jaunes-a-paris-e722e0bdadbffad5e97ee47e280177c6.html
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