Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: En Saône-et-Loire, un moine bouddhiste condamné à douze ans de prison pour viols Ven 21 Déc 2018, 2:27 am | |
| En Saône-et-Loire, un moine bouddhiste condamné à douze ans de prison pour viols Claire Lesegretain , le 20/12/2018 à 12h01
Karma Tshojay, 56 ans, a été condamné dans la nuit du 18 décembre par la cour d’assises de Châlon-sur-Saône à douze ans de réclusion criminelle pour des viols et agressions sexuelles, notamment sur mineurs, dont certains remontent aux années 1990. ZOOM Dashang Kagyu Ling, le temple des mille Bouddhas à La Boulaye (Saône-et-Loire). / Pascal Deloche/Picture-Alliance/Godong/MaxPPP
Dashang Kagyu Ling, le temple des mille Bouddhas à La Boulaye (Saône-et-Loire) a été fondé en 1974 et inauguré en 1987. Ce haut lieu du bouddhisme tibétain en France, de la lignée du grand maître spirituel Kalou Rinpoché, draine 6 000 à 7 000 stagiaires chaque année.
Karma Tshojay, 56 ans, originaire du Bhoutan et appelé lama Tempa, y a vécu jusqu’en 2012, au milieu des résidents. Il vient d’être reconnu coupable de viols et agressions sexuelles dénoncés par quatre femmes, qui étaient disciples ou enfants de disciples au sein de cette communauté.
Ces quatre femmes avaient déposé plainte en 2010. L’une d’elle, se faisant appeler Sandrine et ayant vécu au Kagyu Ling de 1992 à 2001, avait alors déclaré avoir été violée et violentée à diverses reprises par plusieurs moines, notamment par le lama Tempa.
« On allait emporter mon fils au Bouthan »
Elle n’avait rien dit pendant toutes ces années parce qu’elle craignait pour sa vie et celle de son fils. « Si je révélais ce qui m’était arrivé, on allait emporter mon fils au Bouthan, on me l’avait fait clairement comprendre », témoignait-elle en 2010.
Convoquée à la gendarmerie d’Autun en 2010, en tant que témoin sur une affaire de mœurs au Kagyu Ling, Sandrine avait déposé plainte, rejoignant trois autres victimes ayant également déposé plainte pour viols et agressions sexuelles subis dans ce centre bouddhiste.
Parmi les faits reprochés à lama Tempa figurent des viols sur plusieurs victimes dont une mineure, âgée de 11 à 13 ans, et des attouchements sexuels sur une autre, alors qu’elle était âgée de neuf ans et vivait dans la communauté avec ses parents.
Deux ans en détention provisoire
Mis en examen le 27 mai 2012, Karma Tshojay avait été placé en détention provisoire pendant deux ans avant d’être remis en liberté sous contrôle judiciaire. Marié, il résidait toujours en Saône-et-Loire mais avait été exclu de la communauté des mille Bouddhas. Depuis le début de la procédure, il conteste les faits qui lui sont reprochés.
Mais le 18 décembre vers deux heures du matin, à l’issue d’un procès à huis clos qui avait commencé le 10 décembre, le jury de la cour d’assises de Châlon-sur-Saône a suivi les réquisitions du ministère public en prononçant ce verdict à l’encontre de l’ancien lama.
Trois des quatre victimes, qui s’étaient constituées parties civiles, ont obtenu des dommages et intérêts, à hauteur de 12 000 € pour l’une et 15 000 € pour les deux autres. La cour a en revanche acquitté un second moine bouddhiste de la communauté, lui aussi d’origine bhoutanaise, qui se trouvait poursuivi pour « agressions sexuelles sur mineur de (moins de) 15 ans ». Quatre ans de prison, dont deux avec sursis, avaient été requis à son encontre.
Ce n’est pas la première fois que des maîtres du bouddhisme tibétain sont accusés de comportements déviants. En août 2017, Sogyal Rinpoché, basé dans le centre Lérab Ling à Roqueredonde (Hérault) d’où il dirigeait le réseau de centres tibétains Rigpa, avait été désavoué par le Dalaï-lama.
Et un mois plus tard, le maître Tenzin Dhonden, qui se présentait comme « l’émissaire personnel du Dalaï-lama aux États-Unis », était accusé de corruption et de comportements déviants et démis de ses fonctions.https://www.la-croix.com/Religion/Bouddhisme/En-Saone-Loire-moine-bouddhiste-condamne-douze-ans-prison-viols-2018-12-20- |
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