Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7549 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: À Genève, les signes religieux ostentatoires interdits de l’espace public Mar 12 Fév 2019, 2:33 am | |
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À Genève, les signes religieux ostentatoires interdits de l’espace public Violaine Epitalon , le 11/02/2019 à 17h34 Les habitants de Genève, qui devaient se prononcer, dimanche 10 février, sur la nouvelle loi sur la laïcité de l’État (LLE), s’y sont déclarés favorables à 55,05 %. Le grand conseil genevois avait adopté cette législation en avril 2018, interdisant entre autres « le port de signes religieux ostentatoires » et les « manifestations religieuses cultuelles » dans l’espace public. Les électeurs du canton de Genève ont voté dimanche 10 février en faveur d’une loi interdisant aux élus et aux employés publics de porter des signes visibles d’appartenance religieuse. / bizoo_n/AdobeStock
À Genève, la loi sur la laïcité de l’État (LLE) a été ratifiée, dimanche 10 février par le biais d’un référendum. Cette nouvelle législation vise à appliquer les articles 3, 25 et 26 de la constitution de la République et canton de Genève, du 14 octobre 2012 sur les principes de la laïcité, de la liberté de conscience et de croyance et la liberté d’opinion et d’expression.
Les buts de cette loi sont de « protéger la liberté de conscience, de croyance et de non-croyance, de préserver la paix religieuse et de définir le cadre approprié aux relations entre les autorités et les organisations religieuses », comme le définit l’article 1.
Une « avancée pour la paix religieuse » Les Églises catholique romaine, catholique-chrétienne et protestante de Genève sont concernées par cette législation au plus haut point. Le canton du réformateur Jean Calvin abrite en effet une majorité d’habitants catholiques et protestants. Ces Églises « saluent l’approbation de la loi sur la laïcité de l’État : une avancée pour la paix religieuse », dans un communiqué de presse publié le jour même.
Dans un précédent communiqué de presse, en mars 2018, elles soulignaient que, malgré « quelques points critiques », cette loi permet « des avancées significatives », notamment en ce qui concerne la reconnaissance et l’enseignement du fait religieux dans les écoles publiques, « nécessaire à une bonne intelligence du monde actuel. » Elles saluent la volonté du gouvernement de doter le canton de dispositions légales visant à protéger la liberté de conscience, de croyance et de non-croyance. Dans un communiqué de presse publié le 15 janvier 2019, à l’approche du référendum, elles recommandaient « d’accepter la loi sur la laïcité de l’État et de voter OUI. »
« Toute loi est perfectible et tout en se réjouissant du résultat du vote, nos Églises n’oublient pas les réserves que suscitent diverses dispositions de la loi », précise néanmoins le communiqué du 10 février. En effet, plusieurs articles de la loi font objet de polémiques et des recours ont été déposés, témoignant d’une inégale interprétation du texte.
Une loi qui ne fait pas l’unanimité
Un recours constitutionnel a été déposé par le Réseau évangélique de Genève (REG) en ce qui concerne certains articles de la loi sur la laïcité de l’État, notamment pour ce qui est de l’extension de l’interdiction du port d’objets religieux ostentatoires aux élus et députés. Les articles 3, sur la neutralité religieuse, et 6, sur les manifestations religieuses de nature cultuelle et non cultuelle, sont au cœur du débat. Le Réseau évangélique de Genève pointe la mesure selon laquelle les fonctionnaires doivent s’abstenir de « signaler leur appartenance religieuse par des propos ou des signes extérieurs » lorsqu’ils sont en contact avec le public.
Certains opposants à cette loi y voient même une mesure islamophobe visant à interdire le port du voile aux femmes musulmanes. C’est ce que dénonce Sabine Tiguemounine, conseillère municipale à Meyrin (Verts), et seule élue à le porter le voile dans le canton. « Une enseignante devrait pouvoir venir voilée en classe », a-t-elle déclaré à la Tribune de Genève. « La loi sur la laïcité contraindra à licencier », s’indigne Carole-Anne Kast, maire d’Onex et présidente du Parti socialiste, dans une déclaration sur le même site. Les opposants ne sont pas strictement hostiles à une loi sur la laïcité mais demandent une révision des articles concernant la neutralité religieuse de l’État (art. 3.3 et 3.5).
Violaine Epitalon https://www.la-croix.com/Religion/Catholicisme/Monde/A-Geneve-signes-religieux-ostentatoires-interdits-lespace-public-2019-02-11
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