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 A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise

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Capucine
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MessageSujet: A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise    A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise  Icon_minipostedLun 04 Mar 2019, 6:07 am

A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise 

AFP, publié le lundi 04 mars 2019 à 15h43

La France doit-elle jouer un rôle dans la crise inédite qui secoue l'Algérie? A Paris, si les jeunes Algériens voient dans la France un "espoir", les plus âgés, marqués par le passé colonial, craignent un "piège".


Au lendemain du dépôt officiel de la candidature d'Abdelaziz Bouteflika, la diaspora algérienne, qui s'est rassemblée par milliers deux dimanches d'affilée place de la République à Paris pour dire "non" à un cinquième mandat du président de 82 ans, scrute attentivement une éventuelle réaction des autorités françaises.


"Où est la France ?", s'interroge à voix haute Mehdi, Franco-Algérien de 28 ans. Attablé à la terrasse d'un café du nord de Paris, le jeune homme, qui ne donne pas son nom de famille par peur de "représailles" sur sa famille "au bled", dit son "dégoût" pour "cette mafia sans foi ni loi" au pouvoir en Algérie et espère "une réaction forte" de Paris.


"On nous bassine toute la journée sur la patrie des droits de l'Homme mais quand il faut agir, y a plus personne", dénonce-t-il. "Quand c'est le Venezuela, là c'est Macron lui-même qui intervient", abonde Samira, Franco-Algérienne de 32 ans.


Début février, Emmanuel Macron avait annoncé que la France reconnaissait l'opposant Juan Guaido comme "président en charge" du Venezuela, après l'expiration d'un ultimatum à Nicolas Maduro qui avait refusé de convoquer une nouvelle élection présidentielle.


"La France et l'Algérie partagent beaucoup de choses. C'est le devoir de la France de soutenir les Algériens en parlant car sa parole est forte. Ce serait un espoir pour le peuple algérien qui n'en peut plus", estime Samira.


- "Intérêts opposés" -


Attablé à quelques mètres, Lounès a entendu parler ses voisins, s'en étrangle presque, et surgit dans la conversation: "C'est une affaire qui concerne le peuple algérien, pas la France !", clame-t-il.


Originaire de Kabylie, région historiquement frondeuse, cet homme né en 1952, qui raconte avoir encore en mémoire la guerre d'indépendance (1954-1962), refuse toute "ingérence" de la part de l'ancienne puissance coloniale.


"Il faut savoir ce que l'on veut parce qu'on ne peut pas d'un côté vouloir notre indépendance et de l'autre, dès qu'il y a un problème, attendre que la France nous livre la solution", dit-il en s'adressant à Mehdi.


"Je suis d'accord", répond timidement Mehdi, "mais la voix de la France a un impact dans le monde. Je dis que ça pourrait aider la cause", plaide-t-il sous le regard désapprobateur du sexagénaire.


"La question c'est: est-ce qu'on peut faire confiance à un pays qui promettait le savoir-faire français dans le maintien de l'ordre à Ben Ali (l'ex-président tunisien chassé par la rue en 2011)?", glisse Toufik, venu avec Lounès.


Retraité de l'Education nationale algérienne, cet homme aux cheveux grisonnants, originaire des Aurès, ne mâche pas ses mots contre le pouvoir à Alger, "des voleurs", mais voit d'un mauvais œil toute intervention française.


"Pour moi, la France et l'Algérie ont des intérêts opposés. La France veut de la stabilité, ce que lui apporte le régime actuel, et les Algériens veulent un avenir, du travail... du changement", assure-t-il. "Il n y a rien à attendre de la France. Pour moi, c'est un piège dans lequel il ne faut pas tomber", affirme pour sa part Lounès.


Omniprésente dans la conversation de ces Algériens, la France a pour l'heure réagi a minima aux événements qui secouent l'Algérie depuis l'annonce le 10 février de la candidature à un cinquième mandat du président Bouteflika, pratiquement invisible depuis cinq ans et affaibli par des problèmes de santé.


Les autorités françaises "suivent de près la situation", a indiqué laconiquement le Quai d'Orsay la semaine dernière.


Car la France s'inquiète avant tout des possibles répercussions d'une déstabilisation de ce pays-continent de 41 millions d'habitants. Avec sa frontière de plusieurs milliers de kilomètres avec le Mali, le Niger et la Libye, l'Algérie est un acteur clé dans la lutte contre le jihadisme au Sahel.


"Avec ou sans la France, les Algériens ne lâcheront rien, et nous non plus en France", conclut Mehdi, cette fois sous le regard bienveillant de Lounès.


https://actu.orange.fr/france/a-paris-des-algeriens-partages-sur-un-role-de-la-france-dans-la-crise-CNT000001dsjn8.html
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MessageSujet: Re: A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise    A Paris, des Algériens partagés sur un rôle de la France dans la crise  Icon_minipostedJeu 07 Mar 2019, 6:51 am

Algérie: Bouteflika met en garde contre le "chaos" avant de nouvelles mobilisations 

AFP, publié le jeudi 07 mars 2019 à 18h18




Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a appelé jeudi, à la veille de nouvelles manifestations qui s'annoncent importantes contre sa candidature à un 5e mandat, a mis en garde contre une possible "infiltration" de la contestation, susceptible de provoquer le "chaos".




Dans un message publié par l'agence de presse officielle APS, le président Bouteflika salue d'abord la "maturité" de ceux qui manifestent depuis le 22 février en Algérie pour "exprimer pacifiquement leurs opinions", sans jamais évoquer le mot d'ordre principal: le rejet de sa candidature à l'élection présidentielle.


Il appelle ensuite "à la vigilance et à la prudence quant à une éventuelle infiltration de cette expression pacifique par une quelconque partie insidieuse, de l'intérieur ou de l'extérieur, qui pourrait (...) susciter la +Fitna+ (discorde, ndlr) et provoquer le chaos".

Confronté, depuis qu'il a annoncé sa candidature, à une contestation inédite depuis qu'il a été élu pour la première fois en 1999, M. Bouteflika n'a pas expliqué qui était susceptible d'être cette "partie insidieuse".


Son message a été publié à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes du 8 mars, qui coïncidera avec un troisième vendredi de mobilisation à travers le pays.

Réfutant toute "logique d'intimidation" dans ses propos, le chef de l'Etat algérien a exhorté ses concitoyens "et en premier lieu les mères, à veiller à la préservation de l'Algérie, en général, et de ses enfants en particulier", en rappelant la "tragédie nationale" de la décennie de guerre civile (1992-2002).


Il a également évoqué les crises provoquées par le terrorisme dans les pays alentour, dénoncé les "haineux à l'étranger" qui "regrettent" que l'Algérie n'ait pas été touchée par "la déferlante du Printemps arabe", des "cercles" qui, selon lui, "n'ont jamais cessé de conspirer contre notre pays".




- Hospitalisé en Suisse -


Agé de 82 ans, M. Bouteflika est affaibli par les séquelles d'un AVC, qui l'ont empêché depuis 2013 de s'adresser de vive voix à ses concitoyens et ont rendu rares ses apparitions publiques.
Il est officiellement hospitalisé à Genève (Suisse) pour des examens médicaux et son retour n'était toujours pas été annoncé jeudi soir, mais son directeur de campagne s'est voulu rassurant.
Les "examens médicaux périodiques" auxquels il se soumet depuis plus dix jours "sont en voie d'achèvement" et sa santé "n'inspire aucune inquiétude", a assuré mercredi son directeur de campagne Abdelghani Zaalane dans un entretien au quotidien algérien El-Khabar.

Les récentes informations de presse faisant état d'une dégradation de son état de santé, "sont sans fondement", a-t-il assuré.



Mercredi, l'Ordre des médecins algérien avait rappelé au Conseil constitutionnel que les certificats médicaux délivrés aux candidats à la présidence doivent répondre aux "règles de déontologie médicale" et que les médecins les rédigeant doivent être "inscrits au tableau de l'Ordre des médecins".



- "Irrecevable" -


Jeudi, la contestation s'est poursuivie, notamment dans la capitale, où les manifestations, officiellement interdites depuis 2001, sont désormais quasi-quotidiennes.

Un millier d'avocats du barreau d'Alger se sont rassemblés jeudi devant le siège du Conseil constitutionnel qui étudie, depuis le 4 mars, les dossiers de candidatures à la présidentielle, en réclamant qu'il invalide celle du chef de l'Etat.



Le Conseil doit statuer sur les candidatures avant le 14 mars.



Défilant sur environ 1,5 km, les avocats, en robes noires et brandissant des drapeaux algériens, sont parvenus à franchir, au prix de quelques bousculades mais sans heurts, plusieurs cordons de police pour parvenir au Conseil constitutionnel.



"Nous demandons au Conseil constitutionnel d'assumer ses responsabilités (...) cette candidature est irrecevable", a expliqué à l'AFP Me Ahmed Dahim, membre du Conseil de l'ordre des avocats d'Alger, alors que ses confrères scandaient "Non au 5e mandat!".



Leurs confrères de Constantine, en grève depuis la veille, se sont aussi rassemblés devant le tribunal de la 3e ville du pays.



- Journalistes dans la rue -



Plusieurs dizaines de journalistes --de médias privés et publics de presse écrite et du secteur de l'audiovisuel-- se sont également rassemblés pour le 2e jeudi consécutif sur la Place de la Liberté de la Presse, dans le centre d'Alger, pour protester à nouveau contre les "pressions" exercées selon eux par leur hiérarchie dans leur couverture du mouvement de contestation.



Ils entendent également afficher leur solidarité à l'égard des quotidiens arabophones Echorouk et El-Bilad qui, selon certains de leurs journalistes, sont privés depuis plusieurs jours de publicité institutionnelle en représailles à leur couverture de l'actualité.



La police, qui a arrêté une dizaine de journalistes lors de la précédente manifestation, n'est pas intervenue jeudi.



Des assemblées générales, devant réunir enseignants et étudiants, devaient également se dérouler jeudi dans plusieurs universités à travers le pays pour débattre notamment du déclenchement de mouvements de grève.



Sur les réseaux sociaux, le hashtag "#Mouvement_du_8 mars" appelle à une mobilisation massive vendredi.




https://actu.orange.fr/monde/algerie-bouteflika-met-en-garde-contre-le-chaos-avant-de-nouvelles-mobilisations-CNT000001dx4ME/photos/des-avocats-algeriens-defilent-a-alger-contre-un-5e-mandat-du-president-abdelaziz-bouteflika-le-7-mars-2019-408ae1745030124a44469fdca7e019f7.html


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