Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7534 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Les eaux et la boue recouvrent l’Asie du Sud Jeu 18 Juil 2019, 6:55 am | |
| Les eaux et la boue recouvrent l’Asie du SudLes faits Depuis la mi-juin, la mousson provoque des inondations dans plusieurs pays d’Asie du Sud. En Inde, au Népal, au Bangladesh, ou encore en Chine, le bilan humain ne cesse de grimper et pourrait être plus important qu’en 2018. Un épisode météorologique violent, conséquence du réchauffement climatique et d’aménagements du territoire malheureux.
- Mathilde Blayo,
- le 18/07/2019 à 11:10
Des résidents pakistanais marchent dans une rue inondée après les fortes pluies de mousson à Lahore, le 16 juillet. [size=12]ARIF ALI/AFP [/size] La mousson est arrivée en Asie du Sud, et avec elle, son lot de morts et de déplacés. Au moins 270 personnes ont péri dans les intempéries, entre l’Inde, le Népal, le Bangladesh et la Chine, et plusieurs dizaines de milliers déplacées. Depuis le début du mois de juillet, inondations et glissements de terrain laissent craindre un bilan supérieur à l’année passée. Népal, Inde, Chine et Bangladesh Au Népal, pays le plus touché par les inondations, le bilan s’élève à au moins 83 morts et plus de 20 000 déplacés. Les secours peinent à s’organiser alors que la capitale, Katmandou, est prise pas les eaux. Le sud de la Chine est également touché par d’importantes inondations depuis la mi-juin, avec un bilan d’au moins 60 morts et des milliers de gens réfugiés dans d’autres régions. En Inde, le bilan est à plus de 100 morts, principalement dans les régions d’Assam et Bihar, et des millions de déplacés. Début juillet, la ville de Mumbai, à l’ouest du pays, était aussi touchée par les pluies les plus violentes depuis une décennie, causant l’effondrement de bâtiments et la mort de ses habitants.
Au Bangladesh, cinq enfants ont été emportés lundi 15 juillet. Dans les centres de réfugiés Rohingyas, la situation est particulièrement critique. Le vent, les fortes pluies et les glissements de terrain fragilisent les baraquements de fortune. Le 9 juillet dernier, l’Unicef alertait sur les risques encourus par les 500 000 enfants du camp de Cox’s Bazar, au sud-est du pays. Les équipes humanitaires ont procédé au déplacement de certains réfugiés sur des sites moins exposés.
« Nos équipes travaillent jour et nuit pour apporter des soins d’urgence et déplacer les personnes touchées par les inondations », rapportait Manuel Pereira, chef de mission pour l’Organisation internationale des migrations (OIM), le 12 juillet dernier. Mais le chaos s’est installé dans les camps, où sont rapportés des cas de vols et d’agressions. Avec la destruction de nombreux sanitaires et les écoulements d’eau sale, les ONG craignent aussi la diffusion d’épidémies. « Nous ne sommes qu’à mi-saison de la mousson 2019 et nous avons déjà déployé plus d’efforts que pour la mousson 2018 », soulignait encore Manuel Pereira. Épisodes extrêmes réguliers S’étendant de juin à septembre, la mousson apporte la pluie indispensable aux cultures de la région et au renouvellement des réserves en eau. Mais les trombes d’eau, arrivées cette année avec un peu de retard, ont déjà ravagé de nombreuses cultures. La mousson arrive après une période de sécheresse intense, notamment en Inde où la région du Bihar a frôlé les 50°. La terre desséchée ne peut absorber les trombes d’eau qui se déversent à l’occasion de la mousson.
Les intempéries ravivent également les tensions politiques entre l’Inde et le Népal. Un nombre important d’affluents du Gange viennent du Népal et causent des inondations au moment de la mousson. Mais les Népalais accusent l’Inde d’avoir construit des digues le long de la frontière, empêchant l’eau de s’écouler côté indien et provoquant l’inondation des terres népalaises. L’Inde soutient, elle, que ce sont des routes.
En tout état de cause, le conflit autour de la gestion de l’eau entre les deux pays prend de l’ampleur ces dernières années. Un autre élément fragilise la situation des deux pays : la chaîne montagneuse du Churia participait à atténuer les effets de la mousson avec des forêts et des sols retenant la pluie et évitant les glissements de terrain. Mais la déforestation et le creusement des mines ont fragilisé les sols, favorisant les coulées de boue. Digues ou pas, les scientifiques s’accordent à prédire que les épisodes climatiques qui touchent l’Asie du sud devraient être de plus en plus violents à mesure que la planète se réchauffe.https://www.la-croix.com/Monde/Asie-et-Oceanie/eaux-boue-recouvrent-lAsie-Sud-2019-07-18-
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