Italie. Randonneur disparu : la zone de recherches se resserre
Publié le 18 août 2019 à 14h17
La course contre la montre se poursuivait dimanche dans une zone de recherches resserrée sur la côte dans le sud de l’Italie pour retrouver Simon Gautier, un jeune randonneur français qui s’est blessé il y a neuf jours.
Une centaine de spécialistes et des dizaines de bénévoles étaient à l’œuvre dimanche dans une zone resserrée dans le sud de l’Italie pour tenter de retrouver Simon Gautier, un jeune randonneur français qui s’est blessé il y a neuf jours. Sous un soleil de plomb, des équipes de pompiers spécialisés, des équipes cynophiles, des membres des secours alpins, un hélicoptère mais aussi des drones inspectaient chaque recoin de cette côte escarpée où la montagne et les falaises se jettent dans la mer.
Des dizaines de bénévoles, des bergers et des habitants mais aussi une vingtaine de proches du jeune homme accourus à son secours, étaient également présents autour de Policastro Bussentino, à près de 200 km au sud de Naples. « Mais tous les sentiers qui pouvaient être parcourus à pied ont été inspectés. Désormais l’essentiel des recherches est du fait des experts », a expliqué à l’AFP un responsable des forces de l’ordre.
Simon Gautier, un Français de 27 ans qui vit depuis deux ans à Rome pour rédiger une thèse en histoire de l’art, avait prévu une randonnée en solitaire de Policastro Bussentino à Naples. Il avait d’ailleurs envoyé à ses proches une photo de son sac à dos : de l’eau, des vivres, un livre…
La géolocalisation du téléphone portable est compliquée
Des images de caméras de surveillance le montrent arrivant à la gare de Policastro Bussentino le jeudi 8 août vers 16 h (14 h GMT), vêtu d’un débardeur noir et d’un bermuda en jeans. Il s’est arrêté acheter une bouteille d’eau, puis il a pris la route. Vendredi 9 août, peu après 9 h (07 h GMT), il a appelé les secours avec son téléphone portable. Selon l’enregistrement de l’appel, il a déclaré être tombé d’une falaise et s’être cassé les deux jambes, mais sans pouvoir dire où il se trouvait, « au milieu de nulle part, sur la côte ».
« Dès le moment où l’appel à l’aide de Simon est parvenu aux carabiniers (…), les opérations ont débuté immédiatement pour géolocaliser le téléphone », a assuré la préfecture de Salerno, dont dépend la zone, dans un communiqué samedi. Mais cette géolocalisation est compliquée, parce qu’il y a très peu d’antennes dans cette région inhabitée, a expliqué un responsable des forces de l’ordre.
De l’eau et des vivres pour tenir.
Selon les proches de Simon Gautier, les secours ont mis du temps à se mobiliser. Le premier hélicoptère n’a décollé que le 10 août dans l’après-midi et les équipes à terre sont longtemps restées bien peu nombreuses pour une zone de recherches escarpée de plus de 140 km2.
Mais des équipes de secours alpin sont arrivées en renfort samedi et la zone de recherches a été nettement resserrée. L’ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, s’est également rendu sur place dimanche.
Des témoins et des « données techniques » liées à son téléphone laissent penser qu’il a passé la nuit du 8 au 9 août sur une plage puis est reparti peu après 6 h 30 le lendemain matin, a expliqué le responsable des forces de l’ordre. Depuis cette plage, il n’a pu emprunter que trois sentiers. Mais quand il a appelé à l’aide moins de trois heures plus tard, il a laissé entendre qu’il avait perdu le sentier.
Après neuf jours d’angoisse, les amis du jeune homme assurent garder l’espoir : selon eux, Simon Gautier est « très sportif et organisé », il avait bien préparé son voyage et il avait des réserves de vivres et d’eau. Mais la chaleur est étouffante pendant la journée. Et « il y a des loups et des sangliers dans cette zone, c’est un danger, surtout la nuit », a reconnu le responsable des forces de l’ordre.
Le Télégramme https://www.letelegramme.fr/monde/italie-randonneur-disparu-la-zone-de-recherches-se-resserre-18-08-2019-12362745.php#vbOfRxy3eyMkkkGf.99