Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Macron rencontre Poutine à Brégançon avant le sommet du G7 Lun 19 Aoû 2019, 9:30 am | |
| Macron rencontre Poutine à Brégançon avant le sommet du G7Les présidents de le France et de la Russie se retrouvent lundi 19 août au fort de Brégançon cinq jours avant le sommet du G7 à Biarritz, dont la Russie est exclue. Aux yeux du Kremlin, l’Élysée est le meilleur interlocuteur aujourd’hui en Europe.
- Benjamin Quénelle (Moscou, de notre correspondant),
- le 18/08/2019 à 18:08
- Modifié le 19/08/2019 à 15:45
Le 24 mai 2018, le président russe a reçu Emmanuel Macron au palais Constantin de Strelna, près de Saint-Pétersbourg. [size=12]Dmitry Lovetsky/AFP [/size] Absent du G7 à Biarritz, le chef du Kremlin Vladimir Poutine sera, cinq jours avant, l’hôte d’Emmanuel Macron au fort de Brégançon, le lundi 19 août. Les deux présidents s’entretiendront en tête à tête, avant un dîner élargi. Cette « réunion de travail », sans vraie conférence de presse, doit aux yeux de l’Élysée réchauffer la relation bilatérale et, pour le Kremlin, assurer une présence indirecte au sommet de Biarritz. Par le passé, la cité basque était l’un des lieux préférés de vacances de la famille Poutine. Mais le chef du Kremlin n’est pas invité au sommet du 24 au 26 août : depuis l’annexion de la Crimée en 2014, la Russie est exclue des réunions du G8, redevenu G7.Vu de Moscou, Emmanuel Macron reste un bon interlocuteur pour parler des dossiers qui seront discutés à Biarritz entre les autres chefs d’État : la Syrie, l’Iran, le commerce, et enfin l’Ukraine, qui vaut aujourd’hui à la Russie d’être sous le coup de sanctions occidentales. « Le projet est d’organiser en France une nouvelle rencontre avec les quatre présidents des accords de paix : Russie, Ukraine, France et Allemagne », rappelle Andreï Kortounov, directeur du think tank Russian International Affairs Council (Riac) à Moscou. « Les circonstances font que Macron est aujourd’hui le meilleur, voire le seul interlocuteur en Europe », insiste-t-il.Le rôle de la chancelière allemande Angela Merkel, sur le départ, est perçu comme déclinant du côté russe. Le nouveau premier ministre britannique Boris Johnson ne peut guère parler au nom de l’Europe. Quant à l’Italie, le Kremlin se sent proche de ses gouvernants eurosceptiques mais considère qu’ils n’ont pas de réelle influence sur la scène internationale. Les différences sur le fond des dossiers demeurentVladimir Poutine, qui s’était rendu à Rome le mois dernier, n’a guère voyagé en Europe occidentale depuis le début de la crise ukrainienne. Après le fort de Brégançon, il se rendra le 21 août à Helsinki, la Finlande assurant la présidence de l’UE. Sur les chaînes de télévision aux ordres du Kremlin, la visite en France avant le G7 permet d’abord de mettre en scène le statut international de la Russie. Les médias russes, qui ont couvert de très près le mouvement des gilets jaunes en France, insistent également beaucoup sur les déboires nationaux du dirigeant français.Le mini-sommet sera l’occasion de revenir sur les crispations récurrentes entre les deux pays. Les dernières manifestations à Moscou contre le Kremlin ont en effet été l’occasion de virulents échanges. La France a « condamné les interpellations » et « l’usage manifestement excessif de la force ». La réponse ne s’est pas fait attendre, la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova appelant Paris « à ne pas donner de leçon » après « toutes les méthodes répressives lors du mouvement des gilets jaunes ».Inversement, après les propos en juin de Vladimir Poutine assurant que « la pensée libérale est dépassée », Emmanuel Macron lui avait sèchement répondu : « Les démocraties libérales ont encore beaucoup à apporter ». Ces échanges rappellent à eux seuls les différences de fond entre Moscou et Paris. Le retour des rencontres 2+2Avant la rencontre du fort de Brégançon, les diplomates français ont promis « un dialogue franc, exigeant et direct », prévenant que « rien n’est simple, tout est compliqué ». Il y a toutefois une volonté française de réchauffement des relations avec Moscou. Au début de l’été, Emmanuel Macron, qui a œuvré pour le récent retour de la Russie au Conseil de l’Europe, avait même envisagé une première rencontre avec Vladimir Poutine à Sotchi, sa résidence au bord de la mer Noire.À la place, le 24 juin, les premiers ministres Édouard Philippe et Dmitri Medvedev se sont retrouvés au Havre. Et, en septembre, les quatre ministres des affaires étrangères et de la défense devraient se rencontrer à Moscou sur le modèle des réunions au format 2+2 qu’affectionnaient la France et la Russie avant la crise ukrainienne. « L’Élysée a lancé une vraie dynamique de rapprochement, se réjouit une source proche de l’ambassade française à Moscou. On n’est pas à l’abri de nouvelles crises. Mais le sommet de Brégançon pourrait marquer un tournant. »https://www.la-croix.com/Monde/Europe/G7-France-Russie-intensifient-leur-dialogue-2019-08-18- |
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