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 Qui est la divinité " Allah " avant l'ère islamique ?

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Nicodème
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Nicodème

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MessageSujet: Qui est la divinité " Allah " avant l'ère islamique ?   Qui est la divinité " Allah " avant l'ère islamique ? Icon_minipostedMar 01 Oct 2019, 8:39 pm





COMPRENDRE L'ISLAM


Qui était Allah avant l'islam et pendant le tout début de la "révélation" Mahométane ?

Introduction  

En observant le ciel, les peuples anciens voyaient une voûte céleste avec un nombre infini d'étoiles, mais ils voyaient surtout un petit nombre d'astres se déplaçant lentement au dessus de leurs têtes. Ces astres, qui sont le soleil, la lune, certaines planètes dont Vénus ainsi que quelques étoiles très rayonnantes comme Sirius, ont été, depuis l'antiquité et un peu partout dans le monde, considérés comme des divinités qu'on vénérait et, pour qui on offrait des sacrifices.
Au Moyen-Orient et jusqu'au 19e siècle, la connaissance sur les divinités arabes préislamiques était très limitée et souvent tirée du Coran ainsi que de quelques livres de l'héritage islamique dont la Sira du prophète, écrite par ibn Ish'aq au 8e siècle Ap. J. -C. Cette connaissance a été bouleversée au début du 20e siècle avec la découverte, en Égypte, de manuscrits d'une importance majeure appartenant à l'historien arabe Hicham ibn al Kalbi (732-826). Ce dernier fut l'un des tous premiers érudits musulmans qui ont recherché dans les croyances et les mœurs des arabes païens avant l'islam. Au début du 20e siècle et à la demande de l'Orientaliste allemand Théodore Nöldeke, le livre  "كتاب الأصنام" « livre des idoles » de Hicham al-Kalbi a été édité pour la première fois en 1914 par l'érudit égyptien Ahmed Zaki Pacha. Une autre source importante concernant les croyances religieuses des arabes avant l'islam est un livre publié en 1968 par l'historien Irakien Jawad Ali qui est considéré dans le milieu académique comme étant le livre de référence sur la vie des arabes avant l'islam. Son livre s'appelle Les détails dans l'histoire des arabes avant l'islam  المفصّل في تاريخ العرب قبل الإسلام .
En plus des livres de la tradition musulmane, l’état de connaissance sur les divinités arabes préislamiques est en constante amélioration après le big-bang épigraphique au Moyen-Orient entre le 19e et le 20e siècles. En effet, des découvertes archéologiques de premier ordre ont été faites, essentiellement au Yémen mais aussi en Jordanie, en Syrie et en Irak comme en 1810 lorsque les premières copies d'inscriptions منقوشات furent effectuées par l'allemand Ulrich Seetzen sur le site de Zafâr, l'ancienne capitale de l'empire Himyarite au Yémen actuel. Depuis lors, les découvertes se sont succédées, si bien qu'aujourd'hui des milliers d'inscriptions sont déjà déchiffrées et publiées. Cela étant, il manque toujours, et on le regrette, les trésors qui seraient enfouis dans les régions du Hijaz et notamment dans les territoires de la Mecque et de Médine puisqu'il est, malheureusement, encore interdit de fouiller dans ces régions.


Les divinités des arabes préislamiques  
En plus de l'influence des religions juive et chrétienne, la religion des arabes préislamiques était, depuis des millénaires, essentiellement articulée autour d'un système astral dans lequel le culte du dieu de la lune prévalait. La lune se trouvait à la tête du Panthéon et était connue à Hadramawt sous le nom de Sïn, aux Minéens sous le nom de Wadd, aux Sabéens sous le nom d'Almaqah et aux Qatabaniens sous le nom d'Amm عم (oncle paternel en Arabe). Selon les inscriptions trouvées dans cette région, le dieu de la lune était considéré comme une divinité masculine et a pris le dessus sur le soleil Shams qui était considérée comme son épouse. Leur fils Athar, le dieu de Vénus, était le troisième membre de la triade (Athar est Ishtar pour les babyloniens et Ashtar pour les phéniciens).  
Les divinités citées dans le Coran  
Le Coran nous fournit quelques noms de dieux et déesses adorés par les arabes avant l'islam. Parmi lesquels, on peut citer :
Les trois idoles Allāt, al-Uzzā et Manāt, considérées par les Qoraychites (habitants de la Mecque) comme étant les filles d'Allah selon les exégètes du Coran :
Sourate Najm 53:19-20
"Que vous en semble [des divinités], Allāt et al-Uuzzā; ainsi que Manāt, cette autre troisième"

"سورة النجم:53 19-20 "أَفَرَأَيْتُمُ اللَّاتَ وَالْعُزَّىٰ؛ وَمَنَاةَ الثَّالِثَةَ الْأُخْرَىٰ
Les deux astres les plus visibles dans le ciel qui sont le soleil et la lune :
Sourate Fussilat 41
"...ne vous prosternez ni devant le soleil, ni devant la lune, mais prosternez-vous devant Allah qui les a créés, si c’est Lui que vous adorez"
"سورة فصلت 37:41 "...لَا تَسْجُدُوا لِلشَّمْسِ وَلَا لِلْقَمَرِ وَاسْجُدُوا لِلَّهِ الَّذِي خَلَقَهُنَّ إِن كُنتُمْ إِيَّاهُ تَعْبُدُونَ
Le dieu Baal "بَعْلْ" : C'est un nom qui se dit de dieu et des hommes puisque le propriétaire, le mari ou le dieu de tel endroit peuvent tous se nommer Baal.
Sourate Saffat 37:125
"Allez-vous adorer Baal et délaisser le meilleur des créateurs"

"سورة الصافات 125:37 "أَتَدْعُونَ بَعْلًا وَتَذَرُونَ أَحْسَنَ الْخَالِقِينَ
D'autres divinités/idoles dont les noms sont Wadd, Suwā, Yağhūṯ, Yaūq et Nasr :
Sourate Nouh 71:23
"Et ils ont dit: «N’abandonnez jamais vos divinités et n’abandonnez jamais Wadd, Suwā, Yağhūṯ, Yaūq et Nasr"
"سورة نوح 23:71 "وَقَالُوا لَا تَذَرُنَّ آلِهَتَكُمْ وَلَا تَذَرُنَّ وَدًّا وَلَا سُوَاعًا وَلَا يَغُوثَ وَيَعُوقَ وَنَسْرًا
Par exemple, dans le livre  كتاب الأصنام Les idoles [1] d'ibn al Kalbi, le dieu Wadd est une statue d’homme dont la taille était très grande. Il avait une épée et portait un arc sur l’épaule. Il tenait aussi entre les mains une courte lance, surmontée d’un étendard, et un carquois contenant des flèches. Selon le Coran, les cinq dernières divinités, Wadd, Suwā, Yağhūṯ, Yaūq et Nasr, étaient adorées par des peuples qui ont vécu avant le déluge de Noé.
Les divinités dans la poèsie arabe dite de la "Jahiliyya"  
La poésie arabe dite de la Jahiliyya, supposée de la période d'avant l'islam, regorge de poèmes où plusieurs noms de divinités sont cités dont ceux de ce qui deviendra Allah. En effet, des poètes comme Antara ibn Shadad al-Abssi عنترة بن شداد العبسي, al-Nābiġa al-D̠ubyānī النابغة الذبياني, Salama ibn Jandal al-Tahawi سلامة بن جندل الطهويّ ou même al-Chanfara al-Azdi الشنفرى الأزدي, qui faisait partie du célèbre groupe arabe des bandits de grand chemin «Sa’alik» الصعاليك, écrivaient des vers où ils citaient leurs dieux avec des termes comme "Allah" الله ou bien "Al-Rahmane" الرحمن qui est un épithète d'Allah.
Exemples de poèmes en arabe :
- Antara ibn Shadad al-Abssi عنترة بن شداد العبسي :
إِذا كانَ أَمرُ اللَهِ أَمراً يُقَدَّرُ                فَكَيفَ يَفِرُّ المَرءُ مِنهُ وَيَحذَر
- Nābiġa al-D̠ubyānī النابغة الذبياني :
ألمْ ترَ أنّ اللهَ أعطاكَ سورة ً               ترى كلّ مَلْكٍ، دونَها،يتذَبذَبُ
فإنكَ شمسٌ ، والملوكُ كواكبٌ               إذا طلعتْ لم يبدُ منهنّ كوكبُ
- Chanfara al-Azdi الشنفرى الأزدي :
ألا ضربت تلك الفتاة هجينهـا *** ألا قضب الرحمن ربي يمينهاْ
- Salama ibn Jandal al-Tahawi سلامة بن جندل الطهويّ
عجلتم علينا عجلتينا عليكـم                ومايشأ الرحمن يعقد ويطلق.
Les divinités à travers les prénoms arabes préislamiques  
Selon la tradition islamique, les prénoms que donnaient les arabes à leurs enfants dans la période préislamique sont aussi une source d'information non négligeable au sujet de ces divinités. Intéressons-nous surtout à la famille et aux compagnons du prophète Mohammad où, selon les livres jaunes de l'héritage islamique, plusieurs personnes portaient des prénoms (avant l'islam) en "Abd - quelque chose", c'est à dire "adorateur d'un", "serviteur d'un" ou bien "esclave d'un dieu ou d'une déesse".  
Famille du prophète  
- Sa mère : Āmina bint Wahb ibn Abd Manaf et de Kibara bint Abd al-Uzza
- Son père : Abd Allah
- Son grand-père paternel : Abd al-Muttalib- Son arrière grand-père paternel : Abd Manaf
- Le frère de son arrière grand père paternel : Abd Shams  
Ses compagnons  
- Abd Allah ibn abi Quhâfah, le compagnon le plus proche au prophète, connu sous le nom d'Abu Bakr Seddiq.
- Abd-Allah ibn Ubayy : un des principaux chefs de la tribu des Banu Khazraj de Yathrib.
- Malik ibn Zama'a ibn Qays ibn Abd Shams ibn Abd Wadd : beau-frère du prophète, frère de son épouse Sawda bint Zama'a.
Ainsi, ne serait-est ce qu'avec les prénoms de quelques personnes de la famille du prophète et de quelques-uns de ses compagnons, nous avons déjà les noms de six dieux et déesses vénérés par les arabes avant l'islam : Manaf, al-Uzza, al-Muttalib, Shams, Wadd et Allah.
Enfin, pour apprendre davantage sur les autres divinités préislamiques, le lecteur peut consulter le livre "كتاب الأصنام" « livre des idoles » de Hicham ibn Kalbi [1].
Qui était Allah avant l'islam ?  
Comme nous l'avons vu dans le paragraphe précédent, il est particulièrement intéressant de rencontrer le dieu Allah chez les arabes avant l'Islam. En effet, avant de devenir le Dieu unique des musulmans, Allah avait été une divinité parmi d'autres du panthéon de la péninsule d'Arabie. Et il ne recevait que de rares hommages en comparaison à d'autres dieux et déesses. Par exemple, dans le nord d'Arabie, Allah et Allat sont associés dans certaines inscriptions archéologiques de la région de Safa [2, page 113] mais c'est cette dernière qui était la principale déesse des Arabes dans cette région [3, page 118] et cela dès le temps de l'historien grec Hérodote qui l'avait citée dans ses livres sous la forme d'Alilat, douze siècles avant l'islam.
Ce dieu Allah n'était pas celui des arabes qui pratiquaient le culte d'Abraham, appelés "Ahnaf" أحناف (pluriel de Hanif) selon la tradition musulmane, puisque le grand père du prophète, Abd al-Muttalib, était païen selon la même tradition et pourtant il a appelé son fils Abd-Allah.
Comme pour les chrétiens d'orient aujourd'hui qui appellent leur dieu "Allah", ce mot aurait été à certaines périodes, pour les arabes préislamiques, un adjectif utilisé pour désigner le dieu qu'on vénère. Comme Elohim pour les juifs, Allah fait (aujourd'hui) référence au dieu unique et universel des musulmans mais, avant l'islam, il faisait référence à d'autres dieux païens adorés par les arabes pendant des siècles avant l'islam. En effet, si nous ne savons pas à quoi pensait exactement le grand père du prophète de l'islam quand il a appelé son fils Abd-Allah, nous savons, en revanche, qu'une tribu arabe Yéménite du nom de "Ak" عك venait à la Mecque pour le pèlerinage et faisait des invocations pour Hubal, la grande idole de la Kaaba, en l'appelant "Allahoumm'a Hubal" لبيك اللهم هبل, qui signifie "Nous t’invoquons, Ô Allah, Hubal" (voir la vidéo ci-dessous).

Les arabes avant l'islam pratiquaient le pèlerinage à la Mecque et tournaient autour de la Kaaba en invoquant leur Allah Houbal (لبيك اللهم هبل).
Selon ibn al Kalbi, Hubal était l'idole la plus importante des 360 idoles de la Mecque et elle était érigée au-dessus d'une fontaine desséchée où l'on jetait les offrandes à l'intérieur de la Kaaba [1]. Cette idole était associée au dieu de la lune dont le culte était répandu jusqu'au Yémen [4, page 240].  

L'origine du mot "Allah"  
Les inscriptions archéologiques المنقوشات الأثرية qui sont datées de plusieurs siècles avant l'ère chrétienne et qui sont trouvées dans la péninsule d’Arabie ont fourni le témoignage incontestable que le dieu principal des arabes était le dieu de la lune, représenté par les cornes d'un taureau ou bien par le croissant de lune. Sous ses différents noms, ce dieu fut très tôt adoré comme le « Père des dieux », l’équivalent de Zeus pour les Grecs ou de Jupiter pour les Romains. En effet, les arabes païens l'adoraient eux-aussi, comme décrit plus haut, sous le nom de Sïn en Mésopotamie et Almaqah au Yémen [4, page 240]. Et quelques siècles avant l'avènement de l'islam, le dieu lunaire continuait à être adoré, comme à la Mecque avec Hobal, mais il perdait de sa notoriété au profit d'autres dieux et déesses, comme Allat qui personnifiait le dieu du soleil dans le nord arabique et Athar, le dieu associé à la planète Vénus au Yémen, connu aussi sous le nom de Radu, Rouda ou Radw chez les arabes du nord [3, page 142].
Revenons maintenant sur la question autour de l'origine du nom d'Allah. Je ne saurais donner une réponse définitive à cette question mais je donnerai une hypothèse que j'argumenterai en me basant sur quelques données épigraphiques et aussi sur les données de la tradition islamique. Je rappelle tout d'abord que la plupart des chercheurs s'accordent pour dire que le mot Allah est étymologiquement une contraction de "Al-ilah" avec l'article "al" comme "le" en Français et "ilah" qui signifie « un dieu ». Ainsi, Al suivi de ilah donnerait Allah.
Hypothèse sur l'origine dans le mot "Hilal" ou "Hellal" qui signifie "croissant le lune" en arabe  
Le mot Allah trouverait sa racine dans le mot Hellal هلال qui est le croissant de lune en arabe. En effet, le mot Hellal ou Hillal, qui renvoie au dieu lunaire, le "père des dieux" comme précédemment décrit, a connu, durant des siècles, des "dérives" linguistiques en Hallal, Ha-lah, lah, Al-lah et finalement Allah.  
L'hypothèse est vérifiée dans les données archéologiques  
Les quatre mots Hallal, Ha-lah, Lah et Allah ont été trouvés dans les inscriptions archéologiques plusieurs siècles avant l'islam comme étant des noms de divinités.  

- Hallal : idole de la tribu des  بنو فزارة بن ذبيان Banou Fazara ibn Dhabyan [5, page 280].
- Ha-lah : Avec l'article Lihyanite et Safaïtique "Ha" comme en Hébreu qui signifie "Le" en Français. Ce nom de dieu figure dans les inscriptions Thamoudiques et Lihyanites [6, page 117] et dans les inscriptions Safaïtiques cinq siècles avant l'islam [3, page 142]
- Lah : figure dans une inscription Sabéenne huit siècles avant l'islam (voir Figures ci-dessous) [7, page 146], [8, pages 201-203], [10, page 258]  
- Al-lah : Avec l'article arabe "Al" أداة التعريف qui donne Allah

Inscription arabe en écriture sabéenne, trouvée à Qaryat al-Faw au sud de
l'Arabie Saoudite actuelle, sur pierre tombale en calcaire par un certain Igl fils
de Haf'am qui fait des invocations à trois dieux dont le dieu "Lah", (1er siècle av. J.-C) :
"Igl fils de Haf'am a construit pour son frère Rabibil fils de Haf'am le tombeau : pour lui et pour son enfant et sa femme, et ses enfants et les enfants de leurs enfants et les femmes du folk Ghalwan. Et il l'a placé sous la protection de [les dieux] Kahl, Lah et Athtar al-Shariq contre quiconque, fort ou faible, et contre quiconque tenterait de le vendre ou de le promettre, pour toujours, sans aucune dérogation, tant que le ciel produira de la pluie ou de l'herbe terrestre"

Données basées sur la tradition islamique  
Dans le verset 173 de la sourate al Baqara:2, le mot arabe uhill'a أُهِلَّ qui signifie "on a invoqué" est particulièrement intéressant à étudier.
"سورة البقرة الآية 173: "إِنَّمَا حَرَّمَ عَلَيْكُمُ الْمَيْتَةَ وَالدَّمَ وَلَحْمَ الْخِنزِيرِ وَمَا أُهِلَّ بِهِ لِغَيْرِ اللَّهِ
Verset al-Baqara 2:173 « Certes, Il vous interdit la chair d' une bête morte, le sang, la viande de porc et ce sur quoi on a invoqué un autre qu'Allah [...] »
Dans les lexiques arabes, le mot uhill'a أُهِلَّ est parfois corrélé au mot hellal هلال. Voici quelques définitions en arabe :
أهلَّ / أهلَّ بـ يُهِلّ ، أهْلِلْ / أهِلَّ ، إهلالاً ، فهو مُهِلّ ، والمفعول مُهَلّ
أَهَلَّ الرجلُ : نَظَرَ إِلى الهِلال
أَهَلَّ المعتمر رفع صوته بالتلبية وأَهَلَّ بالتسمية على الذبيحة
هَلَّلَ الرجل تَهْلِيلاً قال لا إله إلا الله
هَلَّل الفرسُ ونحوُه : تقوّس ظهرُه : صار كالهلال
En effet, en langue arabe on dit d'un musulman qui prononce la profession de foi, ou la chahada la ilaha ill'a allah, qu'il a ahall'a أَهَلَّ ou bien halal'a هَلَّلَ, ce qui signifie aussi "a regardé vers le croissant de lune".
D'autre part, le mot Ya-Sin يس, qui est le nom d'une autre sourate, a toujours fait l'objet de divergences entre les oulémas musulmans. D’après Ibn Abbas Ya-Sin signifie « O homme ». Un autre groupe d’exégètes stipulent que c'est le Coran qui est désigné tandis que d'autres voient en Ya-Sin un surnom du prophète Mohammad. Mais l'imam Malik, en s’appuyant sur l'avis d'autres érudits avant lui, interdit aux musulmans d'appeler leurs enfants Ya-Sin puisque, selon lui, ce nom fait partie des noms d'Allah [Tafssir al Qortobi, verset 36-1]. Nous savons aussi que Sin est le nom du dieu lunaire comme chez les Sabéens de Harran [9, page 318]. Cela montre, par conséquent, l'influence incontestable du culte du dieu lunaire sur l'islam.
Enfin, nous savons que l'idole qui personnifiait le dieu de la lune pour les Qoraychites était Hobal. Cette idole était invoquée par certaines tribus arabes en utilisant l’appellatif "Allah" (voir plus haut) et le Coran n'en contient aucune allusion. Ce silence a conduit certains orientalistes à se demander si Allah n'était pas un simple appellatif du dieu Hobal [11, page 75]. Il y a en plus une histoire rapportée dans les livres de la Sira (tradition prophétique) du grand père du prophète Abd al-Muttalib qui a d'abord promis son fils Abdallah en sacrifice à Hobal qui l'avait aidé à retrouver la source Zamzam, mais il aurait finalement proposé au dieu mille chameaux en échange. Dans les livres qui rapportent cette histoire, on lit qu'Abd al-Muttalib "s'est mis en face de Houbal pour invoquer Allah".
Il est clair que Allah a une origine dans les noms et le culte du dieu lunaire des arabes plusieurs siècles avant l'islam. Mais selon les lieux géographiques et durant des siècles, cette dépendance à cette divinité a dû progressivement changer pour que Allah ne devienne qu'un appellatif du dieu qu'on adore. Ainsi, le Allah de la tribu "Ak" عك, citée plus haut, était bien Hobal, l'idole qui personnifiait le dieu lunaire, mais le Allah d'une autre tribu désignait sûrement une autre divinité.
Cela ne reste évidemment qu'une hypothèse et nous ne pouvons pas avoir de preuves catégoriques étant donné que l'islam a anéanti les cultes païens partout où il s'est répandu, comme le christianisme triomphant a pu détruire les monuments religieux du paganisme gréco-oriental.
Allah aurait été un astre avant de devenir le dieu Abrahamique  
Il y a une multitude de signes qui montrent que, avant de devenir le dieu universel des musulmans, le dieu Allah aurait été un astre. Ceci peut évidemment choquer les croyants musulmans mais ayant pris soin de tenir compte des données scientifiques les plus récentes et de vérifier les informations tirées de l'héritage islamique, je leur demanderais de prendre le temps d'analyser toutes les informations présentées dans cet article avant de donner un jugement. Il est entendu que l'étude n'est pas définitive et n'a donc pas la prétention d'être exhaustive.  
Allah est un astre selon le Coran  
Regardons le dixième verset de la sourate l'Etoile Najm53:10
"سورة النجم 10:53 "فَأَوْحَىٰ إِلَىٰ عَبْدِهِ مَا أَوْحَىٰ
Sourate Etoile 53:10 "Il révéla à Son serviteur ce qu'Il révéla"
En lisant la sourate depuis le début, nous nous apercevons que le "Il" dans le verset No 10 renvoie à l'étoile citée implicitement dans les versets précédents et explicitement dans le premier verset.
سورة النجم 10:53-1 "وَالنَّجْمِ إِذَا هَوَىٰ (1) مَا ضَلَّ صَاحِبُكُمْ وَمَا غَوَىٰ (2) وَمَا يَنطِقُ عَنِ الْهَوَىٰ (3) إِنْ هُوَ إِلَّا وَحْيٌ يُوحَىٰ (4) عَلَّمَهُ شَدِيدُ الْقُوَىٰ (5) ذُو مِرَّةٍ فَاسْتَوَىٰ (6) وَهُوَ بِالْأُفُقِ الْأَعْلَىٰ (7) ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ (8) فَكَانَ قَابَ قَوْسَيْنِ أَوْ أَدْنَىٰ (9) فَأَوْحَىٰ إِلَىٰ عَبْدِهِ مَا أَوْحَىٰ (10
Sourate l'Etoile 53:1-10 [1] Par l’étoile lorsqu’elle décline ! [2] En vérité, votre compatriote n’est ni un égaré ni un illuminé [3] et il ne dit rien sous l’effet de la passion ! [4] Ce n’est en fait qu’une révélation inspirée [5] que lui a enseignée l'Etre d’une force prodigieuse, [6] Doué d’une sagacité inouïe, qui se manifesta devant lui sous sa forme angélique, [7] alors qu’il se trouvait à l’horizon suprême. [8] Puis l’être se laissa glisser et s’approcha [9] jusqu’à ce qu’il ne fût qu’à une distance de deux portées d’arc ou moins encore. [10] C’est alors qu'Il révéla à Son Serviteur ce qu’Il révéla."
L'Etre d'une "force prodigieuse" cité dans le verset 5 et 6 et qui donne la révélation au prophète (verset No 10), ne peut pas être l'ange Gabriel comme expliqué dans presque tous les livres d’exégèse coranique. En effet, dans le dixième verset, le prophète ne peut pas être le serviteur عبد d'un ange étant donné que les Hommes sont les serviteurs عباد de Dieu. Donc, selon l’enchaînement des versets, ce dieu est bien l'étoile citée au début de la sourate.
La "compétition" avec l'étoile Sirius citée dans le Coran  
L'étoile Sirius est citée dans le verset 49 de la sourate l'Etoile 53 "وَأَنَّهُ هُوَ رَبُّ الشِّعْرَىٰ", "Il (Allah) est le dieu de Sirius".
Pourquoi Allah tenait-il à préciser qu'il était le dieu d'une étoile ?
La réponse est dans certains récits de la tradition islamique où on apprend par exemple dans l’exégèse d'al-Qortobi du verset Najm53:49 que les Qoraychites appelaient le prophète Mohammed ibn abi Kabcha qui signifie le fils d'abu Kabcha, un arrière grand père du prophète du côté de sa mère. Ce abu Kabcha était connu chez les arabes comme étant le premier à avoir appelé à adorer l'étoile Sirius, appelée chez les arabes "al-Chi'ara" الشِّعْرَىٰ, "Chi'ara yéménite" الشِّعْرَىٰ اليمنية ou bien "Chi'ara al Oubour" الشِّعْرَىٰ العبور. Les Qoraychites se sont donc rappelés de ce Abu Kabcha en écoutant son arrière petit fils, le prophète Mohammad, qui aurait aussi appelé les arabes à adorer un astre.
Comme le Soleil, la lune et Vénus, Sirius était aussi adorée dans certaines tribus arabes avant l'islam. Une sorte de compétition avait surement été engendrée qui a fait que des tribus ou groupes de personnes voulaient faire prévaloir leur divinité et ainsi la mettre au dessus des autres. Le verset 53:49 "Il (Allah) est le dieu de Sirius" peut se comprendre dans ce sens.
Allah se compare dans le Coran à une planète avec un grand éclat  
Cette comparaison est donnée dans la sourate a-Nour 24:35
"سورة النور35:24 "اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْضِ مَثَلُ نُورِهِ كَمِشْكَاةٍ فِيهَا مِصْبَاحٌ، الْمِصْبَاحُ فِي زُجَاجَةٍ، الزُّجَاجَةُ كَأَنَّهَا كَوْكَبٌ دُرِّيٌّ
Sourate a-Nour 24:35 "Allah est la Lumière des cieux et de la terre. Sa lumière est semblable à une niche où se trouve une lampe. La lampe est dans un (récipient de) cristal et celui-ci ressemble à un astre (une planète) de grand éclat [...]"  
Les détracteurs du prophète qui rejetaient "son dieu étoile" !  
Il y a une histoire dans la tradition islamique, les oulémas essaient de l'occulter, qui est celle du divorce de la fille du prophète Oum Kalthoum. Oum Kalthoum était mariée à Outayba ibn abi Lahab qui était le fils d'un des plus grands ennemis de l'islam, cité dans le coran dans la sourate al-Massad-111. Les livres de l'héritage islamique nous apprennent qu'à la demande de son père, Outayba a cassé son mariage avec Oum Kalthoum et avant de prononcer le divorce, il a dit au prophète qu'il était "mécréant vis-à-vis de l'étoile qui décline et qui se rapproche", reprenant ainsi le premier et le huitième verset de la sourate l'Etoile-53.
Voici, en arabe, un extrait de cette histoire tiré de l’exégèse d'Al Qortobi du premier verset de la sourate l'Etoile Najm 53:1
عن عروة بن الزبير رضي الله عنهما أن عتبة بن أبي لهب وكان تحته بنت رسول الله صلى الله عليه وسلم أراد الخروج إلى الشام فقال : لآتين محمدا فلأوذينه ، فأتاه فقال : يا محمد هو كافر بالنجم إذا هوى ، وبالذي دنا فتدلى . ثم تفل في وجه رسول الله صلى الله عليه وسلم ، ورد عليه ابنته وطلقها ;
Ressemblances avec le culte des zoroastriens qui adoraient l'Etoile Sirius  
D'autre part, en lisant certaines sourates comme l'Etoile 53, on constate l'influence qu'ont laissé les perses zoroastriens sur les croyances religieuses des arabes d'une manière générale. En effet, des ressemblances sont remarquables entre certains versets coraniques et certains passages dans l'Avesta qui est le livre sacré des zoroastriens. J'avais déjà développé cela dans ces articles :

- Une lecture manichéenne et zoroastrienne des premiers versets de la sourate at-Tur 52 : "Une contribution pour décoder les versets incompréhensibles du Coran"
- "Sirat al Mustaqim" خرافة الصراط المستقيم
- La fabuleuse histoire des astres qui lapident les démons citée dans le Coran خرافة رجم الشياطين المذكورة في القرآن
Dans le culte des Zoroastriens, Ahura-Mazda est bien le dieu unique vénéré mais leur prophète Zoroastre (Zarathoustra) appela aussi à honorer, entre autres, l'étoile Sirius en lui donnant des offrandes. L'étoile Sirius est appelée Tistrya chez les perses. Voici quelques ressemblances dans le livre de l'Avesta [12] avec les passages coraniques des premiers versets de la sourate l'Etoile 53 qui sont "l'étoile qui décline avec une force prodigieuse et qui s’approche jusqu’à ce qu’elle ne fût qu’à une distance de deux portées d’arc"  وَالنَّجْمِ إِذَا هَوَىٰ (7) ثُمَّ دَنَا فَتَدَلَّىٰ (8) فَكَانَ قَابَ قَوْسَيْنِ أَوْ أَدْنَىٰ  ainsi qu'avec le verset dans la sourate at-Taariq 86:3 de l'étoile perçante النجم الثاقب.
- AVESTA TIR-YESHT VIII. IV. 6.  [12, page 216; 523 du PDF]"Honorons Tistrya.. qui s'avance vers la mer Vourukasha avec le coulant d'une flèche douée d'une rapidité intellectuelle, qu'un vigoureux archer,[...]"
- AVESTA TIR-YESHT, VIII, 2.   [12, page 216; 523 du PDF]
"Je veux aussi honorer par ces offrandes, l'astre qui dispense les biens aux campagnes, l'astre Tistrya brillant, majestueux, [...], (astre) d'un éclat vermeil et étincelant, qui frappe la vue, bienveillant, guérissant les maux[...]."
Les "beaux noms" d'Allah الأسماء الحسنى et les attributs des divinités préislamiques  
La doctrine musulmane a pu rassembler une liste de quatre-vingt-dix-neuf qualificatifs pour Allah appelés "les beaux noms de Dieu" أسماء الله الحسنى, Allah étant le centième. C’est ainsi qu'Allah est désigné, non seulement par son véritable nom, mais par une série de vocables qu’on trouve parfois dans le Coran suivant le sens des versets ou selon l’harmonie du rythme et de la rime.
Par exemple :
"سورة البقرة 182:2 "فَلَا إِثْمَ عَلَيْهِ إِنَّ اللَّهَ غَفُورٌ رَحِيمٌ
Sourate al-Baqara 2:182 "...alors pas de péché sur lui car Allah est Pardonneur et Miséricordieux !"
D'un autre côté, des inscriptions archéologiques trouvées dans la région Safa en Syrie actuelle et dans le sud arabique font connaître des divinités préislamiques avec des attributs très proches voire identiques aux "beaux noms d'Allah". Le nom "Miséricordieux" par exemple, ou Rahîm رَحِيم en arabe, est trouvé dans les inscriptions Safaïtiques [6, page 178]. Dans d'autres inscriptions Thamoudiques, on trouve aussi des noms de divinités comme aliy علي, Suprême; Sami'e سميع, Audient ou Qadir قدير, Omnipotent, etc. [6, pages 178-179].
Les premières sourates coraniques dans lesquelles le monothéisme judéo-chrétien est quasi-inexistant  
En dépit des efforts de l’érudition musulmane et de la critique des orientalistes occidentaux, la chronologie exacte des versets coraniques reste incertaine [13]. En effet, des divergences subsistent encore dans l'ordre de quelques sourates les unes par rapport aux autres et des anomalies existent à l'intérieur de certaines sourates dites mécquoises dans lesquelles on trouve des versets dits médinois et inversement. Malgré tout, nous pouvons classifier les sourates du Coran en trois groupes correspondant à deux périodes "mécquoises" et une période "médinoise".
N.B. L'origine de l'islam à la Mécque est un sujet à polémique. En effet, de nouvelles découvertes, notamment archéologiques, placerait l'origine de la prédication à Petra dans le nord arabique (Voir, par exemple, le documentaire La ville Sacrée du chercheur Dan Gibson).
En se basant sur la tradition islamique, la première période de la prédication correspond à des versets très poétiques et relativement courts évoquant les astres, le jour et la nuit et tout ce qui relève des phénomènes naturels. Cette période a duré au moins quatre ans durant lesquels le monothéisme judéo-chrétien était quasi absent. En effet, JESUS عيسى et la vierge Marie مريم العذراء ne sont cités pour la première fois qu'à la sourate Maryam, qui est la 44éme sourate dans l'ordre chronologique admis par la majorité des islamologues et le mot "chrétiens", appelés Nassara ou Nazaréens النصارى dans le Coran, n'est cité pour la première fois que dans une sourate médinoise, al-Haj qui est la 103éme dans cet ordre chronologique des sourates. En ce qui concerne les juifs, une mention très brève à Moïse, envoyé au phraon avec ses "feuillets" صحف, est citée dans deux sourates de la première période mécquoise (Al-Ala et Najm qui sont la 8éme et la 23éme dans l'ordre chronologique) mais les fameuses histoires coraniques des fils d’Israël avec le bâton de Moïse, la sortie d'Egypte, le frère Aaron هارون, etc. ne sont développées qu’après 38 sourates. Il fallait effectivement attendre la sourate al-A'raf الأعراف et les sourates qui en sont suivies pour connaitre de telles histoires. Notons aussi que le mot Yahoud يهود est cité pour la première fois à la 87éme sourate sur 114 que comporte le Coran.
Il est donc clair que le discours coranique a radicalement changé entre la première période mécquoise (à peu près entre 610 et 614) et la deuxième (entre 615 et 622 à peu près). La première période (une quarantaine de sourates) mentionne plutôt les astres et les phénomènes naturels tandis que la deuxième période (une quarantaine de sourates aussi étant donné que la première sourate médinoise al-Baqara porte le numéro 87 dans l'ordre chronologique) voit les débuts de l'influence du monothéisme judéo-chrétien sur ce que allait devenir la religion musulmane qu'on connait aujourd'hui.  
A quel astre aurait été associé Allah avant de devenir le dieu des judéo-chrétiens  
Comme je l'avais décrit précédemment, avant de s'associer au monothéisme judéo-chrétien, Allah aurait été un astre durant la première période dite mécquoise (de 610 à 614 à peu près). Mais quel aurait été cet astre ?
Evidemment la question répugnerait une conscience musulmane qui refuse, en général, toute critique du dogme établi mais, malgré le fait qu'il n'y ait pas de certitudes dans les conclusions qui sont données, il est toujours intéressant d'exposer ces conclusions et d'encourager toute autre recherche qui vise à démystifier l'histoire religieuse du Moyen-Orient d'une manière générale et celle de l'islam en particulier.  
Pourquoi le prophète a-t-il fixé le Vendredi comme jour saint pour les musulmans ?  
Une des dernières sourates médinoises est la sourate al-Joumu'a الجمعة "Vendredi" dans laquelle le verset 62:9 appelle les croyants à se regrouper le jour du vendredi pour une prière collective instaurant par la même occasion un jour saint en islam. En voulant se démarquer des deux autres monothéismes abrahamiques, le prophète opta donc pour le vendredi comme jour saint. Mais pourquoi le vendredi et pas le lundi ou un autre jour de la semaine ?
La réponse pourrait être liée au "jour de Vénus" ou Veneris dies en latin dont est issu le mot Vendredi.
En Arabie préislamique, le vendredi était dédié au culte des dieux et déesses personnifiant la planète Vénus. L'historien musulman Ibn Nadim ابن النديم (mort à la fin du 10e siècle) a consacré, dans son livre al-Fahrast الفهرست, tout un chapitre aux Sabéens de Harran et à leur culte dédié, notamment à la planète Vénus [9, page 318].
Notons aussi que la couleur verte qui symbolise l'islam est aussi la couleur associée à la planète Vénus selon le code de couleurs astrologiques défini par Claude Ptolémée, cinq siècles avant l'islam.  
Vénus, étoile du matin indirectement citée dans la sourate at-Taariq 86  
Comme le rappelle le penseur Égyptien Abbas Mahmoud Al-Akkad (1889-1964) dans son livre L'encyclopédie islamique [14, page 889] , les arabes ont toujours associé la planète du matin à Vénus. Cette planète du matin n'est autre que l'astre "at-Taariq" الطارق, cité dans la sourate qui porte le même nom (No 36 dans l'ordre chronologique). Notons que certains exégètes associent l'astre at-Taariq à Staurne ou bien à الثريا la constellation des Pléiades [6, page 167].
Etoile du matin, une divinité dans les inscriptions archéologiques  
Parmi les dieux qu'on trouve sur les inscriptions Palmyriennes et Safaïtiques du nord de l'Arabie, il y a le dieu, Azizou [2, page 77] ou Azizos (عزيز أو عزّو) qui est souvent associé à un autre dieu du nom de Monimos [3, page 142]. Ce binôme n'est autre que le dédoublement du dieu Athtar, le dieu mâle de l'Arabie méridionale identifié à la planète Vénus [2, page 78]. Le dieu Azizou correspondait donc à l'étoile du matin et c'est l'un des 99 "beaux noms d'Allah" أسماء الله الحسنى.  

L'Etoile du matin dans la Sunna (tradition prophétique)  
Selon la croyance musulmane, le dernier tiers de la nuit est le moment le plus propice pour la prière, les invocations et la demande de pardon puisque Allah descend et s'installe au niveau du ciel le plus proche de la terre.
En effet, selon un hadith rapporté dans Sahih al Bukhari et Sahih Muslim, le prophète Mohammad a dit :
« Allah - qu'Il soit Béni et Exalté - descend chaque nuit au ciel le plus proche (de la terre), vers le dernier tiers de la nuit et dit : ''Qui M'invoque, pour que Je l'exauce ? Qui Me demande, pour que Je lui donne ? Qui implore Mon pardon, pour que Je lui pardonne ? »
Rapporté par Bukhari No 1145 et Muslim No 758 ( 1261 )
في الصحيحين عن أبي هريرة أن رسول الله صلى الله عليه وسلم قال
ينزل ربنا تبارك وتعالى حين يبقى ثلث الليل الآخر كل ليلة فيقول من يسألني فأعطيه من يدعوني فأستجيب له من يستغفرني فأغفر له حتى يطلع الفجر
Références  
[1] :   "كتاب الأصنام" « livre des idoles », Hicham al-Kalbi, 810
[2] : "Semitic Inscription", E. Littmann, 1904  
[3] : "Les Arabes en Syrie avant l'islam", R. Dussaud, 1907
[4] : "Rapport sur une Mission Archéologique dans le Yémen", Joséph Halévy, Extrait No 2 de l’année 1872 du Journal Asiatique
[5] : "معجم البلدان", Yacout al-Hamawi, 1198
[6] : " المفصّل في تاريخ العرب قبل الإسلام ", Jawad Ali, Vol 6, 1968
[7] : "Qaryat al Faw, a portrait of pre-islamic civilisation", A.R. Ansary, 1982
[8] : "Arabia and the Arabs, from the Bronze Age to the coming of Islam", R.G. Hoyland, 2001
[9] : "الفهرست", ibn Nadim, 1035
[10] : "Rapport à M. le Secrétaire perpétuel sur une mission dans le désert de Syrie", R. Dussaud, 1902
[11] : "Reste Arabischen Heidentums", J. Wellhausen, 1897
[12] : "Avesta, Livre Sacré des Zoroastriens",  Traduit par de Harlez, 1875
[13] : "Le problème de la chronologie du Coran", G. S. Reynolds, 2011
[14] : "L'encyclopédie islamique", Vol 5, Abbas Mahmoud Al-Akkad, 1971






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Qui est la divinité " Allah " avant l'ère islamique ?

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