Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: 11 février 2020 Fête de Notre Dame de Lourdes Mar 11 Fév 2020, 5:37 am
11 février Notre Dame de Lourdes
Prier dans l’église, prier à la grotte, offrir un cierge, boire l’eau miraculeuse, aller se baigner aux piscines, prier à la chapelle de l’adoration, vivre la procession aux flambeaux, se confesser, adorer, communier : Lourdes est un sanctuaire magnifique où Notre Dame vient nous appeler à la conversion. Un lieu d’espérance pour les malades, les pécheurs et les pèlerins que nous sommes tous. Grand MERCI à Notre Dame et à sainte Bernadette pour Lourdes !
11 février : Première apparition de Marie à Bernadette Soubirous Fête de Notre-Dame de Lourdes 28e Journée mondiale du Malade
La Vierge Marie est apparue 18 fois à Bernadette Soubirous, entre le 11 février et le 16 juillet 1858, à la grotte de Massabielle, près de Lourdes.
Elle demande à Bernadette de devenir sa messagère et de travailler, à sa manière, à la conversion des pécheurs.
Elle lui demande d’établir un lieu de prière et de pèlerinage.
Elle lui confirme le dogme proclamé trois ans plus tôt par le Pape Pie IX: « Je suis l’Immaculée Conception ».
Bernadette sera une humble servante qui s’efface quand l’Église accepte le message de la Vierge Marie.
Aujourd’hui plusieurs millions de visiteurs, de pèlerins et de malades viennent chaque année, du monde entier, prier Notre-Dame de Lourdes, afin d’obtenir la grâce de la conversion et le soulagement de leurs épreuves.
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Sujet: Re: 11 février 2020 Fête de Notre Dame de Lourdes Mar 11 Fév 2020, 5:39 am
Notre-Dame de Lourdes – « J'ai ressenti un bonheur qui n'était pas de ce monde »
Croyante et pratiquante, Nadine, affectée d’une maladie musculaire qui l’épuisait, vivait son asthénie dans l’offrande. Jusqu’à son sixième pèlerinage à Lourdes, en 2004, où la Parole de Dieu lui fit signe avec une curieuse insistance.
Dans le salon de Nadine, Marie est partout – dans sa vie, aussi. Au mur, deux icônes de la Vierge ; sur le buffet, une grande statue de Notre-Dame de Lourdes sous un globe. "Une veille dame me l’a offerte, en me disant : "Je sais que Dieu va bientôt me reprendre et que la Vierge vous a fait du bien ; chez vous, elle sera honorée"". Nadine confirme : Notre-Dame de Lourdes lui a fait le plus grand bien. Elle fut l’intercesseur de sa guérison physique, lors d’un pèlerinage diocésain en juin 2004.
Devant un café noir, cette petite femme blonde de 53 ans raconte le merveilleux périple de sa vie, et ses péripéties. Et d’abord, la douce intrusion de Dieu à l’âge de 7 ans, au caté, lorsqu’à la question : "Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde et chacun de vous ?", le prêtre répond : "C’est parce qu’il vous aime". "Il m’aimait ! Cette phrase m’a percutée. Cette conviction ne m’a jamais lâchée."
"Un tel désir de guérir qu’il surpasse toute crainte"
Dès l’enfance, une foi profonde, vécue de façon solitaire, cohabite avec "une fatigabilité extrême et une absence de performances physiques". Ces signes, anodins au départ, vont s’aggraver progressivement pour révéler une maladie musculaire qui ne dira jamais son nom. Peu à peu, l’épuisement devient chronique, les forces physiques s’amenuisent au point d’étouffer Nadine dans une gangue paralysante et douloureuse. À 33 ans, elle est contrainte d’arrêter son travail. Durant seize ans, cette mère de deux enfants va tenter de s’adapter, de survivre. "Je vivais au jour le jour, au ralenti, un parcours du combattant de plus en plus pénible, mais sans révolte, dans la foi et l’offrande", résume-t-elle, d’une voix douce et posée.
En fauteuil roulant dès 1994, elle ne peut plus le mouvoir toute seule et doit adopter un fauteuil électrique. Les douleurs musculaires envahissent son squelette et ses membres "jusqu’aux muscles du visage : je souffrais de sourire". En 2004, elle se "traîne" entre son lit et son fauteuil, incapable de rien faire dans sa propre maison.
Mais elle continue à prier, à offrir. Engagée dans les Équipes du Rosaire, Nadine fréquente aussi, quand elle le peut, le carmel de sa ville, depuis qu’elle a découvert sainte Thérèse de Lisieux. À l’imitation de Jean-Paul II, la prière de consécration à la Vierge, de saint Louis-Marie Grignion de Montfort, lui devient familière : "Je vous choisis aujourd’hui ô Marie, pour ma Mère et ma Reine…, je vous livre et consacre mon corps et mon âme…" "Je ne savais pas encore ce que Marie allait faire de mes paroles", dit-elle, en poursuivant le récit de sa guérison.
"Je suis comme cette femme qui a touché ton manteau"
"C’est dans cet état de confiance que je suis arrivée à Lourdes en juin 2004. Le premier évangile lors de la première célébration fut celui de la guérison de la femme souffrant d’hémorragies, qui fend à grand peine la foule afin de toucher le vêtement de JESUS. J’avais déjà rencontré une première fois cet évangile avant mon départ.
Pendant le pèlerinage, je me suis rendue, seule, sous la tente de l’Adoration qui se trouve dans la prairie. Je voulais tenir compagnie à JESUS. Avant la procession eucharistique de 17 h, deux prêtres sont venus prendre le Saint-Sacrement. Je les ai suivis avec mon fauteuil électrique, sans quitter le Seigneur des yeux, en lui disant : "Mon regard est fixé sur toi dans l’hostie, et il ressemble à la main de cette femme qui a touché ton vêtement. Je te touche des yeux, JESUS". J’étais heureuse, je l’accompagnais, j’étais tout près de lui.
De retour à la maison, le lundi 5 juillet, vers 8 h du matin, j’étais encore au lit. J’ai pris mon missel pour lire l’évangile du jour. C’était encore une fois le récit de la guérison de la femme hémorroïsse ! Je me suis arrêtée en me disant : "Qu’est-ce que cela veut dire ?" Cette femme me poursuivait depuis quelque temps. J’ai relu plusieurs fois le texte. Et j’ai enfin compris que cette femme était animée d’un tel désir de guérir que cela surpassait en elle toute crainte. En un geste de confiance sans limite, elle remettait sa vie entre les mains de JESUS. Avec une grande humilité et un grand abandon aussi, elle demandait sa propre guérison.
"Marie, je suis prête !"
Et j’ai réalisé à cet instant que je n’avais jamais pensé à demander ma guérison : je priais toujours pour celle des autres. Pour moi, je demandais les forces spirituelles, la foi, la persévérance… Mais, au fond, n’était-ce pas un manque de confiance que de réduire la toute-puissance de Dieu à certains domaines ? Dieu serait-il tout-puissant uniquement sur les cœurs et les âmes, et pas sur les corps ? S’il avait créé la matière et tout l’univers, n’était-ce pas très simple pour lui, s’il le voulait, de "réparer" mon corps, ce petit bout d’atome abîmé de sa création ?
Bref, je me suis assise sur le lit, j’ai regardé la statue de Notre-Dame de Lourdes comme si j’étais encore à la Grotte, et j’ai murmuré : "Marie, je suis prête ; demande à ton Fils de me guérir s’il le veut". Puis je me suis levée… facilement et rapidement. J’ai constaté que je n’avais plus de douleurs ; mon corps n’était plus bancal, ma colonne vertébrale semblait s’être étirée, j’étais droite ! J’ai commencé à m’occuper de la maison, du ménage, du repas, des courses… La vie normale en un mot – mais cela faisait plus de quinze ans que je n’y avais pas goûté. Du matin au soir, sans aucune fatigue, je ne me suis pas arrêtée. La force était revenue, ainsi que l’endurance. Je ressentais une joie intérieure inexprimable, un bonheur qui n’était pas de ce monde ! Dieu m’avait laissée lui demander de guérir mon corps, et je savais avec certitude qu’il m’avait guérie.
Depuis, je demeure émerveillée et dans l’action de grâce, tout en sachant que l’essentiel est la conversion. Le corps finira toujours par redevenir poussière, mais l’âme tournée vers son Seigneur ne peut mourir.
"Je n'aime pas dire que je suis "miraculée""
Tout ne fut pas pour autant facile. Si la guérison est un grand bonheur, elle est aussi un immense bouleversement, un grand stress, notamment dans les relations avec les autres. Après quelques jours, j’ai éprouvé également une certaine culpabilité. Pourquoi cela m’arrivait-il à moi alors que des personnes proches traversaient des afflictions et des souffrances physiques très grandes ? Que devais-je faire de cette grâce ?
J’ai partagé mon bonheur avec beaucoup de personnes mais j’ai aussi rencontré l’incompréhension, le doute, la suspicion, la solitude, même au sein de l’Église. Le miracle est aussi source de contradictions. À ceux qui m’en parlent, je dis qu’il est un signe : le signe de notre gloire à venir, lorsque nous serons tous réunis en Christ.
Je n’aime pas trop dire que je suis une "miraculée". Ce mot évoque un événement sensationnel ; il attire le regard sur la personne comme si c’était elle qui importait. Mais je n’ai pas peur de dire que Dieu m’a guérie et que cette guérison est un miracle, car je n’ai pas l’ombre d’un doute à ce sujet. Ce n’est pas moi qu’il faut regarder, c’est celui qui a permis le miracle : le Christ qui guérit et qui sauve."
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Sujet: Re: 11 février 2020 Fête de Notre Dame de Lourdes Mar 11 Fév 2020, 5:39 am
Notre-Dame de Lourdes – « Depuis ma guérison, je prie sans cesse »
Divorcée remariée, avec un enfant né hors mariage, Suzanne se considérait comme une « pécheresse ». Sa sclérose en plaques, elle la voyait comme une punition du Ciel. Jusqu’à ce mois de mai 2003 où un étrange concours de circonstances l’invite à Lourdes.
Il y a encore quatre ans, elle aurait ouvert sa porte en fauteuil roulant. Ce matin, c’est droite sur ses jambes et avec un double sourire qu’elle accueille le journaliste de Paris : le sien, petite rousse tout feu tout flamme ; et celui de Marie-Lou, 2 ans, blondinette à bouclettes accrochée à son cou. Sur les hauts d’un village de province, le pavillon neuf, à peine emménagé, résiste aux vents glacés de l’hiver. Après avoir couché Marie-Lou pour la sieste, Suzanne, 40 ans, raconte sa guérison d’une sclérose en plaques. Et la chronique éblouie – « en deux étapes », précise-t-elle – d’une « nouvelle naissance ».
« La Grotte, franchement, je ne voulais pas y aller. Cela faisait trois jours que j’étais à Lourdes et je n’avais qu’une hâte : rentrer chez moi. Je ne supportais plus le sourire permanent des hospitaliers, la gentillesse de ces dames en bleu qui passaient leur journée à pousser mon fauteuil roulant. Cela ne pouvait être que de la pitié. L’amour, ça n’est pas gratuit. La “SEP”, c’était la punition de Dieu ; je ne méritais rien d’autre. Je n’étais qu’une “pécheresse” : une divorcée remariée, avec un enfant né hors mariage, qui avait passé sa jeunesse à grimper les échelons d’une carrière en manipulant, et en écrasant les autres.
« Ma vie était du toc »
SEP, c'est la sclérose en plaques : une inflammation des gaines nerveuses qui vous paralyse plus ou moins vite. La maladie m’est tombée dessus à la fin 1996. À Noël, j’ai dit à ma mère : “Tiens, je n’arrive plus à me maquiller, j’ai un œil qui ne voit plus que du noir”. Quelques jours plus tard, elle me dit : “Chérie, tu as une drôle de démarche !” J’ai consulté. Le radiologue, l’air grave, m’a dit qu’il était désolé et que c’était un “truc en plaques” – je n’ai pas compris mais mes parents, eux, ont très vite saisi et ils se sont effondrés. La SEP, on n’en meurt pas, mais c’est presque pire.
J’ai réagi en battante : grâce à mon mental je serai plus forte que la maladie. Je me suis remariée en l’an 2000 avec un homme qui avait eu la bonté de m’attendre durant des années. En 2002, j’ai dû acheter une canne ; en 2003, je me suis retrouvée en fauteuil roulant. Au total, treize poussées de sclérose en sept ans et demi.
Cette maladie est une horreur, mais elle a permis de me révéler que ma vie, c’était du toc. Je l’avais construite sur les apparences, la quête du pouvoir et de l’argent, sur des pseudo-valeurs qui soudain sonnaient creux. Le décor s’écroulait sur du vide. À l’époque, il ne fallait pas me parler de Dieu. Quant à “Marie toujours vierge”, cela me faisait bien rigoler – je savais quand même comment se font les enfants !
Mais j’ai rencontré un vieux prêtre très bon qui m’a incitée à voir clair dans l’histoire de mon mariage (avec un séducteur qui était en fait un escroc – au final : mariage express et ses dettes à rembourser). J’ai donc entamé une procédure de reconnaissance de nullité. Par son amour et sa lumière, ce prêtre a contribué à me rendre plus humaine. Avec lui, j’ai commencé à pleurer…
Lourdes n’était pas au programme ! Jusqu’à ce qu’une idée saugrenue s’impose à moi, le 11 février 2003, en pleine nuit : “Je veux aller à Lourdes”. Cela a recommencé deux fois. Je me suis même dit : “Que se passe-t-il ? Je ne crois ni en JESUS, ni en Marie, ni en l’Église. Les béquilles, il y en a qui les accrochent afin que d’autres continuent à croire. Lourdes, c’est du business et du folklore !”
Peu de temps après, je croise deux religieuses. Je leur raconte mes injonctions intérieures. Elles m’interrogent sur les dates, et sourient comme s’il s’agissait d’une évidence : “Ce sont les dates des apparitions de la Vierge à Bernadette. C’est un signe merveilleux, merci Seigneur !” Cela m’a énervée, mais j’étais de plus en plus troublée. Elles m’ont donné une documentation sur les apparitions, une vidéo, tout le tintouin ; puis elles ont missionné à la maison un hospitalier, un monsieur très gentil, qui m’a fait la pub. Toute ma famille était au courant, on m’a dit : “Vas-y, cela ne peut pas te faire de mal”. J’ai finalement cédé en songeant : “Je vais faire la BA de ma vie, cela fera plaisir à tous et ça ne prendra que cinq jours”.
Le début du pèlerinage a été horrible. Se retrouver en fauteuil au milieu de personnes comme moi – autant de miroirs de mon impuissance –, entourées d’hospitaliers gentillets, m’était insupportable. Et puis, ils n’arrêtaient pas de me demander : "Vous ne voulez pas aller à la Grotte ? – Non merci, pas la Grotte". C’était pour moi le cœur d’un spectacle incompréhensible, ces gens à genoux, les chants, la "totale"… Et puis le troisième jour, j’ai cédé pour faire plaisir à une vieille dame exquise qui partageait ma chambre et mes repas. Et je me suis retrouvée dans mon fauteuil, face au rocher et à la statue blanchâtre. "Ils viennent ici acheter leur Ciel", me disais-je.
La messe a commencé. J’avais décidé de prendre mon mal en patience. J’ai regardé la statue. Et là, il s’est passé quelque chose en moi. Je crois que mon cœur a murmuré à Marie : "Tu es une femme, tu es une mère, tu dois comprendre ce que je subis. En fait, je n’en peux plus…" Et j’ai craqué, j’ai commencé à pleurer, à pleurer. Plus je pleurais, plus Marie me prenait dans ses bras et me consolait. Une merveilleuse chaleur m’enveloppait. Quelque chose se transformait en moi. J’avais l’intime conviction qu’une Maman du Ciel venait de me visiter, de me faire un signe.
« J’ai demandé un répit à Marie »
Lorsque je suis rentrée à la maison – toujours en fauteuil –, mon mari m’a trouvée très changée : “Tu es accessible, et... joyeuse !” Je souffrais physiquement mais, c’est vrai, j’étais joyeuse. Je n’étais plus un bloc, une armure, une carapace. J’avais goûté une douceur. Je savais maintenant que le sourire de ces hospitaliers venait du cœur et que cette Mère du Ciel me tenait la main. J’ai même pensé : “Bon, j’ai rencontré Marie, mais ça suffit, ne me poussez pas trop avec JESUS !”
Et j’ai eu envie de retourner à Lourdes l’année suivante. Je voulais demander à Marie un répit dans la maladie : elle progressait trop vite et je ne pouvais pas profiter de mes enfants. J’y suis donc repartie en mai 2004. Là, je voulais tout faire, mais c’est mon corps qui ne suivait pas. Et lorsque j’ai voulu aller aux piscines, j’étais tellement épuisée que le médecin a refusé. Une hospitalière a tant insisté qu’il a fini par craquer. À la piscine, me voilà tenue par deux compagnes, les pieds dans l’eau. Nous avons prié, elles me plongent, et tout à coup, comme une boule de feu. La sensation d’être envahie par un amour inouï, pur, immensément puissant. C’est irracontable ! Mes yeux me piquaient, les jambes me brûlaient. Les premiers mots que j’ai pu balbutier étaient “C’est extraordinaire” ; puis : “JESUS a posé son regard sur moi, je sais qu’il m’aime, qu’il nous aime”.
Quelques heures plus tard, lors de la procession du Saint-Sacrement, mon fauteuil crève. On me propose un de ces chariots bleus qui me faisaient horreur. Je n’avais pas le choix. Alors je me lève, et je reste debout en attendant le chariot. Je reste debout ! J’ai pensé aussitôt : “C’est l’effet Lourdes ! J’ai mon répit, merci Marie". Je n’ai rien montré sur le moment. La nuit suivante, toute excitée, j’ai testé "l’effet Lourdes" : je pouvais aller aux toilettes en marchant, sans aide. Je sentais le froid du carrelage sous mes pieds. Je voyais normalement : j’étais passée de 5 % à 99 % de champ visuel. Extraordinaire ! Mon problème, c’est que je ne pouvais le dire à personne : cela n’existe pas les miracles, même à Lourdes. Et puis, ce devait être un simple répit.
« Dans le village, ça cancanait »
Le 19 juin suivant, j’ai passé une IRM de contrôle : il ne montrait plus que deux petites cicatrices. La maladie avait disparu. Bref, j’étais guérie. Les seules taches qui demeuraient étaient en mon âme. Ce sont elles que j’ai entrepris de soigner. En effet, je savais désormais que le Christ n’était pas un super-gourou mais mon Sauveur. Et son amour, si puissant, avait failli me faire exploser ; il avait irradié mes nerfs, mon corps, et en passant, il avait brûlé la maladie en même temps que le mal de mon âme.
Cette guérison fut une libération intérieure. Elle m’a ouvert un chemin, offert une nouvelle vie dans la lumière. Précisons : c’est merveilleux, mais ce n’est pas une sinécure. Par certains côtés, c’est même une vraie galère. Beaucoup de gens – dont des prêtres – me regardent avec méfiance et me recommandent le silence. Or il n’est pas question de le crier sur la place publique, mais une telle rencontre qui change votre vie, votre cœur – et votre corps, comme un signe –, c’est quand même bon de pouvoir la partager !
Et puis, dans un village, ça cancane : j’étais “la handicapée” et me voilà debout… bizarre ! Certains pensent que j’ai arnaqué l’assurance maladie… À la maison, il a fallu retrouver un équilibre dans les tâches et les rôles avec mon mari, se redécouvrir avec les enfants.
Aujourd’hui, je mène une vie absolument normale. J’ai repris des engagements associatifs au Secours catholique, dans la préparation à la foi, l’accompagnement de personne malades de la SEP, etc. Et je prie sans cesse : "Marie, garde-moi en paix ; JESUS, j’ai confiance en toi". Une nouvelle vie a commencé, avec le Christ. Et un troisième enfant nous est né, il a 2 ans. Nous l’avons baptisée Marie, bien sûr – et j’ai ajouté Lou… comme louange. Car je ne cesse de rendre grâce pour les merveilles que le Seigneur fait pour les "pécheresses" comme moi ! Les trois mots qui me guident sont : "Oui, Servante, Alléluia". Leurs initiales – OSA – sonnent mieux que SEP, vous ne trouvez pas ?