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Sujet: Chine : épidémie de coronavirus Jeu 23 Jan 2020, 10:11 am
En Chine, Wuhan coupée du monde par le coronavirus
Gares, aéroports et autoroutes sont bouclés par la police et l’armée dans la ville de Wuhan (11 millions d’habitants) mise en quarantaine depuis jeudi 23 janvier pour prévenir l’expansion du nouveau coronavirus apparu dans la ville le mois dernier. La Chine a décidé de placer deux autres villes voisines en confinement.
Dorian Malovic,
le 23/01/2020 à 17:10
Un militaire contrôle la température corporelle d’un automobiliste, à un péage, le 23 janvier près de Wuhan. [size=12]Stringer/EPA/MaxPPP [/size]
Une odeur d’eau usée, de poissons séchés et d’étable vous prend à la gorge lorsque vous entrez dans l’immense marché aux fruits de mer de Huanan. Situé à dix minutes des Consulats de France et des États-Unis, à deux pas de la gare de Hankou – une des trois villes (avec Wuchang et Hanyang) qui ont fusionné pour former la mégapole de Wuhan –, ce marché couvert est loin de ne vendre que des poissons.
Les centaines d’aquariums laissent vite la place à des cages de toute taille où s’ébrouent des animaux tous plus exotiques les uns que les autres : rats, chats, chiens, tortues, crocodiles, rongeurs, civettes (à l’origine du SRAS en 2003) ou serpents… Ce n’est pourtant pas un zoo, mais un marché aux animaux vivants vendus pour la consommation, à l’épicentre du nouveau coronavirus qui a déjà contaminé au moins 500 personnes et tués au moins 17 patients (tous à Wuhan).
Deux nouvelles villes confinées près de Wuhan
On trouve ce genre de marché dans toutes les villes de Chine, de plus ou moins grande taille. Celui de Huanan est fermé depuis le mois dernier, les autres on ne sait pas. Des ventes illégales d’animaux sauvages s’y déroulaient, comme ailleurs, a reconnu mercredi 22 janvier le directeur du Centre national de contrôle et de prévention des maladies Gao Fu, sans savoir si du gibier était bien à l’origine de l’épidémie.
« Le marché est tout le temps bondé, témoigne un expatrié européen très inquiet travaillant à proximité, c’est dans la culture chinoise d’acheter les animaux vivants mais l’hygiène y est très basique, rien n’étonnant d’apprendre que le virus est parti de là ». Si le marché a été fermé, la ville aussi est entièrement bouclée, isolée du monde depuis ce jeudi 23 janvier. Tout comme Huanggang (8 millions d’habitants) et Ezhou (2 millions), deux villes situées à 70 km de Wuhan.
« Je me sens prise au piège à Wuhan »
Les autorités chinoises, sous l’œil de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ont mis un mois pour réagir à l’épidémie mais aux yeux d’une Européenne vivant depuis plusieurs années à Wuhan, « en mettant cette immense ville de 11 millions d’habitants en quarantaine, elles ont mis le paquet. C’est surréaliste aujourd’hui de voir ces interminables avenues à dix voies totalement désertées de tous véhicules, à l’exception de quelques scooter-taxi par-ci par-là… ». Septième ville la plus peuplée de Chine, Wuhan est aussi un carrefour ferroviaire, routier, fluvial (le grand fleuve Yang Tse la traverse) et aérien du pays, dans lequel ce témoin se sent « angoissée et prisonnière. Je me sens prise au piège, un peu comme au Moyen Âge au temps des grandes pestes, une pestiférée qui va mourir ici, si tel est son destin ».
Cette décision radicale de confinement a provoqué un état de choc au sein de la population dans cette mégapole d’ordinaire vibrante. « Le gouvernement semble prêt à tout. On voit des policiers et l’armée à la gare, à l’aéroport et sur les autoroutes. Nous sommes en état de siège. C’est angoissant car on ne sait pas quelles seront les prochaines étapes, comme si nous étions dans un film de science-fiction dont on ne connaît pas l’épilogue », ajoute cette expatriée.
Annulation des festivités du Nouvel an
En pleine fête du Nouvel an lunaire où des centaines de millions de Chinois circulent dans toute la Chine et à l’étranger, Pékin a voulu montrer qu’elle avait tiré les leçons de l’épidémie de Sras en 2003 qui avait fait 774 morts dans le monde. Même si de nombreux scientifiques la soupçonnent de minimiser encore le nombre de cas suspects qui se répandent déjà dans tout le pays. En attendant, la ville de Pékin a décrété l’annulation des festivités du Nouvel an, qui drainent habituellement des centaines de milliers de badauds dans les parcs pour assister à la traditionnelle danse du lion et du dragon. L’année du rat commence mal pour la Chine.
Bilan provisoire du coronavirus
Selon les chiffres officiels chinois publiés jeudi 23 janvier, le coronavirus aurait déjà contaminé plus de 500 personnes et fait 17 morts. Des scientifiques étrangers pensent que les chiffres seront beaucoup plus élevés.
Les autorités chinoises ont décidé de mettre en quarantaine deux autres villes voisines de Wuhan d’où est partie l’épidémie, Huanggang et Ezhou. Un premier cas suspect a été identifié à Singapour et deux cas à Hong Kong où deux camps de vacances sont prêts à accueillir les personnes contaminées.
L’OMS réunie mercredi 22 janvier à Genève n’a pas encore déclaré l’épidémie du coronavirus en Chine « d’urgence sanitaire mondiale ».
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Ven 24 Jan 2020, 9:40 am
Coronavirus : deux premières contaminations confirmées en France Repérés à Paris et Bordeaux, il s’agit des premiers cas confirmés en Europe de contamination par le virus apparu en Chine, selon le ministère de la santé.
Publié aujourd’hui à 20h29, mis à jour à 21h25
Deux premiers cas de contamination par le coronavirus à l’origine d’une épidémie en Chine ont été confirmés en France, a annoncé, vendredi 24 janvier, la ministre de la santé, Agnès Buzyn. Il s’agit des premiers cas européens, a-t-elle souligné lors d’un point presse, précisant que l’un des malades était hospitalisé à Bordeaux et l’autre à Paris.
« Nous sommes en train de remonter l’histoire de ces patients positifs de façon à rentrer en contact avec les personnes qu’ils ont croisées », a expliqué la ministre, notant que la période d’incubation était probablement « autour de sept jours, entre deux et douze jours ».
« Nous avons aujourd’hui les premiers cas européens, probablement parce que nous avons mis au point le test très rapidement et que nous sommes capables de les identifier », a estimé Mme Buzyn. « Il faut traiter une épidémie comme on traite un incendie, très vite repérer la source » et le « circonscrire le plus vite possible », a-t-elle encore déclaré.
Séjours en Chine
Le patient de Bordeaux est un Français âgé de 48 ans d’origine chinoise, actuellement placé à l’isolement au CHU de Bordeaux. « Il va bien », a assuré la ministre. Il a été pris en charge le 23 janvier par SOS Médecins avec des symptômes grippaux classiques de fièvre et de toux.
Lors de cette consultation, le médecin lui a demandé s’il avait voyagé récemment, selon le récit de SOS Médecins publié sur Facebook. Celui-ci a déclaré revenir des Pays-Bas, mais a ajouté qu’il venait aussi de séjourner en Chine et qu’il était passé par Wuhan. « Instantanément », le médecin est passé « en mode urgence absolue » : masque, isolement. En collaboration avec le SAMU de Gironde, le patient a été hospitalisé au CHU de Bordeaux pour bilan et observation. « Nous savons que depuis qu’il est sur le territoire français, il a été en contact avec une dizaine de personnes, nous allons les contacter », a souligné Agnès Buzyn.
La ministre, qui a indiqué avoir eu l’information sur le second cas positif juste avant le point presse, n’a pas été en mesure de donner de détails sur le patient, indiquant toutefois qu’il était allé en Chine et qu’il était hospitalisé à l’hôpital Bichat à Paris.
Appeler le centre 15
Agnès Buzyn a déclaré être « extrêmement attentive » à l’évolution de la situation, soulignant que « nous aurons probablement d’autres cas ». Un point d’information se tiendra tous les jours. Elle a noté qu’il n’était pas possible de contrôler les « multiples voies » pour revenir de Chine : « On voit bien la difficulté, dans un monde comme le nôtre, de fermer les frontières, ça n’est en réalité pas possible. »
« Pour les voyageurs qui rentrent de Chine, il est important de se surveiller, et au moindre signe respiratoire ou si on a de la fièvre, il ne faut pas aller aux urgences, il faut appeler le centre 15 qui vient chercher le patient », a-t-elle insisté.
La Chine a intensifié ses efforts pour contenir la propagation d’un nouveau virus tueur avec le confinement de plus de 40 millions de personnes. Le bilan officiel de la maladie causée par ce coronavirus apparu en décembre sur un marché de Wuhan, une ville du centre de la Chine, s’est encore aggravé vendredi, avec 26 morts.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Dim 26 Jan 2020, 6:13 am
Coronavirus : « Wuhan n’a jamais été aussi désolée », déplore la réalisatrice Ai Xiaoming
La réalisatrice de documentaires qui réside avec sa famille à Wuhan, épicentre de l’épidémie, a publié un texte dans lequel elle raconte son quotidien et fustige la manière dont les autorités chinoises traitent la crise sanitaire.
Par Ai Xiaoming Publié aujourd’hui à 15h30, mis à jour à 17h16
Une rue de Wuhan, peu après l’annonce du gouvernement d’interdire à la circulation le centre-ville aux véhicules ordinaires. La ville placée en quarantaine est considérée comme l’épicentre de l’épidémie. STRINGER / REUTERS
Aujourd’hui, c’est le jour du réveillon. Wuhan n’a jamais été aussi désolée. Ce devrait être le moment où l’on se réunit pour fêter la nouvelle année, mais d’innombrables repas de fête de famille viennent d’être annulés. J’ai vu hier des photos de la ville placée sous scellés. Ici, ce sont des policiers et des militaires au visage figé, là, ce sont des voyageurs désespérés. Sur les vidéos, on entend des voix à l’accent de Wuhan qui disent : « Regardez ! c’est la première fois en cent ans que la gare de Hankou a été barricadée. » Les passants se sentent angoissés. Ils ont l’impression que l’histoire est en train de sonner le tocsin.
J’habite dans le quartier de Jiangxia, qui se trouve à près de 40 kilomètres de la gare de Hankou. Je ne peux pas m’y rendre, mais je me souviens de ce qui était arrivé aux migrantsqui souhaitaient passer les fêtes du Nouvel An dans leur village en 2008 et qui ont été coincés à Canton par des chutes de neige exceptionnelles à l’intérieur du pays. Je peux donc bien imaginer la nervosité de tous ces gens qui sont de passage à Wuhan et n’ont plus les moyens de rentrer chez eux. Le gouvernement a pris la décision en l’espace d’une nuit : la ville est fermée. Mais alors, où vont-ils être hébergés ? Comment passeront-ils le réveillon ?
Des médecins à bout de nerfs
Je suis revenue de Canton à Wuhan le 16 janvier. A ce moment-là, il y avait des rumeurs concernant une forme de pneumonie, mais je n’y ai pas trop prêté attention. Le 18, deux amis m’ont prévenue en toute urgence : l’une disait que le personnel des hôpitaux commençait à tomber malade, que c’était une information interne et elle m’a montré des photos. Comme je pensais qu’il s’agissait de cas exceptionnels, j’ai continué à ne pas m’inquiéter. Je ne m’attendais pas à ce que le 20 janvier la nouvelle ne soit plus censurée. Du coup, tout le monde était rivé à son téléphone portable en train de faire défiler les articles, les photos, les informations…
Le 23 janvier, on ne savait déjà plus combien de malades faisaient la queue devant les hôpitaux espérant pouvoir y être soignés. J’ai même vu ce jour-là des médecins à bout de nerfs se mettre en fureur… Dès que l’on a commencé à obtenir des informations, les nouvelles ont été de mal en pis. Pourtant, ceux qui détiennent le pouvoir chez nous semblent atteints de la maladie de la bonne nouvelle. Quelles que soient les circonstances, où que soient la vérité ou le mensonge, il faut que l’on n’entende que des informations positives. S’il n’y en a pas, on va l’inventer. Et si nous leur disons que ce n’est pas vrai, ils veulent nous mettre au pas.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Dim 26 Jan 2020, 6:16 am
Coronavirus : les masques de protection en rupture de stock dans certaines pharmacies françaises
En région parisienne principalement, des anxieux ou des Chinois désireux d’en envoyer à leur famille ont fait bondir les ventes. En France, où il n’y a pas pour l’heure de propagation du virus, ces protections sont inutiles.
Par François Béguin Publié aujourd’hui à 16h55, mis à jour à 17h43
A Paris, le 25 janvier. BENOIT TESSIER / REUTERS
Depuis l’annonce de la propagation de l’infection au coronavirus en Chine, les masques de protection sont pris d’assaut dans certaines pharmacies françaises, particulièrement celles situées dans les zones touristiques. « Depuis jeudi matin, on ne fait que ça. Les masques, les solutions hydroalcooliques et les sprays atmosphériques assainissants représentent pratiquement la moitié de nos ventes », témoigne Aurélie, préparatrice à la pharmacie Monge-Notre-Dame, à Paris (5e arrondissement), dans un quartier fréquenté par les touristes asiatiques.
Samedi 25 janvier, au lendemain de l’annonce de trois cas en France, « c’était la ruée », raconte-t-elle, « nous avons vendu plus de 200 produits hydroalcooliques dans la journée, contre dix ou quinze habituellement ». Dans son officine, comme dans de nombreuses autres, les masques dits « FFP2 », avec « bec de canard », en principe destinés aux soignants, sont aujourd’hui en rupture de stock.
« On a été dévalisés : lorsque nous avons été réapprovisionnés, mercredi, tout est parti en dix minutes », explique-t-on à la pharmacie du terminal 2E de l’aéroport Charles-de-Gaulle, où sont accueillis les vols en provenance et à destination de la Chine. « La demande est énorme, c’est presque un client sur deux », ajoute-t-on.
« D’ordinaire personne n’en demande »
« On n’a plus de masques depuis ce matin. On en a commandé mille supplémentaires qui devraient arriver d’ici quarante-huit heures mais il aurait fallu en commander plus », juge Rizlène, préparatrice à la pharmacie du terminal 2C, d’où partent et arrivent les vols Cathay Pacific et Emirates. Parmi les principaux acheteurs, estime-t-elle, « des voyageurs français, des personnels aéroportuaires qui sont étonnés lorsqu’ils voient que nous ne portons pas de masque derrière le comptoir, et des touristes asiatiques ».
Selon les témoignages recueillis dans plusieurs pharmacies, les membres de la communauté chinoise désireux d’envoyer des masques à leur famille représentent une partie des acheteurs, les clients français « anxieux » l’autre partie.
« Entre mercredi et samedi, on est passé de pratiquement zéro demande de masque par jour à une vingtaine.Cela a asséché les stocks des officines et des grossistes », explique Martial Fraysse, pharmacien dans le Val-de-Marne et membre de l’Académie nationale de pharmacie.
Un réapprovisionnement est prévu dans son officine en milieu de semaine prochaine.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Sam 01 Fév 2020, 7:04 am
Coronavirus, la recherche mondiale mobilisée
Alors que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré, jeudi 30 janvier, l’urgence internationale pour le « 2019-nCoV », les chercheurs français et européens explorent tous azimuts des pistes de traitements.
Jeanne Ferney,
le 01/02/2020 à 07:01
Modifié le 01/02/2020 à 18:36
Côté prévention du coronavirus, « un traitement post-exposition est à l’étude », selon le Pr Yazdanpanah. [size=12]CSIRO HANDOUT/EPA/MAXPPP [/size]
Un mois jour pour jour après l’annonce des premiers malades du « 2019-nCoV » à Wuhan, en Chine, que sait-on de ce mystérieux coronavirus ? Et que reste-t-il à découvrir ? C’est pour répondre à ces questions brûlantes que trois chercheurs de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) ont convoqué une réunion, vendredi 31 janvier, en présence de dizaines de journalistes. « On commence à comprendre des choses », s’est réjoui le professeur Yazdan Yazdanpanah. Ainsi, le délai d’incubation du virus s’est affiné à « 5,8 jours en moyenne », indique le chef du service maladies infectieuses à l’hôpital Bichat, à Paris. Le taux de mortalité s’est lui aussi précisé : il se situe désormais entre 2 et 3 %, soit moins que le Sras (10 %) et le Mers (25 %), mais plus que la grippe (qui tue un malade sur mille).
On en sait aussi davantage sur la contagiosité du virus, semble-t-il assez similaire à celle du Sras avec un « R zéro » (soit le nombre moyen de personnes qu’un malade peut infecter) oscillant entre 1,4 et 2,5. À titre de comparaison, la rougeole, beaucoup plus contagieuse, présente un « R zéro » allant de 15 à 20…
Des questions sans réponse
Mais de nombreuses incertitudes demeurent, et elles ralentissent la mise au point d’« une stratégie d’intervention » efficace. « Pourquoi l’état de certains patients s’aggrave-t-il au septième jour ? s’interroge le Pr Yazdanpanah. Pourquoi des cas se sont-ils déclarés en France, en Italie, en Allemagne, mais pas en Angleterre ? Et comment expliquer que les enfants de moins de 15 ans soient très peu touchés ? On ne le sait pas, même si cette nouvelle-là est rassurante », souligne le médecin.
→ INFOGRAPHIE. Coronavirus, les chiffres de l’épidémie
« On travaille tous les jours, jour et nuit », assure Vittoria Colizza. Directrice de recherche à l’Inserm, cette scientifique d’origine italienne fait partie des infectiologues et virologues dont les dernières semaines ont été consacrées à mieux cerner le coronavirus.
Une charte de partage de données
Ce point d’étape visait aussi à rappeler l’importance d’une collaboration entre les pays dans un contexte d’épidémie internationale. « Si chacun travaille de son côté, cela va être difficile. Il est très important que la recherche soit collaborative », insiste le professeur Yazdanpanah.
Pour favoriser ces échanges, l’OMS a signé « une charte de partage de données » entre les pays membres, informe le médecin. Une « cohorte de patients français et européens » va par ailleurs être mise en place afin de mieux comprendre le fonctionnement et l’évolution du virus.
L’OMS devrait en outre organiser une réunion de recherche internationale « début février ». « En matière de traitement, rien n’a encore été validé, mais l’OMS va commencer un essai clinique international », signale le professeur.
→ ENTRETIEN. Coronavirus, « le pic de l’épidémie serait proche »
En réalité, les laboratoires français et européens n’ont pas attendu la réunion de l’OMS - qui s’est finalement décidé à déclarer l’urgence internationale après une semaine d’hésitations - pour partager leurs avancées. « En France, l’Institut Pasteur et le Virpath, à Lyon, ont travaillé ensemble pour mettre au point le test diagnostic que nous utilisons aujourd’hui », précise le Pr Yazdanpanah. Côté prévention, « un traitement post-exposition est à l’étude, qui permettra à ceux qui ont été en contact avec le virus, en particulier les soignants, de ne pas le développer ».
Trois vaccins devraient par ailleurs faire l’objet d’essais cliniques, et éventuellement bénéficier de la subvention de 10 millions d’euros débloquée par la Commission européenne, dont l’appel d’offres court jusqu’au 12 février. Si l’un de ces vaccins voyait le jour, il permettrait d’immuniser les personnes ayant été en contact avec des malades. « On n’aura pas un vaccin tout de suite, nuance le docteur Éric D’Ortenzio, spécialiste de santé publique, mais on va pouvoir faire un bond dans la recherche vaccinale. »
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Dim 02 Fév 2020, 7:58 am
Coronavirus : un second avion avec 250 personnes venues de Chine a atterri dans le sud de la France
Les personnes rapatriées de Wuhan, issues de 30 nationalités, doivent désormais être placées en quarantaine dans deux centres des Bouches-du-Rhone.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 14h24, mis à jour à 17h48
Ils sont français, mais aussi belges, néerlandais ou suédois : un deuxième avion de 250 rapatriés de Wuhan – épicentre de l’épidémie du nouveau coronavirus en Chine –, affrété par le gouvernement français, a atterri, dimanche 2 février dans l’après-midi, sur la base militaire d’Istres, près de Marseille.
Comme lors du précédent vol, aucun des passagers ne présentait de symptômes d’une infection au nouveau coronavirus apparu à Wuhan, où ils ont embarqué, au départ de l’avion, a assuré Adrien Taquet, secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la Santé. Soixante-cinq Français sont présents parmi les 250 passagers, issus de 30 nationalités, qui ont atterri vers 14 h 30.
« Les pays concernés [par ce rapatriement] pour une bonne partie d’entre eux, vont nous permettre d’assurer un bord à bord permettant le retour de ces personnes dans les pays d’origine », a déclaré le ministre des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, sans fournir plus de précisions techniques sur les lieux où se feraient ces transferts.
Le chef de la diplomatie a aussi salué une coopération « remarquable » avec les autorités chinoises. « Tous les Français qui ont demandé à être rapatriés le sont », a-t-il indiqué, précisant que le rapatriement du personnel diplomatique français n’était pas à l’ordre du jour. A Paris, une grande réunion interministérielle doit avoir lieu dimanche soir autour du premier ministre au sujet du coronavirus.
En quarantaine dans une école de pompiers
Une partie des passagers du vol attendu dimanche, des ressortissants français notamment, seront pris en charge dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet, une station balnéaire proche de Marseille, où sont déjà en quarantaine près de 180 personnes arrivées de Wuhan vendredi, a précisé la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Jointe par l’Agence France-Presse (AFP), la Croix-Rouge, qui gère la logistique et l’animation de ce site depuis vendredi, a indiqué qu’il y restait « une cinquantaine de places d’hébergement ». D’autres rapatriés seront placés en quarantaine à Aix-en-Provence, dans une école d’officiers de sapeurs-pompiers, l’Ensosp, qui peut accueillir plus de 500 personnes.
« Nous avons eu confirmation vendredi par la préfecture et l’Ensosp que nous allions accueillir ces personnes », a indiqué à l’AFP une porte-parole de la mairie. Dès vendredi, la maire, Maryse Joissains-Masini (LR), déplorait dans un communiqué avoir « appris par la presse » le choix de sa commune pour l’accueil des rapatriés.
Devant l’entrée fermée de ce site entièrement grillagé dimanche matin, des gendarmes et des CRS patrouillaient. Le centre de formation, situé en zone rurale, est loin des habitations, et à une dizaine de kilomètres du centre-ville d’Aix-en-Provence.
Une partie des rapatriés de dimanche ne débarquera toutefois pas en France, mais en Belgique, selon une source diplomatique à Bruxelles, selon laquelle l’appareil emportera ensuite vers l’aéroport militaire de Melsbroek des ressortissants belges et d’autres nationalités. D’après l’agence Belga, 9 Belges, 11 Danois, 23 Néerlandais, 5 Tchèques et 2 Slovaques seront notamment débarqués à Melsbroek.
Suivi médical
Les premiers rapatriés, en majorité des Français, arrivés vendredi à Istres sont en confinement depuis deux jours dans le centre de vacances de Carry-le-Rouet. « L’isolement au sein de ces centres permet d’assurer un suivi médical par une équipe de professionnels de santé dédiée présente sur le site 24h/24 et 7j/7 », a assuré la préfecture dans un communiqué, ajoutant qu’« à ce stade, aucune des personnes en confinement ne présent (ait) de symptôme ».
A leur arrivée en France vendredi, deux personnes qui présentaient des symptômes d’infection au nouveau coronavirus ont été hospitalisées à la Timone, mais les tests se sont finalement révélés négatifs. L’une d’elles a regagné le centre de Carry samedi soir, tandis que l’autre, « pas atteinte par le virus, nécessite des soins et doit rester à l’hôpital », a indiqué la préfecture.
Un nombre croissant de pays ont décidé de fermer leurs frontières avec la Chine, alors que l’épidémie a déjà fait plus de 300 morts, dont un premier décès enregistré hors de Chine, dans les Philippines.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Mar 04 Fév 2020, 7:57 am
L’épidémie de coronavirus a stoppé net l’économie de la Chine
Usines fermées, routes bloquées, tourisme volatilisé… les mesures de confinement ont un effet négatif sur l’activité industrielle, même s’il est trop tôt pour savoir si l’impact sera durable.
Par Julien Bouissou et Simon Leplâtre Publié aujourd’hui à 11h00, mis à jour à 17h52
Dans un centre commercial déserté, à Pékin, samedi 1er février. STRINGER / REUTERS
A chaque jour qui passe, l’inquiétude augmente. Alors que le bilan de l’épidémie du coronavirus, avec au moins 20 438 personnes contaminées en Chine continentale et 425 décès, a dépassé celui du SRAS en 2002 et 2003, les fermetures d’usines et les mesures de confinement paralysent un peu plus la deuxième économie de la planète au risque de ralentir la croissance mondiale. La Bourse de Shanghaï était sur le point de clôturer en légère hausse mardi 4 février, après avoir dévissé de 7,7 % la veille malgré l’annonce par la banque centrale chinoise d’injecter 157 milliards d’euros de liquidités. Le cabinet Oxford Economics a abaissé lundi sa prévision de croissance chinoise à 4 % au premier trimestre 2020, contre 6 % prévus initialement. Il table désormais sur une croissance à 5,4 % pour l’ensemble de l’année 2020, loin des 6,1 % enregistrés en 2019.
L’impact sur l’économie, qui dépend du rythme de propagation du virus et de son traitement, est toutefois difficile à prévoir. Pour l’instant, vingt-quatre provinces chinoises ont décidé d’allonger les congés du Nouvel An jusqu’au 9 février inclus. Ensemble, elles représentent 80 % du PIB chinois et 90 % des exportations du pays.
De nombreux chefs d’entreprise redoutent la faillite. Jia Guolong, patron de Xibei, une chaîne qui compte 400 restaurants en Chine, a alerté dans la presse chinoise : si la crise dure, il pourrait mettre la clé sous la porte d’ici trois mois. L’entreprise emploie 20 000 salariés dans 60 villes de Chine. Avec 150 millions de yuans de dépenses par mois et aucune recette ou presque, les rares enseignes ouvertes ne proposent que des plats à emporter, le groupe ne peut tenir longtemps.
Sur Weibo, Sun Dawu, patron d’un des principaux groupes agricoles de Chine, déjà durement frappé par la crise porcine en 2019, accuse, lui aussi, le coup : « Les blocages des routes et des villes dans tout le pays déstabilisent l’industrie de l’élevage. » Sa société qui produit des œufs, des poussins et des plats cuisinés ne peut pas les livrer à cause des barrages routiers. « Si les poussins ne sont pas livrés aux fermes à temps, après l’éclosion, la plupart vont mourir de faim. Et un grand nombre de poulets vont aussi devoir être tués et cela va affecter la production », s’alarme-t-il.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Mar 04 Fév 2020, 8:03 am
Le Saint-Siège envoie des masques de protection en Chine
Le bureau de presse du Vatican a annoncé que des centaines de milliers de masques ont été envoyés en Chine pour limiter la propagation de l'infection par le coronavirus.
Plusieurs centaines de milliers de masques ont été envoyés en Chine par le Vatican pour aider à limiter la propagation de l'infection par le coronavirus. Les masques ont été envoyés dans les provinces de Hubei, Zhejiang et Fujian. Il s'agit d'une initiative conjointe de l'Aumônerie Apostolique et du Centre Missionnaire de l'Eglise Chinoise en Italie, avec la collaboration de la pharmacie du Vatican.
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Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Lun 10 Fév 2020, 6:39 am
« La Chine fait taire ceux qui veulent enquêter » sur le coronavirus
Frédéric Lemaître, correspondant du « Monde » à Pékin, a répondu aux questions des internautes sur les conséquences sanitaires mais aussi politiques, en Chine, de l’épidémie provoquée par le coronavirus.
Publié aujourd’hui à 14h03, mis à jour à 15h27
Le coronavirus 2019-nCoV continue de faire de nouveaux malades et de nouvelles victimes en Chine. Si l’on en croit les chiffres officiels, le nombre de cas enregistrés quotidiennement commencerait toutefois à diminuer tant dans le Hubei, province la plus touchée, que dans le reste du pays. Malgré cette tendance, la Chine reste confrontée à une situation sanitaire mais aussi politique compliquée. Frédéric Lemaître, correspondant du « Monde » à Pékin, a répondu, dans un Tchat, aux questions des internautes.
L’OMS parle de stabilisation de l’épidémie due au coronavirus. N’est-il pas encore trop tôt pour utiliser ce terme ?
Frédéric Lemaître : Le directeur général de l’OMS qui, depuis sa visite à Pékin le 28 janvier — où une photo le surprend en train de faire une génuflexion devant Xi Jinping — n’a pas manqué de couvrir la Chine d’éloges, semble en effet faire preuve de davantage de prudence. Il n’exclut pas, qu’au niveau international, « nous ne voyons que la partie émergée de l’iceberg ». Ce qui est une expression tout sauf rassurante. J’étais au Laos, il y a deux semaines. Officiellement, aucun cas de coronavirus n’y a été relevé. Pourtant, personne n’y croit. Idem en Afrique : comment ne pas penser au manque de moyens de dépistage pour expliquer l’absence de cas ?
Le bilan des décès et des contaminés en Chine n’est-il pas sous-estimé ?
Si autant de personnes doutent des chiffres officiels, c’est que la Chine a perdu la bataille de la communication… Et c’est ce qui est en train de se produire pour trois raisons. La première est que la Chine a, durant plus de trois semaines, nié l’importance voire l’existence de la crise. La deuxième est qu’elle fait taire ceux qui veulent enquêter ou attirer l’attention sur des situations difficiles. La troisième raison est que les moyens déployés sont tels – notamment la mise en quarantaine de la province du Hubei mais aussi les restrictions imposées aux déplacements quotidiens dans nombre de villes du sud du pays – que beaucoup de gens se demandent ce que tout cela cache. Même s’il n’y a peut-être rien à cacher…
Il y a une autre raison de se méfier des chiffres : les autorités ne sont sans doute pas non plus au courant de la situation réelle, car nombre de Chinois, en ce moment, hésitent à se rendre à l’hôpital. Il est tout à fait possible que, dans le Hubei notamment, des décès ne soient pas attribués au coronavirus alors que celui-ci en est la cause. Malgré tout, en raison de la pression internationale et de l’observation du comportement du virus dans d’autres pays, la Chine ne peut pas non plus produire des données trop éloignées de la réalité.
Cette crise sanitaire peut-elle être utilisée à des fins politiques par le président chinois Xi Jinping ?
Bien sûr. D’ailleurs, pour le moment, le discours chinois consiste à dire : « Vous pouvez remercier la Chine, nous contribuons à améliorer la santé dans le monde en ayant partagé toutes les informations sur le virus, en construisant un hôpital à Wuhan dans un temps record et en mettant en quarantaine près de 60 millions de personnes pour éviter la propagation du virus. » Sous-entendu : « La Chine sacrifie une de ses provinces pour sauver le monde. »
Au journal télévisé, les Chinois découvrent, tous les soirs, les messages de remerciements et de félicitations venus du monde entier, et les ambassadeurs chinois sont très présents, tant sur les réseaux sociaux que dans les médias des pays où ils sont en fonction. Mais s’il ne faut évidemment pas être dupe de ce discours, il n’est pas interdit de penser qu’il y a aussi une exploitation politique de cette crise par certains, notamment aux Etats-Unis. La crise du coronavirus est aussi une guerre de communication.
Quels sont les risques politiques concrets pour les autorités chinoises ? Jusqu’où le citoyen chinois peut-il remettre le système en question ?
Il ne le peut pas mais il est faux de croire que le Parti ne tient pas compte de l’avis de la population. C’est toute l’ambiguïté de ce régime. Les dirigeants savent très bien que l’harmonie à laquelle ils aspirent – et qui leur assure de rester au pouvoir – ne peut être trouvée qu’en répondant à certaines demandes de la population. Significativement, les quelques intellectuels qui s’expriment depuis le 7 février, s’appuient sur la Constitution pour réclamer davantage de liberté d’expression.
La colère provoquée par la mort de Li Wenliang, le jeune médecin lanceur d’alerte sur le coronavirus, peut-elle déstabiliser le pouvoir chinois ?
Cette mort contribue à mettre le pouvoir en porte-à-faux vis-à-vis de son opinion. Elle renforce les critiques à son égard et elle donne un visage à cette épidémie. Elle lui donne aussi un martyr. Mais, pour le moment, je ne vois pas d’autre remise en question. Il est intéressant de noter que les quelques voix courageuses qui s’élèvent actuellement réclament surtout plus de libertés, et non que des têtes tombent. Il y a sans doute un bon nombre de Chinois qui pensent qu’en ces temps difficiles, seul un pouvoir fort a les moyens de résoudre rapidement cette crise. C’est d’ailleurs le discours que véhicule la propagande.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Sam 15 Fév 2020, 7:14 am
Un touriste chinois de 80 ans, infecté par le coronavirus et hospitalisé en France, est mort Il s’agit du premier décès lié à ce virus en Europe, a annoncé samedi la ministre de la santé, Agnès Buzyn.
Publié aujourd’hui à 11h20, mis à jour à 15h30
Hospitalisé en France depuis fin janvier après avoir contracté le coronavirus SARS-CoV-2, un touriste chinois de 80 ans est mort, a annoncé samedi 15 février la ministre française de la santé, Agnès Buzyn. « Il s’agit là du premier décès par le coronavirus en dehors de l’Asie, donc le premier décès en Europe », a-t-elle souligné lors d’un point presse, précisant avoir été informée vendredi soir de la mort du patient. Seuls trois morts avaient jusqu’ici été recensés hors de Chine continentale : aux Philippines, à Hongkong et au Japon.
L’état de ce patient, arrivé en France le 23 janvier et placé en réanimation à l’hôpital Bichat à Paris depuis plus de deux semaines avec une grave infection pulmonaire, « s’était rapidement dégradé et il était depuis plusieurs jours dans un état critique ». Sa fille de 50 ans, également touchée par la maladie et hospitalisée à Paris, n’inspire en revanche aucune inquiétude et « devrait pouvoir sortir prochainement », selon Mme Buzyn.
Ce premier décès en Europe « n’est pas une surprise », pour Andrew Freedman, enseignant en infectiologie à l’université de Cardiff. Il rappelle que si le taux de mortalité global de ce virus est « faible, probablement en dessous de 2 % », les personnes âgées ou déjà atteintes d’une autre maladie sont plus à risque. « Toute infection respiratoire grave chez une personne vulnérable est préoccupante, qu’il s’agisse de la grippe, d’une pneumonie bactérienne ou, comme ici, d’un coronavirus », observe aussi Michael Head, chercheur à l’université de Southampton.
« Faire face à une éventuelle diffusion pandémique »
Au total, six patients sur les onze cas d’infection confirmés en France restent hospitalisés sans que leur état de santé n’inspire d’inquiétude – dont cinq Britanniques contaminés dans les Alpes – tandis que quatre sont guéris.
L’épidémie de pneumonie virale baptisée Covid-19, détectée en Chine en décembre 2019 dans la province du Hubei, a contaminé plus de 66 000 personnes et fait plus de 1 500 morts dans le pays. Hors de Chine continentale, près de 600 cas de contamination ont été confirmés dans une trentaine de pays et territoires, dont un premier annoncé vendredi sur le continent africain.
Le principal foyer d’infection hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, en quarantaine au Japon : 285 cas de contamination y ont été confirmés sur les quelque 3 700 passagers et membres d’équipage à bord. Quatre Français figurent parmi eux. L’un d’entre eux a été testé positif au nouveau coronavirus et est « hospitalisé au Japon », selon les autorités françaises, toujours en attente de « nouvelles précises » sur son état.
Interrogée sur l’éventualité du rapatriement de ces Français, alors que les Etats-Unis prévoient d’évacuer leurs ressortissants présents sur le paquebot, Agnès Buzyn a assuré que « la France est toujours prête à rapatrier ses ressortissants » quand « il y a une demande et une possibilité de le faire ».
« Il nous faut préparer notre système de santé à faire face à une éventuelle diffusion pandémique et donc à une circulation du virus sur le territoire national », a-t-elle également souligné. A cette fin, la ministre fera mardi le point avec « les représentants des professionnels hospitaliers et des professionnels de santé de ville ». Jusqu’à présent, la stratégie des autorités sanitaires pour éviter la diffusion du virus en France repose sur l’hospitalisation en confinement de chaque cas confirmé et sur la réalisation d’une enquête pour retracer et dépister les personnes avec lesquelles ils ont été en contact.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Dim 16 Fév 2020, 5:49 am
« Ils ont tout fermé et gardent l’entrée des résidences » : la Chine durcit les mesures de confinement face au coronavirus
Alors qu’officiellement les chiffres témoignant de l’évolution de l’épidémie sont encourageants, les autorités limitent au strict minimum les déplacements des citoyens.
Par Frédéric Lemaître et Simon Leplâtre Publié aujourd’hui à 16h58
Un garde de sécurité à l’entrée d’un hôpital de Shanghaï, en Chine, le 13 février. NOEL CELIS / AFP
Le paradoxe est de taille. Officiellement, les chiffres concernant l’évolution du nouveau coronavirus – désormais appelé SARS-CoV-2 – sont encourageants et les responsables chinois confiants. « On peut déjà voir les effets de la prévention et du contrôle de l’épidémie dans diverses parties du pays », a indiqué dimanche 16 février Mi Feng, le porte-parole de la commission nationale de la santé. De fait, les chiffres semblent indiquer une décrue avec 2 009 nouveaux cas annoncés dimanche contre 2 641 la veille, et surtout une diminution du nombre de nouveaux cas depuis le 3 février hors du Hubei, l’épicentre de l’épidémie.
Pourtant, dans le même temps, les autorités chinoises, dans tout le pays et à tous les niveaux, multiplient et renforcent les mesures limitant au strict minimum les déplacements. Autant d’initiatives qui finissent par engendrer une paralysie du pays mais aussi parfois un sentiment de chaos. Ainsi, vendredi, la mairie de Pékin annonçait que toute personne rentrant dans la capitale devait être soumise à quarantaine, durant quatorze jours. Une mesure principalement destinée à limiter le retour d’environ 6 millions de Pékinois qui ne sont pas encore rentrés de là où ils ont passé les fêtes du Nouvel An lunaire.
Mais cette mesure s’applique-t-elle également aux personnes venant de l’étranger ? Pour un Chinois lisant le texte, cela ne fait aucun doute puisque la quarantaine concerne « toute personne rentrant dans Pékin ». Mais un diplomate occidental affirme l’inverse et fait remarquer que les services de l’immigration n’ont rien annoncé de tel. L’ambassade de France reconnaît ne pas savoir. Même si la grande majorité des compagnies aériennes étrangères ont cessé de desservir la Chine, l’enjeu est de taille. Ainsi, les nombreux expatriés rentrés en France en attendant la réouverture du lycée français de Pékin, prévue le 23 mars, peuvent-ils rentrer le 22 ou doivent-ils rentrer quatorze jours plus tôt ? Dimanche, en fin de journée, une porte-parole du ministère chinois des affaires étrangères reconnaissait « attendre toujours l’information précise ».
Des vivres distribuées par les fenêtres
Ce qui semble clair à tous les observateurs est que les mesures de contrôle se sont encore renforcées depuis vendredi. Mais, comme beaucoup dépend des comités de quartier, la situation évolue d’une résidence à l’autre. Dans telle résidence, seuls les habitants sont autorisés à entrer ; dans une autre, les sorties sont limitées à trois par semaine et par famille ; dans une troisième, les visites sont encore possibles. Cette situation chaotique se retrouve dans tout le pays.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Sam 22 Fév 2020, 7:18 am
La propagation du coronavirus inquiète l’OMS
Les autorités sanitaires mondiales s’interrogent sur de nouveaux modèles de transmission du virus.
Par Frédéric Lemaître Publié aujourd’hui à 10h53, mis à jour à 15h21
A l’aéroport de Singapour, le 21 février 2020. Danial Hakim / AP
La Chine est en train de perdre son pari. Elle espérait montrer au monde que les mesures draconiennes et inédites de confinement de sa population avaient permis de protéger le reste de la planète du coronavirus. En fait, celui-ci semble prendre les autorités sanitaires mondiales de vitesse. L’épidémie touche désormais plus de 77 700 personnes dans le monde dont plus de 1 500 hors de Chine. Plus de trente pays, sans compter la Chine, sont concernés. L’épidémie a déjà été mortelle au Japon, en Corée du Sud, à Taïwan, Hongkong, Singapour, aux Philippines, mais aussi hors d’Asie, en Iran, en France et en Italie où elle a fait, depuis vendredi, deux premières victimes européennes.
Les Etats-Unis, qui ont, dès le 2 février, fermé leurs frontières à toute personne venant de Chine, s’inquiètent, après le rapatriement de 300 Américains qui se trouvaient à bord du navire de croisière Diamond-Princess. « Le jour pourrait venir où nous pourrions avoir besoin de mettre en place les mêmes mesures qu’en Asie », a prévenu, vendredi 21 février, Nancy Messonnier, une des directrices du Centre pour le contrôle et la prévention des maladies, une agence fédérale américaine, en référence aux divers types de confinement mis en place notamment en Chine et en Corée du Sud.
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) ne cache plus son inquiétude. « Ce virus est très dangereux. C’est l’ennemi public numéro un et il n’est pas traité comme tel, s’est alarmé, vendredi, Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général. Au moment où nous parlons, nous sommes encore dans une phase où il est possible de contenir l’épidémie. » Mais la « fenêtre de tir se rétrécit », a-t-il averti.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Lun 24 Fév 2020, 6:13 am
Coronavirus : en Italie, en Corée du Sud, en Iran… la propagation s’accélère
Pour l’OMS, « l’augmentation soudaine » de cas est jugée « très préoccupante ». En Europe, la Commission ne veut pas encore rétablir le contrôle aux frontières, malgré la situation en Italie. La France, elle, se prépare à une possible « épidémie ».
Publié aujourd’hui à 10h41, mis à jour à 17h22
L’épidémie de pneumonie s’accélère à travers le globe. Au total, quelque 78 000 personnes ont été contaminées à travers le monde, dans une trentaine de pays et territoires. La Corée du Sud et l’Iran se retrouvent en première ligne, lundi 24 février, avec respectivement le plus grand nombre de cas de contamination et de morts en dehors de la Chine. En Europe, l’Italie déplore désormais cinq décès. Quatre nouveaux pays – l’Irak, l’Afghanistan, le Koweït et Bahreïn – sont touchés.
Le monde doit se préparer à une « éventuelle pandémie »
Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a appelé lundi le monde à se préparer à une « éventuelle pandémie » du nouveau coronavirus, en jugeant « très préoccupante (…) l’augmentation soudaine » de nouveaux cas en Italie, en Corée du Sud et en Iran.
Pékin reporte la session plénière de l’Assemblée nationale populaire
Un homme qui s’est remis du SARS-CoV-2, virus responsable de Covid-19, est désinfecté par un membre du personnel médical avant de quitter l’hôpital de Wuhan, dans la province centrale du Hubei, en Chine, le 22 février 2020. STR / AFP
Le coronavirus a tué 2 442 personnes et en a contaminé quelque 77 000 en Chine continentale, d’après le dernier bilan des autorités. C’est la plus grave urgence sanitaire qui frappe le pays depuis la fondation du régime communiste, a déclaré dimanche le président Xi Jinping, tout en reconnaissant des « lacunes » dans la réponse à l’épidémie.
Décision inédite depuis trois décennies, le régime a annoncé lundi le report de la session plénière de l’Assemblée nationale populaire, grand-messe du régime communiste, qui devait s’ouvrir (comme chaque année) le 5 mars. Une nouvelle date sera décidée ultérieurement, a précisé la télévision nationale. La Chine a également décidé lundi d’interdire « complètement » le commerce et la consommation d’animaux sauvages, une pratique soupçonnée dans la propagation.
La ville de Wuhan, foyer d’apparition placé de facto en quarantaine depuis le 23 janvier avec ses 11 millions d’habitants, a finalement renoncé lundi à alléger les mesures d’isolement, revenant sur une annonce faite quelques heures plus tôt.
Alerte maximale en Corée du Sud
Dans une rue de Séoul, en Corée du Sud, lundi 24 février 2020. Ahn Young-joon / AP
La Corée du Sud a annoncé que 70 nouveaux cas avaient été enregistrés lundi après-midi, portant le total des personnes contaminées à 833, ce qui constitue le plus grand foyer de l’épidémie en dehors de la Chine. Face au rythme de contagion, le président sud-coréen Moon Jae-in a proclamé dimanche l’état d’alerte maximale.
Plus de la moitié des cas annoncés en Corée du Sud concernent des membres d’une secte d’inspiration chrétienne dans la ville de Daegu (sud du pays). Dix-huit d’entre eux rentraient d’un pèlerinage en Israël où deux cas ont été déclarés et où de nouvelles mesures d’interdiction d’entrée ont été prises.
En conséquence, Hongkong va interdire à partir de mardi les arrivées de non-résidents en provenance de Corée du Sud. « Nous appelons les résidents de Hongkong à s’abstenir de tout voyage non nécessaire », a déclaré aux journalistes John Lee, secrétaire à la sécurité de Hongkong.
En Iran, le bilan officiel, contesté, monte à douze morts
L’irruption du coronavirus en Iran a été rapide et meurtrière. Selon un bilan officiel rapporté lundi par l’agence de presse Iranian Students News Agency (ISNA – « Agence de presse des étudiants iraniens »), douze personnes sont mortes sur 64 personnes infectées. Mais ce bilan est contesté. Ahmad Amirabadi Farahani, un député de Qom (centre), l’une des villes saintes de l’islam chiite, où ont été annoncés les premiers cas de coronavirus en Iran, a accusé lundi le gouvernement de « ne pas dire la vérité » sur l’ampleur de l’épidémie. Selon l’agence de presse Iranian Labour News Agency (ILNA), proche des réformateurs, M. Farahani a fait état, devant la presse, de « 50 morts » rien qu’à Qom à l’issue d’une session parlementaire à huis clos sur le virus.
« Je nie catégoriquement cette information », a déclaré à la mi-journée le vice-ministre de la santé, Iraj Harirchi. « Nous nous engageons à être transparents sur la publication des chiffres », a déclaré le porte-parole du gouvernement, Ali Rabii, lors de la même conférence de presse.
Premiers cas en Afghanistan, en Irak, au Koweït, à Bahreïn…
Le ministère de la santé koweïtien a précisé que trois personnes, revenant de la ville iranienne de Machhad (nord-est), avaient été testées positives au virus, alors que le ministère de la santé du Bahreïn a annoncé qu’un Bahreïni, de retour d’Iran, avait été diagnostiqué avec le nouveau coronavirus.
En Afghanistan, un premier cas a été détecté dans l’ouest du pays, chez un patient arrivé lui aussi d’Iran, a annoncé le ministre de la santé afghan, avant de déclarer l’« état d’urgence » dans cette province frontalière de l’Iran.L’Irak a également annoncé lundi le premier cas sur son sol : un citoyen iranien, âgé selon une source médicale, étudiant en religion dans la ville sainte chiite de Nadjaf. Le sultanat d’Oman a lui annoncé lundi ses deux premiers cas de contaminations et décidé de suspendre immédiatement les vols avec l’Iran, ont indiqué les autorités et la télévision d’Etat.
De nombreux citoyens des pays arabes du Golfe, de confession chiite, se rendent fréquemment en Iran pour des pèlerinages sur les lieux saints chiites du pays. La multiplication de cas d’infection en Iran a poussé de nombreux pays voisins à fermer leurs frontières ou à restreindre les échanges avec ce pays.
Au Pakistan, au moins 200 personnes ont été placées à l’isolement lundi dans la province du Baloutchistan (sud-ouest), à la frontière avec l’Iran. Parmi ces personnes, 110 rentraient d’un pèlerinage à Qom.
Une cinquième victime en Italie
Une femme lit le journal devant la cathédrale de Milan, lundi 24 février. FLAVIO LO SCALZO / REUTERS
L’Italie compte désormais 219 personnes contaminées dont 167 dans la seule région de Lombardie (nord), a annoncé lundi la protection civile. « Il y a 219 personnes infectées et un cinquième décès s’est ajouté récemment en Lombardie, un homme de 88 ans de Caselle Landi », à environ 70 km au sud de Milan, a déclaré lundi le chef de la protection civile, Angelo Borrelli, lors d’une conférence de presse.
En moins de quarante-huit heures, l’Italie est devenue le pays le plus touché en Europe. Depuis le premier décès d’un Italien, vendredi en Vénétie (région de Venise), le pays a pris de nombreuses mesures de précaution, dont la mise à l’isolement d’une dizaine de villes du nord. Le carnaval de Venise, qui devait se terminer mardi, a été annulé dès dimanche.
Bruxelles ne souhaite pas de contrôles aux frontières internes
Face à la flambée de cas en Italie, la Commission européenne ne souhaite pas dans l’immédiat le rétablissement de contrôles aux frontières intérieures de l’UE, une décision qui reste à l’initiative des Etats membres, estime l’institution. Toute décision en ce sens devra par ailleurs répondre à des conditions strictes, a expliqué l’exécutif européen.
Le code Schengen sur les frontières autorise le rétablissement temporaire de contrôles, « mais toute décision devrait être prise à certaines conditions », a prévenu de son côté le commissaire européen à la gestion des crises, Janez Lenarcic. Ainsi, une telle décision doit être « basée sur une évaluation des risques crédible et des preuves scientifiques », être « proportionnée » et « prise en coordination avec les autres ». Aucun pays n’a pour l’instant notifié à la Commission avoir pris une telle décision à cause du nouveau coronavirus.
La France se prépare à une possible « épidémie »
La France se prépare de son côté à une possible « épidémie » de Covid-19, a déclaré le ministre de la santé, Olivier Véran, dans un entretien au quotidien Le Parisien, dimanche, qui a estimé « très probable » la possibilité de nouveaux cas en France. Selon Le Progrès, un car en provenance d’Italie a été bloqué lundi matin à la gare routière de Perrache, à Lyon, en raison d’une suspicion de coronavirus Covid-19 à son bord.
Sur le plan économique, la France compte « 30 à 40 % » de touristes venus du monde entier en moins en raison de l’épidémie, a fait savoir dimanche le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dans une interview donnée à CNBC. Ce recul du nombre de touristes « a évidemment un impact important pour l’économie française », a-t-il ajouté. Le ministre a précisé que la France accueillait chaque année quelque 2,7 millions de touristes chinois.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Mar 25 Fév 2020, 7:31 am
Coronavirus : le bilan grimpe à 10 morts en Italie, deux nouveaux cas recensés en France
Des contaminations ont été recensées, mardi, en Suisse, en Autriche et dans les Balkans. En France, le gouvernement estime que « l’épidémie est à nos portes ».
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 06h58, mis à jour à 19h14
L’épidémie de pneumonie continue de se propager dans plusieurs pays, faisant craindre une pandémie. Pour Bruce Aylward, l’expert qui dirige la mission conjointe OMS/Chine, le monde n’est « tout simplement pas prêt » à faire face à l’épidémie du nouveau coronavirus, même s’il a salué mardi le travail d’endiguement de la maladie réalisé par Pékin. La veille, M. Aylward s’était inquiété des apparitions de la maladie dans d’autres pays « qui se multiplient avec des taux de croissance exponentiels ».
France. Deux nouveaux cas de contaminations
Deux nouveaux cas de contaminations au nouveau coronavirus ont été recensés en France a annoncé, mardi en fin de journée, le ministère de la santé.
Mardi matin, le ministre de la santé, Olivier Véran, avait déclaré sur RTL que l’épidémie de coronavirus était « à nos portes ».
« Nous avons beaucoup d’alertes. C’est tout à fait normal car l’épidémie est à nos portes. Nous nous préparons, nous préparons l’ensemble des dispositifs de veille sanitaire et d’intervention, en ville comme à l’hôpital, dans l’hypothèse où l’épidémie viendrait. »
Italie. Le bilan passe à 10 morts
A Casalpusterlengo, en Lombardie. GABRIELE MICALIZZI / CESURA POUR « LE MONDE »
Le bilan de l’épidémie a grimpé à 10 morts en Italie, contre sept plus tôt dans la journée, a annoncé la protection civile dans son point d’étape de 18 heures. Désormais, indique le communiqué officiel, 322 personnes sont infectées dans le pays tandis qu’une personne est guérie. L’Italie est devenue le premier pays du continent européen à mettre en place un cordon sanitaire autour d’une dizaine de villes du Nord.
Au total, huit régions et une province autonome sont touchées. La Toscane (centre-ouest de l’Italie) comptait notamment deux cas de contamination, à Florence et Pistoia ; tandis qu’en Sicile (sud), une touriste originaire de Bergame (Lombardie, nord-ouest) qui se trouvait dans un hôtel à Palerme a été hospitalisée.
Tous les pays voisins de l’Italie « se sont engagés à garder ouvertes leurs frontières car les fermer serait une erreur et disproportionnée », a annoncé mardi en fin de journée le ministre de la santé italien Roberto Speranza. A l’issue de la rencontre ministérielle à Rome entre Italie, France, Suisse, Autriche, Croatie ainsi qu’Allemagne et Union européenne, les ministres ont aussi décidé d’« évaluer au cas par cas » l’éventuelle annulation d’événements majeurs, selon un communiqué commun.
Le premier ministre italien, Giuseppe Conte, a par ailleurs déclaré que l’origine d’un foyer épidémique dans le nord de l’Italie était due à la gestion non conforme d’« un hôpital ». Interrogé lundi soir à la télévision, M. Conte a fustigé des « initiatives autonomes injustifiées ».
Premiers cas en Suisse, en Autriche, et dans les Balkans
Les autorités helvétiques ont annoncé mardi un premier cas de personne atteinte par le nouveau coronavirus en Suisse, dans le canton italophone du Tessin, frontalier de l’Italie. Ce premier cas « est confirmé », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole des services fédéraux de santé.
En Autriche, les autorités ont annoncé mardi deux premiers cas – deux personnes de 24 ans – dans la région du Tyrol, également frontalière de l’Italie. Il s’agit d’un couple d’Italiens, revenu vendredi de Lombardie. Réceptionniste au Grand Hôtel Europa d’Innsbruck, la jeune femme malade a commencé à ressentir des symptômes samedi. Le couple a été hospitalisé et l’hôtel fermé par les autorités.
Le premier ministre croate, Andrej Plenkovic, a lui annoncé un cas de coronavirus dans son pays, le premier dans les Balkans :
« Il est confirmé qu’un premier patient a été infecté par le coronavirus. Il se trouve à Zagreb, à l’hôpital des maladies infectieuses Fran-Mihaljevic, il s’agit d’un homme jeune qui montre des symptômes légers, il a été isolé et son état de santé est pour le moment bon. »
Iran. Le vice-ministre de la santé testé positif
Le vice-ministre de la santé iranien a été infecté par le nouveau coronavirus, a déclaré mardi un responsable. Au cours d’une conférence lundi avec Ali Rabii, le porte-parole du gouvernement, M. Harirchi a toussé plusieurs fois et paraissait transpirer.
Après cette annonce, les Emirats arabes unis ont suspendu mardi tous les vols en provenance et à destination de l’Iran pour « une semaine renouvelable ». De leur côté, les autorités turques ont mis à l’isolement mardi les 132 passagers et l’équipage d’un avion de la compagnie Turkish Airlines en provenance d’Iran, soupçonnant certains d’entre eux d’être porteurs du nouveau coronavirus.
Les autorités ont fait état mardi du décès de trois personnes supplémentaires infectées par le nouveau coronavirus, portant le bilan officiel de la maladie à 15 morts, a fait savoir l’agence officielle Islamic Republic News Agency (IRNA). Ce bilan est contesté par un député de Qom (centre), Ahmad Amirabadi Farahani, qui accuse le gouvernement de « ne pas dire la vérité » sur l’ampleur de l’épidémie.
Les Etats-Unis ont eux aussi appelé mardi les autorités iraniennes à « dire la vérité » au sujet du nouveau coronavirus en Iran. « Les Etats-Unis sont profondément préoccupés par les informations indiquant que le régime iranien aurait caché des détails vitaux sur l’épidémie dans ce pays », a dit le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo lors d’une conférence de presse à Washington.
Corée du Sud. Le plus important foyer hors de Chine
Des agents nettoient l’Assemblée nationale à Séoul, en Corée du Sud, le 25 février. - / AFP
La propagation du coronavirus en Corée du Sud est « très grave », s’est alarmé mardi le président Moon Jae-in. Les Centres de contrôle et de prévention des maladies de la Corée du Sud (KCDC) ont fait état mardi de 144 nouveaux cas de contamination au nouveau coronavirus, portant à 977 le nombre de personnes infectées dans le pays, dont 10 sont mortes, selon un nouveau bilan.
Cela fait de la Corée du Sud le foyer de contagion le plus important hors de Chine continentale, où le coronavirus est apparu en décembre. Plus de 80 % des contaminations ont été détectées dans la ville de Taegu, dans le sud du pays, et dans la province voisine de Gyeongsang.
Chine. L’OMS estime que l’épidémie a plafonné
Pékin a annoncé, mardi, 71 décès supplémentaires dus au coronavirus, soit le chiffre quotidien le plus bas depuis plus de deux semaines, ce qui porte le nombre de morts au niveau national à 2 663.
La commission nationale de la santé a aussi fait état de 508 nouveaux cas confirmés, dont neuf seulement ont été détectés hors de la province centrale du Hubei, où l’épidémie est apparue en décembre. Ce chiffre national des nouvelles infections est en hausse par rapport à celui de lundi, qui était de 409. Mais plusieurs provinces chinoises n’ont rapporté aucun nouveau cas depuis plusieurs jours.
Cette tendance a conduit le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, à déclarer que l’épidémie avait atteint son sommet en Chine entre le 23 janvier et le 2 février, et que le chiffre quotidien des nouveaux cas avait « diminué régulièrement depuis lors ».
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Mar 25 Fév 2020, 7:36 am
Coronavirus : quel dispositif sanitaire en cas d’épidémie en France ?
Le gouvernement se prépare à une possible « épidémie » de Covid-19, alors que la « situation est problématique en particulier aux portes de la France, en Italie ».
Par Pierre Bouvier Publié aujourd’hui à 12h49, mis à jour à 15h12
Des voyageurs arrivant de Pékin, à l’aéroport Charles-de-Gaulle, le 27 janvier. KAMIL ZIHNIOGLU / AP
Mesures de précaution pour les personnes revenant de Lombardie et de Vénétie, « activation » de soixante-dix hôpitaux, dispositif sanitaire renforcé dans les Alpes-Maritimes à la frontière avec l’Italie…
La France se prépare à une possible « épidémie » du nouveau coronavirus Covid-19, expliquait lors du week-end le ministre de la santé, Olivier Véran, dans un entretien au Parisien Dimanche, évoquant une « situation problématique en particulier aux portes de la France, en Italie ».
Les dernières informations : deux nouvelles régions touchées en Italie, la Toscane et la Sicile
Un guide méthodologique aux professionnels de santé
« Depuis le début de l’épidémie en Chine, il était évident qu’il y aurait des cas dans le monde entier et donc en Europe. Nos pays sont relativement bien préparés, mais il semble que les risques de transmission à l’hôpital n’aient pas été suffisamment anticipés, en ce qui concerne les cas italiens », explique Michèle Legeas, enseignante à l’Ecole des hautes études en santé publique (EHESP), spécialiste de l’analyse et de la gestion des situations à risques sanitaires.
C’est pour faire face à ce risque que le ministère de la santé et des solidarités a publié, le 20 février, un guide méthodologique destiné aux établissements de santé, aux médecins de ville et aux établissements médico-sociaux rappelant les procédures à suivre pour assurer la détection et la prise en charge des « cas possibles » et des « cas confirmés ». Cette mobilisation repose sur le dispositif Orsan REB (organisation de la réponse du système de santé en situations sanitaires exceptionnelles pour risque épidémique et biologique connu ou émergent).
Qu’est-ce que le plan Orsan ?
Le dispositif Orsan a été créé en 2014 et peut être activé pour cinq types d’événements : il chapeaute les plans blancs – plans spécifiques d’urgence sanitaire et de crise – définis pour chaque établissement hospitalier. Le plan Orsan peut être activé notamment en cas de catastrophe naturelle, d’accident nucléaire ou biologique ou d’épidémie, comme c’est le cas aujourd’hui. Le plan Orsan avait été activé en février 2015 pour lutter contre l’épidémie de grippe.
« Il n’existe pas de plan particulier pour le Covid-19, puisque c’est un nouvel agent pathogène, poursuit Michèle Legeas. En revanche, les éléments servant de base à la construction de tels plans sont toujours les mêmes : ils reposent sur la modélisation de la propagation épidémique (sur la base des données disponibles) et l’effet estimé de mesures “barrières”, comme la mise en quarantaine, les fermetures d’écoles ou de lieux de rassemblements collectifs. »
Le plan Orsan est déclenché localement, par les agences régionales de santé (ARS) : il suppose un renforcement de la prise en charge ambulatoire, l’hospitalisation devant survenir uniquement pour les situations d’urgence. Tous les établissements, y compris privés, doivent repousser certaines interventions non indispensables, « ouvrir » des lits supplémentaires et renforcer leurs effectifs, notamment en redéployant certains de leurs personnels. La prise en charge des personnes âgées dans les Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) est également renforcée.
« De façon générale, un plan comme celui-ci est très utile, car il permet d’avoir du temps décisionnel, grâce à des procédures définies et établies. Si on invente tout dans l’urgence, on risque d’être débordé », explique un spécialiste du secteur.
Le 21 février, près de Branville, en Normandie, une déviation est mise en place avant l’arrivée de 34 ressortissants français rapatriés de Wuhan avant leur mise à l’isolement. LOU BENOIST / AFP
Des mesures d’endiguement pour freiner la propagation
A l’heure actuelle, il n’existe pas de circulation active du coronavirus Covid-19 en France, écrit le ministère de la santé dans son guide méthodologique. La stratégie actuelle a donc pour objet de limiter son introduction sur le territoire et de freiner son éventuelle propagation par des mesures d’endiguement. Cette stratégie consiste aussi à alerter les points d’entrée sur le territoire, tels les aéroports internationaux et les ports. Elle repose aussi sur l’information de tous les acteurs de soins, y compris les professionnels de santé de ville et les établissements médico-sociaux, afin de permettre l’identification de cas suspects.
L’objectif est d’identifier et d’isoler rapidement un patient « cas suspect » (venant d’une zone de contamination, ayant de la fièvre, de la toux) et, s’il apparaît comme un « cas possible » par le SAMU-Centre 15 en lien avec l’ARS et Santé publique France, de le transporter vers l’un des établissements de santé habilités pour traiter le Covid-19, où les prélèvements et analyses sont réalisés en deux heures.
La prise en charge d’un patient suspect d’infection repose sur cinq étapes :
[list=article__ordered-list] [*]Dépistage ;
[*]Mise en place des mesures de protection pour les équipes soignantes ;
[*]Prise en charge (et traitement) du patient en lien avec un médecin infectiologue ;
[*]Alerte des correspondants de l’ARS ;
[*]Orientation du patient dans la filière de soins adaptée.
[/list]
Selon ce plan, les patients classés « cas confirmés » sont pris en charge par les établissements dits « de première ligne », typiquement des services de maladies infectieuses et tropicales et/ou de réanimation. Ceux-là disposent de chambres d’isolement de haute sécurité en service de maladies infectieuses ou de réanimation, et des capacités de diagnostics virologiques, d’un plateau technique hautement spécialisé et sont opérationnels vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept.
Ils peuvent être épaulés par des établissements dits « de 2e ligne » qui disposent notamment de chambres permettant l’isolement des patients (chambre individuelle, avec un renouvellement correct de l’air sans recyclage au sein de l’établissement) et d’un laboratoire de biologie médicale.
En cas d’épidémie, une stratégie d’atténuation
Au stade épidémique, tous les secteurs de l’offre de soins seraient mobilisés et l’offre de soins renforcée en développant une filière ambulatoire. Celle-ci permettrait le maintien à domicile des patients peu graves tant que leur état clinique le permet pour éviter d’encombrer les établissements de 1er et 2e niveaux.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Lun 02 Mar 2020, 9:53 am
Coronavirus : 191 patients contaminés en France le 2 mars
Alors que le Covid-19 se propage dans le monde, un troisième décès a été confirmé en France et le nombre de cas augmente partout en Europe. Différentes mesures ont été annoncées concernant les rassemblements publics, les écoles et les hôpitaux. Revivez la journée du lundi 2 mars.
La Croix,
le 02/03/2020 à 10:06
Modifié le 02/03/2020 à 19:08
Après le décès d’une octogénaire originaire de Crépy-en-Valois, le nombre de cas continue de préoccuper dans cette commune de l’Oise. [size=12]FRANCOIS NASCIMBENI/AFP [/size]
⇒ 20 h 15 : Le bilan du ministère de la santé
Soixante-et-un nouveaux cas ont été rapportés, portant le total de patients contaminés par le Covid-19 à 191 depuis son apparition sur le territoire français.
⇒ 19 h 00: Le récap’ de la journée du lundi 2 mars • Plus de 3 000 personnes sont mortes dans le monde du coronavirus. • L’Union européenne a relevé son évaluation du risque « modéré à élevé » avec un bilan de 2 100 cas confirmés dans 18 pays membres. • 178 casont été signalés en France dont trois décès répartis sur 12 régions. Les principaux foyers sont les Hauts-de-France, le Morbihan et la Haute-Savoie. • Le ministre de la santé Olivier Vérana demandé un avis auComité consultatif national d’éthique (CCNE) sur « les enjeux éthiques liés à la prise en charge des patients et aux mesures de santé publiques contraignantes qui pourraient être prises ».
⇒ 18 h 52: L’Italie a franchi la barre des 50 morts Avec 52 décès de personnes contaminées par le nouveau coronavirus, soit 18 de plus que la veille, l’Italie continue d’être le foyer le plus important de l’épidémie en Europe. Il s’agissait à chaque fois de personnes âgées ou déjà atteintes de pathologies graves. Le pays connaît également une forte hausse des cas de contamination, à 2 036 (contre 1 694 cas dimanche soir).
⇒ 18 h 30: 178 cas confirmés en France On dénombre 178 cas de contamination confirmés sur le territoire français, dont 99 hommes et 79 femmes. Les Hauts-de-France sont la région la plus touchée (45 cas), suivis de l’Auvergne-Rhône-Alpes (37 cas) d’après le bulletin du jour de Santé publique France. En Ile-de-France, on dénombre 34 personnes contaminées.
extrait de https://www.la-croix.com/Sciences-et-ethique/Sante/direct-coronavirus-france-epidemie-lundi-2-mars-2020-mort-cas-covid-19-contamination-virus-2020-03-02-1201081535
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Mar 10 Mar 2020, 7:11 am
Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Sam 14 Mar 2020, 5:28 am
Le point sur le coronavirus en France : la secrétaire d’Etat Brune Poirson testée positive, un premier cas à la prison de Fresnes
La secrétaire d’Etat à la transition écologique a été testée positive mais son état de santé « ne présente pas de signe inquiétant ». Un premier cas connu dans les prisons françaises a également été identifié à la maison d’arrêt de Fresnes.
Le Monde avec AFP Publié aujourd’hui à 15h56, mis à jour à 17h15
Un médecin effectue des recherches sur le coronavirus, dans les laboratoires de recherche de l'hôpital Henri-Mondor, à Créteil. ADRIENNE SURPRENANT POUR « LE MONDE »
La France se calfeutrait samedi 14 mars pour tenter de freiner la pandémie. Alors que des millions de Français vont se rendre aux urnes dimanche pour élire leur maire, le dernier bilan communiqué vendredi soir par le ministre de la santé, Olivier Véran, faisait état de près de 800 nouveaux cas de Covid-19 et 18 morts supplémentaires en vingt-quatre heures.
Un bilan qui illustre l’accélération tant redoutée par les autorités. Dans le pays, 3 661 cas et 79 morts ont été confirmés depuis le début de l’épidémie. Brune Poirson, la secrétaire d’Etat auprès de la ministre de la transition écologique et solidaire, a été testée positive, de même qu’un détenu de la maison d’arrêt de Fresnes – premier cas dans les prisons françaises.
Brune Poirson a été testée positive au coronavirus, mais son état de santé « ne présente pas de signe inquiétant », a annoncé son cabinet samedi. « Conformément aux recommandations des autorités de santé, l’ensemble des cas contacts ont été répertoriés et observent dès à présent une mise en quatorzaine », a-t-on précisé de même source. C’est la deuxième personne faisant partie du gouvernement a être testée positive, après le ministre de la culture, Franck Riester.
Un premier cas en prison
Un détenu de Fresnes de 74 ans a été testé positif au coronavirus, une première dans les prisons françaises, a annoncé samedi la porte-parole du ministère de la justice, Agnès Thibault-Lecuivre.
Incarcéré le 8 mars en cellule individuelle dans la prison du Val-de-Marne, cet homme a été, après l’apparition de premiers symptômes, conduit vendredi à l’hôpital du Kremlin-Bicêtre où sa contamination a été avérée. « Il [n’a] pas été en contact avec d’autres détenus », assure le ministère. Ce septuagénaire avait fait l’objet d’un « suivi particulier » dès son arrivée à Fresnes en raison de son âge et de son « état de santé ».
Un « dispositif de suivi » a été, depuis, mis en place à Fresnes pour le personnel pénitentiaire qui a été en contact avec le détenu, a ajouté Mme Thibault-Lecuivre. Il n’était, pour l’heure, pas possible de déterminer si sa contamination a eu lieu en milieu ouvert ou au sein de la prison. Vendredi, la ministre de la justice, Nicole Belloubet, avait annoncé qu’une infirmière de Fresnes avait contracté la maladie, mais le lien entre les deux contaminations n’était pas établi à ce stade.
Avec 2 159 détenus pour 1 320 places, la maison d’arrêt de Fresnes connaît, comme de nombreux autres établissements en France, une forte surpopulation carcérale.
L’expansion géographique du virus continue également avec un premier cas à Mayotte, département français de l’océan Indien.
L’ibuprofène susceptible d’aggraver des infections déjà existantes
Le ministre de la santé a de son côté mis en garde samedi contre la prise d’ibuprofène chez les personnes infectées par le coronavirus. « La prise d’anti-inflammatoires (ibuprofène, cortisone…) pourrait être un facteur d’aggravation de l’infection. En cas de fièvre, prenez du paracétamol. Si vous êtes déjà sous anti-inflammatoires ou en cas de doute, demandez conseil à votre médecin », a-t-il conseillé.
L’ibuprofène, vendu sous ce nom et diverses appellations commerciales (comme l’Advil et le Nurofen), est en effet susceptible d’aggraver des infections déjà existantes, avec de grosses complications éventuelles. Plusieurs médecins ont évoqué des cas de patients jeunes atteints du Covid-19 et sans comorbidités qui se retrouvent dans un état grave après avoir pris de l’ibuprofène contre leur fièvre.
Une nouvelle salve de mesures publiées au « Journal officiel »
Pour tenter d’enrayer la propagation du Covid-19 en France, une nouvelle salve de mesures ont été publiées samedi au Journal officiel, dont l’interdiction des rassemblements de plus de 100 personnes (contre 1 000 précédemment), annoncée vendredi par le premier ministre, Edouard Philippe, ou la réquisition de nouvelles catégories de masques afin d’en réserver l’usage aux professionnels de santé et aux malades.
De nombreux musées, salles de spectacle, parcs d’attractions (dont Disneyland Paris) et établissements culturels à travers le pays ont annoncé leur fermeture aux visiteurs, les uns après les autres.
La RATP et la SNCF envisagent une « offre réduite » de transport la semaine prochaine, car certains employés, comme des millions de leurs compatriotes, devront rester chez eux pour garder leurs enfants.
Les crèches (comme les établissements scolaires et universitaires) ferment mais le ministre de la santé a annoncé vendredi une dérogation pour les structures accueillant moins de dix enfants et pour les assistantes maternelles « qui le peuvent ». Ces structures et ces personnes pourront continuer de recevoir les plus jeunes afin d’alléger les complications logistiques des parents. Quelque 4 400 microcrèches « accueilleront les enfants habituellement inscrits », a ainsi assuré la Fédération des entreprises de crèche (FFC) samedi.
Par ailleurs, les enfants des « personnels soignants essentiels » seront accueillis à partir de lundi par des enseignants dans les écoles – qui resteront fermées jusqu’aux prochaines vacances scolaires au moins, a précisé le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer. Les parents d’enfants de moins de 16 ans qui ne peuvent pas recourir au télétravail « ont droit automatiquement » à un arrêt maladie, sur demande de l’employeur : l’Etat prendra en charge « intégralement » le chômage partiel demandé par les entreprises pénalisées.
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7532 Pays : FranceR E L I G I O N : catholique
Sujet: Re: Chine : épidémie de coronavirus Sam 14 Mar 2020, 5:35 am
Covid-19: le témoignage d’espoir d’un évêque italien hospitalisé
Mgr Antonio Napolioni, l’évêque de Crémone, est hospitalisé en Pneumologie à l'hôpital de la ville lombarde, où dans la nuit Mgr Vincenzo Rini, ancien rédacteur en chef de l'hebdomadaire diocésain "La Vita Cattolica", est mort à cause du virus.
Amedeo Lomonaco - Cité du Vatican
Malgré la dure épreuve de la maladie et du deuil d’un de ses prêtres, c’est un témoignage plein d'espoir que livre l'évêque de Crémone, Mgr Antonio Napolioni, positif au Covid-19 et hospitalisé à l'hôpital de la ville. Son état est stable et s'améliore progressivement. Depuis cet hôpital, l’évêque exprime ses condoléances pour le décès de Mgr Vincenzo Rini, ancien président de l'Agence Sir, qui est décédé d'une pneumonie interstitielle causée par le Coronavirus.
Depuis le lit du service de pneumologie, l'évêque de Crémone a également remercié le personnel médical et adressé des mots d'encouragement aux personnes appelées à affronter cette dure épreuve.
Mgr Napolioni, nous vous dérangeons pour vous demander d'envoyer un message d'espoir dans cette situation difficile. Tout d'abord, quel est votre état de santé ?
Mon état s'améliore progressivement, quotidiennement. Je suis ici, depuis huit jours, dans le service de pneumologie de l'hôpital de Crémone bien dirigé par le Dr Bosio. L'attention de tout le personnel est grande. La thérapie pharmacologique se poursuit, puis l'oxygène et la surveillance continue pour revenir à l'autonomie respiratoire. Je pense, personnellement, que je suis assez proche de la fin du tunnel, mais vous pouvez sentir tout le poids de la communauté hospitalière et du territoire. Les demandes d'aide ne manquent pas et le rythme de service auquel les jeunes du personnel médical sont appelés est impressionnant. Le message positif est donc de voir une génération de jeunes médecins et travailleurs de la santé qui se consacrent totalement à cette urgence.
Dans toute l'Italie, de nombreuses personnes sont confrontées à cette maladie. Qu'avez-vous envie de dire à ceux qui traversent ce tunnel ?
Nous prenons au sérieux tout ce qu'on nous dit parce qu'il n'y a pas encore de recul sur la maladie. Il y a l'expérience de notre fragilité par rapport à laquelle la prudence n'est jamais de trop. Si la situation nous oblige à prendre du recul par rapport à l'activisme, à la frénésie et au bruit, cela a son propre aspect providentiel. Nous ne devons donc pas avoir peur. Il m'est arrivé, probablement, de contracter le virus en plein milieu d'une visite pastorale, dans l'élan de la population. Nous devons, probablement, recalibrer les modalités relationnelles qui ne nous empêchent pas d'être avec les gens et entre les gens, mais aussi avec toute l'intelligence et la précision que cela exige.
Quel est votre message aux fidèles ?
Celui de retrouver la présence du Seigneur, beaucoup plus puissante, fidèle et capillaire que les formes auxquelles nous sommes habitués. Le dimanche devrait certainement voir les communautés se rassembler. Nos pensées se tournent vers la Semaine Sainte, vers Pâques. Au-delà des formes de la tradition, il y a le mystère réel et présent du Christ incarné. C'est donc le Christ qui prend soin de ses frères et sœurs. C'est le vrai nom de tout ce qui se passe. Et cela donne aussi un sens à l'attente, à la patience et aussi à la douleur.
Quels mots comptez-vous adresser aux médecins et aux infirmières qui sont actuellement confrontés à cette pandémie et qui prennent soin des personnes malades ?
Nous sommes également très reconnaissants pour le sentiment d'unité qui est perçu dans le pays. Au-delà des différences régionales, de la sensibilité politique et des interprétations, c'est vraiment un moment d'unité dont nous avions absolument besoin pour comprendre comment continuer à construire, dans le temps qui nous est imparti, les chemins de l'avenir de nos générations. Il y a donc la gratitude, l'estime et aussi le réservoir spirituel qui ne manque pas. Savoir combien de personnes sont en prière et combien sont les unes pour les autres nous remplit de consolation et de paix.
Ce moment est-il en train de renouveler toute l'Italie et aussi le peuple de Dieu ?
Si nous le permettons, comme tout ce qui met en cause l'intelligence des hommes, c'est une grande opportunité de conversion. Un Carême plus complet n'aurait pas pu nous arriver de certains points de vue. Dramatiquement dur, mais pour cette raison même parfait. C'est un voyage à travers le désert en attendant le point culminant du triduum de Pâques...
Au-delà du calendrier et de ce qui coïncidera alors, la joie de l'expérience de la libération ne manquera sûrement pas.
Le cardinal Bassetti adresse son soutien aux prêtres d’Italie
Dans un climat éprouvant, marqué notamment par l’interdiction absolue de célébrer des messes publiques et des funérailles, les prêtres de toute l’Italie tentent d’assurer par tous les moyens possibles le maintien d’une présence auprès de leurs fidèles. Dans un courrier qui leur a été adressé, le cardinal Gualtiero Bassetti, archevêque de Pérouse et président de la Conférence épiscopale italienne, les remercie d’exprimer ainsi «le beau visage de l'Église amie, qui prend soin des autres. Vous donnez un exemple authentique de solidarité avec tous», explique-t-il.
«Je sais bien combien il peut être douloureux de célébrer l'Eucharistie sans le peuple, mais chaque jour vous placez idéalement les souffrances et les espoirs de tous sur l'autel. Personne ne reste exclu de votre prière d'intercession, ajoute le cardinal Bassetti. C'est une façon différente d'annoncer l'Evangile, mais peut-être précisément pour cette raison, avec encore plus d'intensité.»
Le président de la CEI adresse une pensée particulière à ceux qui, avec de nombreux bénévoles, soutiennent l'engagement d'accueil et d'attention aux autres dans les maisons familiales et les centres d'écoute de la Caritas, ainsi que les aumôniers des prisons et des hôpitaux : «Vous êtes l'image vivante du bon samaritain et vous contribuez beaucoup à rendre l'Église crédible», souligne-t-il.