Le Coeur Douloureux et Immaculé de Marie selon Berthe Petit
Berthe Petit, belge, née le 23 janvier 1870, retournée à Dieu le 26 mars 1943, a reçu des communications célestes sur le Cœur Douloureux et Immaculé. Sans les avoir approuvées officiellement, l’Eglise Catholique en permet la diffusion, appuyée sur une saine théologie :
« C’est par le Cœur Douloureux et Immaculé (1) de ma Mère que je veux triompher, parce qu’après avoir coopéré à la rédemption des âmes, ce Cœur a droit à une même coopération dans les manifestations de ma justice et de mon amour.
Grande est ma Mère en tout, mais Elle l’est surtout dans son Cœur meurtri, transpercé par la blessure du Mien.
C’est pourquoi, voulant pour ce Cœur un triomphe éclatant, J’ai attendu l’heure d’une universelle détresse trouvant écho dans le Cœur Douloureux de ma Mère, universel comme mon Cœur.
Adopter cette dévotion et la répandre, c’est accomplir ma volonté et répondre à l’attente de mon Cœur.
Car, par la prière et la consécration faites à ce Cœur, des grâces de lumière seront obtenues. Elles mèneront graduellement les âmes à la pleine connaissance de nos Cœurs Unis, qui ont été blessés d’une même blessure, source inépuisable de tout bien pour l’humanité, et dont la gloire fait et fera le bonheur des élus pour l’éternité. »
(Notre Seigneur à Berthe Petit, février 1915)
« Le cœur de ma Mère a droit au titre de douloureux et Je le veux placé avant celui d’immaculé, parce qu’Elle l’a acquis Elle-même. l’Eglise a reconnu en ma Mère ce que Je fis moi-même en sa conception immaculée.
Il faut maintenant vénérer son cœur douloureux, et je veux que ce soit compris comme le droit qu’à ma Mère à un titre de justice : titre que lui ont valu son identification à toutes mes douleurs, ses souffrances, ses sacrifices, son immolation au Calvaire, acceptés dans une pleine correspondance à ma grâce et supportés pour le salut de l’humanité.
C’est dans cette Co-rédemption que ma Mère fut surtout grande et c’est pourquoi je demande que l’invocation telle que Je l’ai dictée (Cœur Douloureux et Immaculé de Marie, priez pour nous) soit approuvée et répandue dans toute l’Eglise, à l’égale de celle de mon Cœur. »
(Notre Seigneur à Berthe Petit, février 1915)
(Tiré du supplément à l’Appel du Cœur douloureux et immaculé de Marie, Le Clos Bethléem, 83 500 La Seyne-sur-Mer)
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(1) Marie est immaculée, sans péché, et cela lui permet d’être associée de façon singulière à la rédemption ; voilà un thème que le concile Vatican II a parfaitement compris (il n’y a pas un mur entre les pères du concile et les mystiques !) :
« Ainsi Marie, fille d’Adam, donnant à la parole de Dieu son consentement, devient Mère de Jésus et, épousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut, se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant au mystère de la Rédemption » (Lumen Gentium 56).
Le cœur immaculée de Marie (le dogme de l’immaculée conception) est exprimé par ses mots : « épousant à plein cœur, sans que nul péché ne la retienne, la volonté divine de salut ». Le concile enchaîne par une expression qui rejoint ce que Berthe Petit en 1915 appelait la co-rédemption : « [elle] se livra elle-même intégralement, comme la servante du Seigneur, à la personne et à l’œuvre de son Fils, pour servir, dans sa dépendance et avec lui, par la grâce du Dieu tout-puissant au mystère de la Rédemption. » le cœur de Marie qui n’est retenu par aucun péché (LG 56) est le cœur douloureux : « … jusqu’à la croix où, non sans un dessein divin, elle était debout (cf. Jn 19,25 ), souffrant cruellement avec son Fils unique, associée d’un cœur maternel à son sacrifice » (Lumen Gentium 58).
Marie a vécu cette oblation douloureuse parce que c’était le dessein du Père sur elle et qu’elle en a reçu la grâce (LG 58) ; mais le concile préserve la vie mystique de toute dérive morbide en montrant que Marie coopère à la rédemption par toute sa vie (LG 56 et 58. AA 4). Nous vous invitons donc à découvrir ces textes du concile.
Source : Marie de Nazareth