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| Val d'Oise: Un professeur décapité | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Val d'Oise: Un professeur décapité Ven 16 Oct 2020, 8:09 pm | |
| Val d'Oise: Un professeur décapité, un suspect de 18 ans abattu par les forces de l'ordreENQUETE Le suspect, qui se trouvait à proximité du corps d'un homme décapité, a menacé des policiers dans les Yvelines avant d'être abattu par des agents de la Bac dans le Val-d'OiseCaroline Politi et Thibaut Chevillard Publié le 16/10/20 à 18h32 — Mis à jour le 16/10/20 à 21h43
- Un homme, suspecté d'avoir décapité un professeur d'histoire-géographie, a été neutralisé ce vendredi par des agents de la Bac à Eragny, dans le Val-d'Oise.
- Selon nos informations, la victime aurait montré, lors d'un cours d'expression libre, des caricatures de Mahomet à ses élèves.
- Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête confiée à la confiée à la Sdat (Sous-direction anti-terroriste) de la police judiciaire et à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).
Trois semaines jour pour jour après l’attaque au couteau devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, un p rofesseur d’histoire-géographie a été décapité ce vendredi après-midi à Conflans-Saint-Honorine, dans les Yvelines, a appris 20 Minutes de sources concordantes. Comme pour le précédant attentat, le mobile pourrait être la publication des caricatures de Mahomet. L’assaillant a été abattu dans la ville voisine d’Eragny. Le parquet national antiterroriste s’est saisi de l’affaire. L’enquête a été ouverte pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle », selon le PNAT.L’assaillant abattu d’une dizaine de ballesLe corps de la victime a été découvert vers 17 heures par des policiers de la Brigade anticriminalité de Conflans-Saint-Honorine, non loin du collège du Bois-d’Aulne où enseignait ce professeur. Le suspect, en fuite dans la commune voisine d’Eragny, dans le Val d'Oise, a rapidement été retrouvé par ces policiers. L’homme détenteur d’une arme blanche se serait montré très menaçant envers des policiers municipaux qui tentaient de l'interpeller. Il a été abattu d’une dizaine de balles par les policiers de la Bac. Un fusil a été retrouvé sur lui. Selon nos informations, le couteau découvert sur place ne comportait pas de trace de sang et ne serait donc peut-être pas l’arme utilisée pour commettre le crime.Un professeur menacé pour avoir montré des caricaturesPour l’heure, si aucune piste n’est écartée, les enquêteurs ont rapidement mis en lumière que ce professeur était la cible de menaces depuis une dizaine de jours après avoir mené un cours d’expression libre sur les caricatures de Mahomet, republié par Charlie Hebdo à l’occasion de l’ouverture du procès sur les attentats de janvier 2015. Selon nos informations, un parent d’élève se s’en serait plaint dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux et largement relayée. Il explique notamment que l'enseignant aurait demandé aux élèves musulmans de sortir parce qu'il allait diffuser une caricature du prophète. Il précise que sa fille à lui est resté. Des éléments qui restent à préciser. Selon une source policière, le professeur était victime de menaces depuis plusieurs jours et son adresse aurait été dévoilée. L'attaque a eu lieu à proximité immédiate de l'établissement scolaire. Un suspect âgé de 18 ansA proximité du corps de l’assaillant, les forces de l’ordre ont découvert un document d’identité appartenant à un homme de 18 ans, né à Moscou. Il n'était semble-t-il pas fiché par les services de renseignement mais était connu pour des délits de droits commun. Les enquêteurs tentent également d’établir le lien avec ce professeur : était-il un proche d’un élève ? Lui-même ancien élève ? Ou a-t-il découvert cette affaire sur les réseaux sociaux ? Les investigations ont été confiées à la Sdat (Sous-direction antiterroriste) de la police judiciaire et à la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure).Emmanuel Macron attendu sur placeLe ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a décidé d’écourter son déplacement au Maroc pour se rendre sur place, a appris le service politique de 20 Minutes. Il est rentré en France et s’est rendu à la cellule de crise mise en place Beauvau, dans les locaux du ministère. Il y a été rejoint par le Premier ministre Jean Castex et le président de la République, Emmanuel Macron. Ce dernier doit ensuite se rendre à Conflans-Sainte-Honorine, a annoncé l’Elysée.https://www.20minutes.fr/societe/2887107-20201016-val-oise-homme-decapite-suspect-abattu-police |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Menace islamiste à l’école, la difficile évaluation Mar 20 Oct 2020, 7:46 pm | |
| Menace islamiste à l’école, la difficile évaluationL’assassinat de Samuel Paty intervient sur fond d’une montée de l’islam radical qui fait depuis trente ans pression sur le monde scolaire. L’institution n’est pas restée passive, mais bien des enseignants se disent encore démunis.
- Bernard Gorce,
- le 21/10/2020 à 06:00
- Modifié le 21/10/2020 à 08:00
Rassemblement place de la République à Paris, le 18 octobre, après l’assassinat de l’enseignant Samuel Paty.[size=12]C. FOHLEN/DIVERGENCE[/size] Une école sous l’emprise de l’islamisme ? L’émotion suscitée par l’assassinat du professeur Samuel Paty a provoqué depuis cinq jours une déferlante de propos catastrophistes sur les réseaux sociaux et les chaînes d’infos en continu. L’institution aurait fermé les yeux, les élèves et leurs enseignants seraient désormais à la merci de l’islam radical ! « Ce n’est pas d’agiter les peurs qui fera avancer les choses, se désole l’enseignante de philosophie Carole Diamant. On n’est plus depuis longtemps dans l’omerta, mais la lutte contre l’emprise islamiste est un travail de longue haleine. » Déléguée générale de la Fondation égalité des chances, qui touche 200 établissements en éducation prioritaire, Carole Diamant a longtemps enseigné dans des lycées de banlieue populaire de Seine-Saint-Denis et a publié un livre, École, terrain miné, dès 2005 où elle évoque les tensions communautaires. « C’est le moment où le tabligh a envahi les cités. On a bien vu les choses changer », insiste l’enseignante. Peu avant son ouvrage, un autre livre fit grand bruit, Les Territoires perdus de la République, écrit par un collectif d’enseignants pour dénoncer l’antisémitisme à l’œuvre dans les quartiers. Au début de ces années 2000, le débat agite le monde de l’éducation, sur la question d’une sous-évaluation ou d’une surévaluation de cette menace. Plusieurs cadres de l’éducation nationale réalisent un rapport coordonné par l’inspecteur général Jean-Pierre Obin « sur les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Le document, très alarmiste, atterrit sur le bureau du ministre de l’éducation d’alors, François Fillon, qui ne va pas le rendre public. Le Parlement vient d’adopter la loi interdisant le port ostentatoire de signes religieux pour tenter de mettre un terme à quinze ans de tension sur le voile musulman (la première affaire des foulards de Creil remonte à 1989, lire repères ci-contre) et ne veut pas compromettre une rentrée scolaire qui s’annonce à haut risque. Le rapport finira par fuiter dans la presse et entretiendra longtemps l’idée que l’institution est enfermée dans le déni.
Pourtant, les ministres qui se succèdent Rue de Grenelle vont tenter par touches successives de renforcer l’école républicaine. En 2013, le socialiste Vincent Peillon crée « l’enseignement moral et civique » qui ouvre aux lycéens un parcours, de la seconde à la terminale, autour de sujets comme l’État de droit, les croyances, l’éthique… Une première charte de la laïcité est rédigée pour être affichée dans tous les établissements. Après les attentats de 2015, la ministre Najat Vallaud-Belkacem diffuse un livret de la laïcité, lance un programme de formation des enseignants et installe un référent laïcité dans chaque académie. À peine installé au ministère, Jean-Michel Blanquer crée en 2018 un Conseil des sages de la laïcité présidée par la sociologue Dominique Schnapper et muscle le maillage en mettant en place des équipes de terrain chargées d’intervenir à chaque situation. Secrétaire général du Conseil, Alain Sekzig, reconnaît que l’institution a changé mais il souligne toutefois une réticence encore forte à nommer les choses. « Quand il y a eu des incidents lors de la minute de silence observée pour Charlie en 2015, on a aussitôt cherché à minimiser le problème. Or il est essentiel de savoir clairement nommer les choses et c’est cela qui, longtemps, nous a manqué. » À Conflans-Sainte-Honorine, il semble, en l’état des informations, que la chaîne d’encadrement – chef d’établissement, rectorat – soit intervenue et parvenue à ramener la sérénité dans l’établissement, avant que le drame ne se noue hors du cadre scolaire, via les réseaux sociaux. Mais cet événement, inédit dans l’histoire de l’éducation nationale, va quoi qu’il en soit provoquer un véritable séisme dans le monde scolaire et interroger sur les conditions d’exercice du métier. Selon la dernière évaluation du Conseil des sages présentée il y a quelques jours, 935 incidents liés à la laïcité ont été signalés entre septembre 2019 et mars 2020 (avant le confinement). Le chiffre paraît modéré, au regard de la masse des effectifs. Mais il ne refléterait qu’une partie des difficultés auxquelles sont confrontés au quotidien les professeurs. Selon un sondage Ifop réalisé en 2018 pour le Comité national d’action laïque, 37 % des enseignants affirment s’être déjà autocensurés « afin d’éviter de possibles incidents provoqués par certains élèves ». Ancien responsable du syndicat des chefs d’établissement SNPDEN, Philippe Tournier, aujourd’hui proviseur à Paris, reconnaît que dans les cours d’enseignement moral et civique (EMC), les élèves s’en tiennent parfois à des propos convenus. « Ils répondent ce qu’on attend d’eux mais n’en pensent pas moins. Mais il est illusoire de croire qu’avec une heure par semaine, on peut changer les mentalités. » Dans un nouvel ouvrage qu’il vient de publier (1), Jean-Pierre Obin insiste sur l’absence de soutien aux enseignants. La formation continue est « depuis trois décennies le parent pauvre de ce ministère ». Quant aux concours de recrutement, aucune épreuve ne contrôle ce qu’ils savent de la laïcité, déplore l’ancien fonctionnaire. Depuis le drame de Conflans, les voix s’élèvent pour dénoncer l’influence de l’islam sur le climat scolaire et le contenu des enseignements et réclamer une nouvelle offensive laïque. La droite revient à la charge sur l’interdiction du port du voile par les mères qui accompagnent les sorties scolaires. Ce contexte inquiète une partie du monde enseignant. « Sur le terrain, beaucoup de choses se règlent par le dialogue », observe Frédérique Rolet, du Snes, syndicat majoritaire du second degré. Sous couvert d’anonymat, un haut cadre de la Rue de Grenelle redoute que, loin d’apaiser le climat, on ne creuse un peu plus le fossé avec une partie de la jeunesse musulmane. En octobre, Jean-Michel Blanquer a affirmé que le voile islamique n’était « pas souhaitable » dans la société. « Que veut-on faire, rallumer une guerre civile ? », s’inquiète le fonctionnaire. Sans aucune illusion sur l’âpreté du combat contre l’islam politique, Carole Diamant appelle pour sa part à ne pas céder à la panique. « Partout, même dans les endroits les plus difficiles, il y a des enseignants qui se battent et trouvent la confiance des élèves. La menace est forte mais on n’a pas perdu, loin de là », estime la professeure de philosophie.https://www.la-croix.com/JournalV2/Menace-islamiste-lecole-difficile-evaluation-2020-10-21-1101120499? |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Val d'Oise: Un professeur décapité Ven 23 Oct 2020, 9:48 am | |
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| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7539 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Val d'Oise: Un professeur décapité Sam 24 Oct 2020, 6:02 pm | |
| Attentat de Conflans : ce que l’on sait sur l’avancée de l’enquêteL’assaillant avait-il des commanditaires ? Que s’est-il vraiment passé dans la classe ? Y a-t-il eu des failles des services de renseignements ? Une semaine après la décapitation de Samuel Paty près de son collège dans les Yvelines, La Croix fait le point sur l’enquête et les zones qui restent à éclaircir.
- Le service France,
- le 23/10/2020 à 17:31
Aux abords du collège du Bois-d’Aulne, à Conflans-Sainte-Honorine, le 17 octobre 2020.[size=12]ARNAUD DUMONTIER/LE PARISIEN/MAXPP[/size] Quels sont les faits ? Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie de 47 ans, a été décapité vendredi 16 octobre vers 17 heures près de son collège du Bois-d’Aulne à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines). Une dizaine de jours auparavant, il avait montré à des élèves de quatrième des caricatures du prophète des musulmans dans le cadre d’un cours d’enseignement moral et civique sur le thème de la liberté d’expression, ce qui avait suscité une vive polémique chez certains parents. Le tueur, Abdoullakh A., 18 ans, un réfugié de nationalité russe et d’origine tchétchène, a été abattu par la police peu après l’assassinat, dans la commune voisine d’Éragny-sur-Oise (Val-d’Oise). L’assaillant avait-il des commanditaires en Syrie ?
L’exploitation du téléphone d’Abdoullakh A. a révélé des échanges avec deux djihadistes localisés près d’Idlib (au sud-ouest d’Alep, en Syrie), dont un russophone, selon des informations du Parisien et du Monde. Ils n’ont pas été identifiés et leur rôle n’est pas précisé à ce stade. Rien ne dit qu’ils sont à l’origine du passage à l’acte d’Abdoullakh A. L’attentat n’a pas été revendiqué par Daech, encore présent dans cette zone du nord-est de la Syrie, et qui a consacré un article à la décapitation de Samuel Paty dans le dernier numéro de son hebdomadaire Al-Naba’a, traduit par le journaliste de France 24 et spécialiste des groupes djihadistes Wassim Nasr. Ce dernier a également contacté jeudi 22 octobre le porte-parole d’un autre groupe présent dans la région, Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), qui a nié toute responsabilité, affirmant ne pas connaitre « l’étudiant tchétchène » (l’article de l’organisation État islamique parlait d’Abdoullakh A. comme d’un « jeune musulman »). Après son crime, Abdoullakh A. avait envoyé sur les réseaux une photo de la tête du professeur et un message en russe (il maîtrisait mal cette langue), dont le contenu a été révélé par l’AFP. Essoufflé, il expliquait avoir « vengé le prophète », en reprochant à Samuel Paty de l’avoir « montré de manière insultante ». « Frères, priez pour qu’Allah m’accepte en martyr », disait-il encore, sans se revendiquer d’un groupe djihadiste. L’assaillant avait-il des complices ? Sept personnes ont été mises en examen pour complicité jeudi 22 octobre. L’une d’entre elles, le père d’une élève, Brahim C., à l’origine de la cabale en ligne contre l’enseignant et dont une demi-sœur est actuellement dans la zone irako-syrienne, a été en contact avec Abdoullakh A. par WhatsApp avant les faits, selon des éléments de l’enquête révélés par BFM-TV. Ils auraient échangé plusieurs appels et messages entre le 9 et le 13 octobre. Leur contenu n’a pas encore été dévoilé. Selon le procureur du parquet antiterroriste, Brahim C. a assuré « avoir reçu des messages de soutien d’individus divers dont Abdoullakh A. dont il ne se souvenait pas spécifiquement ». Dans l’une de ses vidéos, Brahim C. invitait à le contacter (il donnait son numéro de portable) pour organiser une action collective contre l’enseignant qu’il qualifiait de « voyou ». Il a nié être au courant des projets du tueur. Lors d’un rendez-vous avec la principale du collège le 8 octobre, Brahim C. était accompagné du militant islamiste Abdelhakim Sefrioui, fiché S., qui a « réfuté toute responsabilité dans le passage à l’acte » de l’assaillant, selon le procureur. Rien n’indique à ce stade qu’il aurait été en contact avec Abdoullakh A.
Deux amis d’Abdoullakh A., ont également été mis en examen pour complicité : Azim E., 19 ans, qui l’avait accompagné dans une coutellerie à Rouen (Seine-Maritime) la veille de l’attentat et Naim B., 18 ans, qui l’aurait véhiculé à à la coutellerie, puis dans deux magasins d’Osny (Val-d’Oise), où il a acheté deux pistolets factices, et jusqu’au collège, le jour des faits. Un troisième proche, Yussu C., est lui poursuivi « du fait de contacts très rapprochés et du partage manifeste de l’idéologie radicale » de l’assaillant, selon le procureur. Deux élèves du collège du Bois-d’Aulne, âgés de 14 et 15 ans, ont aussi été mis en examen pour complicité. Ils sont sous contrôle judiciaire tandis que les autres suspects ont été placés en détention provisoire. Que savaient les collégiens mis en examen ? Abdoullakh A. est arrivé au collège du Bois-d’Aulne vers 14 h. Il avait obtenu l’adresse de l’établissement et le nom du professeur Samuel Paty grâce à l’une des vidéos de Brahim C., le père d’élève. Mais selon procureur national antiterroriste, l’identification de Samuel Paty « n’a été rendue possible que grâce à l’intervention de collégiens » à qui Abdoullakh A. avait promis 300 à 350 €, leur expliquant son intention « de filmer le professeur, de l’obliger à demander pardon, de l’humilier, de le frapper. »
Y a-t-il eu des failles des services de renseignements ? C’est l’une des questions qui s’est posée cette semaine après la diffusion d’une note des renseignements territoriaux rédigée le 12 octobre, cinq jours avant l’attentat, et qui estimait qu’au « sein du collège aucune tension majeure n’[était] palpable », décrivant une situation « apaisée » par la communication entre la direction et les familles. La note faisait mention de l’une des vidéos de Brahim C. mais pas de sa diffusion très rapide sur les réseaux sociaux, via des relais comme la page Facebook de la mosquée de Pantin, aujourd’hui fermée.
« Nous avons fait notre travail, nous avons renseigné la situation », estime une source au sein du renseignement territorial, qui rappelle que cette note a été transmise à la préfecture des Yvelines, à la préfecture de Police et à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), et que le suivi des individus radicalisés est du ressort de la DGSI. Interrogé mardi 20 octobre sur d’éventuelles défaillances, le ministre de la justice, Éric Dupont-Moretti a écarté toute « faille » dans le suivi d’Abdoullakh A. qui n’était « pas dans les radars des services de renseignement ». Le jeune homme était seulement connu pour des antécédents de droit commun, sans jamais avoir été condamné. Que s’est-il réellement passé dans la classe ? Dans le cadre d’un cours d’enseignement moral et civique sur le thème de la liberté d’expression qu’il préparait depuis juillet, Samuel Paty a montré à ses élèves un diaporama contenant des caricatures du prophète des musulmans (dont l’une où on le voit fesses nues), tirées de Charlie Hebdo. Pour le reste, la situation garde plusieurs zones d’ombre. Selon le père d’élève Brahim C., qui avait porté plainte pour « diffusion d’images pédopornographiques », Samuel Paty avait demandé aux musulmans de se signaler et de sortir de la salle. C’est aussi la version de l’accompagnante d’un élève handicapé, citée par la note des renseignements du 12 octobre, qui indique que Samuel Paty aurait bien demandé au préalable au cours « s’il y avait des élèves de confession musulmane dans la classe ». Auditionné au commissariat le 12 octobre, près d’une semaine après le cours, Samuel Paty avait pourtant donné une autre version des faits, selon France info. « J’avais proposé à mes élèves de détourner le regard quelques secondes s’ils pensaient être choqués pour une raison ou pour une autre, avait assuré Samuel Paty. À aucun moment je n’ai déclaré aux élèves : «Les musulmans, vous pouvez sortir car vous allez être choqués.» Et je n’ai pas demandé aux élèves quels étaient ceux qui étaient de confession musulmane. » L’enseignant, qui a porté plainte le 12 octobre pour diffamation, a aussi affirmé que la fille de Brahim C. était absente de la classe lors de ce cours, contrairement à ce qu’elle a raconté à son père. La fille de Brahim C. situe la leçon au cours de laquelle ont été montrées les caricatures le 5 octobre, alors qu’il s’est tenu selon Samuel Paty le 6. « Elle a inventé un récit au travers de rumeurs d’élèves. Il s’agit d’une fausse déclaration dans le but de nuire à l’image du professeur que je représente, du collège et de l’institution », avait dit Samuel Paty aux enquêteurs.https://www.la-croix.com/France/Attentat-Conflans-lon-sait-lavancee-lenquete-2020-10-23-1201121010? |
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