Médecine : quand sortirons-nous de la pensée unique ?
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Le père Pascal Ide, prêtre du diocèse de Paris et membre de la communauté de l’Emmanuel, docteur en médecine, en philosophie et en théologie, vient de publier un ouvrage sur Les médecines alternatives, des clés pour discerner.
Comment choisir une thérapie ? L’interrogation face aux médecines dites alternatives et complémentaires, douces ou traditionnelles est complexe tant il est difficile de s’y retrouver entre les avis tranchés qui émanent du corps médical, la prudence légitime des autorités religieuses et l’enthousiasme des heureux bénéficiaires, sans compter les informations glanées sur internet… Plutôt que de dresser une liste des bonnes et mauvaises thérapies, le père Pascal Ide offre des critères de discernement en se demandant : ces médecines sont-elles compatibles avec la méthode scientifique ? avec la foi ? avec l’enseignement du Magistère ? Favorisent-elles une influence démoniaque ?
Revenant sur les polémiques autour de la pandémie de Covid et des façons médicales de résoudre le problème, l’auteur écrit :
Sans rentrer dans le détail des polémiques, comment ne pas s’étonner de ce que la norme sanitaire, qui participe du modèle conventionnel, ne soit pas équilibrée par d’autres normes tout aussi importantes, d’ordre humain, psychologique, relationnel, qui, elles, relèvent du modèle alternatif ? Quand sortirons-nous de la pensée unique. Quand, surtout, aurons-nous ce modèle intégrateur dont notre médecine a tant besoin ?
Et plus loin, l’auteur s’inquiète de la multiplication des mesures coercitives :
Que l’on songe au Patriot Act mis en place par les Etats-Unis le lendemain du 11 septembre 2001. Nous ne saurions donc sous-estimer le risque de dérive autoritarisme, d’autant que ce soupçon est aujourd’hui lui-même soupçonné par l’utilisation de deux néologismes qui sont devenus aussi infamants que le terme révisionnisme : complotisme ou conspirationnisme. Mais nous souhaitons plutôt attirer l’attention sur l’attitude du citoyen qui favorise cette mainmise étatique et cette mise en tutelle de nos libertés les plus fondamentales : les gouvernements autoritaires (et cela peut aussi valoir à l’échelle moindre d’une communauté chrétienne !) ne disposent en grande partie que du pouvoir que nous leur donnons ; et en grande partie aussi, le pouvoir que nous leur accordons n’est que celui que nous accordons à nos peurs…