- Michel Blanc a écrit:
- astvadz : "...nous font croire que nous ne sommes pas à l'image de Dieu mais son égal !" : comment l'entends-tu exactement ? Comment cela se manifeste-t-il concrètement ?
D'abord une maxime :« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme. » - Une citation de François Rabelais.
Concrètement ? voici quelques exemples :https://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20101027trib000567137/l-homme-qui-se-prend-pour-dieu.html
https://www.lalibre.be/debats/opinions/2004/11/09/quand-lhomme-se-prend-pour-dieu-les-idoles-ne-sont-jamais-loin-VG77OLPQUJFB3AUPTXA5QH3BME/
https://croire.la-croix.com/Abonnes/Theologie/Vivre-en-chretien/Transhumanisme-la-tentation-de-l-homme-dieu
Jacques Arnould
Résumé :
Le transhumanisme nous fascine. Sans doute parce qu’il se cache encore dans les brouillards de la fiction technique, médicale, sociale, savamment orchestrée et diffusée par ses promoteurs. Mais aussi parce qu’il est puissamment enraciné dans les désirs les plus humains, voire les plus biologiques qui soient : profiter de la santé du corps, échapper autant que possible aux souffrances physiques et psychologiques, atteindre en pleine forme un grand âge, peut-être même jouir de l’immortalité. De nombreux auteurs ont apporté leur contribution aux interrogations, aux débats, que provoquent les projets transhumanistes. Ils méritent en effet que nous nous y intéressions. En bousculant l’idée que nous nous faisons de la condition humaine et de son possible futur, le transhumanisme aborde les rivages de ce que nous qualifions habituellement de divin et les manières dont nous les pratiquons : les religions et les théologies. Ne nous offre-t-il pas la possibilité, l’espoir de devenir comme ceux que nous appelons les dieux ? Cet essai n’a pas d’autre ambition que d’interroger la tradition théologique chrétienne, au regard et au prétexte de ces prétentions transhumanistes.
L'homme se prend pour Dieu, dénonce le pape
Rome • Une nouvelle fois, le pape François a déploré avec force que l’homme se prenne pour Dieu et se soit accaparé la création. Célébrant samedi la messe de la Toussaint au grand cimetière du Verano, à l’est de Rome, le pape a souhaité sur un ton grave que la force du Seigneur puisse «arrêter cette course folle de destruction» dont les premières victimes sont à ses yeux les petits, les pauvres.
APIC
Face aux innombrables tombes du cimetière romain du Verano, dans une homélie entièrement improvisée, le pape François a commenté la première lecture du jour, dans l’Apocalypse de saint Jean, où les anges qui ont reçu le pouvoir de dévaster la terre et la mer se retrouvent face à la foule immense des rachetés. «Nous sommes capables de dévaster la Terre mieux que les anges, et nous sommes en train de le faire», a alors mis en garde le pape, l’air grave, avant de dresser une sombre liste : «Dévaster la création, dévaster la vie, dévaster les cultures, dévaster les valeurs, dévaster l’espérance».
«Combien avons-nous besoin de la force du Seigneur pour (…) arrêter cette course folle de destruction, la destruction de ce qu’Il nous a donné, des choses plus belles qu’Il a faites pour nous», s’est alors exclamé le pape.
Puis le pape a confié avoir regardé, avant la messe, des clichés du premier grand bombardement de la Seconde Guerre mondiale sur Rome, le 19 juillet 1943, qui toucha le quartier San Lorenzo et le cimetière romain. «Dans la sacristie, lorsque je regardais les photos d’il y a 71 ans, j’ai pensé que cela avait été tellement grave, tellement douloureux, mais cela n’est rien à côté de ce qui se passe aujourd’hui», a confié le pontife. «L’homme s’accapare tout, a poursuivi le pape, il se prend pour Dieu, il se prend pour un roi… et les guerres, qui continuent, pas vraiment pour semer la vie, détruisent, c’est l’industrie de la destruction !»
«Ceux qui étaient des personnes et qui ont fini comme un déchet»
«Cette dévastation est l’œuvre de la culture du rejet, on rejette des peuples», a une fois encore déploré le pape François dans une expression qui lui est chère. «Lorsque les choses ne peuvent pas s’arranger, a-t-il expliqué, on les rejette : on rejette les enfants, on rejette les personnes âgées, on rejette les jeunes sans travail».
Puis la pensée du pape s’est tournée vers les peuples en guerre au Moyen-Orient. «Il commence maintenant à faire froid», a dit le pape avant d’évoquer «ces pauvres qui doivent fuir de leurs maisons, de leurs villages, pour sauver leur vie, dans le désert, qui vivent sous la tente et ressentent le froid, sans médicaments, affamés». «Cela, a-t-il encore lancé, parce que l’homme-dieu s’est accaparé la création et toutes les choses belles que Dieu a faites pour nous».
«Mais qui paye cette fête ?» a demandé le pape François avant d’apporter sa propre réponse : «ce sont eux, les petits, les pauvres, ceux qui étaient des personnes et qui ont fini comme un déchet». «Ce n’est pas de l’histoire ancienne, a-t-il aussitôt prévenu, cela a lieu aujourd’hui, ici et partout». Invitant les fidèles à penser à ces nombreux saints inconnus, le pape a assuré que cette multitude était devant Dieu et lui demandait : «le salut s’il vous plaît, la paix s’il vous plaît, du pain s’il vous plaît, un travail s’il vous plaît».