Brexit. Parfois menottés, détenus des heures… 3300 Européens refoulés à leur arrivée au Royaume-Uni


De nombreux ressortissants européens se sont vus refuser l’entrée du Royaume-Uni depuis l’entrée en vigueur du Brexit, le 1er janvier 2021. Et l’été, avec les quarantaines imposées pour cause de Covid-19, s’annonce ardu.

Au premier trimestre 2021, 738 ressortissants de l’Union européenne ont été arrêtés, détenus puis renvoyés chez eux à peine avaient-ils posé le pied sur le sol britannique.


Ouest-France  Cécile RÉTO.
Modifié le 04/06/2021 à 09h49

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Parfois menottés, détenus de longues heures dans des centres de rétention sans aucune possibilité de contacter leurs proches, puis renvoyés chez eux… C’est ce qu’ont vécu 738 citoyens européens à leur arrivée dans des aéroports, des ports ou au terminal de l’Eurostar, au cours du premier trimestre 2021, selon le ministère de l’Intérieur britannique.

2 556 autres voyageurs européens ont été stoppés par la police aux frontières britannique avant même d’embarquer depuis leurs pays. À la même époque l’an dernier, avant la pandémie, seuls 493 ressortissants de l’Union européenne avaient été refoulés, alors que le trafic était vingt fois plus élevé.


Pourquoi tant de refoulements ?

La libre circulation entre l’Union européenne et le Royaume-Uni a pris fin le 1er janvier, avec l’entrée en vigueur du Brexit. Il faut désormais montrer patte blanche. Certains voyageurs n’ont, de fait, pas présenté les bons papiers… Mais pour d’autres, cela relève plutôt du cafouillage. Voire d’un excès de zèle des policiers aux frontières qui ont tendance à considérer, par défaut, les arrivants comme des migrants.

À tel point que Londres vient de les prier de se montrer plus conciliants. Plus question d’enfermer les passagers qui ne disposent pas des bons documents : en attendant un vol, train ou bateau de retour, ils peuvent rester sur l’île. Libres, mais « sous caution ».

Visa ou pas, que faut-il prévoir ?

Les voyageurs européens doivent désormais présenter un billet de retour dès leur arrivée. Et bien sûr une carte d’identité – encore possible jusqu’au 1er octobre 2021- ou un passeport. Pas de visa, en revanche, pour une excursion touristique, une visite à sa famille ou un voyage professionnel de moins de six mois. Un visa de long séjour n’est indispensable que pour s’installer, travailler ou étudier au Royaume-Uni.

Double quarantaine en vue ?

Faut-il restreindre les voyages hors Union européenne cet été ?

Covid oblige, en arrivant au Royaume-Uni, un isolement de dix jours est imposé, à l’hôtel ou à domicile. Un test négatif de moins de 72 heures doit aussi être présenté en Angleterre et en Écosse. Au retour en France, un autre test de moins de 48 heures est requis, ainsi qu’un isolement de sept jours. Soit dix-sept jours de quarantaine aller-retour !


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