Mourir est en soi le deuil de sa propre vie, de ses joies, de ses plaisirs, de ses tensions... C'est pourquoi la majorité d'entre nous ont peur de la mort. En plus, il y a l'incertitude; on peut croire en Dieu, en JESUS, etc., mais il me semble impossible de croire de la même façon qu'il y a une vie après la mort. Et le fait d'avoir commis beaucoup de "péchés" dans sa vie complique encore les choses. Je suppose que ceux qui estiment que c'est le néant qui nous attend appréhendent moins la mort, dans la mesure où ils considèrent l'après-vie comme un sommeil éternel et sans rêve...

Quel est votre avis là-dessus ? Qu'est-ce que cela suscite ?

Merci Michel d'avoir ouvert ce fil.

Pour moi qui suis malade, la mort serait une délivrance... mais la mort de mes proches, je ne peux pas l'accepter, surtout quand ils ont beaucoup souffert.

Par contre, d'avoir accompagné maman et avoir récité le "je vous salue Marie" m'a donné un autre sens de "prier pour nous maintenant et à l'heure de notre mort"...

Tu dis que ceux qui croient au néant ne s'inquiètent pas de l'"après" : ce n'est pas sûr non plus. Un voisin qui a "bouffé du curé" comme on dit toute sa vie, quelques jours avant sa mort m'a posé cette question "et après ? qu'est-ce qu'il y a ?"

Capucine a écrit:

Merci Michel d'avoir ouvert ce fil.

De rien ! Le sujet de la mort me tient à coeur depuis toujours...

Capucine a écrit:

Pour moi qui suis malade, la mort serait une délivrance... mais la mort de mes proches, je ne peux pas l'accepter, surtout quand ils ont beaucoup souffert.

tu dis que la mort serait une délivrance : d'accord. Mais la guérison ne serait-elle pas préférable ?
Pour la mort des proches : oui, c'est dur... en particulier lorsqu'il s'agit de jeunes...

Capucine a écrit:

Par contre, d'avoir accompagné maman et avoir récité le "je vous salue Marie" m'a donné un autre sens de "prier pour nous maintenant et à l'heure de notre mort"...

la prière est un baume également pour une personne agonisante.

Capucine a écrit:

Tu dis que ceux qui croient au néant ne s'inquiètent pas de l'"après" : ce n'est pas sûr non plus. Un voisin qui a "bouffé du curé" comme on dit toute sa vie, quelques jours avant sa mort m'a posé cette question "et après ? qu'est-ce qu'il y a ?"

C'est, je pense, parce qu'au dernier moment il a douté de son nihilisme ! Il était contre la religion, mais apparemment ce n'était pas un athée convaincu !

En tout cas, je te souhaite un rapide rétablissement, Capucine.

Bonjour Michel

Oui oui, ne te tracasse pas, je me soigne ou plutôt "on" me soigne... mais le "crabe" a de longues pattes...

Lorsque j'étais missionnée à la "Pastorale des Défunts", j'ai beaucoup plus "appris" avec les non pratiquants ce qu'ils attendent de nous, catholiques. C'est vrai qu'habitant un petit village où tout le monde connait tout le monde, c'est plus facile (quoique pas toujours).

C'est ainsi que bien souvent, nous sommes arrivés à parler de la vie, en partant de celle du défunt pour commencer et surtout écouté.  Même sans pouvoir y répondre, des questions jaillissent sur la religion .. "qu'on n'y comprend plus rien"... 
 "c'est plus comme avant..." etc...  

Mais il y a aussi de belles surprises ! de beaux témoignages !

Dernièrement, alors que je ne suis plus missionnée, une famille m'a demandé de préparer avec elle les obsèques de leur père de 59 ans, un ami en plus !! ses frères n'ont pas assisté aux funérailles qu'ils souhaitaient civiles... mais j'ai été étonnée de la façon dont ses enfants ont réagi face à la mort de leur père, ils ont parlé de lui en tant que vivant et ont bousculé le manuel de cérémonie en proposant des prières et des chants qui étaient très joyeux, parce que "papa ne pouvait être qu'au paradis". Il était vivant. Cela m'a beaucoup émue.

Comme les obsèques sont sans prêtre, la messe est célébrée un w.e. suivant. Celle-là était hier soir. J'ai trouvé dommage que l'équipe pastorale n'ait pas repris un peu de la célébration.

C'est vrai que dans certaines cultures, la mort d'un proche, lorsqu'il a atteint un certain âge, n'est pas un événement triste, mais plutôt une promesse de félicité pour le défunt. "Qu'il repose en paix"... N'est-ce pas en Amérique Centrale ou du Sud ?

Personnellement, je n'ai pas peur de la mort : j'essaie avant tout de garder l'espoir en une vie post-mortem auprès de Dieu, et heureuse

Que Dieu te bénisse

Michel Blanc a écrit:

C'est vrai que dans certaines cultures, la mort d'un proche, lorsqu'il a atteint un certain âge, n'est pas un événement triste, mais plutôt une promesse de félicité pour le défunt. "Qu'il repose en paix"... N'est-ce pas en Amérique Centrale ou du Sud ?

Personnellement, je n'ai pas peur de la mort : j'essaie avant tout de garder l'espoir en une vie post-mortem auprès de Dieu, et heureuse

Que Dieu te bénisse

Le plus triste, c'est la mort d'un enfant... là, nous sommes toujours désemparés...

Et aussi comment parler de la mort ? J'ai longtemps cru et "prêcher" la théologie d'Arnaud Dumouch, que l'on rencontrera Dieu au moment de la mort et que l'on pourra soi-même choir Dieu ou Satan. J'y trouvais un certain réconfort pour les athées... mais notre évêque nous a interdit de parler de cela... de même que les limbes n'existeraient pas...

Qu'en penses-tu ?

RAMOSI a écrit:

Perso, et dans le cas où la réincarnation existerait,

Ce qui me ferait peur,

C'est de me réincarner sur une telle Planète, dans une telle Humanité,

Chez qui de toute évidence, c'est Satan qui a pris les rênes...


Prions JESUS le CHRIST, notre Seigneur,

De nous éviter un tel naufrage,

Et qu'il nous entre ouvre les Portes de son Royaume,

Encore bien même que ce soit pour rejoindre le Purgatoire...

Non, je ne crois pas non plus à la réincarnation, pourtant, je suis allée voir un moment si "l'herbe était plus verte" chez les bouddhistes, mais le karma est en fait de l'égoïsme puisqu'ils comptabilisent leurs bonnes actions pour pouvoir se réincarner en meilleur : c'est dans leur pratique : une meilleure famille, et ne pas se réincarner en femme  

Capucine a écrit:

Non, je ne crois pas non plus à la réincarnation, pourtant, je suis allée voir un moment si "l'herbe était plus verte" chez les bouddhistes, mais le karma est en fait de l'égoïsme puisqu'ils comptabilisent leurs bonnes actions pour pouvoir se réincarner en meilleur : c'est dans leur pratique : une meilleure famille, et ne pas se réincarner en femme  

Mais si je ne me trompe, ils veulent échapper à la "roue des réincarnations" et atteindre l'Eveil. "Bouddha" veut dire "l'Eveillé". Un bouddhiste pourrait te dire : "mais les chrétiens aussi sont égoïstes : ils font le Bien pour aller au paradis"... Il est vrai qu'il y a, me semble-t-il, un certain illogisme dans la doctrine bouddhiste : ils ne croient pas en un Etre Transcendant; mais alors, qui "décide" si l'on mérite d'accéder à cet Eveil ???

Finalement, je crois que l'important est de faire le bien plutôt que le mal, d'aimer autrui et de les respecter. Le seul égoïsme est le fait de faire du tort à quelqu'un (frapper, voler, tuer, ...) en vue de son propre petit plaisir.

Que Dieu te bénisse.

Michel

@Capucine : Le crabe m'a également fait un "petit coucou" l'année passée. Le plus dur a été paradoxalement le traitement (chimio et radio). J'en souffre encore actuellement (effets secondaires massifs !). Mais je vis, et c'est un cadeau de Dieu. Ma foi m'aide beaucoup à conserver l'envie de vivre et l'énergie nécessaire. Et toi, quel a été ton vécu ?

Michel Blanc a écrit:

@Capucine : Le crabe m'a également fait un "petit coucou" l'année passée. Le plus dur a été paradoxalement le traitement (chimio et radio). J'en souffre encore actuellement (effets secondaires massifs !). Mais je vis, et c'est un cadeau de Dieu. Ma foi m'aide beaucoup à conserver l'envie de vivre et l'énergie nécessaire. Et toi, quel a été ton vécu ?

Un peu pareil mais ça dure depuis plusieurs années... et j'ai perdu deux amis du même crabe... cela a été difficile à accepter, car je me voyais la 3ème...  mais quand l'"invasion" s'est faite avec une rapidité surprenante, j'étais hospitalisée pour des examens complémentaires et je dois la vie à la grève de je ne sais plus quoi, au point que les médecins, pour ne pas être bloqués,  dormaient à l'hôpital... J'ai été opérée dans la nuit. Malgré tout, j'ai encore des cicatrices qui me défigurent le visage et qui m'ont empêchée de revenir à une vie sociale longtemps.
Maintenant, je suis... en rémission... mais les examens périodiques m'angoissent toujours. Et la fatigue est toujours là aussi !!
Ne plus pouvoir faire soi-même ce que l'on faisait est une grande souffrance : jardiner, de grandes ballades, le ménage...

J'ai adhéré à la Ligue contre le cancer et je dois reconnaitre qu'ils m'ont bien aidée à reprendre une vie presque normale Mon mari et ma famille aussi ont été des soutiens, parce que je me rends bien compte que ce n'était pas facile pour eux non plus.

Par contre, le fait d'avoir dû lâcher mes engagements en paroisse, ne pas y avoir trouvé de soutien, a ébranlé beaucoup ma foi et ma confiance aux autres... Heureusement que dans l'antenne de la Ligue, il y a un médecin en retraite qui est aumônier de l'hôpital local. 

J'ai été  opérée de la cataracte le mois dernier : évidemment, ça se passe toujours très bien pour les autres, mais j'ai chopé une infection !! qui commence seulement à diminuer... mais bientôt, je pourrai avoir de nouvelles lunettes... pour voir la vie en rose j'espère !!

Dieu dans tout ça ? j'ai râlé pas mal contre Lui et me suis retrouvée dans des psaumes, surtout le 21.

"Quand la lumière traverse le deuil", Jelle Lemaître




En 2017, le cancer est venu percuter le foyer que Jelle Lemaître, son épouse Myriam et leurs deux enfants, étaient en train de bâtir. 


Huit mois de combat et d’espoirs avant que le trentenaire ne se retrouve "papa solo". 


Ce Docteur en droit, enseignant à l’Institut catholique de Rennes et ancien délégué épiscopal à l’information du diocèse de Rennes, a raconté dans un livre son cheminement où l’espérance a fait irruption dans la nuit comme le soleil du matin de Pâques. 


Sur le plateau d’Un Coeur qui écoute et alors que l’Eglise commémore tous les fidèles défunts, Jelle Lemaître vient célébrer la beauté du mariage et appelle chacun à saisir les joies de l’instant présent.

Capucine a écrit:

Le plus triste, c'est la mort d'un enfant... là, nous sommes toujours désemparés...

Et aussi comment parler de la mort ? J'ai longtemps cru et "prêcher" la théologie d'Arnaud Dumouch, que l'on rencontrera Dieu au moment de la mort et que l'on pourra soi-même choir Dieu ou Satan. J'y trouvais un certain réconfort pour les athées... mais notre évêque nous a interdit de parler de cela... de même que les limbes n'existeraient pas...

Qu'en penses-tu ?

Au fait, je me rends compte soudain, en relisant nos échanges, que je n'ai pas répondu à ta demande de donner mon opinion !...

Je ne connais pas Arnaud Dumouch, mais je crois personnellement qu'après notre mort, nous serons avec Dieu - sauf si nous l'avons toujours rejeté dans notre vie. Je pense sincèrement que Dieu se manifeste toujours au cours d'une vie, même si on est athée et élevé dans l'ignorance totale de la religion. Après la mort, on peut donc choisir une fois pour toutes de L'accepter ou non. Quant à Satan : pour moi il n'existe pas en tant qu'Etre sensible qui serait le "rival" de Dieu. C'est absurde, dans la mesure où Dieu est tout-puissant et a créé toute chose. Pourquoi aurait-il créé un adversaire non-humain, alors que les hommes incarnent déjà suffisamment le Mal dans le monde ?...

Quant aux "limbes" : pour moi non plus, elles n'existent pas. Avant de naître, nous n'existons tout simplement pas. On pourrait dire qu'une personne commence à exister lorsque ses parents forment le projet de l'engendrer - avant même, donc, que son sexe - masculin ou féminin - soit défini !

Voilà, ma chère Capucine. Que penses-tu de ces idées ? Est-ce qu'elle rejoignent un peu les tiennes ?

Bonjour Michel, heureux de te retrouver.

Nous échangions sur TJ liberté il doit y avoir une vingtaine d'années, te souviens-tu. ?

Cordialement.

Attila a écrit:

Bonjour Michel, heureux de te retrouver.

Nous échangions sur TJ liberté il doit y avoir une vingtaine d'années, te souviens-tu. ?

Cordialement.

Oui, effectivement ! Bonjour Attila.