L'Iran au coeur des discussions du G8
Réunis à L'Aquila, en Italie, à partir de mercredi, les dirigeants des pays du G8 vont évoquer la situation iranienne. Face aux troubles politiques et à un programme nucléaire opaque, ils tenteront d'adopter une position commune. Lire la suite l'article
L'Iran et la question d'un renforcement des sanctions pour l'empêcher de se doter de l'arme nucléaire devraient être au centre mercredi du dîner de travail des chefs d'Etat du Groupe des Huit pays les plus industrialisés (G8), réunis à L'Aquila en Italie. "L'Iran sera le sujet essentiel et il y aura une déclaration qui reprendra celle émise par les ministres des Affaires étrangères du G8 fin juin", a révélé un responsable diplomatique européen, s'exprimant sous anonymat.
L'Italie, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, la France, les Etats-Unis, le Canada, le Japon et la Russie avaient alors appelé Téhéran à régler la crise post-électorale "rapidement, à travers un dialogue démocratique et des moyens pacifiques". A L'Aquila, "on n'ira pas plus loin car la Russie ne le veut pas et refuse toute ingérence dans les affaires internes d'un pays", ajoute ce responsable.
Plusieurs nations, dont les Etats-Unis et la France, pourraient toutefois plaider pour un renforcement des sanctions internationales. "Nous allons demander à la communauté internationale de se joindre à nous pour imposer des sanctions plus strictes contre l'Iran afin d'essayer de changer le comportement du régime", a déclaré mardi la chef de la diplomatie américaine, Hillary Clinton, à la chaîne de télévision vénézuélienne Globovision.
Selon le chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi, la France est aussi favorable à des sanctions supplémentaires. Mais d'autres pays y sont opposés "car ils pensent qu'elles ne produisent pas de résultats", a-t-il dit mardi, précisant être pour sa part "favorable au dialogue". "Après le G8, nous sommes prêts à aller jusqu'à un rappel temporaire d'une semaine des ambassadeurs affectés à Téhéran et il est aussi possible de limiter l'attribution de visas à des Iraniens", explique-t-on dans les capitales européennes.