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 La Bible et ses symboles

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MessageSujet: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedJeu 21 Oct 2021, 4:24 am

l’eau primordiale et féconde


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:copyright: Catherine Leblanc / Godong
Dieu sépare les eaux de la terre, par Raphaël, musée de l'Hermitage.




Philippe-Emmanuel Krautter - Publié le 20/10/21



La Bible a retenu de nombreux traits des Babyloniens, puissante civilisation qui s’inscrit dans l’Histoire dès 2500 av. J-C. L’eau en ces temps reculés comptait parmi les éléments essentiels nourrissant toute une symbolique dont les Écritures ont hérité.



Le récit des origines ou cosmogonie des plus anciennes civilisations antiques débutait la plupart du temps par une immensité liquide d’où naîssait la vie. Les Babyloniens ont ainsi fait des eaux primordiales — existantes avant toute chose — le point de départ de l’histoire des dieux et des hommes. Tiamat, déesse de l’eau, donna alors naissance aux autres dieux de la terre et aux nuées… Abraham, originaire d’Ur en Mésopotamie, connaissait très probablement ces récits qui influenceront les premiers rédacteurs de l’Ancien Testament. Le Livre de la Genèse en témoigne :




Citation :
« La terre était informe et vide, les ténèbres étaient au-dessus de l’abîme et le souffle de Dieu planait au-dessus des eaux ». (Gn 1, 2) ; « Dieu fit le firmament, il sépara les eaux qui sont au-dessous du firmament et les eaux qui sont au-dessus. Et ce fut ainsi ». (Gn 1, 7)



Eau et fécondité



Très rapidement, l’eau va apparaître comme le symbole de la fécondité dans toutes les religions antiques et notamment dans la Bible. Ainsi, parlant du puissant cèdre du Liban, le prophète Ezéchiel rappelle que « Les eaux l’ont fait grandir ; l’Abîme qui lui a donné de croître faisait couler ses fleuves autour du lieu où il était planté, et dirigeait ses canaux vers tous les arbres de la campagne ».



Les Psaumes célèbrent également de manière poétique cet élément fertile qu’est l’eau, source d’abondance :





Citation :
« Tu l’as vêtue de l’abîme des mers : les eaux couvraient même les montagnes ;
à ta menace, elles prennent la fuite, effrayées par le tonnerre de ta voix.
Elles passent les montagnes, se ruent dans les vallées vers le lieu que tu leur as préparé.
Tu leur imposes la limite à ne pas franchir : qu’elles ne reviennent jamais couvrir la terre.
Dans les ravins tu fais jaillir des sources et l’eau chemine aux creux des montagnes ;
elle abreuve les bêtes des champs : l’âne sauvage y calme sa soif ;
les oiseaux séjournent près d’elle : dans le feuillage on entend leurs cris.
De tes demeures tu abreuves les montagnes, et la terre se rassasie du fruit de tes œuvres »(Ps 103, 6-13)






Le Seigneur féconde la terre par des eaux fertiles, un symbole puissant en ces contrées souvent arides du Proche-Orient où l’eau est un élément rare et vital. Transposée, l’eau deviendra source de vie spirituelle, là où règne l’aridité de l’incroyance…





L’ambivalence des eaux sombres



Cependant, soulignons que l’eau peut aussi prendre parfois dans la Bible des significations plus sombres et inquiétantes lorsque leur profondeur reste insondable ainsi que le soulignent les Psaumes quant à la navigation sur mer, symbole éclatant des doutes et faiblesses possibles du parcours spirituel du croyant :

Citation :
« Certains, embarqués sur des navires, occupés à leur travail en haute mer,
ont vu les œuvres du Seigneur et ses merveilles parmi les océans.
Il parle, et provoque la tempête, un vent qui soulève les vagues :
portés jusqu’au ciel, retombant aux abîmes, ils étaient malades à rendre l’âme ; 
ils tournoyaient, titubaient comme des ivrognes : leur sagesse était engloutie ».
(Ps 106, 23-27)


Nous le voyons, dans ces passages, l’eau peut être synonyme de foi vacillante, de doute voire de mort. Un symbole pouvant représenter également les ennemis des premiers Hébreux pourchassés, ainsi qu’en témoignent encore les psaumes :

Citation :
« Sans le Seigneur qui était pour nous, – qu’Israël le redise
sans le Seigneur qui était pour nous quand des hommes nous assaillirent,
alors ils nous avalaient tout vivants, dans le feu de leur colère.
Alors le flot passait sur nous, le torrent nous submergeait ; 
alors nous étions submergés par les flots en furie ».
(Ps 123, 2-5)

Ainsi, en des terres où les crues fréquentes des fleuves comme celles de l’Euphrate ou du Nil dévastaient tout sur leur passage, l’eau peut à la fois évoquer la peur et la crainte, signe de sa toute-puissance, mais aussi la fertilité qui résultera de ses riches limons déposés sur la terre.


La Bible et ses symboles : l’eau primordiale et féconde (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedJeu 21 Oct 2021, 4:27 am

 le feu des prophètes


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:copyright: Leemage via AFP
Élie donne son manteau a Élisée.




Philippe-Emmanuel Krautter - Publié le 12/10/21



Les prophètes de l’Ancien Testament évoquent très souvent le feu dans leurs visions. Que ce dernier manifeste la présence de Dieu ou bien qu’il soit, comme pour le prophète Élie, un moyen d’accéder directement à cette même puissance grâce au char de feu, le feu visionnaire demeure l’un des quatre éléments le plus cité dans le récit biblique.



L’épisode du char de feu dérobant Élie à la vue d’Élisée et de ceux qui l’accompagnaient peut sembler troublant à notre époque habituée au rationalisme. Le deuxième Livre des Rois l’évoque en ces termes :




Citation :
« Ils étaient en train de marcher tout en parlant lorsqu’un char de feu, avec des chevaux de feu, les sépara. Alors, Élie monta au ciel dans un ouragan. Élisée le vit et se mit à crier : « Mon père !… Mon père !… Char d’Israël et ses cavaliers ! » Puis il cessa de le voir. Il saisit ses vêtements et les déchira en deux ». (2R 2, 11-12)


Quel peut bien être le symbolisme de cet équipage incandescent ? Il faut rappeler que cette image martiale est à rapprocher de celle de Dieu conduisant son peuple tel une armée. Aussi n’est-il pas étonnant que l’attelage ait été retenu pour décrire ce transport du prophète au ciel qui, à l’image d’un général victorieux, va trouver repos et paix auprès de Dieu. 



Le fait que ce déplacement s’accomplisse par le feu des animaux et du char souligne combien rien n’est impossible à la puissance divine, le feu venant renforcer la pureté de cette présence, à l’image du Buisson ardent. Cette image du char de feu se retrouve également chez un autre prophète essentiel de l’Ancien Testament avec Isaïe :




Citation :
« Le Seigneur fera connaître sa puissance à ses serviteurs, il sera indigné par ses ennemis. Car voici que le Seigneur arrive dans le feu, avec ses chars pareils à un ouragan, pour assouvir l’ardeur de sa colère, exécuter ses menaces par les flammes du feu. Car le Seigneur vient juger par le feu, juger par son épée tout être de chair : nombreuses sont les victimes du Seigneur ». (Is 66, 14-16)



Ici, c’est un autre aspect qui se trouve souligné dans ce passage d’Isaïe, à savoir la dimension belliqueuse de l’action divine, le feu combat et purifie du mal en un jugement sans appel. La colère divine n’est assouvie que par cette action purificatrice du feu. Ceci explique pour quelle raison le char de feu acquiert dans la Bible, plus précisément dans l’Ancien Testament, une telle force divine.



Feu et gloire du Seigneur



Un autre prophète, Ezéchiel, décrit en une de ses visions prophétiques la gloire du Seigneur en ces termes :


Citation :
« J’ai vu : un vent de tempête venant du nord, un gros nuage, un feu jaillissant et, autour, une clarté ; au milieu, comme un scintillement de vermeil du milieu du feu ». (Ez 1, 4) ; « Puis j’ai vu comme un scintillement de vermeil, comme l’aspect d’un feu qui l’enveloppait tout autour, à partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessus. À partir de ce qui semblait être ses reins et au-dessous, j’ai vu comme l’aspect d’un feu et, autour, une clarté. Comme l’arc apparaît dans la nuée un jour de pluie, ainsi cette clarté à l’entour : c’était l’aspect, la forme de la gloire du Seigneur ». (Ez 27-28)


Toutes ces visions ont en commun de souligner combien la manifestation de Dieu se réalise toujours dans la clarté et la puissance du feu. Ainsi, le prophète parvient à décrire ce qui ne peut être vu du commun des hommes, Dieu y apparaît comme l’éblouissement d’un feu puissant, une force rayonnante manifestant sa gloire inaccessible et que les fidèles se doivent pourtant de louer et d’approcher. Le feu dès lors n’est plus destructeur du mal, mais invite au contraire à une communion purificatrice des âmes.




La Bible et ses symboles : le feu des prophètes (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedVen 22 Oct 2021, 1:13 am

 la colonne de feu


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"L'arrivée des Hébreux en terre promise après le passage de la mer Rouge" Peinture de Frans Francken I dit l'ancien (1542-1616).


Parmi les manifestations prodigieuses observées par les Hébreux lors de l’Exode, figure assurément au premier plan la fameuse colonne de feu et de nuée qui les guidera lors de cette longue traversée. Signe éclatant de la puissance divine pour ce peuple persécuté, ce symbole s’avère riche de sens encore de nos jours…





Dans l’Ancien Testament, le Livre de l’Exode dévoile deux types de colonnes associées aux Israélites, ainsi que leurs significations :

Citation :
« Le Seigneur lui-même marchait à leur tête : le jour dans une colonne de nuée pour leur ouvrir la route, la nuit dans une colonne de feu pour les éclairer ; ainsi pouvaient-ils marcher jour et nuit« . (Ex 13, 21)


Deux sortes de colonnes sont ainsi distinguées dans ce passage : une colonne de feu qui éclaire la nuit, et celle de nuée – nuage formé de vapeur –  réservée au jour. Quelles sont les fonctions réservées à ces manifestations impressionnantes ? La colonne éclaire et guide. La lumière et la nuée tracent ainsi le chemin à suivre, celui indiqué par Dieu à son peuple. Jour et nuit, c’est-à-dire à tous les instants de la vie, le croyant doit suivre la lumière, signe de la manifestation glorieuse de Dieu. Le feu, signe de purification et de puissance, vient rassurer au quotidien ce peuple persécuté et encore hésitant dans sa foi. Il est intéressant de relever que ce symbole précède les Israélites dans leur pérégrination, une manière là encore de rappeler à tous croyants que ce puissant phare doit toujours rester devant soi.

Le bras armé contre l’ennemi de la foi



Cette immense torche embrasée guidant les Hébreux dans leur cheminement vers la Terre promise peut également avoir d’autres fonctions, ainsi que le souligne la Bible :

Citation :
« L’ange de Dieu, qui marchait en avant d’Israël, se déplaça et marcha à l’arrière. La colonne de nuée se déplaça depuis l’avant-garde et vint se tenir à l’arrière, entre le camp des Égyptiens et le camp d’Israël. Cette nuée était à la fois ténèbres et lumière dans la nuit, si bien que, de toute la nuit, ils ne purent se rencontrer ». (Ex 14, 19-20)

Cette fabuleuse colonne qui guide peut ainsi également avoir pour fonction de protéger Israël de ses ennemis. C’est alors qu’elle peut se déplacer, de l’avant à l’arrière, signe que d’où viennent les menaces, Dieu sera toujours présent. Cette manifestation rayonnante peut également se transformer en écran protecteur, rendant invisible le peuple d’Israël aux yeux des Égyptiens. Cette symbolique puissante souligne combien toute personne ayant foi dans le Dieu unique se trouve protégée de ses ennemis.

Manifestation de la gloire divine



La colonne de feu et de nuée ne survient pas uniquement pour guider et protéger, elle peut également revêtir encore d’autres fonctions lorsque la foi d’Israël faiblit, notamment lors de la traversée du désert :

Citation :
« Aaron parla à toute la communauté des fils d’Israël ; puis ils se tournèrent du côté du désert, et voici que la gloire du Seigneur apparut dans la nuée ». (Ex 16, 10)


Phare dans la nuit de la foi, la colonne de feu et de nuée ravive l’espérance par la manifestation glorieuse de Dieu. Le récit biblique nous précise encore :


Citation :
« La nuée couvrit la tente de la Rencontre, et la gloire du Seigneur remplit la Demeure. Moïse ne pouvait pas entrer dans la tente de la Rencontre, car la nuée y demeurait et la gloire du Seigneur remplissait la Demeure. À chaque étape, lorsque la nuée s’élevait et quittait la Demeure, les fils d’Israël levaient le camp. Si la nuée ne s’élevait pas, ils campaient jusqu’au jour où elle s’élevait. Dans la journée, la nuée du Seigneur reposait sur la Demeure, et la nuit, un feu brillait dans la nuée aux yeux de tout Israël. Et il en fut ainsi à toutes leurs étapes ». (Ex 40, 34-38)


Nuée et feu s’introduisent désormais en un lieu précis essentiel, la tente de la Rencontre, demeure de Dieu. Ces éléments symbolisent la présence divine et la manifestation la plus puissante de sa gloire en un lieu déterminé, préfigurant ainsi la sacralité et les rituels qui commencent à poindre dans la religion juive. Au IVe siècle après la mort du Christ, saint Ambroise, dans son Traité des mystères, soulignera combien la colonne de nuée de l’Ancien Testament annonce le baptême chrétien :

Citation :
« Saint Paul nous enseigne que nos ancêtres ont tous été sous la protection de la colonne de nuée, qu’ils ont tous passé la mer Rouge et que tous, en Moïse, ont été baptisés dans la nuée et dans la mer. […] Tu entends annoncer que nos ancêtres ont été sous la nuée. Une nuée bienfaisante, qui refroidit le feu des passions charnelles ; une nuée bienfaisante, qui couvre de son ombre ceux que l’Esprit Saint visite. Ainsi est-il venu sur la Vierge Marie et la puissance du Très-Haut l’a-t-elle prise sous son ombre, lorsqu’elle engendra la rédemption pour le genre humain… »


C’est enfin cette même manifestation, cette nuée, qui recouvrira JESUS transfiguré et lors de l’Ascension :

Citation :
« Survint une nuée qui les couvrit de son ombre, et de la nuée une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le ! » (Mc 9, 7) ; « Après ces paroles, tandis que les Apôtres le regardaient, il s’éleva, et une nuée vint le soustraire à leurs yeux ». (Ac, 1, 9)


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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedVen 22 Oct 2021, 10:07 pm

 le sens oublié du candélabre


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Le candélabre sacré, nommé menorah en hébreu, compte assurément parmi les symboles de la lumière dans la religion d’Israël. Sa forme caractéristique à six branches répond à une symbolique bien précise dont le christianisme a hérité certains traits.



Le candélabre ou grand chandelier à plusieurs branches constitue un symbole fort de lumière et de foi dans la religion juive. Destiné à recevoir des chandelles ou bougies, cet objet ne sert cependant point à des finalités pratiques d’éclairage comme la lampe, mais est plutôt spécifiquement destiné aux liturgies. Cette subtilité provient du fait que le candélabre sacré représente la lumière divine, la lumière de Dieu elle-même, et non, telle la lampe, symbole de la Bible également, la lumière qui éclaire le chemin.



C’est au Livre de l’Exode dans l’Ancien Testament que l’on trouve la première référence à ce bel objet qui s’imposera comme essentiel dans la religion d’Israël lorsque les Hébreux purent échapper au joug des Égyptiens et ainsi mieux honorer Dieu qui les avait libérés. Le Livre de l’Exode en donne une première description :




Citation :
« Puis tu feras un chandelier en or pur. Le chandelier sera forgé : base, tige, coupes, boutons et fleurs feront corps avec lui. Six branches s’en détacheront sur les côtés : trois d’un côté et trois de l’autre ». (Ex 25 31-32)


Nous retrouvons ici le candélabre à sept branches (un corps et trois branches de chaque côté comportant chacune trois points lumineux) indissociable de la religion juive. À la lecture du Livre de l’Exode de l’Ancien Testament, il ressort que rien ne sera trop précieux pour fabriquer ce candélabre. La Bible rapporte en effet qu’un lingot d’or pur sera nécessaire afin de le forger d’une seule pièce, avec tous ses accessoires, telles ses pincettes et porte-lampes.



Les Écritures rappellent également que le candélabre biblique doit représenter un amandier : 




Citation :

« Sur une branche, trois coupes en forme d’amande avec bouton et fleur et, sur une autre branche, trois coupes en forme d’amande avec bouton et fleur ; de même pour les six branches sortant du chandelier. Le chandelier lui-même portera quatre coupes en forme d’amande avec boutons et fleurs : un bouton sous les deux premières branches issues du chandelier, un bouton sous les deux suivantes et un bouton sous les deux dernières ; ainsi donc pour les six branches qui sortent du chandelier ». 



L’amande, dont on tire une huile sainte et dont le fruit demeure caché par une coque très dure, révèle le caractère précieux et difficilement accessible de ce fruit. Plus tard, le christianisme en retiendra également une image symbolique, la mandorle, cet ovale en forme d’amande encadrant les représentations sculptées les plus saintes.



Usages rituels



Le Livre de l’Exode souligne enfin que le candélabre des Hébreux ne brillait que la nuit et devait être alimenté par l’huile d’olive la plus pure : 


Citation :
« Tu ordonneras également aux fils d’Israël de te procurer, pour le luminaire, de l’huile d’olive limpide et vierge, pour que, perpétuellement, monte la flamme d’une lampe. C’est dans la tente de la Rencontre, à l’extérieur du rideau qui abrite le Témoignage, que la disposeront Aaron et ses fils, pour qu’elle soit du soir au matin devant le Seigneur : c’est un décret perpétuel, de génération en génération, pour les fils d’Israël ». (Ex 27, 20-21)


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Bible de 1277





La flamme issue du candélabre sacré et de cette huile d’olive la plus pure sert donc à dissiper les ténèbres devant la tente de la Rencontre où l’Arche d’Alliance était protégée. La flamme placée ainsi devant le Seigneur avait pour but rituel d’écarter la pénombre, signe du mal, soulignant par là même la fidélité du peuple d’Israël veillant aux moments les plus sombres. 





Significations symboliques



Le candélabre à sept branches, objet liturgique si essentiel à la foi d’Israël symbolise souvent avec l’Étoile de David l’identité juive. Symbole puissant, il revêt également plusieurs significations, dont la plus connue est celle rapportée par le prophète Zacharie : 


Citation :
« Je vois un chandelier tout en or, avec un vase à son sommet, surmonté de sept lampes et de sept canaux pour ces lampes ; sur lui, il y a deux oliviers, l’un à la droite du vase et l’autre à sa gauche. » (Za 4, 2-3)


Zacharie reste étonné devant la forme élaborée du candélabre. Alors, l’ange répond à Zacharie que ces sept lampes représentent les yeux du Seigneur qui inspectent toute la terre. Les deux oliviers dont les branches déversent une huile dorée pour la flamme symbolisent, quant à eux, deux hommes, le prêtre et le roi, qui seront candidats à l’onction. 



C’est cette symbolique puissante de ces deux fonctions servant la lumière divine que retiendra le christianisme durant les premiers siècles de notre ère. Ces deux pouvoirs temporel et spirituel seront, en effet, appelés à une longue destinée jusqu’au Moyen Âge avec la papauté et la royauté. Aux siècles suivants, le candélabre demeurera pour le christianisme un symbole important de la Bible mais qui sera le plus souvent réinterprété dans les liturgies catholiques par les cierges d’autel… 




La Bible et ses symboles : le sens oublié du candélabre (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedSam 23 Oct 2021, 9:18 am

Chère Capucine,
Merci pour ces infos intéressantes !
Il faudrait peut-être bien préciser que le fameux candélabre a 7 branches, à savoir : 3 de chaque côté et une au milieu. Le nombre sept a une signification précise dans la religion juive.

Bien à toi,
Michel

(PS : "Le chiffre 7 dans la théologie mystique juive est considéré comme une étape, un moment de basculement vers ce qui dépasse l’entendement humain". Pour le lien, googlez "chiffre 7 pour les juifs").
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedDim 24 Oct 2021, 7:14 am

 la lampe, rappel de la lumière divine


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Les vierges folles et les vierges sages par Jan Adam Kruseman.




Philippe-Emmanuel Krautter - Publié le 17/08/21


Si les Écritures offrent souvent des pages d’une limpidité "biblique", certains passages recèlent d'images et de symboles souvent difficiles à comprendre. Découvrez aujourd'hui la lampe, symbole de la lumière divine.



La lampe rapprochée de la lumière divine est certainement un des symboles bibliques les plus forts. Les Psaumes offrent l’un des plus beaux exemples de ce symbole suggéré par la Bible :


Citation :
« Tu es la lumière de ma lampe, Seigneur mon Dieu, tu éclaires ma nuit.
Grâce à toi, je saute le fossé, grâce à mon Dieu, je franchis la muraille. » (Ps 17, 29-30)

Ou encore cet autre psaume dans lequel la lampe éclaire elle-même le chemin :



Citation :
« Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route ». (Ps 118, 105)

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J. Lekavicius – Shutterstock


Ce dernier extrait du psaume 118 fut retenu par le cardinal Carlo Maria Martini afin d’être gravé sur sa tombe au Duomo de Milan tant pour lui, bibliste réputé, ce symbole demeurait essentiel. À une époque où l’éclairage public était, dans la plupart des villes antiques, inexistant et que chaque foyer peinait à conserver le foyer pour la cuisson des aliments, la lampe à huile faisait figure de rayonnement essentiel pour accéder à la lumière. Aussi, afin de sortir de l’obscurité et des ténèbres, signes de peurs et d’égarements, l’Ancien Testament rapproche-t-il la lampe de la lumière divine, les posant comme synonymes ou du moins inséparables. Tel ce Psaume 118 où la parole de Dieu éclaire les pas du fidèle, et la lampe, le chemin emprunté.



La lampe symbolise ainsi cette lumière divine éclairant le chemin qui se matérialisera par la loi, cette « parole » qui éloigne les ténèbres comme le rappellent les Proverbes dans l’Ancien Testament :


Citation :
« Car ces préceptes sont une lampe, l’enseignement, une lumière : instruction et discipline sont un chemin de vie ». (Pr 6, 23)

Lampe et esprit missionnaire 


JESUS, lui-même, reprendra ce symbole puissant de la lumière provenant de la lampe afin de mieux faire comprendre à ses disciples l’importance de leur mission et du partage de la parole au plus grand nombre :

Citation :
« Vous êtes la lumière du monde. Une ville située sur une montagne ne peut être cachée.
Et l’on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison ». (Mt 5, 14-16)

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Dieu créateur, Duomo, Giuseppe Sciuti (1907).

:copyright: Renata Sedmakova – Shutterstock


Ainsi, la lumière des disciples ne saurait rayonner en eux seuls, mais leur exemple doit resplendir pour la multitude comme la lampe posée sur le lampadaire. Mais pour que cela soit possible, JESUS prend soin d’avertir que les disciples de la Parole se doivent d’être eux-mêmes dans la lumière et la sainteté :

Citation :
« La lampe de ton corps, c’est ton œil. Quand ton œil est limpide, ton corps tout entier est aussi dans la lumière ; mais quand ton œil est mauvais, ton corps aussi est dans les ténèbres. Examine donc si la lumière qui est en toi n’est pas ténèbres ; si ton corps tout entier est dans la lumière sans aucune part de ténèbres, alors il sera dans la lumière tout entier, comme lorsque la lampe t’illumine de son éclat. » (Lc 11, 34-36)

L’esprit prévoyant dans les ténèbres


La parabole des dix vierges évoquée par JESUS constitue peut-être le point culminant de ce puissant symbole biblique qu’est la lampe, synonyme également de prévoyance pour mieux accueillir l’époux, c’est-à-dire JESUS et la Parole. Cinq des dix vierges avaient prévu une réserve suffisante d’huile en cas de retard de sa venue, les autres insouciantes sortirent avec leur lampe sans emporter d’huile et les conséquences sont sans appel à leur encontre : 



Citation :
« Au milieu de la nuit, il y eut un cri : “Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.” Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent et se mirent à préparer leur lampe. Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes : “Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. ”Les prévoyantes leur répondirent : “Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous, allez plutôt chez les marchands vous en acheter.” Pendant qu’elles allaient en acheter, l’époux arriva. Celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui dans la salle des noces, et la porte fut fermée. Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour et dirent : “Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” Il leur répondit : “Amen, je vous le dis : je ne vous connais pas.” Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure ». (Mt 25, 6-13)

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Vierges folles et vierges sages

Collection Dagli Orti / Accademia San Luca Rome


À la fin des temps, le livre de l’Apocalypse rappelle que ni la lampe ni sa lumière ne seront plus nécessaires car « La nuit aura disparu, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera ; ils régneront pour les siècles des siècles » (Ap 22, 5). 



La Bible et ses symboles : la lampe, rappel de la lumière divine (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMar 26 Oct 2021, 5:02 am

L’olivier, 
symbole de paix et de martyre


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Le Christ au jardin des Oliviers, mosaïque de l'église de toutes les Nations à Jérusalem.



Sophie Roubertie - Publié le 25/07/21

L’art religieux, chrétien en particulier, a moins de limites qu’on pourrait l’imaginer. Les scènes bibliques et la vie des saints s’ouvrent largement sur la création, mettant à l’honneur le règne végétal, de façon parfois inattendue. Découvrez aujourd'hui la symbolique de l'olivier.




Dans la Bible, l’olivier apparaît dès la Genèse dans l’épisode de l’arche de Noé sous la forme d’un rameau. La colombe envoyée par le patriarche revient avec une branche. 



Citation :
« Vers le soir, la colombe revint, et voici qu’il y avait dans son bec un rameau d’olivier tout frais ! Noé comprit ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre ». (Gn 8, 11).

Jean de Dreux, dans cette miniature du XVe siècle, nous montre le vieil olivier torturé qui donne de jeunes branches. Il est le signe du renouveau après le déluge destructeur.



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L’arche de Noé par Jean de Dreux.




Paradoxalement, les oliviers sont assez peu présents dans les représentations de l’agonie au jardin des oliviers. Leur présence peut, à juste titre, ne pas paraître essentielle par rapport à la scène qui se déroule. Les peintres imaginent ainsi parfois des « oliviers » qui ne ressemblent pas vraiment à des oliviers, comme Duccio dans sa Maesta conservée à Sienne.



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Le jardin des Oliviers, Maesta de Duccio.




Dans l’interprétation qu’il fait de l’épisode de l’agonie pour l’église Sainte-Marie d’Andujar (Espagne) , le Greco montre uniquement quelques branches. L’essentiel est dans la figure du Christ. Le jardin n’est qu’un cadre, et l’olivier, le témoin de la prière du Christ à la veille de sa Passion. Quelle symbolique puisque « Gethsemani » signifie pressoir à huile !



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L’agonie au jardin des Oliviers par Greco.





Selon la Tradition, huit des oliviers toujours vivants passent pour avoir été contemporains de JESUS. Même si cette affirmation relève certainement de la légende, le pèlerin se plait à imaginer que cet arbre, qui peut vivre des centaines d’années, a bien été présent auprès de JESUS.


L’olivier apparaît surtout dans les écritures saintes de manière symbolique. Le peuple d’Israël est ainsi comparé à un « olivier toujours vert, orné de fruits superbes » (Jr 11, 16). On le trouve aussi dans les nombreuses images que JESUS utilise dans ses paraboles.  L’olivier est aussi présent dans l’usage que l’on fait de ses fruits et de son huile et c’est traditionnellement l’huile d’olive qui sert à la fabrication du Saint Chrême.


Selon la Tradition, la croix du Christ aurait été fabriquée à partir de cèdre et d’olivier. Représenter la crucifixion, c’est ainsi rappeler l’olivier, symbole de vie et signe de l’alliance de Dieu avec les hommes. Car même coupé, l’olivier peut reverdir tant qu’il n’est pas déraciné. Un arbre solide face à l’adversité qui renaît toujours.



L'olivier, symbole de paix et de martyre (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMar 26 Oct 2021, 7:03 am

Chère Capucine, voici ma contribution à propos des oliviers :

L'OLIVIER

Pour en savoir un peu plus... Rien de tel que ce bon vieux Wikipedia !
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedJeu 28 Oct 2021, 2:10 am

Les arbres et leur belle signification dans la Bible


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Shutterstock[size=16]Marzena Devoud - Publié le 21/06/18


[/size]

Depuis les origines, les hommes et les arbres entretiennent un lien très particulier. La beauté des arbres multiples de la Création abonde sur la terre. Découvrez leur belle symbolique dans la Bible.




L’arbre est refuge, il est symbole de fécondité. Dressé vers le ciel, profondément enraciné dans le sol, l’arbre est aussi le symbole de l’homme sage qui respecte la terre et regarde Dieu. Utile et précieux, l’arbre est quotidiennement utilisé par l’homme en lui rendant d’innombrables services.

Un lien entre Dieu et les hommes


L’arbre est un lien entre Dieu et les hommes. Dieu parle à travers sa Création, et tout particulièrement par les nombreux symboles que nous offrent les Écritures. L’arbre est tout d’abord le symbole de la foi. Celui qui met en Dieu sa foi et son espérance est protégé par Lui : « Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance.


Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit. » (Jr 17, 8)




La signification spirituelle des arbres dans la Bible (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedJeu 28 Oct 2021, 3:56 am

Bravo, Capucine ! C'est effectivement une très belle image symbolique de l'Arbre !

(au fait, ce n'est sans doute pas pour rien que les noms des animaux (Chat, Autruche, Ver de terre, etc.), ainsi que ceux des végétaux (Ortie, Lychen, Lierre, etc.) étaient autrefois écrits avec une majuscule !
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedJeu 28 Oct 2021, 6:00 am

Michel Blanc a écrit:
Bravo, Capucine ! C'est effectivement une très belle image symbolique de l'Arbre !

(au fait, ce n'est sans doute pas pour rien que les noms des animaux (Chat, Autruche, Ver de terre, etc.), ainsi que ceux des végétaux (Ortie, Lychen, Lierre, etc.) étaient autrefois écrits avec une majuscule !

Merci Michel pour tes encouragements

Je n'avais pas remarqué les majuscules pour les animaux et les végétaux.
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedVen 29 Oct 2021, 6:44 pm

Capucine a écrit:
Michel Blanc a écrit:
Bravo, Capucine ! C'est effectivement une très belle image symbolique de l'Arbre !

(au fait, ce n'est sans doute pas pour rien que les noms des animaux (Chat, Autruche, Ver de terre, etc.), ainsi que ceux des végétaux (Ortie, Lychen, Lierre, etc.) étaient autrefois écrits avec une majuscule !

Merci Michel pour tes encouragements

Je n'avais pas remarqué les majuscules pour les animaux et les végétaux.

Oui ! Quand on parlait des Chats en général, par exemple, on mettait une majuscule, alors que si on parlait d'un chat bien précis (Minet ou Poussy !...), on mettait une minuscule. Idem pour les végétaux. Ex. : "en me promenant, je vis beaucoup de chênes et de marronniers". Mais : "Les Chênes et les Marronniers sont des arbres à feuilles caduques".

Amicalement.
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedDim 31 Oct 2021, 6:51 am

Les jardins dans la Bible, lieux de salut



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Dieu aime les jardins. Il en fait des lieux de salut et la Bible en visite un nombre incalculable. Trois d’entre eux entourent le destin de l'humanité et créent une magnifique parabole : tout commence et tout finit dans un jardin.



L
e premier jardinier de la Bible, c’est Dieu. C’est Lui qui dessine le jardin d’Éden qui est un « paradis terrestre ». Mais ce n’est qu’un début. Dieu plante des jardins un peu partout. Ils composent les lieux d’une oeuvre qui se joue en plusieurs actes.

L’histoire du salut de l’homme commence dans le jardin d’Éden, le jardin du commencement de la vie dans lequel Adam et Ève sont en relation directe avec Dieu. Elle se termine dans un autre jardin, celui de la Résurrection.


Le jardin parle, l’esprit respire



Comme le décrit Anne Ducrocq dans son bel ouvrage Jardins spirituels un jardin, c’est d’abord une clôture : « un espace délimité, protégé des regards et du monde, un lieu à part, secret. Car dans le jardin biblique, Dieu rencontre l’humanité, Il lui donne rendez-vous. « Il attend l’homme, dans le secret du coeur. Et pour ceux qui croient à la Résurrection du Fils de Dieu, le jardin de Dieu est désormais partout où l’on trouve un homme qui prie (…) Le jardin parle et l’esprit respire. »



Le jardin d’Eden, lieu du commencement




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La première mention du jardin dans le judaïsme se trouve dans l’Ancien Testament, dans le récit biblique du jardin d’Éden. Selon saint Augustin, c’est là que naît le temps. Le livre d’Ézéchiel le décrit comme « la sainte montagne de Dieu », couverte de cyprès et de platanes, de pierres précieuses, de diamants, de saphirs, d’émeraudes et d’or. C’est le jardin où Dieu crée le premier homme, Adam.


Citation :
« L’Éternel Dieu planta un jardin en Éden, du côté de l’orient, et il y plaça l’homme qu’Il avait formé » (Gn 2, 8).


Ce paradis terrestre – Éden ­signifie « délices » – est le délice de Dieu : sa créature y est comblée. Le bonheur de Dieu est le bonheur de l’homme. Et réciproquement. Adam et Ève, le couple qui bouleverse l’histoire de l’humanité, y vit heureux en parfaite harmonie avec la nature : la terre produit le fruit nécessaire, les animaux sont soumis à l’homme, la souffrance et la mort sont exclues. Les lois de la nature sont directement commandées par la puissance divine. La vie y est douce. Mais ce paradis sera perdu. Adam et Ève en seront chassés. Le serpent, entré en scène, a fait miroiter au premier couple humain la possibilité d’être «comme des dieux ». Créés libres, l’un et l’autre se laissent alors tenter. Ainsi commence la longue histoire du mal.


Gethsémani, le jardin de la Passion




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Après la Cène, JESUS se rend au mont des Oliviers. Il laisse ses disciples à l’entrée du jardin, n’emmenant avec lui que Pierre, Jacques et Jean. II prie. JESUS ressent l’angoisse la plus profonde. Il sait que son heure d’être livré est venue, mais il fait confiance à son Père. Il leur dit :


Citation :
« Mon âme est triste à mourir. Restez ici et veillez» (Mc 14, 32-34).



Mais malgré les demandes du Christ qui a besoin de les savoir près de Lui, Pierre, Jacques et Jean s’endorment… Le Christ est seul face à la mort. Géthsémani, le lieu de l’agonie et de l’arrestation du Christ n’est pas un jardin de plaisir aux fleurs et aux senteurs envoûtantes. C’est une oliveraie, le lieu de transformation où les olives sont pressées : c’est aussi le jardin de l’abandon. Comme le souligne Anne Ducrocq, « c’est au jardin d’Éden que l’homme trahit une première fois Dieu ; au jardin des Oliviers, il fait bien pire : il Le livre. »


Aujourd’hui, tous les ans, le mont des Oliviers constitue le point de départ de la procession du Jeudi Saint ; à la tombée de la nuit, tous les fidèles et pèlerins se réunissent à Gethsémani afin de veiller dans la prière pour ensuite se diriger vers le lieu où JESUS passa la nuit en prison.


Le Christ jardinier et le jardin de la Résurrection


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Le récit de la Passion selon saint Jean commence dans un jardin, celui de Gethsémani. Il s’achève dans un autre où se trouve un tombeau neuf : là où sera déposé le corps de JESUS. Les récits de la Résurrection ont lieu dans un jardin : 


Citation :
« Tout près de l’endroit où JESUS avait été ­crucifié, il y avait un jardin et, dans ce jardin, un tombeau neuf où personne n’avait encore été mis » (Jn 19, 41).



Marie-Madeleine y arrive au petit jour, éperdue de chagrin. Émue, elle veut voir le corps de JESUS. Mais le tombeau est vide. Elle sent une présence et se retourne. Un inconnu est là. Elle ne reconnaît JESUS ni à la vue ni à la voix. Car dans ce jardin de la Résurrection, Il ressemble à un jardinier. C’est ainsi que le Ressuscité l’arrache à la sidération de la mort. Il la rappelle au présent en l’appelant par son prénom, Marie-Madeleine. La grande amoureuse retrouve alors son Seigneur vivant.


Trois jardins qui entourent l’humanité



Le Christ est crucifié dans un jardin. Il est ressuscité dans un jardin, où il prend l’apparence d’un jardinier. La boucle est bouclée. Quand l’histoire du salut commence dans un jardin, elle se termine dans un autre jardin, celui de la Résurrection. Ainsi trois jardins entourent le destin de l’humanité : celui du Paradis, celui de l’Agonie et celui de la Résurrection. Ces trois jardins sont aussi ceux de nos vies. 





Les jardins dans la Bible, lieux de salut (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedDim 31 Oct 2021, 7:27 am

Superbe, chère Capucine ! La Bible et ses symboles 307887
Et il y a aussi le jardin qu'est la terre après le déluge :

Arche de Noé

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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMar 02 Nov 2021, 11:29 pm

 les sources et les puits, synonymes des promesses divines


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"JESUS et la Samaritaine au puits de Jacob", Angelica Kauffmann.




L’eau, élément des plus rares dans les pays de la Bible, s’avère être un élément vital au quotidien. Sources et puits constituent des lieux incontournables qui prendront rapidement de riches significations tout au long de l’Ancien Testament jusqu’aux Évangiles.




Pas moins d’une soixantaine de fois, l’Ancien Testament emploie le mot « source », signe de son importance. Des premières tribus nomades, où ces points d’eau étaient incontournables, jusqu’aux nombreux villages après l’installation en Terre sainte bâtissant de nombreux puits, les sources font non seulement partie du quotidien, mais en constituent un élément vital. Aussi n’est-il pas surprenant que les textes bibliques aient eu recours à ces puissants symboles dans les régions arides du Proche-Orient. À la différence des citernes qui n’offrent pas l’eau vive, la source symbolise la richesse des promesses divines ainsi que l’exprime si puissamment le prophète Jérémie :



Citation :
« Oui, mon peuple a commis un double méfait : ils m’ont abandonné, moi, la source d’eau vive, et ils se sont creusé des citernes, des citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau ! » (Jr 2, 13)

Le symbole apparaît flagrant dans cette condamnation, à la place de la richesse de la Parole de Dieu, le peuple lui préfère les paroles creuses et trompeuses des hommes. Ce symbole se trouve repris de manière éclatante lors de la rencontre de JESUS et de la Samaritaine au puits de Jacob. Alors que JESUS, fatigué, s’était assis près de la source à l’heure la plus chaude de la journée, une femme de Samarie s’approche pour puiser de l’eau. JESUS lui demande alors à boire, ce qui surprend la femme. Les Juifs ne fréquentant habituellement pas les Samaritains. JESUS lui répond :

« Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : “Donne-moi à boire”, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. » (Jn 4, 10)

La Samaritaine ne comprend pas le symbole évoqué et pense qu’il s’agit d’une eau autre que celle qu’elle puise mais JESUS lui ouvre les yeux en lui promettant :

Citation :

« Quiconque boit de cette eau aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai n’aura plus jamais soif ; et l’eau que je lui donnerai deviendra en lui une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle. »

La portée symbolique de l’eau de la source vive apparaît manifeste, la Parole venant de JESUS est source de vie éternelle signifiant par-là, qu’au-delà des biens terrestres pourtant indispensables, il est un bien plus grand encore. Saint Colomban l’atteste, lui qui confia :

Citation :
« Le Seigneur lui-même. JESUS Christ, notre Dieu, est donc la source de vie, et c’est pourquoi il nous invite pour que nous le buvions. Le boit, celui qui l’aime ; le boit, celui qui se rassasie de la Parole de Dieu, qui l’aime et la désire assez vivement ; le boit, celui qui brûle d’amour pour la sagesse. »


Lieux de vie et de rencontres



L’épisode de la Samaritaine démontre également que les puits et sources ont toujours été dans la Bible des lieux de rencontres et d’échanges essentiels. C’est d’ailleurs près d’un puits que l’Ange de Dieu annonce à Agar, la servante d’Abraham, qu’elle attendra un enfant.


Citation :
« Tu es enceinte, tu vas enfanter un fils, et tu lui donneras le nom d’Ismaël (c’est-à-dire : Dieu entend), car le Seigneur t’a entendue dans ton humiliation. »


La rencontre fertile sous la forme de la fécondité s’accomplit ainsi près d’une source. De même, de nombreux serments (Abraham et Abimélek) sont prêtés sous le signe de cet élément essentiel, sans oublier les innombrables rencontres de futurs époux tels Isaac et Rébecca, Jacob et Rachel, Moïse et Séphora. Mais le plus beau symbole de la Bible tiré du Cantique des Cantiques servira à décrire la Vierge Marie « Ô source des jardins, puits d’eaux vives qui ruissellent du Liban ! ».




La Bible et ses symboles : les sources et les puits, synonymes des promesses divines (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 03 Nov 2021, 5:35 am

Merci Capucine ! Tes sujets sont des puits où je vais m'abreuver !
gloire
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 6:26 am

 l’eau du Déluge, préfiguration du baptême




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Le déluge par Jan Brueghel I.






Si l’eau symbolise souvent dans la Bible l’origine de la vie et la fertilité de la création, elle peut aussi revêtir des aspects plus terribles lorsqu’elle devient synonyme de destruction.



Le chrétien ne peut que rester étonné lorsqu’il apprend que le thème si connu du Déluge recouvrant de ses eaux la terre entière avec la célèbre arche de Noé et tous ses animaux était déjà familier des civilisations antérieures à la Bible. C’est en fait un vaste fonds culturel et mythologique du Proche-Orient dont ont hérité les Hébreux. Avant eux, les civilisations mésopotamiennes et même indiennes connurent ce thème étrange d’un renouvellement de la vie par l’anéantissement des eaux.



L’histoire la plus connue est celle de l’épopée de Gilgamesh à l’époque mésopotamienne au XVIIIe siècle av. J-C. Ce héros cherchait, en vain, à parvenir à l’immortalité, mais au terme de son parcours il apprit que les dieux avaient fustigé les hommes qui ne cessaient par leur vacarme continu de les déranger. La vengeance des dieux Anou et Enlil fut terrible puisqu’elle consista à recouvrir la terre des eaux. Seul un homme en réchappa, Utanapishtim, embarqué sur une arche avec tous les animaux de la terre.





Noé et le Déluge



Si l’archéologie a révélé des traces très anciennes de déluge et même de bitume recouvrant les fondations de palais mésopotamiens afin de les protéger des eaux, le récit biblique relaté au livre de la Genèse prend un tout autre sens symbolique que celui des civilisations du Proche-Orient. Cette catastrophe provoquée par le déchaînement des éléments et l’anéantissement des eaux sur toute la terre ne résulta pas, en effet, du caractère irascible et imprévisible des dieux mais bien de l’idée de punition des hommes ayant péché contre le Dieu unique :



Citation :
« Je vais effacer de la surface du sol les hommes que j’ai créés – et non seulement les hommes mais aussi les bestiaux, les bestioles et les oiseaux du ciel – car je me repens de les avoir faits). (Gn 6, 7)


L’eau prendra désormais dans le récit biblique un autre symbole à côté de celui de la vie. Elle sera également synonyme de punition et de purification avant la nouvelle alliance :

Citation :

« Et voici que moi je fais venir le déluge, les eaux recouvriront la terre ; ainsi je détruirai, sous les cieux, tout être de chair animé d’un souffle de vie. Tout ce qui vit sur la terre expirera ». (Gn 6, 17)

Ce symbole purificateur de l’eau conduira, en effet, à une alliance des hommes avec Dieu qui promit que plus jamais la destruction par l’eau ne surviendra :

Citation :
« Oui, j’établis mon alliance avec vous : aucun être de chair ne sera plus détruit par les eaux du déluge, il n’y aura plus de déluge pour ravager la terre ». (Gn 9, 11)




La compassion infinie de Dieu


Le pape Benoît XVI est revenu, lors d’une homélie en 2009, sur cet épisode biblique du déluge et l’a rattaché à l’idée que l’homme est jugé par rapport au cœur de Dieu, une idée que l’on retrouve dans l’antienne du Magnificat : « Le Seigneur nous a accueillis dans son cœur – Suscepit nos Dominus in sinum et cor suum« . C’est ce même cœur de Dieu qui dans l’Ancien Testament décide le déluge pour les péchés des hommes. « Mais il s’émeut ensuite face à la faiblesse humaine et pardonne », souligne le Pape dans cette même homélie. C’est ce pardon ou rédemption qui donne tout son sens à l’aspect toujours surprenant du Déluge. Dieu ne s’arrête pas à sa colère alors même que tous les hommes à l’exception de Noé s’étaient pervertis, mais renouvelle la vie par l’eau, préfiguration du thème si essentiel du baptême qui sera au cœur du Nouveau Testament et du christianisme.



La Bible et ses symboles : l’eau du Déluge, préfiguration du baptême (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 9:56 am

Le baptême de la Terre... très belle image !

Et chaque Chrétien est "pardonné" à l'avance lors de son baptême ! (à 3 mois ou plus tard)

PS : je pense que "in sinum suum" veut dire environ "en sa poitrine"... (donc : "en son âme" !)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 9:08 pm

Michel Blanc a écrit:
Le baptême de la Terre... très belle image !

Et chaque Chrétien est "pardonné" à l'avance lors de son baptême ! (à 3 mois ou plus tard)

PS : je pense que "in sinum suum" veut dire environ "en sa poitrine"... (donc : "en son âme" !)
Le problème, c'est que les nourrissons ne sont pas baptisés dans le N.T. ! C'est une des déviations de l'Eglise. Tertullien, un Père de l'Église de Carthage (150-220) y était opposé !
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 9:49 pm

Ah ? Et depuis quand alors l'Eglise accepte-t-elle le baptême des petits enfants ? Je l'ai su, mais j'ai oublié la date...
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 10:19 pm

Michel Blanc a écrit:
Ah ? Et depuis quand alors l'Eglise accepte-t-elle le baptême des petits enfants ? Je l'ai su, mais j'ai oublié la date...

Je vais chercher. Le baptême des nourrissons est venus progressivement.
Les baptistères étaient pour des adultes .... donc assez profond pour qu'un homme ou une femme puisse y être plongé entièrement; sachant que "baptême" = immersion totale du corps, comme faisaient les israélites avec leurs "miqvés"

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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 10:22 pm

Michel Blanc a écrit:
Ah ? Et depuis quand alors l'Eglise accepte-t-elle le baptême des petits enfants ? Je l'ai su, mais j'ai oublié la date...

Ce sont les parrains , marraines qui s'engagent alors et créent ainsi un premier lien de l'enfant avec le grand espoir christique !ne place t-on pas des tuteurs à de nombreuse plantes au moment de leur germination?
Le rôle de parrain et marraine ont perdu de leur vivacité surtout depuis les "Lumières" mais le renouveau est en marche ; ce rôle est essentiel car les rails sont censés être posés avant que les trains se mettent à rouler .Et tant pis pour Tertulien !
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedLun 08 Nov 2021, 10:40 pm

Michel Blanc a écrit:
Ah ? Et depuis quand alors l'Eglise accepte-t-elle le baptême des petits enfants ? Je l'ai su, mais j'ai oublié la date...


1. Le baptême des enfants est une pratique très ancienne dans l'Église


La coutume de baptiser les petits enfants remonte à l’origine de l'Église. Si nous lisons bien la Bible, nous constaterons que le baptême d'adultes était la pratique la plus fréquente dans l'Église primitive. Mais nous ne trouverons aucun texte contre le baptême des enfants. Au contraire, il y a des indications où la pratique de les baptiser est implicite.
Dans la lettre aux Corinthiens, l’Apôtre Paul dit : “ J’ai aussi baptisé la famille de Stéphana " (1 Co 1, 16). On suppose que dans une famille il y a des enfants.
Dans le livre des Actes des Apôtres, Paul nous raconte comment, dans la ville de Philippes, il avait baptisé une dame appelée Lydie “ avec toute sa famille ” (Ac 16, 15). Et parlant de son geôlier à Philippe, dit : “ il se fit baptiser avec tous les siens ” (Ac 16, 33).
Au sujet du baptême des petits enfants, nous avons aussi le témoignage des Pères de l’Église : saint Justin vers l'année 150, Saint Irénée vers 180, Tertullien, Origène, Saint Cyprien vers les années 200 à 250. Voici ce que nous dit Saint Hippolyte, mort martyr à Rome en 235, dans son livre Tradition apostolique : “ On baptisera d'abord les enfants. Tous ceux qui peuvent parler par eux-mêmes parleront. Quant à ceux qui ne le peuvent pas, leurs parents parleront pour eux, ou quelqu'un de leur famille ; on baptisera ensuite les hommes et enfin les femmes”. Saint Augustin (354-430) dit : “ Aux petits enfants, la Mère-Église prête les pieds des autres pour qu'ils viennent, le cœur des autres pour qu'ils croient, la langue des autres pour qu'ils affirment leur foi”.
Cette tradition a donc existé depuis les premiers temps de l'Église et a été gardée même par Luther, fondateur du protestantisme.

2. Les raisons en faveur du baptême des enfants

Il y a un bon nombre de raisons : les enfants sont accueillis par l’amour de Dieu, les petits enfants peuvent être incorporés au mystère du Christ et être baptisés dans la foi de l’Église. Bien sûr, les parents chrétiens doivent s'engager à éduquer leurs enfants dans la foi chrétienne et les parrains et la communauté doivent collaborer à cette tâche.

L'action de Dieu précède notre action et notre foi

Nous ne devons pas penser que Dieu commence à nous aimer seulement lorsque nous avons manifesté consciemment notre amour et notre foi en Lui. L'amour de Dieu précède notre initiative d'aimer : “ Avant même de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu ; avant que tu sois sorti de son sein je t'avais consacré ” (Jr 1, 4-5 ; Is 49, 1). “ Voilà comment est l'amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés d'abord ” (1 Jn 4, 10).
Lorsque l'Église baptise les petits enfants en s'appuyant sur la foi de leurs parents chrétiens, elle veut exprimer sa conviction qu’être chrétien signifie, avant tout, un don gratuit de Dieu. Dieu nous aime avant que nous n’ayons fait quelque chose pour Lui. Si l'on comprend ainsi les choses, le baptême des enfants est authentiquement biblique et met en relief la gratuité de l'amour de Dieu, qui entoure toute notre vie. Ce serait limiter le pouvoir de Dieu que de penser qu'il se communique à l'homme seulement par le biais de la foi consciente de celui-ci.

La foi des parents est la seule condition pour le baptême d’un enfant

Le baptême est avant tout le sacrement de la foi. Mais, étant donné que l'enfant ne peut pas encore proclamer cette foi en Christ d'une manière consciente, certains se demandent : ne serait-il pas mieux d’attendre que l'enfant devienne un adulte et soit capable de proclamer personnellement sa foi chrétienne ?
Il ne faut pas oublier que le baptême est plus qu’un simple signe de foi ; il est aussi “ cause de la foi " et il produit, comme effet, chez le baptisé “ l'illumination intérieure ". Sans doute, la grâce reçue dans le baptême, l’action de l’Esprit Saint avec ses dons et la foi qui règne au sein d'une famille chrétienne aideront l'enfant à répondre progressivement avec une foi libre et personnelle.
L'Église s'engage et, plus concrètement, les parents et les parrains s'engagent au nom de leurs enfants. Les enfants sont baptisés dans la foi de leurs parents qui promettent de leur donner l’exemple et de les élever dans la foi chrétienne pour qu'ils prennent conscience de la grâce qu’ils ont reçue au baptême.
Ainsi compris, le baptême des petits enfants est un “ privilège " que l'Église a toujours accordé aux familles chrétiennes en raison de la foi des parents et des parrains.

3. Est-il bon de laisser l’enfant sans orientation spirituelle, sans religion ?

Certaines personnes disent que ce n'est pas juste d’imposer aux enfants une religion : l'enfant ne peut pas raisonner... on doit attendre qu'il devienne adulte pour qu'il puisse opter librement pour le baptême.
II est vrai qu'un nouveau-né ne peut pas raisonner. Mais attendre que l'enfant puisse raisonner pour choisir librement une religion, n'est-ce pas une illusion ?
Nous croyons que ce serait une grave erreur que de laisser l’enfant sans religion ; ce serait la même chose que de le laisser sans orientation dans la vie. Cela ne signifie pas imposer une religion. Chaque enfant naît et grandit avec l’ambiance où il est né. Il grandit au sein d'une famille qui, sans que l’enfant le demande, lui communique les grandes valeurs de la vie. Attendre qu'il devienne adulte pour pouvoir choisir ces valeurs par lui-même équivaudrait à le laisser grandir dans la désorientation totale. Il y a tellement de choses que la vie donne aux enfants sans qu'ils les aient demandées... Ils ne peuvent pas choisir leurs parents, ni leur ambiance, ni leur langue, ni leur culture. Mais tout cela ne constitue pas une limite ; c'est quelque chose de très naturel.
Dans une vie normale, ce sont d'abord les parents qui doivent faire pour leurs enfants les options nécessaires à leur développement intégral.
Les bons parents désirent toujours communiquer à leurs enfants les grandes valeurs de la vie. Or, la foi chrétienne d'une famille est sans doute le plus grand don divin ; quoi de plus normal que les parents souhaitent communiquer ce don à leurs enfants ? Pourquoi, alors, priver les enfants de ce bien ? Car un enfant qui, durant les premières années de sa vie, n’aurait reçu aucune éduction dans la foi de ses parents, serait tellement désorienté qu'il trouverait difficilement le chemin pour croître et avancer, dans une véritable liberté, vers une décision personnelle.

4. Quand est-ce que la foi commence dans notre vie ?

Impossible de répondre à cette question, comme il est aussi impossible de répondre à cette autre : quand est-ce qu’on commence à aimer ?
La foi, c'est comme l’amour. Elle doit être suscitée. Et elle commence à croître, sans qu'on s'en aperçoive, depuis le premier contact des parents avec l'enfant. Nous ignorons à quel instant l'enfant commence à aimer. La même chose arrive avec la foi. 
On ne doit pas attendre le jour où l'enfant commencera à manifester quelques inquiétudes à ce propos. De même qu'on ne peut pas fixer une date pour le début de l'amour, de même on ne peut pas fixer de date pour le début de la foi.
Il serait absurde que les parents attendent pour nourrir l’enfant qu'il soit capable de décider ce qu'il va manger. Il en est de même pour la langue et pour le nom que nos parents nous ont donnés... Ce sont des choses antérieures à notre libre élection… La nourriture, le nom, la langue, la vie, etc.
Ce sont des biens. Et les parents n’attendent pas l’approbation des enfants pour les leur donner. De même la foi et le baptême sont des biens et c’est pour cela que les parents décident de donner ces biens à leurs enfants, avant l'âge de raison. Si pour faire venir l'enfant à l’existence (qui est un grand bien, un grand cadeau) les parents n'ont pas eu à demander son avis, il en va de même pour lui communiquer la vie divine, qui est le plus grand bien, le plus grand cadeau que les parents offrent à leur enfant, car ils souhaitent pour lui ce qu'il y a de meilleur.

5. Considération finale

Le petit enfant fait partie d’une famille, d'une communauté et il n'est jamais trop petit pour recevoir le don de la foi. JESUS n'embrassait-il pas et ne bénissait-il pas les enfants ? JESUS n'attendait pas que les enfants soient conscients et lui demandent cet amour. “ Laissez venir à moi les petits enfants “ (Mc 10, 13-14).
L’Église catholique continue de baptiser les petits enfants parce qu'elle est convaincue qu'ils appartiennent à Dieu et parce qu’elle s'appuie sur la foi et l’engagement des parents.


extrait de :  http://www.catholique.bf/protestantisme/582-doit-on-baptiser-les-petits-enfants
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMar 09 Nov 2021, 2:43 am

Capucine a écrit:
Michel Blanc a écrit:
Ah ? Et depuis quand alors l'Eglise accepte-t-elle le baptême des petits enfants ? Je l'ai su, mais j'ai oublié la date...


1. Le baptême des enfants est une pratique très ancienne dans l'Église



La coutume de baptiser les petits enfants remonte à l’origine de l'Église. Si nous lisons bien la Bible, nous constaterons que le baptême d'adultes était la pratique la plus fréquente dans l'Église primitive. Mais nous ne trouverons aucun texte contre le baptême des enfants. Au contraire, il y a des indications où la pratique de les baptiser est implicite.
Dans la lettre aux Corinthiens, l’Apôtre Paul dit : “ J’ai aussi baptisé la famille de Stéphana " (1 Co 1, 16). On suppose que dans une famille il y a des enfants.
Dans le livre des Actes des Apôtres, Paul nous raconte comment, dans la ville de Philippes, il avait baptisé une dame appelée Lydie “ avec toute sa famille ” (Ac 16, 15). Et parlant de son geôlier à Philippe, dit : “ il se fit baptiser avec tous les siens ” (Ac 16, 33).
Au sujet du baptême des petits enfants, nous avons aussi le témoignage des Pères de l’Église : saint Justin vers l'année 150, Saint Irénée vers 180, Tertullien, Origène, Saint Cyprien vers les années 200 à 250. Voici ce que nous dit Saint Hippolyte, mort martyr à Rome en 235, dans son livre Tradition apostolique : “ On baptisera d'abord les enfants. Tous ceux qui peuvent parler par eux-mêmes parleront. Quant à ceux qui ne le peuvent pas, leurs parents parleront pour eux, ou quelqu'un de leur famille ; on baptisera ensuite les hommes et enfin les femmes”. Saint Augustin (354-430) dit : “ Aux petits enfants, la Mère-Église prête les pieds des autres pour qu'ils viennent, le cœur des autres pour qu'ils croient, la langue des autres pour qu'ils affirment leur foi”.
Cette tradition a donc existé depuis les premiers temps de l'Église et a été gardée même par Luther, fondateur du protestantisme.

2. Les raisons en faveur du baptême des enfants


Il y a un bon nombre de raisons : les enfants sont accueillis par l’amour de Dieu, les petits enfants peuvent être incorporés au mystère du Christ et être baptisés dans la foi de l’Église. Bien sûr, les parents chrétiens doivent s'engager à éduquer leurs enfants dans la foi chrétienne et les parrains et la communauté doivent collaborer à cette tâche.

L'action de Dieu précède notre action et notre foi


Nous ne devons pas penser que Dieu commence à nous aimer seulement lorsque nous avons manifesté consciemment notre amour et notre foi en Lui. L'amour de Dieu précède notre initiative d'aimer : “ Avant même de te former dans le ventre de ta mère, je t'ai connu ; avant que tu sois sorti de son sein je t'avais consacré ” (Jr 1, 4-5 ; Is 49, 1). “ Voilà comment est l'amour : ce n’est pas nous qui avons aimé Dieu, c’est lui qui nous a aimés d'abord ” (1 Jn 4, 10).
Lorsque l'Église baptise les petits enfants en s'appuyant sur la foi de leurs parents chrétiens, elle veut exprimer sa conviction qu’être chrétien signifie, avant tout, un don gratuit de Dieu. Dieu nous aime avant que nous n’ayons fait quelque chose pour Lui. Si l'on comprend ainsi les choses, le baptême des enfants est authentiquement biblique et met en relief la gratuité de l'amour de Dieu, qui entoure toute notre vie. Ce serait limiter le pouvoir de Dieu que de penser qu'il se communique à l'homme seulement par le biais de la foi consciente de celui-ci.

La foi des parents est la seule condition pour le baptême d’un enfant


Le baptême est avant tout le sacrement de la foi. Mais, étant donné que l'enfant ne peut pas encore proclamer cette foi en Christ d'une manière consciente, certains se demandent : ne serait-il pas mieux d’attendre que l'enfant devienne un adulte et soit capable de proclamer personnellement sa foi chrétienne ?
Il ne faut pas oublier que le baptême est plus qu’un simple signe de foi ; il est aussi “ cause de la foi " et il produit, comme effet, chez le baptisé “ l'illumination intérieure ". Sans doute, la grâce reçue dans le baptême, l’action de l’Esprit Saint avec ses dons et la foi qui règne au sein d'une famille chrétienne aideront l'enfant à répondre progressivement avec une foi libre et personnelle.
L'Église s'engage et, plus concrètement, les parents et les parrains s'engagent au nom de leurs enfants. Les enfants sont baptisés dans la foi de leurs parents qui promettent de leur donner l’exemple et de les élever dans la foi chrétienne pour qu'ils prennent conscience de la grâce qu’ils ont reçue au baptême.
Ainsi compris, le baptême des petits enfants est un “ privilège " que l'Église a toujours accordé aux familles chrétiennes en raison de la foi des parents et des parrains.

3. Est-il bon de laisser l’enfant sans orientation spirituelle, sans religion ?


Certaines personnes disent que ce n'est pas juste d’imposer aux enfants une religion : l'enfant ne peut pas raisonner... on doit attendre qu'il devienne adulte pour qu'il puisse opter librement pour le baptême.
II est vrai qu'un nouveau-né ne peut pas raisonner. Mais attendre que l'enfant puisse raisonner pour choisir librement une religion, n'est-ce pas une illusion ?
Nous croyons que ce serait une grave erreur que de laisser l’enfant sans religion ; ce serait la même chose que de le laisser sans orientation dans la vie. Cela ne signifie pas imposer une religion. Chaque enfant naît et grandit avec l’ambiance où il est né. Il grandit au sein d'une famille qui, sans que l’enfant le demande, lui communique les grandes valeurs de la vie. Attendre qu'il devienne adulte pour pouvoir choisir ces valeurs par lui-même équivaudrait à le laisser grandir dans la désorientation totale. Il y a tellement de choses que la vie donne aux enfants sans qu'ils les aient demandées... Ils ne peuvent pas choisir leurs parents, ni leur ambiance, ni leur langue, ni leur culture. Mais tout cela ne constitue pas une limite ; c'est quelque chose de très naturel.
Dans une vie normale, ce sont d'abord les parents qui doivent faire pour leurs enfants les options nécessaires à leur développement intégral.
Les bons parents désirent toujours communiquer à leurs enfants les grandes valeurs de la vie. Or, la foi chrétienne d'une famille est sans doute le plus grand don divin ; quoi de plus normal que les parents souhaitent communiquer ce don à leurs enfants ? Pourquoi, alors, priver les enfants de ce bien ? Car un enfant qui, durant les premières années de sa vie, n’aurait reçu aucune éduction dans la foi de ses parents, serait tellement désorienté qu'il trouverait difficilement le chemin pour croître et avancer, dans une véritable liberté, vers une décision personnelle.

4. Quand est-ce que la foi commence dans notre vie ?


Impossible de répondre à cette question, comme il est aussi impossible de répondre à cette autre : quand est-ce qu’on commence à aimer ?
La foi, c'est comme l’amour. Elle doit être suscitée. Et elle commence à croître, sans qu'on s'en aperçoive, depuis le premier contact des parents avec l'enfant. Nous ignorons à quel instant l'enfant commence à aimer. La même chose arrive avec la foi. 
On ne doit pas attendre le jour où l'enfant commencera à manifester quelques inquiétudes à ce propos. De même qu'on ne peut pas fixer une date pour le début de l'amour, de même on ne peut pas fixer de date pour le début de la foi.
Il serait absurde que les parents attendent pour nourrir l’enfant qu'il soit capable de décider ce qu'il va manger. Il en est de même pour la langue et pour le nom que nos parents nous ont donnés... Ce sont des choses antérieures à notre libre élection… La nourriture, le nom, la langue, la vie, etc.
Ce sont des biens. Et les parents n’attendent pas l’approbation des enfants pour les leur donner. De même la foi et le baptême sont des biens et c’est pour cela que les parents décident de donner ces biens à leurs enfants, avant l'âge de raison. Si pour faire venir l'enfant à l’existence (qui est un grand bien, un grand cadeau) les parents n'ont pas eu à demander son avis, il en va de même pour lui communiquer la vie divine, qui est le plus grand bien, le plus grand cadeau que les parents offrent à leur enfant, car ils souhaitent pour lui ce qu'il y a de meilleur.

5. Considération finale


Le petit enfant fait partie d’une famille, d'une communauté et il n'est jamais trop petit pour recevoir le don de la foi. JESUS n'embrassait-il pas et ne bénissait-il pas les enfants ? JESUS n'attendait pas que les enfants soient conscients et lui demandent cet amour. “ Laissez venir à moi les petits enfants “ (Mc 10, 13-14).
L’Église catholique continue de baptiser les petits enfants parce qu'elle est convaincue qu'ils appartiennent à Dieu et parce qu’elle s'appuie sur la foi et l’engagement des parents.

extrait de :  http://www.catholique.bf/protestantisme/582-doit-on-baptiser-les-petits-enfants

Quand on veut détourner le message évangélique on lui trouvera toute sortes d'arguments; qu'ils soient Orthodoxes, Catholiques ou encore Protestants.

Si l'on prête bien attention aux textes du N.T, il n'y a aucune mention de baptême d'enfants ou de nourrissons.

Les catholiques et protestants avancent pour justifier cette pratique - qui n'existait pas au 1er siècle - le passage dans Actes des Apôtres chapitre 16:31-32 " Paul et Silas répondirent: Crois au Seigneur JESUS, et tu seras sauvé, toi et ta famille.
Et ils lui annoncèrent la parole du Seigneur, ainsi qu'à tous ceux qui étaient dans sa maison".

Ce qui signifie, que pour être baptisé il faut d'abord avoir entendu la prédication de l'Évangile, puis prendre la décision de se faire baptiser qu'après après avoir reçu Christ et être né de nouveau selon J-C (Jn.3 ... Dans La Didaché, il n'y est pas question de baptême de nourrissons mais d'adultes ou de jeunes adultes. (on ne fait pas jeûner des nourrissons mais des adultes CONSCIENTS). Les "parrainages" ... c'est du pipeau pour justifier une pratique qui n'existait pas du temps des Apôtres et des Pères Apostoliques.

Tertullien, II.ème siècle, était contre le baptême des enfants.... et c'est Cyprien, III.ème qui le recommanda. On voit le glissement et la déformation de certaines doctrines au cours des siècles.

le baptême ne régénère pas le chrétien mais c'est par l'œuvre du .Saint-Esprit et la Parole de Dieu.
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 2:18 am

 les ablutions, acte de purification


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:copyright: Pascal Deloche / Godong




Philippe-Emmanuel Krautter - published on 09/11/21



Si le mot ablution n’est guère plus utilisé de nos jours dans le langage courant, cette pratique qui consiste à se laver le corps, en partie ou totalement, a toujours occupé une place importante dans les religions. La Bible n’y fait pas exception avec de nombreux symboles dont certains sont parvenus jusqu’à nous.



Le livre de la Genèse évoque les premières ablutions rituelles partagées par la plupart des civilisations antiques de cette époque lointaine : « Permettez que l’on vous apporte un peu d’eau, vous vous laverez les pieds, et vous vous étendrez sous cet arbre ». (Gn, 18, 4).



Le lavement des pieds prend ici une double signification. Celle hygiénique du soin du corps doublée d’un sens spirituel de purification, sens que l’on retrouve d’ailleurs dans l’épisode du Buisson ardent où Dieu intime à Abraham d’ôter ses sandales impures sur le lieu saint où il se trouvait. Les ablutions d’eau prennent dès lors un sens religieux essentiel, le Lévitique fournira d’ailleurs toute une liste de nombreuses prescriptions enjoignant les fidèles à cette pratique rituelle :




Citation :
« Il fera alors sept fois l’aspersion sur l’homme à purifier de la lèpre. Quand il l’aura ainsi purifié, il relâchera l’oiseau vivant dans la campagne. Celui qui aura été purifié lavera ses vêtements, se rasera tous les poils et se baignera dans l’eau : alors il sera pur ». (Lv 14, 8-9)


Les contemporains de ces textes savaient que l’eau à elle seule ne pouvait suffire à guérir le lépreux de son mal, attribuant ainsi aux ablutions une dimension essentiellement symbolique par laquelle le rite confère à celui qui en bénéficie la protection divine. L’exemple le plus flagrant d’ablutions conduisant à la guérison réside certainement avec l’épisode du général de l’armée du roi d’Aram, nommé Naaman et atteint de la lèpre. Cet ennemi d’Israël accepte de rencontrer le prophète Élisée qui lui enjoint d’aller faire ses ablutions sept fois dans le Jourdain, un acte de soumission difficile à accepter pour le fier guerrier occupant : « Naaman se mit en colère et s’éloigna en disant : « Je m’étais dit : sûrement il va sortir, et se tenir debout pour invoquer le nom du Seigneur son Dieu ; puis il agitera sa main au-dessus de l’endroit malade et guérira ma lèpre. Est-ce que les fleuves de Damas, l’Abana et le Parpar, ne valent pas mieux que toutes les eaux d’Israël ? Si je m’y baignais, est-ce que je ne serais pas purifié ? » (2 R 5)


Après avoir tourné bride et être reparti en colère, Naaman accepta finalement de se soumettre à l’injonction et fut guéri instantanément…


Les ablutions au temps de JESUS


JESUS donnera un sens plus profond encore aux pratiques rituelles d’ablutions lors de l’émouvant épisode du lavement des pieds de ses disciples : « Alors il se mit à laver les pieds des disciples et à les essuyer avec le linge qu’il avait à la ceinture. Il arrive donc à Simon-Pierre, qui lui dit : « C’est toi, Seigneur, qui me laves les pieds ? » JESUS lui répondit : « Ce que je veux faire, tu ne le sais pas maintenant ; plus tard tu comprendras. » Pierre lui dit : « Tu ne me laveras pas les pieds ; non, jamais ! » JESUS lui répondit : « Si je ne te lave pas, tu n’auras pas de part avec moi. » (Jn 13, 14).


JESUS par cette ablution répétée chaque année lors de la Semaine sainte dans nos églises dépasse la pratique rituelle pour lui conférer une autre dimension symbolique, celle de l’humilité et du don total de Celui qui va donner sa vie pour la multitude.



La Bible et ses symboles : les ablutions, acte de purification (aleteia.org)
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 4:41 am

Ouh là ! Les avis semblent partagés !

Mais même s'il n'y a dans la Bible aucune mention à ce sujet, je crois personnellement que rien ne s'oppose à baptiser les enfants dès 3 mois. Après tout, s'ils ne se débattent pas, s'ils ne deviennent pas tout bleus (et si l'eau n'est pas glacée !), c'est qu'ils comprennent que c'est bon. Même s'ils crient un peu !... [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 4:50 am

Capucine : tu as cité Jn 13, 6-7-8 !

Et Jn 13, 9 dit : "Simon-Pierre lui dit ; "Seigneur, [lave-moi] non seulement les pieds, mais encore les mains et la tête !"

Et en Jn 13, 14, le Seigneur ajoute que les disciples doivent aussi se laver les pieds les uns les autres !
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 6:05 am

Michel Blanc a écrit:
Ouh là ! Les avis semblent partagés !

Mais même s'il n'y a dans la Bible aucune mention à ce sujet, je crois personnellement que rien ne s'oppose à baptiser les enfants dès 3 mois. Après tout, s'ils ne se débattent pas, s'ils ne deviennent pas tout bleus (et si l'eau n'est pas glacée !), c'est qu'ils comprennent que c'est bon. Même s'ils crient un peu !...  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J'ai eu un petit frère que le docteur a baptisé lui même à la naissance, car il savait qu'il n'allait pas vivre. A cette époque, les femmes accouchaient à la maison.
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 7:37 am

Capucine a écrit:
Michel Blanc a écrit:
Ouh là ! Les avis semblent partagés !

Mais même s'il n'y a dans la Bible aucune mention à ce sujet, je crois personnellement que rien ne s'oppose à baptiser les enfants dès 3 mois. Après tout, s'ils ne se débattent pas, s'ils ne deviennent pas tout bleus (et si l'eau n'est pas glacée !), c'est qu'ils comprennent que c'est bon. Même s'ils crient un peu !...  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

J'ai eu un petit frère que le docteur a baptisé lui même à la naissance, car il savait qu'il n'allait pas vivre. A cette époque, les femmes accouchaient à la maison.

Reçois mes condoléances tardives, Capucine.
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MessageSujet: Re: La Bible et ses symboles   La Bible et ses symboles Icon_minipostedMer 10 Nov 2021, 7:44 am

Michel Blanc a écrit:
Capucine a écrit:


J'ai eu un petit frère que le docteur a baptisé lui même à la naissance, car il savait qu'il n'allait pas vivre. A cette époque, les femmes accouchaient à la maison.

Reçois mes condoléances tardives, Capucine.

Oh ! j'ai 75 ans et mon frère en aurait 74...  Seulement, maman l'a toujours prié comme étant un "ange" et ce qui est drôle, c'est que ma soeur est née 2 ans plus tard le jour de de la fête du prénom de notre frère...
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