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| Mikhaïl Gorbatchev est mort | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7546 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Mikhaïl Gorbatchev est mort Mar 30 Aoû - 22:37 | |
| Mikhaïl Gorbatchev est mort Publié le 30 août 2022 à 22h44 Modifié le 30 août 2022 à 23h35 Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant de l’URSS, est décédé ce mardi. Il avait 91 ans.Pur produit du système communiste, Mikhaïl Gorbatchev n’imaginait sans doute pas qu’il changerait la face du monde en devenant le fossoyeur involontaire de l’URSS, source d’un immense respect en Occident mais d’une amertume certaine en Russie.
Mardi, il est décédé d’une « grave et longue maladie » à l’âge de 91 ans en Russie, a indiqué l’Hôpital clinique central où il était soigné. Son décès intervient en pleine offensive de l’actuel président russe Vladimir Poutine en Ukraine, lancée le 24 février et dénoncée en Occident comme une résurgence de l’impérialisme russe. Simple fils de paysan, Mikhaïl Gorbatchev a effectué un parcours classique d’apparatchik pour devenir, à 54 ans, le 11 mars 1985, le numéro un d’un empire soviétique alors exsangue sur le plan économique et qui était empêtré dans une guerre sans fin en Afghanistan.
« J’ai des regrets »Sa jeunesse le distingue. En moins de trois ans, depuis le décès de Léonid Brejnev en 1982, le PC soviétique a connu deux secrétaires généraux vieillissants qui sont morts à ce poste, Iouri Andropov et Konstantin Tchernenko.Conscient que la crise guette, Gorbatchev lance une libéralisation baptisée la « perestroïka » (restructuration) et la « glasnost » (transparence) pour réformer le système soviétique et réduire l’influence des vieux caciques du parti.Des millions de Soviétiques découvrent alors des libertés inédites, mais aussi les pénuries, le chaos économique et les révoltes nationalistes qui sonneront le glas de l’URSS, ce que nombre de ses compatriotes ne pardonneront jamais à cet homme au front marqué d’une tache de vin.« Bien sûr, j’ai des regrets, de grosses erreurs ont été commises », avait-il déclaré en janvier 2011.Car sous son mandat, les dérives n’ont pas manqué : l’entrée des chars soviétiques en Lituanie, la répression de manifestants pacifiques en Géorgie, ou la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986, passée sous silence pendant des jours, contribuant à la contamination de centaines de milliers de personnes.Respecté en OccidentA l’Ouest, que ce soit le chancelier allemand Helmut Kohl ou le président américain Ronald Reagan, les grands du monde capitaliste sont fascinés par ce nouvel interlocuteur ouvert à la négociation.« J’aime bien M. Gorbatchev, c’est un homme avec qui l’on peut traiter », a ainsi dit de lui la Première ministre britannique, Margaret Thatcher.Accord de désarmement nucléaire, refus d’intervenir militairement pour défendre le rideau de fer, retrait de l’Armée rouge d’Afghanistan : le numéro un soviétique est décidément différent.Ce respect ne disparaîtra jamais en Occident en raison de sa retenue lorsque le mur de Berlin et les régimes communistes de Tchécoslovaquie, de Hongrie et de Pologne s’écroulent. Il sera récompensé d’un prix Nobel de la paix en 1990.« Les évènements les plus importants du XXe siècle furent l’émancipation de la femme et la libération de la Russie » par celui qu’on surnomme « Gorbi », avait souligné le dirigeant israélien Shimon Peres, autre lauréat du Nobel.Mais pour les Russes, Gorbatchev a détruit le statut de grande puissance de leur patrie, et ils n’ont que dédain pour ce piètre orateur à l’accent traînant de sa région natale de Stavropol.Un putschSa chute, d’ailleurs, a des airs d’humiliation. En juin 1991, lorsque Boris Eltsine est élu au suffrage universel président de la Russie soviétique, Gorbatchev tente de sauver l’URSS en proposant une autonomie interne élargie.Le projet capote le 19 août 1991, lorsque la ligne dure du Parti communiste tente un putsch contre lui, mais c’est l’ennemi juré de Gorbatchev, Eltsine, qui sera le héros de la résistance à ce coup d’État manqué.Déjà mourante, l’URSS disparaît en décembre lorsque la Russie, le Bélarus et l’Ukraine proclament que l’Union soviétique « n’existe plus ». Mikhaïl Gorbatchev démissionne le 25 décembre.« Homme politique spontané qui n’a jamais réfléchi aux conséquences, Gorbatchev a voulu tout changer sans rien changer sur le fond », résume l’historienne Irina Karatsouba.« Le socialisme à visage humain a fait long feu quand les prix du pétrole ont dégringolé, et la Guerre froide a été perdue. On s’interrogera encore longtemps sur l’énigme Gorbatchev : sur ce qui dépendait et ne dépendait pas de lui », analyse-t-elle.Conducteur de moissonneuse-batteuseLe seul accès de sympathie qu’auront pour lui les Russes est en 1999, après le décès d’une leucémie de son épouse Raïssa Gorbatcheva : contrairement aux habitudes russes, Mikhaïl Gorbatchev n’hésitait jamais à manifester publiquement son amour pour cette femme élégante.Pour l’écrivain et photographe Iouri Rost, Gorbatchev fut « le dirigeant le plus positif » de Russie car il a cherché à en faire un pays suscitant le « respect » plutôt que la « peur ».Rien ne prédestinait pourtant « Gorbi » à ce destin hors du commun.Après avoir grandi dans « un bled où il n’y avait ni électricité, ni radio », ce conducteur de moissonneuse-batteuse monte à 19 ans à Moscou, prenant « pour la première fois un train » pour aller à l’université, racontait-il.Pendant ses études de droit, il s’engage dans le mouvement étudiant du PC, les Komsomols. De retour à Stavropol, il travaille à plein temps dans cette organisation et fait une ascension rapide à travers la structure locale du Parti communiste.Il est alors remarqué par le chef du KGB, Iouri Andropov. Ce dernier fait monter Mikhaïl Gorbatchev à Moscou en 1978 où il intègre le Comité central, l’instance dirigeante du PC, avant de devenir le dernier dirigeant de l’Union soviétique.Très discretDepuis qu’il a quitté le pouvoir, Gorbatchev s’était reconverti en héraut de la cause environnementale et avait créé la Fondation Gorbatchev, dédiée aux études socio-économiques. En 1996, il s’était présenté à la présidentielle contre Boris Eltsine, mais n’avait obtenu que 0,5 % des voix.De plus en plus discret ces dernières années alors que sa santé déclinait, il a reconnu certains torts. Un temps virulent contre Vladimir Poutine, disant en 2011 sa « honte » de l’avoir soutenu au tournant des années 2000, il dirige de plus en plus ses critiques contre les Occidentaux à partir de l’annexion de la péninsule ukrainienne de Crimée en 2014 par la Russie et multiplie les avertissements face à l’avènement d’une nouvelle Guerre froide.En février 2019, il dénonce dans une tribune la décision américaine de se retirer du traité INF sur les armes de portée intermédiaire, qu’il avait signé avec Ronald Reagan en 1987, comme un signe du « désir des États-Unis de se libérer de toutes contraintes dans le domaine de l’armement (et) d’atteindre une supériorité militaire absolue ».Avant son décès, il ne s’était pas exprimé publiquement sur l’offensive massive du Kremlin en Ukraine.Les réactionsLes premières réactions au décès de Mikhaïl Gorbatchev ont commencé à affluer dans la nuit de mardi à mercredi. C’est « un dirigeant digne de confiance (qui) a ouvert la voie à une Europe libre », a ainsi déclaré Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.Vladimir Poutine, le Président russe, a adressé ses « profondes condoléances ». « Il enverra dans la matinée un télégramme de condoléances à la famille et aux proches » de l’ancien dirigeant », a affirmé le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par l’agence de presse TASS. Mikhaïl Gorbatchev est mort - Monde - Le Télégramme (letelegramme.fr) |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7546 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Mikhaïl Gorbatchev est mort Jeu 1 Sep - 16:12 | |
| Mort de Gorbatchev : l’Église rend hommage à celui qui mit fin à la guerre froide
| Par Cyprien Viet - Saluant "son engagement clairvoyant pour la concorde et la fraternité entre les peuples", le pape François a rendu hommage au dernier président de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev, dans un télégramme adressé à sa fille Irina Gorbatcheva. L’ancien leader soviétique, qui avait exercé le pouvoir de 1985 à 1991, s’est éteint le 30 août dans un hôpital de Moscou, à l’âge de 91 ans.
"Spirituellement proche dans ce moment de douleur pour la mort de votre père l’honorable Mikhail [“onorevole” étant un titre traditionnellement attribué aux responsables politiques dans le langage italien, ndlr], je désire apporter mes sincères condoléances à vous, à tous ses proches et à ceux qui ont vu en lui un homme d’État apprécié", écrit le pape François.
Un "engagement clairvoyant"
"En rappelant avec gratitude son engagement clairvoyant pour la concorde et la fraternité entre les peuples, comme aussi pour le progrès de son propre pays dans une époque d’importants changements, j’élève des prières de suffrage, en invoquant pour son âme la paix éternelle, de la part de Dieu bon et miséricordieux", ajoute le pontife argentin dans ce court message. L’ancien président soviétique, bien que se déclarant athée, avait fait part de ses interrogations sur l’existence de Dieu après le décès de son épouse Raïssa en 1999. Marquant une nette rupture avec ses prédécesseurs, sur le fond comme sur la forme d’exercice du pouvoir, Mikhaïl Gorbatchev avait ouvert la voie à la liberté religieuse et de conscience, autorisant notamment la célébration publique du Millénaire du baptême de la Russie, en 1988. Il eut avec Jean Paul II un entretien au Vatican le 1er décembre 1989, durant lequel les deux hommes affichèrent leur bonne entente en vue de l’édification d’une "Maison commune européenne", trois semaines après la chute du mur de Berlin. Des contacts entre le pape polonais et le dernier leader soviétique se sont poursuivis durant les années suivantes, même si le projet d’une visite du pape à Moscou ne put jamais se concrétiser.
Prix Nobel de la paix en 1990
Les réactions à la mort de Gorbatchev ont été nombreuses, le président de l’épiscopat allemand rappelant notamment que "le monde serait différent aujourd’hui s’il n’y avait pas eu à l’époque lui et son intervention courageuse pour faire tomber le mur de Berlin".
Le lauréat du prix Nobel de la paix 1990 était populaire en Occident, mais son bilan demeure beaucoup plus contesté en Russie et en Europe de l’Est, notamment en Ukraine et en Lituanie où il reste associé à la répression par l’Armée rouge des manifestations réclamant l’indépendance de ces territoires alors soviétiques.
source : Aleteia |
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| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7546 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Mikhaïl Gorbatchev est mort Jeu 1 Sep - 16:16 | |
| « Mikhaïl Gorbatchev et Jean Paul II voulaient la même Europe » DERRICK CEYRAC | AFPBernard Lecomte - publié le 31/08/22 Ancien correspondant de “L’Express” à Moscou, auteur de la première biographie de Gorbatchev (Perrin, 2014), Bernard Lecomte raconte la rencontre improbable qui eut lieu en décembre 1989 entre le chef de l’Union soviétique qui vient de s’éteindre, et le chef de l’Église catholique. Comment le courant a-t-il pu passer entre les deux hommes ?Aleteia : En quoi la visite de Mikhaïl Gorbatchev à Jean Paul II, le 1er décembre 1989 a-t-elle constitué un événement exceptionnel ? Est-il permis de dire que cette rencontre a changé la face du monde ? Bernard Lecomte : Lorsqu’il arrive au pouvoir le 11 mars 1985, Mikhaïl Gorbatchev ne connaît strictement rien aux sujets religieux. Il découvre cet univers à l’occasion du baptême de la Rus’, en 1988, et avec lui le catholicisme. Quand l’opportunité de rencontrer Jean Paul II se présente, il en est d’accord, mais c’est la date de la rencontre, trois semaines après la chute du Mur de Berlin, qui est inimaginable. Voilà qu’un peu par hasard, mais peut-être pas complètement, le secrétaire général du Parti communiste de l’Union soviétique et le chef de l’Église catholique romaine se retrouvent au Palais du Vatican. Le plus étonnant est que ces deux personnalités considérables vont se découvrir. Bien entendu, ils ne se connaissent pas. Les photos parlent : on voit Gorbatchev heureux d’être là. Jean Paul II ne cache pas non plus son plaisir : il l’a manifesté en accueillant son hôte en russe. Cette joie partagée est déjà un événement. - Citation :
Le plus important reste ce qu’ils se sont dit : les deux hommes se sont rendus compte à leur propre surprise qu’ils étaient très proches sur leur vision de l’Europe.
Mais le plus important reste ce qu’ils se sont dit : les deux hommes se sont rendus compte à leur propre surprise qu’ils étaient très proches sur leur vision de l’Europe. On sait que Jean Paul II a longuement développé l’image de son « Europe aux deux poumons », le poumon oriental et le poumon occidental ; on sait aussi que Gorbatchev soutient l’idée d’une « maison commune européenne ». Ils s’aperçoivent ce jour-là que leurs visions s’accordent. Pour eux, cette Europe doit s’ouvrir, il lui faut sa culture et que cette culture ne doit rien aux États-Unis. Ils redoutent aussi qu’à l’issue de l’épreuve géopolitique et diplomatique qui est en train de se jouer, les Américains ne débarquent avec leurs McDonald’s et Walt Disney. Pour Gorbatchev et Jean Paul II, l’Europe réconciliée avec elle-même ne doit de compte à personne.Cela signifie-t-il que Gorbatchev a rompu avec l’impérialisme soviétique et son matérialisme totalitaire ? Oui. Pour Gorbatchev, le temps a couru vite depuis son arrivée au pouvoir en 1985 à 54 ans. Il a vite compris qu’il fallait rompre avec le passé. Avec la glasnost et la pererestroïka, il a fait faire des pas de géant à son pays et à la classe dirigeante. Certes, en 1989, sur le strict plan politique, le Russe veut garder le pouvoir au Parti communiste, mais en même temps il veut libérer le pays du carcan soviétique en particulier la culture. L’homme a changé. Cela dit, sa rencontre avec le pape est surtout emblématique par les promesses qu’elle contenait, par « ce que cela aurait pu donner ». Si les deux hommes ont obtenu ce qu’ils attendaient, la reconnaissance de la perestroïka pour l’un, la liberté religieuse pour l’autre, le poids des dures réalités politiques va reprendre le dessus. Il faut se souvenir qu’à l’issue de l’entretien, quand Gorbatchev se réjouit de « cette rencontre entre deux Slaves », il se libère du texte qu’on lui a préparé pour improviser en invitant le Pape à se rendre à Moscou. Une perspective évidemment impossible tant les obstacles demeuraient, jusqu’à se déployer aujourd’hui dans les thèses de Vladimir Poutine. - Citation :
C’était un homme normal qui vous écoute et qui vous répond. Or dans l’univers soviétique des démocraties populaire, ce profil est improbable.
Populaire en Occident, Gorbatchev est méprisé en Russie. Comme biographe de Gorbatchev, diriez-vous qu’il fut un prophète dépassé par les évènements, un pragmatique à la remorque de l’histoire, un génie incompris ? Rien de tout cela ! Mikhaïl Gorbatchev est un Ovni dans l’histoire politique de l’Europe. Ce n’est pas un grand politique comme De Gaulle ou Churchill, il n’est pas surhumain. J’ai eu l’occasion de le rencontrer plusieurs fois, de dîner avec lui, de l’interroger longuement, je peux vous l’affirmer : c’était un homme normal qui vous écoute et qui vous répond. Or dans l’univers soviétique des démocraties populaire, ce profil est improbable. Le dirigeant d’une démocratie populaire est plus ou moins brutal, plus ou moins cultivé, il n’est pas sympathique, il n’écoute pas. Gorbatchev était simplement humain. En outre, il voulait la paix. Sans galvauder le mot, on peut dire qu’il était humaniste : il faisait entrer l’homme dans ses calculs, dans ses projets politiques. C’est pour cela qu’il s’est passé quelque chose avec Jean Paul II.Propos recueillis par Philippe de Saint-Germainsource ALETEIA |
| | | BenJoseph Co-Admin
Date d'inscription : 08/01/2009 Messages : 16084 Pays : Ile de France R E L I G I O N : Chrétienne
| Sujet: Re: Mikhaïl Gorbatchev est mort Sam 3 Sep - 12:25 | |
| Pour moi, Mikhaïl Gorbatchev est le "Cyrus" du 20ème siècle: il a libéré des peuples de la férule communiste |
| | | RAMOSI Co-Admin
Date d'inscription : 01/06/2011 Messages : 19285 Pays : FRANCE R E L I G I O N : CATHOLIQUE
| Sujet: Re: Mikhaïl Gorbatchev est mort Sam 3 Sep - 18:17 | |
| - BenJoseph a écrit:
- Pour moi, Mikhaïl Gorbatchev est le "Cyrus" du 20ème siècle: il a libéré des peuples de la férule communiste
Gorbatchev a été un homme de Paix,
Comme quoi il peut être possible de l'être sans être Chrétien.
Malheureusement son héritage est en voie d'être dilapidé... |
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