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| Fin de vie, euthanasie : les chrétiens doivent-ils se taire ? | |
| Auteur | Message |
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Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Fin de vie, euthanasie : les chrétiens doivent-ils se taire ? Sam 10 Sep 2022, 8:50 am | |
| Sur l’euthanasie ou le suicide assisté les catholiques, minoritaires, doivent-ils accepter des concessions ? Non, mais au-delà des grands principes, ils doivent s’interroger sur ce que l’on entend par « vie digne ».- Isabelle de Gaulmyn,
- le 10/02/2022 à 16:22
Isabelle de Gaulmyn[size=12]BRUNO LEVY[/size] Faut-il renoncer à exprimer ses convictions chrétiennes dans le débat autour de la fin de vie ? Car il y a de quoi être découragé. Que ce soit l’euthanasie, le suicide assisté, le droit à mourir dans la dignité, la demande de la société est telle que les grandes balises chrétiennes autour de l’interdiction de donner la mort et la nécessité de protéger la vie, même la vie des plus vulnérables, semble peser bien peu, balayées par un vent inéluctable où le désir de l’individu de maîtriser sa vie est plus que jamais mis en avant. Très minoritaires sur ces questions, les catholiques s’interrogent sur le degré de concessions qu’ils doivent accepter pour continuer à participer aux débats politiques. En Italie, l’Église semble même étrangement prête à soutenir un projet de loi sur le suicide assisté, très encadré, seule possibilité pour elle d’éviter une législation autorisant l’euthanasie. Le suicide assisté, qui dépend de la personne et non de l’entourage, semblerait plus « éthique », plus acceptable. Peut-être… Mais dans les deux cas, on consent à une rupture anthropologique majeure, celle de donner ou permettre (suicide assisté) la mort. On peut donc à bon droit s’interroger sur la pertinence de cette stratégie de l’accommodement, où les aménagements prévus au début deviennent rapidement des concessions, qui finalement préparent la voie à tout ce que l’on souhaitait au départ éviter.
Doit-on dès lors renoncer à proclamer nos convictions ? Non. En revanche, peut-être faudrait-il s’interroger sur ce que l’on a à proclamer. L’Église ne peut se contenter de répéter comme au catéchisme le principe absolu de la protection de la vie. Cela ne tient pas face au désir légitime de nos contemporains de mieux maîtriser leur propre destinée. Face aussi à l’évolution de la médecine, qui repousse les frontières de la mort à l’extrême, sans donner le mode d’emploi éthique avec.
Il y a à dire pour les chrétiens !La question est de définir ce que l’on entend par « la vie ». Une « vie humaine », une « vie digne ». Une « vie qui donne envie de vivre ». Dès lors, oui, il y a à dire pour les chrétiens ! L’Église peut s’inquiéter du glissement progressif vers une forme de légalisation de l’euthanasie. Mais l’a-t-on entendu sur les conditions de vie de milliers de personnes très âgées concentrées dans des Ehpad-mouroirs sans autre perspective que la solitude, dans une forme d’euthanasie spirituelle ? N’est-ce pas là, aussi, pourtant, que la fin de vie digne se joue ? Les catholiques se sont-ils révoltés quand, au début du Covid, on a interdit les droits de visite dans les maisons de retraite ? Ou encore, s’indignent-ils de la manière dont on meurt dans l’anonymat le plus total, dans une société qui cache la mort faute de savoir l’accompagner ?Sur la fin de vie, l’euthanasie ou le suicide assisté, il n’y aura en quelque sorte que de mauvaises solutions, pour prendre en compte des cas extrêmes et assez rares, sur lesquels on se situe dans une « zone grise » où le discernement est complexe. Nos députés semblent vouloir s’épuiser, tous les deux ans, à revoir ces solutions. Devons-nous les suivre, au risque de nous épuiser aussi ? Et aller toujours plus loin dans les concessions ? Notre rôle est peut-être de déplacer le débat là où il se pose vraiment, c’est-à-dire sur la dignité de la fin de vie telle qu’elle est réellement vécue par la majorité de nos concitoyens… Dans vingt ans, la France comptera plus de 700 000 décès par an, dont les trois quarts seront le fait de personnes âgées de plus de 75 ans. Avec le désir simplement de bien vieillir, puis de « bien mourir », entourés, avec la possibilité de laisser une trace. Bref, une mort digne d’une vie digne. L’urgence est là. Les chrétiens n’ont pas à se taire. Ils devraient peut-être parfois même crier.source : Fin de vie, euthanasie : les chrétiens doivent-ils se taire ? (la-croix.com) |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Fin de vie, euthanasie : les chrétiens doivent-ils se taire ? Sam 10 Sep 2022, 8:54 am | |
| Pape François : « Les anciens doivent être soignés comme un trésor de l’humanité » François a développé, mercredi 9 février, une méditation sur la mort. Il a rappelé l’opposition morale de l’Église à l’euthanasie et au suicide assisté.
- Loup Besmond de Senneville (à Rome),
- le 09/02/2022 à 12:38
Le pape François lors de son audience générale au Vatican, le 9 février 2022. VINCENZO PINTO/AFP« Il ne sert à rien d’accumuler, puisqu’un jour, nous mourrons. » Le pape François a livré, mercredi 9 février, au cours de son audience générale, une méditation sur la fin de vie et les conditions de la mort, alors que les parlementaires italiens doivent se pencher ces jours-ci sur cette question très sensible.
« La réflexion sur la mort, éclairée par le mystère du Christ, nous aide à regarder d’un œil nouveau toute la vie », a insisté François. Avant de lancer : « Je n’ai jamais vu un camion de déménagement derrière un corbillard ! » Il souligne ainsi que dans la mort, l’accumulation de biens ou de moyens financiers est vaine.
« Le linceul n’a pas de poches »« Ce que nous devons accumuler, c’est la charité, la capacité de partager, de ne pas rester indifférent aux besoins des autres, a ajouté François. À quoi bon se disputer avec un frère, une sœur, un ami, un membre de la famille ou un frère ou une sœur dans la foi, puisque un jour nous mourrons ? » Sortant de son texte, le pape a aussi évoqué « la solitude de la mort » : « Nous nous en irons seuls, sans rien dans les poches du linceul. Parce que le linceul n’a pas de poches. »Outre cette méditation spirituelle, il a aussi rappelé les « principes éthiques » de l’Église sur la fin de vie. D’une part, et parce que « nous ne pouvons pas éviter la mort », « il est immoral de s’engager dans l’acharnement thérapeutique ». D’autre part, « toute personne qui s’apprête à vivre la dernière partie de sa vie (doit pouvoir) le faire de la manière la plus humaine possible ». « Il faut se garder de confondre cette aide avec des dérives inacceptables vers l’euthanasie. Nous devons accompagner les personnes jusqu’à la mort, mais ne pas la provoquer ni favoriser le suicide assisté », a martelé François.« Les anciens doivent être soignés comme un trésor de l’humanité. Ils sont notre sagesse », a affirmé François, disant qu’il était « inhumain »« d’accélérer la mort des personnes âgées ». « S’il vous plaît, n’isolez pas les anciens, n’accélérez pas la mort des anciens », a-t-il demandé.Débat italienLes propos du pape prennent une résonance particulière en Italie, en raison du débat sur la fin de vie. Après une décision de la Cour constitutionnelle de 2019 abrogeant l’interdiction du suicide assisté, le gouvernement italien se trouve dans l’obligation de légiférer sur la question.Le pape a ainsi, au cours de l’audience, rappelé la position traditionnelle de l’Église catholique, qui s’oppose à la fois à l’acharnement thérapeutique, d’une part, et à l’euthanasie et au suicide assisté, d’autre part. Donner la mort afin de supprimer la douleur « constitue un meurtre gravement contraire à la dignité de la personne humaine et au respect de Dieu », peut-on lire dans le Catéchisme de l’Église catholique.« Limiter le mal »Ces déclarations du pape interviennent alors que l’Académie pontificale pour la vie lance, ce mercredi 9 février, un séminaire sur les soins palliatifs et la fin de vie. Récemment, plusieurs membres de cette Académie, dont le chancelier (« numéro deux »), Mgr Renzo Pegoraro, ont estimé que, dans la mesure où les parlementaires italiens avaient le choix entre l’euthanasie et le suicide assisté, la seconde possibilité constituait la moins mauvaise possibilité des deux.« Parmi ces deux possibilités, c’est le suicide assisté qui restreint le plus les dérives car il serait accompagné de quatre conditions strictes : la personne demandant de l’aide doit être consciente et pouvoir l’exprimer librement, être atteinte d’une maladie irréversible, ressentir des souffrances insupportables et dépendre d’un traitement de maintien en vie comme un respirateur », affirmait ainsi à La Croix Mgr Renzo Pegoraro. Qui ajoutait : « Il s’agit de voir quelle loi peut limiter le mal. » Tout en rappelant que le jugement moral porté par l’Église sur le suicide assisté et l’euthanasie restait constant.source : Pape François : « Les anciens doivent être soignés comme un trésor de l’humanité » (la-croix.com) |
| | | Capucine MODERATION
Date d'inscription : 12/12/2011 Messages : 7544 Pays : France R E L I G I O N : catholique
| Sujet: Re: Fin de vie, euthanasie : les chrétiens doivent-ils se taire ? Mer 07 Déc 2022, 9:43 am | |
| Fin de vie : les représentants religieux redoutent une « culture du mourir »Alors que la Convention citoyenne sur la fin de vie débute le 9 décembre, les représentants français des principales religions ont débattu sur les évolutions législatives, ce lundi 5 décembre à Sciences Po Paris.
- Félicien Rondel,
- le 06/12/2022 à 15:56
Les représentants religieux réunis ce lundi 5 décembre plaident pour l’accès à tous aux soins palliatifs.MICHELE RANCHETTI/MICKYSO/ADOBE STOCKUn sujet « spirituel », « sociétal » et « politique » : les représentants des principales religions en France ont réfléchi à la fin de vie lundi 5 décembre au soir, alors que démarre vendredi la Convention citoyenne sur une possible évolution du droit. Organisée par Emouna, la formation de Sciences Po à destination des responsables religieux, les deux tables rondes ont rassemblé également des médecins, hommes politiques et représentants du monde associatif.
Dans la première partie, « Mort et souffrance du patient en fin de vie », représentants bouddhiste, orthodoxe et catholique ont évoqué en particulier l’importance de la « dignité » et le rapport à la mort, vue comme « un passage ». Les soins palliatifs, eux, sont considérés comme un « temps privilégié et de paix, où nombre de réconciliations ont été professées au sein des familles », selon Mgr Antoine de Romanet, évêque aux armées. Mais « ce qui manque, c’est d’offrir à tous la possibilité d’être accompagnés dans les soins palliatifs ».
Conserver la confiance envers les médecins
« Un temps utile » pour Alexis Burnod, chef de l’équipe mobile des soins palliatifs à l’Institut Curie, qui serait toutefois mis à mal par une loi en faveur de l’euthanasie, conséquence possible de la Convention citoyenne. « Une loi pourrait nous faire passer d’un accompagnement du mourant à l’aide à mourir », a vilipendé le grand rabbin de France, Haïm Korsia.La deuxième table ronde a abordé le volet plus politique du débat, sur l’« état de la législation et les projets d’évolution », en présence d’Alain Claeys, coauteur de la loi Claeys-Leonetti. Sur ces sujets, les responsables religieux ont partagé plusieurs inquiétudes. D’une part, le rapport avec le personnel médical : « Les familles acceptent les verdicts médicaux comme une décision prise de manière éclairée, a relevé Mohammed Moussaoui, président de l’Union des mosquées de France (UMF). Demain si on autorise à donner la mort, cette confiance va s’ébranler. »« On fait une loi devant l’émotion »
Le contexte du lancement de ce processus législatif a aussi posé question. « On fait une loi devant l’émotion, a avancé Haïm Korsia. C’est une méthode de gouvernement qui n’est pas acceptable. » Un moment qui n’est pas « opportun » non plus pour le président de la Fédération protestante de France (FPF), Christian Krieger, « tant que le cadre législatif et les connaissances ne sont pas donnés », a-t-il ajouté, reprenant les arguments d’Annabel Desgrées de Loû, membre du Comité consultatif national d’éthique (CCNE). Faisant partie des huit membres du CCNE qui ont émis « une réserve »de leur avis publié le 13 septembre, celle-ci a souligné la « faiblesse des recherches sur la question », et alors que l’« hôpital est en souffrance ».À l’avenir, le président de la FPF s’inquiète que cette loi puisse « écrire une culture du mourir ». « Est-ce qu’on va aider des personnes âgées bien portantes à mourir ? », s’est-il interrogé. Une préoccupation partagée par l’ensemble des responsables des cultes présents ce lundi soir.Fin de vie : les représentants religieux redoutent une « culture du mourir » (la-croix.com) |
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